| Chevaux de Sherazade |

Endurance – Step Hight
(PDV Alix)

Après avoir conclu la veille que Step et moi allions commencer les concours cette année, je me dois de garder mon athlète en pleine forme afin qu'il soit le mieux préparer à l'effort, surtout pour le cross qui nécessite une très bonne endurance de la part du cheval. C'est pourquoi j'ai prévu de l'amener à l'hippodrome après l'avoir bien pansé. Je l'équipe de son tapis de selle bleu marine, mon amortisseur en mouton, mes vieux cuirs noirs ainsi que des bandes de polo noires sur ses quatre membres. Je me met en selle à la sortie de l'écurie et mène mon étalon au pas vers le terrain d'herbe.

Et oui, Step est habitué à l'hippodrome, nous sommes déjà venu ici avec Vicky et sa jument Délicate, sans compter toute les fois où Hugo est venu y tester sa vitesse il y a quelques années. Il reste tout de même attentif à ce qu'il se passe, bougeant les oreilles de droite à gauche. Plusieurs chevaux sont lancés à toute vitesse sur la piste, le Haras possède plusieurs équidés de sang destinés à la course, notamment certains qui loge dans les écuries de propriétaires. Personnellement j'ai toujours rêvé de posséder un pur-sang anglais et d'assister à une course du haut des tribunes privilégiées. Hélas, cela n'est jamais arrivé et avec le temps j'ai oublié cette idée, mais qui sait peut-être qu'un jour je réaliserais ce rêve ! En attendant, j'ai un étalon sous la selle qui ne demande désormais plus qu'à travailler. Je compte faire une petite partie au trot le temps de l'échauffer, mais le corps de la séance reposera sur un travail au galop. Je le guide vers la partie droite de la piste pour ne pas gêner les autres cavaliers et le laisse marcher tranquillement rênes mi-longues pour l'instant. Je vérifie mon sanglage puis raccourcis mes étriers longueur obstacle pour pouvoir me mettre bien en équilibre, ce sont mes jambes qui vont travailler aujourd'hui ! Après un demi-tour de piste, je fais changer de main l'étalon par une petite boucle, n'ayant pas besoin d'entretenir l'impulsion puisqu'il est déjà bien assez actif. Je refais la moitié d'un tour, ce qui fait au total un tout complet au pas. Finalement, je remonte sur mes rênes et presse très légèrement mes mollets, envoyant Step au trot de travail sur une piste un peu plus intérieure.

Le problème de l'étalon, c'est qu'il va vouloir cracher son feu au début mais il ne lui restera plus rien pour la suite du travail, ce qui serai embêtant pour galoper assez longtemps. Pour l'instant, il trotte rapidement comme je m'y attendais, je me redresse et bloque mon assiette, le faisait légèrement ralentir contre son gré. Il se défend avec la tête lorsque j'essaye de bien le placer, et susceptible comme il est, il n'accepte pas le fait que je veuille le ralentir afin de le préserver pour le reste. Je persévère et continue de jouer dans mes doigts, obtenant au fur et à mesure un cheval qui engage les postérieurs et garde une attitude basse, venant de poser sur la main. Je lui caresse l'encolure et le félicite amplement à la voix, espérant que cela lui soit bénéfique. Step avance d'un trot souple et pas très rapide, exactement ce que je veux. Je change diagonale à la moitié du tour, gardant mes rênes au contact et mon buste redressée pour ne pas lui laisser l'occasion d'accélérer. A la fin du tour, je le repasse au pas, et d'un battement de queue il cède à mes aides. Je le flatte et laisse glisser un peu mes rênes, lui permettant d'étendre son encolure. J'attend le plot qui indique le quart de tour pour le relancer au trot, dans la même attitude que précédemment, assez compacte et basse. Je reste au trot enlevé, changeant de diagonale à chaque moitié de terrain, sur deux tours. Une fois que nos deux tours sont achevé, je m'assied dans ma selle et place mes aides pour un départ au galop. Je met un léger pli à l'intérieur pour qu'il parte sur le bon pied et recule ma jambe extérieure. Step fait un bon en avant et démarre au quart de tour, prenant une allure rapide et allongée. J'ai décidé de fractionner le temps au galop en alternant une période longue de galop lent, puis une période plus rapide, et ainsi de suite, afin qu'il donne le meilleur de lui même pendant cette séance. Voyant que l'étalon a besoin de se défouler, le commence par la phase de vitesse, me mettant en suspension sur les étriers pour suivre le mouvement de son encolure. Je ne le pousse pas à fond pour autant, cherchant à garder son endurance pour la suite. J'effectue un quart de tour à cette allure, ce n'est pas très grand mais je préfère commencer ainsi. Je ralentis l'étalon qui ne semble pas vouloir coopérer, mais finalement il retrouve un galop souple et aérien, se posant sur la main et baissant la tête. Je reste en équilibre sur mes étriers et caresse son encolure, observant les plots qui entourent la piste pour savoir à quel endroit nous sommes arrivés. Une fois que nous avons passés le plot indiquant les trois quarts du tour, je relance Step dans un galop allongé. Mes jambes commencent à me faire mal mais je tiens l'équilibre, accompagnant le balancier de son encolure avec mes bras. L'alezan ne rechigne guère à avancer plus, prenant plaisir à lancer une ruade au début. Je le garde dans mes jambes pour ne pas qu'il ralentisse, puis compacte son allure au maximum lorsque nous avons fait un quart de tour. Le cheval commence à transpirer, mais c'est normal, en même temps il a tenu à démarrer vite dès le début !

