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| Invité
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Invité
Invité | Dim 5 Juil - 6:55 |
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RHola! La bête! Voici ce que je me suis dit en regardant Obara s'échauffer. En longe, je le sentais sur le point d'exploser. "Ne t'en fais pas" m'avais dit Mère Michelle, "Il a l'air chaud, comme ça, il l'est un peu aussi mais c'est totalement gérable. Pas spook, il ne met jamais un sabot de travers, il veut juste trop en faire"... Ha! Ok, c'était pas le genre de cheval que j'étais habitué de monter mais à le voir aller, c'était cela que je voulais. Il était tout simplement extravagant dans sa manière d'être et incroyable à voir bouger. Est-ce que vous avez besoin de d'autre adjectifs pour décrire sa beauté? Il était majestueux, voilà tout.
Puis, la cavalière s'assoit sur son dos. Là, au montoir. Il semble s'être calmé un peu et il attend (tout en piochant) que la cavalière ait trouvé son assiette et lui demande de partir. Il marche d'un pas rapide, qui manque un peu d'ampleur de foulé, d'un pas qui tend vers le trot. Oui, il veut aller vite, toujours plus vite, toujours plus loin. Sa crinière ondule au rythme de son pas alors que François reprend progressivement les rênes. Il accepte le contact tout en cédant dans la nuque et en se rondissant. Durant un moment d'inattention, il se met à trottiner mais elle le rappelle à l'ordre sans problème. Ses oreilles se fixent sur les demandes de la cavalière. Son niveau de concentration est là. Elle l'échauffe gentillement en lui faisant effectuer les différentes figures de manège et moi, comme une collégienne, j'admire. Je suis sans mot. Il flotte dans toucher le sol et elle le maîtrise à la perfection. Je vois bien qu'il essaye de trop en faire mais elle réussi à le calmer et à prendre son temps avec lui. Elle le met au galop et continue son échauffement avant de revenir au trot et de me montrer un ou deux mouvements latéraux. Je suis charmé. Il est volontaire, vif, rapide et semble un charme à être monté.
-Alors, c'est à ton tour? Me demande Françoise.
J'hésite. Il est magnifique à voir aller mais est-ce que je vais être capable de monter la bête? Si je veux en faire mon cheval, je sais bien que je n'ai pas le choix et j'ai tellement envie de changer de niveau pour ne plus être simplement une cavalière de chevaux de club. Alors je dis oui. Je la laisse finir de le réchauffer et quand je reviens d'avoir mis mmon matériel, je trouve un cheval encore plus chaud que quelques minutes auparavant. Ok, j'ai compris, vouloir le fatiguer, c'est inutile sinon impossible.
Elle lui met les rênes sur l'encolure pour le marcher un peu avant de descendre. Et je suis surprise. Les rênes lâches, voilà Obara qui marche d'un pas ample et souple, relaxe même, sans chercher à aller plus vite. Voilà qui me rassure. Françoise met pied à terre et nous nous approchons du marche-pied. Je grimpe sur le petit banc et j'essaye, avec le plus de tranquillité possible, de prendre les rênes. Ne pas brusquer Obara. Je met le pied dans l'étrier et me hisse en selle. Il attend plus patiemment qu'avant que je m'assois et prenne une bonne position. Et je me fait que frôler ses flancs, faire une petite pression, qu'il part au pas.
-Détends-toi. Tu peux le marcher rênes longues le temps d'être à l'aise.
Ouaip, ça se voit, je suis tendue. J'essaye de laisser aller mon bassin au rythme de son pas et c'est sacrément plus facile que je ne m'y attendais. Son pas est tellement ample et balancé que j'ai presque l'impression de me croire sur une chaloupe. Tranquillement, je desserre les doigts de sur les rênes et je me laisse aller. Son pas est si confortable, oserais-je aller plus loin? Quelques minutes plus tard, nous trottons tranquillement, toujours avec un léger contact. C'est le seul moyen que j'ai trouvé pour ne pas tirer dans sa bouche car, je ne vais pas vous le cacher, je stresse de monter une machine de guerre telle que lui. Et puis, sous les recommandations de Michelle et Françoise, je me met enfin à galoper. Quelques petites foulées pour commencer, puis un cercle et quelques tours de manège. Si son pas était facile à suivre, son trot plutôt confortable, je me sens aller de gauche à droite, d'avant en arrière au galop. Mais un large sourire s'affiche sur mon visage. D'une oreille à l'autre. Oui, je sens que je vais être éventuellement capable de le monter et contrairement à ce que je croyais, je me sens en sécurité sur lui. Il ne m'en faut pas plus pour être vendue.. Ou pour qu'il me soit vendu dans ma tête.
Après avoir fait quelques tours de manèges supplémentaires, avoir demandé plusieurs transitions et raccourci un peu les rênes, je m'arrête. Avec la séance avec Françoise, ça fait pas mal d'exercice. Et de toute manière, je n'oserais pas lui en demander plus. Je suis sur mon petit nuage, littéralement. Enchanté par l'avenir qui nous est réservé. Je le flatte généreusement, gravant dans ma mémoire le premier de nos moments ensemble et je me retourne vers Michelle, c'est le temps de passer à l'acte, de parler de budget, de suivi (car je tiens à ce que Françoise vienne le monter encore et me supervise jusqu'à ce que je sois prête) et de signer l'acte de vente. Des petits papillons virevoltent dans mon ventre à cette idée. Je remet les rênes à la cavalière pour regarder mon (futur) cheval s'éloigner de moi. Ses belles fesses rondes, sa soyeuse de queue onduler au rythme de ses pas.
