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Manège avec les chevaux d'Eno

∞ Haras de Pado. :: Général :: anciennes installations
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Lun 1 Juil - 23:13
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Lun 1 Juil - 23:16

Nouveau départ et premiers pas



Aujourd’hui est un grand jour, celui de la remise en selle. Il y avait bien longtemps que je ne montais plus (études obligent). Et pourtant, j’étais toujours aussi accroc au monde équestre. J’avais commencé à l’âge de 8 ans sur des poneys. Au lycée, j’avais même fais deux ans de sport étude, et j’avais ensuite complété et finit d’obtenir mes diplômes avec ma première demi-pension sur un gros cheval bai, un vrai tracteur qui aimait visiblement bien se bagarrer avec moi, puisque nos séances pouvaient être pour le moins… houleuses. Néanmoins, nous avions un pacte tacite : je prenais ma cravache pour faire joli et ne m’en servais jamais, et en contrepartie, Gros Poney s’occupait de me récupérer chaque fois que je menaçais de voir le sable de trop près. Après cette année, et une fois mon galop 7 en poche, j’avais dû tout plaquer pour poursuivre des études, mais j’arrivais encore à me garder quelques moments avec mes compagnons à sabots.

Au programme de cette journée, je devais trouver ma nouvelle âme sœur pour prendre à nouveau du plaisir à monter et, qui sait, peut-être que l’aventure se pérennisera au fil des mois et des années ! Je devais donc essayer une jument sur conseil d’un moniteur, une certaine Sunshine, petite jument anglo-arabe de 6 ans avec déjà quelques bases de travail. Je voulais prendre mon temps avant de trouver le cheval qui me conviendrait, aussi je n’essayais pas des chevaux à la pelle sur une journée pour faire mon choix dans la semaine suivante. J’avais déjà essayé, le résultat n’avait pas été glorieux. Récemment, j’étais déjà montée sur trois équidés, dans des structures différentes, mais je ne m’accordais à aucun. Le premier était tellement sur les épaules que j’avais eu mal aux bras pendant deux jours, le second était insensible à la jambe comme aux éperons et à la cravache (chose assez inhabituelle mais qui existe chez les chevaux de club complètement blasés), et le troisième était une vraie mobylette, mais au caractère si imprévisible que j’avais vidé les étriers suite à un arrêt face à un fantôme. Par expérience, je savais que je devais découvrir mon compagnon avant que nous puissions nous accorder. Je n’avais pas le don d’être adaptable dès la première séance à ma monture. Mais pour ces trois chevaux, l’écart entre la femme et l’animal était bien trop important pour débuter sur des bases saines.

J’étais venue avec mes propres affaires : une selle, un filet, quelques brosses, ma bombe, un licol et un grand sac de voyage qui contenait un tapis, un amortisseur, des sangles de différentes tailles, des protections, des éperons, mes gants,… Je posai le tout contre le mur, à proximité d’un anneau d’attache.
Sunshine m’attendait au box. J’avais déjà pu la voir et la caresser, mais jamais monter dessus. C’était une jolie fille, bien proportionnée, à la robe bai tirant sur l’isabelle. Elle avait le regard intelligent et expressif, les oreilles pivotant sans cesse à mon approche. Lorsque je tendis la main par-dessus la porte du box, elle vint me dire bonjour et appuya le bout de son nez sur la paume de ma main.

- Salut ma belle ! Tu dois être Sunshine. Quelle jolie fille tu es !

Je fis remonter ma main du chanfrein au toupet et lui gratouillai la nuque. Elle se redressa brusquement, rendant la zone inaccessible à ma petite personne de tout juste 1,60m.

- Ah ok, pas les oreilles. Ça marche.

J’allai chercher le licol et regagnai la porte du box, que j’ouvris précautionneusement. Sunshine paraissait enchantée de voir du monde pour elle. Je passai la main le long de l’encolure, jusqu’à sa ligne de dos, puis grattai la croupe. Je revins vers la tête et lui mis le licol sans aucune difficultés. La jeune fille était bien éduquée. Je passai la têtière derrière les oreilles et attachai la sous-gorge. Moins surprise par mon geste cette fois-ci, Sunshine ne broncha pas. Nous sortîmes du box, et je l’attachai à l’anneau. Un pied négligemment relevé, Sunshine semblait prête à somnoler pendant la séance de pansage.

Je pris le temps de brosser soigneusement ma potentielle future monture : un coup de bouchon, un passage de brosse douce, sans oublier l’époussette !  Je curai les pieds et en profitai pour vérifier l’état de la ferrure. Le maréchal était passé il y avait peu de temps. Je démêlai soigneusement les crins les crins d’ébène de la jument pour enlever au maximum les nœuds.

