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Jeu 29 Oct - 17:38

prairies

[nom du domaine]

Awful

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Jeu 19 Nov - 19:29


countryside air


brave heart & vincent

propriété de jean, prairie, début de matinée


Vincent se réveille littéralement au champ du coq.

Le blond grommelle et se retourne sur son lit, cachant sa tête de son oreiller, mais le cri strident de l’oiseau persiste et il sent que le sommeil le quitte. Il s’avoue vaincu au bout de quelques minutes et relève la tête du dessous de son oreiller pour regarder sur le réveil de sa table de chevet. À peine six heures – ce qui signifie qu’il n’a pas dormi plus de quatre heures, si on ne compte son début de nuit dans le train. Il grogne à nouveau. Il ne s’attendait pas exactement à faire la grasse matinée, mais gagner une heure sur ses horaires habituels ne lui aurait pas déplu. Il se lève cependant, encore dans ses habits de la veille pleins de poils roux dont la propriétaire a d’ailleurs disparu de la place durant la nuit, et prend le temps de se doucher et de se préparer. Il s’habille chaudement, conscient des températures moins accueillantes du nord du pays, puis enfile une vieille paire de baskets et quitte la pièce.

Une fois dans le couloir, il s’arrête. Tout respire la vieille maison de campagne, des poutres en bois à l’odeur caractéristique de la campagne en passant par tous les petits détails qui font le charme des vieilles fermes. Il grimace en entendant l’horrible grincement que produit la marche sur laquelle il a posé le pied : s’il ne voulait pas faire trop de bruit, c’est raté. Il se résout à descendre normalement les escaliers, faisant la moue. Malgré l’heure matinale, la maison est déserte. L’adolescent ne sait pas s’il est déçu ou soulagé de le constater, mais il n’est certainement pas surpris : il sait que son hôte est du genre à faire les choses à peine le soleil levé. Il n’ose prendre de la cuisine qu’une tranche de pain en guise de petit-déjeuner et, comme il n’y a toujours aucun signe de vie, il laisse ses pas le guider à l’extérieur de la maison.

L’air frais est bienvenu. Vincent balaie le panorama du regard : il aperçoit les quatre chiens en contre-bas, mais ne sait distinguer Hobby de sa fratrie de là où il est. Elle n’est pas du genre à fuir mais n’est plus familière du lieu et il espère qu’elle perdra pas ses frères de vue, qui eux, connaissent les limites du domaine. Il voit aussi la ferme voisine, d’où provient le coq qui l’a réveillé et qui continue d’ailleurs de chanter de temps à autre – mieux vaut s’y habituer rapidement s’il ne veut pas faire de son temps ici un enfer – et les immenses prés où des animaux broutent paisiblement. L’endroit lui semble véritablement perdu au milieu de nulle part. Le paysage mémorisé et n’ayant rien d’autre à faire de toute façon, il s’engage dans l’unique allée de gravier qu’il sait mener aux prés des chevaux. Le froid s’engouffre dans son cou et il remonte son col pour chasser la désagréable sensation. Bientôt, il est devant la porte du pré, et il monte sur l’un des tronçons de la barrière pour observer plus clairement les équidés qu’il devine plus loin. Au vu du petit groupe ainsi que du poulain qui trotte fièrement malgré son apparente lourdeur, il déduit qu’il est devant le pré des juments, et si ses souvenirs ne lui faillent pas alors le pré des deux étalons – peut-être différents ou plus nombreux depuis sa dernière visite – est un peu plus loin en contre-bas. Curieux, il se penche davantage et plisse les yeux, tentant de repérer s’il y a eu du changement parmi les cinq juments. Il lui semble qu’il manque une isabelle et qu’une baie silver et une noire à la liste épaisse soient de nouvelles têtes, et il reconnaît les deux dernières dont le nom s’impose à son esprit quand il les aperçoit. Il sourit et les observe depuis son petit promontoire, posant son menton sur ses avant-bras croisés.

C’est le poulain qui, finalement, le remarque en premier. Visiblement pas craintif pour un sou, il s’éloigne du groupe pour s’approcher du bipède, l’air tranquille. Il ralentit un peu à hauteur de la porte sur laquelle est perchée le gamin, puis accepte sa paume tendue et vient y poser ses naseaux veloutés, les oreilles tendues. Le blond remonte sa main le long de sa liste doucement, avant de le caresser plus franchement, puis de venir gratter entre ses oreilles, ce qui ne semble pas déplaire au jeune. Il entend soudain aboyer vivement et le petit shire a un mouvement de recul, surpris ; avant qu’il n’ait le temps de se retourner, la chienne lui a sauté dessus et le fait basculer de la barrière. Il se rattrape tant bien que mal tandis que l’aussie, surexcitée, enchaîne petits bonds autour de lui et halètements en remuant la queue. L’adolescent soupire et relevant la tête pour la renvoyer jouer avec ses semblables, il tombe nez à nez avec son grand-père. C’est à son tour d’avoir un mouvement de recul – il ne l’a ni vu, ni entendu arriver. Il se tend un peu mais l’homme s’esclaffe, alors il relâche un peu les épaules.

— Oh. Bonjour.

Est la seule chose qui sort de sa bouche, et ce n’est assurément pas la plus intelligente. Le sexagénaire ne semble pas trop s’en formaliser cependant,le salue et s’approche lui-même de la clôture. Le poulain vient le voir, et Vincent remarque que le petit groupe du fond du pré s’avance vers eux aussi. L’homme lui fait signe de le suivre, et le gamin ne se fait pas prier : il serait mentir de dire que la présence de chevaux ici n’est pas l’une des raisons pour laquelle il aime tant l’endroit. Il enjambe la barrière et se glisse dans le pré, tandis que son aîné lui fait part d’un rare intérêt, engageant la conversation comme si ce n’était pas la première fois en des années qu’ils se parlaient face à face. Déjà, le blond se sent plus à l’aise, et songe au fil de la conversation que l’homme aux cheveux grisonnants l’a peut-être, de son court temps passé avec lui, mieux cerné que le reste de sa famille réuni. Le malaise qu’il ressentait la veille lui semble entièrement dissipé maintenant, et il répond avec honnêteté aux questions. Même lorsque leur échange s’éteint finalement, alors que le sexagénaire a fini de remettre du foin dans le râtelier, le silence n’est pas pesant. Il observe les imposantes juments entourer le râtelier et plonger leur naseaux dans le tas de foin, puis jette un regard à l’homme à ses côtés qui a croisé les bras et a les yeux rivés sur les juments de son petit élevage. Il semble toujours moins froid et plus humain à côté de ses bêtes – chevaux comme vaches, moutons ou chiens. Au bout d’un moment, quand la curiosité rattrape son envie de garder le silence, il désigne le poulain et les deux shires qui lui sont inconnues.