-alors, tu m'avais dit la dernière fois qu'Obara était à vendre...? |
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Whappa
Spécialisation élevage - niv. 0 Messages : 15398 Inscription : 19/07/2014 Age : 25
| Mer 8 Juil - 14:28 |
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+ 3 points en dressage + 4 |
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Invité
Invité | Dim 12 Juil - 13:34 |
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Obara trotinait à mes côté avec énergie alors qu'on se dirigeait vers la carrière. C'était encore une fois impressionnant, avoir un cheval avec un tel niveau d'énergie, qui trottine sans mettre la moindre pression das la laisse. J'avais beau faire des cercle pour essayer de le canaliser, monsieur était pire qu'une pile électrique, c'était une batterie survolté. J'avais bien essayé de le chicaner mais soudainement, il était devenue anxieux.
-Si tu tiens à le faire marcher moins vite, fait des cercles. Sinon, il respecte très bien la laisse, m'avait dit Michelle. Alors j'avais fait des cercles et des cercles. Et encore des cercles... et toujours des cercles. Ça semblait l'avoir calmé un peu mais toujours pas de pas calme et relaxe. Alors, aujourd'hui, on s'était préparé une séance de longe monté, de mise en selle pour améliorer mon assiette et que je m'habitue à son mouvement. Un sport extrême somme toute.
Arrivé dans la carrière, on me propose de la longer un peu pour me familiariser avec ses allures et sa vitesse au sol. Premier constat, son "beat", sa vitesse de pas, de trot et de galop, rênes longues, c'est rapide. J'essaye de lui parler pour qu'il ralentisse son pas et son trot mais quand il m'écoute enfin, il semble se "défaire" et être mal à l'aise dans ses allures. Alors pas le choix, je le laisse aller plus vite. Après un réchauffement dans les trois allures, c'est à mon tour d'embarquer Encore une fois, le stresse. On me laisse quand même les étriers et on m'installe une ganse sur la selle, une poignée pour m'aider à me tenir. Et le pas!
Ça, ça va, enfin, pas les premières foulées mais j'arrive à me détendre un peu et à suivre son mouvements. Il a un pas bouncy, un peu précipité quand on à la tête en bas, il a tendance à se dépêcher mais somme toute, je gère 8). C'est au trot que je galère. Même en ayant les étriers et en sachant qu'on va partir au trot, quand j’entends le commandement, je sens mon estomac se crisper. Je prend la "bucking strap" et j'attends. Au deuxième trot, il se met à avancer de son trot rapide et énergique lors que moi, j'essaye de garder la position au trot enlevé.Les oreilles d'Obara vont de gauche à droite, je le sens se raidir à cause de mon assiette instable mais il écoute la longeuse et il garde le rond. Il tente (tente je dis!) même de ralentir pour permettre au petit poids lourd (moi ><) de retrouver son équilibre... mais son trot plus lent est tellement inconfortable! Je serre les jambes et j'esquisse un sourire forcé à Michelle... et elle rigole, comprenant parfaitement ma situation. Pas de mini trot de plaisance pour Obara!
Toujours au trot enlevé, j'essaye de m'habituer à son trot et à bien faire les transitions. Michelle me rappelle de mettre un peu de jambe dans les transitions descendante (mais quand c'est elle qui impose la vitesse) et m'encourage à avoir lesépaules vers l'arrière, à ouvrir les épaules et les omoplates... mais pour l'instant, je reste prise dans ma position défensive. Quand enfin on fait une pause, je ne peux m'empêcher de flatte rObara. C'est une perle! il supporte la jeune cavalière (niveau expérience) que je suis sur son dos sans trop s'en faire et il longe avec un bon niveau d'écoute.
Puis, on repasse au trot... et au galop. Là, ça va pas... Pas de rênes, je me sens perdre le contrôle.... heu! Mais il s'emballe!!! Pas du tout me dit Michelle, il ne fait que galopper tranquillement. Tout de même, elle le repasse au pas histoire que je reprenne mes repères. C'est drôle comment la dernière fois, avec les rênes, je n'avais pas cette impression.
-Est-ce que tu pourrais me redonner les rênes... je vais les garder bien longues... juste au cas!
Michelle sourri en s'approchant et me me redonnant les rênes. Ha! L'effet psychologique, tout de suite je me détend un peu et on retravaille les transitions ("Utilise plus ton bassin, coupe le mouvement!) et je me surprend à admirer le petit cheval qui répond plutôt bien à la voix. Après, retour au galop. On n'a pas encore fait la transition que je me crisque et elle le force à garder le galop (en lui disant de ralentir un peu) pendant plusieurs tours... en espérant que je me calme.
Suis le mouvement du galop. Ta fesse extérieur doit être plus basse, plus de poids sur elle! Et le mouvement va de ta fesse ext (vers le bas) en montant vers la fesse intérieures. Tranquillement, je commence à respirer au galop et, toujours aussi crispé, j'essaye de suivre les instructions de Michelle. C'est fou mais entendre le son de sa voix, ça me relaxe un peu. C'est elle la cavalière de dressage. Moi qui me croyais d'un bon niveau... Nouveau cheval nouveaux défis!
Et le pas! Elle lui demande une transition en sautant une allure et moi, comme une débutante, je passe à deux doigts de me faire avoir. Obara répond tellement bien qu'il me débalance vers l'avant Je pers l'équilire (les épaules trot vers l'avant Request!) et je lui donne un petit coup de talon en me ré-équilibrant. Il se remet à trotter avec vitesse et je me tiens à la poignée de mise-en-selle. Une chance que Michelle est là, elle arrive à le calmer après un ou deux tours laors que moi, je cherche mon équilibre en position précaire et enfin, on revient au pas. Avec soulagement!
Obara semble se détendre un peu (enfin) sur la longe, se tenir moins raide. il marche en étirant un peu l'encolure et en venant chercher le contact de mes rênes longues.
