Séances de Request

Si la séance de travail de la dernière fois c'était plutôt bien passée, et j'en étais fière, Il manquait à Obara quelque chose d’essentiel ; la forme et le cardio. Ça avait beau être un cheval qui voulait vous décrocher la lune (et qui était prêt à courir après le soleil couchant) mais plus il se donnait, plus je lui en demandais et sans préparation solide et quelque chose sur quoi reposer l'entrainement, les risque de blessures étaient présents; trop présent. Alors j'avais décidé de m'en tenir à un planning rigoureux de séance de travail et d'entraînement sur le plat, de cardio et de vitesse... Tout pour rendre Obara encore plus performant et énergique au travail.. comme si j'en avais pas déjà plein les mains ><.

J'avais choisi le moyen le plus rapide pour me rendre à l'hippodrôme, soit à cheval. C'était exceptionnel qu'une écurie du genre possède une piste de course. Elle n'était pas des plus utilisées, des courses de vitesse, de poney! et d'attelage avaient lieu à l'occasion.  Elle n'attirait pas les foules de parieurs comme le Derby du Kentucky mais c'était une occasion d'être entre amis et de s'amuser.

Mais bon, aujourd'hui, on était loin de tout cela. Des nuages de poussières parcourraient la piste qui était tout simplement déserte. Personne n'avait foulé le sol depuis un moment. Ce n'était pas le sport de l'heure comme le saut ou le cross. Les compétiteurs s’adonnaient à la course par passe-temps. Un peu comme moi dans le fond. Et comme Obara. Halala! Obara, comme il était bouillant sous la selle alors que nous nous dirigions vers l'entrée. Un hennissait pour entendre son propre cri lui revenir.  Pathétique ><.

Après ce long trajet au pas, nous étions prêts à prendre le trot. Enfin, Obara était prêt à prendre le trot. Je laissai glisser mes rênes dans mes doigts, lui laissant un peu de liberté d'encolure avant de le frôler avec mes jambes. Si tôt que j'arrêtai de lui demander le pas à chaque foulée, il se mit à trotter. Un peu brusque dans son bond vers l'avant, il me tir vers l'avant, effectuant quelques foulées au trot avant de prendre le galop.  C'était pas tout cela! Je le pliai dans son encolure, entrâvant du mieux que je pouvais le mouvement vers l'avant mais c'était pas tout à fait cela aussi. Le voilà qui faisait du galop à terre, il levait vers le haut dans son mouvement sans trop avancer. vers l'avant. Bon, j'étais peut-être mieux de le laisser filer un peu.

Alors, je remis les jambes et arrêtai de bloquer le mouvement vers l'avant. De toute manière, il aurait été trop rassemblé pour faire une transition vers le trot. Il s'élança vers l'Avant, bondissant, hennissant, galopant avec de grandes foulées. Entre les mains, j'Avais un mur de béton, un contact dur, sans souplesse. Difficile. Je pris dans ma main intérieure, prenant soin de relâcher la tension. Prendre, relâche, prendre, relâche, au mouvement du galop. Galop qui se faisait par ailleurs moins effreiné Deux tours de piste, ça avait de quoi brûler  l'ardeur du bouillant destrier non?

Obara galopait maintenant plus lâchement, le contact plus souple, moins résistant. J'en profita pour le mettre au trot pour le faire récupérer un peu. Il accepta de réduire l'allure, trottant la tête un  peu plus basse mais d'une allure toujours aussi fringante. Le pas? Il n'en était pas encore question!  Les tours se succédaient rapidement et lentement à la fois. Un tournant, un second et puis le bout droit. Un autre tournant, un second puis le galop sur le bout droit. Et reprendre le trot pour les deux tournants pour garder son équilibre et hop, au galop.

Après quelques tours, tant pour lui que pour moi, le souffle nous manquaient. Obara continuait, voulait continuer, d'ailleurs, il  n'avait pas réduit l'allure mais je le sentais plus lâche dans ses mouvements, moins vifs. C'était le signal que j'attendais. À force de demi-arrêt, je le mis au petit trot, allure qu'il n'aimait pas tant, en temps normal, mais qu'il adopta plusieurs foulées avant de réaccélérer. Mais je lui demandai de nouveau le petit trot. C'était maintenant une question d'endurance plus que de vitesse.  De sauver ses énergies, de récupération. Tout ce dans quoi il n'excellait pas. Pour lui, c'était le moment présent, à fond la caisse, de préférence. On aurait dit que ça le fatiguait encore plus de trotter lentement.

Enfin, sa respiration se calma un peu, , dégouttant de sueur, il s'était encore une fois trop donné... Et je devais l'avouer, je lui en avait beaucoup demandé, comme toujours. Une visite aux douches et des frictions seraient de mise. Doucement, je le mis au pas, descendant de son dos. Le tapis était mouillé, mes jambes humides et mon cerveau en mode automatique. Je tappotai son encolure pour le féliciter avant de réaliser que ma main était détrempée après l'avoir flatté. Hé... il ne nous restait qu'à prendre une douche.