PsychoShinigami - CARRIERE [corbeille - 2016 / 2020]

06/03/19

Comme je m'y attendais la carrière était occupé par un petit groupe d'une dizaine de cavaliers, en stage d'obstacle à ce que je pouvais voir. Je les saluais d'un geste de la main et demandais à Coconut de s'arrêter. Tranquille et sage elle s'exécuta et attendit patiemment que j'ai ressanglé et que je me sois mise en selle. Bien sûr je félicitais et attendais quelques secondes avant de lui demander de prendre le pas pour commencer à l'échauffer. Je jouais dans mes doigts pour la détendre tandis qu'elle se mettait à mâchouiller son mors, et lui demandais quelques incurvations dans des cercles de diamètres différents et dans les coins, tout en veillant à ne jamais gêner les autres cavaliers, qui faisaient de même avec moi et je les en remerciais.

Je félicitais, contente d'elle, et lui demandais le trot. Après un tour à chaque main je lui redemandais quelques incurvations et transitions intra-allures pour la mettre bien aux ordres et attentive. Je caressais et prenais mon temps pour bien l'échauffer avant de lui demander un tour de galop à chaque main, qui se passa dans le calme. C'était étonnant d'avoir une jument si posée et sage malgré son jeune âge, mais je ne pouvais pas m'en plaindre, au contraire! Je décidais ensuite de commencer tout de suite la séance par le premier exercice, des transitions sur une serpentine, parfait puisque le groupe de cavalier quittait la carrière et me laissais donc tout l'espace que je voulais.

Je commençais par dessiner une serpentine à trois boucle sur toute la longueur du manège, puis je lui demandais de prendre le galop de travail en commençant une autre serpentine en A. Nous faisions une première boucle au galop de travail et, dès la fin de la première boucle, lui demandais de prendre le trot. Normalement il s'agissait d'une transition au pas mais il était un peu tôt pour cela, en revanche la familiariser avec l'exercice ne lui ferais pas de mal. Après une boucle au trot je lui redemandais le galop, une boucle, puis trot.

Coconut était concentrée à l'attache et s'appliquait, de plus je veillais à garder l'incurvation sur les boucles, ce qui faisait travailler l'incurvation justement en plus des transitions. Je félicitais beaucoup et essayais de ne pas trop lui en demander, j'avais toujours peur de ne pas bien doser, si j'en demandais trop ou pas assez, elle était jeune après tout! Enfin bon, je répétais la séance à une quinzaine de reprises à chaque main, jusqu'à ce que cela soit acquis et réalisé aussi proprement que possible, puis j'arrêtais là dessus.

Je caressais et la laissais marcher rênes longues sur quelques tours pour qu'elle puisse reprendre son souffle, l'exercice ayant été réalisé exclusivement au trot et au galop, il avait été fatiguant pour elle. Je l'immobilisais ensuite avant de descendre et de la désangler d'un trou, je remontais peu après les étriers et la ramenais vers l'air de pansage tranquillement, flattant son épaule, ravie de cette séance courte mais efficace.

07/03/19

Arrivée dans la carrière je constatais que plusieurs d'entre nous étaient déjà là, des cavaliers que je croisais chaque semaine et avec qui je discutais toujours un peu brièvement, Connie aussi était là, elle montait une jument de club nommée Cinnamon, une jeune curly de 3 ans réputé pour sa gentillesse et son envie de bien faire, et elle avait l'air contente de la monter, je commençais par ressangler Kaya qui trépignait d'impatience, elle connaissait son emploi du temps et savait qu'aujourd'hui nous sautions, puis me hissais en selle à l'aide d'un montoir pour me mettre en selle puis rejoignais Connie qui ressanglait sa jument à cheval. Je la saluais et restais discuter une dizaine de minutes avec elle, parlant de chevaux comme toujours, avant de commencer à faire notre détente, Pauline étant arrivée sur les lieux.

Chacun faisait sa détente séparément, de toute façon je n'avais jamais eu de détente assistée, je faisais ma détente tranquillement dans mon coin. Pour le coup nous faisions marcher nos chevaux en botte à botte, Kaya plutôt contente d'avoir trouvée une copine et Cinnamon, tout aussi sociale, tenait à rester à son côté, néanmoins nous ne faisions cela que pour le pas, pour ensuite nous séparer pour aller trotter chacune de son côté. Kaya sembla déçu de quitter sa nouvelle amie, mais se mit bien vite au travail lorsque je lui demandais des petits exercices d'assouplissements avant de sauter.

Pour finir notre détente chacun venait sauter un petit croisillon à 60 centimètres environs, je plaçais donc mes aides du départ au galop et venais sauter le petit obstacle blanc et rouge que Kaya survola sans difficulté apparente. Je la gardais droite à la réception et derrière l'obstacle avant de tourner rejoindre les autres en la repassant doucement au trot puis au pas et en caressant beaucoup. Chacun passait ce petit obstacle à plusieurs reprises et aux deux mains avant de commencer réellement le travail que Pauline allait bientôt nous expliquer. Justement, elle nous fit signe de nous mettre en cercle autours d'elle et s'éclaircit la voix avant d'expliquer ce que nous ferions aujourd'hui :  

P • Aujourd'hui on vas travailler les lignes brisées avec trois sauts, vous allez venir au galop sur les trois obstacles, toujours en sautant bien au milieu de chacun. Vous allez essayé de prendre un galop rassemblé pour faire cinq foulées entre chaque obstacle, six si vous avez un poney. On vas d'abord faire l'exercice à main droite, puis à main gauche. Vous avez bien compris?

Tout le monde hocha la tête, moi y comprit, et nous nous regardions tous pour savoir qui serait le premier ou la première à passer. Finalement c'est une jeune fille et son hongre noir qui commencèrent. Le passage était brouillon, le cheval chargeait les barres ce qui obligeait la cavalière à sauter tous les obstacles de manière très brouillonne et de biais. Pauline l'arrêta et lui donna quelques conseils appréciables avant de la renvoyer. La première et troisième barres étaient alignées, celle du milieu un peu décentré volontairement pour travailler en ligne brisée. Plus vite que je le pensais ce fut notre tour, je prenais mon courage à deux mains, ajustais mes rênes et demandais le petit galop à Kaya.

