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Lun 28 Fév - 18:23
résumé #12
beetle juice x tedrick
1300 mots
→ mot bonus : contre-conditionnement
À l'intérieur de l'installation, les cavaliers avaient déjà entamé leur échauffement. Ils étaient donc en retard. Rejoignant rapidement le montoir, Tedrick s'empressait de ressangler sa monture avant de se hisser en selle. Pressant les mollets, le brun entamait bientôt le pas à sa monture qui bondissait vers l'avant sans autres formes de procès. Rênes assez lâches le temps de mettre les muscles de la grise en place, il restait tout de même attentif, prêt à intervenir au moindre débordement. Et avec elle, cela ne tardait jamais à arriver. Désagréable, au possible ce matin, elle fouaillait de la queue et ronflait au moindre désagrément. Elle ne supportait pas qu'un cheval s'approche de trop près et le faisait bien savoir en balançant les postérieurs et en poussant un couinement strident à l'intention des autres chevaux. Si elle savait faire respecter les distances de sécurité, elle s'en prenait particulièrement à un pauvre hongre alezan qu'elle aurait presque pris en chasse si Tedrick ne l'en avait pas empêché. Abaissant les épaules, il ne pouvait rien faire de plus que de contenir la rage de sa monture qui, rongeant son frein, se fâchait de la moindre remise en place, du moindre détail qui l'exaspérait. Et pour tout dire, tout était prétexte à la colère. Il n'était donc pas surpris de la voir agir ainsi, c'était une réalité qu'il tâchait d'accepter. La grise ne changerait probablement jamais et il fallait bien apprendre à faire avec. Enfin, depuis le temps, le brun était devenu expert dans la gestion de sa monture si ce n'était presque. Les chevaux ayant fini de mettre leurs muscles en route, leur entraîneur les invitait à commencer une vraie détente plutôt axée sur les assouplissements, un exercice qui ne ferait clairement pas de mal à la grise. Elle était une anguille certes, mais si elle pouvait l'être lorsque cela arrangeait son cavalier, c'était mieux.
Appliquant les recommandations de son entraîneur, Tedrick décidait donc d'axer son échauffement sur l'assouplissement de la grise. Remontant sur ses rênes, tâchant de garder un contact moelleux avec le mors, il l'encourageait à s'arrondir en passant les postérieurs sous la masse pour une attitude de travail appropriée. Seulement Beetle Juice n'était pas forcément d'accord, et d'ailleurs, elle ne se gênait pas pour le montrer. Alors que son cavalier tâchait de l'incurver sur un cercle, elle prenait appui sur le mors pour entraîner son cavalier vers l'avant et par conséquent fuir la demande. N'étant pas du genre à se laisser faire, Tedrick insistait, donnant un coup de cravache sur l'épaule de la KWPN pour lui rappeler qu'elle devait arrêter ses conneries et se mettre sérieusement au travail. Ronflant, elle pilait et grattait le sol, premier signe d'agacement de sa part. La remettant en avant aussitôt, il reprenait l'exercice. Au pas puis au trot, le couple incurvait et contre-incurvait sur des cercles et des serpentine, un exercice que la grise maîtrisait parfaitement, mais qui ne l'inspirait décidément pas. Assez dépité, il se faisait déculotter par un coup de cul surprise à direction d'un bai passé un peu trop près d'elle. Changerait-elle un jour? Certainement pas, il fallait vivre avec, voilà tout. Tâchant de lui changer les idées, le brun lui proposait alors un tour de piste au trot, permettant de remettre la jument vers l'avant et de la sortir un peu du travail. Mais ce n'était pas suffisant, et dès lors que les exercices d'assouplissement reprirent, elle rejoua la petite jument infecte. Trimballant son cavalier, fuyant les demandes, elle était tout bonnement infernale. Et puis, lorsqu'elle en eut marre de prévenir son cavalier, elle décida de sortir sa botte secrète. Sans attendre, elle pilait, reculait de deux pas puis se dressait sur ses postérieurs. C'était une sale habitude qu'elle avait prise dernièrement, et Tedrick faisait tout pour réussir à mettre en place un contre-conditionnement qui fonctionnait, mais jusqu'ici rien à faire. Alors il réagissait comme il pouvait, se tenant à l'encolure jusqu'à ce qu'elle redescende. Elle souffla, se leva une nouvelle fois avant d'accepter à contre-cœur de reprendre l'exercice après un coup de cravache sur la croupe et une remontrance.