-Sans blague, vous avez fait un travail d'enfer avec ce cheval... Me supporter qui bouge comme cela sur son dos!
et Michelle me regarde avec un air entendu. Je ne suis pas la première personne qui se fait secouer en le montant. Qui sait, peut être que la première personne, c'est elle? |
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Whappa
Spécialisation élevage - niv. 0 Messages : 15398 Inscription : 19/07/2014 Age : 25
| Mar 14 Juil - 11:38 |
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+ 3 en longe + 2 en dressage + 4 |
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Invité
Invité | Mar 9 Fév - 4:49 |
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Obara - Amazone
Enfin, j'arrive en carrière avec Mère Michelle. Vous ne savez pas qui est cette dame avec ses beaux cheveux poivre et sel? C'est l'ancienne propriétaire d'Obara, son éleveur à proprement parler. Et que tient-elle dans ses bras ? C'est une drôle de selle et de sangle, une selle avec un pommeau en forme de corne ; une selle d'amazone. Pour a part, je n'ai jamais monté en amazone et vous? C'est pourquoi, plutôt que de prendre n'importe quelle selle et partir vers l'inconnu, j'avais préféré faire appel à la dame. Déjà qu'elle était heureuse de me faire découvrir cette nouvelle discipline ; sur son ancien cheval, c'était le rêve qu'elle me disait. Pour la journée, nous n'avions prévu qu'une petite journée tranquille et facile ; depuis une semaine qu'Obara était au box, tranquilos pour récupérer de sa petite tendinite alors... disons qu'il chauffait un peu en cette belle matinée. Et pas moyen de le faire se défouler sans risquer de revenir en arrière avec sa blessure. Quoiqu'il en soit, mère Michelle avait le tour avec lui, autant sinon plus que moi et quand elle lui mit la selle, elle le contrôlait à la perfection. C'est drôle, je n'aurais pas eut tendance à mettre la selle de cette manière sur le dos du cheval ; avec le pommeau sur le côté. Quand on y réfléchissait bien, c'était logique mais.. les selles western ont toujours un pommeau parfaitement vertical non? Alors que la, il pointait à la diagonale.
-On ajustera la selle après que tu sois montée (et éventuellement descendue pour faire les ajustements). Normalement, ça devrait être bon.
Alors qu'elle tenait le beau barbe par la bride, moi, j'observait le tout. Maintenant, on faisait comment pour monter. Une question banale mais des plus importante. Je ne me voyait pas mettre tout mon poids sur l'unique étrier avec une selle aussi mal balancée. Enfin, me rassure Michelle, c'est la manière de fonctionner. Elle m'approche un petit banc et resserre un peu la sangle, intimant à Obara de rester immobile. Une chance que la carrière à cette heure et vide, je ne m'aurais pas vu ici m'amuser avec d'autres cavaliers dans les pattes.
Enfin,. je prend mon courage à deux mains et me hisse sur le petit banc puis sur la selle. Parfait ; ce n'est pas très confortable mais bon. J'ai la fourche mobile qui s'appuie sur le devant de ma cuisse gauche et entre les deux jambes la seconde fourche, la fourche fixe qui va soutenir ma jambe droite (celle qui passe par dessus le pommeau). Bon, à go, je passe ma jambe droite. Pas vraiment confortable d'être assise ainsi ; les deux jambes du même côté. Je me sens dé balancée et automatiquement met plus de poid sur ma fesse droite... pas au point d'en perdre le balan mais je me sens nerveuse. Que va-t-il se produire quand le cheval va avancer.
Michelle me donne les rênes pour que je puisse tenir Obara tranquillement à l'arrêt. Je le sens chauffer un peu, prêt à dépenser son énergie mais un simple rappel à l'ordre suffit. Il a drôlement bien été monté le poney 8). Elle se positionne derrière son ancien cheval et corrige un peu ma position de fesse et de dos. Comme à califourchon, mon dos doit être droit, mon poids doit tomber relativement égal sur mes deux fesses et je dois me tenir ferme et détendue. Je comprend la leçon mais de là l'appliquer, je sais que ce ne sera pas naturel pour moi.
alors, tranquillement, elle revient prendre les rênes et me dit de me détendre. C'est fou comment, sans ces cordes de cuirs, je me sens démunie, comme si j'allais perdre l'équilibre plus facilement. Et à go, on marche. J’appréhende un peu le moment où Obara se mettera à bouger et il le sens. J'ai beau flatter son encolure, prendre de grandes respiration et fermer les yeux pour exiger que mon corps ce détende, cela ne fonctionne pas. Alors, elle se met à marcher. Automatiquement, mon bel ''équilibre'' se défait et je tente avec mon corps de trop en faire pour ne pas tomber. Houlà! Ça surprend! Elle arrête Obara et me laisse me mettre à califourchon pour reprendre mes repères. Et elle ne cesses de me répéter que ; le pire qu'il peut m'arriver, c'est de tomber au sol... Mais oui, avec une deux fourches de la selle entre les jambes, je parie que ça ne va pas faire du bien!
Enfin, je me remet en Amazone. Et dire qu'en selle, normalement, j'ai une bonne assiette. Je ferme les yex et essaye encore une fois de me détendre alors que sous moi, Obara se pose des question. Il ne fait qu'aller au pas lui! Quest-ce qu'elle a la madame sur son dos à se tendre comme cela ? J'essaye de me mettre le plus possible équilibré sur mes ishions avant de dire à Michelle de prendre le pas. Elle rit un peu devant mes débuts tatillons en amazone mais tout le monde commence ainsi, m'assure-t-elle. Pour certains, c'est plus long mais c'est normal. Mais encore, on ne peut pas dire que pour moi, s'eut été long!
Obara se remet à marcher mais cette fois-ci, je m'attend au mouvement et je ne passe pas proche de tomber. Jessaye de suivre son mouvement de pas mais mon assiette est un peu brouillonnne, je tangue dans un rythme pas très cohérent avec son pas. Michelle s'arrête un peu plus loin pour que je reprenne mon équilibre (elle a l'oeil, juste quand je commençais à glisser!) et elle me remet au psa. C'est très étrange comme sensation que d'avoir deux bout de cuir, deux fourches entre les jambes ; la première qui bouge un peu et l'autre qui reste fixe.