Elle avait envie d'y aller et accélérait l'allure, j'essayais donc de la retenir et elle émit un couinement, lui tirant la tête vers le haut par accident. Je me reprenais, faisais une grande volte et me positionnais mieux, sans tenir les rênes trop courte. Je demandais à Kaya de rassembler son galop mais cette dernière ne l'entendait pas de cette oreille. Tout ce qu'elle pensait c'était sauter sauter sauter sauter. Je l'accompagnais dans le premier saut, nous avions fait quatre foulée, woopsi, puis déviais droite pour sauter l'obstacle centrale. J'arrivais à ralentir un peu Kaya qui protestait, et nous dévions à gauche pour venir sauter le dernier obstacle. Nous rejoignions les autres, essoufflée pour ma part, et me faisais taper sur les doigts par Pauline, notre passage était chaotique. Je soupirais, déçu de moi, et jouais avec les crins de Kaya en regardant le passage de Connie et des autres, rassurée de voir que tous les passages étaient compliqués.

Pauline nous donnait toujours des bons conseils, mais cela n'empêchait pas que l'exercice était plus simple à dire qu'à réaliser. Lorsque ce fut à nouveau mon tour je décrivais une boucle au petit galop, maintenant la jument dans cette allure, et venais sauter le premier vertical que j'abordais droit, accompagnant son saut. Je l'empêchais d’accélérer et nous réussissions à faire cinq foulées, en arrivant à peu près droit. Je lui demandais de changer de sens en plein vol, elle sembla avoir du mal à comprendre mais s'exécuta tout de même pour venir sauter le troisième et dernier vertical droit. Nous faisions une foulée de trop entre chaque obstacle mais j'étais quand même bien plus contente de ce passage, obtenant même des compliments de Pauline! Je caressais alors Kaya et regardais le passage des autres.

Nous répétions l'exercice jusqu'à ce qu'il soit acquis pour tous, toujours au petit galop, puis nous faisions le même exercice mais à l'autre main. Je passais première, ce n'était pas ma décision mais je l'acceptais tout de même, je soupirais et plaçais mes aides du départ au galop pour emmener Kaya sauter le premier vertical droit. Son grand saut me déstabilisa mais je me reprenais bien vite pour venir sauter les deux verticaux suivant aussi droit que possible. Il me fallut plusieurs tentatives néanmoins pour que le passage soit aussi propre que possible, mais j'étais tout de même ravie de voir que Kaya pouvait être formidable!

Je caressais son encolure et finalement, Pauline nous indiqua de faire marcher un peu nos chevaux pour la fin de séance, je rendais donc des rênes et venais me placer près de Connie pour discuter un peu, elle avait bien sauté mais l'inexpérience de la jument avait posé d'autres difficultés que celles que j'avais rencontré, quoi qu'il en soit nous restions là à blablater avant de se décider à descendre, je désanglais ensuite d'un trou et remontais les étriers avant de ramener ma petite Kaya au domaine  pour m'occuper d'elle comme elle le méritait.

08/03/19

Je ne tardais pas à arriver dans la carrière où Kristen était dors et déjà en train d'installer le dispositif sur lequel nous allions travailler. Je caressais l'épaule de Coconut qui se montrait tout de suite très intéressée par ce que nous allions faire, puis l'immobilisais afin de ressangler et de chercher un montoir pour me mettre en selle. Ce n'était pas que pour préserver son dos, aussi humiliant soit-il j'étais trop petite pour monter sans, enfin, personne ne me jugerait pour ça. Une fois en selle je caressais aussitôt l'épaule de Coco et ajustais mes rênes que je garderais mi-longues toutes la détente, pour ensuite lui demander de prendre le pas sur la piste. Je la laissais échauffer ses muscles tranquillement, sans rien demander de spécial, après tout nous préparions une séance d'obstacle pas de dressage. Néanmoins je jouais beaucoup dans mes doigts et pianotais sur mes rênes pour la détendre et l'inviter à venir sur le mors. Finalement, lorsqu'elle fut suffisamment échauffée au pas, je lui demandais de prendre le trot et recommençais mon petit manège tandis qu'elle mâchouillait son mors, ce qui était plutôt bon signe. Avec l'accord de Kristen nous décidions de finir notre détente par un petit obstacle, je faisais tout de même un peu galoper Coconut, aux deux mains et sur un cercle, puis nous venions sauter le petit croisillon à 50 centimètres qui se trouvait sur la piste. J'accompagnais le mouvement lors du saut et la redressait derrière le croisillon avant de caresser. Nous faisions tranquillement deux passages à chaque main, puis la laissais souffler au pas tandis que Kristen m'expliquait ce que nous allions faire.

• Alors, tu vas venir sauter la ligne ci-dessous, pour t'aider j'ai mis un couleur de barre au sol juste avant l'obstacle pour t'aider à arriver bien droit. Tu vas donc venir sauter la croix à 60 centimètres au trot, toujours bien droit tu prendras le galop entre les deux obstacles et viendra sauter le petit vertical à 60 centimètres que j'ai également encadré avec un couloir de barre au sol pour t'aider, tu as quatre foulée entre les deux obstacles, pour le moment je ne te demande pas de prendre le galop à un point précis, juste de le prendre entre les deux obstacles. Ne tombe pas dans le panneau, Coconut doit apprendre à trouver elle même la solution, essaye donc d'intervenir le moins possible dans la ligne, tu restes en équilibre entre les deux obstacles, tu peux encadrer avec tes mains et tes jambes mais sans la gêner, tu me suis?  

Conformément aux indications de Kristen je demandais à Coconut de prendre le trot, je l'emmenais bien droite dans le dispositif et accompagnais son saut, restant en équilibre. Elle prit d'elle même le galop à la réception, je la laissais faire et l'emmenais vers le deuxième obstacle, le vertical. Elle hésita un peu mais il suffit d'une pression des mollets pour qu'elle franchisse l'obstacle sans soucis. Je la gardais bien droite à la réception bien qu'elle ai tentée de tourner, puis la laissais reprendre le trot puis le pas en caressant. Kristen nous complimentait, ce qui faisait toujours chaud au coeur, puis nous revenions vers la ligne. Nous faisions plusieurs passages, Coconut se montrant toujours volontaire et appliquée au travail, elle avait un peu de mal à rester bien droite dans la ligne, je me contentais donc simplement de la garder bien droite. L'exercice permettait notamment de vérifier la franchise du cheval sur des sauts au galop, et bizarrement, malgré son manque d'expérience, Coconut avait cette franchise et cette envie de se dépasser qui me mettait des étoiles dans les yeux.

