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Invité | Dim 17 Jan - 4:48 |
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La carrière de jeux et de horseball était totalement déserte. La couche de neige n’avait pas été foulée par le moindre sabot depuis belle lurette, encore, avais-je seulement vu ou eut vent qu’un cavalier s’entraînait ici…non, même pas. Je m’approche de la cabane avec la majorité des objets pour les jeux. La poignée de la porte est glacée et difficile à ouvrir. Je souffle dessus alors qu’Obara m’attend impatiemment. Je somme à mes nerfs de se calmer, ce n’est pas parce que Monsieur bouge derrière moi que je dois lui crier dessus. … OBARA! NON! je lâche sans même y penser. Le bel alezan que vous connaissez bien était n train de me mâchouiller le bas du manteau et ça, je n’appréciais pas DU TOUT.
Mon cri le remet à l’ordre et j’arrive à ouvrir la porte. La couche de poussière sur le matériel me confirme que l’endroit est inutile… depuis belle lurette. Je sors les 5 piquets de slalom, pour refaire le même exercice de la dernière fois et je me tourne vers la carrière. C’est un air de jeu de horseball de 20 mètres par 60, un peu comme un carré de dressage. À chaque bout trône un panier de horseball et des petites clôtures s’érigent sur les côtés. Les bouts sont vides et en été, on y aurait vu des lignes de délimitation. Parfait. Trimbalant toujours mon barbe(ma barbe><) derrière moi, je marche la carrière pour y planter dans la neige les piquets à égale distance. 15 mètres à la ligne de départ, puis environ 8 mètres entre les piquets. Total, 55 mètres et 5 mètres pour faire demi-tour… Ça allait être court mais bon.
Et enfin, je sangle et met le pied à l’étrier. Obara chauffe sous moi et sitôt embarqué, il fait un pivot vers la droite que j’arrête tant bien que mal en reculant la jambe droite et en l’appliquant fortement sur ses flancs. Il fouette de la queue mais reste à l’arrêt le temps que j’ajuste les rênes et que je serre les jambes. Ce n’est pas un pas souple ni ample mais bien avec un pas saccadé et rapide qu’il obéit. J’ai appris à hausser les épaules. En début de séance, je n’obtiendrai rien de bon.
Nous faisons le tour de la carrière au pas puis au trot. Laissant notre empreinte sur le sol immaculé. Par moment, la croute de neige semble céder sous son poids ; ce n’est pas l’endroit ni le moment idéal pour trotter. Raide comme une planche, je le mets en cercle à droite, exigeant incurvation et légère cession de la nuque grâce à des mains placées larges et vibrantes. Il finit par céder du corps et légèrement de la nuque. Nous changeons le cercle de direction. Le travail est ainsi à recommencer. J’alterne les cercles, changeant de direction chaque fois que j’ai un bout où le cheval finit par plier, luttant contre sa tête qui sort du cadre lors du changement de direction, contre le bout de ne qui sort. Et je sors vainqueur! Enfin, presque.
Obara commence à s’essouffler, je reprends le pas pour le laisser respirer avant de le mener vers l’exercice. Cette fois-ci, c’est moins évident, tant pour lui que pour moi. Les plots de la dernière fois nous aidaient à visualiser le tracé et à nous repérer facilement. Dans la neige, les piquets sont difficiles à voir. Le répète l’exercice plusieurs fois au pas, contourner le premier piquet par la droite, le second par la gauche, le troisième par la droite, quatrième gauche, tourner autour du dernier et revenir en passant par le même chemin, en contournant les piquets. Toujours prendre le même chemin, bien important.
Après le troisième passage, je flatte l’encolure d’Obara qui s’est bien exécuté. C’est plus facile de voir notre chemin dans la neige maintenant que le tracé est fait et qu’il y a une piste à faire. Alors, je continue deux autres fois en changeant la taille des boucles. Bon, dans l’idéal, si vous vous mettez vraiment au poney games, je vous recommande de toujours prendre le même tracé, le cheval vient à le connaître. Mais aujourd’hui, j’utilisais ces jeux pour travailler le cheval en lui-même, assouplir la barre de fer à laquelle faisait face et pratiquer notre dextérité pour les concours. Je misais sur l’obéissance plutôt que sur l’habitude.
Quoiqu’il en soit, je passe ensuite au trot. Obara commence à trop « rafraichir ». Il a eut chaud plus tôt et il a sué. De trop le faire marcher, ça pourrait le rendre malade. Suer pour se reposer au froid? Je ne recommande cela à personne. Je prends donc le trot pour revenir de mon « passage « et je m’arrête à la ligne de départ. Je ferme les yeux sur un Obara qui, pour une fois, se tient tranquille. Et je visualise. Un cavalier passe devant moi, tenant le témoin. C’est une jeune fille montant un cheval alezan ; C’est moi, sur Obara. Je joue avec mes doigts alors qu’on passe à droite du premier piquet et j’applique ma jambe droite fortement. Obara à tendance à se raidir et à vouloir continuer à ce moment-là. Puis, je prends le second piquet vers la gauche. Si tôt passé le piquet, j’applique mes aides et change discrètement l’incurvation. Je serre les jambes et le piquet suivant arrive bien rapidement. Le troisième, puis le quatrième piquet. Je serre mes jambes et mes doigts pour demander un pivot au trot à Obara. Passer le plus près du dernier piquet pour faire un demi-tour. Il croise rapidement les antérieurs, manquant un peu de s’enfarger. Houla!Il va falloir que je fasse gaffe à mon tournage, que j’imagine autre chose. Je recule de quelques secondes et j’applique discrètement mes aides, ralentissant le cheval à l’abord du dernier piquet. Voilà! Puis, je fais le chemin inverse et je passe le témoin à la prochaine personne… à moi. Je m’imagine prendre le témoin imaginaire et m’apprête à éperonner mon cheval avant de m’arrêter. C’est bien beau mais… si j’ai un témoin en main, je fait comment pour conduire mon cheval à deux mains? ><
Alors, je descends d’Obara pour aller chercher un vrai témoin et je tente, je m’essaye. Il faut croire que le pony game n’est pas aussi facile qu’on peut le croire car Obara n’est pas habitué à se faire conduire à une main. Pas duuuu tout! Il sort un peu l’épaule mais surtout se raidi et passe outre mes aides. La honte. Au trot, je dois faire demi-tour pour venir passer une seconde fois le piquet précédent. Je raccourci les rênes et lui demande de ralentir. Moins de vitesse, ça me donne une petite chance. Mais Obara cherche à accélérer, en se raidissant, pas facile le poney! Je repasse parfois au pas, pour mieux corriger, pour appliquer mes aides avec un meilleur effet. Voilà! C’était notre premier parcours réussi au trot! Un sourire me vient au visage alors que je relâche les rênes et laisse trottiner Obara en paix. J’essaye de me souvenir de ce que j’ai fait, comment j’ai obtenu ce parcours et je me rends compte que j’ai loin d’avoir fini de maîtriser cet exercice… Il me reste encore à le faire au galop ><.
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Whappa
Spécialisation élevage - niv. 0 Messages : 15398 Inscription : 19/07/2014 Age : 25
| Mar 19 Jan - 13:11 |
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+ 2 en dressage + 3 en ponygame + 3 |
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