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Kyare
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à faire

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Kyare
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Lun 2 Nov - 23:20


nostalgia night


kajsa (+ lucie)

domicile de kajsa, soirée


Plantée au milieu des cartons de déménagement dans la pièce de vie, Kajsa soupira. Elle voyait enfin la fin de cette interminable galère à laquelle s’était rajoutée des galères de papiers, puis sa voiture avait décidé de lâcher un peu après son arrivée en France, comme si elle n’avait pas assez de choses à gérer à ce moment-là. Enfin, l’automobile était revenue comme neuve, elle avait trouvé un rythme de travail et l’appartement était presque entièrement vidé de ses cartons. Il était tard et il y avait de l’orage, mais la suédoise était motivée à finir de déballer les cartons. Après avoir inspecté rapidement le contenu de chacun pour décider d’où ranger chaque objet, elle décida de mettre un casque et de la musique pour camoufler le bruit pas forcément très agréable de l’orage et de la pluie sur les vitres. Elle choisit sa musique, puis posa son téléphone sur le plan de travail de la cuisine et s’affaira à déballer les cartons et ranger un à un les items qu’elle y trouvait.

Un coup d’œil suffit à Kajsa pour comprendre ce que le troisième carton, qu’elle venait d’ouvrir, renfermait – c’est à dire plus ou moins toute sa vie à cheval. Elle s’agenouilla à côté du carton, sortant une vieille pochette cartonnée dans laquelle elle avait mis toutes ses photos pour ne pas risquer de les perdre lors de son déménagement. Enlevant les élastiques qui retenaient les rabats, elle se laissa finalement tomber sur les fesses à côté du carton, plaçant ses jambes en tailleur et arrêtant la musique. La première photo était la plus vieille – elle sur un shetland pie pour la première fois de sa vie, un sourire aux lèvres. Elle retourna la photo et lut la date inscrite au dos, puis la glissa à l’arrière du tas, faisant de même avec chacune des photos. Ses débuts en concours – d’abord en pony-games, à shetland. Puis son premier poney B et ses premiers cross. Ses premiers complets. Son premier poney D, un poney de selle allemand qu’elle ne garda que quelques mois avant de se rendre à l’évidence : ils ne s’entendaient pas, et il ne l’emmènerait pas au haut niveau poney. Puis la ponette connemara palomino qui, elle, l’avait emmenée au haut niveau. Cette dernière était encore un peu jeune quand ses parents lui avaient achetée, puisqu’elle n’avait que huit ans et restait à former sur les grosses épreuves. C’est Kajsa qui avait voulu un poney à former. Déjà, à son jeune âge, elle voulait apprendre à ses poneys pour apprendre d’elle-même ; monter un poney prêt à gagner ne l’intéressait pas. Elles avait tout appris ensemble. La brune, encore gamine mais déjà déterminée, en avait bavé. La récompense avait été à la hauteur de ses ambitions puisque la palomino l’avait enmmenée aux championnats d’Europe de complet, trois fois, dont une fois sur la seconde marche du podium, et sur plusieurs internationaux poney avec deux victoires et cinq podiums en tout à la clé, sans compter les concours nationaux. Ç’avait été les trois années où elle avait le plus appris.

Puis son premier cheval, un peu avant ses seize ans, âge où elle devrait pour de bon dire adieu au monde poney. Les photos s’enchaînaient ainsi, avec tous les chevaux qu’elle avait montés et formés, et quelques-uns qui l’avaient formée elle. Au milieu de ce tas de photos, il y en avait quelques-unes de ses études, qui la firent sourire. Et puis la première photo avec le terrible, l’immense, l’unique et irremplaçable Cockpit. Kajsa sentit la nostalgie lui serrer le cœur. Un alezan brûlé avec un petit bout de blanc en travers du chanfrein et quatre balzanes toutes de tailles différentes. Rien que comme ça, il en jetait – et sous la selle, c’était encore mieux. Il avait été son cheval de cœur, le meilleur qu’elle ait pu connaître. Un caractère affreux, jamais une once d’affection ostensible à son égard, et pourtant elle avait vu son immense générosité une fois en selle. Sous ses apparences de bête froide et distante, il rendait tout ce qu’on lui donnait au centuple. Elle l’avait tant aimé. Elle avait pu courir Pau, avec lui, et s’ils n’avaient pas fini à cause d’une chute sur le cross, ils n’en était revenus que plus fort à Badminton. Ils n’avaient pas classés sur un 5* mais elle avait couru ses meilleurs concours avec ce cheval-ci. Il lui manquait – beaucoup. Son propriétaire lui avait plus ou moins arraché pour des raisons qu’elle n’avait encore pas acceptées totalement, et elle avait arrêté quelques temps les concours à la suite de ça. Elle n’était jamais revenue sur les terrains de cross étoilés.