— Comment se porte l’élevage ?

L’aîné a un léger sourire, mais Vincent le sent ravi de parler de ses chevaux. Il ne peut dire que le sentiment n’est pas partagé, réellement.

— Bien. J’ai vendu deux juments il y a deux ans et acheté la noire que tu vois, et la baie silver est arrivée il y a trois ou quatre mois, un peu après le seul poulain de cette année.

L’adolescent écoute religieusement son grand-père lui faire part de toutes les nouvelles qu’il a manqué de son petit élevage de traits, se concentrant à nouveau sur la vue des chevaux grignotant leur foin. Durant les quelques semaines où il a repris contact avec l’homme avant de venir ici, il n’a pas vraiment abordé le sujet des chevaux – et en réalité, il n’a pas abordé beaucoup de sujets tout court, craignant de s’engager sur la pente glissante qu’est la relation avec sa mère.

Au bout d’un moment, la jument aux crins argentés vient à lui, curieuse. Comme il l’a fait avec le jeune poulain, il lui présente sa paume ouverte avant de caresser son chanfrein – ou plutôt, le bas de ce dernier, car la baie le dépasse largement et impose sa taille, même à côté de ses congénères qui sont déjà des géantes. Vincent laisse ses mains parcourir l’encolure de la shire dissimulée sous une épaisse couche de crins. Jean arrache son regard de ses juments et le pose sur le gamin. Il ne dit rien, le laissant apprécier le moment ; il voit bien le grand sourire de l’un et la posture relaxée de l’autre qui n’hésite pas à baisser la tête pour laisser l’adolescent atteindre le haut de son chanfrein et la base de son encolure d’où ses crins un peu rebelles partent des deux côtés disgracieusement. Il ne dit rien parce qu’il n’y a rien à dire et parce qu’au fond, il a lui aussi un peu peur d’envenimer les choses – Vincent est la seule chose qui lui reste de sa fille et parfois, il regrette un peu ; mais il est heureux de constater que le gamin, au moins, ne l’a pas rejeté : il a peut-être encore une chance d’arranger les choses.
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Ta plume est vraiment très agréable et je sens que cette histoire entre Vincent, son grand-père et la jolie trait va me plaire Koeur

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free hugs


brave heart & vincent

propriété de jean, prairie, fin d'après-midi


Les tâches de ferme sont épuisantes. Même s’il n’y a pas beaucoup de bêtes, et que la propriété n’est pas si grande, Vincent sent la fatigue arriver plus vite que prévu, en début d’après-midi alors que son grand-père reste infatigable malgré son âge avancé – ce qui lui semble particulièrement injuste. Pourtant, le blond est loin d’être fainéant : il ne rechigne jamais à la tâche et déjà, malgré son jeune âge, enchaîne les petits services dans son quartier pour gagner un tant soit peu d’argent. Il lui tarde d’avoir seize ans et de pouvoir, enfin, faire de vrais petits boulots pour aider sa mère à garder la tête hors de l’eau financièrement, même si ce n’est pas de beaucoup. Pour l’heure, il se contente de s’endurcir du mieux qu’il le peut. Il lui semble que le travail de ferme n’est pas une mauvaise façon d’atteindre son objectif : il n’est là que depuis trois jours et les courbatures se font déjà sentir. L’adolescent n’a cependant pas de raison de se plaindre ; il aime apprendre et le contact avec les animaux et, une fois ses tâches finies, il peut s’occuper des chevaux avec le sexagénaire. Sa chienne ne semble pas davantage malheureuse : c’est dire si il la voit encore, si ce n’est à l’heure du repas où elle se bat avec sa fratrie pour atteindre la nourriture en premier.

Le meilleur moment de la journée reste tout de même celui où il peut franchir la barrière de l’enclos des chevaux. Le contact des équidés lui a plus manqué qu’il ne le pensait ; les heures devant son écran à vivre sa passion par procuration en regardant les grand prix, le week-end, ne lui suffisait plus. Si les traits de son grand-père n’ont rien à voir avec les sportifs de haut niveau, toilettés au millimètre et comme entourés de papier bulle hors des terrains de concours, il n’en reste pas moins attaché à eux, surtout à la jument silver qui se montre plus encore que les autres d’une tendresse infinie. De ce qu’il a compris, Jean a récupéré la grande jument dans une association après avoir été retrouvée abandonnée avec d’autre chevaux. La shire ne semble tenir pourtant aucune rancune envers l’être humain et se laisse aisément manipuler par le jeune du haut de son mètre quatre-vingt-dix – car il faut avouer que l’adolescent n’est pas très haut et atteindre les oreilles de Brave Heart n’est pas évident. Malgré tout, il a pris l’habitude de se glisser sous la clôture et de presser un peu le pas pour rejoindre le groupe sans peur : la masse physique des juments n’égale pas leur douceur. Il fait un léger détour pour aller voir le poulain et sa mère qu’il caresse avant de se diriger vers la baie silver. Même s’il n’est venue la voir que quelques fois, elle semble déjà reconnaître l’humain comme l’un de ses humains et elle vient réduire la distance entre eux d’elle-même en l’apercevant, baissant la tête en arrivant à la hauteur du gamin, en quête de caresses.