Enfin, c'est à ce troisième essaye que j'ai un peu le déclic. Mon pas reste précipité, pas toujours en phase avec Obara mais sur la ligne droite, j'arrête un peu de tomber. Reste à tourner... J'essaye de garder mon poids le plus immobile, pour voir comment mon corps va réagir et résister au mouvement circulaire. Comme de fait, je commence à tomber dans les premières foulées de cercle. Alors, j'essaye quelques choses pour modifier mon poids et rester en selle le plus possible sans effort. Mais la méthode la plus naturelle, c'est de mettre un peu son poids vers l'extérieur. j'arrive à faire le cercle sans me ramasser à même le sol et continue sur le grand côté. Tranquillement, je prend de l'assurance et vais même jusqu'à fermer mes yeux un peu. Le mouvement du cheval me berce mais je le ressens drôlement différemment qu'en selle à califourchon.
Enfin, après plusieurs tours de pas, je demande à Michelle d'arrêter. Il ne aut pas trop en faire non plus. Obara est à l'exercice très léger avec surtout du pas et je trouve qu'il a déjà assez marché pour aujourd'hui. Elle me laisse glisser de la selle et enfin au sol, je retiens une grimace. Les jambe ainsi croisées, je devine que la douleur va apparaître bientôt. Juste à marcher et je ressens on corps différemment. Serrer les cuisses dans cette positions, disons que c'est pas un geste que l'on fait tout les jours. Je la remercie donc de ce petit cours de rien avant de ramener avec elle mon alezan dans sa stalle pour l'y desseller et le laisser se ''reposer''. Dure journée de travail qu'il a eut aujourd'hui. |
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maioral
Admin à la mayo (et fan de Kero) Messages : 2845 Inscription : 10/07/2014
| Mar 9 Fév - 10:02 |
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+ 4 en amazone + 1 en confiance + 5 |
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Invité
Invité | Lun 16 Mai - 16:26 |
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Le temps avait passé depuis la dernière fois que j'avais monté Obara. Turbulent étalon qu'il était devenu, mais moi aussi j'avais pris de la graine. Mes stages étaient finis mais j'avais trouvé le temps de monter à cheval à travers tout cela. Résultat, j'en était revenue plus forte et plus assurée. D'ailleurs, j'arrivais tout juste à la carrière avec un cheval plutot énergique. Il faisait son show, la tête bien haute, appelant les juments et tournant autour de moi. J'avais beau m'imposer mais rien ne semblait pouvoir l'arrêter. Il ne me restait que l'espoir de voir la carrière vide pour commencer à la longer et à le remettre à l'ordre. Heureusement, elle l'était et si tôt arrivée, je lâchai la longe pour laisser prendre un grand cercle à mon bel alezan. Étais-ce la joie de sortir travailler, le fait d'être en carrière ou une totale indiscipline? Bonne question.
Sans attendre, Obara pris le galop sur le cercle, enchaînant saut de mouton et coup de cul. J'avais beau agiter le fouet derrière ses fesses, cela semblait l'exiter plus qu'autre chose, il ruait vers la chambrière, beaucoup trop énergique et heureux de se dégourdir les pattes de la sorte. Mais moi, il commençait à me faire mal au bras à tirer de la sorte. J'Avais beau avoir attaché la longe sur le mors, ça semblait le dernier de ses soucis. Si le faire avancer exacerbait son énergie, il ne me restait qu'à essayer de la calmer et de le ralentir. Je raccourci la longe ; un plus petit cercle ralenti les chevaux et leurs font perdre de l'équilibre, généralement, les forçant à relentir. Enfin... l'importance dans ma phrase, c'est le généralement. Obara, lui, n'était pas dans cette classe de chevaux à l'équilibre fragile. Il penchait vers l'intérieur, tirait sur la longe, changeait un peu ses foulées mais l'énergie restait la même. Au moins, il ne donnait plus de coups de culs è.é
Histoire de ne pas me déboiter l'épaule, je lui redonnai de l'espace et lui laissai reprendre un grand cercle. Le but 'étant pas non plus de le blesser. Je redoublai mes appels au calme sans que le son de ma voix ne parvienne à ses oreilles. N'ayant nulle autre solution, je changeai l'emplacement de mon rond, essayant de le devancer. Et après un soupir, je passai à l'étape suivante. Je fit quelques pas en direction de la clôture pour le devancer en lui intimant l'arrêt. Il essaya de passer entre moi et la clôture, à toute vitesse mais position était solide. Il fit un arrêt sec, net, avant de se retourner vers moi, les naseaux dilatés, les yeux exorbités. Je contrôlai de peine et de misère la petite pointe de frustration qui me montait à la gorge.
Je m'avançai vers lui, la longe beaucoup plus courte, essayant de le contrôler encore. Et doucement, je fis un petit bruit de langue pour le pousser vers l'avant. Il bondit au trot, désorganisé et innattentif mais cette fois-ci, le cercle était trop petit pour qu'il puisse prendre le galop. Il trottait à quelques mètres de moi alors que je tirais sur la longe et la relâchait pour que son attention revienne à moi. Doucement mon beau, doucement. Enfin, son trot énergique, flottant, se calma un peu et il passa, après plusieurs minutes au pas. Good Boy! Je continuais à l'encadrer, la lange tendue et vibrante pour lui rappeler que j'étais présente, la chambrière passive mais non loin de ses postérieurs pour empêcher qu'il ne fasse demi-tour pour ses soustraire à mer ordres et repartir à toute vitesse.
Il fouettait de la queue, marchait d'une manière énergique mais précipitée. Je savais que je ne pourrais pas lui demander le pas encore longtemps. Son oeil était vif et énervé, j'en voyais le blanc assez souvent. Alors, vibrant la longe, je fit un petit bruit de bouche pour lui demander le trot. Il parti comme une balle, encore une fois, se frappant à la longe après quelques foulées. Et enfin, je réussi à la calmer un peu. Tranquillement, je lui demandai le trot, le pas, effectuant maintes transitions pour reporter son attention sur moi. Et peu à peu, son énergie diminua ; j'avais réussi à endormir le dragon. C'était une erreur commune que de vouloir défouler les chevaux à sang chaud e les faisant courrir. Mais malheureusement, plutôt que de diminuer l'énergie, on ne faisait que réveiller le cheval. Une erreur courante mais contre productive.
