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Balades avec les chevaux d'Eno

∞ Haras de Pado. :: Général :: anciennes installations
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Mar 2 Juil - 11:33
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Mar 2 Juil - 11:34

Balade en main



J’arrivai à l’écurie tandis que le soleil commençait à jouer à cache-cache derrière les nuages. Il allait faire plus frais que ces derniers temps, et avec un peu de chance, il pleuvrait ce soir. Je n’avais pas grand-chose de prévu pour aujourd’hui, à part sans doute faire paître un peu la pépète. Je n’avais pris Sunshine que depuis peu en demi-pension, et je voulais alterner travail et moments de détente pour son confort et notre complicité naissante. Il était donc très important pour moi de partager des moments avec elle sans forcément monter sur son dos.

- Sunny !! appelai-je dans l’allée.

Il n’y eu absolument aucune réaction… Je me dirigeai vers le box de Sunshine : elle avait le nez dans le foin et ne comptait visiblement pas le relever de sitôt. Je la laissai faire un moment, décidant de faire un tour dans l’écurie. Après tout, j’avais mon temps, et une princesse ne doit pas être contrariée.

Alors que je traversai l’écurie pour dire bonjour à tout le monde, je croisai la monitrice, l’air un peu affolé. Elle avait visiblement laissé ses lunettes de soleil à cocotier et flamant rose au placard et elle courait un peu partout, visiblement très pressée. Je m’approchai pour lui demander si elle avait besoin de quelque chose.

- Ah, Eno, tu tombes bien ! me héla-t-elle. Dis-moi, que comptais-tu faire avec Sunshine aujourd’hui ?

- Pas grand-chose à vrai dire, pourquoi ?

- Tu me sauverais la vie si tu pouvais emmener la balade en main cet après-midi ! Ce n’est pas à proprement parler un baptême à poney, l’enfant a déjà monté, mais sa grand-mère voulait absolument qu’on le tienne, et je n’ai personne sous la main. Dis, tu pourrais faire ça pour moi ?

- Oui, pourquoi pas, mais avec qui ?

- Tu n’as qu’à prendre ta jument. Je ne pense pas qu’elle bronchera.

- Mais… Elle a six ans ! Si elle bouge, je fais quoi du petit ? En plus, je ne la connais quasiment pas…

- Aller, ne t’inquiète pas, ça va bien se passer. Elle en a déjà fait. Et puis si tu es à sa tête ça ne risque rien. Elle est sage, tu sais.

J’étais assez peu convaincue de sa proposition mais j’acceptai. Après tout si je pouvais rendre service. Et puis comme ça ce serait une nouvelle expérience pour Sun et moi. Et elle n’aurait pas à trop forcer lors d’une balade au pas.

Je retournai donc voir ma jument, qui avait passé la tête au-dessus de la porte du box. Je lui accordai quelques gratouilles avant de lui passer le licol. Je la sortis du box et l’attachai à l’anneau. Mon casier ouvert, je pris tout mon attirail, et glissai deux carottes dans ma poche arrière. Je passai un bon coup de bouchon pour enlever les copeaux incrustés dans les crins et sur la robe. Elle devait s’être couchée, peut-être même roulée. J’enchainai avec la brosse douce, et finis par l’époussette. Je curai ensuite les sabots. Comme j’avais un peu de temps, je décidai de m’amuser un peu : je fis une tresse de queue à la jument, sur le même principe qu’une tresse africaine. Je pris les brins de crins assez fin, les tressai, puis rajoutai à chaque nouveau maillon quelques crins. Une fois le haut bien serré, je finis par une tresse classique, que j’attachai avec un élastique noir. En revanche, je laissai la crinière libre. Je sortis également ma graisse à pieds. Après avoir passé un coup de brosse sur les soles, je badigeonnai la fourchette et les lacunes, puis les parois. Je me souvins en riant de la première fois que j’avais voulu graisser des sabots. J’avais d’abord appliqué la graisse sur la paroi… et ensuite j’avais dû essayer de positionner mes doigts de telle sorte que je puisse faire le dessous du pied. Quel exercice !

Mais grave erreur que d’avoir sous-estimée l’estomac de cette jument ! A peine avais-je commencé à enduire les fourchettes que je sentis les carottes glisser de ma poche arrière. Je crus les avoir perdus en me penchant, jusqu’à entendre un bruit de mastication. Résultat : Sunshine 1, moi 0.

Une fois Sunshine apprêtée, je mis un tapis noir, l’amortisseur et ma selle. Je mis la sangle et l’attachai au minimum. L’heure approchait.

La monitrice vint me voir pour me dire que les clients étaient arrivés. Elle voulait savoir si tout était prêt. Il ne me restait plus que le filet à mettre, ce que je fis en même temps que je discutai avec la monitrice. Par-dessus, je mis le licol, comme ça l’enfant pourrait avoir les rênes et moi la longe, ce qui serait aussi agréable pour l’un que pour l’autre.

Je l’emmenai dehors : une jeune fille blonde d’une dizaine d’année était gonflée à bloc, bombe sur la tête et cravache à la main. Je les saluai, elle et sa grand-mère un peu plus distante. Je prévins la jeune fille que la cravache ne lui servirait pas, et je confiai l’objet à la grand-mère. Cette petite blonde s’appelait Juliette. Elle était assez grande pour son âge, aussi quand elle se mit en selle, je n’eus pas grand mal à régler les étriers. Je lui confiai les rênes, en espérant qu’elle ne les tendrait pas de trop. Heureusement, elle les laissa relativement lâches. Sunshine avait une bouche semblable à du beurre, et je n’avais pas envie qu’une jeune fille lui démolît trois dents.

Je lui expliquai les principes de base une fois en selle. Sunshine était patiente, mais je voyais ses oreilles pivoter sans arrêt. Elle devait se demander ce qu’il se passait. Je pris bien le temps à la jeune fille d’expliquer que pour avancer, ça ne servait à rien de mettre de grands coups de talon ; de simples pressions suffiraient. Pour tourner, la rêne d’ouverture et le regard bien orienté valaient mieux que tout le reste. Pour freiner… Eh bien pour freiner, et pour tout le reste d’ailleurs, j’étais là. Je ne lui expliquai ces choses que pour qu’elle se sentît actrice de sa balade, alors que les rênes, de toute façon coincées sous le licol, ne seraient pas d’une grande efficacité.

Nous partîmes toutes les trois. Je discutai tantôt avec la grand-mère, tantôt avec la fille. Je gardai toujours un œil sur Sunshine, mais elle m’épatait de plus en plus. Pour une jeune fille de six ans, elle avait un excellent comportement. Elle calait sa cadence sur la mienne, que je calquai d’ailleurs sur le pas de la grand-mère de Juliette. Les oreilles de Sunshine pivotaient, elle regardait tout ce qu’il se passait. De temps en temps, au passage d’un écureuil ou si une branche venait à craquer trop fort, je pouvais la voir se crisper, mais elle ne fit pas d’écart ni ne tenta de désarçonner sa jeune cavalière. D’ailleurs, Juliette était aux anges. Elle faisait avancer Sun non pas avec les jambes comme je le lui avais dit mais à grand coup de « HI, HA, PONEY ! ». Elle m’apprit par la suite qu’elle avait vu dans les westerns que c’était comme ceci qu’on faisait avancer les chevaux.

La balade dura une trentaine de minutes. Nous traversâmes des chemins dans les bois, puis débouchâmes sur la plage avant de revenir. Le soleil était toujours couvert, mais la température était bien plus agréable car moins étouffante que les jours précédents. Même Sun semblait apprécier l’instant.

Nous rentrâmes, et Juliette me fit une démonstration de « comment descendre ». Sa technique était peu académique, et je dus la retenir dans mes bras pour éviter qu’elle ne tombât. Je les saluai une dernière fois et ramenai Sunshine à l’écurie. Je la dessellai et le brossai soigneusement. Je curai à nouveau les sabots avant de la nourrir de carottes. Elle avait été formidable, la monitrice avait raison. Tout s’était bien passé. Je l’emmenai ensuite brouter un moment avant de la remettre au box pour se reposer.



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Mer 3 Juil - 9:05

Au galop sur la plage



Il commençait à se faire tard, le soleil était en train de décliner. J’avais été retenue sur mon lieu de travail, et ce n’était qu’à 20h que j’avais pu me libérer et partir voir la belle Sunshine. En entrant dans l’allée, je vis sa tête par-dessus la porte du box, et je l’appelai :

- Sunny !

Seules ses oreilles bougèrent. Bon, il y avait encore un peu de travail à faire… Elle n’était pas des plus coopératives… Aujourd’hui, j’avais décidé de faire une petite séance sur la plage, avant que la nuit ne tombât pour de bon. Je pris le licol et entrai dans le box. A grand renfort de caresses et de gratouilles, j’amadouai ma charmante compagne avant de lui passer le licol. Elle sortit et nous nous installâmes contre le mur. Je pansai soigneusement la jument et lui curai les sabots avant de la seller, et je vérifiai au passage qu’il n’y avait ni coup ni plaie. Je mis un tapis sur le dos de la belle, un amortisseur en moumoute et la selle. Je posai également des guêtres aux antérieurs ; j’avais eu une mauvaise surprise une fois de me perdre dans un chemin et le cheval que j’avais alors s’était blessé. Sunshine avait une patience incroyable au pansage, elle fermait les yeux à demi et se laissait gratter dans tous les sens. L’avantage de cette jument était aussi que je pouvais la caresser de partout, comme bon me semblait. Elle n’était pas craintive, même dans les zones les plus délicates.

J’enfilai ma bombe et mis le filet sur la tête de la jument. Elle me suivi de bonne grâce jusqu’au montoir dont je me servais en permanence. J’enfilai rapidement mes gants, réajustai la sangle et me hissai en haut du mètre soixante-deux de la miss Sun.

Nous partîmes au pas, rênes longues, le temps que je trouve la monitrice. Si je partais seule, je voulais que quelqu’un connaisse mon itinéraire et l’heure approximative de mon retour. S’il se passait quoi que ce fût, quelqu’un devait être en mesure de donner l’alerte. De plus, je ne me séparais jamais de mon portable, allumé dans ma poche de pantalon. On m’avait dit que c’était une bonne jument, avec un pied sûr et qui ne fait pas de chichi à la moindre difficulté, seulement, il pouvait se passer quelque chose qui sortît de l’ordinaire ; et ça, impossible de le prévoir. La sécurité avant tout.

Une fois que j’eus informé la monitrice, je pris le chemin de la forêt. Je connaissais le sentier par cœur pour aller jusqu’à la plage. Je marchai au pas, rênes longues, pendant une dizaine de minutes avant de raccourcir les rênes. Et si on faisait une balade active ? D’une pression du mollet, je fis partir Sun au petit trot. Je n’avais pas non plus une confiance aveugle en la jument, aussi je préférai prendre mes précautions au début, mais il n’y eut ni bon de joie, ni cavalier en péril. Je la laissai s’installer dans une allure plus confortable pour elle, moins compactée. Elle s’étendit davantage, laissant son nez descendre doucement. Pour une première fois en solo, ce n’était vraiment pas mal !

