D’un habile mouvement de pouce, Norah alluma le briquet duquel naquit une petite flamme rousse. Elle le manipula avec attention jusqu’à la première bougie qui, au bout de quelques secondes, prit la flamme. Délaissant son briquet, la jeune fille attrapa cette même bougie et entreprit d’allumer, une à une, toutes les mèches des autres bougies de la pièce à l’aide de cette première. Une douce lumière orangée illuminait à présent la chambre, qui, si elle restait sombre, avait maintenant une certaine ambiance cosy. La coupure de courant l’avait un peu prise au dépourvu mais c’était finalement l’occasion de sortir ses vieillies bougies qu’elle n’utilisait pas sinon. Bientôt, elles se mirent à diffuser une légère odeur agréable de vanille, et Norah se laissa tomber sur son lit, se calant contre les coussins, attrapant son ordinateur qu’elle connecte à la 4G de son téléphone pour pouvoir tout de même regarder sa série malgré l’absence d’électricité.
Elle ne mit pas longtemps à choisir un programme et s’enfonça un peu plus dans les coussins. Dehors, l’orage à l’origine de la coupure de courant grondait et parfois, sa série mettait un peu de temps à charger. Elle eut une pensée pour Belle Iliade qui vivait au pré la nuit, mais ne s’inquiétait pas trop : la tachetée avait un abri et de manière générale, elle savait que ce n’était pas tant la pluie qui poussait un équidé à se mettre à l’abri mais plutôt le vent. Elle se laissa donc absorber par sa série tandis que les bougies diminuait doucement, éclairant toujours la pièce de leur lumière confortable.
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Ven 4 Déc - 9:01
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Kyare
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Lun 7 Déc - 9:55
sapin
norah
haras de pado, écurie, milieu d'après-midi
L’arrivée de Noël marquait aussi celle du traditionnel sapin. En bonne impatiente qu’elle était, le sien trônait déjà dans son salon depuis plusieurs jours – si ce n’est semaines – mais en apprenant que quelques cavaliers du haras avait décidé d’en installer un dans l’écurie du club, là où les poneys pour les cours résidaient, elle n’avait pu s’empêcher de se porter volontaire. Le sapin choisi n’était pas immense mais plutôt épais, il y aurait donc de quoi faire. Sans perdre de temps, la petite équipe qui s’était constituée se mit à la tâche ; Norah fut chargée d’installer les guirlandes avec une de ses connaissances du haras. D’autres installaient les boules ; comme elle était petite, elle attendit de pouvoir emprunter un tabouret à quelqu’un d’autre avant de se hisser dessus pour commencer à installer sa guirlande dorée. Comme tous les ans, les décorations étaient rouges et dorées, afin de rester sur des couleurs classiques et faciles à accorder. Elle enroula son début de guirlande sur une branche avant de glisser le reste au hasard dans les autres branches, tournant autour du sapin petit à petit ; sa partenaire faisait la même chose avec les guirlandes rouges, ce qui faisait se croiser les deux couleurs en certains endroits du sapin. Se retournant de son tabouret quelques secondes pour observer où en était le reste des gens s’occupant des décorations du sapin, elle remarqua que des dizaines de paires d’yeux s’étaient posées sur le groupe : ceux des poneys dans leur box mais aussi ceux d’un cours qui venait de rentrer. Les gamins ne mirent pas longtemps à s’occuper de leurs poneys pour pouvoir rejoindre l’équipe décorative, ce qui fit glousser tout le monde sauf la monitrice qui dût vérifier que tous les poneys avaient été correctement brossés. Cette addition à leur équipe leur permit d’aller encore plus vite ; les mômes furent chargés de décorer les box des écuries pour éviter d’avoir à leur confier les tabourets. En un peu moins d’une heure, l’écurie était entièrement décorée, les portes des box ornées de guirlandes qu’ils avaient pris soin de laisser hors de la portée de la bouche des occupants, et le sapin se dressant fièrement dans un coin de l’écurie, non loin de la sellerie. Mettre l’étoile fut confié à la plus jeune enfant du groupe suite à un vote qui, étonnamment – et heureusement – n’engendra pas de dispute. Reculant d’un même mouvement, le groupe admira son œuvre : ils étaient tous plutôt fier de cette dernière.