Après un certain nombre de passage sur le dispositif tel quel, nous décidions avec Kristen de compliquer très légèrement l'exercice en montant les deux obstacles à 10 centimètres, soit 70. Je faisais marcher la baie à la robe éclatante tandis que Kristen s'en occupait, puis me préparais lorsqu'elle me donnait son signal. Je demandais alors à la jument de prendre le trot, obtempérant sans perdre de temps, puis l'accompagnais vers le premier obstacle, restant en équilibre. Dès qu'il fut franchit je demandais à la jument de prendre le galop. Elle s'exécuta sans peine, et se hissa avec élégance au dessus du second obstacle. Bien évidemment je félicitais, très fière de ma belle et de ses progrès incroyables malgré son jeune âge, elle avait du talent, c'était certain! Finalement nous faisions une petite dizaine de passage, à la recherche de la perfection ou presque, puis Kristen me proposait de nous en arrêter là pour aujourd'hui. Nous retravaillerions là dessus lors de notre prochaine séance, cette fois-ci en compliquant un pu l'exercice bien évidemment.

Notre séance s'achevant là dessus je décidais de la laisser souffler au pas rênes longues pour qu'elle  repasse tranquillement au calme, tout en caressant beaucoup et lui murmurant des mots doux qu'elle semblait apprécier. Je discutais ensuite un petit peu avec Kristen en faisant marcher Coconut sur un cercle autours d'elle. J'étais contente de voir qu'elle avait un avis positif sur le couple que nous formions et sur le travail que je faisais avec elle. C'est après une bonne dizaine de minutes à marcher que j'arrêtais Coconut et me laissais glisser en selle. Je caressais aussitôt et fouillais dans ma poche pour en tirer une friandise qu'elle prit aussitôt, elle était gourmande et ça depuis toujours, ça lui donnait un côté mignon. Je désanglais ensuite d'un trou et remontais les étriers avant de ramener la belle croisée à l'écurie.

08/03/19

Arrivé dans la carrière j'arrêtais Kaya et ressanglais, pas facile vu qu'elle bougeait beaucoup. Je réunissais mes rênes et me hissais en selle tandis qu'elle prenait le petit trot. Je l'arrêtais immédiatement et la grondais. Elle n'avait jamais été comme ça avant, après il était vrai qu'elle était en pleine période de chaleur, et ça devait beaucoup jouer dans ce comportement, disons, lassant. Quoi qu'il en soit je commençais à la détendre au pas, lui demandant de s'arrondir. Dans un faux mouvement j'eu le malheur d'effleurer ses flancs et elle prit le grand galop, les oreilles en avant. Surprise je basculais en arrière et récupérais les rênes comme je pouvais mais rien à faire. Je n'aimais pas faire ça mais je du cisailler sa bouche pour obtenir réponse à ma demande. Je soufflais, ça commençais très mal. Je m'appliquais à la détendre correctement au pas avant de passer au trot. La moindre de mes demandes provoquait un départ au galop. Je me fâchais et lui donnais un petit coup de cravache sur les fesses, qui provoqua une ruade ni plus ni moins.

J'hésitais, une part de moi me disait de descendre maintenant, et l'autre me disait de ne pas lâcher l'affaire, mas vu son état actuel je risquais de ne rien en tirer, ni plus ni moins. Inutile de se battre, j'allais juste la faire galoper. Je plaçais mes aides et nous étions partis pour des tours et des tours de galop. Elle semblait pleine de bonne volonté quand il s'agissait d'aller vite. Je soupirais et essayais de la contenir un minimum, mais rien à faire. C'est après des tours et des tours aux deux mains que j'abandonnais et décidais d'en arrêter là, inutile de la pousser si nous ne faisions qu'une séance pathétique où rien allait. Je l'arrêtais alors, tandis qu'elle piétinait en mâchant son mors avec intensité, et désanglais d'un trou avant de retourner à l'écurie, blasée de cette séance catastrophe.

08/03/19

Arrivé dans la carrière je saluais les occupants déjà présents puis immobilisais Liquor pour pouvoir ressangler et chercher un montoir afin de me mettre en selle en préservant son dos. N'ayant pas bougée je caressais et attendais quelques secondes avant de lui demander de prendre le pas. Pour commencer je me contentais de la laisser marcher rênes longues pendant une bonne dizaine de minutes pour la laisser échauffer tranquillement ses muscles. Après ce laps de temps je remontais sur mes rênes et demandais à la baie de venir se poser sur le mors tout en jouant dans mes doigts et pianotant sur mes rênes. Elle répondit très vite à la demande et je caressais brièvement son épaule avant de poursuivre ma détente. Après avoir bien marché je lui demandais également de trotter, toujours sur la main, et même de faire un tour de galop à chaque main. C'est une fois la détente achevée que je lui demandais de commencer la séance.

J'avais prévu pour nous une séance assez courte d'assouplissement, car avoir un cheval souple me semblait quelque chose d'important, que le cheval soit destiné à l'obstacle ou au dressage d'ailleurs.  J'avais prévu pour nous un exercice plutôt simple, un travail sur l'incurvation et la contre incurvation, bien que simple justement, le fait que l'exercice soit répétitif et qu'il se fasse d'un côté puis de l'autre permettait de délier le cheval en ayant un travail bien symétrique, exercice parfait donc! Je commençais donc par faire marcher Liquor Lips sur la piste en arrondissant les coins pour dessiner une sorte de grand ovale avec des lignes droites sur les longueurs. Au début de la longueur je demandais une légère contre incurvation, auquel Liquor Lips répondit très bien. Je ne gardais la contre incurvation que sur quatre foulées. Suite à ça je la redressais sur deux foulées en caressant, puis demandais une incurvation sur une légère épaule en dedans que la baie n'eu aucun problème à effectuer. Je dressais à nouveau avant le passage du coin et recommençais l'exercice à plusieurs reprises, d'abord toujours à main droite. J'avais la chance d'avoir une jument très concentrée et impliquée dans le travail, ce qui n'était malheureusement pas toujours le cas lorsqu'il n'y avait aucun obstacle à sauter, puis recommençais à main gauche.

