manège ◊ kyare

dressage : pro 3 préliminaire

Un, deux, trois. La noiraude n’était plus novice désormais : ses longues années sous la selle de plusieurs cavaliers l’avait formée à son métier et elle connaissait désormais la chanson par cœur ; il ne lui avait suffi que d’apprendre à connaître son nouveau bipède pour se caler à ses notes, et quelques semaines de travail leur avaient suffi : le couple, désormais, était suffisamment harmonieux pour prétendre à l’implacable critique des juges de dressage. Romain avait l’habitude ; impassible et aussi à l’aise que sa monture qu’il découvrait aujourd’hui dans l’ambiance des concours, il ne doutait pas de la performance qu’il allait offrir dans cette épreuve que, s’ils concourraient ensemble comme couple cavalier-cheval pour la première fois, avait un niveau largement inférieur à ce qu’ils avaient pu courir auparavant chacun de leur côté. Il garda ses doigts légèrement fermés sur les rênes, la hollandaise ayant adopté un galop rassemblé cadencé et puissant qui ne laisserait probablement pas indifférent les juges. Concentré, le jeune homme rentra enfin dans le rectangle de dressage en A, gardant son allure jusqu’en X où il s’arrêta au carré, sentant Invidia Autem, sous lui, se grandir un peu. Il donna subtilement ses rênes à sa main droite et salua de la droite, conservant son immobilité les quelques secondes réglementaires.

Puis il prit le trot jusqu’en C, sentant la jument, sous sa demande, se rassembler sous lui, le contact au bout de son unique paire de rênes restant léger. Conservant son allure, il prit la piste à main droite, dessinant l’angle avec précision, avant de prendre la diagonale MK, allongeant le trot. Parfaitement à l’aise, la jument déploya sans mal sa foulée, puissante et aérienne ; en suspension, elle semblait flotter au-dessus du sable, si légère qu’au aurait pu la croire prête à s’envoler. Mais elle resta au sol ; lorsqu’elle rejoignit la piste, elle se compacta à nouveau sous elle pour adopter à nouveau un trot rassemblé, qu’elle conserva sur une demi-largeur de piste, jusqu’en A. De là, Romain, d’un léger mouvement de doigts, lui fit prendre le doubler dans la largeur et trotta sur les quelques six mètres qui séparaient A de l’imaginaire lettre D ; de là, il plaça ses aides pour un appuyer à gauche. Les déplacements latéraux étaient probablement l’une des choses que la hollandaise maîtrisait le mieux ; c’est ce qui lui avait voulu, en tout cas, ses meilleures notes sur ses anciennes reprises. Fluide, Invidia croisa ses jambes de ballerine jusqu’à la lettre E d’où son cavalier lui fit faire une volte de huit mètres, l’incurvant du bout du nez à la queue sans mal. Habituée, la noiraude gardait la cadence sans mal, se laissant guider jusqu’à retrouver la petite barrière blanche où son cavalier lui fit faire une épaule en dedans jusqu’à H. Puis, à nouveau, il la remit bien droite. Enfin, en C, il changea d’allure, adoptant un pas rassemblé, laissant la jument se porter d’elle-même sans abandonner le contact. Il tourna sec en M, visant H, et changea de main à cette dernière lettre, allongeant le pas avant de prendre la diagonale SP. Le brun sentit la jument engager fort pour déplier sa foulée. En P, il rassembla, à nouveau, son allure, puis prit le trot rassemblé un peu avant F, qu’il conserva jusqu’en A. Il doubla de là, et atteignant à nouveau D, fit l’appuyer du côté inverse, visant B à la place, et en B copiant son mouvement précédent, effectuant une volte de huit mètres de diamètre avant de faire une épaule en dedans de B à M une fois le cercle achevé.

De là, il garda l’ébène dans la rectitude, jusqu’en C où il demanda un départ au galop rassemblé. En H, il laissa la KWPN adopter une allure moyenne, jusqu’à la dernière lettre de leur longueur, où il compacta à nouveau son allure. En F, il s’engagea sur la diagonale qui le menait à X, avant de changer de direction d’une habile demi-pirouette ; c’était un mouvement encore un peu délicat pour le couple et il sentit la jument se tendre d’un peu trop sous lui, bien qu’elle ne rechigna pas à réaliser le mouvement. Elle se décontracta néanmoins la seconde où elle se redressa et changea de pied en l’air sans mal en F, montant fort et fouillant de la queue dans son mouvement. En K, le couple s’engagea sur l’appuyer à droite jusqu’en X qu’Invidia réussit brillamment, n’hésitant pas une seule seconde par la suite à se remettre droite pour changer de pied à nouveau quelques mètres plus loin en I. En C, Romain prit la piste à main gauche. Puis il traça la diagonale HP, sur laquelle il enchaîna trois changements de pied en l’air aux quatre temps ; la noiraude, encore une fois, fut impressionnante de souplesse et de générosité, les passant sans accroc. Ils rejoignirent, à nouveau, la piste, passant la largeur PFAK dans leur même galop rassemblé. Miroir de ce qu’ils avaient put effectuer précédemment, à nouveau, la paire prit l’axe KX. Cette fois, Romain se crispa un peu moins ; si leur demi-pirouette n’était pas tout à fait parfaite de décontraction et de fluidité encore, il la sentit bien mieux que la précédente. Revenant en K d’où ils venait, le jeune homme plaça ses aides et la hollandaise changea de pied en l’air, à nouveau ; gardant son allure rassemblée sur la piste jusqu’à F, où à nouveau il lui fut demandé un appuyer, cette fois à gauche. Souple et élastique, ce fut à nouveau un mouvement qu’elle passa avec brio, avant de se remettre droite et de changer de pied en l’air en I pour prendre la piste à droite. Romain l’amena à prendre la diagonale MXK, allongeant son galop. C’était dans ces allures allongées que la noiraude s’autorisait à dévoiler toute sa puissance ; même contenue dans la petite carrière, on sentait que chaque foulée s’accompagnait d’un désir de se porter plus loin, et au-delà encore. En K cependant, elle fut appelée à reprendre son galop rassemblé, qui n’avait cependant pas à pâlir face à l’allure allongée, pour sa cadence et son rebond. Du même temps qu’elle se rassembla, la KWPN changea de pied, accompagnant son mouvement de son habituel battement de queue. En A, elle coupa court à la piste pour s’engager sur le doubler dans la longueur de la ligne du milieu, s’arrêtant au carré en X, immobile et le dos encore tendu tandis que son cavalier saluait. Enfin, les rênes furent lâchées et son encolure, flattée. Invidia Autem détendit son encolure, humide de l’effort fournie, quittant la piste au pas et dans le calme. La reprise leur accorda la troisième place avec la note très correcte de 67,279 %.

domaine lefèvre, manège, début de matinée

(écurie)
Si le soleil s’était levé, il ne faisait pas encore tout à fait jour à travers les fenêtres du manège couvert, ainsi le jeune homme avait allumé les grandes lumières de l’installation, qui baignait désormais le lieu dans une atmosphère orangée et apaisante. Il aimait beaucoup monter ainsi, dans le calme du matin – qui ne durait jamais très longtemps, de toute façon. Ne gardant qu’une main sur les rênes lâches de sa jument, Romain fit un petit tour du lieu à ses côtés avant de venir s’arrêter près d’un montoir. La noiraude s’y plaça d’elle-même, connaissant le refrain ; le cavalier la ressangla puis descendit ses étriers, avant de monter sur la marche et de se hisser en selle à l’aide de cette dernière. Il se cala dans le siège, prenant position et mettant ses étriers puis il prit ses rênes et laissa la KWPN prendre le pas. Encolure un peu basse, oreilles pointées vers l’avant, elle avait l’air encore un peu endormie, même si elle étendait déjà son dos par confort, et que son pas se faisait allongé. Certains matins, elle était, à l’inverse, bien pressée de pouvoir se dégourdir les membres, mais ce ne semblait pas être le cas aujourd’hui. Pour peu, il l’aurait presque dit se traîner un peu, s’il avait été spectateur et non pas dessus ; même dans ce pas calme et un peu monotone, il sentait la puissance des muscles qui roulaient à chaque pas en-dessous de sa selle. Invidia Autem était véritablement un beau modèle, plus proche de la perfection désormais qu’elle n’en avait jamais été, après des années à la chercher sous la selle de ses anciens cavaliers. Romain était le dernier, cependant, et c’était lui qui avait le mieux profité de ses belles qualités. Il ne gardait qu’une main à peine fermée sur les rênes, lui laissant l’encolure libre pour le moment.