Je tournai à droite et le sol de terre et d’aiguilles de pin laissa place au sable fin. Je repassai au pas ; le sol était plus profond à cet endroit si, et il sollicitait davantage les tendons. J’allais peut-être passer de l’argile sur les membres en rentrant, juste au cas où…

Nous traversâmes la dune qui bloquait la vue sur la mer. Seul le roulis des vagues s’entendait de la forêt. Mais au sommet de la dune, le spectacle était magnifique : le ciel se colorait de nuances de rose et d’orange avec le soleil couchant. Il n’y avait que quelques nuages, et une brise tiède soufflait régulièrement. Se mêlant au fracas des vagues, les oiseaux marins chantaient. La plage était déserte, la mer calme. C’était l’endroit parfait pour piquer un petit galop !

Je menai Sunshine vers le bord de l’eau, là où le sable était si humide qu’il était plus compact que sur la plage. Je sentais Sunshine bouillonner sous la selle : elle savait. Une pression suffit pour m’élancer. Sunshine bondit, et je sentis tous ses muscles travailler. Son arrière-main puissante venait chercher sous la masse de la jument, tandis que je pouvais revoir ma théorie sur les différents éléments composant les antérieurs d’un cheval tant ils étaient visibles. Ils allaient chercher très loin en avant. Au début très contractée à cause du brusque changement d’attitude de Sunshine, je me détendis. Il n’y avait aucun vice, aucune tentative pour me désarçonner, juste une jument ravie de pouvoir galoper à fond sur la plage par un temps splendide. Je finis par accompagner le mouvement, me prenant un peu pour un jockey lors d’une grande course. J’encourageai la jument, dans la limite du raisonnable. Le temps paraissait suspendu, ou accéléré. Je ne savais plus, il n’y avait plus de temps, il n’y avait que de la vitesse grisante.

Au bout d’un moment, je repassai au trot puis au pas. La jument mit du temps à freiner, mais elle transpirait et soufflait. Une fois un peu redescendue, je laissai filer les rênes et gratouillai l’encolure en la félicitant. Je la laissai récupérer en marchant, avant de retourner sous le couvert des arbres pour rentrer. Sans même que je ne lui demandasse, elle prît d’elle-même un petit trot régulier une fois sur le sol de terre. Pas contrariante, je la laissai faire. Cependant, deux bons kilomètres avant le retour à l’écurie, je la fis repasser au pas. Elle ne se braqua pas. Je n’aimais pas l’idée de rentrer à l’écurie au trot, et visiblement Sunshine avait été éduquée sur le même principe.

Nous rentrâmes tranquillement à la maison. Je dessanglai un peu avant de descendre. Je mis pied à terre devant l’écurie et flattai l’encolure de Sun. Elle transpirait déjà moins et son souffle était moins erratique.

Je l’attachai à l’anneau du mur pour la desseller, puis m’armai d’argile. Chose promise, chose due ! Vu les différences de terrain qu’il avait pu avoir, je craignais que les membres s’engorgeassent. J’ouvris le pot en essayant d’en mettre le moins possible et réalisai que j’étais sans doute allée un peu vite en besogne ; douée comme j’étais, il valait mieux curer les sabots si je ne voulais pas m’en mettre de partout par la suite. Je pris donc le cure pied et récurai les lacunes. Ensuite, je pris une bonne plâtrée d’argile verte et remontai à rebrousse-poil le long d’un premier membre. Franchement, je trouvai mon œuvre sympathique à regarder et j’hésitai à mettre la deuxième couche dans le sens du poil pour lisser le tout. Pour une fois, la princesse aurait eu un look décalé ! Mais non, j’appliquai tout de même la seconde couche d’argile. Je répétai l’opération sur les autres membres. J’hésitai à mettre quelque chose autour, que ce soit du journal ou du cellophane, pour garder l’humidité plus longtemps. Mais visiblement, peu de monde en avait à l’écurie, aussi me résolus-je à laisser sécher à l’air libre. Un dernier coup de brosse et le tour était joué ! J’avais presque envie de mettre des rondelles de concombre sur les yeux de la jument pour une petite touche ridicule en plus, mais cette petite blague resta au stade de l’idée. Je donnai quelques carottes à miss Sun et distribuai davantage de caresse avant de l’abandonner, seule dans son box et les pattes toutes grises !


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Mer 10 Juil - 0:10

Premier concours et mésaventures




Aujourd’hui, c’était jour de concours sur la plage ! On était dimanche et j’étais excitée comme une puce. Bon, il s’agissait d’un petit concours de club en interne, rien de bien méchant. N’ayant jamais trop sauté avec ma jument, je m’étais inscrite en club 2, voir ce que ça donnait. Et puis si ça n’allait pas, au moins j’aurais pris la température.

Plutôt que d’emmener les chevaux, nous avions décidé d’y aller par les chemins. Chacun partait en petit groupe pour se rendre à une dizaine de kilomètres de là, sur le parcours. Des amis avaient programmé de voyager ensembles pour se rendre dans ce cadre unique.

Moi j’y allais seule. Et si je ne voulais pas être en retard pour entrer sur la piste, il ne fallait pas traîner. Je rentrai dans l’écurie et appelai Sunshine, qui sortit la tête du box et m’appela en retour. C’était bien la première fois qu’elle m’honorait d’un tel accueil ! Je la sortis du box. La veille, j’avais pionter les crins d’ébène de la jument. Tous, heureusement pour moi, avaient résisté. J’attachai Sun au mur et sortis mes brosses. Visiblement t très concentrée sur la mission qui l’attendait, Sun ne broncha pas quand je lui passai les brosses afin d’enlever le maximum de poussières et de la faire briller. Je curai fébrilement les sabots, puis tressai la queue. Sunshine se montrait étrangement patiente pour une fois…

Je sellai rapidement ; j’avais 5 minutes de retard, mais pas question de bâcler les règles de sécurité et de bien être de ma jument. Première étape : je mis des protections aux antérieurs et postérieurs de la jument. Je dégarotai le tapis, en posant l’amortisseur et la selle. Je sanglai, puis posai les bandes, avant de mettre le bonnet assorti à mon tapis noir à liseré d’or. Je finis par passer le filet. Je pris une cravache « au cas où », étant donné que je ne montais jamais Sun avec des éperons. La bombe vissée sur la tête, je me rendis au montoir pour me hisser sur ma bestiole.

Elle m’attendit à peine avant de partir au pas. Je n’avais qu’un étrier de chaussé, même pas à la bonne longueur puisqu’il était pour le dressage, la sangle n’était pas serrée, mes rênes étaient bloquées entre deux pions. Je n’avais pas trop le temps de faire une séance de respect maintenant ; je ressanglai au pas, remontai mes étriers de trois trous, attrapai mes rênes. Nous étions déjà sur le chemin de la plage.

Sunshine montra des signes de nervosité. De loin en loin, on apercevait des gradins provisoires, des dizaines de personnes, un carrière avec de beaux obstacles colorés surmontés d’une cabine de jury, et une autre carrière, bien plus occupée par les nombreux prétendants à la première place de la club 2. J’étais dans les premiers partants, la piste venait d’être montée. La cloche ne tarda pas à retentir pour signaler la reconnaissance.

Je confiai Sun à un cavalier que je côtoyais régulièrement pour aller voir le tour avec les autres cavaliers. Le moins qu’on pouvait dire, c’était qu’il y avait visiblement pas mal de moyens mis en place. Les obstacles étaient colorés, nettoyés au bouchon pour enlever le sable accumulé, et il y avait un bidet rempli d’eau, dans lequel il ne valait mieux pas tomber !

Je parcourais le tour avec la monitrice, qui promulguait ses conseils, puis je fis le tour à pied. La courbe entre l’obstacle deux et le trois me semblait un peu courte avec ma jument que je connaissais assez peu à l’obstacle. Le courbe entre le huit et le neuf était du même acabit mais à l’autre main ; à droite, Sunshine pouvait se montrer moins à l’aise. Sinon, le tour semblait assez facile.

Je rattrapai Sun et me présentai sur le paddock de détente au moment où la cloche sonnait la fin de la reconnaissance. Sun était déjà bien détendue au pas, aussi partis-je assez rapidement au trot. Le soleil était haut dans le ciel, mais il y avait un vent agréable, et la piste était assez humide pour ne pas faire voler trop de sable.

Je m’engageais sur une première croix ; Sun, prise dans son élan, monta le dos bien plus que nécessaire. J’eus du mal à suivre ce premier saut. Ca me donnait la température. On m’avait prévenu que son ancien cavalier l’avait prise pour des épreuves amateur, mais je ne me sentais pas forcément capable de monter tout de suite à ce niveau. Visiblement, je ne proposais que des mikados à Sun qui semblait un peu vexée d’être autant sous-estimée. J’enchaînai ensuite sur des verticaux que je négociai mieux, puis des oxer. Au bout de six ou sept obstacles, j’étais prête. Il n’en fallait pas plus.

Nous entrâmes dans le couloir. Le cavalier juste avant nous faisait le parcours. Je soufflai. Sun piaffait d’impatience. On fût obliger de la tenir tant elle avait la bougeotte. Finalement, je n’étais plus bien sûre de vouloir aller sur la piste principale. Mais il était trop tard. On me fit signe d’entrer. Sun m’attendit à peine ; elle s’élança au galop, en place, ronde, aussi compacte qu’un ressort. Elle était rarement aussi rassemblée et belle. On l’entendait souffler comme un broncho sauvage. Problème : elle refusait tout net de repasser à l’allure inférieure. Elle était un petit galop cadencé, et impossible d’en changer. J’avais la direction, c’était déjà pas mal. Et ce détail me confirma qu’elle n’avait pas bloqué le mors.

La cloche sonna. Sunshine connaissait visiblement le bruit. Je fis un grand cercle autour du cinquiète obstacle, essayant encore une fois de repasser au trot, au pas, et de la faire reculer. Rien n’y fit. Je me lançai sur le tour. Sunshine me prit la main ; je la plaçais face au premier, elle calcula ses foulées en fonction de la distance et ne put s’empêcher de mettre une certaine marge, qui me fit décoller de la selle. Heureusement, je ratterri à peu près au milieu. Le temps que je reprenne mes esprits, je me rendis compte que j’avais dépassé l’axe idéal pour passer le deuxième obstacle. Sauf que Sunshine était bien plus à l’écoute du moindre de mes mouvements qu’en dressage ; elle avait déjà amorcé un virage à droite et s’axa sur le deuxième, qu’elle sauta avec brio. Je n’avais pas eu le temps de préparer ma réception et de prévenir du fameux virage à gauche qui me faisait peur. Sunshine partit du pied droit. Je lui indiquai aussi rapidement que possible le virage de l’autre côté ; elle changea très rapidement, se plaça en face du troisième et, peut-être pour se venger de mon manque de rapidité, lança à nouveau le dos au-dessus de la barre. Bon sang, elle me donnait presque mal au cœur à force de faire ça !