Lorsque la jument eu parfaitement comprit l'exercice je le répétais, cette fois-ci au trot de travail tout en essayant d'obtenir un léger ploiement de la nuque. C'est après quelques répétitions que je sentais vraiment les effets de l'exercice, la baie se déliant au fur et à mesure des répétitions.  Evidemment je veillais à bien la travailler aux deux mains pour que le travail soit parfaitement symétrique, et sa bonne volonté me faisait plaisir. C'est après une bonne trentaine de minutes à répéter cet exercice d'abord au pas puis au trot que je décidais d'arrêter. Je la laissais donc marcher bien droit sur plusieurs mètres aux deux mains pour la redresser, puis descendais et désangler d'un trou. Je remontais ensuite les étriers et la ramenait à l'écurie où je pourrais la dorloter!

09/03/19

Arrivé dans la carrière je ressanglais Valiant et me hissais en selle à l'aide d'un montoir avant de commencer ma détente au pas. Je gardais d'abord les rênes assez lâches pour qu'il puisse échauffer et détendre ses muscles tranquillement et à son rythme, puis je remontais sur mes rênes et commençais à lui demander un peu plus de concentration pour venir bien engager ses postérieurs sous lui. Je jouais dans mes doigts pour qu'il vienne s'arrondir et se poser dans le mors, et demandais quelques transitions intra-allures pour l'avoir bien aux ordres. L'entier chauffait un peu, d'autant qu'il était en pleine crise d'ado, mais rien de bien méchant quand on savait le remettre à sa place. Je poursuivais tranquillement ma détente au trot, l'entier accélérant dès que je frôlais ses flancs, c'était assez désagréable mais bon. Je finissais par un tour de galop à chaque main. Valiant tenta de me prendre la main, je me fâchais un bon coup et c'était suffisant pour le garder calme quelques minutes. Quoi qu'il en soit une fois la détente achevée je me laissais glisser au sol pour aller mettre une petite barre au sol au centre de la carrière. Je tentais ensuite de me remettre à cheval. Valiant tournait en rond, j'en avais marre et je l'engueulais un bon coup. Il tenta même de me mordre, je lui donnais une bonne baffe et me remettais en selle.

Le but était de changer de pied au dessus d'une barre isolée, je dessinais donc un grand huit de chiffre dont le croisement se faisait sur la barre d'obstacle, dans un galop cadencé et régulier. Je demandais un changement de pied au moment où il prenait sa battue d'appel. Il réussit du premier coup, je félicitais d'une caresse et gardais un tracé aussi équilibré et propre que possible, faisait deux cercles d'une taille aussi identique que je le pouvais. Non seulement l'exercice était important, mais il permettait aussi par la suite de voir les changement de pied en l'air, qui viendraient plus tard pour Valiant. En théorie l'exercice devait être d'une simplicité enfantine pour n'importe quel cheval bien dressé, mais lorsqu'on monte un jeune cheval, les choses se compliquaient. Cela se confirmait car le deuxième passage fut moins exemplaire, Valiant se mélangea et trébucha à après le changement de pied. Il donna un coup de cul de frustration, je le reprenais et rassurais avant de reprendre l'exercice tranquillement. Il fallait faire bien attention à l'incurvation du bon côté pour changer de pied, mais pas si simple quand son cheval n'en fait qu'à sa tête.

Valiant était encore jeune et surtout exécrable à cause de sa crise d'ado, je décidais d'arrêter une fois l'exercice réalisé correctement à plusieurs reprises d'affilées. Je le laissais donc marcher en caressant, puis l'immobilisais pour descendre et désangler d'un trou. Je remontais les étriers et passais les rênes par dessus ses oreilles avant de l'inviter à me suivre jusqu'à l'écurie, épuisée par cette séance.

11/03/19

Arrivé dans la carrière, vide heureusement, je ressanglais, esquivant un coup de dents bien placé, et lui tapais sur le nez avant de me hisser en selle avec un montoir. Monsieur ne cessant de bouger et s'agiter la tâche fut plus compliquée qu'avec un autre, mais je ne perdais pas espoir et lui demandais de prendre le pas, gardant mes rênes tendues et lui demandant de venir se poser sur le mors. L'étalon réagit en levant brusquement la tête et piétinant, visiblement pas d'accord avec cette idée. Je me fâchais et le remettais en avant d'une pression des mollets avant de répéter ma  demande. Après plusieurs tentatives infructueuse avec un cheval qui se braquait, j'arrivais à le poser sur le mors. Je félicitais et continuais de le faire marcher sur la piste, toujours en le gardant sur le mors. Je poursuivais ma détente tranquillement en lui demandant de prendre le trot. L'entier bondit dans l'allure et releva la tête, la queue en panache. Je jouais dans mes doigts et pianotais sur mes rênes pour le détendre, ce qui ne semblait pas marcher des masses mais l'étalon se reconcentra brièvement sur ce que je lui demandais. Je finissais un peu follement avec un tour de galop à chaque main. Le but était simple, avoir un galop dans le calme, pas facile mais je n'étais pas du genre à me laisser faire. Comme je le pensais, à peine mes aides placée qu'il fonça tête baissée et essaya de piler en se décalant devant la barrière. Je soupirais et remontais sur mes rênes pour lui demander de ce mettre sur un cercle. Sans Arrêt fut contraint de ralentir l'allure pour maintenir l'équilibre et donc ne pas se retrouver avachit dans son cercle. Je caressais et félicitais dès qu'il coopérait en ralentissant. Je répétais le même exercice à l'autre main, cette fois-ci le mettant directement sur un cercle de 20 mètres que je diminuais en fonction du besoin. Je caressais ensuite et le laisser marcher sur la piste, l'entier soufflant un peu, essoufflé de ce galop effréné. Je caressais évidemment, il avait beau être un peu fou il méritait d'être félicité lorsqu'il était coopératif avec moi.