Elle avait fini de faire le tour des photos. Pensive, la brune se mit à réfléchir. Le haut niveau lui manquait-il réellement ? Elle avait eut des années incroyables sur les CCI, mais au fond, elle avait toujours adoré former les chevaux. Si l’adrénaline d’un parcours de cross quatre étoiles lui manquait un peu de temps à autre, elle savait qu’au fond, les sensations qu’elle cherchait réellement étaient celles que lui avait procuré Cockpit. Il avait disparu de la circulation, depuis, et elle n’avait aucune nouvelle. Et si ça l’attristait, elle avait accepté qu’elle ne le reverrait pas. Il restait un bon souvenir, et le cheval qui l’avait fait grandir. Celui qui avait fait changer d’avis ses parents, aussi. Eux qui n’avaient pas voulu qu’elle fasse carrière dans l’équitation, préférant la soutenir financièrement pour qu’elle garde le sport comme un loisir plutôt que de la laisser arrêter les études, avaient même essayé de racheter le cheval, à un prix bien plus élevé que ce qu’il valait réellement. Mais rien à faire – l’alezan était monté dans le van et elle ne l’avait jamais revu. Elle commençait tout de même à considérer l’idée de se racheter un jeune avec un peu de moyens pour tenter de refaire quelques étoilés à l’avenir quand un bruit sourd l’arracha à sa rêverie. Sursautant, la brune mit quelques secondes à réaliser que c’était quelqu’un qui frappait à la porte. Bizarre – elle n’attendait personne. Elle referma la pochette, se leva et s’étira, un peu engourdie, et se dirigea vers la porte.

Elle tomba nez-à-nez avec une Lucie trempé qui renifla bruyamment avant de lui tendre un sachet, le genre dans lequel on met des viennoiseries, sourire aux lèvres (et morve au nez).

— Pour nous avoir amené à poney chercher des bonbons ! Merci, Kajsa ! Ah, et Fanny voulait venir mais elle a cours de violon. Moi, j’aime pas le violon, c’est nul et ça fait mal aux oreilles, donc je fais du karaté, et puis-
— Merci beaucoup, Lucie.

La suédoise lui offrit un sourire amical, préférant la couper avant qu’elle ne parte dans un monologue qu’elle savait capable de durer trèèès longtemps, et prit le sachet qui, au vu de sa masse, ne contenait pas qu’un croissant ou autre viennoiserie du genre. Elle n’échappa malgré tout pas au discours de l’enfant, et resta une bonne dizaine de minutes à discuter avec elle sur le palier avant de la renvoyer chez elle en lui conseillant de se sécher et de se moucher. Elle sourit en inspectant le contenu du sachet : il y avait un croissant au beurre au milieu de quelques bonbons qu’elles avaient amassé lors de la soirée d’Halloween. La vue d’un des bonbons piquants l’amusa. Elle posa le sachet sur son plan de travail, se remettant à son rangement. Il lui restait encore quelques cartons et quelques souvenirs dans lesquels se replonger.
event 23 Un soir d'orage, une personne toque à votre porte. Vous n'attendez personne. Qui est derrière la porte ? Que vous veut-elle ?
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Mar 3 Nov - 18:52
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Kyare
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Mer 18 Nov - 20:30


long time no see


vincent (+ jean)