Il est venu seul cette fois-ci, mais a déjà mémorisé la routine de son grand-père avec ses chevaux, bien qu’il ne s’occupe que de Brave Heart en commun accord avec son lui. Il passe distraitement ses doigts dans le toupet de la jument ; une fois remis en place, il tombe sur ses naseaux et couvre l’entièreté du chanfrein de la shire, cachant son en-tête, même s’il se trouve plus souvent séparé en deux de part et d’autre de cette dernière. Abandonnant le toupet de la baie, Vincent laisse glisser ses doigts jusqu’aux naseaux de la jument, esquissant de son mouvement la partie rose de sa liste qui continue jusqu’à ses lèvres. Il continue de caresser l’immense shire un moment, qui se laisse faire avec tranquillité, les yeux mi-clos et sa lèvre inférieure pendante. Elle semble apprécier les grattouilles sur la nuque et baisse encore un peu la tête pour faciliter la tâche au blond – ce qui n’est honnêtement pas de refus. Jean lui a promis de lui laisser la sortir du pré et même de l’emmener en balade un jour où il ferait bon temps, mais pour l’heure Vincent n’ose pas trop la sortir seule du pré, même pour une simple balade à pied et si son grand-père a affirmé lui faire confiance, de peur de faire une bêtise. Il faut dire qu’il n’a pas manipulé tant de chevaux dans sa vie, sa mère nourrissant une certaine aversion envers le monde équin – c’est aussi ce qui a causé, en partie, la dispute qui a amené son grand-père et sa mère à ne plus se parler du tout. L’adolescent lui, se nourrit de ce qu’il peut trouver sur internet et s’il a acquis de bonnes bases théoriques, il n’est pas très doué en pratique, même s’il a occasionnellement droit à quelques cours et stages au grand dam de sa mère. S’il aime beaucoup sa mère, il se fiche un peu de son avis sur ce dernier point. Après tout, il l’a bien convaincue de garder Hobby…

Il reste de longues minutes à simplement caresser Brave Heart, tentant de trouver ce qui lui plaît le plus – il semble cependant que la shire n’est pas très exigeante, acceptant avec plaisir n’importe quelle attention de l’humain. Le temps ne lui paraît pas une seule fois long et la présence de la baie silver l’apaise. Un peu hasardeusement, il se met à nouveau à peigner l’épaisse crinière de la jument puis se met à tresser une mèche. Elle somnole, un sabot au repos et ses muscles totalement relaxés, tandis que Vincent la coiffe distraitement. Finalement, il défait son œuvre et remet la crinière en place. Avec l’hiver qui se rapproche, le jour se couche plus tôt et il fait déjà un peu plus sombre. À contrecœur, il se détache de la shire et lui offre une dernière caresse sous le toupet avant de faire demi-tour et de laisser ses pas le ramener près de la barrière pour rejoindre son grand-père qui doit sûrement déjà l’attendre.
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Sam 28 Nov - 10:39
Tout en tendresse ce résumé Koeur

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Lun 18 Jan - 19:27


moment de paix


invidia autem & romain

domaine lefèvre, prairie, fin de matinée


Il faisait assez doux. Les prés avaient gelés durant la nuit mais étonnamment, les températures restaient correctes, ou bien était-ce Romain qui commençait à s’habituer au froid. Il avait monté deux chevaux dans la matinée, et comptait rendre une petite visite à sa jument de tête, aujourd’hui en son jour de repos, avant d’aller manger quelque chose et de se remettre au travail. Invidia Autem était au pré avec son groupe de chevaux habituel, le nez plongé dans l’herbe qu’elle arrachait à coup de dents réguliers. Elle tourna une oreille vers le jeune homme quand ce dernier la siffla, lui prêtant un intérêt tout relatif, mais il patienta quelques secondes qui lui suffirent à, finalement, obtenir l’attention de la ballerine. Elle releva la tête et puis pointa ses oreilles vers lui, le sondant quelques longues secondes de son regard intelligent, ses naseaux se gonflant fort avant de se refermer à chacun de ses souffles. Puis, elle bougea enfin les épaules et s’avança vers lui d’un pas nonchalant, venant chercher des naseaux les mains tendues de son cavalier. Il les posa sans hésitation sur le bout de nez velouté de la noiraude, caressant du bout des pouces la fin de la longue liste blanche qui ornait sa tête. Invidia pencha un peu sa tête, venant dans un rare élan enfantin chiper le pull du brun entre ses lèvres, puis le lâchant sans mal lorsqu’il la repoussa, lui offrant un bout de pomme à la place qu’elle attrapa sans se faire prier.

Après quoi, elle fit demi-tour et s’éloigna en trottinant de Romain, levant exagérément fort ses membres et la queue en panache, un peu à la manière des entiers faisaient leur show. Il ronfla, amusé, ne la quittant pas des yeux jusqu’à ce qu’elle revienne à lui, ses muscles retombant un peu alors qu’elle s’arrêtait à sa hauteur, tête haute. Elle le jaugeait un peu ainsi, grande comme elle l’était, presque hautaine. S’il y avait une chose dont elle avait conscience – et le jeune homme en était certain – c’était de sa valeur. Se tenant toujours avec son attitude presque royale, elle emboîta le pas au brun lorsqu’il se mit en marche, se laissant parfois distancer pour revenir en trottinant, avant de finalement se calmer et de redescendre un peu son encolure pour caler son pas sur celui de son partenaire, en ayant probablement déduit qu’il n’avait rien d’autre à lui offrir que sa présence. Invidia sembla cependant s’en contenter : il lui était sans doute agréable, aussi, de ne pas voir l’humain que lorsqu’il s’agissait de travail. Finalement, elle choisit un coin où s’arrêter et se mit à brouter, une oreille curieuse tournée vers son bipède qui s’assit en tailleur près d’elle, la regardant simplement. Ce n’était pas particulièrement passionnant, mais ça avait tout de même un certain effet apaisant ; si la noiraude ne lui prêtait pas une immense attention, elle s’était tout de même mise légèrement à l’écart de son groupe et gardait toujours une même oreille tournée vers lui.