Ensuite, je sellai Sunshine. J’ouvris la valise, en sortis un tapis blanc, pas trop épais. Il faisait un temps lourd et ensoleillé, et si je ne voulais pas que Sunshine prit un coup de chaud, il fallait un minimum que j’adapte l’équipement. Bon, le tapis n’était peut-être pas l’élément le plus important, mais au moins il me permettait d’avoir la conscience tranquille. Je mis les protections aux antérieurs ; je préférais éviter les bandes par manque de pratique. Je terminai par le filet, monté sur un mors simple à gros cannons pour la première fois avec la pépète.

Je l’emmenai en main jusqu’à un montoir. Vu ma souplesse légendaire, même gravir 1,64m me semblait plus périlleux qu’escalader l’Everest. De plus, le montoir permettait de ne pas trop tirer sur le dos de Sunshine. Pour faire court, je n’étais pas franchement ce qu’on aurait pu appeler un poids plume.

Je mis le pied à l’étrier et me hissais sans trop de mal. Sunshine attendit patiemment que je lui donnasse l’ordre d’avancer d’une pression du mollet. Elle marcha tranquillement jusqu’au manège, rênes longues. Pendant ce temps, je ressanglai.  Arrivées au manège, je vis que nous étions attendues par la monitrice qui était censée m’encadrer pour cette première fois avec Sunshine. Elle portait sur le nez une superbe paire de lunettes de soleil, avec sur un côté un cocotier scintillant et de l’autre un flamant rose bonbon. Ce détail cocasse tranchait avec le sérieux de sa tenue : pantalon blanc et chemise de la même couleur, comme si elle sortait de concours. Quelques obstacles étaient déjà disposés dans le manège, mais les barres étaient toutes au sol. Je laissai la jument s’étirer vers le bas, rênes longues, pendant que je discutai avec la monitrice de mes premières impressions au box.

Nous attaquâmes ensuite le vrai travail : je raccourcis mes rênes et Sunshine commença à se mettre en place. Elle avait la foulée ample et me brassai un peu. D’une pression du mollet, je lui intimai l’ordre de partir au trot. Son allure se fit plus aérienne et cadencée. Je fis des cercles, d’abord de grande taille, puis de plus en plus serrés, variant incurvation et contre-incurvation pour voir comment régissait Sunshine aux directives que je pouvais lui donner. Elle se montra assez appliquée. Je repérai néanmoins qu’elle était plus à l’aise à gauche qu’à droite.

Pour finir de la détendre, je la lançai au galop. Au début, je me mis en suspension au-dessus de mes pieds et appréciai la propulsion de la jument. Même dans cette position, je pouvais sentir l’arrière-main pousser sous le corps de Sunshine. Une vraie boule d’énergie, plus difficile à canaliser que ce que je pensais.

Je variai au maximum les exercices suivants pour avoir un aperçu assez global de la jument : transitions montantes et descendantes, variations d’amplitude, épaules et hanches en dedans, cassions à la jambe gauche, puis à la jambe droite, tracé droit,… Certains exercices semblaient plus évidents que d’autres, mais on sentait que la jument avait été montée par un très bon cavalier : sa bouche était de velours, et ses réactions au moindre de mes gestes étaient vives et, la plupart du temps, plutôt adaptées. Les tracés par contre manquaient de précisions. Quelques fois, Sunshine précipitait l’allure et se déséquilibrait. Lors des cessions, elle avait tendance à s’entabler. De plus, elle pouvait avoir l’avant-main assez lourde, le poids passant sur les épaules de la jument. Elle arrivait à se redresser lors des transitions, mais les arrêts étaient rarement carrés. Cependant, on pouvait sentir le potentiel en dressage de cette petite jument. Cependant, je n’osais rien lui demander de travailler au galop ; j’avais eu un petit aperçu de ce qu’elle était capable de faire, et je n’étais pas sûre de pouvoir la canaliser suffisamment pour avoir une figure propre si ce n’était un grand cercle.

La monitrice était de bons conseils, que ce soit sur ma position ou sur mes demandes parfois un peu floues. Je manquais de précision, et je demandais parfois trop fort, ou avec des gestes trop exagérés. Sunshine n’avait pas besoin d’autant de pression, elle se la mettait suffisamment toute seule.

Suite à tous ces exercices d’assouplissement, la monitrice plaça ses lunettes extravagantes sur le sommet de sa tête et se frotta les mains.