Voilà, maintenant, il était plus attentif, il trottait, la tête beaucoup plus basse, dans une attitude plus relaxée. J'avais étiré le rond pour qu'il s'éloigne de moi et maintenant, il ne pensait plus à partir comme un boulet de canon. Il avait retrouvé sa foulée longue et étirée au trot, son mouvement d'épaule détendu. Sa croupe gigotait comme du jello, prouvant que ses muscles travaillaient dans la décontraction. J'avais prévu le monter aujourd'hui mais à voir Obara en sueur, en savon, je ne pouvais m'y résoudre. Il aurait pu continuer le travail des heures mais s'en était assez pour moi. Je savais que le monter me demandait de la concentration et la séance avait élimé mes énergies mentales. Je ressentais moi aussi de la fatigue. Alors, tranquillement j'arrêtai Obara après un long cool-down avant de m'approcher de lui pour le flatter. Ça aurait été impossible en début de séance mais maintenant, je pouvais lui faire des gratouilles de chanfrein et sous la bride. C'est drôle comme les montants de la brides ont le don de piquer les chevaux. Avez-vous remarqué comment TOUS les chevaux, presque sans exceptions, se grattent la tête après un travail plutôt intense?
Quoiqu'il en soit, je retournai à l'écurie pour oter la selle et la bride à Obara. Et pourquoi pas, pour lui donner une petite douche? En tout cas, il l'avait amplement mérité! |
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Rouxine
Admin sudiste Messages : 4311 Inscription : 16/12/2015 Age : 21
| Mar 17 Mai - 16:17 |
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+1 en TàP +3 en longe +4 Maj |
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Invité
Invité | Mar 24 Mai - 4:52 |
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Bouillant, Obara l'était. Et il n'était pas question de sortir en balade avant d'avoir réappris à contrôler la bête. Quoiqu'il en soit, j'avais progressé depuis et monter un cheval chaud ne tenait plus de la mission difficile. J'arrivai donc à la carrière avec un cheval qui trottinait à côté de moi. Irrespectueux par moment, j'avais abandonné l'idée de le replacer pour l'instant et je me contentais de le tenir à distance et de le faire tourner autour de moi. Déjà, il écumait à la base de l'encolure et il salivait sur le mors. La carrière, étrangement, était encore une fois libre, j'en profitai pour le relâcher un peu, le tenant sur la longe en lui faisant effectuer des cercles. Il parti en vitesse, rouant l'encolure et sautant vers l'avant dans un gracieux bond énergique. Je tendis la longe, lui donnant des petits coups secs et "roucoulant" pour attirer son attention et le calmer. J'essayai même de rapetisser les cercles mais monsieur avait trop de peps, son arrière main dérapait vers l'extérieur et le maintenait dans un état de déséquilibre que je n'appréciait guère. Je n'avais pas du tout envie de le voir tomber!
Je ragrandis donc le cercle un peu tout en donnant des coups sur la longe de manière à avoir son attention et à ce qu'il se calme. Je tirais pour rapetisser un peu le cercle, obtenant des "demi-arrêts" avant de ragrandir le cercle. Il faisait alors quelques foulées dans l'allure un peu moins rapide avant de reprendre son allure de cheval de guerre. Enfin, il sembla se calmer, j'en profitai pour raccourcir le cercle et pour le maintenir à une allure moins soutenue. Enfin, plutôt que d'avoir la tête dans les airs comme une giraffe, il baissa la tête, plus détendu. Ses oreilles se pointèrent vers moi, épisodiquement, son attention revenant vers l'humaine que j'étais. Enfin!
Quand je l'arrêtai, il était plein de broue blanche, plein d'écume. En temps normal, j'aurais arrêté séance tenante le travail mais demain, ça aurait été à recommencer. si je ne lui inculquait pas un peu de discipline dans sa cervelle d'oiseau, jamais je ne le ferais. Alors je lui demande l'arrêt. En fait, j'exige l'arrêt. chose qui était plutôt difficile pour lui. Et enfin, je me met en selle. Il est crispé, tendu et si je ne savais pas qu'il était parfaitement safe, j'aurais pu jurer qu'il allait spooker à tout moment. Mais c'était son naturel ; même fatigué, il était électrique et raide. Vif et audacieux. Obara, tout simplement.
Je frôle ses flancs avec mes mollets pour lui demander le pas, il se lance dans l'allure demandée, précipitant ma demande. Je serre mes doigts sur les rênes, me crispant indéniablement ; le faisant réagir encore un peu brusquement. Comme je maudis mes réactions spontanées. Si j'étais restée zen, la crise du départ serait déjà finie. Je le pli à gauche et à droite, plus que normal, pour enfin qu'il ralentisse son allure et se calme un peu. Les changements de direction ont raison de sa crispation et il commence à céder dans sa nuque, à se détendre. Je commence à l'avoir sur les aides. Je continue sur un cercle au trot avant enfin d'obtenir un pas un peu moins latéral (non, non! Mon gentil poney ne latéralise pas!). Après quelques sessions de nuques, je préfère m'arrête ; pour un retour au travail ; Obara a énormément travaillé, son encolure est mouilllée, il dégouline de la tête et je devine qu'entre ses fesses, on voit de la broue blanche.. Je l'arrête enfin et met le pied au sol pour le ramener (dans la discipline s'il vous plaît!) en direction de l'écurie pour ôter la selle et le doucher. |
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Rouxine
Admin sudiste Messages : 4311 Inscription : 16/12/2015 Age : 21
| Mar 24 Mai - 18:15 |
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+2 en longe +1 en dressage +2 MàJ |
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Invité
Invité | Lun 30 Mai - 5:44 |
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Doucement, mon beau, doux! Brrrr!
