Milord & Jamaïc & Aladdin

Enfin! Ted était en vacances, certe, une semaine, mais c'était déjà vraiment bien. Il en avait rêvé, et maintenant les voilà! Il comptait donc passer le plus clair de son temps avec ses chevaux et le beau Lennox qu'il avait rencontré quelques jours auparavant dans l'écurie événementielle. Quoi qu'il en soit, il ne comptait pas spécialement monter à cheval ce jour là. Il passerait juste faire un petit coucou à ses grosses bêtes. Ils étaient tous au paddock, alors il allait voir comment ils allaient.

Arrivé vers les prairies, il put voir au loins ses trois équidés qui broutaient paisiblement chacun dans leurs paddocks. Milord semblait s'être un peu décoincé et était à côté d'Aladdin tranquillement, brouttant côte à côte. Jamaïc elle était dans l'abris de son paddock, sa camarade étant retourné au boxe.

Il fut presque soulagé de voir ses trois chevaux tout calme. Milord ne semblait pas être si embêtait d'être au paddock, ce qui était plutôt bien en soit. Il pénétra avec les deux étalons et les appelas par leurs noms. Tout deux relevèrent la tête et trottèrent vers lui avec joie. Milord donna un coup de tête dans l'épaule de son propriétaire qui semblait presque sourire, tandis qu'Aladdin fouillait dans une des poches. Le KWPN ne sembla pas vouloir partager Ted avec le petit noir et montra les dents à ce dernier. Tedrick le remit à sa place et après être resté quelques temps avec, fila voir Jamaïc et joua avec elle.

Une fois qu'il eu passer du temps avec ses chevaux, il les saluas et partit voir Lennox, pour prendre quelques nouvelles de lui.

Tedrick & Jamaïc de Pado

Cet après-midi je n'avais pas spécialement l'intention de monter Jamaïc, seulement de passer du temps avec elle. Il faisait plutôt froid comme le soir commençait à tomber, je mettais donc ma veste et marchais les mains dans les poches en direction des paddocks où je put voir Jam toute seule dans son coin où elle semblait s'ennuyer un peu toute seule. Sa camarade de paddock, Treasure, semblait être rentrée aux boxes. J'appelais ma jument par son nom et aussitôt elle relevait la tête pour me voir venir et s'approcher de moi. Je caressais son chanfrein et lui tendait une friandise avant de commencer à marcher. Comme je le pensais, elle me suivait tranquillement à côté, sans être derrière moi. Je commençais donc à courir et elle passa au trot, me suivant sans peine. Lorsque j'accélérais autant que je le pouvais, elle se mettait à me suivre au petit galop. J'étais trop lente et elle trop rapide l'un pour l'autre, et pourtant dieux savent que je cours vite, quoique Kenny soit bien plus doué que moi, habitué à fuir aussi vite que possible. J'admets avoir encore mal de la mise en selle avec Milord, quelle souffrance ça aurait été avec elle!

J'arrêtais de penser et m'amusais à accélérer aussi vite que possible et m'arrêter net. Elle me faisait des semblants de reining dans la gadoue, elle en faisait gicler de partout, c'était plutôt salissant mais drôle à voir. Je lui ferais tester le western un de ces jours! Je m'arrêtais et sautais un coup sur la droite un coup sur la gauche sur une jambe, et elle, face à moi, jetais ses antérieurs là où je posais les pieds. Je lui donnais une caresse et fuis loin dans le pré, elle me rattrapait, s'arrêtait net, me poursuis à nouveau. Lorsque je lançais mes bras vers elle, elle se cabrait, quelques fois se jetaient en avant mais sans me viser. Elle était tellement adorable comme ça!

Je regardais autour de moi, c'est qu'habituellement je n'étais jamais comme ça, et je n'aurais pas aimé qu'on me surprenne ainsi avec Jam. Par chance, il n'y avait personne dans les environs. Mon air blasé s'effaçait peu à peu pour afficher un sourire radieux même si je me manquais de trébucher dans la boue. Ma jument avait les membres et le ventre plein de terre sèche. Mais comme elle restait encore une nuit au paddock, autant la laisser se salir ce soir et la nettoyer à fond demain, je sentais d'avance que j'allais en baver. Elle s'approchait de moi et me donnais un coup de tête bien placé dans le thorax, ce qui me fit reculer de deux pas, mais j'acceptais tout de même de la caresser chaleureusement, parce que entre nous, c'était tout de même une jument fantastique.