J'avais prévu pour lui un travail simple, que même un débutant pourrait réaliser, même si l'entier n'était pas à confier à n'importe qui. Il s'agissait d'une serpentine sans mur. Je prévoyais de lui faire faire l'exercice d'abord au pas avant de poursuivre au trot de travail, le galop n'étant pas adapté à l'exercice et encore moins à mon cheval. Je commençais donc par faire un tour de piste au pas de travail, à un mètre de la clôture environs. Je commençais en C une serpentine à trois boucles, sans jamais toucher la piste car c'était le but de l'exercice. Je veillais à ce que mes boucles soient de formes et de tailles égales, le but était d'obtenir un tracé propre. Intrigué par l'exercice Sans Arrêt me laissait un peu de répit, mâchouillant son mors frénétiquement pour se détendre, les oreilles s'orientant dans tous les sens. Après le premier tour je faisais un tour en piste intérieur pour bien démarquer celle-ci, puis je répétais l'exercice à plusieurs reprises, toujours à main droite. J'eu de la chance d'obtenir un cheval plus ou moins agréable, toujours un peu enquiquinant des fois, mais il semblait se calmer, comprenant qu'il n'allait pas pouvoir faire les mêmes bêtises qu'avec les autres. Je félicitais et recommençais à quelques reprises à l'autre main, toujours au pas.

Cet exercice avait un avantage indéniable, en général les chevaux étaient attirés comme des aimants au pare-botte ou à la clôture et apprenaient souvent à s'appuyer dessus en poussant leurs épaule vers l'extérieur et marcher de travers au lieu de se porter droit, chose plus contraignante pour eux donc. Cet exercice permettait donc au cheval de s'équilibrer sans cet appui. Vu que l'exercice était acquis au pas je reprenais donc au trot de travail. Sans Arrêt s'équilibrait de mieux en mieux et se portait plus en avant, mâchouillant son mors ce qui le faisait saliver et donc se détendre. Même si la séance avait mal commencée j'étais plutôt content de lui à présent. Nous travaillions donc sur cet exercice plusieurs fois à chaque main, jusqu'à ce qu'il commence à montrer des signes d'impatiences, se coupant de l'exercice et s'agitant, fouettant l'air de la queue. Je caressais et décidais donc qu'après vingt bonnes minutes de travail c'était suffisant pour lui.

Je le laissais marcher sur la piste, et vu qu'il ne cessait de le demander le laissait finalement galoper plein balle pour le dégazer. Sans Arrêt s'en donna à coeur joie, et j'eu même droit à quelques petits sauts de moutons et sauts tout court, seulement je voyais bien que ce n'était pas par méchanceté mais qu'il était juste content que je le laisse se dégazer. Ce fut difficile de le ramener au trot puis au pas et finalement à l'arrêt, mais je caressais bien avant de descendre et désangler d'un trou. Je remontais ensuite les étriers et le ramenais vers l'écurie où je pourrais m'occuper de lui.

11/03/19

Arrivé dans la carrière je commençais par monter un petit obstacle à 80 centimètres avec une barre de réglage à 3 mètres. Nous allions donc travailler l'amélioration de l'abord avec une barre de réglage. L'objectif était de faciliter l'abord d'un obstacle isolé dans un dispositif simple, pas quelque chose de compliqué pour lui. Je le ressanglais alors et me hissais en selle avant de caresser, remonter sur mes rênes et commencer à lui demander de prendre le pas sur la piste, jouant dans mes doigts pour l'inviter à se poser sur le mors en le laissant s'échauffer tranquillement. Nous faisions simplement quelques exercices de transitions intra-allures pour l'avoir aux ordres et réactif à mes demandes. Décaféiné se concentra vite dans l'exercice et se montra très soucieux de bien faire. Je poursuivais alors ma détente au trot en répétant le même exercices, le faisant marcher bien partout et n'oubliant pas de l'incurver dans les coins. J'avais de la chance de l'avoir bien concentré, car je savais que l'étalon n'était pas toujours dans cet état d'esprit. Je finissais par un petit galop à chaque main. J'eu droit à son petit pétage de plomb habituel, il moutonna sur deux foulées avant de reprendre un galop de travail par lui même. Je le laissais alors souffler un peu au pas avant de commencer la séance.

Je plaçais mes aides et demandais un départ au galop, les jeunes chevaux avaient en général du mal à maîtriser leurs équilibre au galop et ils avaient donc du mal à trouver la bonne place à l'abord de l'obstacle. Cet exercice avait justement pour but de développer son "intelligence de la barre". Je l'emmenais alors au petit galop vers l'obstacle, toujours dans la rectitude, toujours en gardant les mains basse et avec peu de contact. J'accompagnais Décaféiné dans son saut qu'il exécuta avec puissance et une aisance déconcertante. Je le récupérais à la réception et le redressais pour éviter qu'il ne tombe sur les épaules et le gardais bien droit, puis le laissais reprendre le trot en caressant. J'étais plutôt content de ce premier passage prometteur, je répétais donc à plusieurs reprises cet exercice dans un galop de travail. Cela semblait lui plaire de sauter, la queue en étendard et les oreilles bien droites devant. Je n'avais pas grand chose à faire, seulement bien l'encadrer à l'abord et la réception, le saut venait tout seul et contrairement à d'autres de son âge il ne se hissait pas 1 mètres au dessus de l'obstacle mais maîtrisait sa matière.

Après une bonne vingtaine de minutes à travailler sur cet exercice je le laissais souffler un petit peu, le laissant marcher rênes longues avant de décider d'en arrêter là. Je ne voyais pas l’utiliser de faire une séance d'une heure complète alors qu'il avait bien travaillé et que de toute façon, étant seul, nous enchaînions le parcours sans réelle pause, c'était l'équivalent d'une séance d'une heure en cours collectif en réalité. Je descendais alors et désanglais d'un trou pour ensuite remonter les étriers, lui tendre une friandise et l'emmener vers l'écurie où je pourrais prendre soin de lui comme il le méritait!

12/03/19

Arrivé dans la carrière je commençais par ressangler ma jolie alezane avant de prendre un tabouret en guise de montoir et de me mettre en selle. Je m'essayais bien confortablement avant de remonter sur mes rênes et de presser ses flancs pour lui demander de prendre le pas. Roxanne se posa plutôt facilement sur le mors, ce que je félicitais et lui demandais alors de marcher simplement sur la piste sans rien demander de particulier. Roxanne était néanmoins curieuse et attente à mes demandes, ce qui me faisait très plaisir! Je poursuivais ensuite ma détente avec le trot, Roxanne s'élançant, la tête haute et les oreilles bien droite. Je finissais alors ma détente avec un tour de galop à chaque main, Roxanne motivée et concentrée, je la laissais alors souffler un tour de pas avant de commencer la séance, ayant prévu pour elle un peu de travail.