Nous revoilà en piste, Obara et moi, mon bouillant et talentueux étalon. Toujours aussi vivant, j'avais 'impression qu'il l'était encore plus aujourd'hui. Il fallait dire que la présence d'une jument n'aidait en rien sa concentration. Je devais le garder avec moi en tournant souvent autour de ma personne, le tenant fermement par la bride. Il trottinait à mes côtés, profitant de la moindre inattention pour essayer de me dépasser. Vous l'aurez compris, je devais être avec lui à 100%. Nos sorties étaient moins fréquentes et suite à mon absence, Monsieur me dévoilait de bien mauvais plis. Enfin, nous arrivions dans une section de la carrière. L'autre cavalière l'avait bien vu, elle restait d'un côté et me laissait l'autre section pour le réchauffer. Je le laissai s'éloigner sur la longe, s'ébrouant et hénissant à qui le mieux. Queue levée, il avait bien fière allure mon bel alezan, l'encoure ronde, les naseaux frémissant on le sentait prêt à éclater et plein de retenue à la fois. Car il était ainsi mon Obara. Il savait se garder une gêne tout en étant un volcan prêt de l'explosion.
Après quelques tours dans la plus grand déséquilibre et totalement désorganisé, sur des cercles parfois plus serrés et plus large, je parvint à reprendre le contrôle sur son cerveau. Du moins partiellement. Je lui proposai (ou imposai plutôt) le trot avant de revenir au pas. Il sautillait à cette allure, la queue en panache, roulant des yeux. Je le repoussai aux allures supérieures, ne le laissant galoper qu'avec beaucoup de retenue, par petits moments. J'essayais par tous les moyen possibles, vous l'aurez deviné, d'endormir le dragon qui grondait en lui.
Quand, enfin, je retrouvai un peu de calme, je l'approchai du petit banc, réprimant d'une sèche claque sur le nez le hennissement qu'il s'apprêtait à faire. Non, il n'était pas question qu'il fasse la cours à la jument alors que j''allais me mettre sur son dos. De toute manière, la jument n'était pas des plus réceptives non plus. Elle fouettait de la queue quand Obara hennissait ou était à proximité.
Enfin, j'étais en selle, les rênes tendues dans mes mains, priant pour avoir le temps de mettre mes étriers avant qu'il ne se mette au pas. Mais comme toujours, Obara semblait pire qu'il ne l'était ; si énergique qu'il le semblait au sol, une fois en selle, je le trouvais plus calme et réceptif. Vu de l'extérieur, il semblait le même mais le courant passait d'une manière différente.
Je serrai les jambes pour le mettre au pas, gardant tout de même le cercle pour avoir plus de contrôle. Raide et rapide, son pas était saccadé et n'aurait pas eut mention d'honneur en compétition. Mais qu'importe ; un point faible parmis le lot. Doucement, je lui permit de prendre le trot, écartant mes mains de manière à inviter son nez vers le bas. S'il ne réagit pas au début, il comprit la demande lorsque je vibrai de mes mains pour l'inviter à prendre le contact plus bas et long. 'était surprenant ; aujourd'hui il n'était pas aussi tendu dans tout son corps. Ma jambe intérieur arrivait à l'incurver doucement, mes mains à faire ployer sa nuque et sa mâchoire de manière à l'avoir un peu plus rond. Bon, ce n'était pas une détente d'encolure à proprement parler ; j'étais bien trop nerveuse avec la jument dans les parrages) mais quand même.
Doucement, le rapprochai mes mains, vibrant quand Obara see tendait au trot, appliquant mes jambes avec plus d'insistance quand il levait la tête et creusait le dos de manière à l'avoir sur les aides. Quand mes mains furent plus proches avec un cheval toujours rond, je montai un peu mes mains, effectuant tranquillement des demi-arrêts avec mon assiette et mes aides. Sans l'avoir haut dans sa postures, je réussi à obtenir de mon cheval quelques foulées plus ronds avec le dos bien en place. Avec sa musculature, je n'aurais pu lui en demander plus. Puis, je lui demandai le galop.
Catastrophe. Tout ce que j'avais obtenu au trot était oublié ; la tête dans les airs, le dos creux, Obara était maintenant raide, inattentif et fort dans les mains. Comble de malheur ; il était tellement raide que j'en éprouvait des problèmes de direction... Alors, que disait-on dans ces moments? En avant, calme et droit? Le calme prenait la priorité sur la direction? Celui qui avait dit ces mots n'avait pas pris en compte qu'n avait des fois des juments dans les pattes! Je le pliais pour éviter d'être dans la trajectoire de l'autre calavière, perdant son épaule par mégarde (car quand on tire trop sur la rêne intérieur, on libère l'épaule extérieure du cheval et on le pousse à aller dans la direction opposée). Évitant de justesse la collision, je dus le remettre au trot et travailler sur le respect des aides avant d'envisager le galop. Et comble de bonheur, quand je me trouvai assez prête à affronter la bête, la demoiselle et sa jument étaient sur le point de partir! Je pu donc effectuer un court travail à l'allure supérieur sans avoir à me préoccuper de mon environnement ou de ce qui m'entourais.
Finalement, je me permis de reprendre le pas, laissant les rênes longues à mon cheval (Mi-longues ><), Les naseaux dilatés, le regard un peu moins vifs, il avait suffisamment travailler pour aujourd'hui. Je voyais de la broue sous les montants de la bride et il avait revêtu pour l'occasion une robe alezane foncée qui lui allait à ravir. Comme j'aimais le voir en sueur! Profitant de ce moment de détente, je travaillai un peu sur son pas, serrant un peu les jambes pour obtenir de lui une foulée plus longue et détendue, le poussant parfois au trot par "trop de volonté" et incompréhension; jouant à la fois avec les mouvements latéraux pour contrôler son mouvement vers l'avant et implanter plus solidement mes aides. |
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Invité
Invité | Lun 30 Mai - 16:40 |
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+ 5 en dressage + 5 MàJ |
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Invité
Invité | Mer 2 Nov - 4:09 |
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-As-tu bien pris soin de lui nettoyer les sabots?