Le quatrière obstacle était un double. Elle sauta l’oxer sans que j’eus besoin de le lui indiquer, cala sa foulée et passa le vertical sans toucher. Le cinquième était presque en face ; Sun retrouva des sauts un peu plus normaux, mais il était clair qu’elle avait pris la main et qu’il n’y avait aucun moyen pour moi de freiner. Encore heureuse qu’elle était douée d’une certaine franchise. Devant le sixième obstacle, je vis sa tête se redresser brusquement. J’entendis sa queue fouetter l’air. On était sur une mauvaise foulée, entre deux. Sun l’avait compris aussi, et ignorant ma demande de se compacter davantage, elle préféra allonger un peu plus la foulée pour passer le bidet. Diantre, elle avait vraiment l’esprit de contradiction ! Après, vu la hauteur, je ne m’inquiétais pas trop, elle savait ce qu’elle faisait la miss.

Il y avait une grande galopade pour arriver au sept. Je me remis un peu en ordre en passant derrière le 2. Je repris un peu les rênes, Sunshine s’arrondi à nouveau. Elle attaqua le vertical, puis l’oxer en 8. Elle était partie si fort que je doutais de pouvoir tourner à droite, sachant que c’était sa mauvaise main. Ce qui devait arriver arriva, le virage se présenta si mal que le second plan de l’oxer tomba ; elle avait enlevé une foulée et s’était retrouvée dans l’incapacité de couvrir l’obstacle. A peine peut-elle posé les quatre pieds au sol qu’elle rua en couinant de mécontentement. Seulement, elle n’eut pas le temps de s’exprimer davantage, le 10 approchait. Et vu la réaction après le 9, je m’attendais au pire. Je serrai les mollets, non pour avancer davantage mais simplement pour essayer de m’agripper à ce que je pouvais, et j’eus raison. Sunshine bondit sans ménagement. Elle devait être très loin de la barre, et elle réceptionna bien après l’obstacle. Elle fit une micro-foulée avant de passer l’oxer en bouchon de champagne. J’étais secouée comme un prunier, mais j’avais prévu le tir ! J’avais préparé le dernier virage à gauche pour partir sur le bon pied. Sunshine, très sensible, comprit immédiatement, et le dernier saut fut sans doute l’un des meilleurs. N’empêche qu’ensuite, je dus faire au moins quatre cercles pour que Sunshine comprît que c’était fini. Elle suait à grosses gouttes. Avant de sortir de piste, j’ouvris une poche du pantalon blanc et en sortit un bonbon que je donnai à la jument.

C’avait été… sportif ! Sunshine sembla se détendre d’un coup. En extension d’encolure, je laissai filer les rênes. Je restai un peu à proximité voir si j’étais au classement, mais rapidement mes quatre points me firent du tort. En revanche, mon chrono était le plus rapide ! Je repris la route et rentrai au club.

Arrivée à l’écurie, je douchai et pansai soigneusement Sunshine. Elle était calmée, le retour s’était bien passé. Sun avait même séché. Pour qu’elle récupère mieux, je lui donnai des électrolytes en plus de sa ration de granulés. Sacrée crapule ! Il y avait du travail à faire. A aucun moment je ne m’étais sentie vraiment en danger, mais tout ceci manquait quand même beaucoup de contrôle et de maîtrise…


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Au galop sur la plage




Sunshine devait aujourd'hui faire une séance tranquille. elle vait vu le maréchal, qui avait constaté des seimes. Outre le fait que je devais faire appelle à lui plus régulièrement, il avait également referré Sunshine, et qui dit nouvelles chaussures dit parfois adaptation. Aussi, plutôt que de travailler, je préférais partir en balade dans les dunes.

- Sunny !

La jument passa la tête par dessus la porte du box et m'appela. Je lui caressai doucement la tête, les oreilles et l'encolure, puis je lui passai le licol. Sunshine se montra complaisante, fourra le nez dans le muserolle et je pus fermer la têtière au-dessus de ses oreilles. Je l'attachai au mur pour la panser soigneusement: étrille, bouchon, brosse douce, époussette, cure pied, peigne pour les crins, tout y passa. Je vérifiai qu'il n'y avait rien d'anormal au niveau des membres, pas de blessures ni de gêne. Tout semblait normal.

Je pris donc le tapis noir très sobre et lui posai sur le dos, puis ajoutai l'amortisseur et la selle. Je sanglai et mis le filet sur la tête de la jument avant de la conduire au montoir pour me hisser dessus.

Je serrai les mollets et nous voici partis en balade! Il faisait beau et chaud, les oiseaux pépiaient, le sol était meuble, et un petit vent frais nous accompagnait. je marchais rênes longues, tranquillement. Je me dirigeais vers les dunes, et rapidement, le sol de terre laissa place au sable fin. Sunshine ne sembla pas perturbée outre mesure par ce changement de décor. c'était un chemin que je connaissais par cœur maintenant. Au loin, on entendait le roulis des vagues.

Dans le sable, je laissai volontiers Sunshine s'étirer. Elle n'essaya pas de prendre la main. Elle profitait elle aussi de cette balade au calme, au pas, rênes longues. Nous montions et descendions dans les dunes, variant la cadence du pas à chaque dénivelé.

Mais il fut bientôt temps de retourner à la maison. Je bifurquai dans la forêt et pris le chemin du retour. Sunshine ne broncha pas, elle rentra par le chemin qu'elle aussi connaissait par cœur. Elle essaya bien de rentrer au trot pour aller plus vite chercher à manger, mais je la retins, sans toutefois y aller trop fort; elle ne mettait pas beaucoup de convictions pour accélérer.

De retour à l'écurie, je posai pied à terre. Sunshine attachée, je la desselai avant de l'emmener à la douche. Je passai le jet d'eau sur tout son corps, et enlevai le surplus au couteau de chaleur. Je lui donnai quelques bonbons avant d'aller brouter pour sécher. Puis je rentrai la belle au box et rangeai mes affaires avant de rentrer.



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Mar 16 Juil - 18:52

Highlander, cheval de mer




Le temps était si lourd malgré l’heure avancée de l’après-midi qu’il était inutile de vouloir travailler. A la place, pour commencer à lier avec mon nouveau compagnon Highlander, acheté depuis peu, je préférais aller voir ce qu’il donnait en balade. Highlander avait un caractère affirmé mais pas vicieux d’après son ancien propriétaire. Il était jeune, et n’avait malheureusement pas le geste adéquat en saut, ce qui avait précipité sa vente. En revanche, il se montrait très volontaire et appliqué. Et puis j’étais tombée amoureuse de sa petite bouille ! Sa robe bai luisait au soleil, et il avait des allures aériennes et confortables. Pour un cheval vert, il était agréable à monter. J’avais plus l’essayer sur quelques exercices avant de prendre ma décision. Maintenant, j’avais pour mission de l’emmener au meilleur de lui-même. Il ne sera peut-être jamais un champion de saut comme pourra l’être Sunshine, mais je pressentais un certain potentiel en dressage, même si tout restait à faire.

J’allais donc chercher mon cheval au box. Je n’avais pas encore trouvé de surnom adéquat. Avec le temps, Sunshine s’était reconnue quand je l’appelais dans l’allée. On allait voir avec le temps si Highlander se reconnaîtra aussi ! Mais l’appeler « High » ou « Land » ne me convenait pas. Je finirais bien par trouver !

Pour le saluer dans son box, je claquai de la langue. Le cheval, qui me montrait sa croupe, fit un demi-tour et approcha son nez. Je lui grattai les naseaux, les oreilles, l’encolure et le garrot. Quelle ne fut pas ma surprise quand je le vis étendre le cou sous les grattouilles ! Visiblement, cette zone était un point sensible ! Je m’amusai quelques minutes à le gratter à cet endroit avant d’ouvrir la porte de box et de lui passer le licol. Je lui passai la têtière et bouclai le tout.

Je l’attachai à l’anneau pour le pansage. Il sembla s’endormir sous la pression de l’étrille, puis du bouchon. Je passai ensuite la brosse douce et repris mes gratouilles au garrot ; Highlander essaya de mordiller le mur en face tant il appréciait. Je passai l’époussette, brossai les crins et curai les sabots. Je vérifiai aussi son état général ; rien à déclarer.

J’avais acheté un nouveau tapis bordeaux pour Highlander, et un amortisseur noir. Je les posai sur son dos avant de mettre la selle. J’avais vérifié avant si elle rentrait dessus ou s’il fallait que j’en rachète une. Visiblement, son gabarit n’était pas si éloigné de celui de Sunshine. Je mis le filet, puis j’allai chercher ma bombe et fermai mes bottes.

J’emmenai Highlander au montoir pour me hisser sur son mètre cinquante-huit. Je réglai mes étriers avant de demander le pas d’une pression des mollets. Highlander s’élança tranquillement, rênes longues. Je traversai la forêt, direction la plage. Une dizaine de kilomètres nous en séparait, que nous passâmes au pas. Highlander demeura imperturbable, peu importai la brise qui faisait s’agiter les branches ou les animaux que nous croisions. Nous rencontrâmes même un tracteur, mais Highlander continua sa route sans broncher, les oreilles pointées vers l’avant. J’aurais peut-être pu me passer de la selle pour aller me baigner mais je n’étais pas tout à fait sûre du comportement qu’il pouvait avoir. La sécurité ne faisait pas de mal.

Enfin, nous débouchâmes sur la plage. Je traçai tout droit jusqu’à l’écume. Highlander, qui visiblement avait compris mon intention, s’avança de lui-même dans l’eau jusqu’aux genoux. Je m’étais attendue à un peu plus de réticences de sa part, mais il me bluffait par sa franchise et son comportement indolent. Il s’arrêta et commença à gratter. Pour éviter qu’il ne se roulât, je pressai ses flancs ; nous fîmes quelques pas, un peu plus profondément. Avant que l’eau ne lui touche le ventre (et ma sangle en cuir…), je le fis pivoter d’un quart de tour. Nous marchâmes quelques instants, parallèles à la plage. Une idée me vint ; j’avais vu que pour muscler certains chevaux de sports, des cavaliers les faisaient trotter dans le reflux des vagues. Je dirigeai donc Highlander un peu moins loin de la côte et le lançait au trot. Complaisant, il accepta de trotter, et nous fîmes quelques tours dans l’eau. Il était adorable !

Après s’être bien amusés, il était temps de rentrer. Je pris donc le chemin du retour avec un Highlander tout calme, comme il avait pu l’être à l’aller. C’était un gentil cheval effectivement, avec un gros cœur et une volonté inflexible.

De retour à l’écurie, je le desselai et procédai au même rituel qu’avec Sunshine : je le douchai, puis le temps de sécher, je l’emmenai brouter. Ensuite, je passai rapidement par un pansage, avant de le ramener au box. Cette séance était un bon début pour une nouvelle histoire !