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Lun 7 Déc - 11:49
Une petite écurie toute décorée
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Kyare
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Mar 8 Déc - 22:59
décoration
norah
haras de pado, écurie, début de soirée
Si les écuries du club brillaient de mille feux, les autres écuries du haras étaient un peu fades en comparaison. Avec l’autorisation des gérants, la joyeuse équipe avait donc décidé de rester un peu en soirée pour décorer selleries et casiers, préférant éviter les boxes pour éviter tout problème avec les chevaux comme les cavaliers. Norah s’était évidemment joint à l’équipe une seconde fois ; après avoir partagé tous ensemble une boisson chaude au club-house, ils avaient ressorti les cartons et s’étaient séparés en groupe de deux à trois pour chacun décorer une partie différente de l’écurie. La jeune fille se retrouva avec sa partenaire de balade pour décorer les écuries des chevaux proposés à la vente ; il y avait peu de choses à décorer si on évitait les boxes, néanmoins en cherchant bien les filles trouvèrent quelques boîtes fixées au mur et casiers à décorer de guirlandes, hors de portée des équidés en box. Prise dans leur élan et enthousiasmées par leur tâche, elles se mirent à chanter les chansons de Noël qui leur venaient à l’esprit : ce n’était certainement pas très mélodieux et probablement ridicule néanmoins l’atmosphère s’en réchauffa un peu, et ce n’étaient pas les chevaux qui jugeraient leur performance improvisée.
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Mer 9 Déc - 22:28
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Jeu 10 Déc - 22:47
secret
norah
domicile de norah, fin d'après-midi
Norah avait fait une bêtise. Bêtise, pas tout à fait, mais elle avait fait quelque chose plus ou moins sur un coup de tête et bien qu’elle ne le regrette pas, elle préférait se taire à ce sujet et avait décidé de garder le secret, au moins un petit temps. En effet, la bêtise en question était de taille. Il ne s’agissait pas d’avoir cassé quelque chose ou adopté un animal en cachette, non – elle avait acheté un cheval. Non pas Belle Iliade, qu’elle gardait pour le moment en temps que demi-pension même si elle n’était pas encore tout à fait sûre de ce qu’elle ferait avec la tachetée par la suite puisqu’elle avait maintenant son propre cheval. C’était là la différence majeure, et l’étendue de son ânerie : il avait été un coup de cœur et à vrai dire, elle l’avait acheté la seconde où le vétérinaire venu faire la visite d’achat lui avait dit que tout était bon. Un pure race espagnol à peine sorti de débourrage, mais avec de plutôt bon papiers et une bonne tête. La jeune fille y avait laissé une partie de ses précieuses économies. En un sens, malgré son achat un peu trop spontané, elle prévoyait de chercher sa propre monture depuis un bout de temps et avait donc les moyens de l’accueillir – sans quoi elle ne se serait pas permis cette folie. Néanmoins, une fois les papiers reçus, elle les cacha précieusement dans un coin de sa chambre où elle était sûre que personne ne viendrait mettre son nez. D’ici à ce que l’entier arrive au haras, elle saurait garder le secret ; et encore un peu après si elle y parvenait. Et pour la jolie croisée dont elle s’occupait, elle verrait bien ce qu’il en adviendrait.