Au bout de quelques minutes dans un silence apaisant, la hollandaise releva son élégante tête, les lèvres teintées d’une écume verdâtre, posant son regard brun sur Romain. Il sortit de sa poche un autre morceau de pomme qui eut pour effet de lui faire pointer ses petites oreilles vers le fruit, et elle allongea son encolure pour venir l’attraper puis le manger, et revint planter ses prunelles inquisitrices dans celle du jeune homme, qui sourit avant de sortir un autre morceau de pomme. Bien plus intéressée par le bipède désormais, la noiraude fit un pas pour se rapprocher de lui et prit à nouveau le morceau, se pressant un peu de le manger pour en quémander un autre. Romain cependant, la chassa doucement de la paume de la main, et elle tourna ses oreilles vers l’arrière, un peu vexée de ce refus, avant de replonger la tête au sol, cherchant un endroit où brouter. À nouveau il laissa un confortable silence s’installer, profitant du fait que la température était assez correcte pour lui permettre de rester immobile ainsi quelques temps – il évitait de venir ainsi pour ne regarder sa jument que brouter en hiver, préférant l’emmener sur une balade à pied s’il voulait passer du temps avec elle sans finir les doigts congelés. L’heure tournait cependant, et au bout de quelques minutes il regarda sa montre et décida qu’il était temps pour lui de laisser la KWPN vaquer à ses occupations. Il se releva, gagnant l’attention de la jument qui l’observa épousseter son pantalon, et qui accepta avec plaisir l’ultime morceau de fruit que son cavalier lui tendit en guise d’au-revoir, puis la discrète caresse sur son chanfrein. Finalement, Romain tourna les talons et se dirigea vers la sortie du pré pour pouvoir aller prendre un rapide déjeuner et continuer sa journée.
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Mar 26 Jan - 12:45


visite rapide


valse & zacchary

domaine d'istalri, prairie, début de matinée


Zacchary sortait une à une ses affaires, se préparant pour la journée à venir, notant dans un coin de sa tête le programme de chacune de ses montures avant de refermer derrière lui la sellerie, prenant un petit moment pour observer l’écurie dans laquelle tous les chevaux actuellement au travail avaient été rentrés le soir précédent, et attendaient la ration matinale que son groom n’allait pas tarder à distribuer pour pouvoir ensuite sortir la journée. Il avait attrapé une étrille et une brosse douce dans une boîte, et sortit de l’écurie avec ses deux brosses, prenant la direction du paddock où il trouverait la grise.

Valse avait été sa première jument, alors qu’il montait toujours à poney. Si elle était issue d’une bonne lignée, elle n’avait pas tellement fait ses preuves en concours, et il ne l’avait pas emmené beaucoup plus loin : il avait assez rapidement compris qu’elle ne lui conviendrait pas du tout pour ses objectifs, et avait cherché un autre partenaire pour son passage à cheval. La belge avait été à vendre un petit bout de temps mais son tic avait une tendance à repousser quelque peu les potentiels acheteurs, ce qu’il pouvait honnêtement comprendre. Ainsi, Zacchary avait décidé de garder la grise à ses côtés, bien qu’elle ne soit plus autant travaillée, et ne sorte plus en concours. Désormais, il avait de nouvelles idées pour elle : il ne voulait pas gâcher son potentiel génétique et l’avait couplé pour cette année à un étalon de sa race, espérant tirer un bon produit de ce mariage qu’il pourrait lui-même former sur les terrains de concours. La a jument à l’étrange tic passait donc tout son temps au pré en compagnie d’autres chevaux dans un petit groupe. Au moins, sa petite manie ne semblait pas trop souvent se manifester envers les autres équidés, du moins le jeune homme n’avait jamais retrouvé de traces de morsures trop graves sur ses compagnons de pré.

La BWP le reconnut au loin, et s’approcha au petit trot de son cavalier lorsqu’il l’appela. Elle était déjà bien ronde, mais gardait sa vivacité. Elle l’accueillit en tendant le nez, et Zacchary passa sa main sur son chanfrein, prudent – il avait appris à ses dépends et au cours des années passées à ses côtés que Valse visait n’importe où tant qu’il y avait un peu de chair – et posa une carotte au sol, afin qu’elle vienne la prendre d’elle-même. Elle baissa la tête pour chercher le légume et le cavalier en profita pour commencer à la brosser de son étrille, enlevant le plus gros de la poussière et le peu de terre qui s’était accumulé sur sa robe grise – l’avantage était que c’était voyant, prenant garde à ne pas laisser la tête de la belge traîner trop près lorsqu’elle eut fini sa friandise. Hormis son tic, c’était une jument adorable, qui ne bougeait pas aux soins et qui était volontaire au travail, et Zacchary espérait retrouver un peu de ses qualités chez le poulain. Il passa la brosse douce ensuite, n’insistant pas particulièrement sur la brillance de la robe, il souhaitait juste la panser afin de vérifier qu’elle allait bien. Comme elle n’était pas attachée, il ne se risquerait cependant pas à curer ses pieds, se contentant de vérifier que rien de gênant ne s’était coincé sous ses sabots. Valse tenta une fois d’attraper son bras, et il la chassa avec fermeté, bien que depuis le temps qu’il essayait il ne croyait plus trop apporter quelconque changement à ce niveau-là désormais. Pas rancunière, la grise accepta un autre morceau de carotte qu’elle vint chercher au sol tandis que le cavalier peignait approximativement sa crinière à l’aide de son étrille, remettant en place quelques mèches rebelles ou du mauvais côté de l’encolure. Finalement, après s’être assuré de son état général, Zacchary flatta l’encolure de sa grande jument, et la laissa retourner à ses occupations tandis que lui revenait aux siennes.
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Mar 26 Jan - 16:29
Le comble serait que le poulain hérite de ce vilain tic What a Face

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Lun 15 Fév - 13:52


tragic friendship


veron & romain

domaine lefèvre, prairie, milieu de matinée


Alors qu’il cherchait un nouveau cheval pour succéder à sa belle Invidia, – bien qu’il lui reste encore quelques années à ses côtés – Romain avait entendu parler, par le bouche-à-oreille, de Veron. Vert dans le travail et étrangement apeuré par l’eau, le mâle alezan, s’il présentait de belles dispositions au dressage, était rentré dans son budget et il avait conclu la vente rapidement, le hollandais passant la visite véto avec brio. Arrivé la veille au domaine, le jeune homme souhaitait aujourd’hui simplement l’amener au pré, afin qu’il s’habitue aux lieux. Il arriva devant le box du jeune cheval, le saluant d’une caresse amicale. Ce dernier dressa les oreilles vers lui avec curiosité. Bien qu’il ne connaisse pas encore tout à fait Romain, il n’hésita pas à plonger ses naseaux dans les mains ouvertes de ce dernier, cherchant son affection. Sa condition d’entier ne le rendait pas moins adorable : c’était une véritable crème, de ce qu’il avait pu en apercevoir pour le moment. Il passa un licol en nylon au KWPN, et le sortit du box, refermant la porte derrière lui. Aussitôt alerte, l’entier dressa la tête tandis que Romain refermait les loquets, puis il emboîta le pas au jeune homme quand celui-ci tira légèrement sur la longe, toujours curieux de son environnement. Avant de le sortir dehors, il fallait troquer sa couverture de box contre une imperméable pour le pré, ainsi le brun fit-il un détour par les stalles de pansage pour échanger les couvertures de l’alezan. Ce dernier étant tondu et les températures étant franchement basses en cette matinée, il ne pouvait pas tellement se permettre de le laisser sortir sans rien sur le dos. Finalement, les attaches sous le ventre bouclées, Romain détacha la longe et sortit de l’écurie, le rouquin sur ses talons.