Je lui fais tenir cette allure lente pendant un tour complet, restant en suspension malgré les douleurs dans les jambes, mais ce galop est tout de même confortable. Cela devient fatiguant pour Step, mais la séance est bientôt terminée, je voudrais qu'il s'arrache lors des dernières minutes. Une fois que le tour est finis, le talonne l'alezan, claquant de langue pour l'encourager à avancer. Il me fait un petit dos rond, refusant d'avancer pour une fois. Ça lui apprendra à démarrer comme un sauvage ! Je persiste et donne des petits coups de talon secs, obtenant pour la dernière fois un galop rapide et des foulées suffisamment allongées, comme lors d'une galopade en cross. Au bout d'un quart de tour éprouvant pour l'étalon, je le ralentit et le repasse dans un trot de travail lent et fluide. Je peux enfin relâcher mes jambes et trotter enlevé, m'essuyant le front avec ma manche. Je félicite Step pour son courage, caressant généreusement son encolure reluisante. Je lui laisse les rênes longues ce qui lui permet de trotter le bout du nez vers le bas et de s'étirer. Il étend sa ligne du dessus, bénéfique pour sa musculature. Pendant un demi-tour, je le fais trotter ainsi, puis repasse au pas et marche encore pendant un tour complet le temps qu'il récupère et qu'il cesse d'haleter. Je décide ensuite de rentrer au domaine et lui passe immédiatement le licol afin qu'il puisse boire dans le seau d'eau tempérée que je lui apporte. Je le desselle, enlève ses bandes et pose tout le matériel sur le chariot pour le ranger après le pansage. Step a finit de boire, je le rentre au box et le bouchonne longuement avec de la paille, puis cure ses pieds et enfin lui laisse deux carottes coupées en morceau dans la mangeoire. C'est un futur champion que j'ai là, du moins je l'espère...

Endurance – Jet Pride
(PDV Eloïse)