Finalement, je la laissais après plusieurs caresses et un grand au revoir. Elle me suivait le long de la barrière en trottinant et m'appelait une fois partie, mais les hennissements cessèrent vites. Je fus comme soulagé et rejoignis Aladdin avec qui je comptais faire un peu de plat. C'est que c'est bien de sauter, mais il faut tout de même réussir à se démerder en dressage si on veut vraiment progresser lui et moi.

PsychoShinigami (Tedrick) & Jamaïc de Pado & Bubblegum du Valhalla

L'année dernière, j'avais décidé de faire saillir ma jument, Jamaïc, avec un étalon sel français du nom d'Honey. Il a donc six mois naissait le petit poulain. Un magnifique poulain alezan que j'avais nommé Bubblegum. Ce nom lui correspond terriblement bien je trouve. Le plus tôt possible, j'avais transféré la mère et le petit dans le paddock à côté de celui d'Aladdin et Milord. En revanche Jamaïc et Bubble n'étaient pas complètement isolés, puisqu'ils partageaient le paddock avec deux autres poulinières et leurs poulains. Je passais les voir tous les jours ou presque, même si au début Jamaïc se montrait réticente à ce que j'approche de trop prêt son petit -ce qui en soi était normal-, elle s'était finalement habitué à l'idée que je m'approche et que je touche le poulain pour l'habituer doucement à être manipulé dans l'avenir qui ferait son quotidien.

J'avais de la chance, j'avais eu le poulain le plus calme et docile du monde, qui se laissait tranquillement manipuler et comprenant très vite ce qu'on attendait de lui. Comme tous les jours, je venais à sa rencontre avec quelques morceaux de friandise, autant pour Bubblegum que pour la mère. Il avait très vite pris les mêmes habitudes que Jam en l'imitant. Il savait quand je voulais qu'il vienne et quand je le laissais tranquille. Quand je voulais jouer ou pas. C'était un très bon poulain avec qui j'avais hâte de progresser. Seulement, ce poulain semblait dénuer d'émotion visible. Il ne réagissait pas aux autres poulains et préférait rester dans son coin plutôt que de jouer avec eux. Je me demandais comment il serait une fois adulte, pourtant il était loin d'être mou. Lorsque je jouais avec lui ou sa maman, il se prenait vite aux jeux et se montrait réactif, vif. Mais voilà, il fallait venir le chercher, il ne prenait pas l'initiative lorsqu'il s'agissait de contact social, autant envers l'homme qu'envers les autres animaux. Peu importait. Il avait un grand coeur et ça se sentait.

Dans le fond, je ressentais un mélange de fierté et d'angoisse. C'était mon premier poulain, j'étais le premier homme avec lequel il était entré en contact. C'était une grosse charge! Ainsi, j'avais déjà demandé à Etoly de s'occuper du débourrage du petit alezan pour éviter toute rature, en revanche je tenais à m'occuper du prédébourrage qui s'avérait une simple formalité vue le tempérament de Bubblegum.

Ainsi, comme quasi tous les jours, je rendais visite au poulain et à sa mère après m'être occupé des deux étalons et de celui de l'écurie événementielle que j'affectionnais. Je sifflotais un petit air, l'air de la chanson d'Épona dans The Legend of Zelda : Ocarina of Time. C'était un petit "appel" que j'avais appris à mes chevaux. Comme ça, personne ne pouvait imiter mon appel! Sauf si bien sûr ils m'entendaient et voyaient faire...enfin bref! C'était U.N.I.Q.U.E! Bubblegum, légèrement en retrait vis-à-vis de sa mère. Je commençais par caresser un peu la maman, ma belle Jamaïc avec qui je reprendrais très vite le travail à présent puisque je comptais les séparer dans la semaine, je ne savais toujours pas quelle méthode choisir entre le débourrage progressif, qui avait tout de même démontrait une importante dose de stress pour le poulain, ou commencer par le laisser dans le paddock d'à côté afin d'avoir un contact avec sa mère sans être dans ses sabots, ou complètement le mettre aux boxes.