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Jeu 1 Aoû - 19:27

Le concours du gros bébé Highlander




Nous revoici par un beau dimanche matin ensoleillé. Un concours d’obstacle était organisé sur la plage. Comme je l’avais fait avec Sunshine à ses débuts, je me lançais sur une petite club 2 avec Highlander cette fois-ci. Highlander, bien que plus carrossé que ma petite jument, avait moins de moyens. Il était aussi bien plus gérable sur un parcours de saut ! Que de fois je m’étais fait un peu peur avec Sunshine, qui avait tendance à prendre la main et à aller à son  propre rythme (soutenu !) …

Highlander m’attendait au box. Je l’avais pionté la veille, histoire de le faire beau. Je le sortis du box, lui passai un coup de brosse sur le corps. Les yeux à demi clos, il semblait apprécier cet instant. Pour un jeune cheval, il avait assez peu de réactions impulsives. C’était un cheval affectueux et appliqué au quotidien, qui me surprenait de jour en jour. J’avais souvent tendance à oublier qu’il n’avait que 5 ans, et pas 15 années d’expérience derrière lui !

Je pansai soigneusement l’étalon et lui tressai la queue. Sa robe brillait, il était tout bien coiffé. Ne manquaient plus que l’équipement : un tapis noir à liseré d’or et son bonnet assorti, l’amortisseur, la selle et le filet. A défaut d’être le meilleur, il serait au moins le plus beau !

Je me servis du montoir pour me hisser en selle. Plutôt que de louer un transport pour le peu de route qu’il y avait à faire, je préférai prendre par la forêt. En plus, on ne pouvait pas dire que la balade serait mouvementée ; Highlander avait la tête froide, et une bombe pouvait exploser qu’il resterait sûrement imperturbable.

Une fois la plage atteinte, je mis à pied à terre pile au moment de la reconnaissance du parcours. Je trouvai une âme charitable pour tenir mon étalon. Comme preuve de son bon esprit, il était entouré de juments mais ne bronchait absolument pas.

La parcours contenait deux difficultés principales qui m’effrayaient un peu, mais qui ne feraient sans doute pas frémir Highlander : l’obstacle numéro 4 était un bidet, et la combinaison du 7 était un triple. Je n’étais pas sûre de sortir vivante de cette seconde difficulté, étant donné qu’Highlander n’en avait jamais vu. Des doubles, oui, mais pas des triples. Ce n’était peut-être pas une si bonne idée que ça de m’inscrire en fin de compte…

Je me remis en selle quelques minutes plus tard et allai détendre au milieu des autres coachs et cavaliers. Ma monitrice était là, et elle me fit sauter les premiers obstacles. Highlander avait un bon coup de saut sur cette hauteur, il ne touchait que rarement sauf si je commettais de grosses fautes (de main entre autre). En revanche, il rongeait un peu trop son frein, ce qui me faisait bizarre en comparaison de Sunshine, jeune jument fougueuse et intrépide. On sentait qu’il n’osait pas se lâcher, ni aller trop vite, ni sauter trop gros. De toute façon, pour un premier concours, ce serait un parcours tranquille. Le but était de voir comment il réagissait dans cet environnement totalement inconnu pour lui : la musique, les badauds, le fait de ne pas être à la maison,…

Le parcours commença. Après une grande courbe à main gauche, le 1 se présenta face à nous. Le 2 suivait, sur une légère ligne courbe. Jusque-là, tout se passait bien. Je manquai un peu de train à l’approche du 3 ; j’avais un peu trop soigné la courbe à gauche. Highlander fut obligé de faire un effort supplémentaire pour nous hisser au-dessus des 95 cm. Aussi, je remis un peu de galop en réception, surtout que la première difficulté se présentait face à nous : le bidet ! Mais Highlander, en guerrier courageux, le passa comme si de rien n’était. Voilà qui augurait de bonnes choses pour la suite. Le 5 était dans la ligne droite. Il y avait 5 foulées entre les deux obstacles, mais j’hésitai. La distance n’était pas idéale. Je demandai à Highlander de faire une demi-foulée et de se mettre dans le pied. Il avait plus de souplesse que de force pour se tirer d’affaire, et couvrir un oxer en partant de loin était potentiellement signe de catastrophe avec lui. Mais l’action de ma main avait été trop forte, mes épaules sont parties trop vite, et Highlander, sans doute surpris et mis dans une position inconfortable, envoya valser les deux plans de l’oxer. Tant pis !

Je tournai à droite en prenant soin de contourner le 12 par derrière. Une option était possible en passant devant, mais vu la magnifique georgette qui valait au moins un bon 7/10, ce n’était pas la peine d’aller au casse-pipe. Le 6 ne présenta aucune difficulté majeure, et vint le triple. Les oreilles bien droites, Highlander s’approcha de l’oxer, cala ses deux foulées avant le vertical mais toucha dans la sortie par manque de place. Il avait curieusement essayé d’allonger, et je n’avais pas eu le temps de reprendre. Le vertical 8 et l’oxer 9 ne présentèrent pas de complication. Mais pour finir, je décidai de m’amuser un peu : d’une pression du mollet, je fis accélérer Highlander sur le 10, puis le repris pour le passage du double. Visiblement, il avait vraiment du mal à voir son nombre de foulées depuis le début du tour, mais les verticaux tinrent bon. Les mains dans la crinière, j’envoyais Highlander sur le dernier, en omettant volontairement de redresser et d’armer. J’étais à ma place, la foulée arrivait bien, et je voulais savoir s’il était capable de se prendre un peu en charge. Là encore, Highlander me surprit par sa générosité : il passa sans encombre.

A la sortie, je repassai au pas et flattai longuement l’encolure du bel étalon. Il avait chaud, le loulou. Bon, il y avait pas mal de travail à faire, mais il y avait une bonne base sur laquelle s’appuyée : son caractère en or. Rênes longues, étriers déchaussés, je regagnai tranquillement le centre équestre.

Arrivée à l’aire de pansage, je mis pied à terre et dessellai Highlander. Je le douchai soigneusement, puis je pris le temps de lui mettre de l’argile sur les membres, après l’effort qu’il venait de fournir. Je laissai le tout sécher naturellement, car j’avais oublié le papier journal. Je donnai quelques friandises à mon gros poney et je le remis au box.



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Lun 5 Aoû - 21:19
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+ 3 en saut d'obstacle

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Mar 6 Aoû - 19:13

Journée off pour Highlander



L’été avançait inexorablement, et mes chevaux et moi profitions de la chaleur comme prétexte à ne pas travailler et à aller en balade. Aujourd’hui, je décidai de sortir Highlander dans la forêt. On aimait beaucoup cet itinéraire de voyage qui nous permettait e profiter de bons moments tous les deux.

Arrivée à l’écurie, j’appelai Highlander qui sortit la tête du box et me regarda avec curiosité. A la main, j’avais une carotte qui n’attendait qu’à être croquée. Je l’avais déterrée du jardin spécialement pour lui. Sunshine faisait une pause dans le travail à cause de pieds pourris, suite justement à une pause dans le travail, alors qu’elle se trouvait dans un pré trop marécageux. Malgré tous les soins, il fallait un peu de temps pour qu’elle se remisse. Je l’avais donc laissée au pré comme les sols étaient durs et secs.

Highlander goba la carotte plus qu’il ne la croqua. Ce petit voyou avait sans doute peur que je ne lui retire la nourriture de la bouche ! Je lui passai le licol et l’attachai. Je passai un rapide coup de brosse sur Highlander ; si on voulait partir en balade, il fallait se dépêcher, le soleil déclinait de plus en plus rapidement, et je ne souhaitais pas rentrer à la nuit tombée.

Highlander ne présentait visiblement aucun souci particulier, il était propre comme un sous neuf, le poil brillant, et presque sans poussière ! Pour la faire totalement disparaître, j’aurais sans doute dû le doucher, puis le faire sécher.

Je m’armai d’un tapis gris tout simple, brodé au nom d’Highlander de Pado, et le lui mis sur le dos. Je faisais collection de ce genre d’accessoires, et j’essayai de varier les plaisirs, mais le gris n’était pas forcément la couleur qui lui allait le mieux au teint. Je plaçai l’amortisseur juste derrière le garrot, puis la selle. Je bridai, fixai ma bombe et fermai mes bottes. Une fois prête, je m’avançai jusqu’au montoir pour monter sur le gros poney. Au pas, rênes longues, nous partîmes dans la forêt.

Le chemin de balade était tranquille, il était même rare de croiser es randonneurs. Pendant ces moments, je songeais à plein de choses : et si j’essayais des mors plus doux, jusqu’à plus de mors du tout ? Etait-ce une bonne idée ? Highlander était très rassurant et pour un jeune étalon, il n’avait aucun vice, ni la fesse légère. Au contraire, il se montrait très appliqué dans les exercices. Oui mais voilà, il y avait certaines fois où il pouvait se montrer buté, à tel point qu’il fallait parfois désarmer le conflit en arrêtant tout pendant de longues minutes. Et même ainsi, il arrivait que nous ne puissions pas reprendre l’exercice de travail. Alors quant à monter sans mors… C’était à méditer encore un peu. Il n’avait déjà pas une embouchure spécialement contraignante, et son éducation s’élevait sur des bases saines. Il y avait les pours et les contres.

Soudain, alors que j’étais toutes à mes pensées, un écureuil déboula devant nous. Highlander, aussi tranquille que moi, stoppa net de surprise, les oreilles en avant. Mais l’écureuil passa, et Highlander baissa à nouveau la tête, les oreilles en position latérale. Il reprit sa marche. Je déchaussai les étriers et profitait du mouvement de va et vient du pas.

Nous arrivâmes à une intersection. Je voulais prendre à gauche et continuer sur le sentier de la forêt, mais Highlander voulait prendre à droite. Nous nous figeâmes ; plus je l’incitai à prendre à gauche, moins il avançait. Finalement, je capitulai. Quelle tête de mule celui-là !

Nous nous dirigeâmes donc vers la plage et ses dunes de sable chaud et doré. Puisque Highlander avait l’air décidé à prendre en main la balade, je laissai complètement filer les rênes. Na ! Je les tenais simplement par la boucle histoire d’éviter tout imprévu (comme se coincer un antérieur dedans, ou les perdre définitivement si Highlander baissait trop la tête).

Ainsi, nous parcourûmes le reste du chemin au pas, tranquillement, parmi les dunes. Highlander connaissait bien le chemin qui formait une boucle, et il me ramena tout droit à l’écurie au bout d’une heure de balade. Je mis pied à terre en arrivant et dessellai Petit Voyou le bien nommé, qui chipa la carotte qui dépassait de ma poche arrière alors que je curai les sabots. Finalement, armée de mon pinceau, je décidai de les graisser également. Au moins, j’aurais bonne conscience ! Je remis Highlander au box et lui souhaitai bonne soirée avant de rentrer.



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Mar 6 Aoû - 20:18

P'tit Voyou des Mers



Et nous revoilà pour une nouvelle journée sous un soleil radieux ! Température élevée, petite brise, chemins secs, quoi de mieux que… d’aller en balade ? Sunshine était encore en convalescence à cause de ses pieds pourris, mais Highlander, mon P’tit Voyou, était fidèle au poste. La dernière fois que nous nous étions baladés, il m’avait traîné jusqu’à la plage (au sens propre puisqu’il n’a jamais voulu dévier de sa trajectoire). Cette fois, j’allais bel et bien aller me baigner avec lui. Nous l’avions déjà fait. Mais je sentais que son esprit de contradiction allait me ramener illico dans la forêt.