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Jeu 10 Déc - 22:59
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Kyare
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Ven 11 Déc - 23:38
lettre
norah
domicile de norah, soirée
Chaque année, le jour du onze décembre, une fois sa journée finie et de retour dans la chaleur confortable de sa chambre, Norah avait un rituel. Précieusement gardée derrière un livre de sa bibliothèque se trouvait une enveloppe ; elle ne la sortait qu’une fois dans l’année, à cette date précise, sans y manquer une seule fois. Puis elle se posait sur son lit et passait ses doigts sur le papier rugueux de l’enveloppe, avant de la retourner pour l’ouvrir avec délicatesse, comme si le papier menaçait de tomber en morceaux à n’importe quel instant. Elle libérait alors l’enveloppe de son contenu, et dépliai la feuille qu’elle en sortait. C’était une vieille lettre, qui avait plus d’importance pour elle qu’un grand nombre de choses dans sa vie. Mal écrite et pleine de fautes d’orthographe – sa sœur n’avait jamais été très douée en orthographe. Mais elle avait quelque chose de si précieux, dans la maladresse de ses mots et dans les souvenirs qu’elle renfermait. Elle était l’ultime lettre de sa jumelle, qui l’avait écrite sur son lit de mort à l’hôpital, un onze décembre. Ces quelques mots avaient aux yeux de la jeune fille plus de valeur que n’importe quoi. La maladie n’avait emporté qu’elle et Norah avait longtemps trouvé cela injuste dans son regard d’enfant ; elles avaient été comme deux moitiés d’un tout. Les yeux humides, elle traça du bout des doigts les lettres empreintes sur le papier, à jamais vestige d’une sœur qu’elle avait laissé en enfance tandis qu’elle avait continué à grandir et mûrir.
Elle ne l’oublierait pas, jamais. Mais elle continuerait de vivre pour elle – désormais, elle était le tout.
La jeune fille avait décidé, une fois de plus, de s’embarquer dans une des activités qu’organisaient quelques cavaliers de l’écurie. En cette période de Noël, il était un euphémisme de dire que la joyeuse équipe ne manquait pas d’idées : pour ne pas déroger à la règle, ils avaient décidé aujourd’hui de faire un shooting photo improvisé dans les écuries où le sapin avait été installé mais aussi à l’extérieur, ayant parmi leurs rangs une photographe amateur. Cependant le thème était bien précis et c’était la raison pour laquelle Norah arborait fièrement un bonnet de Noël agrémenté de bois de rennes, et un maquillage en conséquence, notamment au niveau de son nez. Mais ce n’était pas tout : elle avait le bonnet assorti pour Belle Iliade, qui, visiblement un peu déroutée, avait oublié l’humeur qu’elle avait premièrement manifestée à la jeune fille pour se laisser passer le bonnet à grelots. Certes, ce n’était pas fondamentalement beau. Mais ça avait le mérite d’être amusant. La tachetée pointa ses oreilles recouvertes du tissu rouge vers l’arrière, confuse, tandis que Norah se débattait avec les pièces de son filet emmêlés. Elle finit par lui passer le bridon dont elle attacha une à une les boucles, avant de rejoindre le groupe dans l’écurie du club.
Tous les chevaux portaient un bonnet plus ou moins ridicules ainsi que les cavaliers, ce qui ne manqua pas comme la dernière fois de créer une petite audience d’enfants du club au groupe. Il fallut quelques minutes pour que le groupe se mette en place correctement, sous les directives strictes de la photographe qui prenait bien plus au sérieux le shooting que tous ses modèles réunis – il fallut bien dix minutes avant d’avoir enfin la bonne pose sans qu’un des sujets ne se mette à rire ou un des chevaux décide de croquer son voisin. Il n’était pas non plus aisé de garder les chevaux concentrés sur l’objectif mais par un miracle, leur photographe réussit à obtenir quelques bons clichés du groupe déguisé. Ensuite, elle prit les couples un à un devant le sapin, pour avoir des photos individuelles, ce qui prit encore du temps ; puis il fut décidé de faire les photos dehors en groupe et à cru sur les chevaux. Norah se hissa sur le dos fin et très peu confortable de l’appaloosa, la mettant en marche pour suivre ses congénères à l’extérieur. Encore une fois, il ne fut pas évident d’obtenir une belle photo, mais le groupe ne se découragea pas. Il y aurait probablement davantage de ratés que de réussites, mais l’après-midi avait été loin d’être perdue : elle avait été riche en rigolades.