D'humeur matinale, j'arrive aux écuries pour sortir Jet Pride et surtout pour lui faire découvrir un nouvel endroit, autant lui montrer dès maintenant un tas de choses pour qu'il s'y habitue le plus possible. C'est donc à l'hippodrome que j'ai décidé de monter aujourd'hui pour un petit trotting. Je commence mon pansage et l'étalon se fait turbulent, je me vois obligée de le reprendre à plusieurs fois pour qu'il se tienne tranquille. Je le harnache ensuite avec ses affaires habituelles, un tapis HV polo, un amortisseur en mouton noir, mes cuirs de la même couleur sans oublier ses cloches qui lui sont désormais indispensables pour ne pas se blesser. Je mène Jet Pride vers le montoir et l'y arrête mais à peine ai-je soulevé le quartier de la selle pour ressangler qu'il fait mine d'avancer. Décidément, il ne tient pas en place aujourd'hui ! Je le fais reculer de quelques pas et le gronde d'une voix ferme avant de recommencer. Je parviens à ressangler de deux trous mais encore une fois de plus je dois le reprendre et le remettre à sa place. Je monte sur son dos en souplesse et le caresse pour être resté arrêté quelques secondes, bien que cela semble déjà en être trop pour lui, il bondit en avant dès mon signal, prenant un pas actif. Je prend mes rênes à longueur normale et créer un contact avec la bouche du gris, rejoignant de ce pas l'hippodrome.

Dès lors que nous arrivons près de l'immense piste d'herbe verdoyante, Jet devient tout de suite extrêmement attentif. La tête relevée, les naseaux dilatés et les oreilles se baladant de droite à gauche, il avance prudemment vers cet endroit inconnu qui l'intrigue énormément. Il ralentit sa marche et se concentre sur les moindres bruits qu'il perçoit notamment le 'tacatac' des chevaux au galop qui résonne. Je reste sur mes gardes au cas où il prend peur et décide de rentrer à la maison à toute allure, et lui flatte l'encolure tout en lui parlant calmement. Nous avançons désormais sur l'herbe tendre, je regarde autour de moi afin d'être sûre de ne pas gêner et demande à Jet de conserver son allure. Un tour au pas s'effectue histoire qu'il voit un peu tout les alentours, je finis par faire demi-tour pour échauffer ses muscles à l'autre main, le sentant à présent un peu plus détendu. Je débute même la mise en main et viens le titiller en bouche. Maintenant qu'il connaît bien ça, il devrait venir assez rapidement se poser sur la main, mais ce n'est pas chose facile étant donné qu'il est distrait pas un tas d'autres choses extérieure.

" Aller mon beau, c'est l'heure de travailler maintenant. " lui dis-je en continuant tant bien que mal de jouer dans mes doigts.

Il continuer d'agiter la tête dans tout les sens, se braquant lorsque j'essaye de le placer, alors je décide de passer au trot, nous verrons la mise en main un peu plus tard. Je presse mes talons et ni une ni deux il bondit en avant dans un trot rebondissant. Bon, décidément je ne sais pas ce qu'il a aujourd'hui, sûrement l'air extérieur qui le rend heureux. Je lui caresse machinalement l'encolure puis fais bien attention à ma position, ne voulant pas le laisser prendre le dessus ou lui indiquer des choses involontairement. Je redresse mes épaules ce qui me permet de le faire ralentir un chouïa, pouvant être plus confortable mais surtout pour ne pas l'user dès le début de la séance, ce serai bête pour faire ce que j'ai prévu. Alors que nous trottons à allure moyenne – et que je ne suis pas encore satisfaite de la posture du cheval – un chien surgit de nul part derrière la barrière blanche qui entoure la piste et se met à aboyer. Bien entendu, Jet Pride fait soudainement un écart et prend le galop vers le centre du terrain voulant s'éloigner au plus de l'animal. Je reste cramponnée à ma selle et parvient à l'arrêter assez vite avant que d'autres dégâts ne se produisent avec les autres chevaux. Je rejoins ma place sur la bande extérieur de la piste et flatte Jet pour le rassurer, encore un gros bébé celui là, il me rappelle Toxane lorsque je l'ai connue. Je le relance finalement au trot, nous l'allons pas rester arrêté sous prétexte qui a eu peur de quelques choses. Je garde mes jambes et mes rênes au contact, le trouvant plus décontracté après quelques foulées, alors je réessaye de le mettre en place avec cette fois plus de satisfaction, j'arrive même à lui faire engager les postérieurs. Je le flatte, nous arrivons bientôt à la fin de notre tour et enfin il est bien positionné, chanfrein à la vertical et port de tête assez bas. Je continue sur ma lancée en changeant régulièrement de pieds et surtout en jetant des coups d’œil à ma montre pour vérifier le temps. Au bout de dix minutes, je le repasse au pas, faisant glisser mes rênes entre mes doigts pour le laisser étendre un peu son bout du nez vers le bas. Il ne se fait pas prier alors je lui octroie une caresse, ressanglant d'un trou au passage.