-P’tit Voyou !

Pas de réponse. Normal, Highlander n’était pas habitué à ce que je l’appelle comme ça, et les sonorités entre son prénom et son surnom étaient sans doute trop éloignées pour être reconnues. Je m’approchai du box. Dès qu’il me vit, Highlander passa la tête par-dessus la porte et quémanda des caresses que je lui offris de bonne grâce.

Après une dizaine de minutes à gratter le cheval de la tête au garrot et l’avoir vu se contorsionner dans tous les sens pour trouver le point le plus agréable, je lui enfilai le licol et l’attachai pour un pansage dans les règles de l’art ! Etrille, bouchon, broche douce, époussette, démêlant et peigne, cure pied, tout mon matériel y passa. Pour faire bonne figure, en sachant qu’on allait dehors, je lui mis aussi une dose d’anti-mouche sur la robe. Pas qu’il soit particulièrement sensible à ces insectes, mais disons que j’en avais en stock, alors autant en faire bénéficier mes protégés !

Après plus de 45 minutes de papouilles et de gratouilles, je me décidai tout de même à seller… et me ravisai. La plupart des balades au pas que je faisais se terminaient souvent sans étriers et sans rênes, alors pourquoi mettre une selle ? Le filet était un indispensable, comme je ne savais pas ce qu’il valait en licol une fois monté, mais la selle… A quoi bon ? Et puis quitte à glisser et se mouiller, c’était plus drôle sans selle ! Je mis donc un tapis gris et une sursangle pour le tenir à peu près, ainsi que le filet et des protections aux quatre membres ; si l’eau était trouble, je ne souhaitais pas qu’il se blessât.

Cette fois, le montoir ne suffit pas ; je dus le poser sur une dalle surélevée. Ma souplesse légendaire me perdait !

Je partis ainsi, à cru, en filet mais rênes longues, pour découvrir le monde et ses secrets ! Highlander n’était visiblement pas perturbé par ce changement de monte. C’était la première fois que je le montais sans selle, et il était tellement gras suite à cette longue période sans réel travail intensif que ç’en était presque confortable !

Nous nous dirigeâmes vers la plage. Highlander se plia de bonne grâce à mes instructions. Pas d’esprit de contradiction, il m’avait fait mentir ! Nous nous retrouvâmes sur la plage, face à la vaste étendue d’azur. Highlander s’avança sans crainte, entra un sabot, un deuxième, un troisième, puis le quatrième, et avança, le tout avec une fluidité déconcertante. D’habitude, les chevaux marquaient au moins un temps d’arrêt avant d’entrer dans l’eau. Pas Highlander. Je n’étais pas tout à fait sûre de pouvoir faire la même chose avec Sunshine, d’un naturel plus sanguin. Déjà, la monter sans selle était presque un suicide pour mon postérieur sur cette jument athlétique et filiforme.

Highlander continua à avancer jusqu’à avoir de l’eau aux genoux, puis il bifurqua de lui-même et pataugea joyeusement. Je le laissai faire. Je supposai que l’eau fraîche devait lui faire du bien. Il mit le nez sous l’eau, et souffla. Forcément, il fit des bulles, et cela le surprit. Il redressa le nez avant de recommencer une seconde fois. Il avait compris le truc ; il avançait maintenant d’un pas vif dans les flux et le reflux, les naseaux sous l’eau, à faire des bulles.

Il était bientôt temps de rentrer. Highlander fut difficile à sortir de l’eau, mais j’étais plus têtue que lui et je finis par obtenir gain de cause. Nous rentrâmes tranquillement, le temps pour Highlander de sécher.

Une fois à l’écurie, je mis pied à terre, dessanglai et troquai le filet pour un licol. Malgré la balade dans l’eau, un rinçage s’imposait. Je défis les protections et allai doucher Highlander. Il se laissa faire pendant que l’eau massai ses membres, les oreilles à l’horizontal, un postérieur légèrement relevé, visiblement près à dormir debout. Nous allâmes brouter le temps de sécher à nouveau, puis je distribuai quelques carottes avant de le ramener au box. Je passai un dernier coup de brosse au box pour lustrer le poil, et distribuai la ration de foin ; lorsque je le quittai, il avait le nez enfoui dans l’herbe sèche.




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Jeu 8 Aoû - 18:47

Epreuve de vitesse



Un orage avait éclaté quelques minutes plus tôt, rafraîchissant considérablement l’air après son passage. Néanmoins, il ne m’aida pas à trouver la motivation pour travailler avec Highlander, mon P’tit Voyou chapardeur de carottes. Il faudrait que je m’y remette, car la balade était sympa mais ne musclait pas tellement. Cependant, j’avais pris une bonne résolution : lier l’utile à l’agréable en partant en trotting avec une amie cavalière. On l’appelait Cat et elle avait son cheval au Haras de Pado depuis de nombreuses années. Il s’agissait d’un doux hongre nommé Kraken. Je la connaissais depuis mes débuts au centre équestre, et nous faisions des sorties ensemble de temps en temps.

La voiture de Cat était déjà sur le parking quand j’arrivai. Je descendis et gagnai l’écurie.

-P’tit Voyou ! appelai-je.

Pas de réactions de la part de mon cheval. Etant donné que je lui avais trouvé ce surnom récemment, je me disais que c’était normal. Devant la porte du box, je regardai à l’intérieur. Highlander était en train de siroter l’eau de l’abreuvoir. Quand il eut finit, il se retourna vers moi pour quelques gratouilles. Je pris un peu de temps pour passer les mains de partout et gratter les zones sensibles qui lui faisaient tendre le cou et retrousser la lèvre supérieure.

Ensuite, je mis le licol. Cat arriva à cet instant, accompagnée de son cheval. Les deux chevaux se connaissaient bien, et P’tit Voyou ne manqua pas de l’appeler. Kraken était docile et gentil, un peu dans le même genre qu’Highlander, le côté entier et borné en moins. Il y avait une belle complicité entre Kraken et sa propriétaire, mais ce cheval m’avait toujours semblé un peu trop froid et éteint. C’était sans doute un vestige de son ancienne vie de cheval de club qui me donnait cette impression.

Nous passâmes un long moment à brosser les équidés pour les faire briller, tout en racontant des blagues. L’étrille, le bouchon, la brosse douce, tout y passa. Je passai l’époussette, curai les sabots et démêlai les longs crins d’ébène d’Highlander, qui se laissai faire, les yeux mi-clos. Je posai le tapis gris sur son dos, puis la selle. Je sanglai légèrement, et je choisis cette fois-ci de mettre des bandes plutôt que des guêtres. Je plaçai les sous-bandes en gel et déroulai les bandes de polo le long des membres, veillant à ne pas faire de pli et à faire une descente et une remontée régulières. Une fois équipé, je passai à ma tenue de cavalière : j’enfilai ma bombe et zippai mes chaps. Cat était prête, elle aussi. Nous mîmes les filets avant d’aller dehors.

Je me hissai en selle après avoir ressanglé, accompagnée par Cat. Nous nous mîmes en route sur les sentiers de balade. Highlander avait le pas allant, mais Kraken ne se laissait pas distancer. Bientôt, nous convînmes de partir au trot à travers bois. Je cadençai la balade : un petit trot régulier. Mais Kraken et Cat remontèrent bientôt à mon niveau. Durant plusieurs kilomètres, nous chevauchâmes côte à côte.

Il y avait une rivière que l’on pouvait traverser. Le cours d’eau était minuscule en été, atteignant à peine les paturons des montures. Nous le passâmes au trot en riant et en éclaboussant. L’avantage de Kraken et Highlander en balade, c’était l’assurance d’avoir deux chevaux bien dans leur tête et pas craintifs du tout. Avec Sunshine, j’aurais sans doute eu plus de mal à passer. Peut-être l’aurait-elle sauté ? Pas qu’elle soit moins bien dans sa tête, mais ma jument pouvait être une vraie boule de nerfs, et avait tendance à vite monter en pression et à prendre la situation en main, aux dépends de son cavalier.

Nous repassâmes au pas, et je mis un fond de musique pour nous accompagner. Entre temps, nous débouchâmes sur la plage, un endroit que Highlander affectionnait particulièrement pour les grandes galopades qu’on pouvait faire. Très peu de gens connaissaient visiblement cette plage, elle était souvent assez calme.

- Eh, Eno, on fait la course ? demanda Cat.

- Au trot ? Il y aura plus de challenge, je sais que j’ai plus d’activité que toi au galop ! Mais Kraken est un trotteur réformé non ?

Cat me confirma l’information. Nous arrêtâmes les montures sur une ligne invisible. Puis, d’une pression des mollets, nous partîmes au trot. Au début Highlander avait l’air d’avoir plus d’allant, mais il menaçait de passer à l’allure supérieure, et je devais le retenir. Au contraire, Kraken ne semblait pas avoir ce problème, et rapidement, il prit la tête. Il me fut impossible de le rattraper, et quand Cat vit que je m’éloignai de plus en plus, elle mit fin à la course. Nous repartîmes au centre au petit trot, repassant au pas et rênes longues quelques centaines de mètres avant de passer le portail.

Nous mîmes pied à terre et dessellèrent. J’enlevai les bandes autour des membres et troquai le filet contre un licol. Highlander avait été sage. Je l’emmenai à la douche pour le rincer à l’eau fraîche. Cat fit de même. Nous allâmes les faire sécher au soleil, puis je passai un dernier coup de brosse et vérifiai les sabots que je curai une dernière fois. Nous nous étions bien amusés !



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Jeu 8 Aoû - 19:39

La protection des arbres



C’était encore une belle journée d’été qui s’annonçait. Sunshine était toujours en congés forcés à cause de ses pieds pourris. Elle avait besoin de soin et je n’osais pas la faire travailler. Dès qu’il pleuvait, elle rentrait au box, mais sinon, si le sol était sec et dur, j’avais tendance à « l’oublier » (volontairement, cela va s’en dire) au pré. Avec son bonnet anti-mouche, elle ressemblait à un astronaute.

Cet après-midi-là, la température était caniculaire, mais je n’avais pas trouvé d’autre créneau pour venir voir mes chevaux. Je savais cependant que ce serait une journée off pour eux, il faisait trop chaud pour travailler. Aussi, quelle ne fut ma surprise quand je vis la monitrice courir partout d’un air affolé. Lorsque je lui demandais ce qu’il se passait, elle me répondit avoir complètement oublié une balade en main à faire d’ici peu. Sauf que tous ces poneys de club étaient dans un grand pré de plusieurs hectares et qu’il faudrait au moins une heure de battue pour trouver celui qu’elle cherchait.

- Mais au fait, Eno, tu fais quoi avec Highlander aujourd’hui ?

- Moi ? Rien, il fait bien trop chaud !

- Tu ne veux pas m’aider ? S’il te plaît, Highlander est le plus gentil étalon du monde, c’est juste une balade en main dans la forêt. Est-ce que tu peux me dépanner ?