Le temps de marcher les cinq premières minutes, il s’autorisa à consulter son téléphone, répondant à quelques messages et vérifiant que tous ses rappels étaient bien mis. Finalement, il rangea le portable à l’abri dans sa poche de manteau, remontant un peu ses doigts sur les rênes. La noiraude remonta presque d’instinct son dos, et le cavalier vint établir un contact plus franc avec sa bouche, quoique toujours doux. Légère sur son mors, il n’avait pas besoin de plus pour obtenir de la jument une bonne attitude. Comme elle avait bien marché, il commença à venir un peu agir sur son allure et son attitude, variant les plaisirs ; tête en bas, en extension d’encolure, remontant la nuque. Pointilleuse, Invidia n’acceptait rien d’autre qu’une clarté irréprochable dans les demandes de son cavalier. Après des mois à la monter cependant, le jeune homme savait où trouver les boutons. Il lui fit faire quelques courtes mobilisations des hanches puis des épaules sur un cercle à chaque main au pas, avant de raccourcir encore un peu ses rênes et de fermer légèrement son mollet. La simple pression suffit à la grande KWPN qui prit le trot avec facilité, ses hautes jambes la portant comme si elle était aussi légère qu’une plume. C’était peut-être l’allure qui, d’un point de vue extérieur, lui rendait le plus justice : elle y déployait toute sa force et sa puissance, surtout dans les allongements. Romain avait toujours une préférence pour le travail du trot en général, mais plus encore avec sa noiraude. Cependant ils n’en étaient encore qu’à la détente, ainsi ne se concentra-t-il que sur le fait d’avoir une bonne attitude en venant, comme au pas, titiller parfois une hanche ou une épaule, la rendant disponible de manière générale. Il flatta son encolure, puis lui demanda le galop ; elle tourna une oreille noire vers lui, puis la dressa à nouveau et avec souplesse, franchit l’allure supérieure.

Romain la fit galoper sur de grandes figures de manège, toujours dans l’intention de la mobiliser, même si elle était d’ores et déjà plus que disponible et assouplie, prête à dérouler n’importe quelle reprise pourvu que la demande lui en soit faite. Ce n’était pas le but cependant, et il ne tarda pas à faire repasser la grande hollandaise au pas, prenant un instant pour s’arrêter près de la porte du manège et ôter puis y déposer le couvre-rein qui drapait l’arrière-main de la KWPN. Elle resta immobile tout le long, et reprit le pas aussitôt que l’objet eût quitté les mains de son cavalier, oreilles dressées. Le brun ne la laissa pas longtemps sans indication : plaçant ses aides, il vint la mettre au trot à nouveau. Invidia vint tendre sa ligne de dos à nouveau, s’arrondissant sous lui du bout de la queue au bout du nez. Sur une longueur, Romain demanda un allongement, qu’elle délivra avec générosité, employant toute son amplitude avant de se rassembler complètement sur la plus courte largeur du manège, sans mal. Il la remit dans le trot de travail sur la longueur avant de quitter la piste en appuyer, Invidia passant souplement la transition aussi bien que le déplacement, attentive aux prochaines directives de son cavalier. À nouveau, il lui demanda de se compacter sous lui en rejoignant la piste, et la KWPN, pleine de volonté, rabattit sa foulée sous elle, toujours aussi aérienne et légère dans son déplacement cependant. Le brun se rassit dans la selle, et la remit au trot de travail le temps de traverser la moitié du manège ainsi ; puis à nouveau sur une longueur de piste, il allongea le trot, venant déplier la puissance de la jument aux seuls yeux du miroir du côté opposé de la jument. Il y jeta un regard fugace, puis ne prêta plus son attention qu’à sa noiraude. Concentrée, elle réagissait au moindre mouvement de son cavalier, allongeant ou rassemblant son allure à sa guise, croisant les jambes à la manière d’une ballerine : légère en apparence mais incroyable de vigueur quand on la ressentait, et elle en avait, de cette vigueur.

Puis vint le galop. Allure reine dans tant de disciplines, celui d’Invidia, s’il ne détrônait pas son puissant trot en terme de maîtrise et de technique, n’avait pas à en pâlir. La brune savait faire part de ses puissants atouts et de sa souplesse à cette discipline également, s’articulant avec aisance autour d’une jambe de son cavalier ou droite entre ses deux rênes. Comme au trot, il lui fit allonger sa foulée, plus longtemps, profitant un peu du peu de frappées du sol il lui suffisait pour traverser le manège ainsi. Et puis vint l’inverse ; cette fois-ci, il encourageait presque le sur-place, tentant de caser entre la première lettre qu’il quittait et celle qui était son objectif autant de puissantes foulées que possibles, sans perdre du superbe du galop de la hollandaise. Ce n’était pas forcément tâché aisée : il la sentit se vexer une première fois, alors que sa main devenait un peu trop injuste dans sa quête, et elle employa sa force à décoller du sol une fois, avant d’accepter de se plier à nouveau lorsque Romain se corrigea. Il en sourit ; elle n’était pas tyrannique, son intransigeance était toujours gage de générosité davantage que de rébellion. Elle lui donnait à sa façon ; était généreuse en une manière différente de celle qu’on attend quand on dit un animal qu’il possède ce trait. Parfois, il atteignait une presque perfection, un instant où Invidia se suspendait, et ils dansaient comme animés que d’une conscience. La magie n’était souvent qu’éphémère, se volatilisant aussi vite que l’humeur de la noiraude pouvait le faire. Son regard perçant se fermait et elle redevenait sans pitié. À force de faire l’expérience de ces courts instants, le brun les cherchait. Ils étaient plus fréquents avec le temps qui passait. Sur un changement de pied au beau milieu du manège, il jura ressentir ce court instant de symbiose.

Et puis il retomba. Romain ne s’en émut pas, achevant sa ligne de changements de pied, le visage neutre. Enfin, un ultime changement de pied et il doubla dans la largeur, scindant le manège qui baignait désormais dans une douce lueur claire en deux. Il rendit les rênes, doucement, sûrement, et la KWPN les cueillit, abaissant le nez tandis qu’elle mettait en œuvre encore un peu de son énergie à repasser du galop au pas, changeant soudainement d’allure au point central de la carrière, ses oreilles se tournant avec curiosité vers le jeune homme juché sur son dos. Rien ne vint ; alors elle vint frôler le sol de ses naseaux ouverts et vibrants, son encolure brillante de l’effort fourni. Son partenaire vint passer sa main sur le col humide, soufflant une éloge. Invidia ronfla, et quelques longs instants de marche lui suffirent finalement à se reprendre ; bientôt, elle vint élever sa tête, alors que le brun mettait pied à terre et desserrait sa sangle. Il attrapa de sous son auge la paire de rênes flottantes, lui intimant de le suivre ; il pourrait ainsi la débarrasser d’une couche de sueur et la couvrir d’une séchante avant de lui laisser prendre congé au pré. Il restait encore à Romain toute une journée, qui s’annonçait chargée.