Pour Roxanne j'avais prévu un travail plutôt simple, un travail d'incurvation qui avait pour but de l'assouplir principalement. Je la mettais donc sur cercle de 20 minutes au pas où je l'incurvais tranquillement, sans demander beaucoup, seulement qu'elle s'incurve correctement avec un bon pli. Roxanne était concentrée et je la laissais alors faire plusieurs tours pour la mettre bien à l'aise, toujours à main droite. Après plusieurs tours incurvés au pas, je commençais à demander à l'alezane de rétrécir son cercle en la poussant vers l'intérieur avec la jambe extérieur et la laissais à nouveau marcher, cette fois-ci sur un cercle de 10 mètres. Elle se déconnecta brièvement lorsqu'une cavalière entra avec son hongre mais se reconcentra aussi vite à l'aide d'un appel de langue. J'alternais donc entre incurvation, contre incurvation et variation de taille du cercle.

Maîtrisant parfaitement l'exercice au pas et aux deux mains, je décidais de le poursuivre simplement au trot. J'installais l'alezane dans un trot de travail que je cherchais à avoir régulier tout en gardant l'incurvation sur le grand cercle. Lorsque je la sentais à l'aise dans l'exercice je variais alors entre changement d'incurvation, variation de la taille du cercle et transition pas-trot et trot-pas sans rompre l'incurvation. Roxanne savait m'impressionner, se montrant rigoureuse au travail, chose qu'elle n'était pas toujours, je décidais donc d'en arrêter là pour finir sur quelque chose de bien.

Je la ramenais au pas et la faisait marcher rênes longues en ligne droite, ce qui lui ferait du bien, avant de descendre. Une fois pied à terre je désanglais alors d'un trou pour ensuite remonter les étriers et la ramener à l'écurie où je pourrais la dorloter comme elle le méritait.  

13/03/19

Arrivé dans la carrière je saluais Isaac qui avait monté le petit parcours conformément à ce que je lui avais demandé. Je caressais Décaféina lorsqu'il me fit comprendre que je pouvais, puis ressanglais avant d'attraper une chaise en guise de montoir et de me mettre en selle aussi souplement et délicatement que possible. Bien assis dans ma selle je remontais sur mes rênes que je gardais mi-longues pour le moment et le laissait alors pendre le pas sur la piste pour commencer à l'échauffer. Je ne lui demandais pas de se poser ou quoi que ce soit, nous n'allions pas dresser alors je n'y voyais pas vraiment l'intérêt. Je le laissais se positionner comme il voulait tout en accompagnant ses foulées et échauffer ses muscles. Décaféiné semblait dans un bon jour, paressant plutôt calme, en espérant que cela dure. Je remontais sur mes rênes lorsque je lui demandais de prendre le trot, l'étalon levant haut les membres et poussant un peu avec le poitrail pour accélérer la cadence. Je le retenais tout de même, je ne voulais pas l'épuiser avant même d'avoir commencé l'exercice! J'étais tout de même assez contente de lui, l'entier se montrant allant, plus qu'à voir ce que cela donnerait lors du saut. Justement, je commençais par lui demander de prendre un galop de travail cadencé et équilibré, puis l'emmenais sauter un petit croisillon isolé que nous avions monté principalement pour nous échauffer. Je veillais à ce qu'il s'équilibre bien et soit bien droit à l'abord de l'obstacle d'une soixantaine de centimètres avant de l'accompagner dans le saut. Décaféiné fouetta l'air de la queue à la réception, cette hauteur était relativement simple à franchir pour lui mais je préférais le détendre sur une petite hauteur. C'est après quelques passages à chaque main que nous commencions alors notre séance.

Il s'agissait d'une ligne d'un vertical et d'un oxer séparés de 22 mètres. Les deux obstacles étaient à 95 centimètres, le but était donc de faire 5 foulées dans le sens vertical – oxer et 6 foulées dans le sens oxer – vertical. L'objectif de cet exercice était de maîtriser l'amplitude et la cadence du cheval et donc de réussir à la faire varier dans la ligne. Pas toujours simple suivant les chevaux, mais j'étais persuadé que l'exercice ne poserait pas beaucoup de problème avec Décaféiné, je le mettais donc au petit galop sur un cercle avant l'entrée de ligne pour avoir le galop voulu, puis l'emmenais bien droit dans le dispositif. Je me mettais en suspension Décaféiné dans le saut, accompagnant le geste avec mon corps et mes mains, puis le redressais à la réception en veillant à ce qu'il garde une bonne rectitude. Je le laissais allonger légèrement la foulée et comptais, 1 – 2 – 3 – 4 – 5 avant qu'il prenne sa battue d'appel pour franchir l'oxer avec puissance, concentré. Je le redressais dans la réception e félicitais d'une parole encourageante avant de lui demander de faire une sorte de grande boucle. Décaféiné changea tout seul de pied, ce que je félicitais, puis l'emmenais vers l'oxer. Il me surpris en prenant l'initiative d'une longue. Je ne me laissais pas déstabiliser et le reprenais bien dans la réception pour remonter mes rênes, m'asseoir dans ma selle et lui demander de ralentir l'allure. Je comptais ses foulées et l'accompagnais dans le saut du vertical en flattant son épaule. Je le laissais alors souffler en comparant les foulées avec Isaac qui lui pouvait compter à pied et me permettait donc de m'assurer que je n'étais pas dans le faux. En effet j'avais compté six foulées lors du passage oxer-vertical alors que l'entier n'en avait fait que 5. Tous les deux nous entendions pour dire que la longue avait contribué à la perte de cette foulée, l'étalon étant arrivé plus loin derrière l'obstacle, surement car il avait mal jaugé la distance de l'obstacle. Je prenais mon temps pour réaliser à plusieurs fois l'exercice dans l'idée d'avoir toujours cinq foulées à l'allée et six foulées au retour. Décaféiné lui prenait plaisir à sauter bien qu'il restait tout de même attentif à ma demande. Il donna un petit coup de cul à la réception, content de sauter. Je caressais et décidais finalement d'en arrêter là pour le laisser souffler.