- Bon, on va attaquer les choses sérieuses, me dit-elle. Tu vas voir comment elle peut se comporter sur les barres. Ça te donnera un petit aperçu de ses capacités, mais aussi de ces défauts dans cette discipline.

En moins de deux, elle commença à monter tous les obstacles, à environ 50 cm du sol. Pas de quoi fouetter un chat. Le tracé était tout simple : il s’agissait de faire un grand 8 de chiffre. Entre les deux boucles, il y avait deux obstacles accolés qui formaient un V, avec un angle approximatif de 90°. Le but était de pouvoir le franchir à main gauche comme à main droite.

De nouveau, je mis Sunshine au galop. Elle avait repéré que la monitrice avait monté des obstacles, et l’attitude de la jument avait nettement changé : elle avait les oreilles très droites, pointées vers l’avant, et le nez au vent. Je savais par expérience que j’allais passer à la casserole si je ne maîtrisais pas suffisamment Sunshine.

Je l’emmenai face au premier obstacle. Je vis distinctement la foulée qui se présentait. Trois, deux, un… Elle bondit comme un ressort. Je ne m’attendais pas à un tel mouvement de la ligne de dos. Elle avait dû sauter au moins soixante-dix centimètres au-dessus de la barre ! A la réception, je retombai trop lourdement dans la selle. Je n’avais pas assez accompagné le saut ; Sunshine me le fit bien sentir, et rua par deux fois. Je repassai au trot et au pas. La monitrice pouffait de rire.

- Elle n’est pas dangereuse et elle a un respect de la barre assez hors du commun. En revanche, il va falloir que tu apprennes à aller avec elle. Ne te contracte pas comme tu l’as fait. Souffle. Et grandis-toi, on dirait une Tortue Ninja. Rassied-toi plus, grandis-là, et essaie de trouver un peu de frein. Elle est très bien éduquée, et elle ne te laissera pas tomber comme ça. Elle peut avoir son petit caractère cependant si tu fais tomber une barre, car dans 99% des cas, ce sera ta faute : ou trop de main, ou une mauvaise synchronisation. Fais lui confiance, mais pas trop quand même, ne joue pas les touristes sur son dos, ou elle prendra le contrôle et pas sûre que tu puisses l’arrêter. Quand elle a une idée en tête celle-là… Bref, recommence.

A nouveau, Sunshine s’élança au galop, et j’enchaînais le 8 de chiffre. J’avais tendance à me crisper à tous les abords, ce qui donnait des sauts assez peu académiques. Heureusement, les barres étaient basses et Sunshine n’en toucha pas une. Elle collait à chaque fois une marge impressionnante, mais je finis par me préparer psychologiquement à avoir de gros sauts. J’accompagnai davantage la phase ascendante, me redressai sur la phase descendante. Je me rapprochai petit à petit de ma selle, gardai une tension continue sur les rênes. Il était vrai que cette jument connaissait déjà très bien son travail, elle ne se trompait que rarement sur ses foulées.

Après quatre huit de chiffre, je m’arrêtai. La jument transpirait ; il faisait très chaud en cette fin de journée. Je dessanglai de deux trous et la laissai marcher pendant que je débriefais avec la monitrice. Elle me demanda mes impressions du haut de mon perchoir. J’avais eu d’excellentes sensations, mais je savais qu’il y aurait un long travail pour s’apprivoiser chacune. Elle m’avait subjugué par ses moyens, sa puissance et sa vitesse. Pour une jument de six ans, elle avait déjà de très bonnes bases et connaissait pas mal de choses. Mon choix était fait quant à ma nouvelle demi-pension !

Je ramenai Sunshine à pied à l’écurie. Je la dessellai et posai toutes mes affaires contre le mur. Je curai à nouveau les sabots et emmenai ma nouvelle amie à la douche. Je l’attachai soigneusement et tournai le robinet, en veillant à ce que l’eau n’arrivât pas directement sur la jument ; si les tuyaux avaient été au soleil, l’eau serait brûlante. Une fois à bonne température, je passai le jet sur les membres de la jument qui se laissa faire docilement. Je remontai ensuite, afin de la doucher entièrement. Au niveau de la tête, elle se montra un peu plus récalcitrante, mais pas opposante non plus. Je coupai l’arrivée d’eau, et Sunshine se secoua, m’éclaboussant au passage.

- Eh ! Préviens-moi avant de faire ça ! me plaignis-je en riant. La prochaine fois, je prendrai un tuba et des palmes !

