Rond de Venom

|	sur la bonne voie - Millénaire ; 545 mots

— Millénaire parfaitement guêtré, les cloches posées sur ses sabots antérieurs, Jazz l’emmène en direction du rond de longe couvert. Il fait de plus en plus frais dehors et l’étalon trottine sur place tout au long du chemin. La brunette le remet à sa place deux ou trois fois lorsque celui-ci manque de la bousculer et, lorsqu’ils arrivent enfin, elle attend quelques minutes qu’il se calme tout en le caressant avec douceur. Parvenant à le garder immobile un moment, elle détache finalement la longe avant de l’envoyer sur la piste. Ne se faisant pas prier, le pur-sang s’éloigne à grandes enjambées avant d’enchainer plusieurs coups de cul et sauts de mouton sous le regard amusée de sa cavalière. Celle-ci le laisse se défouler à sa guise, profitant du moment pour l’immortaliser en photographies qu’elle enregistre sur son téléphone. Après une petite dizaine de minutes, Millénaire semble finalement s’assagir, revenant vers Jazz réclamer d’autres gratouilles puis s’éloignant de nouveau pour enfin explorer le rond de longe. Profitant qu’il se soit éloigné, la jeune fille s’affaire à installer le dispositif qu’ils utiliseront aujourd’hui : une ligne identique à leur séance de hunter de la dernière fois. Croisillon en entrée suivi d’un vertical. Une fois ses foulées vérifiées, elle improvise une lice pour guider l’étalon vers les obstacles puis observe son installation d’un air satisfaite.

S’avançant vers le gris, elle lui offre une énième caresse avant de l’élancer au trot à l’aide d’une chambrière sur le petit croisillon suivi d’un premier vertical à environ cinquante centimètres de hauteur. Il enjambe le premier obstacle avant de sauter à peine le second, peu impressionné. Le félicitant à la voix, Jazz le relance et il fait un passage identique au précédent. Elle le laisse souffler le temps de monter les sauts de quelques trous puis le renvoie finalement sur la ligne, contrôlant son allure afin qu’il reste au trot. Pas assez dans l’impulsion, l’étalon ajoute une demie foulée devant le vertical, touchant la barre des postérieurs sans pour autant la faire tomber au sol. Un peu surpris, il effectue une mini ruade à la réception avant de venir piler aux côtés de sa cavalière. Souriante, elle lui flatte l’encolure pour le rassurer puis répète l’exercice en le laissant prendre le galop, augmentant peu à peu les hauteurs jusqu’à ce que le vertical atteigne le mètre. Peu convaincu de s’étendre aussi haut, le gris commence d’abord par refuser puis, reprenant la ligne en l’encourageant de vive voix, il se décide à sauter, levant le garrot et s’élevant avec style sous le regard plus que ravi de Jazz. Aussitôt le pur-sang arrêté, elle s’empresse d’aller le caresser longuement, lui proposant une poignée de bonbons qu’il ne se fait pas prier pour engloutir.

Légèrement transpirant, elle décide de le couvrir de la chemise polaire qu’elle a prise avec elle en prévision. Ravi de cette chaleur bienvenue, Millénaire s’ébroue doucement avant de suivre sa cavalière qui s’éloigne pour ranger l’ensemble des barres et chandeliers utilisés. L’opération lui prend un temps particulièrement long, s’arrêtant régulièrement pour gratifier l’étalon de nouvelles caresses et friandises qu’elle garde dans ses poches. Il fait pratiquement noir dehors lorsqu’elle rattache la longe au licol de cuir pour ramener le pur-sang à l’écurie où l’attend un repas bien mérité.