J’avais une curieuse sensation de déjà vu… En réalité, la monitrice m’avait déjà demandé pareille faveur, quelques temps plus tôt, alors que je n’avais que Sunshine à disposition. Elle ne m’appartenait même pas encore ! Que de chemin parcouru depuis.

- Bon, très bien. Amène-les-moi dès qu’ils arrivent, je vais préparer P’tit Voyou.

La monitrice ne se fit pas prier. Je gagnai l’écurie, et appelai mon cheval qui passa la tête par-dessus la porte du box, les oreilles en avant, le regard vif. Une brise agréable circulait dans l’allée. Je pris le temps de tout de même grattouiller mon gros poney, avant de le sortir du box et de l’attacher pour les soins. Je le brossai longuement, jusqu’à ce qu’il brille. Je démêlai ses crins et lui fit une épaisse tresse d’étalon. Je curai ses pieds et les graissai, et je finis par m’affairer sur la queue en la tressant également. Je posai le tapis gris sur le dos du cheval ainsi que ma propre selle. Hors de question d’en mettre une autre, et si la personne n’était pas bien dedans… elle ne pouvait pas ne pas être bien d’ailleurs ! Je mis le filet à Highlander, mais détachai les rênes du mors pour les rattacher sous la muserolle. Pour maquiller le tout, je remis le licol par-dessus. Au moins, si la personne prenait l’envie de tirer, elle ne démonterai pas trois dents à mon cheval.

Dans le cours, la monitrice m’attendait avec une femme d’un certain âge. Je ressanglai pendant qu’elles terminaient leur discussion, puis la veille dame se hissa sur l’animal à l’aide d’une chaise. Highlander se montra placide et bienveillant. Il connaissait le montoir, et il savait que certaines fois je pouvais passer plusieurs minutes à monter sur son dos, juste pour tester sa patience. Ce travail avait payé.

Une fois la vieille femme en selle, je lui confiai les rênes. Je vis qu’elle les prenait dans le bon sens, ce qui ne coulait pas de source chez les débutants. De plus, elle avait coincé la rêne entre l’annulaire et l’auriculaire.

- Mais… Vous avez déjà monté à cheval ? demandai-je avec curiosité.

- Dans mes jeunes et folles années, oui ! Mais je ne me sens plus de partir seule, alors je me paye une balade en main de temps en temps. D’habitude, c’est un autre cheval que je prends… Il lui est arrivé quelque chose ?

- Non, il est juste en vacances ! la rassurai-je. Voici mon propre cheval, Highlander. C’est un étalon, mais il est brave et docile malgré son jeune âge. Vous verrez, vous ne pourrez plus vous en passer !

Je me mis en marche et Highlander me suivit. Une ou deux fois, il eut tendance à me bousculer, et je me dis qu’il serait sans doute intéressant de retravailler ce point en équifeel avec lui. Sinon, la balade se déroula sans encombre. La veille dame, nommée Margareth, avait lâché les rênes sans que ne lui dise rien. Elle me posait plein de questions sur moi, mes chevaux, mes objectifs avec eux,… Je lui expliquai que j’avais d’abord obtenu Sunshine en demi-pension, puis que je l’avais achetée. Peu après, j’avais également acheté Highlander, un jeune étalon de 5 ans. Je m’attardai un peu sur leurs caractères très différents : si Sun était une boule d’énergie avec des moyens phénoménaux mais encore inexploités, elle restait très compliquée à gérer à l’obstacle. Elle était vive et intelligente, et profitait de ses capacités pour prendre le contrôle de la situation, souvent en me reléguant à l’état de simple passager clandestin. Highlander était presque tout son opposé : il avait à cœur de bien faire, il était particulièrement à l’écoute des demandes du cavalier, et on voyait souvent qu’il cherchait avant tout à faire plaisir, et à faire bien. Il pouvait se montrer têtu, mais jamais mesquin. Plus important encore, il était absolument passe-partout, et n’avait jamais peur de rien. C’était extrêmement rassurant, après avoir été ballotée par Sunshine, de reprendre un peu confiance en mes capacités avec Highlander. Il avait cependant moins de travail et moins de capacités que Sunshine. Mes demandes en général étaient plus appuyées pour lui faire comprendre ce que j’attendais. Il manquait de souplesse, son équilibre restait beaucoup sur les épaules, et il lui arrivait de tricoter des pattes en dressage. A l’obstacle, on voyait qu’il se trouvait rapidement limité, à hauteur de 95cm ou 1m. Déjà, il était assez éclaté de partout avec une forte corpulence, mais en plus, il manquait encore de muscle.

Je m’intéressais aussi à la vie de Margareth, où elle montait, quelle était sa discipline favorite, si elle avait eu des chevaux,…

Le temps passa à une vitesse affolante. Ce qui me ramena sur terre, c’était la sensation d’humidité que j’éprouvais. Marcher à côté de mon cheval me faisait transpirer à grosses gouttes. Sous le tapis, je voyais qu’Highlander aussi était trempé, de même que sous le filet. Je me félicitai d’avoir pensé à tresser sa crinière, que je voulais garder assez longue, mais qui lui aurait sans doute tenu encore plus chaud. Mais P’tit Voyou ne broncha pas un seul instant, il me suivit sans manifester aucun signe d’agacement ou de fatigue.

Je ne tardai pas à rentrer. Margareth descendit, et me remercia chaleureusement. Quant à moi, je ramenai Highlander à l’écurie et enlevai la selle, le filet et le tapis. Effectivement, Highlander était trempé. Je le laissai profiter un moment de la brise qui passai dans l’écurie, le temps de réguler sa température. En attendant, je curai les sabots, une carotte dans la poche arrière ; elle ne fit malheureusement pas long feu. Highlander la chipa avec délicatesse et la tira à lui pour la manger. Cela devenait presque un jeu entre nous. Au bout d’un quart d’heure, j’emmenai Highlander à la douche et le rinçai. Dehors, c’était la fournaise, et je craignais de transpirer même sans bouger et en étant à l’ombre. Aussi, je préférai passer un coup de couteau de chaleur sur Highlander pour enlever le plus gros de l’eau.

Je le ramenai au box et une idée me vint : j’avais une seringue d’électrolytes dans mon casier, pour les cas un peu exceptionnels. Je partis donc la chercher, et en administrais à Highlander. Sa bravoure avait des limites, et il n’apprécia pas l’expérience. En plus d’avoir une seringue dans la bouche, je doutai que le goût lui soit agréable vu comme il mâcha. Mais cela devait l’aider pour la récupération.


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/!\ Il y a trois autres résumés non notés au dessus svp! ^^

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Ven 9 Aoû - 21:01
Désolé du retard!

OBJECTIFS VALIDES!
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Jeu 5 Sep - 19:20

Reprise en douceur




Sunshine avait vu le vétérinaire pour fêter ses 10 ans. J’avais décelé une boiterie, et le verdict était sans appel : une tendinite. Interdiction formelle de faire de l’exercice pendant un mois, sauf des balades en main de dix minutes, et ce, plusieurs fois par jour si possible. J’avais passé le cap, aussi je prévoyais de reprendre doucement le travail par une balade, et profiter ainsi des dernières températures estivales.

- Sunny ! appelai-je dans l’écurie.

La jument passa la tête par-dessus la porte du box et m’appela. Après quelques gratouilles au chanfrein, je passai le licol et attachai ma petite jument à notre anneau fétiche incrusté dans le mur. Je pris les brosses et entamai, comme un mon habitude, un pansage intégral. Sunshine passa sous l’étrille, le bouchon, la brosse douce et l’époussette. Je pris le temps de démêler ses crins, et de tailler la queue. Assez fière du résultat, je fis de même sur la crinière, mais avec un peigne. Le ciseau et moi n’étions pas de bons amis pour ce genre d’exercice... J’avais la fâcheuse tendance à laisser des trous après mon passage. J’attendais toujours que la crinière soit bien longue pour me risquer à jouer les coiffeuses. En cas de problème, il me suffisait de tout arrêter et d’envoyer un signal d’alarme, le plus souvent un SOS par message de fumée interposé, pour demander de l’aide. La crinière taillée, je curai les sabots et les inspectait. Hum… Le maréchal allait bientôt devoir passer.

Je sellai Sunshine pour la première fois depuis longtemps. La belle se laissa faire, quoi qu’elle fût un peu désagréable au moment de sangler, mais rien de dramatique. En même temps, j’avais ripé et serrer trop fort d’un coup. Cela se comprenait qu’elle rechignât ! Mais j’étais tellement excitée de faire un tour avec elle que j’en tremblais. Je n’oubliais pas les protections, gage de sécurité en balade !

Dehors, le soleil était haut. C’était dimanche, l’un des derniers du mois d’août. Les températures caniculaires avaient cessées, et il faisait un temps juste assez agréable à l’ombre des arbres pour aller se promener. Pour éviter d’être éblouie, je mis tout de même mes lunettes de soleil par acquis de conscience. Le travail me fatiguait énormément les yeux ces derniers temps.

Je mis ma bombe et me hissai en selle grâce au montoir. Nous partîmes cahin-caha dans la forêt, direction la plage et ses dunes. Sunshine était assez détendue, tout comme moi d’ailleurs. Je la laissai rênes longues, marcher comme elle le souhaitait. Plusieurs fois, elle leva la tête pour voir des oiseaux, des branches ou les premières feuilles tomber, mais rien de bien exceptionnel. Je fermai les yeux de temps à autres, me laissant balloter comme un parfait passager clandestin. Au pas, je ne sentais plus la boiterie, alors qu’elle avait été flagrante.

Sunshine prit d’elle-même le chemin des dunes. Les sapins et autres arbres touffus se clairsemèrent, laissant la place à la pinède, puis à quelques palmier ici et là. Il ne manquait plus que les cocotiers pour être parfaitement dépaysé ! Nous traversâmes les dunes au pas. Sur la plage un peu plus loin, il y avait encore quelques badauds qui traînaient. Certains bronzaient, d’autres se promenaient, et quelques courageux mettaient même un petit bateau à la mer pour aller faire de la plongée. Je les vis emmener leur attirail à bord, les masques, les bouteilles et les palmes.

Cependant, le temps filait, et je ne voulais pas blesser la jument. Je fis rapidement demi-tour, quittant les dunes pour regagner la forêt. Nous rentrâmes tout aussi tranquillement que nous étions venues.

Une fois rentrée à l’écurie, je desselai Sunshine. Je passai les membres à la douche avant d’aller la faire brouter. Je me disais que c’était pour la faire sécher plus vite, mais je savais que c’était un prétexte. En vérité, j’aimais être là, près de mes chevaux. Ils me donnaient du baume au cœur.

Il fallait tout de même rentrer, aussi je ramenai Sunshine à l’écurie, lui passai un dernier coup de brosse purement facultatif et la ramenai au box pour la fin de la journée.