Je la détachai et nous allâmes brouter un peu d’herbe à l’ombre des arbres, le temps que Sunshine sécha. J’en profitai pour prendre une ou deux photo de ma nouvelle amie. Une fois à peu près sèche, je la ramenai à l’anneau d’attache et lui passai un coup de brosse pour faire briller le tout. Je finis par la remettre au box et rapporter mes affaires à ma voiture. Nouveau départ, nouveau casier également à l’occasion ! Je n’aurais plus à faire toutes les navettes. Avant de partir définitivement, je pris une carotte et l’amenai à Sunshine ; la gourmande attendit à peine avant de croquer dedans avec allégresse !


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Mar 30 Juil - 19:39

Highlander le tricoteur



Cela faisait maintenant quelques temps que je venais monter au Haras de Pado. Les bons moments et les quelques rares instants moins fructueux s’étaient enchaînés et j’avais même fini par acheter un compagnon à Sunshine, ma jument des premiers jours. Highlander, encore dépourvu de surnom, m’avait rejoint il y avait peu ; j’avais pour but, dans les années à venir, de le valoriser autant que possible et d’en faire un étalon compétent.

Cependant, l’été avait amené son lot de chaleurs infernales, et l’entraînement avait dû cesser pendant la période de canicule. J’avais mis Sunshine au pré, bardée d’anti-mouche et masque sur les yeux, et mon jeune étalon en enclos sécurisé et en compagnie de hongres. Je ne pouvais pas me permettre d’avoir des mini-Highlander partout dans le centre équestre parce qu’il s’était sauvé ! Chaque jour, je passai les voir, je les douchais et les pansais, puis ils retournaient paître ou se cacher sous l’abri.

Les températures étaient enfin redescendues. Comme nous avions perdu pas mal de degrés, je décidai de remettre le pied à l’étrier en commençant par Highlander. Je les avais ramenés, lui et Sunshine, à l’écurie. Je passai donc le licol autour de sa grosse tête de peluche. Il pouvait se montrer buté et borné, mais il avait également un grand cœur, et un caractère en or à pied. Je l’attachai à l’anneau du mur et entrepris de le panser. Il se laissa faire, la lèvre inférieure complètement détendue. Il avait une zone sensible aux gratouilles au niveau du garrot. Il était drôle à voir dès qu’on le grattait à cet endroit, il tendait le nez et léchai le mur. Une fois étrillé, brossé et les crins démêlés, je vérifiai l’état général des pieds. La dernière fois, Highlander m’avait fait une frayeur, il avait tordu un fer, et j’avais été obligée de faire venir le maréchal en urgence pour un referrage. Mais cette fois-ci, tous les voyants étaient au vert.

Le soleil commençait à décliner à l’horizon, alors que je sellai Highlander. Un simple tapis noir, un amortisseur, la selle, la sangle, et un filet tout simple suffiraient. Je le dirigeai vers le montoir pour me hisser dessus et aller en manège. A l’intérieur, il y avait trois barres au sol, qui semblaient espacées à intervalles égales. Une idée me vint : autant profiter de l’installation pour travailler les variations d’amplitude.

Tranquillement, je détendis donc Highlander au pas, rênes longues, pendant quelques minutes. Quand je raccourcis un peu mes rênes, Highlander commença à baisser le nez. Il avait naturellement une amplitude et une cadence assez élevées. Il brassait un peu, mais on sentait qu’il disposait d’une belle énergie, employée à bon escient. Il n’avait encore jamais été vicieux avec moi, même si j’avais déjà eu droit à quelques bons de joie de temps à autres. Cela restait exceptionnel et parfaitement gérable.

D’une pression du mollet, je mis Highlander au trot. J’alternai des cercles, des voltes, des doublés, des diagonales,… Je me déplaçai partout et le plus souvent possible. Je fis quelques transitions au pas et j’essayai de mobiliser les hanches et les épaules, mais Highlander était encore vert dans le travail, et il manquait cruellement de souplesse. Je ne pouvais pas lui en vouloir, je voyais qu’il cherchait à comprendre, mais il tricotait des pattes et finissait par s’emmêler. Ce serait sûrement l’objet d’une prochaine séance de dressage.

Je poursuivis ma détente avec des transitions montantes et descendantes, intra ou inter-allures. Je me servais des lettres du manège comme point de repère pour les arrêts (qui n’étaient pas souvent carrés mais là encore je pourrai améliorer ce point plus tard). Il se montrait très réceptif au moment de repartir au trot.