Quoi qu'il en soit, le programme pour aujourd'hui était tout autre. Je comptais le toucher un peu partout pour l'habituer. Je le faisais tous les jours, alors c'était de plus en plus simple. D'autant qu'il n'avait réagi que la première fois, et dès la deuxième tentative il se laissait faire. J'avais dis bonjour à Jamaïc, je pouvais m'occuper du poulain. Je sifflotais donc l'air cité plus haut et le petit arrivait en marchant vers moi. Les poulains sont curieux de nature, vite je me faisais envahir de tous les côtés entre Bubblegum qui se mettait en retrait et les deux autres qui venaient me dire bonjour et me renifler pour sentir les friandises dissimulées dans mes poches, je n'étais pas DU TOUT sorti de l'auberge. Je m'échappais vite pour rejoindre le petit alezan qui était dans un coin de la carrière et m'agenouiller pour le siffler à nouveau. Cette fois-là, il s'approchait tranquillement. Je lui tendais une petite friandise et approchais doucement ma main de son chanfrein. Comme à chaque fois, il ne réagissait pas plus que ça, fermant un peu les yeux de temps en temps mais sans plus. Je le caressais un peu puis grattouillait entre les oreilles et sur toute sa tête, puis glissais le long de son encolure et le caressait partout, sa petite crinière y comprise. Au fur et à mesure je passais sur la totalité de son corps une fois fait, je le félicitais d'une friandise pour ne pas avoir bougé, seulement suivre mes mouvements des yeux, et prenais doucement ses sabots. Oui, je pensais à tout, un peu trop même. Seulement je le ne curais pas, juste pour éviter les galères. Je félicitais et reposais doucement son sabot pour refaire pareil avec les trois autres.

Une fois cette petite manipulation terminée, je jouais un peu avec lui et le laissais finalement tranquille avec sa mère après une caresse à chacun de mes deux équidés. Je repasserais demain.

Bubblegum du Valhalla

Jamaïc avait attrapé une gale de boue tout récemment, ainsi, elle était désormais au boxe. Je profitais donc de cette occasion à la limite de "en or" pour commencer à habituer Bubblegum au licol et à la longe. Enfin, pour le moment, il s'agissait surtout de lui montrer les objets, mais c'était déjà un début pour la fois d'après. Je récupérais donc un licol pour poulain emprunté à une amie et une longe pour les présenter à mon poulain. Je me dirigeais donc en trottinant vers le paddock, ayant hâte de voir mon petit protégé. Comme à son habitude, il broutait tranquillement dans son coin sans se soucier des deux autres poulains qui jouaient et gambadaient autour de lui. Je posais le licol et la longe à l'entrée du paddock et m'approchais doucement de l'alezan. Arrivé à quinze mettre, je m'agenouillais et sifflotais l'air habituel. Comme toujours, le poulain relevait la tête vers moi et s'avançait d'un pas tranquille, un peu étonné de ne pas voir sa mère avec moi. Je lui caressais doucement le chanfrein et lui parlais de la voix la plus douce et posée possible. Avant d'attaquer le "travail", je jouais un peu avec lui. Je marchais devant lui et fais des cercles, des carrés, des demi-tours et des slaloms. Comme à son habitude, l'alezan me suivait gentiment, adaptant son allure sur mon rythme. Je le faisais donc marcher, trotter et galoper un peu partout dans le paddock. À plusieurs reprises les deux autres poulains s'approchaient pour jouer mais retournaient vite avec leurs mères respectives. J'emmenai donc Bubblegum jusqu'à l'entrée du paddock où étaient laissés au sol le licol et la longe. Je commençais par le premier objet, Je présentais donc le licol à Bubblegum qui l'observaient et le reniflaient sous toutes les coutures avant de le mordiller un peu mais de vite le lâcher au sol en secouant la tête :

- C'est pas bon, hein?