Il avait gelé dans la nuit, et le domaine s’était couvert d’une fine couche de givre notamment dans la verdure qui était devenue parsemée de blanc. Veron s’arrêta un peu sur la vue du grand domaine, immédiatement alerte. Il laissa faire l’équidé : il le savait un peu froussard et ne voulait pas qu’il prenne peur d’un coup et lui arrache la longe, ainsi laissa-t-il l’entier marcher à son rythme, et ce même quand le rythme s’imposa comme "faire trois pas et s’arrêter". Au bout de quelques minutes de ce petit manège, ils arrivèrent finalement sur les chemins séparant les prés, qui avaient l’avantage de tous se ressembler, et donc de moins attiser la curiosité de l’alezan. Romain dirigea l’entier vers un paddock en herbe, qui n’était équipé que d’un abri mais qui serait temporaire, le temps de trouver au KWPN un groupe dans lequel l’intégrer. Le paddock en question était adjacent à celui d’une jument que Romain connaissait bien désormais, pour tous les maux de tête qu’elle avait engendré – c’était Pandora’s Box, que montait actuellement Maxine, et qui arrivait déjà oreilles couchées et dents découvertes près de la barrière, prête à offrir la bienvenue d’une manière des plus chaleureuses à son voisin de pré d’un jour. Le jeune homme grimaça, considérant un bref instant de lâcher Veron dans la carrière le temps de changer la terreur de pré. Il ne souhaitait pas vraiment que la jument lui saute dessus à peine l’entier arrivé ; c’était cependant sans compter sur l’entier en question, qui s’était tendu entièrement, observant la baie avec de grands yeux, pendant quelques longues secondes, avant de pousser un hennissement qui semblait plus joyeux qu’effrayé ou quoi que ce soit de négatif. Ah, il ne lui manquait plus que ça. Aussi amical l’alezan se montre-t-il, Romain n’était pas certain qu’il suffirait à apaiser Pandora.

Le brun hésita un moment, mais le hollandais choisit pour lui, donnant une nouvelle pression de sa longe qui suffit à le convaincre d’au moins tenter. De toute façon, une barrière les séparait, et il estima que Veron ne serait tout de même pas idiot au point d’approcher la baie si elle se montrait trop menaçante. Il ôta le licol au rouquin, qui partit aussitôt la queue fièrement dressée, toutes ses frayeurs soudainement oubliées, à la rencontre de la brune. Les oreilles de celle-ci avaient presque disparues sous sa crinière noire, son hostilité visible à des kilomètres, malgré tout Veron s’approchait tout guilleret, sautillant presque. Néanmoins, il s’arrêta à quelques mètres de la baie, un peu plus prudent, et tendit l’encolure pour sentir de plus près sa congénère. Cette dernière releva un peu les oreilles, et tendit à son tour le nez, le rejoignant à mi-chemin ; il se passa quelques secondes, et puis les deux couinèrent fortement, l’un comme l’autre ayant un brusque mouvement de recul. Ce manège se répéta deux fois avant que finalement, le rouquin fasse un pas de plus vers la barrière, tentant un nouveau contact avec Pandora. Romain, accoudé à la barrière, plissa les yeux, franchement étonné : il ne pensait pas une seule seconde faire face à ce retournement de situation. La brune semblait tolérer, voire même accepter, le contact de Veron. Pire encore : au bout de quelques minutes supplémentaires durant lesquelles le KWPN s’était encore approché de la barrière, collant presque son poitrail à celle-ci, elle allongea le coup par-dessus la barrière pour venir groomer l’entier, qui fit de même. Le brun soupira – son jeune venait de faire en dix minutes ce qu’aucun cheval n’avait réussi à faire depuis que l’oldenbourg avait mis les pieds au domaine. Elle tolérait son actuel compagnon de pré, mais de ce qu’il en savait, elle n’avait jamais initié le moindre contact physique avec. Il était un peu malheureux que l’alezan soit destiné à rester entier : il ne pourrait pas les mettre ensemble.

Un peu susceptible tout de même, Pandora couina et recoucha les oreilles à un moment – mais Romain ne sut ce que son cheval avait fait pour la vexer – cependant elle reprit son grooming tranquillement après coup, dressant même les oreilles. Comme le spectacle lui était décidément aussi passionnant qu’étrange, le jeune homme les observa encore un moment, jusqu’à ce qu’il décide d’arrêter de se gratter mutuellement le dos pour choisir de faire la course, la puissante jument de complet et l’élégant – mais pas tellement adroit – entier de dressage se mesurant aux côtés de la barrière, casant entre deux accélérations une ruade pour l’une et un petit bond timide pour le second. Décidément, c’était une sacrée paire qui s’était trouvée là. Romain souffla fort du nez en voyant son cheval se pavaner pour impressionner sa voisine, son manège semblant avoir un effet quasiment nul sur sa compagne qui le regarda une oreille tournée vers l’avant et l’autre vers l’arrière, plus confuse qu’autre chose. Finalement, ils reprirent leur jeu de vitesse près de la barrière, et après les avoir regardé quelques minutes supplémentaires, le brun se sépara de la barrière et décida de les laisser tranquilles profiter de leur amitié – qui serait malheureusement de courte durée. Tragique histoire.
event 25 Lors d'une sortie au pré votre cheval s'entiche d'un autre équidé. Qui est donc l'élu(e) de son cœur? (5 trèfles)
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Pandora's Box cette diva quand même xD