-Ouais, d'ailleurs, c'est la première fois que je vois des fers semblables. Ils sont barré à la fin et beaucoup plus long que le sabot lui même. Je comprend maintenant pourquoi vous lui mettez des cloches mais.. C'est quoi?
[Chez nous, on recommande les fer barrés pour ôter le poids en pince pour un cheval naviculaire... j'ai demandé à mon maréchal]
Et oui, nous abordons ici la triste nouvelle. Depuis que Request avait espacée ses visites, Obara sortait moins souvent. Les soins qu'on lui avait apporté étaient moins appropriés... Tous les soins, même ceux du sabot. Et il avait eut un décrochement de l'os naviculaire, un basculement. Sabots trop long, la tension sur les tendons avait fait son oeuvre et Obara était maintenant rendu naviculaire de type 2. Pas super. C'était donc pour forcer un meilleur entretient et des soins plus réguliers que Re' avait annoncé Obara en demi-pension.
Après lui avoir expliqué les aléas de sa situation, la jeune prof... ou peu importe sa position, proposa à Jazzy de se mettre en selle. La sangle fut resserrée et les étriers ajusté avant qu'elle ne monte sur le petit étalon. 15,2... ce devait être le plus petit cheval que Jazzy ait monté ces dernières années. Alors, pourquoi est que ses jambes semblaient parfaitement tomber à leur place sur les flancs d'obara. Avoir la parfaite longueur. Pourquoi d'un simple changement de poids pouvait-elle avec autant de facilité modifier l'équilibre du cheval? Pourquoi se sentait-elle en si parfaite harmonie avec ce petit cheval? Le dressage devait avoir à faire là dedans mais le format semblait lui convenir. Alors, la question restait pourquoi est-ce que la plupart des personnes préféraient les grands chevaux?
La détente au pas se passa bien. Obara avait acquis en maturité ce qu'il lui manquait. Il tentait parfois de prendre le trot mais il se montrait plus patient au pas qu'il ne l'avait jamais été. Mais cela, Jazzy ne pouvait s'en rendre compte, elle venait de le connaître. Mais quelque chose lui disait que cette force contrôlée était bien plus que ce qui paraissait au premier abord.
Après une petite caresse sur l'encolure, elle serra les mollets et Obara se mit rapidement au trot. Il avait des allures plus rapide que la plupart des chevaux de dressage qu'elle avait monté, Ses allures étaient un peu courte et un brin saccadées... au début. Après un réchauffement plutôt long dans les deux mains, il fallait l'avouer, Obara avait retrouvé ses allures normales soit des allures confortables et plutôt souples... Enfin, aussi souples que pouvaient l'être les allure d'un cheval qui n'est pas sorti régulièrement et qui n'a pas travaillé depuis un moment.
La cavalière enchaînait avec une aisance surprenante les cercles et les serpentines. Obara, lui, s'appliquait tant bien que mal, répondant du mieux que son corps lui permettait aux changements d'incurvations mais plus le travail avançait, mieux il se sentait.
Le galop, lui, fut un peu plus chaotique. Fougueux, il ne pu s'empêcher de lâcher une petite ruade qui fit perdre l'équilibre à la frêle cavalière.. mais qui se remit rapidement d'aplomb avec un soupir un peu gêné. Elle s'était fait prendre hors de sa position avec un cheval plus puissant et un brin moins respectueux de la main au galop. Toutefois, il ne méritait pas de réprimande, elle aurait du le senti, ce coup de cul. Il s,était tendu, avait descendu la tête, avait arqué le dos. Tout pour signifier qu'il allait décocher les pattes. Mais si tôt le moment de folie passé, il était redevenu fidèle à lui même... et plus en contrôle que la jeune fille qui était au sol.
-Désolé, vraiment désolé! Ça va? Tu veux arrêter? Jamais il n'a menacé de la sorte.
Elle semblait étrangement le prendre personnel et dans l’embarras. Enfin, c'tait compréhensible. Imaginez si ce n'était pas Jazzy mais une parfaite débutante qui avait mis ses fesses en selle. Prochaine fois, longe le cheval un peu avant si tu veux éviter les drames, pensa Jazzy. Et elle n'avait pas tors. Elle s'était fiée que c'était déjà fait, que le cheval avait été sorti. Mais bon, après cette détente. que pouvait-elle faire?
Elle lança un regard à la jeune coach qui était encore et toujours dans l'embarras. Pas moyen de sortir quelque chose de cette fille, pensa-t-elle d'un air un peu méprisant. Hé bien, cette écurie qui s'était montré si prometteuse au début ne l'était pas. Il y avait au moins Obara, le gentil cheval, qu'elle appréciait monter. D'ailleurs, ne commençait-il pas à bien réagir aux aides. Elle appliqua une rêne d'opposition sur son encolure et presque immédiatement, il se plaça en épaule en dedans. Il fallait simplement modifier un peu le pli avec une jambe intérieure un peu plus présente et le voilà en travail sur trois piste. Encchaina ensuite quelques hanches en dedans, appuyer et... Mon dieu qu'il réagissait bien. Jazzy avait à peine à penser au mouvement, à modifier l'équilibre de son cors que l'étalon réagissait comme il le fallait. Parfois même un peu trop vite. Il semblait chercher comment réagir, quoi faire.. à la limite de s'imaginer qu'elle lui demandait quelque chose. C'était donc cela un cheval qui anticipait?! Les chevaux écoles de son club étaient plutôt l'inverse. À part quelques chevaux plus avancés et réservé pour la compétition, la plupart des autres chevaux étaient plutôt blasé par le travail.