Il se rapprochait un peu pour mieux observer l'objet et j'en profitais pour le poser délicatement sur son dos. Bubblegum déplaçait un peu son postérieur pour se décaler et me montrer son flanc sans lâcher l'objet des yeux. Il fit un petit saut-de-mouton et envoya voler l'objet. Il ne semblait pas comprendre ce que j'attendais de lui. C'était normal, c'était la première fois qu'il voyait cet objet de si prêt. Enfin, tous mes chevaux au paddock portaient leurs licols, mais lui n'était jamais vraiment entré en contact avec. Je passais le licol sur son encolure, ses épaules, ses flancs et son postérieur. Il frémissait un peu au début, mais comprit vite que l'objet était inoffensif. Je le caressais donc et lui offrait une friandise et retentait la même chose avec la longe. Il comprit vite qu'au même titre que le licol, la longe n'avait rien de bien dangereux. Il se laissait donc un peu plus faire et passait moins de temps à observer l'objet. Je le félicitais avec plusieurs caresses et d'une friandise avant de le laisser un peu tranquille. Demain on reverrait tout ça.

Bubblegum du Valhalla

Hier, on avait découvert le licol et la longe en compagnie de Bubblegum, aujourd'hui, on passait à l'étape supérieur. Le port et la marche en licol. Techniquement, ce n'était qu'une simple formalité en compagne de ce petit alezan, mais bon, il ne faut jamais s'avouer vainqueur avant même d'avoir combattu. J'avais d'ores et déjà laissé le licol et la longe dans la boîte de pansage que je laissais traîner à l'entrée des paddocks et rejoignais mon petit les mains dans les poches. Comme à chaque fois, je l'appelais en sifflant l'air habituel et attendais qu'il vienne de lui-même me rencontrer pour le caresser un peu.


Une fois bien attentif et avec moi, je retournais vers l'entrée du paddock où se trouvaient les objets qui feraient toute la séance. Je me penchais pour les ramasser pour les poser sur la rambarde. Je recommençais à montrer les deux objets au poulain et répétais les gestes de la veille. Cette fois, il se laissait faire sans bouger du tout, me suivant simplement du regard. Je tentais alors de lui mettre le licol. Comme je le pensais il ne bougea pas et se laissa faire, mais une fois l'objet attaché, il baissa la tête, étendit un antérieur devant lui et frotta pour le retirer, avant de secouer la tête en courbant le dos et levant et agitant les antérieurs. Il fit plusieurs bonds de la sorte avant de se calmer tout seul et de baisser la tête, vaincu. Je lui offrais alors un petit sucre pour le féliciter et lui montrer que c'était bien, puis accrochais le mousqueton de la longe à l'anneau et chercha à le faire marcher un peu partout dans le paddock. Comme je le pensais, au début, Bubblegum ne bougea pas un membre, avançant la tête et l'encolure sans comprendre qu'il fallait avancer. Je l'encourageais à venir avec une friandise et, un sabot après l'autre, commençai à me rejoindre. On commençait à marcher ainsi un peu partout dans le paddock, tandis que les deux poulains nous regardaient faire avec étonnement. Lorsque je sentais que le petit était plus tranquille et bien, je trottina un peu pour le faire trotter. Gentiment, l'alezan se prêta aux jeux et avança, ses épaules à mon niveau. On fait quelques slaloms, des cercles etc. Je félicitais mon petit poulain, j'étais fier de lui et de sa capacité à apprendre vite. Après quelques friandises, pour la première fois depuis plusieurs mois, je sortais du paddock avec un petit poulain au bout de ma longe. Enfin petit, il faut dire qu'il grandissait, mais je continuais de le voir tout petit.

Une fois la porte fermée derrière nous, on remontait à son rythme, soit tranquillement l'allée pour rejoindre les écuries fer 3 et 4. Bubblegum s'arrêtait fréquemment pour regarder quelque chose qui attirait son attention ou le surprenait. Je le laissais faire, et enfin nous sommes arrivés aux écuries. Les chevaux de l'écurie regardèrent passer ce poulain avec curiosité. Milord ne quittait pas le poulain, son nouveau voisin de boxe, d'un oeil étrange. Tandis que Jamaïc ne quittait pas son petit des yeux. Aladdin et Lennox aussi l'accueillirent chaleureusement, ce qui était un profond soulagement. Je rentrais donc dans le boxe situé entre Milord et Lennox où logerait désormais Bubblegum. Je lui retirais doucement le licol et le laissais avancer avec curiosité pour découvrir son nouveau chez lui. Il fouilla dans tous les recoins et finit par s'allonger dans la paille pour arracher quelques brins de litière. Après plusieurs caresses, je me décidais enfin à le laisser s'habituer à son boxe, faisant un petit coucou aux autres.