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remnants of a dream


brave heart & vincent

propriété de jean, prairie, début de matinée


Même alors qu’il tient la longe de la jument silver entre ses doigts, le souvenir amer de son rêve lui colle à l’esprit. Il triture la corde comme si y planter ses ongles pouvait réellement calmer un peu son traître de cœur qui bat encore un peu trop fort à son goût. Il ne se soucie pas tant de la jument shire, son esprit divaguant sur les désagréables réminiscences, et sur l’objet entre ses mains, seul lien tangible avec Brave Heart. Elle ne bouge pas – jamais. Ses naseaux veloutés ont disparu sous les quelques centimètres de verdure qu’elle arrache à coup de dents réguliers. Parfois, la longe a un léger tressaillement, mais ce n’est rien de plus. Vincent continue inlassablement à jouer avec cette dernière. Le silence est davantage réconfortant qu’il n’est pesant. En cette heure matinale, les oiseaux ne chantent pas encore, et même le coq n’a pas encore daigné réveiller sa cour de son hurlement. Il ne devrait pas tarder néanmoins. Si l’ambiance est encore un peu sombre, on devine que le soleil ne tardera pas à apparaître à l’horizon. Le gamin ne sait pas trop ce qui l’a poussé à aller chercher Brave Heart en pleine nuit. Ce n’est pas comme s’il était parti très loin : il n’est sorti du pré que pour aller au bout du chemin, loin de la maison et de sa chaleur, désormais seul avec la grande jument, assis en tailleur dans l’herbe humide, avec seul son sweat pour le réchauffer de l’air impitoyable de la matinée. Le froid est mordant. Il regrette un peu de ne pas s’être davantage couvert, mais n’a pas tellement envie de retourner chercher quoi que ce soit dans le domicile. Il est très bien là, à jouer avec la corde de la longe, en jetant parfois un regard discret à la baie.

Il sait très bien que son rêve a à voir avec sa conversation téléphonique de la veille. Sa mère n’a pas très bien vécu qu’il lui dise ce qu’il pense de cette situation – leur situation ; mais Agnès n’a jamais été très bonne avec les mots, il réalise. Elle doit tenir ça de son père. Lui non plus n’est pas très doué en ce qui concerne les sentiments. Quand il s’agit d’un tout autre sujet, il n’est jamais très bavard, mais semble toujours apporter quelque chose à une conversation – il n’aime pas parler pour ne rien dire, pas comme le blond. Sa mère n’est pas mieux, quoique peut-être moins taiseuse. Lui n’excelle pas en la matière non plus, en réalité. Mais il parle beaucoup. Il n’aime plus le silence. Il lui semble qu’il apprend de nouveau à l’apprécier, au moins un peu. Aujourd’hui, du moins. Dans le calme ainsi avec seule la jument baie pour ponctuer la tranquillité par le son des quelques touffes d’herbes arrachées au sol, il se sent un peu mieux. Déjà, Vincent a arrêté de jouer avec la longe. Il la tient encore mais son regard s’en détourne. Il regarde Brave Heart, à son côté. Elle lui arrache un sourire, le premier de la matinée – elle semble si concentrée à une tâche si anodine. Un geste qu’elle répète tous les jours et répétera ainsi jusqu’au bout. Elle allonge un peu le nez parfois pour venir chercher plus loin, faisant même de temps à autre un pas, mais le périmètre que permet la longe semble lui suffire amplement. En même temps, il faut admettre que la région ne semble pas manquer de verdure. Là où il s’est posé, le gamin a de l’herbe jusqu’aux genoux qu’il tient pourtant quelques centimètres au-dessus du sol puisqu’il est assis en tailleur. Par contre, elle est encore un peu humide. Elle n’arrange pas tant le froid qui se faufile au travers de ses vêtements, pas tellement adaptés à la température.

Les oreilles de Brave Heart se redressent, et elle relève la tête un peu après. Son regard brun se fixe sur un point au loin. Le blond ne la suit pas de suite, observants quelques secondes le mouvement de son toupet le long de son chanfrein ; puis il détache ses yeux de sa liste, et regarde lui aussi au-devant, apercevant finalement l’objet de l’attention de la jument brune. Il fait encore un peu sombre pour bien y voir mais la silhouette humaine ne laisse pas tant de doute. La shire l’a reconnu et plonge sa tête à nouveau dans l’herbe, apaisée de ses doutes ; Vincent lui, observe l’homme se déplacer jusqu’à lui de son pas tranquille. Lorsqu’il discerne enfin ses traits, il lui adresse un léger signe de tête, auquel son grand-père lui répond de même. Il lui tend une veste, sans un mot – il a peut-être perçu que pour une fois, c’était son petit-fils qui ne voulait pas user de sa parole. L’adolescent l’accepte sans se faire prier et pose momentanément la longe à côté de lui pour l’enfiler. Jean se laisse tomber à côté de lui et puis le silence s’installer de nouveau. Vincent ne dit rien mais se recroqueville dans ses bras pour se réchauffer un peu. À l’horizon, le soleil se lève. Les rêves n’appartiennent plus qu’à la nuit – elle est derrière désormais. C’est une nouvelle journée. Une journée de plus vers son départ imminent, vers le retour à la normale. A-t-il seulement envie de retrouver la normale ?
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Un bon moment pour profiter de sa géante!

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un cadeau sucré


gribouille & danae

domaine lefèvre, prairie, milieu d'après-midi


Danae se glissa sous la barrière du pré des poulains, repérant sans mal celui qu’elle cherchait. Le petit bai était au milieu du groupe, facilement reconnaissable ; bien qu’il soit le plus âgé du haut de ses un an, il restait le plus petit. Trottinant jusqu’à lui les mains derrière le dos, tout sourire, la blonde s’arrêta à quelques mètres de son objectif, claquant de la langue pour attirer son attention. Relevant la tête, Gribouille l’avisa, la reconnaissant immédiatement, mais jetant un regard suspicieux derrière lui ; se retournant, la gamine constata que son grand frère, malgré ses protestations, l’avait finalement suivie dans le pré. Constatant que son hôte était méfiant, il s’arrêta finalement plusieurs mètres loin de sa sœur, ses bras retombant le long de son corps, ne sachant probablement plus quoi faire. Danae éclata de rire et fit demi-tour, lui prenant la main pour l’attirer avec lui vers le poulain bai, qui n’esquissa pas un mouvement de recul, observant les deux bipèdes arriver vers lui tranquillement mais jugeant le plus grand des deux digne de confiance, puisque la gardienne qu’il connaissait ne semblait pas se soucier de sa présence. Il s’approcha, naseaux tendus, vers la blonde, qui lâcha ce qu’elle tenait et posa le plat de ses deux mains contre ses joues, se laissant tomber à genoux pour l’enlacer. Jonas grimaça ; elle allait se salir et le yearling, s’il le savait gentil, pouvait très bien avoir un mouvement soudain envers sa sœur. S’approchant finalement des deux jeunes, il posa une main sur l’épaule de sa sœur qui se recula en se relevant et épousseta son pantalon, toujours tout sourire lorsqu’elle se tourna vers Jonas.