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Dim 13 Déc - 22:39
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Mar 15 Déc - 22:59
couverture
norah
domicile de norah, soirée
Douée comme elle l’était, Norah avait finalement attrapé froid lors de sa séance de la veille. Pas trop téméraire pour sortir aujourd’hui, elle avait donc décidé de rester chez elle, recouverte de plaids et couvertures en tout genre, seule ses yeux dépassant pour lui permettre de voir la télé sur laquelle les images de sa série défilaient. À vrai dire, le simple effort de garder les yeux ouverts et de prêter attention à la trame de l’histoire lui paraissait difficilement surmontable ; elle était fatiguée et surtout, terriblement bien installée sous sa couverture en fausse fourrure. Elle remua un peu pour trouver une position plus confortable à ses jambes avant de se laisser retomber à nouveau ; ce mois de décembre était décidément une drôle de période. Elle oscillait entre rhume mêlé à de la fatigue puis extrême bonne humeur, mais les jours où elle restait chez elle lui paraissait affreusement longs. Pour se consoler, la jeune fille se promit de ne pas se laisser abattre par sa maladie passagère et de retourner dehors dès le lendemain, quand elle irait mieux – du moins elle espérait aller mieux d’ici demain. Comme elle commençait vraiment à s’endormir, elle se leva pour aller chercher de quoi grignoter puis revint se glisser sous sa couverture, remettant en route la série.
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Mer 16 Déc - 0:32
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Ven 18 Déc - 23:44
lutin
norah
domicile des parents de norah, soirée
Norah ne croyait plus au père Noël ni à ses lutins depuis longtemps mais, depuis qu’elle était arrivée chez ses parents et chaque fois que le chat faisait une bêtise quelconque, elle repensait aux légendes qui lui avaient été contées enfant. Celle des lutins facétieux venant semer le trouble dans les maisons après avoir travaillé toute l’année pour fabriquer les cadeaux était celle qu’elle avait trouvé le plus amusante. Désormais, chaque fois que le félin miniature de ses parents s’amusaient à faire une bêtise – et elle savait combien il ne manquait pas d’imagination – elle repensait à cette petite légende avec amusement. Elle regarda avec un sourire le petit tigré se rouler pour se rendormir sur le dos, le ventre à l’air, pensant avec amusement que malgré son air innocent, la boule de poils était aussi malicieuse qu’un lutin.
Pour ne pas se laisser rattraper par le temps, et parce qu’elle n’aurait sans doute pas la tête à réviser dans les jours à venir, Norah avait commencé à travailler, s’installant dans le salon où il y avait un petit bureau. Il n’était pas très pratique et assez difficile de s’étaler dessus comme la jeune fille aimait faire mais c’était mieux que rien, et la luminosité était plutôt bonne ; de plus ses parents avaient tous deux désertés dans la matinée et ne seraient pas de retour avant plusieurs heures, elle était donc tranquille. Enfin, presque tranquille : le salon était, en effet, la pièce attitrée du chat, qui depuis le début de la matinée avait déjà renversé son bol de croquettes, couru un marathon autour de la table basse en s’attaquant à un bout de ficelle, et réclamé trois si ce n’est quatre fois des caresses à l’étudiante. Vraiment, il était inépuisable. Son plus grand malheur, hors de celui qui faisait qu’elle ne pouvait pas l’enfermer hors du salon puisque la pièce était ouverte sur le reste des pièces de vie, était cependant le collier qu’il portait : un affreux bout de tissu rouge et vert – aux couleurs de Noël puisque ses parents trouvaient amusant de changer l’objet au fil des saisons – à clochettes. Et c’était ce dernier point le pire : infatigable, le petit félin était toujours en mouvement, ce qui produisait l’affreux tintement qui commençait à sérieusement agacer Norah. Elle tenta de se replonger dans ses révisions avec une paire d’écouteurs et de la musique chill pour réviser, assez fort pour espérer camoufler le bruit que faisait le chat. Peine perdue : elle continuait à l’entendre. Avec un long soupir, elle quitta son fauteuil de bureau, et s’approcha de la petite bête pour retirer le collier : il ne sortirait pas aujourd’hui, elle pourrait juste lui remettre ce soir. Mais le chat ne l’entendit pas de cette oreille et, surexcité, se crût soudain invité à un jeu ; il détala dans un bruit monstre, pas le moins du monde discret, le tingling tingling des clochettes le poursuivant. La jeune fille se pinça l’arête du nez, mais ne prit pas la peine de le chasser : il avait quitté la pièce, elle se débarrasserait du collier quand il reviendrait à elle de lui-même.
