Chevaux de Scream

Je retrouve avec joie mon petit étalon gris pour l'emmener avec moi pour une bonne journée détente et mise en beauté. J'ai toujours aimé passer du temps à pieds avec les chevaux, autant pour le travail que pour les panser et les chouchouter des heures durant. Je traîne donc à ma suite le petit étalon vers les aires de pansage. Joueur, celui ci trottine à moitié à côté de moi, curieux de ces nouvelles installations, il tourne la tête dans tous les sens, s'attardant parfois à renifler quelques bouts de plastiques. Je le mène tout d'abord aux aires de pansages pour décrasser un bon coup le cheval. Celui ci vaxé d'être attaché de tous les côtés tourne la tête dans tous les sens dans l'espoir d'attraper une brosse. Ayant pitié, je lui offre une brosse douce qu'il saisit les yeux pétillants. Un sourire s'étire sur mes lèvres à la vue du poney gris mâchouillant la lanière rose de la brosse douce. Il finit par l'abandonner quand il me voit sortir un drôle d'appareil de mon sac. Je fixe une lame spécifique sur la tondeuse et branche le fil hors de portée de l'étalon qui ne semble pas le moins du monde dérangé par le bruit de celle ci. S'en suit alors un travail de titan. Je tond l'étalon avec une grand attention en prenant garde à l'heure pour ne pas dépasser le temps fixé pour chaque installation. Je m'applique à ne pas le tondre à ras de peau mais en dégageant le plupart des poils. Les poils volent dans tous les sens ainsi qu'une épaisse poussière bien incrustée. Mon travail enfin terminé, je me recule pour admirer mon oeuvre ainsi que le cimetière de poil aux pieds du poney à la douce couleur  ardoise constellée de gris clair, de blanc et de noir. Je passe un rapide coup de balais pour laisser l'installation propre après mon passage puis emmène le cheval à la douche.

Je l'attache à nouveau et le poney s'étira soudain de tout son long, la croupe bien en l'air avant de se rétablir comme si de rien était et d'échapper à mon contrôle pour aller renifler le tuyau. Je ne peux m'empêcher de lui dire :
- Et bien, au moins toi tu n'a peur de rien.
Je tire le robinet pour laisser s'échapper l'eau du long tuyau vert. Le poney oscille les oreilles alors que je l'attache au fond de l'installation. Je laisse courir l'eau tiède adaptée à la saison sur les membres du cheval et remonte petit à petit jusqu'à ses épaules puis sur son dos, sa croupe, ses crins et tout le reste du corps. L'onde pure emporte les dernières traces de poussières, et les restes de poils tondus. Je regarde la peau de l'animal dépouillée de son épaisse toison prendre une teinte ardoise magnifique. Je passe un peu d'eau avec attention sur la tête de l'animal puis j'attrape un shampoing aux œufs hypoallergénique et commence à le frotter sur tout le corps. Massant le dos et les hanches de l'étalon, je laisse courrir mes mains sur ses membres musclés et frotte ensuite sa queue. Le cheval gratte le sol d'un air impatient et fini par me regarder avec de grands yeux pétillants et se débrouille tant bien que mal pour trouver une activité. Il tire la langue et regarde les bulles de savons s'envoler. L'une d'elle se posa sur le bout de son nez et le poney retroussa instantanément sa lèvre supérieure face à cette nouvelle odeur.
Je souris et continue à le chouchouter avant de lui passer à nouveau un bon coup le jet d'eau. Je regarde la mousse s'arracher au poil de l'animal pour venir s'écraser au sol et s'enfuir vers l'évacuation d'eau. Je passe ma main sur son poil trempé. Je vérifie que je n'ai oublié aucun endroit et lui passe ensuite un bon coup de couteau de chaleur pour évacuer le surplus d'eau. Je le félicite pour sa patience en lui glissant sous le nez un petit bonbon. Celui ci tape trois fois de la patte et attrape le bonbon entre ses dents. Je le mène jusqu'au solarium et peine à le régler correctement de peur de faire brûler mon cheval comme une petite saucisse sur un barbecue. Je le laisse à l'attache le temps d'aller nettoyer la douche que j'ai utilisé et d'aller chercher une couverture polaire pour ne pas qu'il attrape fois avec ses reins découverts.
Quand je reviens, le poney est presque sec, les gros néons au dessus de lui diffusant une douce chaleur qui réchauffe le new forest. J'éteins la machine quand je suis sure qu'il est sec et caresse son chanfrein
doucement en chantonnant tranquillement. Je fixe rapidement la couverture noire sur le dos du poney et le détache pour le conduire au box :
- C'est bien Malice, tu es un gentil garçon

Je vérifie que l'épaisseur de la polaire est suffisante pour la nuit et reprend :
- Demain, nous prendrons notre premier cours ensemble alors repose toi bien

Je prend soin de refermer la porte du box et me dirige en trottinant vers la sortie pour ne pas rater mon bus.