— Tu ne veux pas le caresser ? proposa-t-elle alors que Gribouille posait son regard brun sur le jeune homme.

Il soupira et céda, tendant une main hasardeuse vers le poulain pour le caresser. Danae sourit et se pencha pour ramasser ce qu’elle avait laissé tomber, s’affairant désormais à ouvrir la boîte et à en sortir le contenu. C’était une sorte de balle – en réalité, il n’y avait aucune courbe, que des bords plats, mais la forme générale restait celle d’une balle – munie d’un trou sur l’une des façades, où l’on devait mettre de la nourriture. Puis, le cheval devait la pousser pour accéder à cette dernière. Ce n’était pas vraiment un jouet de pré, mais la blonde l’avait reçu dans la matinée et avait tanné Jonas pour qu’il l’amène aux écuries, tenant absolument à le montrer au poulain aujourd’hui et pas plus tard. Force était de constater que finalement, son grand frère ne semblait pas trop malheureux aux côtés du poulain, qui avait complètement envahi son espace à la recherche de câlins. Danae savait que Romain lui avait demandé d’être un minimum ferme avec le poulain, afin qu’il ne prenne pas de mauvaises habitudes, mais elle ne fit aucune remarque : elle aussi ne le repoussait pas toujours quand il la collait. Elle resta quelques instants à les regarder en souriant, puis reporta son attention sur le jouet, qu’elle commença à remplir de friandises, attirant instantanément l’attention de Gribouille qui releva la tête et se décolla de son grand frère pour s’approcher. Heureusement, ils étaient assez loin des autres chevaux et elle n’en attira pas d’autre, se contentant de reculer pour laisser découvrir au bai l’objet.

— Tu penses vraiment qu’il va comprendre…? finit par demander Jonas au bout de quelques instants, sceptique, alors que le poulain sentait l’objet, curieux.
— Bien sûr ! répondit la gamine bien plus enthousiaste, absorbée par le spectacle du poulain poussant timidement la balle du nez.

Son frère arqua un sourcil, mais observa aussi attentivement que sa sœur le new forest qui, ayant commencé à saisir l’intérêt de la balle, la poussait désormais un peu plus franchement du nez, faisant soudain tomber une première friandise. Ses oreilles se redressèrent instantanément, et il attrapa le bonbon du bout des lèvres, puis retenta sa chance en faisant rouler la balle à nouveau. En sortant un nouveau morceau, il commença à accélérer un peu, mais au bout de la quatrième friandise, rien ne sortit du jouet même au bout de quelques mètres parcourus le nez dans l’herbe. Confus, il releva la tête et s’approcha de Danae, quémandant une autre douceur. Mais la gamine ne lui offrit que des caresses. Gribouille pointa ses oreilles vers l’arrière, un peu déçu, mais ne resta pas de mauvaise humeur bien longtemps, acceptant avec plaisir l’affection de sa gardienne. Jonas sourit, les regardant quelques instants avant de se racler la gorge et de signaler à sa sœur que l’heure tournait. À contre-cœur, cette dernière se détacha du yearling et ramassa finalement le cadeau, le remettant dans sa boîte. Elle planta un bisou sur le nez du poney avant de filer avec son frère, contente de cette visite.
event 25 Il est coutume que les valentins s'offrent des fleurs et des chocolats, qu'allez vous offrir à votre moitié équine cette année ? (5pts saut pour Royal Blood svp)
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On dirait qu'en fin de compte Gribouille à vite compris le principe!

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back to greenery

Truth Or Dare & Jonas



paddocks du domaine lefèvre - 09h26

Comme convenu, Romain avait envoyé à Jonas un message tôt dans la matinée pour lui indiquer où il pourrait mettre Truth Or Dare pour la journée, faute d’une meilleure solution ; mais heureusement, le gérant lui avait également promis que pour les jours à venir, les palefreniers s’occuperaient de sortir le palomino. Ça lui enlevait une sacrée épine du pied : ainsi il n’aurait pas besoin de venir tous les jours s’enquérir de l’état de l’animal, et il pourrait davantage se concentrer sur son départ – qui restait, avant tout, la priorité du brun. Tant que l’entier était au domaine et ses papiers au nom de Jonas, il ne pourrait pas se considérer totalement débarrassé de ce qu’il voyait avant tout comme un obstacle à son quotidien.

Vérifiant que sa voiture est bien fermée, Jonas ne prend que son licol qu’il jette son son épaule et puis prend d’un pas tranquille le chemin des écuries. Il est tôt pour lui mais en réalité, la matinée est déjà bien entamée, et le domaine vit déjà à cette heure-ci ; les cavaliers sont visiblement assez dévoués à leur monture pour programmer leurs réveils avant l’aube. Jonas, lui, a presque envie de bailler ; il est davantage couche-tard que lève-tôt, et c’est bien la seule fois qu’il compte sacrifier une matinée au palomino. Il trouve ce dernier, comme d’habitude, dans le box. La sortie de la veille a du lui faire du bien mais il semble déjà tout excité à l’idée de quitter son box de nouveau, grattant du sabot alors que le jeune homme le salue d’une brève caresse et lui passe le licol. Il retient Truth alors qu’il ouvre la porte, ne souhaitant pas le laisser bondir comme il l’en sait capable ; heureusement l’entier n’en fait rien, bien que son enthousiasme soit palpable. Jonas le fait manœuvrer de sorte à ce qu’il puisse refermer la porte de box derrière lui ; en toute logique, il ne devrait pas y rentrer avant la fin de la journée. Les loquets enclenchés, il reprend la longe un peu plus court, et puis dirige le petit cheval hors de l’écurie, ce dernier lui emboîtant le pas sans demander son reste, comme à son habitude finalement.