Pour finir, je le détendis au galop en équilibre. A gauche, je le lançai sur la piste. Il avait du mal à être redressé et pesait beaucoup sur les épaules ; c’était encore un tout jeune cheval, soumis à son équilibre naturel. Je laissais filer les rênes de temps à autres, au petit galop, et lui permettais d’étendre son encolure, puis je le forçai à se redresser. Avec différents exercices, comme les barres justement, il apprendrait petit à petit à se redresser et à se tenir sur ses hanches. Je le fis changer de main après une transition au pas, et recommençai à l’autre main. C’était assez agréable de voir à quel point Highlander pouvait essayer de se conformer à la moindre de mes demandes.

Après la détente, je repassai au pas et caressa rênes longues. Je le laissai souffler quelques minutes. Je descendis pour calculer les distances : il y avait 18 mètres entre chaque barre. On verrait bien ce que ça pourrait donner ! Je me remis en selle et lançai d’abord Highlander au trot. J’alternai les passages entre main droite et main gauche, mais je restai concentrée sur un même exercice jusqu’à obtenir satisfaction. Si j’entrai fort pour reprendre après, je le faisais plusieurs fois de suite jusqu’à obtenir une franche réaction de Highlander. Puis je demandai l’inverse, je rentrai avec le minimum d’amplitude possible, sans perdre la cadence ni l’activité, puis je lui demandai l’allongement ; cette deuxième partie d’exercice s’avéra plus facile pour Highlander. Quand je lui demandai de freiner, il avait tendance à battre la main et à zigzaguer.

Une fois l’exercice correctement effectué, je lançai Highlander au galop. Je le laissai passer plusieurs fois les barres avec son galop « normal ». Il mettait 5 foulées dans les 18 mètres. Il fallait donc que je travaille en 4 et 6 foulées. Mais avant de chercher la difficulté, je commençai par le plus facile. Entre les deux premières barres, je demandai 5 foulées, puis 4 dans les secondes. Highlander arriva à me donner ce que j’attendais au bout de trois essais. Ensuite, j’inversai ma demande. Je rentrai toujours en 5 foulées, mais je me rasseyais dans la selle et me grandissait pour en obtenir 6 sur la fin de l’exercice. Ce fut compliqué pour Highlander, qui rentrait souvent en 5 foulées et demie, mais  avait du mal à se comprimer assez pour en mettre 6. Quand enfin il me donna ce que j’attendais, je décidai de ne pas corser la difficulté. Cela faisait une dizaine de jours que nous n’avions pas travaillé à cause des fortes chaleurs, et j’avais réussi à obtenir quelque chose de bien.

Je dessanglai de deux trous et partis faire marcher Highlander dehors, au couché de soleil. Voilà une bien belle séance de reprise !

De retour à l’écurie, je le dessellai et l’emmenai prendre une douche. Je pris le temps de lui doucher les membres mais aussi le passage de sangle. J'enlevai le surplu d'eau au couteau de chaleur. Après une ration et un dernier pansage pour vérifier que tout allait bien, je le remis dans son box pour la nuit. Dernières grattouilles, derniers bonbons, et je lui dis au revoir !


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Jeu 29 Aoû - 18:54

Rose des Sables





Fiche de Rose des Sables, jument de PsychoShinigami





C’est étrange de se dire que, peut-être, mes talents étaient reconnus. Voici maintenant quelques mois (quelques années même) que j’avis repris l’équitation au Haras de Pado. Toujours accompagnée de ma fidèle Sunshine, jument de mon cœur, première en tout, mon « élevage » s’était vu étendu avec l’arrivée d’Highlander, étalon Anglo-Arabe, puis deux poulains, Evasko, tout juste acheté suite à une vente, et Baby Shark, dont j’avais pris soin depuis le poulinage de sa mère. Pendant tout ce temps, je m’étais lié avec pas mal de monde. Si on m’avait déjà prêté un cheval, Rose des Sables serait la première jument que l’on me confiait. Et j’étais payée pour monter dessus ! Que dire de plus ? Joindre l’utile à l’agréable…

Rose des Sables était une jolie jument Akhal Teke, d’un bai assez amusant, avec des reflets dorés. On m’avait dit qu’elle avait d’excellentes bases de saut, mais on voulait plutôt que je la sortisse en dressage, où elle avait tendance à être plus maladroite. J’étais donc arrivée jusqu’au domaine du Valhalla pour venir voir la belle un soir, après le travail, au coucher du soleil. Apparemment, elle n’avait été achetée que depuis peu, et ce que je vis chez cette jument en premier lieu fut son côté blasé. Elle était au fond du box, tête basse mais les yeux bien ouverts. Si elle était davantage en train de se reposer, elle aurait eu les yeux mi-clos, ou encore un postérieur relevé. De l’extérieur, elle semblait juste éteinte. J’avais quelques scrupule à la sortir, d’autant plus pour faire quelque chose qui ne lui plaisait pas forcément, mais on me l’avait demandé. Et l’un des bons remèdes pour sortir de la mélancolie, c’est le travail !