domaine lefèvre, manège, fin d'après-midi

Danae soupira en croisant les étriers sur le devant de sa selle. Décidément, elle n’échapperait pas à la mise en selle cette semaine. Cependant, Romain avait décidé de pimenter les choses en rajoutant des obstacles à la séance. Ils n’étaient pas hauts – Loukoum se devait d’être ménagé, désormais – mais assez pour que la blonde se prépare à une éventuelle chute. On ne savait jamais trop ce que les éclats de joie du petit bai pouvait lui réserver. Heureusement pour l’instant, le new forest avait été clément lors de la détente qui s’était faite avec les étriers. La gamine ne manqua pas de le caresser pour le féliciter et l’encourager en ce sens – elle n’avait pas trop envie qu’il lui prenne l’idée de décoller des postérieurs juste après un saut. Malgré son âge, le poney ne manquait pas du tout d’énergie. Il serait bientôt l’heure qu’il prenne sa retraite et cette pensée pesait lourd sur le cœur de la jeune mais au moins, le voir aussi joyeux et plein de vie en toute circonstance lui assurait un peu de confort : il n’était pas malheureux. Et puis, la relève étant assurée, Danae commencerait avec son nouveau poney avec un peu de l’expérience qu’il lui avait transmise – et les nombreuses heures de mise en selle auxquelles cette séance venait de se rajouter.

Passant au trot, son coach lui demanda d’abord des exercices classiques à base de montées de genoux, trot enlevé mais sans les étriers, et même le tour du monde – elle se trouva bien contente que Loukoum soit terriblement gentil car elle mit du temps à se remettre à l’endroit sur sa selle, les foulées de trot gênant fort ses mouvements. Elle remit ensuite les étriers et Romain lui fit faire un exercice de maniabilité dans lequel elle devait le moins possible utiliser ses aides pour se concentrer sur son poids de corps afin de diriger sa monture. Bon maître d’école, le bai s’exécuta correctement une fois que sa cavalière eût prit le coup de main, s’autorisant même à lâcher les rênes un petit moment avant de revenir monter ses doigts dessus. Finalement, une fois cette première demi-heure de séance achevée, Romain lui demanda de venir sur le premier obstacle, d’abord "normalement", avec ses étriers et ses rênes tenues, et le brave new forest passa sans encombres au dessus de la barre colorée. Elle fit la même chose à l’autre main, l’obstacle ayant été légèrement réhaussé bien qu’il reste de petite taille – le but n’étant pas à la hauteur mais davantage au style. Ensuite, le coach monta un second obstacle, et lui fit passer la ligne brisée encore une fois aux deux mains et en lui faisant compter le nombre de foulées.

Elle repassa au trot, se rasseyant dans sa selle alors que le brun redescendait un peu les obstacles, lui demandant d’enlever ses étriers. Danae laissa son poney reprendre le pas le temps de venir croiser ses étriers sur le devant de la selle, le petit bai s’ébrouant. Une fois bien installée dans sa selle, tentant du mieux qu’elle pouvait de garder ses pieds placés comme si les étriers étaient toujours là et d’avoir la meilleure position possible, elle demanda un départ au galop dans un coin de la piste au new forest qui s’élança en levant très légèrement les postérieurs – c’était prévisible, alors la blonde ne broncha pas, se concentrant plutôt sur son tracé car elle savait que Romain avait le regard posé sur elle et analysait le moindre de ses gestes pour lui dire ce qu’il n’allait pas suite à son passage. Elle doubla dans la largeur, dirigeant le bai bien droit sur l’obstacle qu’elle devait sauter – le seul, pour le moment. Loukoum sauta sans mal le petit directionnel, oreilles dressées, et la gamine se redressa aussitôt après le saut pour revenir sur la piste et faire une demi-volte, changeant ainsi de main pour venir sur l’obstacle dans l’autre sens. Cela passa également sans mal, mais cette fois-ci elle avisa le second obstacle dans la ligne brisée, baissant ses talons par réflexes à son approche bien qu’elle n’ait pas d’étriers sur lesquels prendre appui. D’un petit saut souple, Loukoum franchit l’obstacle avec autant d’aisance que le reste, et la jeune le félicita chaudement, sourire aux lèvres.

Romain monta les barres, pas de très haut mais assez pour que le new forest décolle un peu plus, donnant des précisions à la petite cavalière pour qu’elle corrige ses quelques défauts et paraisse plus à l’aise. Elle hocha vigoureusement de la tête, reprenant ses rênes à la bonne longueur et revenant faire l’exercice sans plus de mal, quoique ses réceptions étaient un peu moins souples et elle faillit piquer du nez au passage du second obstacle de la ligne brisée, se redressant de justesse pour éviter le taxi. Danae revint sur ce passage, corrigeant son abord pour arriver sur une meilleure foulée et ainsi ne pas se laisser prendre de justesse, et cette fois l’obstacle passa très bien. Elle flatta l’encolure de son poney brun, fière d’elle autant que de lui. Son coach rebaissait la barre de l’obstacle de la ligne du milieu, démontant le second au passage pour venir poser la barre devant le premier en tant que barre d’appel. Tandis qu’il l’installait, la blonde vint remettre ses étriers, comme demandé, et faire un nœud dans ses rênes par la suite pour ne pas qu’elle viennent se prendre dans les pieds du poney lorsqu’elle les lâcherait. Romain lui demanda de venir sur l’obstacle au petit galop et de ne lâcher les rênes que quelques foulées avant, lorsque le poney serait bien droit et prêt à sauter correctement. La blonde s’exécuta, demandant le galop à sa monture avant de se diriger vers l’obstacle à l’allure convenue, et elle posa les rênes sur la crinière quelques mètres avant de sauter, tendant ses bras en croix et se levant des étriers autant qu’elle le pouvait sans perdre l’équilibre. Loukoum passa l’obstacle sans mal, ainsi que la seconde fois où elle vint sur le petit vertical. Finalement, son coach la laissa sur ce dernier bon passage, lui faisant un rapide débrief de la séance avant de la laisser descendre de poney.

(écurie)

event 25 Aujourd'hui votre coach décide que ça sera de la mise en selle, racontez-nous votre séance ! (2pts concours pour Loukoum svp)

domaine d'istalri, manège, début d'après-midi

Se sentant de particulièrement bonne humeur aujourd’hui, Rachel avait décidé de se réserver le manège pour une session d’entraînement en musique. Après avoir harnaché sa monture, elle était partie chercher son enceinte puis, la coinçant sous son bras, elle avait détaché le mâle gris pour se rendre dans le grand manège. Refermant la porte du manège derrière elle, la jeune femme s’arrangea pour caler son enceinte sur la surface place du pare-bottes, appairant l’appareil avec son propre téléphone pour pouvoir contrôler sa musique de loin. Elle choisit une playlist et mit en veille son téléphone, le glissant dans sa poche et dirigeant l’entier vers le montoir du manège, puis le laissant là – elle savait qu’Ocean’s ne bougerait pas le temps qu’elle installe les quatre barres au sol nécessaires à son exercice. En se dandinant doucement au rythme de la musique qui avait empli l’installation, la brune installa deux barres sur la largeur EB du manège, chacune également séparés de la piste et de l’autre – ainsi la piste restait libre des deux côtés, et il y avait encore un espace entre les deux barres – et puis deux autres barres sur la ligne AC, de sorte à former une croix avec les quatre barres tout en laissant un passage espacé au milieu.