L'entier souffla, il avait bien transpiré. Comme nous montions seul nous n'avions pas dix minutes de pose entre chaque passage et les séances étaient donc plus intenses bien que plus courtes. Je le laissais marcher rênes longues pour qu'il puisse reprendre son souffle et qu'il ne refroidisse pas ses membres trop vite pour éviter les courbatures. Je descendais ensuite et désanglais d'un trou avant de remonter les étriers et proposer une friandise à Déca qui hésita avant de la prendre et de la déguster. Je tapotais son épaule et passais les rênes par dessus ses oreilles avant de le ramener à l'écurie où j'allais m'occuper de lui comme il se devait.

15/03/19

Arrivé dans la carrière je ressanglais l'entier et attrapais une chaise pour me hisser en selle aussi délicatement que possible. Je flattais l'épaule du bai et remontais sur mes rênes avant de presser ses flancs pour lui indiquer de prendre le pas. Il s'exécuta en mâchant son mors bruyamment, si bien que j'entendais le cliquetis du métal. Je soupirais et le faisais marcher une dizaine de minutes rênes longues pour échauffer ses muscles tranquillement. Il avait une foulée rapide mais semblait tout de même attentif à mes demandes. Contrairement à d'autres de mes chevaux je ne le caressais pas ou très peu, il n'aimait pas cela ou du moins pas beaucoup et je ne voulais pas le forcer, en revanche je félicitais beaucoup à la voix, ce à quoi il était bien plus réceptif. D'ailleurs cela m'inspirait la suite de notre séance! En attendant je commençais à remonter sur mes rênes pour lui demander de prendre le trot. Décaféiné s'élança la tête haute et la queue en panache. J'étais très content de lui d'ailleurs, je le félicitais et lui faisais faire quelques transitions montantes et descendantes avant de finir la détente avec le galop. A peine élancé que l'entier fit trois bonds, la tête en bas et le dos rond. Je suivais le mouvement, surpris mais habitué à ses excès de folies. Il repassa au calme tout seul comme un grand et je soupirais, essoufflé avant de le repasser au pas et le laisser marcher sur la piste.

Je décidais de faire une séance plutôt ludique, dans la mesure où nous n'allions pas travailler un point en particulier mais plutôt les transitions à la voix. Comme j'avais pu le remarqué il était toujours très réactif à la voix, normal du haut de ses 4 ans le débourrage n'était pas bien loin derrière lui et même si il allait sur ses 5 ans il était fréquemment longé, ce qui lui rafraîchissait donc la mémoire. Je le mettais donc à l'arrêt sur la longueur de la piste et sans toucher aux rênes ni aux jambes je disais simplement d'une voix claire "Déca, maaaarcher". L'étalon agita les oreilles et attendit un moment, je répétais la demande de manière identique et l'entier prit finalement le pas, bien que je le sentais peu confiant. Je le rassurais en lui parlant et en l'encadrant du mieux que je pouvais, et après un tour de pas, toujours sans toucher ni aux jambes ni aux rênes, prononçait aussi clairement que possible "Ooooh oooh". L'étalon piétina, confus, mais s'arrêta. Je l'encourageais et me permettais de le caresser, il tressaillit me se laissa faire tout de même. Plutôt content je me contenais donc de lui faire faire des transitions pas et arrêt à la voix. Décaféiné, au fur et à mesure des répétitions, prenait un peu plus d'assurance dans l'exercice, bien qu'il ne soit pas réalisé à la perfection cela viendrait à force de travail et encore et toujours de répétitions. Je décidais de terminer notre séance le même exercice, cette fois au trot. L'entier au pas je disais d'une voix claire et ferme "Déca, troootter". Il ne se fit pas prier pour s'élança vers l'avant, levant haut les membres dans un trot rebondissant et énergique. Je l'accompagnais dans ses foulées et après quelques tours m'asseyais dans ma selle en disant "Déca, auuu paaas". L'étalon ralentit, conformément à ce que je lui demandais, et je félicitais avant de répéter cette transitons à deux reprises à chaque main pour finalement m'en arrêter là.

Une fois l'entier immobilisé je mettais pied à terre et désanglais d'un trou ainsi que remontais les étriers. Je flattais son épaule et passais les rênes par dessus sa tête avant de l'inviter à me suivre jusqu'à l'écurie où son box l'attendait ainsi qu'un bon pansage en prévision!

16/03/19

Arrivé en carrière je lâchais brièvement l'entier, l'endroit étant vide il ne risquait de gêner personne. J'allais chercher deux chandeliers et une barre et montais un petit vertical à 80 centimètres. Curieux et gentil comme tout My God me suivait partout où j'allais. Je lui tendais une friandise et ressanglais avant d'attraper une chaise et de me hisser sur son dos aussi légèrement que possible. Je remontais sur mes rênes, me mettais bien dans ma selle et demandais le pas à l'entier. Je commençais par laisser My God marcher sur la piste. Je le laissais progresser tranquillement, sans rien demander de spécial, le laissant échauffer ses muscles tranquillement, puis je remontais sur mes rênes et lui demandais quelques transitions intra-allures pour l'avoir bien aux ordres. My God était concentré et appliqué, je félicitais beaucoup, et une fois bien échauffé au pas, pressais ses flancs et recommençais les mêmes exercices au trot en y ajoutant quelques transitions pas-trot trot-pas. J'étais vraiment content du jeune entier qui se comportait à merveille, je finissais donc ma séance avec un tour de galop à chaque mains, l'étalon très sage et à l'écoute de mes demandes. Je félicitais en lui caressant l'épaule, puis je lui demandais de repasser au trot pour venir sur le petit vertical.

Le but était simple, qu'il franchisse l'obstacle, au trot ou au galop peut importais. L'entier hésita un peu à l'abord, je l'encourageais en pressant ses flancs et il franchit le petit vertical depuis le trot, adoptant le galop dès la réception. Je flattais son épaule, content de lui, et le laissais souffler avant de décider de repasser. Dès le deuxième passage le bai se montra plus confiant et enthousiaste. Je l'accompagnais toujours dans le saut, bien que l'entier mettais une marge considérable entre lui et l'obstacle, cela viendrait au fur et à mesure des séance. Nous faisions plusieurs passages aux deux mains, au trot puis au galop. L'étalon s'en sortait plutôt bien et avait l'air d'apprécier cette discipline, n'ayant touché qu'au plat juqsu'à présent dans lequel il s'en sortait plutôt bien également. Au final l'entier étant encore jeune et l'objectif de notre séance atteint, je décidais d'arrêter là dessus, pas besoin de trainer plus les choses, d'autant qu'il n'était pas très endurant.