Armée d’un licol, j’entrai dans le box. Que ce soit en tirant la porte, en mettant le licol ou en le bouclant, Rose bougea à peine. Bien éduquée, je n’eus pas besoin de tirer sur la longe pour qu’elle me suivît jusqu’à l’attache. Elle semblait éteinte, mais complaisante. Elle reconnaissait l’autorité. J’échafaudais alors un thème de séance. Si j’avais dit que je ferai du dressage, je n’avais pas précisé le contenu de la séance. Pour me familiariser avec la jument et tester ses réactions, il faudrait déjà que je testasse à peu près tout ce qu’il m’était donné de connaître, de la variation d’amplitude à la mobilisation des hanches et des épaules, en passant par la rectitude, les transitions, le mise en place, les déplacements latéraux,… J’avais besoin de recueillir un maximum de données durant la détente. Je n’étais pas le genre de cavalière à être hyper performante, et je le savais. Mon atout, c’était surtout sur la durée qu’il se jouait : plus je passai du temps avec le cheval en question, et plus nous nous comprenions –parce que je faisais cet effort de toujours vouloir le décoder –, mais aussi plus nous pouvions passer de pactes de non-agression. Moins ils m’en faisaient baver, plus j’étais fine, discrète et délicate. Il m’était arrivée de devoir me bagarrer un peu avec Highlander qui avait tout de même une sacrée bouche, mais nous progressions sans arrêt. Rose avait l’air bien plus fine et délicate au premier abord, plus semblable à Sunshine, mais aussi bien plus renfermée.

Pour commencer à faire connaissance, je me penchai en avant, les mains dans le dos, et approchai mon nez du sien. Si de l’extérieur ma position pouvait paraitre assez bizarre, j’avais pourtant une raison toute simple de procéder ainsi : dans leur milieu naturel, les chevaux se saluaient entre congénères en se reniflant ou se touchant le bout du nez. Après, les juments avaient plus tendance à couiner en balançant l’antérieur, mais si les chevaux se connaissaient, s’ils vivaient dans le même pré par exemple, en règle général il n’y avait que peu de soucis.

Rose resta passive. On m’avait prévenu qu’elle pouvait avoir se côté effacé, mais à ce point-là… Je gratouillai le long de la ligne de dos pour voir s’il y avait quelques réactions, et surtout pour trouver un point qui lui ferait du bien. Au niveau du garrot, je touchai une corde sensible. Rose commença à tendre le museau, puis à secouer la tête, d’abord très doucement, puis de plus en plus fort. Visiblement, c’était un moment agréable pour elle !

Je sortis les brosses. Volontairement, je pris tout mon temps pour commencer à tisser du lien. Elle ne semblait pas particulièrement adorer ou détester le pansage, aussi j’essayais, autant que possible, d’en faire un moment agréable pour la belle, et un moment de jeu. Je passai l’étrille avec application, puis le bouchon pour enlever le plus gros de la saleté du box. Un coup de brosse douce, puis je passai l’époussette pour faire briller sa jolie robe. Assez fière de l’effet, je la regardai un moment, satisfaite. Je démêlai ensuite ses crins. On voyait tout de suite que c’était une jument de box entretenue, puisqu’il n’y avait pas de nœud. Pour rajouter une petite touche perso, je décidai de graisser les sabots, en commençant par la sole et la fourchette, insistant sur les lacunes médiane et latérale, puis sur la paroi extérieure. La graisse, de couleur noire, s’assortissait avec les crins de Rose. Je passai les mains dans son poil soyeux. Elle était douce, mais ne semblait pas encore ravie. Après la séance de travail, nous irions brouter. Cela lui redonnerait sans doute du baume au cœur !