domicile de jean, nuit


Le temps se déchaîne. Les nuages sont noirs et la pluie est violente. Les gouttes frappent la vitre avec fureur, s’écrasent contre le verre et continuent leur course folle, défilant avec le paysage pour finir par disparaître. Si il était dehors, il entendrait le vent siffler – mais à l’intérieur du train, tout semble le bercer. Le bruit constant est semblable à un ronronnement apaisant. Le souffle chaud de sa chienne, sa voisine de siège, sur ses mains, l’endort encore un peu plus. Il se sent épuisé. Contre sa tête, la vitre qui le sépare de la tempête extérieure tremble un peu, mais il est imperturbable, le sommeil plus fort que tout. Il a l’impression que des heures se sont écoulées et pourtant, s’il regardait l’heure, il saurait que seules quelques dizaines de minutes seulement ont passé depuis qu’il s’est installé, sur ce siège sale où des milliers de personnes avant lui se sont assises. Qu’importe. Il sent sa léthargie l’envahir toujours plus, jusqu’à ce qu’enfin, il sombre. Égale à elle-même, la chienne veille, le museau posé sur ses pattes et son regard doux dirigé vers l’humain. Comme lui, elle semble apaisée par l’animosité du ciel. Mais finalement, elle ferme les yeux et laisse le repos la gagner aussi, se calant un peu mieux sur son pan de siège un peu trop étroit pour sa grande taille et ses pattes maladroites.

Bientôt la nuit tombe et alors ils ressemblent à tous les autres passagers qui, eux aussi, se laissent aller dans les bras de Morphée. Il fait bon, à l’intérieur. Le temps se calme un peu mais le panorama circule toujours aussi vite derrière la vitre constellée de gouttelettes. Parfois le véhicule ralentit son allure pour passer au milieu d’une ville et s’arrêter. Il laisse des voyageurs sur le quai, en avale d’autres puis reprend sa course à travers les immenses campagnes. La pluie ne cesse pas mais elle est plus calme. La nuit, elle, a englouti tout le paysage ; désormais on ne distingue que des ombres à la places des plaines et des petits villages lointains. La chienne remue un peu et se redresse ; ses grands yeux ambrés reconnaissent le bipède avant d’inspecter l’habitacle, comme si elle venait seulement d’y mettre les pattes. Le bout de laisse que tenait le blond est tombé au sol, ses doigts ayant relâché leur emprise, et la muselière la gêne un peu ; mais elle reste immobile sur le siège, comme son humain lui a appris, attendant sagement son réveil. Enfin, il bouge à son tour. Il lui faut quelques minutes pour sortir complètement de sa torpeur ; il se remue les yeux, cherche la berger du regard et sourit en la devinant à la même place que lorsqu’il s’est endormi, offrant une caresse. Il se frotte les yeux, se redresse dans son siège ; puis il commence à rassembler ses affaires, sous l’œil toujours attentif de la chienne qui se réjouit déjà de bouger, même si ce n’est qu’un peu. Le gamin lui, sait que leur arrêt est proche, et déjà la locomotive ralentit un peu, la gare sans doute discernable à l’horizon si ce n’est pour le peu de lumière de leur cabine. Le train est presque vide désormais. Il prend quelques instants pour se collecter, écoutant le léger crissement du freinage sur les rails. Enfin vient la petite secousse, qui sonne l’arrêt du véhicule ; le blond ramasse la laisse de sa chienne, qui lui emboîte le pas tandis qu’il se dirige vers les portes de sorties. Tout est calme – sur le quai, il n’y a presque personne, mais il ne distingue déjà que la silhouette qu’il attendait de revoir. Il sourit jusqu’aux oreilles, et accélère un peu le pas, du mieux qu’il peut avec sa lourde valise et son corps qui refuse d’obéir, encore engourdi par le sommeil, et se jette dans les bras accueillants de l’homme qui l’attend. Il n’ose pas rire trop fort mais le son lui échappe, camouflé cependant par celui du train qui redémarre. L’homme lui rend son étreinte plus modérément. Le train est loin ; le gamin est heureux.