Je l'immobilisais et mettais pied à terre avant de lui tendre une friandise. Je désanglais d'un trou et remontais les étriers avant de passer les rênes par dessus sa tête. Je l'emmenais alors brouter un petit peu près de la carrière, l'entier content de ce petit moment de pause, puis je le ramenais à l'écurie où je prendrais bien soin de lui!

16/03/19

Une fois dans la carrière je ressanglais avant de me hisser en selle à l'aide d'un montoir. Je flattais l'épaule du bai et ajustais mes rênes avant de presser ses flancs pour lui demander de prendre le pas. L'entier s'exécuta, mâchouillant son mors tandis que je l'invitais à se poser dessus tranquillement. Je le laissais donc étirer ses muscles et les délier tranquillement, c'est après une dizaine de minutes que je décidais de lui demander quelques transitions intra-allures et extra allures pour l'avoir aux ordres. Déca rechignait toujours un peu à ralentir mais restais très sage. Je poursuivais ma détente avec le trot, l'entier s'exécutait avec plaisir et, les oreilles droit devant, semblait concentré. Comme au pas je demandais beaucoup de transitions intra et extra allures, puis finissais ma détente par un tour de galop à chaque main, ou l'étalon fit un saut de mouton avant de se calmer. Je le remerciais de faire ça à la détente et pas au galop! Je décidais alors de le remettre sur la piste au pas et l'immobilisais à un endroit aléatoire avant de recommencer mes exercices de transitions à la voix.

D'un ton clair et ferme je disais à l'entier "Déca, maaaarcher". L'étalon agita les oreilles et s'exécuta, je félicitais toujours à la voix et le laissais marcher sur plusieurs tours de piste avant de dire "oooooh oooh". L'étalon fit encore quelques pas avant de s'arrêter. A nouveau je décidais de faire plusieurs transitions sans jamais utiliser les mains ni les jambes. Il fallut répéter à quelques reprises l'exercice pour que cela lui revienne en mémoire mais l'étalon s'en sortait plutôt bien, très réactif et franc dans ses transitions. Je poursuivais avec le trot, lui demandant le départ uniquement avec la voix, il s'élança plutôt vite et je le calmais à la voix avant de le laisser trotter. A nouveau je lui demandais plusieurs transitions à la voix, l'entier étant de plus en plus franc dans les transitions. Je ne voulais pas l'embêter plus longtemps et décidais de finir là. Je caressais, ce qu'il accepta, et l'immobilisais avant de descendre et de remonter les étriers. Je le ramenais alors à l'écurie afin de bien m'occuper de lui!

17/03/19

Tranquillement j'arrivais dans le manège d'échauffement, je passais bientôt et il était temps de commencer la détente. C'était concours au haras et j'avais inscris Décaféiné dans l'amateur 2 (1m15), parcours sur lesquels nous tournions actuellement en sans faute ou 4 pts lorsque nous n'étions pas dans de bonnes conditions. Je savais que l'entier était rapide, puissant et athlétique, nous avions toutes nos chances de notre côté! Je commençais donc à le faire marcher sur la piste en jouant dans mes doigts pour qu'il se pose sur le mors et se détente. Au début je le laissais simplement marcher, puis y incluais des transitions intra et extra allures. Je félicitais beaucoup à la voix et poursuivais notre échauffement avec le trot, le laissant délier ses muscles et les réveiller avant de lui demander à nouveau beaucoup de transitions intra et extra allures. Malgré les autres chevaux présents dans le manège Décaféiné semblait concentré et attentif à mes demandes. Je finissais donc la première partie de la détente par le galop, l'entier s'élança avec énergie sur la piste, veillant tout de même à ne gêner personne. C'est seulement après l'avoir fais galoper aux deux mains que je décidais de finir l'échauffement en franchissant quelques barres. J'emmenais l'entier vers le petit vertical à 1 mètres, je l'accompagnais dans le saut et le laissais souffler pour repasser l'obstacle aux deux mains. Un déca motivé en perspective, espérant que le tour se passerait bien!

Lorsque ce fut notre tour j'entrais en piste, je faisais trotter l'étalon tandis que le speaker annonçait notre entrée. Je l'emmenais vers le premier obstacle, vertical à 1m10, la cloche sonna et nous franchissions l'obstacle avec aisance tandis que je le redressais dans la réception pour l'emmener vers le second obstacle, un oxer à 1m15. L'étalon bai sautait avec puissance et volonté, de plus il était rapide et l'épreuve étant chronométrée, ce n'était qu'un plus. Le grand bai enchaîna les obstacles avec élégance, souplesse et puissance, un vrai plaisir pour les yeux mais également au niveau des sensations, je le sentais voler au dessus de l'obstacle. Le double fut franchit avec énergie, bien qu'il du donner un coup de postérieurs pour éviter de toucher la deuxième barre. Je félicitais toujours en lui criant presque des "allez!" ou des claquement de langues. Nous franchissions finalement le dernier obstacle, un vertical à 1m15. A la fin du tour, un beau sans faute, je tapotais l'épaule de l'entier qui avait bien transpiré et dont le poitrail était couleur de mousse blanche, dont le mors était également enduis. Je le sortais au pas du parcours et le faisais marcher une bonne dizaine de minutes. Je confiais l'étalon à Alice pour lui passer un coup de bouchon et d'essuyer la salive.

Nous finissions finalement premier de l'épreuve! J'étais très fier de mon Déca, je reprenais alors les rênes et saluais Alice de la main avant de me hisser en selle dans un petit bond. J'ajustais mes rênes et l'emmenais pour le tour d'honneur. L'étalon bondissait de joie et faisais son petit numéro, mais je savais qu'il était tout bonnement content. Je le repassais finalement au trot puis au pas pour rejoindre le podium où nous recevions un joli flot. Je caressais son encolure et repartais, très fier de mon bai, champion en devenir!