Je pris le tapis de Rose, son amortisseur, et les posai sur son dos. La jument me regardait en tournant légèrement la tête, et son moral sembla redescendre encore d’un cran. Je ne connaissais pas son histoire, mais elle n’avait pas dû être évidente.  Je sanglai doucement pour commencer, laissant volontairement des trous de marge. Ca ne servait à rien de lui serrer le cocotier dès le début. J’avais pris une paire de bandes blanches que j’enroulai soigneusement autour des membres de la jument. Bien que ce soit interdit en concours, je préférais avoir un cheval bandé qu’une blessure, d’autant plus si Rose se montrait réellement maladroite. Elle risquait de se marcher dessus, et ça, c’était hors de question. Je mis ensuite son filet. Elle ouvrit la bouche sans résistance, et je glissai le mors dedans avant de passer les oreilles dans la têtière. Je fixai la sous-gorge et la muserolle et ajustai le tout.

Rose des Sables était prête. J’attachai ma bombe, attrapai un stick de dressage, et me servit d’un montoir pour me hisser en selle. Entre temps, j’avais bien évidemment ressanglé. J’avais besoin d’un manège, avec des lettres, pour arriver à avoir des figures propres. Et les murs me rassuraient. Je n’étais pas Wonder Woman, et j’avais toujours une sourde appréhension avec les chevaux que je ne connaissais pas : si le courant ne passait pas entre nous, qu’est-ce qui pouvait bien me garantir de rester en selle ? Au moins, dans le manège, il y avait des murs et le cheval ne pouvait pas s’enfuir (du moins, pas trop loin).

JE marchai au pas, rênes longues, savourant la cadence de l’allure. C’était un moment que j’appréciai beaucoup. Pendant une dizaine de minutes, je « m’échauffai » ainsi, sans rênes, et je testais par là aussi les capacités du cheval à réagir aux aides les plus fines. Je tentais, plutôt laborieusement d’ailleurs sur Rose, de la diriger au poids du corps. Mais bien éduquée, elle se contentait de faire des tours de piste. J’ajoutai donc une indication avec la jambe extérieure, et, forçant avec tout le reste de mon corps et son langage, j’obtins de quitter la piste, mais non sans mal. Je me redressai, bloquai le bassin, mais la jument ne comprit pas ma demande, pourtant fort simple : je voulais qu’elle s’arrêtât. Me servant de la boucle des rênes, je les levai exagérément et ajoutai ma voix. Le temps qu’elle comprît, j’avais déjà passé cinq bonnes minutes à agir ainsi. Quand enfin ses pieds s’immobilisèrent, je la félicitai à grand renfort de caresses et mots doux.

D’une pression des mollets, elle repartit en avant. Je remontai sur mes rênes et rajustai ma position en selle avant de lui demander un départ au trot. L’allure était rebondie, assez aérienne. Je variai les plis, tantôt à droite, tantôt à gauche, sur de grands cercles. Le premier fut une véritable calamité : en A, impossible de faire un cercle rond à main gauche avec de l’incurvation. Rose faisait plutôt une sorte de patate, chaque foulée était hésitante. Bon, elle était peut-être droitière ? Je changeai de main et recommençai, mais le résultat fut assez similaire. Effectivement, elle avait besoin d’un vrai travail sur les bases-mêmes du dressage !

J’essayais un nouvel exercice, toujours sur le cercle. En incurvation, je lui demandai de chasser les hanches sur deux ou trois foulées. J’eus pas mal d’hésitations, de foulées pas franches, et un ou deux trébuchés. A l’inverse, je lui demandai de ramener les hanches à l’intérieur. Très raide, elle ne put suffisamment se plier, que ce soit à droite ou à gauche. Comment une si bonne jument d’obstacle pouvait montrer autant de problèmes en dressage ? C’était pourtant la base du travail…

Je variai le pli, lui demandant une contre-incurvation. Qu’est-ce que je n’avais pas fait ! Rose perdit soudain l’équilibre, et je le sentis au moment de déplacer son poids. Après cet épisode, elle refusa tout net de recommencer. A vrai dire, je ne m’y étais pas vraiment attendu, sinon j’aurais compensé avec mon propre poids pour l’aider un peu. Je n’étais pas franchement pour ce genre de méthode, car c’était ainsi que l’on favorisait le couché du cheval sur des cercles ou des voltes, au lieu de rester droit. Et c’était même dangereux, car si le cavalier ne veillait pas à sa propre stabilité, il mettait en péril l’équilibre du cheval, et l’accident n’était pas loin.