L’oldenbourg n’avait pas bougé, ne montrant aucune réaction au retour de sa cavalière lorsqu’elle laissa glisser le bout de ses doigts le long des pommelures qui constellaient son encolure. Avec un haussement d’épaules pour elle-même, ayant bien compris dans les quelques semaines depuis qu’elle avait commencé à monter l’entier que ce dernier n’était pas exactement friand de contact, Rachel se hissa sur le montoir et chaussa un trier, se mettant souplement en selle et remontant ses doigts le long de ses rênes. Il ne fallut qu’un simple mouvement de jambe pour que le gris se mette en route. Malgré son caractère indifférent envers l’homme, il ne semblait pas pour autant détester le travail, et semblait même se plaire à sauter. Ainsi, même si l’exercice du jour ne consistait pas d’obstacle, il avait les oreilles dressées, et se concentra vite sur sa cavalière. La jeune femme l’aimait bien : il semblait avoir accepté un compromis avec les humains, tant qu’on lui laissait sa paix derrière, mais n’était tout de même pas à confier à toutes les mains. N’étant pas particulièrement démonstrative, il lui convenait parfaitement.

Rachel lui fit faire de grands cercles au pas, ne cherchant pas encore un contact très fort sur ses rênes. Le pommelé avait légèrement pointé ses oreilles vers elle, attentif, tandis qu’elle effleurait légèrement une jambe puis l’autre pour amener progressivement l’entier sur quelques légers exercices d’assouplissement. Une oreille grise se tourna vers la baffle lorsqu’une pause se fit entendre dans la musique, puis une autre démarra, et elle se replaça au bout de quelques secondes. La brune reprit la piste, puis emprunta une diagonale en cession à la jambe vers la droite, arrêtant sa monture au centre de la carrière, au milieu des quatre barres aux sol placées plus tôt. Ocean’s releva un peu la tête, mâchonnant son mors et coupant momentanément le contact avec la main de sa cavalière, avant de se replacer lorsqu’elle lui céda un peu de longueur, replaçant ses doigts comme il le fallait et envoyant l’allemand sur une cession à la jambe sur la diagonale opposée, rejoignant ainsi la piste à dans le même sens qu’elle l’avait quitté. Aussitôt qu’ils côtoyèrent le pare-bottes, la jeune femme redressa son buste et reculant sa jambe gauche et n’hésitant pas à toucher franchement le flanc de sa monture, qui prit souplement le galop, soulevant sa masse lors de la première foulée et venant allègrement l’allonger sur la largeur de manège, puis se rassembler un peu alors que sa cavalière lui en faisait la demande, sur la longueur. La musique se fit plus insistante lorsque le couple passa près de l’enceinte – mais l’oldenbourg, loin de lui prêter la moindre attention, galopa droit.

La jeune femme se grandit finalement dans sa selle, intimant à sa monture de ralentir. L’entier retomba dans le trot, soufflant des naseaux. La musique changea encore – Rachel n’y prêtait plus trop d’attention, en réalité. Le fond sonore était particulièrement agréable mais elle était trop concentrée sur la détente d’Ocean’s pour tenter d’en discerner les paroles et les marmonner comme elle pouvait le faire à son habitude. Venant doucement inciter le gris à allonger la distance entre sa main et sa bouche pour tendre son encolure tout en gardant le contact, elle tenta une nouvelle cession à la jambe ainsi en extension d’encolure, ne s’arrêtant cette fois pas au milieu et inversant directement ses aides pour repartir de l’autre côté. Le pommelé se prêta à l’exercice avec brio, changeant sans trop d’accroc de direction bien que ça ne soit pas encore tout à fait fluide – pour le coup, c’était à elle de s’en vouloir. Elle le laissa là-dessus pour sa détente néanmoins : elle voulait attaquer son exercice sur les barres au sol, non faire une séance de déplacements latéraux.

Au trot d’abord, elle vint sur une première barre en son centre, et s’engagea sur le cercle qui passait au centre de chacune des barres, s’assurant du bon rythme que prenait sa monture. Tranquille, Ocean’s Eleven se cala sur un trot de travail, ne relevant qu’à peine plus légèrement les genoux au-dessus des barres colorées. Rachel lui fit quitter le dispositif pour revenir droit sur la piste, et prendre l’autre main, afin de revenir sur le même exercice, trottant une fois le cercle complet avant de demander un départ au galop sur l’une des barres. L’allemand coucha un peu franchement les oreilles, soulevant son avant-main au-dessus de la barre en question, mais accepta le rythme lent que lui imposa sa cavalière, les doigts refermés sur les rênes pour le maintenir au petit galop ainsi qu’il puisse faire l’exercice avec les bonnes foulées. Il céda et se cantonna au petit galop, avec un rebond suffisant pour décrire l’exercice avec aisance ; la brune lança un "c’est bien" qui se perdit dans l’air. Finalement, elle revint droit sur une barre, et rejoignit la piste, repassa au pas en passant devant la porte du manège. Elle laissa une minute rênes longues à l’entier, le temps de chercher sur son téléphone une autre musique que celle qui passait actuellement – elle la trouvait trop peu rythmée à son goût pour l’exercice qui suivait. Son regard trouva le nom de la musique qui lui conviendrait parfaitement. Avec un petit sourire, la jeune femme cliqua dessus, le son familier remplaçant le court silence qui s’était installé dans le manège.

Elle se mit à fredonner les paroles qu’elle connaissait par cœur, redemandant à sa monture de prendre le trot. Ocean’s s’exécuta, venant s’arrondir un peu, une oreille tournée vers sa cavalière qui continuait à chantonner. Plaçant ses aides, elle l’amena jusqu’à l’une de barres au sol positionnée sur la ligne EB, et incurva son cheval de sorte à ce qu’il fasse le tour de cette dernière dans un cercle, sans la toucher cependant ; le petit cercle fini, alors qu’ils atteignaient presque la piste, elle s’installa cette fois sur le même grand cercle que l’exercice précédent, décrivant un arc de la lettre B à la lettre E du manège, en passant par le milieu de la barre perpendiculaire à la première. Puis, une fois son demi-cercle décrit, elle changea à nouveau de trajectoire pour faire le tour de la seconde barre au sol, et ainsi de suite en ce qui concernait la dernière barre. Sentant fuir l’entier vers la droite alors qu’elle le dirigeait vers le milieu de celle-ci, elle remit un peu de jambe, ce qui lui valut un geste de queue agacé. Le pommelé s’y tenu néanmoins, allongeant un peu son col lorsque le couple rejoignit la piste cette fois-ci pour ne pas la quitter, le temps de quelques secondes de trot. Rachel emprunta la prochaine diagonale, pour changer de main, et décida cette fois-ci de faire le même exercice au petit galop. Cette fois-ci, elle savait que le mâle ne lui pardonnerait pas d’erreur. Elle se redressa dans sa selle, amenant tranquillement le gris sur le premier cercle, et conservant un galop dynamique mais à de courtes foulées. L’entrée se fit sans accroc, le gris encerclant avec aisance la barre, baissant le nez un peu de trop avant que la jeune femme ne lui rende du flot ; puis elle se cala sur le grand cercle, encadrant bien sa monture pour passer sans mal sur la deuxième barre au sol, et faisant en sorte de garder un galop régulier. Finalement, elle réussit le dernier cercle autour de la barre sans davantage de mal, et elle revint sur la piste en flattant l’encolure de sa monture, qui n’eut pour toute réaction qu’un léger mouvement d’oreille au bruit du tapotement.