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Lun 21 Déc - 13:46
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Kyare
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Mar 22 Déc - 16:13
rennes
norah
domicile des parents de norah, milieu d'après-midi
Seule chez ses parents encore une fois, Norah s’était plongée dans les vieux albums de famille. Les premiers étaient un peu plus durs à regarder : sa jumelle était encore présente et souriante, sur les photos. Puis elle avait disparu des albums. C’était un peu dur de se l’avouer mais il était ainsi plus facile de s’arrêter sur les photos et de réellement les remémorer ; elle était absente des souvenirs mais la jeune fille était habituée à cette absence désormais, tandis qu’il lui était pénible de ressasser les mémoires dans lesquelles elles étaient heureuses à deux. Norah prit un autre album et commença à le parcourir, tombant bientôt sur des photos de son voyage en Laponie. C’était une colonie de vacances que lui avait offert ses parents à l’occasion de son quinzième anniversaire ; c’était une expérience qu’elle avait adoré malgré son immense sensibilité aux températures basses – pour peu, ça l’avait au moins un minimum endurcie. Son souvenir le plus marquant restait celui du jour passé dans une ferme de rennes ; elle avait passé un long moment dans le pré à nourrir les animaux tandis que le guide leur expliquait comment fonctionnait la ferme, comment vivaient les rennes et tout un tas d’informations qu’elle n’avait, honnêtement, pas vraiment retenues, bien plus occupés à faire des câlins aux grands animaux et pas le moins du monde impressionnée par leur imposante stature et leurs bois. En vérité, c’était des animaux assez doux, et comme ceux-ci vivaient au contact de l’homme toute l’année, ils n’en étaient pas le moins du monde craintifs. Ils avaient aussi fait une balade en traîneau dont elle ne retrouva, malheureusement, que peu de photos, mais elle se souvenait avoir eu globalement une bonne expérience avec les cervidés ; s’ils ne vivaient pas pour la plupart dans des régions si froides, elle aurait bien était tentée de retourner en voir.
domicile des parents de norah, milieu d'après-midi
Encore une fois, Norah n’avait pas pu se rendre au haras aujourd’hui. Il serait mentir de dire que ça ne l’embêtait pas un peu – elle n’était pas sûre d’y aller les jours suivants, avec le réveillon et le jour de Noël même où elle aurait davantage la tête à profiter de sa famille, qui ne se réunissait au complet qu’à cette période. Comme elle était encore une fois plutôt tranquille, elle avait décidé de réviser. Elle aurait un peu de temps pour elle en fin de vacances de cette façon. L’affreux collier à clochettes trônait à côté de sa trousse, histoire d’éviter d’être importunée en pleines révisions ; c’était un peu trop en demander au chat cependant, qui avait trouvé un autre moyen de faire du bruit : un affreux miaulement grave, long et répété. Elle l’avait laissé faire au début, pensant qu’il râlait simplement face aux oiseaux à la fenêtre, mais comme il persistait, elle se retrouvait finalement dans le grenier, maudissait de tout son être l’animal et une lampe torche à la main. Où pouvait s’être caché – ou coincé – la terreur ? La jeune fille savait qu’il était dans cette pièce, car c’était de là que venait le bruit sans aucun doute, cependant il s’était tu la seconde où elle avait passé son corps dans la trappe, évidemment. Maugréant, elle dirigea sa lampe torche un peu au hasard dans l’endroit, appelant de temps à autres le minou, sans grand succès. Enfin, en déplaçant un carton, elle aperçut une boule noire et blanche bondir du dessous de l’objet et filer à toute vitesse en dehors du grenier. Il lui fallut se mordre la lèvre pour ne pas l’insulter de tous les noms – elle qui s’inquiétait que le félin se soit coincé, alors qu’il voulait juste jouer à cache-cache ? Norah redescendit du grenier la mine froissé, croisant l’offensante bête qui se léchait comme si rien ne s’était passé et ne lui accorda pas un regard tandis qu’elle retournait à son bureau.