Il avait allumé une lueur d'intérêt le bel alezan. Bien qu'elle n'en avait pas encore conscience, la cavalière était intéressée. Elle descendit de cheval après une bonne détente, flattant sans trop s'en rendre compte l'encolure en sueur de l'étalon avant de lui chuchoter à l'oreille un ultime merci. Et à la prochaine, qui sait? |
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Whappa
Spécialisation élevage - niv. 0 Messages : 15398 Inscription : 19/07/2014 Age : 25
| Sam 5 Nov - 22:31 |
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+ 4 en dressage + 4 |
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Invité
Invité | Dim 13 Nov - 6:09 |
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Rose des Sables - Avec une jeune fille bien mystérieuse Enfin, nous sortons dehors ; Rose et moi. À la ramasse derrière les autres filles qui sont dans le même cours que moi. Je remonte mon manteau alors que Rose devient un peu plus énergique à mes côtés. Le froid lui donne des idées. Son oeil est plus vif, ses oreilles bougent un peu et elle appelle les chevaux de cours qui la précèdent. Si elle marche rapidement pour les rejoindre, elle reste quand même respectueuse et j'aime cela. À la voir agir, je me dis que c'est bien elle ; le jument de concours que j'avais vu car elle a beau être terne et moins vive, ça reste une Pur race turkmène.. ou une téké, je sais plus trop.
Je flatte sa tête dessinée avant de mettre la jambe par dessus la selle alors que la monitrice la tiens pour moi. Elle me donne quelque conseils ; c'est une épreuve à passer. La jument est réveillée au début mais elle va s'endormir un peu après le premier galop. Ça me fait sourciller, ce n'est pas normal.
Elle se promène sous moi et je peine à la garder au pas. En fait, la seule manière que je trouve 'est de lui mettre le nez dans les fesses d'une jument un peu revêche. Quand elle essaye de la dépasser, la jument couche les oreilles et ça tient Rose en respect. Au trot, je m'attend à une bombe mais elle est plus calme. On dirait qu'elle se réchauffe. Je la comprend un peu de vouloir bouger, il fait froid.. À quand le manège intérieur? Je tente de faire des cercles pour la canalyser un peu... cercle qui ressemblent plutôt à des patates ou des cornichons. Selon les goûts du cuisinier. Je peine à la faire tourner, à gauche comme à droite, elle plie de l'encolure mais son corps reste de marbre. Ses fesses dérappent pour prendre la direction que je lui demande mais je ne m'en rend pas compte. C'est ma première monte depuis si longtemps et je peine moi-même à reprendre mes repères.
Enfin, le moment tant attendu, le galop. La monitrice sens que nos chevaux sont un peu chaud, elle nous fait galopper à tour de rôle. Ce n'est pas évident ; j'ai envie de me remettre ne mouvement. Le froid traverse mes vêtements quand c'est enfin à moi. Et Rose part au galop. Finalement, c'est du bluff. Elle qui semblait si rapide sur les pistes de saut. Elle se donne raisonnablement et galoppe plutôt tranquillement, sans grand hâte. Hé bien, on aura tout vu.
Et enfin, on se met à galopper tout le monde à la fois. C'es un peu la cata. Au début, on se pile un peu sur les pied. Même au trot, on arrive à couper la trajectoire de l'autre et il arrive qu'on doive s'arrêter. Et la monitrice qui essaye de garder un semblant d'ordre dans tout cela. C'est drôle. Des fois, je demande à Rose de tourner mais elle ne veut pas, elle tourne plus loin et ça me met dans l'embarras. J'ouvre ma main intérieur et donne des petits coups de talons pour la faire s'incurver mais elle fait comme si de rien n'était. Pas grave que je me dis.. mais ça m'insulte un peu.
Enfin, vient le moment tant attendu. Ce n'est pas grand chose mais beaucoup à la fois. On va sauter! Et c'est à mon tour. Un petit parcours de trois sauts, des isolés, pour moi. Un saut en piste intérieure, une diagonale avec un saut, et un autre en piste intérieure. Ça ressemble à un parcours de hunter. On me demande de sauter l'isolé, un croisillon d'une trentaine de cm pour commencer. Il faut comprendre, depuis quelques mois que je ne suis pas montée à cheval. Je serre les jambes à l'approche du X. Rose, elle, semble de marre. Moi qui pensait me faire un peu embarquer par un cheval qui aime sauter, elle pointe à peine les oreilles vers le saut et tel un métronome, s'y dirige pour l'enjamber.
-Ne te penche pas autant sur l'encolure me dis la monitrice. Et c'est vrai, on a tendance à trop en faire bien souvent. Je m'étais mise en position de hunter, les mains bien loin sur l'encolure et c'était moi qui avait été le plus en difficulté... sans dire désarçonnée, on y était presque, j'avais perdu le contrôle de mon équilibre. Alors, j'attend sagement mon tour sur une jument très très calme. Je regarde son souffle froid s'élever dans les airs. Les petits nuages de fumée qui s'envolent de ses narines. Ça doit pas être super de s'arrêter comme cela après l'effort.
Les autres filles font le petit parcours une puis deux fois alors que je passe encore une fois l'isolé. Et enfin, j'ai le Ok pour faire les trois sauts. C'est avec un gros sourire dans le visage que je serre les talons pour pousser la belle isabelle vers le premier saut. Je m'y fait, c'est un métronome. J'attend qu'on soit proche du saut et plie un peu dans le milieu du corps. Je le savais, elle avait enjambé au trot. Je serre les mollets et prend mon air. Je peine à la faire aller au galop et à prendre la diagonale. Et s'y dirige sans trop d'entrain pour sauter le second croisillon (sauter!) et je peine à lui faire prendre la piste intérieure pour le saut suivant.
*bravo!à* pensais-je tout en lui grattant l'encolure. Les rênes lâches alors qu'elle marchait pour retrouver les autres. C'était une si petite séance mais elle m'avait fait tellement de bien! Je passe le couvre-rein sur son dos pour la protéger de l'air frais alors que je la marche en détente avec les autres filles. Sans blague, je me sis fait confier le cheval le plus sympa pour le cours! Je ne fait qu'espérer l'avoir encore et encore! |
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etoly
Spécialisation élevage - niv. 0 Messages : 8184 Inscription : 23/10/2014 Age : 31
| Mer 23 Nov - 18:11 |
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+ 2 dressage + 2 obstacle + 4 |
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