Sans attendre trop longtemps, je reprend un trot de travail, décidant de me mettre en suspension pour le confort de l'étalon, un peu moins pour le mien mais je ferai avec. Je soigne ma position et remet Jet en place, ce qu'il ne tarde pas à faire. Je lui permet d'allonger un peu l'allure ce qu'il meurt d'envie de faire depuis le début, alors il prend plaisir à accélérer, mais je reste quand même au contrôle, n'ayant pas envie de me faire embarquer surtout que l'immensité du terrain le permet. Je parle à Jet pour lui rappeler que je suis présente, mais aussi car j'ai appris qu'il a énormément besoin de ça, il se sent tout de suite plus en confiance. Nous trottons donc avec impulsion sur la piste d'herbe, je sens que mes jambes commencent à me faire mal surtout que l'allure assez dynamique ne m'aide pas à rester en place. Je finis par le faire ralentir et me rassied un temps sur deux, lui donnant un peu de rêne et veillant à ce qu'il ne tombe pas sur les épaules en conservant sa bonne attitude. Il effectue mes demandes volonté, je le flatte et après encore un tour au calme pour lui permettre de récupérer, je repasse au pas rênes mi-longues.

Il a déjà fait un bel effort et son encolure commence s'humidifier, je ne vais pas trop lui en demander par contre j'aimerai voir ce qu'il a à m'offrir sur un sprint au galop, une sorte de course. Je reprend progressivement mes rênes et réinstalle un contact doux mais ferme. Je le relance au trot le temps qu'il se remette en jambe puis place mes aides et le pousse d'un mouvement de bassin. Il prend le galop avec aisance, ne se privant pas de jeter ses postérieurs en l'air pour m'offrir un joli coup de cul avant d’accélérer comme voulu. Je me remet à ma place après avoir été un peu bousculée, et bien vite la vitesse m'oblige à me mettre en équilibre sur mes étriers. Comme je le pensais, il en a sous le capot ! A pleine vitesse, il lance ses antérieurs avec vigueur et son encolure suit le mouvement. Je reste tout de même au contrôle, mais je suis bien obligée de sourire en voyant qu'il y prend autant de plaisir. Nous n'avançons pas non plus à l'allure des chevaux de course, mais ça en à bien l'air, du moins vu de ma place. Je finis par le ralentir et il ne demande pas son reste, désormais épuisé de cette séance. Je le flatte amplement et ébouriffe sa crinière en brosse, lui laissant les rênes longues et marchant au pas sur la piste extérieure pour qu'il récupère. Après un grand tour, je reprend le chemin du domaine où un box tout frais et une ration de foin l'attendent.

décembre

Lucy préparait depuis quelques jours une petite compétition d'endurance avec sa jeune jument. Le Haras organisait plusieurs festivités pour la fin d'année durant le week-end précédant Noël, dont un carrousel, une représentation de travail à pied, une puissance, etc. Elle s'était inscrite à ce petit concours interne et familial sous l'insistance d'Alix et Éloïse qui avaient trouver là une occasion de passer du bon temps à trois en s'investissant dans la fête. Ainsi, depuis quelques jours, Lucy se rendait au domaine après ses cours pour monter Marquise, et cette après-midi là n'avait pas fait exception. Elle avait quitté son école de médecine vers quatorze heure et avait ensuite rejoins le club.

Juchée sur sa belle alezane, Lucy regardait l'hippodrome qui s'étendait devant elle. Marquise écoutait curieusement les bruits alentours, c'était sa première sortie dans un tel endroit et elle était visiblement intriguée. La cavalière mena la jument sur la piste sablée où seuls deux cavaliers évoluaient. Il faisait froid, le ciel était blanc et l'herbe du milieu givrée. Le souffle chaud de Marquise contrastait avec l'air et se distinguait en une fumée qui s'évaporait ensuite.