Jonas ne laisse pas le palomino le devancer de trop, mais il s’adapte lui aussi à son allure, ayant compris que c’était de toute façon la meilleure chose à faire, du moins celle qui lui demandait le moindre effort à lui sans que l’entier ne devienne trop irrespectueux. Il garde néanmoins une prise ferme sur la longe ; il ne lui fait toujours pas confiance et craint un écart. Ils empruntent le chemin des paddocks et Truth, bien content de se dégourdir les jambes, tente de l’emmener un peu au-devant. Le brun ne négocie rien, et ça suffit finalement à convaincre le petit entier. Visiblement, il ne s’agit que de savoir se montrer ferme. Jonas le gratifie d’une tape sur le garrot et puis s’arrête devant un paddock en herbe vide, celui que Romain lui a indiqué, s’il sait encore le reconnaître ; après une rapide vérification, il en déduit ne pas s’être trompé, et poussant un peu le palomino hors du chemin de la porte tout en lui rendant un peu de longe pour le laisser brouter, il entreprend d’ouvrir la porte. Le mécanisme n’est pas compliqué mais il prend quelques secondes à l’observer pour être certain de savoir refermer après. Il n’aimerait pas trop être à l’origine d’une fugue…

Il ouvre finalement le loquet et les oreilles, puis la tête de Truth se redresse d’un mouvement, l’entier cessant de mâcher sa touffe d’herbe pour regarder avec grand intérêt Jonas qui ouvre la barrière derrière lui, puis tire un léger coup sur la longe pour faire entrer l’entier dans le pré. Il prend soin de faire bouger les hanches du cheval pour le placer face à la barrière alors qu’il défait son licol, puis lui ôte totalement ; puis il fait un pas en arrière et aussitôt, le palomino fait demi-tour d’un écart suivi d’un joli levé de fesses, ne demandant pas son reste pour commencer à se défouler dans l’étendue entière qu’il a pour lui. Le brun se presse de sortir du pré et de refermer derrière lui la barrière, et puis il reste quelques secondes à observer l’animal qui semble s’amuser de pouvoir ainsi dépenser son énergie. Mais il aura toute la journée pour le faire et Jonas, lui, n’a certainement pas la journée à perdre à regarder le mâle batifoler dans son paddock ; il a un dernier regard pour lui et puis il pose le licol sur la porte du pré – pour les palefreniers – et il s’éclipse, cherchant dans sa poche les clés de sa voiture pour jouer avec distraitement.
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J'espère toujours que Jonas changera d'avis. En tout cas, cette sortie c'est mieux passé que précédemment!

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Mar 28 Déc - 23:40


winter comeback

Brave Heart & Vincent



prairies de la propriété de jean - 10h54

Quand Vincent descend l’allée, un peu au pas de course, entraîné par la pente, il se sent revigoré. S’il s’est plaint du froid en arrivant – la Normandie n’est décidément pas la région la plus chaude du pays – c’est désormais une chaleur rassurante qui l’entoure, alors qu’il aperçoit au loin la crinière argentée de Brave Heart. Dans la neige, la vue de la géante au milieu des autres géantes que sont les juments de son grand-père, lui réchauffe le cœur. Il ne l’a plus vue depuis juin, quand il a du enfin rentrer chez lui ; et puis, l’été est passé et les cours ont repris, et la shire n’est devenue ensuite qu’un lointain souvenir – alors même qu’il essayait de garder son image en mémoire, il sait déjà qu’il a oublié des petits détails de la jument aux côtés de laquelle il a passé tant de temps. Il court désormais, jusqu’à l’enclos dans lequel il se glisse avec quelque peu de difficulté. Il n’a plus l’habitude de passer ainsi entre les rondins de bois mais ça n’arrête pas sa course. Ici, dans la partie haute du pré, la neige est immaculée ; les juments passent la plupart de leurs journées dans la partie en contrebas, et seules les traces de pas de son grand-père, descendu plus tôt dans la journée descendre des seaux d’eau non gelés, sont visibles. Ainsi ses pieds s’enfoncent dans le sol à chaque pas, entravant un peu le chemin qu’il se fraye jusqu’à la jument. Il l’appelle et elle relève la tête, le regardant s’approcher jusqu’à finir de réduire la distance entre eux de quelques pas, le nez tendu.

Le blond s’arrête juste à sa hauteur, levant les yeux vers la jument qu’il fixe un instant. Et puis il vient poser ses mains sur les joues chaudes de la baie silver, qui répond d’un clignement d’œil doux. Lui en veut-elle de s’être absenté tout ce temps ? Ou bien n’a-t-elle pas vraiment vu le temps passer, se contentant de vivre ses jours sans s’inquiéter de la non-venue du gamin ? Il ne lui en tiendrait pas rigueur, mais préfère croire qu’elle est tout de même un tant soit peu contente de le revoir. Même s’il lui a dit au revoir, elle n’a sans doute pas compris son langage, se contentant de son habituelle présence rassurante. Maintenant qu’elle est bien là, le blond est libre de venir de nouveau glisser ses doigts dans les crins gris, pour tenter de les démêler, quelque peu en vain. Il passe cependant de longues minutes à grattouiller la robe brune de la jument, la laissant se détendre. Elle ne semble pas mécontente de cette attention, les yeux mi-clos et l’encolure relaxée. Vincent n’est pas pressé ; même si le froid commence quelque peu à l’engourdir de nouveau, il ne faiblit pas, venant se mettre sur la pointe des pieds pour gratter derrière les oreilles de la baie silver – l’effet est immédiat, ce qui fait sourire le blond. Il connaît maintenant plus ou moins ses points faibles ; derrière les oreilles, la base de l’encolure, le poitrail aussi. Finalement, au bout d’une bonne quinzaine de minutes, ses pieds deviennent trop engourdis pour qu’il se permette de rester immobile beaucoup plus longtemps. Un peu à contre-cœur, il a un pas de recul, faisant de nouveau face à la grande jument. De sa poche, il sort un quartier de pomme, qu’il lui présente dans sa paume ouverte. Délicate comme toujours, Brave Heart vient happer le fruit, ses oreilles se redressant alors qu’elle le mâche avec appétit. Le blond sourit. Il a encore quelques jours avec elle devant lui, et il compte bien en profiter un maximum.
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Mer 29 Déc - 16:31
En tout cas, moi je sens bien que Brave Heart à bien manqué à Vincent cuteness

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