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Jeu 5 Sep - 21:39

Dressage en bord de mer






Si tu galères avec la reprise tape dans tes mains!!:





J’avais inscris Sunshine à un concours sur la plage une tendinite l’avait rendue hors-service. Plutôt que de rater l’engagement, j’avais voulu prendre Highlander sur un tour. Pour varier les plaisir, j’avais misé sur un concours de dressage plutôt que d’obstacle. De toute façon, si Sunshine était inscrite en saut, Highlander n’aurait jamais pu suivre. Ils ne sautaient pas exactement les mêmes cotes. Mais le travail avait été intensif avec Highlander, et je n’étais pas vraiment sûre du résultat… Le tout, c’était de participer !

J’avais préparé mon étalon la veille, et j’avais notamment fais des pions, chose qui m’arrive très rarement. Ils n’étaient pas parfaits, mais ils avaient un « certain style ». Au moins, ils étaient réguliers, et au nombre de treize ! Comme à chaque concours sur la plage, je prévoyais de seller au haras, puis de passer par les chemins de balade. En plus d’apaiser ma boule au ventre, ce programme avait le mérite de commencer la détente d’Highlander.

J’allai chercher le P’tit Voyou au box. A mon grand étonnement, sur les treize pions, seulement deux avaient sauté ! Je ne savais pas mon étalon aussi soigneux. Mais en revanche, il allait falloir que je passe un petit coup de brosse entre chacun ; Highlander s’était visiblement couché au box. Heureusement, j’étais arrivée tôt !

Je le sortis et l’attachai au mur. Je commençai par cette histoire de paille dans la crinière, et démêlai la queue. Je pris le temps de la tresser également. Là encore, c’était un pur bonheur d’avoir un cheval aussi fourni en crins ! Je passais ensuite au pansage plus traditionnel jusqu’à ce que Highlander luise de mille feux ! Je curai et graissai les sabots, puis je sellai : tapis blanc, amortisseur de la même couleur, selle noire savonnée et graissée et filet simple. Ni bride, ni aucun enrênement quel qu’il soit. J’avais moi-même du mal à m’en servir, alors « pavaner » à un concours de dressage avec… Jamais de la vie !

Je fixai ma bombe et me hissai en selle. J’étais mal à l’aise, habillée en blanc, ma veste de concours posée sur le pommeau. Je ressemblai étrangement à un pingouin dans cet accoutrement, mais c’était la tenue stricte que l’on pouvait exiger en concours. En revanche, j’aimais beaucoup la résille dans laquelle je fourrai mes cheveux. Si ce n’était pas aussi guindé, je sortirai avec dans la vie de tous les jours !

Nous traversâmes la forêt au pas, lentement… très lentement. J’étais crispée, et Highlander le ressentait visiblement. Mais en guerrier, il continua à avancer. J’arrivai au paddock de détente sur la plage. J’y entrai et commençais à trotter enlevé. Highlander, qui se demandait visiblement ce qui se passait, refusa tout net de s’arrondir. En même temps, il n’était pas aidé. Je repassai au pas et soufflai. Trop de pression… Aller, courage !

Je repris le trot et enchaînait les exercices. Rapidement, je trouvai mes repères et je me concentrai sans trop penser à ce qui suivrait. J’enchaînai les cessions, les cercles, les doublés avec une précision diabolique. Highlander comprit assez vite le but du jeu : faire le paon. D’autant qu’il y avait quelques jolies femelles à épater ! Mon étalon n’était pas d’un naturel chaud, et il n’avait jamais essayé de grimper sur une jument (pas encore tout du moins !) mais j’avais remarqué depuis quelques temps qui si je travaillai à côté d’une jolie représentante féminine, Highlander s’arrondissait, se faisait plus léger et ses allures avaient un meilleur rebond. Ca ne changeait rien à son problème de souplesse, puisque c’était le Titanic en puissance. Et quand il n’était pas décidé, jument ou pas, il avait tendance à jouer les tractopelles. Mais visiblement, Monsieur était bien luné.

Je pris le galop. D’abord en équilibre, j’en vins à m’asseoir au bout de trois tours. Je repris les mêmes exercices, surtout des cercles et des tracés. Une figure me faisait peur : la serpentine ! Eh oui, la reprise de la club 1 Grand Prix faisait état d’une serpentine de trois boucles. Jusqu’à présent, nous n’y étions jamais arrivés… Et effectivement, à la détente, pas moyen d’en faire une d’aplomb… Soit j’avais un tracé tout pourri, mais qui l’empêchait de changer de pied, soit il changeait de lui-même. Question d’équilibre, deuxième point faible d’Highlander.

Je finis ma détente au pas, à travailler les demi cercles hanches en dedans. Nous avions tendance à les faire trop petit, aussi je m’appliquai à bien faire un demi-cercle de 5 mètres comme l’indiquait le protocole. Je laissai Highlander souffler durant la reprise de mon prédécesseur.  Je jetai un œil de temps en temps. Il avait un gros percheron, et la reprise était assez drôle à regarder. Le cheval en faisait baver à son pauvre jeune cavalier. Il finit même par sortir du carré de dressage en enjambant les lisses, mais le jury décida de le laisser finir.

C’était à mon tour. Je pris une profonde inspiration et allait me présenter à chaque jury en E, en B et en C. Je donnai mon nom, celui de mon cheval, et mon numéro de passage. Je marchai à l’extérieur du carré quand la cloche sonna.

Je lançai Highlander au trot de travail, assise dans le fond de ma selle mixte. J’étais raide, et mon étalon aussi. Ca promettait !

Arrivée en X, j je m’arrêtai, mais Highlander se traversa. Premier mauvais point… Je saluai tout de même le jury, avant de repartir au trot. Un des avantages de cet étalon, c’est sa locomotion. Au niveau des transitions, Highlander était très précis, et on pouvait voir de réels allongements comme des départs fulgurants. Malheureusement, Highlander creusa le dos sur le départ et s’ouvrir. Ce tour allait être une vraie catastrophe…

En C, je pris la piste à main droite. Je pris bien soin de faire le coin et passai même affreusement près de la lisse. Heureusement, Highlander corrigea le tir. Pas si voyou que ça ! On aurait pu se faire éliminer avant même la fin de la deuxième figure ! Sur la diagonale RK, je passai au trot moyen pour revenir au trot de travail en K. Je respirai mieux. Nous l’avions bien travaillé cette reprise, et Highlander s’en souvenait. Il partir presque un peu tôt sur le doublé en A, mais ce fut à mon tour de rectifier le tir pour entamer un cercle à gauche de 10m en L. Je perdit un peu d’impulsion, mais d’une pression des mollets Highlander reprit de l’activité. Le cercle n’était pas sa tasse de thé, comme les figures exigeants souplesse et équilibre. Donc le dressage en règle générale en fait.

Je repris le doublé jusqu’en X, et cessionnais. Highlander avait relativement bien acquis cette figure, mais il avait désormais tendance à s’entabler, et c’était un point sur lequel je me méfiais particulièrement. Je finis en M sans commettre trop d’impair. Entre C et H, je repassai au pas moyen. J’en profitai pour souffler mais actionnais tout de même le bassin. J’avais parfois tendance à perdre Highlander dans cette partie plus tranquille. J’allongeais le pas à partir de H et sur la diagonale SP avant de reprendre avant F. D’une nouvelle pression, Highlander partit au trot en F exactement. On était reparti pour un tour, je doublai en A, et effectuai cette fois un cercle de 10m mais à main droite. Puis à nouveau je repris le grand doublé avant de cessionner entre X et H.

Après ces cessions, il y avait un petit bout de galop en ligne droite. Le départ fut donné en C. Highlander fut exemplaire quant à sa rectitude, mais aussi son maintien. On manquait peut-être un  poil de marche avant, mais si le jury était clément, il mettrait une bonne note. Emportée par mon élan, je partis un peu tard sur le doublé PV. Tant pis, au moins, la transition au pas moyen en L (très exactement) était propre. Sauf qu’Highlander eut une hésitation ; pour le travailler, je demandais régulièrement un galop-arrêt. Il y eut une seconde ou il ne sut plus trop bien quoi faire pour répondre à ma demande, et il trébucha lourdement. Et la position « je me fais arracher les rênes des mains » n’est pas la plus sexy qui soit. Je me redressai avant de sortir du carré, approximativement vers V, puis je me repris. J’eus le temps jusqu’à E, lettre à laquelle je démarrai les demi-cercles hanches en dedans. Je sentais Highlander légèrement tremblant, mais je supposai qu’il donnait le change. Du moins, je l’espérais. J’avais eu peur, mais lui aussi visiblement. En V, je rejoignis la piste, puis demandai le galop entre V et K.

Pour la suite, il fallait que je commence à me faire violence pour rester calme (si ce n’est pas paradoxal ça !). On en était à peu près au milieu de la reprise, et il fallait bien attaquer la serpentine à un moment donné. Je décidai de soigner énormément le tracé, mais comme à son habitude, Highlander tomba sur son épaule et changea de pied en E. Je n’avais pas encore l’astuce pour éviter ce genre de désagrément… Je repassai au trot et demandais un nouveau départ au galop avant l’arrivée en C. Je galopai droit (et à gauche !) jusqu’en V, et je doublai jusqu’en P, en transitionnant au milieu. Cette fois-ci, je n’eus pas de mauvaise surprise. Au moins, Highlander ne risquait plus de s’endormir ! En P, je pris la piste à droite et effectuai le second demi-cercle mais à main gauche cette fois-ci. Je pris à nouveau la piste de P.

Entre P et F, je demandai le départ au galop pour la fin de l’épreuve. Entre K et S, je passai du galop de travail au galop moyen (quoi qu’Highlander se ficha pas mal de ma demande, il commençait à tirer fort). Il savait ce qui venait par la suite. En S, je repris un galop de travail. Entre S et H, j’effectuai un demi-cercle de 20m et je rompis le contact. Immédiatement, Highlander étendit l’encolure et fit l’aspirateur. Je ne le laissai ainsi que sur trois foulées, il était bien capable de trébucher à nouveau. Je rejoignis la piste, plus en M qu’entre R et M d’ailleurs. Je repassai au trot entre B et P, traçai un dernier demi-cercle de 10m jusqu’en L, puis m’arrêtai en I pour saluer. Cet arrêt final était carré, Highlander était en ordre, droit comme un I, parfaitement en main. Il était beau comme tout ! Je relâchai les rênes et flattait son encolure.

Je sortis et attendit qu’on me remit mon protocole avant de rentrer. J’avais obtenu 65%, ce qui n’était vraiment pas énorme mais j’étais très fière de mon gros poney !

Nous rentrâmes à l’écurie, moi à pied, Highlander derrière moi. J’avais besoin de marcher. En arrivant, je le desselai et curai les sabots en veillant à ne pas me mettre de la graisse partout. Je passai à la douche pour mouiller les membres et je l’emmenai brouter. P’tit Voyou avait bien grandit et tellement progressé depuis ses 5 ans ! Je profitai de ce qu’il avait le nez dans l’herbe pour défaire les pions. Il avait une crinière de mouton… Je posai la longe sur son dos et défis également la tresse de queue.