La musique changea à nouveau. Gardant son allure, la brune doubla dans la largeur, plaçant ses aides pour demander un changement de pied en même temps ; l’entier se souleva un peu sur sa foulée, et retomba sur le bon pied, alors qu’ils rejoignaient la piste à l’autre main. Le dernier exercice ressemblait fort à l’exercice du trèfle à l’obstacle ; il s’agissait de passer sur le milieu des quatre barres comme lors du premier exercice, mais en décrivant un petit cercle entre chaque barre, ceci en s’assurant de maintenir rythme et rectitude tout au long de l’exercice. En réalité, le couple avait déjà fait cet exercice à l’obstacle, et le faire sur des barres au sol ne posa aucun problème, Ocean’s ayant même une légère tendance à anticiper sur la fin de l’exercice, que Rachel préféra corriger en l’amenant sur un cercle autour d’une des barres plutôt qu’entre deux pour casser son anticipation – lors du deuxième passage, l’oldenbourg se laissa mener avec docilité, ses oreilles grises se mouvant au rythme de ses foulées – qui, la jeune femme trouva, allait de paire avec la musique. Elle passa une ultime fois sur le dispositif à main droite, afin de s’assurer que l’exercice passait sans accroc ainsi également – ce qui fut le cas. Enfin, elle revint sur la piste, et rendit symboliquement les rênes à l’entier, les posant près de son garrot pour venir frotter le plat de ses deux mains sur le col un peu humide désormais de sa monture. Il ne se fit pas prier pour venir abaisser son nez, revenant finalement de lui-même au pas pour souffler fort des naseaux. La jeune femme dégaina son téléphone et coupa la musique, puis profita d’avoir son portable dans les mains pour partager une courte vidéo des oreilles de son cheval sur son compte Instagram – elle le tenait religieusement, tenant ses abonnés des moindres détails de sa vie équestre, depuis près de trois ans maintenant, et s’était créée une belle petite communauté. Pour l’heure, elle allait prendre soin de l’allemand, qu’elle retrouverait sans doute bien moins coopératif et plus distant dès qu’elle mettrait pied à terre.

event 25 La saint valentin vous met du baume au cœur, vous décidez de faire une séance en musique ! (2pts concours pour Loukoum svp)

domaine lefèvre, manège, milieu d'après-midi

Maxine pénétra dans le manège suivi de son impétueuse jument brune. Jamais une à louper une occasion, Pandora coucha les oreilles et lança ses dents en direction du bras de la jeune femme alors que celle-ci s’était retournée pour fermer la porte derrière elle ; mais désormais habituée à parer ses attaques, elle l’évita de justesse. L’allemande était rusée cependant. Elle reviendrait à la charge avec plus de tactique – elle savait comment l’humaine se jouait de ses dents. Ni l’une ni l’autre n’avait cessé de s’affronter depuis que Max avait commencé à monter l’oldenbourg. Romain avait glissé qu’elles s’étaient bien trouvé. Honnêtement, la brune en pensait tant. La perspective de signer officiellement les papiers de la jument s’imposait de plus en plus à son esprit. Malgré le mauvais caractère de la baie, elle avait indubitablement un bon potentiel et en selle, une fois leurs différends mis de côtés, elle semblait même plutôt bien s’entendre avec la cavalière. Ceci étant, quand elle décidait de coopérer – c’est à dire rarement. Depuis qu’elle avait commencé à monter la jolie brune, la jeune femme avait compris combien il lui faudrait tenir tête, plus encore peut-être qu’aux autres chevaux qu’elle avait pu connaître. La baie n’était pas du genre négociatrice. Elle tenait tête et ne se laissait pas davantage impressionner. Cependant, elle sembler commencer à comprendre que Max non plus ne se laissait pas faire. Cette perspective semblait davantage exciter sa colère qu’elle ne la poussait à se rendre. Elle était loin d’être prête à abandonner le combat. Mais à long terme, elle était sure d’arriver à faire quelque chose de positif de la brune. Elle ne lâcherait rien en vue de cet objectif, en tout cas.

Elle posa son enceinte sur le bord du manège ; elle avait décidé de tenter de faire une séance en musique pour voir comment la jument y réagirait. Appairant son téléphone, elle amena Pandora au centre de la carrière et se hissa finalement en selle. La baie coucha les oreilles et releva la tête alors que Max prenait les rênes d’une main et pressait ses mollets contre les flancs de l’allemande, lui intimant de prendre le pas tandis qu’elle gardait les yeux rivés sur son téléphone, cherchant une musique. Elle en choisit une et rangea l’appareil dans sa poche, prenant ses rênes correctement de sa deuxième main désormais libre, puis se concentra à détendre sa monture. L’oldenbourg était furieuse. Ses sabots martelaient le sable de la carrière avec vigueur et la brune y sentait toute sa hargne, quoiqu’elle n’avait encore pas trop de mal à contenir son petit monstre de cheval. Pour l’instant, la détente se passait à peu près bien, même si le froid semblait contribuer à l’envie récurrente de l’allemande de lever les postérieurs et de marcher exagérément rapidement au moindre faux mouvement. Mais Maxine sentait bien que cette courte trève ne durerait pas : Pandora’s Box n’était qu’une bombe à retardement et l’explosion n’était pas loin ; et il ne suffirait pas de grand-chose. Elle fit prendre à la baie le trot dans un coin ; cette dernière s’exécuta avec un drôle de ronflement, ses postérieurs décollant à nouveau de quelques centimètres. Son agacement semblait grandissant mais la jeune femme resta calme ; elle ne voulait pas exciter sa colère, et se motivait davantage à la dépenser. Mais même l’allure rythmée de la petite baie ne sembla pas suffire à épuiser son ébullition. Changeant de main, Max effectua une nouvelle pression des mollets, plaçant ses aides souplement pour le départ au galop. La réponse ne se fit pas attendre longtemps. L’allemande bascula dans le galop, enfonçant ses oreilles brunes dans sa crinière rebelle. Son galop était malgré tout agréable. Elle était ballerine et légère même dans son accès de colère, presque dansante. La musique était rythmée ; elle collait plutôt bien au caractère difficile de la brune.

L’oldenbourg changea de pied sans effort à la demande de sa cavalière alors qu’elle changeait de main. Max se redressa dans sa selle, et engagea doucement un long "oooh" à l’approche de la piste, refermant ses doigts sur les rênes pour préparer sa transition. Mais Pandora ne sembla pas voir les choses ainsi et alors qu’elle rejoignait le pare-bottes, elle bloqua son dos et sa bouche, pesant soudainement terriblement lourd sur son mors et refermant sa mâchoire autour de ce dernier, avec l’intention claire de ne pas le céder. Puis, elle fit un bond sur le côté, la brune sur sa selle ne tenant que grâce aux longues années de torture – mise en selle – qu’elle avait enduré à poney, acceptant son sort sans ciller. Elle serra les dents et encaissa le second coup, l’allemande moutonnant sur quelques mètres en rentrant la tête entre les antérieurs avant de s’arrêter brusquement, sans que cela ne perturbe davantage la jeune femme qui tenait résolument en selle – sa volonté n’en était pas plus entamée. Elle lâcha un soupir, remontant tranquillement ses doigts sur les rênes, et ordonnant le trot à sa monture qui s’exécuta avec bien peu de volonté. Maxine se doutait que désormais, un étrange ballet s’annonçait : c’était à qui saurait mener la danse la dernière. Sa jument ronfla, tendant le dos ; elle pesait déjà bien moins lourd sur le mors, mais gardait ses oreilles résolument couchées. Jouant doucement dans ses doigts, elle ramena sa jument sur la piste à main droite, se redressant dans sa selle. En M, elle déplaça sa jambe de manière à partir en cession sur quelques mètres, remettant droite la baie pour partir au galop de là où elle était sur un large cercle. Puis, son cercle fini, elle revint à l’axe de manège qu’elle venait de quitter, rejoignant la piste après une transition au trot. Alors qu’atteignant K, elle se préparait pour une nouvelle cession à l’autre main, Pandora se crispa à nouveau et quitta la piste d’un franc écart, sa cavalière peinant à suivre le mouvement du corps de sa monture et se raccrochant momentanément aux rênes. Erreur qui lui valut un nouvel écart ; cette fois, elle s’ancra dans sa selle et tint bon sans resserrer son emprise sur les rênes.