C’est une drôle de légende que celle du père Noël – une que tous les enfants, y compris Norah, a cru un jour ou croit encore. À y réfléchir, une fois que l’on sait, on se demande parfois comment on a pu croire une histoire pareille – des lutins qui fabriquent les cadeaux, et un seul homme pour distribuer des cadeaux à tous les enfants de la planète, en une nuit ? La jeune fille s’amusait parfois de ces souvenirs et de ses yeux émerveillés au moment de prendre la photo avec le vieillard – en réalité simplement un imposteur en déguisement rouge dont même la barbe immaculée est fausse. Et puis, au fond, quel gamin ne s’est jamais tenu à carreau toute une année que pour le plaisir d’avoir des cadeaux le vingt-cinq au matin sous son sapin ? Mais c’est aussi un peu là qu’est la magie de l’évènement : même si Norah ne croit plus au père Noël depuis longtemps, elle a plaisir à faire perdurer la légende auprès des plus jeunes de son entourage.
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Ven 25 Déc - 21:40
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Brave Heart prend 11 ans Pandora's Box prend 9 ans
Kyare
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Ven 25 Déc - 22:34
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norah
domicile des parents de norah, début de matinée
Le repas du réveillon avait été copieux cependant cela n’avait empêché personne de se lever aux aurores pour la tant attendue ouverture des cadeaux. Sa famille étant entièrement réunie, pas mal de monde était désormais dans le salon et il fut décidé de commencer avec les cadeaux des enfants qui étaient les plus excités et qui, de toute façon, ne porterait pas beaucoup d’importance à la suite des évènements – les cadeaux des adultes ne les intéresseraient pas. Beaucoup de papier cadeau déchiré et de bolduc jeté au sol plus tard, chacun se remerciait mutuellement, discutant chaleureusement autour des cadeaux des uns et des autres. C’était l’une des premières années lors de laquelle Norah participait aussi aux cadeaux, gagnant un peu d’argent maintenant qu’elle était majeure et pouvait se permettre de travailler et d’économiser un peu. Elle se sentait encore plus heureuse de voir les visages s’illuminer à la vue d’un cadeau qu’elle offrait, que de recevoir les siens ; elle aimait rendre les gens heureux davantage que de profiter de leur générosité. Une fois l’euphorie des cadeaux un peu retombée, ils se mirent tous à table autour d’un petit-déjeuner commun. La journée s'annonçait plutôt belle et peut-être une sortie serait-elle organisée en début d'après-midi.
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Sam 26 Déc - 16:44
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Sam 26 Déc - 22:24
montagne
norah
montagne, début de matinée
De là où elle était perchée, Norah avait une vue magnifique. Allongée dans la neige avec l’appareil photo de son père, elle s’essayait à photographier le panorama de montagnes blanches qui s’étendait devant elle. Si elle risquait fort de se relever trempée, cela valait probablement le coup : elle se dépêcherait d’aller se changer après, mais tenait à prendre sa photo du lever de soleil derrière les montagnes. La jeune fille s’était levée à pas d’heure avec son père pour faire près de deux heures et demi de route juste pour cette photo – bon, et aussi pour profiter de l’air pur de la montagne. Ses photos faites, elle rendit l’appareil à son père et se redressa, époussetant la neige de ses vêtements qui étaient, effectivement, trempés. Elle espérait avoir un bon rendu une fois les photos retouchées.