Je le ramenai finalement au box, mais je ne voulais pas le laisser en plan. Je sortis de mon casier une seringue d’électrolytes pour la récupération. Highlander avait eu chaud mine de rien, et même s’il n’avait pas écumé pour de vrai, j’avais bien sentis l’humidité sous le tapis. Pour le récompensé de son courage, je lui donnai aussi sa ration de grain, agrémentée de pommes et de carottes.


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Ven 6 Sep - 18:44

Fend la bise





Quoi de plus beau qu’une balade en bord de mer ? Une balade en bord de mer entre copines ! Tous les cavaliers du haras du Pado tentaient de profiter au maximum de la fin de l’été. Il faisait encore à peu près beau et chaud, même si le soleil commençait à se coucher plus tôt et les températures à descendre, annonçant le début de l’automne. J’avais demandé à Cat et Kraken de venir avec moi en trotting. Nous en faisions régulièrement ensemble, et Kraken et Highlander s’entendaient à merveille.

En arrivant au club, je fonçai droit sur le box d’Highlander, occupé qu’il était à mâchonner le dos d’une brosse arrivée je ne savais comment dans son box. Le connaissant, Highlander avait dû se servir lui-même dans les affaires d’un cavalier. Je lui retirai son jouet plein de salive et lui passai le licol. Il avait l’air déçu d’être ainsi interrompu, mais il n’avait pas vraiment le choix. Je le pansai rapidement ; j’étais en retard, et Cat n’allait pas tarder à arriver à cheval alors que je n’aurai toujours pas sellé ! Je sautais l’étape de l’étrille pour passer directement au bouchon, puis je passai un coup de brosse douce. J’omis volontairement l’époussette, mais cela ne m’empêchai pas de vérifier l’état général d’Highlander, ses éventuelles blessures ou gênes, s’il y avait des points sensibles ou chauds,… Je finis par curer les sabots et laissai les crins pour le pansage post-trotting.

Je posais tapis et amortisseur sur le dos de mon étalon, avant d’y mettre la selle. Cat m’appela à cet instant pour dire qu’elle était dehors et qu’elle m’attendait. Zut flûte ! Je sanglai un peu, posai des protections et mis le filet à Highlander, qui se demandait d’où venait cette soudaine agitation qui n’était pourtant pas ma marque de fabrique. Je ressanglai avant d’aller au montoir. Je saluai Cat, déjà en selle sur un Kraken à moitié endormi. Je me servis du montoir pour sauter à cheval et ressanglai à nouveau. Ma selle avait légèrement tourné en prenant appui sur l’étrier.

Nous nous dirigeâmes vers la forêt. Nous allions nous rendre sur notre sport préféré en saison estivale : la plage ! Nous marchâmes quelques minutes en échangeant les derniers potins, puis nous lançâmes nos montures au trot. Highlander avait retrouvé toutes ses expressions corporelles en voyant Kraken. Il savait que le plus souvent, nous partions en balade tous les quatre. Et ils avaient pour habitude de se tirer la bourre pour savoir qui passerait devant, car ils étaient tous les deux des chevaux de tête. Aussi nous varions régulièrement les positions. Mais nous les laissions s’exprimer totalement quand nous arrivions sur la plage.

D’ailleurs, le sol se transformait déjà sous les sabots des chevaux, passant de la terre au sol jonché d’épines de pin, puis le sable prit leur place. Nous débouchâmes sur les dunes, et derrière se trouvait la plage. Nous avions de la chance, il n’avait pas l’air d’y avoir grand monde. Je repassai au pas avant d’atteindre le rivage, le lieu idéal pour galoper. Je disposai d’exactement 1 minute pour souffler avant d’atteindre la mer. Kraken et Highlander rongeaient leur frein, mais nous les retenions. Départ arrêté (ou plus ou moins, étant donné que s’ils acceptaient de marcher c’était déjà miraculeux).

Nous nous mîmes face à la longue langue de sable. Je n’eus qu’à ouvrir mes doigts sur les rênes. Le vainqueur de la course aurait le droit de rester devant toute la fin de la balade ! D’un seul coup, Highlander se campa sur ses postérieurs, comme s’il s’apprêtait à sauter, et je le senti pousser fort sur ses membres pour donner une première foulée de galop. Kraken à côté se tint à la même hauteur toute une partie de la course. Mon étalon et le hongre n’arrivaient pas à se départager, mais il devait y avoir quelques kilomètres de long pour se départager. A l’usure, Highlander prit la tête de la course mais de peu. Avant d’arriver aux rochers qui signaient la fin de la zone de galop, je repassai au trot et au pas. Highlander et Kraken soufflaient fort, aussi nous les fîmes marcher un petit moment dans le sable chaud avant de repartir. Une fois la pinède passée, nous rentrâmes au petit trot. Quelques centaines de mètres avant d’arriver, nous rétrogradâmes au pas, rênes longues, et félicitâmes les chevaux. Highlander avait eu carrément chaud.

Dans l’écurie, je desselai l’étalon. Je le laissai sécher un peu avant de la passer à la douche pour éviter un trop gros écart de température entre son corps en sueur et l’eau froide. Douche intégrale pour Monsieur ! Il n’aimait pas que je douche la tête, et il me le montra bien en rabattant les oreilles en arrière et en levant le nez le plus haut possible. Assez contente de lui, je l’emmenai brouter en extérieur, profiter des derniers rayons du soleil. Il était beau, la robe luisante et juste humide.

Nous retournâmes dans l’écurie peu après. Je finis le pansage que j’avais entamé plus tôt : je démêlai les crins avec soin, et je curai à nouveau les sabots pour vérifier l’éventuelle présence de cailloux sous le fer. Pour finir, je voulais placer des bandes de repos sur ses membres. La course avait été intense ! Je pris donc mes sous-bandes en gel dans le casier et quatre bandes de repos. Je fis le tour du membre, englobant le boulet au passage avant de remonter et de scratchée. Mission accomplie, et sans un faux pli ! Je laissai Highlander au box avec ses bandes pour la nuit.



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Dim 8 Sep - 11:55
Objectifs validés

Sunshine :
+ 2 en balade

Highlander :
+ 3 en dressage
+ 1 en balade
+ 1 en course

+ 9 Trèfle
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Dim 8 Sep - 21:00

Dernière baignade



L’été s’achevait doucement, lentement, au rythme des jours qui raccourcissaient et des températures en baisse. C’était probablement un des derniers week-end où le thermomètre dépassait encore les trente degrés, un dimanche ensoleillé, idéal pour aller se baigner à cheval. Sunshine sortant de tendinite, j’avais décidé d’aller à la plage avec Highlander. Ce cheval passe partout était une véritable assurance vie, garantie de pouvoir faire ce que je voulais (dans le respect de mon étalon, bien évidemment), et de rentrer en toute sécurité. S’il y avait un quelconque souci, Highlander savait gérer et me protéger. Il était déjà arrivé de tomber sur un serpent à l’air particulièrement agressif. Highlander l’avait vu ou entendu avant moi ; il avait refusé tout net de faire un pas de plus. Je m’interrogeais sur ce soudain refus quand j’avais vu le serpent. Ni une ni deux, et sans attendre une quelconque demande de ma part qui tétanisait littéralement sur place, mon brave étalon avait fait demi-tour et était parti en galopant à toute vitesse. Après quelques centaines de mètres, il s’était finalement arrêté de lui-même. Moi, j’étais toute tremblante, incapable de faire quoi que ce soit. Highlander m’avait ramené au pas jusqu’au centre équestre. J’espérais fort ne plus croiser de serpent maintenant !

Je me dirigeais vers le box de mon petit étalon. Depuis peu, nous avions un nouvel endroit où passer la nuit, dans notre domaine d’Oxakine. Il y avait peu de pensionnaires pour le moment. Bien sûr, il y avait Sunshine. Mais il y avait aussi deux poulains, dont mon tout premier Oxakine, né à partir d’un accident de parcours. Le second poulain avait été acheté récemment.

J’allais voir mon petit voyou pour le sortir du box. Je lui passai le licol et l’attachai aux montants en métal du box. Je sortis les brosses pour un pansage intensif : étrille, bouchon et brosse douce sortirent tour à tour de ma boîte de pansage. Mon guerrier dormait à moitié sous le coup des gratouilles. Je terminais le lustrage du poil par l’époussette avant de sortir la brosse à crin et le cure-pied. Je protégeais ensuite les membres avec des guêtres.

Je m’emparai du tapis noir idéal pour tous les jours d’entraînement que je posai sur son dos. Par-dessus, je mis l’amortisseur et la selle. Je sanglai la bavette au premier trou. D’habitude, j’arrivai au moins à en sangler un de plus sans forcer.

- Dis donc, tu n’aurais pas un peu forcit depuis le déménagement toi ?

Il était vrai que je sortais Highlander au paddock bien plus souvent, ne le rentrant que le soir. Je n’avais pas eu le temps de le sortir ce matin-là, mais j’allais le laisser vadrouiller toute la fin de la journée.

Je plaçai le filet, fixai la muserolle, fermai mes chaps et ma bombe. Je me dirigeais au montoir et me mis en selle, après avoir enfin réussi à ressangler. Highlander n’avait pas l’air au sommet de sa forme, ce qui était assez rare. Peut-être qu’il était déçu de ne pas être sorti le matin ? Et qu’il avait la flemme de travailler ? Ou peut-être était-il malade ?

Un peu inquiète, je me dirigeais vers la forêt. Petit à petit, Highlander retrouva son allant. Non, pas de maladie ! Juste une petite fatigue passagère.

A l’ombre des arbres, je me détendis également et profitai. Highlander connaissait les chemins par cœur maintenant, et il bifurqua de lui-même à la plage. Comme d’habitude, la forêt laissa place à la pinède, puis aux dunes avant de pouvoir accéder à la longue plage de sable, et, à fortiori, à la mer. Je m’approchai de l’eau. Pas impressionné par le bruit ou par le flux et le reflux de l’eau, Highlander s’engouffra dans l’eau. S’il continuait à grossir, la prochaine fois, je ferai sans selle ! La seule raison pour laquelle je m’abstenais, c’était la crainte que sa colonne vertébrale ne rencontre le bas de la mienne.

Highlander avançait de plus en plus et l’eau montait, cachant ses membres sous la surface. Et de là-haut, je voyais l’eau monter et commençais à m’en inquiéter : il avait ma bavette en cuir sous le bidou ! Je le fis bifurquer pour que nous longions la plage plutôt que de continuer à sa perpendiculaire. Highlander s’amusait, tout en marchant, à mettre le nez dans l’eau en soufflant pour faire des bulles. Sacré étalon, fier destrier, puissant, musclé… qui faisait des bulles comme un enfant.

En retournant sur la plage, il commença à gratter la surface et j’eus peur qu’il se roulât. Je mis un coup de talon pour le forcer à avancer. Il retourna sur le sable en renâclant. Soulagée, je relâchai les rênes et lui permit de rentrer. Nous rentrâmes tout aussi tranquillement que nous étions partis.

Rentré au domaine, je dessellai Highlander et lui remit le licol. Pour finir sa journée, je le laissai au pré. Tout gai, il se roula, s’ébroua, galopa comme un fou,… Je le laissai faire en souriant.


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