Le trajet en voiture est calme. Il n’ose pas trop engager la conversation. Le silence de la nuit lui convient et puis, à y réfléchir, l’homme n’est pas tant un grand bavard comme il l’est. Il parle peu et toutes ses paroles ont de la valeur ; c’est le genre de personne dont les mots parlent bien plus que les actions. Lui, c’est un peu l’inverse. Jusqu’ici, il a l’impression d’aller à contre-sens : à bien y réfléchir, son côté exubérant ne lui a apporté que des ennuis. Pourtant, il essaie de bien faire. Mais la volonté seule ne suffit pas. Il l’as appris et compris il y a bien longtemps néanmoins, il se sent toujours frustré lorsque ses entreprises échouent. Cependant il ne veut pas ennuyer l’homme et risquer d’entacher leur relation, déjà suffisamment compliquée – alors il se mure dans le silence. Il pense tout le chemin, jusqu’à ce qu’il aperçoive enfin la route qu’il reconnaît même sans l’avoir vue depuis des années. Si son sourire pouvait s’agrandir, il le ferait. Le sentiment de bonheur qui l’envahit n’est semblable à nul autre. La vieille Peugeot freine, ses pneus crissent sur les graviers ; à peine arrêtée en jaillit le gamin et sa chienne, qui respire un grand coup l’air pur de sa campagne natale. Derrière lui, l’homme s’esclaffe légèrement, s’extirpant du véhicule avec moins de souplesse que son petit-fils. C’est un son suffisamment rare pour rassurer l’adolescent ; il a craint un moment s’imposer de trop, mais il se sent déjà plus à sa place. La réalité le frappe cependant : il fait sombre et un peu froid, les températures bien moins douces que dans le sud ; il se dépêche de suivre le sexagénaire pour rentrer dans la maison, où une chaleur bienvenue les entoure. C’est l’aboiement strident de l’aussie qui brise enfin le silence : le harnais à peine retiré, elle se joint à sa fratrie comme si elle ne les avait jamais quitté plus de quelques heures, et bientôt la cacophonie de jappements a entièrement remplacé le calme. Le blond reste un peu idiot face à la scène, la fatigue le rattrapant malgré lui ; mais son aîné les rappelle à l’ordre sans mal. La nuit reprend sa tranquillité. Il resserre la poignée de sa valise, observant ses alentours, un peu mal à l’aise. C’est étrange – il a l’impression que tout a changé et en même temps, tout est resté identique. L’impression est simplement un tour de son esprit qui redécouvre ces lieux qu’il n’a pas vu depuis tant d’années et dont les souvenirs étaient, sans doute, un peu erronés par sa mémoire encore novice d’enfant. Et s’il se sentait heureux quelques instants auparavant, cette impression lui laisse désormais un léger goût amer : il a le sentiment d’être étranger et cette fois, même la voix de l’homme qui calme les chiens ne sait lui ôter cette désagréable sensation. Ses doigts ont un peu blanchis autour de la poignée de tissu de la valise.

La chienne revient à ses pieds et se colle à ses jambes – il pince les lèvres et cherche à cacher son malaise grandissant, sans succès. Enfin, après ce qui semble être une éternité et quand le bruit des clés ayant trouvé leur place s’est estompé, l’aîné prend la parole.

— Ta chambre est toujours la même.

Il y a un instant de flottement et puis l’esprit fatigué du gamin enregistre la phrase et il remercie précipitamment l’homme avant de disparaître dans le couloir qu’il sait mener à sa chambre, la berger australien sur les talons. Quand enfin, il ferme la porte derrière lui, il souffle. Il se sent un peu honteux d’avoir fui alors qu’il était encore ce matin si heureux de venir ici – mais finalement, confronter en face son grand-père alors qu’il n’a repris contact avec lui que depuis quelques semaines lui semble bien moins facile. Encore habillé mais trop fatigué pour se changer, il s’allonge sur le lit et observe le plafond. Le matelas s’affaisse lorsque sa chienne saute à ses côtés et il n’a pas le cœur à la chasser du lit et de la chambre pour qu’elle rejoigne ses congénères. Alors il la laisse se blottir contre lui, et relativise : tout ira mieux demain, lorsque la nuit sera passée et qu’il aura repris ses esprits.
Awful

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Mer 18 Nov - 22:39
J'ai adoré ce résumé cuteness

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