L’allemande reprit le trot, tête basse et naseaux gonflés, se braquant à nouveau quand Max vint remonter ses doigts sur les rênes. Elle était furieuse sans que la brune ne sache y trouver une raison quelconque. Cependant, décidée à avoir le dernier mot, la jeune femme referma ses talons sur les flancs de sa jument, la renvoyant dans une allure convenable. Les oreilles rabattues, Pandora se contenta du trot, et la cavalière recommença son exercice sans bavure, réussissant cette fois à passer la deuxième cession à la jambe. Arrivant au centre de la piste à la fin de cette dernière, elle finit de scinder le manège en deux pour rejoindre C et rejoindre la piste à main gauche, cette fois-ci, les oreilles brune de sa jument toujours perdues dans la masse de crinière noire. Maxine décida de couper court à la séance. Elle n’avait pas été une franche réussite mais l’oldenbourg n’était pas loin d’exploser de nouveau et la brune ne voulait pas finir sur du négatif – elle tapota gentiment le plat de sa main sur la base du col de l’allemande, mais celle-ci ne répondit que d’un ronflement bref. Avec un soupir, la jeune femme l’arrêta en bord de piste, éteignit sa musique et rangea son téléphone hors de portée de la rangée de dents de sa jument, et mit enfin pied à terre.

(écurie)

event 25 La saint valentin vous met du baume au cœur, vous décidez de faire une séance en musique ! (2pts concours pour Veron svp)

domaine lefèvre, manège, début d'après-midi

En bon élève qu’il était, Veron se montrait comme à son habitude particulièrement concentré en début de séance. Le jeune homme avait à peine ressanglé et déjà le petit alezan marchait d’un bon pas, oreilles dressées et à l’écoute de son cavalier, qui remontait doucement ses doigts sur les rênes de l’entier roux. C’était une bonne chose que le KWPN soit motivé : il l’était souvent, mais sa concentration avait une tendance à diminuer rapidement au cours de leurs séances. Romain devait régulièrement le reprendre ; comme il était jeune et encore vert dans le travail, il ne lui en tenait pas rigueur, et faisait des séances plutôt courtes pour favoriser sa concentration tout le long du travail, calant de temps en temps une session plus longue lorsqu’il sentait que sa monture en était capable. Jusque-là, tout se passait très bien avec l’alezan, si ce n’était pour sa peur de l’eau, sur laquelle il allait vraiment falloir commencer à travailler. Ce n’était cependant pas le sujet du jour ; le brun voulait travailler sur les cessions à la jambe au pas et au trot avec le petit cheval, un exercice assez basique mais qui ne pouvait qu’être bénéfique.

Après avoir fait marcher de longues minutes le rouquin, le jeune homme continua sur sa détente en le faisant passer au trot. Tendant sa ligne de dos, Veron tourna une oreille curieuse au son de la voix de son cavalier, puis se recentra sur ce qu’on lui demandait. Romain l’installa sur un cercle où il lui fit mobiliser ses hanches et ses épaules quelques minutes, aux deux mains et au pas comme au trot, s’assurant d’avoir le petit cheval disponible ; puis, comme cela semblait être le cas, il le remit droit sur la piste, pour lui demander le galop, s’assurant une nouvelle fois du calme de sa monture. Il ne fit que quelques foulées de galop aux deux mains, ne souhaitant pas épuiser inutilement le mâle, comme la séance du jour n’avait nul besoin de cette allure ; et repassa finalement au pas, félicitant son petit cheval de sa coopération. Jusque-là, il n’avait du rappeler à l’ordre le KWPN qu’une fois ; ce qui marquait une belle progression par rapport à leurs débuts. Veron restait vert, mais il prenait en maturité, et son potentiel se dévoilait peu à peu ; s’il avait encore beaucoup à travailler sur le mâle, Romain n’avait nul doute de savoir en faire une très bonne monture à l’avenir. Il représenterait seulement un travail bien plus important que ce qu’il avait du fournir avec Invidia.

Repassant l’animal au pas, il doubla dans la largeur de la piste du manège puis, une fois sa monture bien droite, il plaça ses aides clairement de sorte à demander une cession vers la gauche pour rejoindre la piste. L’alezan s’exécuta, maîtrisant plutôt bien ce mouvement qui n’était pas des plus compliqués. Il recommença quelques fois, puis fit de même au trot. Quoique parfois un peu distrait, Veron se montra attentif dans l’ensemble, oreilles dressées et se tournant parfois avec curiosité vers l’arrière pour chercher l’approbation de son cavalier, qui n’hésita pas à l’encourager plusieurs fois de vive voix. Finalement, comme les cessions isolées n’étaient pas un problème, Romain tenta de faire un bout de reprise afin de les enchaîner ; partant de A, il doubla puis rejoignit la piste d’une première cession au trot, avant de ralentir au pas et de demander une cession pour rejoindre l’autre piste, et ainsi changer de main et faire de même ; d’abord une cession sur une moitié de piste au trot, puis traverser toute la largeur du manège en cession au pas ainsi, ce qui demandait un peu de concentration au rouquin. Le cavalier tenta ensuite l’inverse, c’est à dire commencer par une cession au pas puis faire une plus longue cession au trot ; bien concentré désormais, Veron réussit l’exercice avec brio. Romain décida finalement de le laisser là-dessus, le félicitant de vive voix et laissant les rênes filer entre ses doigts tandis que le roux étendait son encolure et venait prendre un léger contact en extension, concluant cette séance.

event 27 Réaliser une séance de déplacement latéraux au choix. (10pts saut pour Nausicaa svp)

CSI3*

Shut Up semblait un peu anxieuse, fouaillant sans cesse de la queue dans l’aire de détente alors que les cavaliers concurrents ne cessaient de disparaître pour être remplacés par d’autres au fil de leur appel en piste. Le cavalier savait néanmoins que sa monture ne serait pas nerveuse très longtemps ; dès qu’ils rentreraient en piste, il retrouverait la guerrière dont il avait l’habitude. Il était engagé dans un CSI3*, largement à la portée de la baie qui était familière de ce niveau ; il ne tenait donc qu’à lui d’assurer sur le tour. Après avoir passé une ultime fois l’obstacle au milieu de l’aire de détente, ce fut à son tour de passer ; il fit ralentir sa jument, sentant cette dernière se tendre un peu sous la selle et redresser les oreilles, sa concentration se portant toute entière sur ce qui allait suivre. Il pénétra sur la piste, jetant un coup d’œil circulaire aux gradins remplis qui les entouraient, et aux sponsors affichés tout autour de la piste de compétition, maintenant la croisée au pas tandis qu’une voix résonnait dans les haut-parleurs, le présentant brièvement. Finalement, il la fit partir au galop sur un cercle, attendant la sonnette qui ne tarda pas à retentir. La jument baie se tendit d’autant plus, redressant la tête, mais se laissant guider sur le premier obstacle, un vertical noir et blanc qu’elle approcha avec assurance avant de le franchir avec tout autant d’aisance. Droit devant eux, bien plus loin, se dressait un second obstacle, déjà plus imposant, en sa qualité d’oxer, mais Shut Up ne se laissa pas impressionner pour autant et le franchit avec facilité, marquant le coup d’une ruade alors que le cavalier abordait une courbe pour se diriger vers le prochain obstacle.

