Chevaux de Leika

Travail sur les barres pour Parodie

Ce matin j'arrivais au haras de bonne heure. Je filais un coup de main aux palefreniers de mon domaine pour sortir au paddock les chevaux ayant passer la nuit au box, jetais un œil à mes deux poulains sevrés récemment puis indiquais à Daniel que j'avais besoin de lui en carrière d'ici une heure. Il haussa un sourcil interrogatif, sur le tableau de travail des chevaux du domaine aucun ne sautais avec moi aujourd'hui si il se souvenait bien. Je lui expliquais qu'on avait loué mes services pour sortir un cheval. Il grimaça, ne se souvenant que trop bien de la dernière séance avec Halloween. Je le rassurais en lui disant que non ce n'était pas le cheval de Tedrick que j'allais sortir cette fois mais une petite pur-sang anglais appartenant à une jeune cavalière du haras. Il opina et repris sa tâche alors que ma selle sur le bras sur partais vers l'une des écuries du haras pour trouver la jument qui m'avait été confiée pour aujourd'hui.

Après quelques recherche je trouvais la jolie Parodie, je l'appelais et elle leva la tête de sa ration de foin pour venir à ma rencontre. Je caressais doucement son chanfrein orné d'une liste. Je posais ma selle sur la porte et partais à la sellerie chercher de quoi lui offrir un bon pansage. Elle n'était pas bien sale on sentait que la cavalière essayait d'en prendre soin. Je retournais chercher des protections et un tapis, dont j'équipais la jument ajoutant ma selle et sanglant juste assez pour la selle tienne. Je retournais chercher le filet de la jument, mors simple et muserolle française. Ça laissais présager une bonne bouche, tant mieux.

Je revenais pour le lui enfiler, bouclais muserolle et sous-gorge et direction la carrière. La jument me suivait sagement, les oreilles en avant, contente de sortir apparemment. Daniel était déjà à l'entrée de la carrière et il me tendit ma bombe quand je passais à coté de lui. Je lui souriais en le remerciant. J'arrêtais la jument au milieu, ressanglais puis me hissais sans mal en selle, la pur-sang étant bien plus petite que mes grands chevaux de selle.

Je la laissais d'abord marcher une poignée de minutes tranquille, rênes longues. Puis progressivement je vint prendre du contact, augmentant légèrement la pression de mes jambes pour la garder en avant lui demandant de venir se tendre dans le dos en engageant les postérieurs sous elle. Elle s'exécuta avec bonne volonté et après une rapide caresse je commençais l'échauffement au pas testant les connaissances de la jument, incurvation, pli interne ou externe, rentrer et sortir les hanches, rien ne lui posais problème tant que mes aides étaient claires et cohérentes, elle semblait par contre vite s'énerver en fouettant de la queue et en secouant la tête.

Je faisais donc attention à ce que je faisais puis lui demandais les même exercices au trot pour poursuivre la détente. Je galopais peu, juste pour me rendre compte de son fonctionnement. Daniel m'indiqua ensuite une croix d'une trentaine de centimètres. Au trot je guidais la jument qui passa sans mal, je revins au petit galop, l'installant sur un huit de chiffre pour alterner l'abord main droite et gauche. Elle restait régulière et sage, c'était des plus plaisant.

La croix devint un vertical, soixante centimètres. Un formalité, un abord dans une foulée régulière, un appel bien placé, un bond souple et une jument toujours aussi réceptive en réception. Je revenais une seconde fois qui passa tout aussi parfaitement. Bien, maintenant que j'avais vu comment fonctionnait cette jument j'allais pouvoir choisir un axe de travail pour cette séance, la propriétaire m'avait dit vouloir faire un peu de concours, il fallait donc une jument franche et réactive, capable de tourner cours et d'aborder de biais certain obstacle... L'abord de biais... pourquoi pas commencer par là !

J'expliquais mon raisonnement à Daniel qui opina et s'éloigna du petit vertical pour monter d'autres obstacles pour la suite de la séance. Pendant ce temps je remettais Parodie au petit galop, sur le pied droit. Volontairement j'évasais la courbe et abordais le vertical légèrement de travers, au centre certes mais pas à la perpendiculaire comme je l'avais fait jusqu'ici. Réception sur le pied gauche, je continuais droit sur une dizaine de mètres avant de lui faire décrire un demi cercle et revenir en diagonale dans l'autre sens sur la barre qui ne posa pas de problème.

Je la ramenais plusieurs fois, augmentant le degré de l'angle, lui compliquant progressivement la tâche. Je la laissais soufflé après un dernier joli saut et observais Daniel qui finissait de monter un vertical. Tiens si je sautais dans celui sur le quel je travaillais depuis tout à l'heure comme lors du dernier passage je pouvais enchaîner toujours en biais sur celui-là. Ce que je fis, Je passais toujours aussi facilement le premier et au vu de la distance rassemblait un peu la foulée de la jolie rouanne. Le second saut fut un peu puissant, j'avais vraiment tendue la jument et elle avait donc fait un gros saut. Je la félicitais tout de même.

Maintenant j'observais la carrière et les obstacles. J'imaginais rapidement un petit enchaînement un peu technique. Je commençais par un oxer, bleu et noir avec un bidet dessous, la jument fit un joli saut je la guidais dans une courbe courte sur la droite, trois foulées droit un vertical, rose et or. Je redressais fort pour l'aider à s'éloigner de la barre. À gauche la ligne en biais qui passa bien mieux cette fois. A droit je la guidais vers un oxer polonais noir et blanc qu'elle passa avec une belle marge. Continuais droit en la redressant fort, Daniel m'ayant fait signe que la distance était courte et le vertical vert et blanc qui se présenta s'effaça bien vite, je terminais par l'obstacle qui me semblait le plus compliqué : la spa violette et argenté. Je poussais un peu la jument à prendre de l'amplitude et ça passa bien.

Je fis remonter les obstacles à Daniel, tous avoisinant maintenant le mètre de hauteur. Je refis le même enchaînement, le saut sur la spa fut moins fluide mais sans faute tout de même, la jument fatiguait, ça se comprenais, je décidais d'en rester là. Je la félicitais par des caresse et la fis trotter un peu pour qu'elle récupère. Je la repassais ensuite progressivement au pas, dessanglais d'un trou et la fit marcher quelques tours de carrière. Je mis ensuite pied à terre et Daniel vint me rejoindre, il caressa la petite jument, puis retira la selle, me la ramenant au domaine pendant que moi je retournais à l'écurie où je la débarrassais du reste du harnachement.

Je lui passais un licol, allais la doucher pour la débarrasser de la sueur qui collait son poil, lui passais ensuite le couteau de chaleur avant de finalement la ramener à son box, lui offrant un morceau de carotte puis la laissant tranquille.