Pour faire le point sur ces premiers exercices, je trouvais que la jument avait une bonne bouche, ni trop délicate, ni trop dure. Elle mâchonnait son mors et commençait à baver, mais je sentais l’encolure toujours extrêmement tendue, et cela se répercutait même au pas désormais. Au niveau de sa locomotion et cadence, elle était agréablement fine : une pression de mollet suffisait à allonger, et si je me redressai et m’asseyais un peu plus, elle comprenait qu’il fallait rassembler. En travaillant les transitions, j’avais trouvé ce point assez agréable. Par contre, question équilibre et souplesse, tout restait à faire. Je la sentais se crisper de plus en plus, et je décidai d’abandonner les déplacements de hanches et d’épaules pour aujourd’hui. Même si elle savait théoriquement faire, avec une nouvelle cavalière, c’était un point délicat. Je préférais donc travailler sur des choses que je connaissais, et qui ne la mettraient surtout pas en porte à faux dès la première séance. Je n’avais effectivement pas donné ni reçu de programme de la séance à effectuer.

Je me concentrai donc sur les transitions, montantes, descendantes, et dans les allures. La jument commençait à chauffer un peu. Elle rongeait son frein. Je compris assez rapidement pourquoi : je ne l’avais pas encore galopée, et donc je n’avais théoriquement pas fini la détente. Qu’à cela ne tienne, je la remis sur la piste, et demandai le départ dans un coin du manège. La précision viendrait après. Rose s’élança, ni trop rapidement, ni en sous régime. Ce n’était visiblement pas une jument de vitesse en tout cas. Elle n’essaya à aucun moment de me prendre la main. Pour en pas rester bêtement sur la piste, je lui demandai tout de même quelques figures, mais en veillant à ce qu’elles soient évasées. A chaque demande de ma part, je me redressai et essayai de rassembler le galop. J’étais en équilibre, ce qui était plus confortable dans un premier temps pour jouer avec mon poids. Après quelques tours de galops, je me rassis dans la selle, et mit mon bassin en mouvement. Subtilement, je sentis Rose se crisper à nouveau quand je m’assis, mais je demandais les figures avec la même intensité. Ces figures justement étaient loin d’être parfaites. Mais peu importait, l’important était de les travailler. Je ne pouvais pas lui demander instantanément une volte de 10m au galop alors que je n’arrivais pas à lui faire faire un cercle correct.

Je repassai au trot après avoir galopé aux deux mains et la laissai souffler. Rose se balada au pas dans le manège, l’encolure basse, le nez quelques centimètres au-dessus du sable. Elle renâcla à plusieurs reprises. Eh oui, c’était dur, le boulot !

Une fois que la respiration redevint normale, je repris les rênes et travaillai ces fameuses transitions, mais ce ne fut pas la partie la plus intense du travail. Au contraire, je jouai sur l’impulsion et la cadence plutôt que sur les points faibles de la jument, et je sentis qu’elle se détendait de plus en plus. La mousse aux lèvres, elle commença à se placer sur la main. Les cercles manquaient d’incurvation, les diagonales de rectitudes, les doublés commençaient trop tôt ou trop tard et se terminaient avant la lettre, mais comme je m’en formalisai moi, la jument aussi. J’avais peut-être mis un peu trop de pression à cette jolie baie. Petit à petit, j’obtins des transitions de plus en plus rapides et franches. A trot notamment, je passai d’un tout petit trot (peut-être un peu trop en sous-régime du coup) à des allongements qui me brassaient ! Mes les transitions les plus nettes se faisaient entre les allures. Je passai au galop, puis du galop au pas, pour repartir au trot, et m’arrêter. Pour le coup, j’anticipai juste assez pour avoir le changement à la lettre que je visai, et rares étaient les fois où la jument se trompait. Elle était intelligente, cette petite !

Je m’arrêtai car la nuit commençait à tomber, et je n’avais pas allumé le manège. Je dessanglai et marchai un moment avant de mettre pied à terre. La jument avait chaud. Nous retournâmes à l’écurie, où je la dessanglai et la félicitai. Je rangeai un peu les affaires, puis l’emmenai en licol brouter un peu d’herbe. Ainsi, elle pourrait sécher tranquillement, car la soirée était douce. Pendant une vingtaine de minutes, Rose joua les tondeuses, et je remarquai enfin avec soulagement ses oreilles bouger. Elle écoutait tous les bruits environnants, relevait la tête quand elle apercevait quelque chose bouger, bref, elle était vivante.

Je la ramenai ensuite à l’écurie pour un bon pansage post-travail. Elle en avait besoin, où son poil allait se retrouver tout collé et marqué à la sangle et sous le tapis. J’effaçai aussi les traces du filet, notamment du frontal. Je jetai quelques fruits dans un seau et les lui donnai à l’anneau d’attache. Elle ingéra le tout sans se faire prier, la goinfre ! Je la remis ensuite au box. On pouvait dire que cette première séance avait été sportive !



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