Il s’agissait d’un double de verticaux gris et bleu marine, séparés d’une unique foulée. La croisée accéléra un peu à leur approche mais encore une fois, ni la hauteur ni la difficulté ne lui posèrent problème et elle sauta le premier vertical, puis le second, d’un élan puissant. Brisant sa ligne vers la droite par la suite, Zacchary dirigea sa monture sur un oxer tricolore, dont la baie ne fit qu’une bouchée, coupant court derrière pour aviser la difficulté suivante. En ce sens, sa petite taille était un atout considérable ; elle était remarquablement maniable en plus d’être dotée d’un courage sans faille dans l’ambiance des concours. Le cavalier aborda sereinement le premier vertical, un peu de biais puisque l’obstacle suivant se trouvait dans une ligne se brisant vers la gauche tandis que le parcours les amèneraient ensuite à bifurquer à droite – il était ainsi plus judicieux de couper le plus droit possible pour ne pas perdre de temps en virages. Encore une fois, sa jument répondit présente, bondissant au-dessus du premier vertical et avisant l’oxer rouge et jaune suivant, le passant parfaitement malgré l’arrivée de biais que son cavalier lui imposa. Le couple coupa court pour passer devant un obstacle bleu et blanc et décrivirent un demi-cercle complet pour aborder un obstacle à palanques et aux chandeliers imposants, encore une fois une formalité pour la jument brune qui accéléra sur demande de son cavalier à la réception pour gagner du temps à parcourir la distance qui les séparait de l’oxer leur faisant face. Guerrière, Shut Up pointa ses oreilles vers l’arrière et allongea sa foulée, passant encore une fois avec brio l’obstacle. Elle continua sur sa lancée pour aborder un imposant vertical mais Zacchary fit l’erreur de lui laisser enlever une foulée et malgré la puissante détente qu’elle démontra, les antérieurs de la baie frappèrent la première barre qui tomba au sol. Vexée, elle fit un petit bond supplémentaire à la réception, mais le cavalier ne se laissa pas déconcentrer : tant pis s’il n’y aurait pas de barrage pour eux, il s’agissait maintenant de finir proprement le parcours.

Il n’abandonna cependant pas le chronomètre, laissant la petite baie garder une bonne allure tandis qu’il la guidait sur une courbe serrée pour s’approcher d’un vertical aux couleurs d’un célèbre constructeur de voitures, que Shut Up avala avec une belle marge, rejoignant le bord de la piste qu’elle parcourut rapidement pour aviser un double de deux imposants oxers multicolores. Le premier fut passé sans problème et Zacchary compta les deux foulées prévues avant qu’elle ne passe le second oxer avec cette même aisance. Ne restait que le dernier obstacle qui était le vertical bleu et blanc devant lequel le couple était passé un peu plus tôt ; Shut Up le prit de loin, mais laissa une belle marge à l’obstacle, concluant sur un tour plutôt rapide et bon dans l’ensemble malgré les malheureux quatre points qui les privait malheureusement du barrage. L’homme flatta l’encolure de sa petite jument tandis qu’elle relevait fièrement la tête sous les applaudissements des spectateurs présents, la voix dans haut-parleurs reprenant pour commenter sa performance alors qu’il faisait ralentir la croisée, qui repassa au petit trot. Finalement, il lui rendit un peu de rênes, se dirigeant tranquillement vers la sortie de la piste.

event 27 Participer à une compétition d'obstacle. (5pts à miser)

écuries x, manège, début d'après-midi

Pour son ultime séance avec le cavalier professionnel qui l’avait accueillie en stage, Ophelia aurait droit à une séance d’obstacle avec son poney. Plaçant puis réglant ses étriers auparavant remontés sur sa selle, la brunette monta sur un plot et se hissa finalement sur le dos du poney allemand, prenant les rênes en main. Comme d’habitude, elle faisait ses détentes seules ; ainsi, elle commença par faire marcher le noiraud dans le manège, ajustant ses rênes. Incluant quelques déplacements latéraux pour assouplir sa monture durant la détente, l’adolescente ne tarda pas à partir au trot, toujours dans le même objectif ; au bout de quelques minutes et alors qu’elle s’apprêtait à faire quelques foulées de galop pour achever sa détente, le cavalier arriva, la saluant d’un geste de la main avant de lui demander de continuer ce qu’elle faisait, le temps qu’il mette en place son exercice. Il lui expliqua brièvement qu’il s’agirait aujourd’hui de travailler sur le tracé dans un parcours d’obstacle, notamment sur des courbes serrées. Ophelia hocha de la tête et le laissa installer un dispositif, tandis qu’elle demandait à son poney un départ au galop dans un coin de manège, l’allemand s’exécutant avec souplesse, concentré.

Finalement, terminant sa détente, elle revint auprès de l’instructeur, qui avait installé un obstacle au centre de la carrière. Il lui demanda de passer ce dernier au deux mains pour achever la détente, ce que l’adolescente fit ; Klassic était plutôt disponible et le saut d’obstacle était des trois disciplines de complet l’une de celles où il était le plus à l’aise, ainsi le vertical isolé était une formalité pour lui. L’homme lui présenta ensuite l’exercice : il s’agissait de faire un huit de chiffre dont le centre serait tout simplement l’obstacle. Ce n’était pas particulièrement difficile à première vue mais évidemment, elle pouvait faire des boucles plus ou moins grandes, et la figure en elle-même l’obligerait à arriver un minimum de biais sur l’obstacle, ce qui, finalement, était la principale difficulté du dispositif. Demandant le galop à son poney, Ophelia partit de la piste, prenant une diagonale pour rejoindre l’obstacle au centre qu’elle sauta tranquillement avant d’aviser une boucle, assez large pour le premier passage, et de se diriger une deuxième fois sur le vertical. Enfin, elle fit une boucle de même taille à l’autre main pour passer une troisième et dernière fois l’obstacle, sans que cela ne pose de difficulté à son poney.

Le cavalier professionnel demanda ensuite à la jeune fille de revenir sur l’exercice mais cette fois en resserrant sa courbe ; pour appuyer son propos, il plaça des plots devant lesquels la brunette devrait passer en effectuant ses courbes. Elle revint sur l’exercice, confiante ; sauter la première fois était aisé, et comme elle avait pris le vertical un peu de biais, tracer une courbe serrée lui fut facilité et elle parvint à passer devant le plot au sol. Elle se redressa, visant une seconde fois l’obstacle au centre ; Klassic le passa une nouvelle fois avec aisance, et la courbe à gauche ne posa pas plus de souci que la première, permettant au couple de réussir l’exercice avec brio en revenant sauter une ultime fois le vertical au centre de la figure. L’instructeur lui demanda ensuite de patienter quelques minutes supplémentaires, alors qu’il installait un nouveau dispositif, cette fois-ci trois obstacles sur la ligne traversant le milieu du manège. Observant attentivement, Ophelia faisait marcher son poney, puis elle hocha de la tête tandis que l’homme lui expliquait l’exercice, plutôt simple comme le premier à vrai dire ; elle devait décrire une serpentine à trois boucles plutôt serrées, chaque obstacle se trouvant sur les lignes entre les boucles. Il fallait comme pour le premier exercice penser à changer de pied entre, et faire un tracé propre.