D'un pas actif, Lucy marcha sa monture rênes ajustées pendant de longues minutes. Elle voulait éviter qu'elle ne se blesse, alors un bon échauffement était de rigueur. Elle joua aussi sur des flexions d'encolure pour détendre davantage l'alezane dans sa nuque et fit quelques transitions à l'arrêt pour la garder attentive. Pourtant Marquise était sur l’œil et arquait exagérément son encolure. Il ne manquait plus qu'une bestiole qui arrive de nulle part et le tour était joué. La séance s'annonçait corsé. Faire de l'endurance avec un jeune cheval encore un peu craintif n'est pas de tout repos. Elle finit par la lancer au trot et la jument bondit en avant. Elle l'avait senti se tendre déjà au pas et à l’affût du moindre signal de départ, alors ça ne l'étonnait pas. Mais Marquise était surtout inquiétée par ce nouvel environnement, elle était calme d'habitude. Du coup, elle trottait avec un pli exagéré et avançait de côté en se rapprochant toujours plus du milieu. Son pieds dérapa même un peu sur l'herbe mais rien de bien méchant. Heureusement qu'il n'y avait pas foule à l'hippodrome, car Lucy aurait été bien trop embêtée et honteuse de savoir sa jument comme ça, mais surtout de ne pas savoir quoi faire. Marquise se contorsionnait et regardait de travers les chapiteaux blancs sur l'autre côté, ce qui accueillaient les stands de ventes lors des courses. La cavalière lança tout haut un juron, se demandant pourquoi ils étaient encore là alors que la saison des courses d'automne au Haras était finie depuis longtemps.

Les chapiteaux passèrent et elles se retrouvèrent à l'autre bout de l'hippodrome, un coin plus tranquille. Sa main caressa l'encolure de la jument qui s'était détendue. Lucy pianota agilement dans ses doigts et Marquise se posa finalement sur la main. La jument s'était re-transformé en celle qu'elle était toujours et trottait énergiquement mais en gardant sa cadence régulière. La régularité, c'était sûrement la clé de l'endurance. Elles firent deux tours à une main puis deux autres dans le sens inverses. Marquise se familiarisait avec les monstres de toiles et les gradins en passant plusieurs fois devant, c'était un peu fait exprès de la part de Lucy, et celle-ci essayait de se détendre à son tour. L'encolure reluisante désormais, elles repassèrent au pas en prenant la piste extérieure. La jument soufflait fort, le cœur tambourinant dans leur poitrine à toute les deux.

Au trot, elle furent repartie après avoir repris leur esprit. Elles évoluaient dans une allure d'entrainement et Marquise était un peu plus sereine, si bien que Lucy la rassurait constamment à la voix. C'était fou comme le lien qui les unissait était fort. L'alezane était presque née dans les bras de sa cavalière à vrai dire et elles ne s'étaient jamais quitté depuis. Les oreilles pointées en avant, la jument répondit à la demande de galop de Lucy, en équilibre sur ses étriers mais gardant la jument dans une allure lente. Puisqu'elle voulait accélérait mais qu'elle était retenue contre son gré, Marquise mit toute son énergie à pousser sur ses postérieurs. L'allure en devint même magnifique, d'une fluidité et d'une puissance exceptionnelle. Elle était née d'un croisement judicieux, Step Hight était l'incarnation de l'énergie et de la force.

Marquise se laissait prendre de vitesse, elle commençait à croire à une véritable course alors que le couple était au trois quart du temps que Lucy s'était fixé pour le galop. Elle la tenait de mieux qu'elle pouvait mais évitait de trop tirer dans sa bouche,juste les mais basses et les épaules reculées. Finalement Lucy lui laissa un tour de sprint et ce fut une pile électrique qui frappa le sable avec fougue, bien qu'épuisée à la fin du tour. La jeune fille la caressa comme elle pouvait, le souffle coupée et la gorge sèche. Elle aussi méritait bien un peu de repos. Alors elle rentrèrent aux écuries pour reprendre des forces après cette séance pas comme les autres.