La brunette prit le galop sur la piste, tournant large pour prendre le premier obstacle ; Klassic le passa avec aisance, et elle plaça ses aides pour diriger le poney sur le deuxième obstacle, soignant sa courbe qu’elle serra un maximum pour arriver bien droit sur le vertical. Agile, le poney allemand se laissa guider vers ce dernier qu’il sauta encore une fois facilement – il ne s’agissait ici pas de hauteur, après tout, et il n’avait donc aucun mal à s’articuler au-dessus des obstacles – et puis changea de pied à la demande de sa petite cavalière, tandis qu’elle lui faisait prendre une seconde courbe serrée pour aller sauter le troisième obstacle. Encore une fois, elle y parvint avec brio et se redressa pour finir sur une dernière courbe, flattant l’encolure du noiraud avec un sourire aux lèvres, écoutant les commentaires du cavalier quant à l’exercice qu’elle venait de réaliser. Comme c’était très bien pour lui, il lui demanda simplement de le faire à l’autre main ; quoique ça ne change pas grand-chose, cela permettrait de conclure la séance sur quelque chose de positif. Ophelia s’élança confiante, faisant davantage encore attention à la qualité de son tracé et à la précision de ses aides pour faire l’exercice le plus parfaitement possible, sa monture répondant toujours présente. Finalement, elle fit repasser Klassic au trot, le laissant venir tendre son encolure au sol, très satisfaite de cette séance.

event 27 Travailler la propreté du tracé en incluant des courbes serrées. (10pts cross pour Nausicaa svp)

haras de pado, manège, fin de matinée

Gravité sauta le premier obstacle et, de trois longues foulées, vint réduire la distance avec le second qu’elle passa aussi aisément. Toujours agile et à l’écoute, elle était un véritable plaisir à travailler et Honey ne se lassait pas des séances de saut avec sa jeune jument. Bien que le travail de cette discipline soit encore assez léger – la blonde ne voulait ni dégoûter sa jument, ni l’épuiser, elle était encore jeune – la grise semblait y prendre plaisir et surtout, elle était aussi douée que le papier qu’on avait tendu à la jeune femme le promettait. L’exercice du jour n’était pas très compliqué : il s’agissait d’un double dans lequel Honey voulait travailler les variations du nombre de foulées, un exercice important pour leurs futurs concours. La belge était bonne élève et se prenait assez facilement au jeu, surtout lorsqu’il s’agissait de réduire le nombre de foulées. Pour l’instant, la cavalière la laissait se montrer enthousiaste sur l’exercice, mais il faudrait bientôt réduire son amplitude et tenter, à l’inverse, de faire le moins de foulées possible.

Amenant sa petite jument sur le double à nouveau, Honey se redressa, laissant sa grise garder pour l’instant sa foulée ample, et avaler d’une longue l’obstacle avant de caser de nouveau trois belles foulées entre les obstacles pour se rapprocher du suivant et le sauter, toujours avec une belle marge, presque moqueuse. La blonde flatta son encolure, amusée, faisant repasser au trot la belge afin qu’elle souffle quelques secondes ; puis, elle réenclencha le galop arrivée à la piste, et cette fois-ci garda le dos droit et redressé, regardant loin devant elle et incitant sa jument à réduire son amplitude de foulée. Gravité ralentit un peu, pointant une oreille vers l’arrière, se dirigeant vers le premier obstacle du double qu’elle franchit sans mal ; puis la blonde se mit à compter dans sa tête les foulées, un, deux, trois, quatre… et la BWP lui vola la dernière, bondissant bien loin devant l’obstacle pour se réceptionner bien près derrière, frôlant la barre et lâchant une petite ruade de contentement. Honey souffla du nez, reprenant la grise pour l’amener à nouveau sur le dispositif, bien décidée à caser les cinq foulées prévues. Gravité donna un coup de tête dans l’air, mais consentit à l’effort, se rapprochant fort de l’entrée du double puis passant le premier obstacle calmement, et frappant le sol de ses antérieurs cinq fois avant de décoller de nouveau – satisfaite, la blonde flatta son encolure, la faisant repasser au trot pour changer de main.

La jument aux yeux bleus reprit le galop dans un coin du manège, ses oreilles se tournant vers sa cavalière au son de son "oooh". Elle garda une foulée courte, se rapprochant de nouveau très près du premier obstacle, et parvenant une nouvelle fois à caser les cinq foulées demandées entre les deux verticaux, marquant sa sortie de double d’une petite ruade de joie de nouveau. Cette fois-ci, Honey décida de la laisser allonger sa foulée un peu, pour en faire quatre au lieu de cinq ou trois – Gravité ne se fit pas prier, mais se laissa contenir par sa cavalière pour faire rentrer quatre foulées dans le double, les obstacles ne lui posant pas de problème. Bien qu’encore un peu électrique, elle sentait que sa monture était calmée et réfléchissait un peu plus, se précipitant moins devant l’obstacle et ne faisant pas de bond ou de marge inutile en sautant. Elle revint sur ce même passage pour faire de nouveau quatre foulées, la jument grise répondant une nouvelle fois présente à l’exercice, une oreille se tournant vers sa cavalière à chaque exclamation de sa voix – généralement pour la féliciter. Puis, enfin, Honey la laissa adopter de nouveau une grande foulée, et la dirigea vers le double dans l’intention de couvrir la distance entre les deux verticaux de trois grandes foulées, comme ce qu’avait fait la grise au début, toute somme faite. Celle-ci ne se fit pas prier pour avaler l’obstacle d’entrée d’une longue et abattre la distance de trois foulées supplémentaires, avant d’employer autant d’énergie à terminer la ligne d’un saut agile ponctué d’une ruade joyeuse, arrachant un soupir mi-exaspéré mi-amusé de sa cavalière – décidément, la jeune jument était motivée aujourd’hui. Enfin, elle flatta son encolure, décidant de s’arrêter là pour aujourd’hui.

event 27 Travailler les contrats de foulée sur un double. (10pts cross pour Pandora's Box svp)

écurie x, manège, début d'après-midi

(champs)
La matinée avait filé à toute vitesse. Après avoir ramené son cheval et s’être occupé de lui, s’assurant qu’il serait prêt pour l’après-midi, Elijah n’avait pas vu le temps passer et déjà, il était de nouveau à cheval, attendant son tour. Le barrel race n’était pas sa discipline de prédilection, mais ça ne coûtait rien d’essayer, et Vanilla Sky connaissait un peu le domaine, dernière raison qui avait poussé le jeune homme à s’inscrire. Il n’espérait pas gagner une quelconque épreuve, mais stressait tout de même un peu ; il savait que tout allait se jouer très vite au moment où il entrerait sur la piste. C’était, après tout, le principe même de la discipline, n’est-ce pas ? Suivre le pattern entre les trois barils sans en faire tomber un seul, et revenir, tout ça dans un temps qu’il se fallait faire le plus court possible. Tapotant la base de l’encolure de l’isabelle, Elijah fut bientôt appelé, et il s’avança vers la piste, inspirant une grande bouffée d’air.

Sous sa selle, le petit morgan, qui ressentait depuis quelques minutes l’ambiance électrique du concours, se faisait lui aussi plus motivé, entraîné par l’ambiance. Il restait néanmoins attentif à son cavalier et ses indications. Elijah attendit quelques secondes, puis élança l’isabelle, qui partit avec un bond au galop, en direction du premier baril – le brun avait choisi de se diriger d’abord vers la gauche, ainsi ce fut celui-ci qu’il visa, se souvenant bien de redresser son corps pour ne pas ployer en même temps que sa monture qui s’enroula autour du baril, changeant de pied à la demande et après avoir passé la difficulté, repartant de plus belle au galop en direction du second baril, celui à droite de leur point de départ. De nouveau, Vanilla Sky tourna avec souplesse autour de l’obstacle, enivré par sa course probablement, puisqu’il repartit encore de plus belle en direction du dernier baril, celui le plus éloigné du point de départ. S’enroulant autour de ce dernier, le morgan s’approcha un peu de trop près et Elijah crut un instant toucher le baril mais heureusement, l’entier se releva aussitôt, changeant de pied pour foncer vers la ligne de départ, inarrêtable. Le jeune homme ne peina pas à l’arrêter d’un mouvement du bassin, l’isabelle revenant presque aussitôt au calme après cette course folle, quittant les lieux. Il flatta l’encolure de son petit cheval, fier de lui : il ne savait pas exactement quel temps il avait fait, mais ça n’importait que peu.

event 27 Participer à une compétition de barrel race. (5 pts à miser)