Achevant bientôt sa détente par un tour de galop plutôt chaotique, le couple rejoignait les autres cavaliers. Observant l'entraîneur monter les obstacles, Beetle Juice pointait ses oreilles vers l'avant, subitement bien plus intéressée par ce qu'il passait. Revenant bientôt au centre de la carrière, l'homme expliquait l'exercice à suivre. Il s'agissait d'obstacle placé au centre des boucles d'une serpentine, obligeant à travailler les courbes serrées et la propreté du tracé pour ne pas enquiller les obstacles. Observant le passage de ses coéquipiers, Tedrick essayait de repérer toutes les erreurs pour éviter de les reproduire. Seulement Beetle Juice n'avait rien de la jument volontaire et coopérative qu'il retrouvait sous la selle de ses camarades et il savait que ce serait la grosse difficulté de ce parcours. Lorsque ce fut son tour, il ne s'attendait donc pas à des miracles et c'est assez sceptique qu'il lançait la jument au galop. Bondissant à l'heure supérieure, la grise entamait une large courbe permettant de venir sauter le premier obstacle de cette grande serpentine à trois boucles. Changeant de pied toute seule comme une grande à la réception, elle entamait la ligne droite qui la guidait droit sur la prochaine courbe et le prochain obstacle. Alors qu'il commençait à se relâcher, voyant le bon comportement de la grise, Tedrick se faisait brusquement embarquer vers l'avant. Décidant de prendre une foulée longue de sa propre volonté, Beetle Juice planait au-dessus du vertical, accélérait sans crier gare et fonçait droit sur le prochain obstacle. Tâchant de reprendre le contrôle de sa bête, il se heurtait à un mur et sa bête se jetait avec hargne sur l'obstacle suivant. Pas du tout préparé, le brun encaissait un taxi et l'arrêtait comme il pouvait, se fâchant contre la dame. S'il croyait que les passages suivants seraient moins brouillons, il se trompait, la KWPN était fermement décidée à partager sa mauvaise volonté, et pour ça, elle savait être fourbe. Après avoir habitué son cavalier à une course effrénée, elle réalisait un début de parcours idéal, dans un bon rythme. Les deux premiers obstacles étaient passés sans encombre, et à l'approche du dernier, elle accéléra brusquement, et au dernier moment bondissait sur le côté en abaissant la tête, faisant passer l'allemand par-dessus bord sans autres formes de procès.
Un peu sonné, l'allemand s'asseyait lentement, regardant avec dépit la jument grise cavalier, balancer les postérieurs et bondir dans tout le manège. Lui bloquant la route, ses coéquipiers l'encerclaient, l'entraîneur faisant barrage, et finalement, c'est un de ses camarades sur son hongre alezan qui réussissait à attraper les rênes de la KWPN et à l'empêcher de poursuivre sa cavalcade. Le temps de se lever et de se dépoussiérer, c'est un Tedrick colérique qui récupérait sa jument et, la grondant, se remettait finalement en selle. De toute façon, son passage était le dernier avant de clôturer la séance, puisque cela faisait une bonne heure et demie que le groupe était en selle. Rênes tendues et de mauvaise humeur, il faisait donc marcher Beetle Juice dans toute la piste, pestant contre elle et se demandant pourquoi diantre elle était aussi désagréable au quotidien. Si seulement elle pouvait être un peu moins elle. Mais ce n'était pas possible, et il n'avait pas besoin d'entendre le débrief pour se faire souligner la mauvaise coopération de sa monture. Fâché, il mettait finalement pied à terre, dessanglant de quelques trous avant de défaire la sous-gorge et le noseband. Sans attendre il quittait donc la carrière le premier, rejoignant le box de la grise où il la dessellait en vitesse. Pas de friandise pour elle, elle ne la méritait clairement pas. En tout cas pour Tedrick, la journée commençait d'un mauvais pied. Il n'espérait qu'une chose, que Rêveur relève le niveau.
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Pryam
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Lun 28 Fév - 18:43
Hargneuse la Beetle Juice
+ 4 pts de dressage + 2 pts de saut + 8 + 5 mot bonus
màj
Misspalikoa
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Mar 12 Avr - 23:55
1.2 - studious buddy
Gamin & Saralynn
12.04.22
« domaine de perceval – carrière »
766 mots
→ palier lavande : il serait temps de travailler un peu votre assiette, et pour ça, rien de mieux qu'une séance de mise en selle à l'obstacle. [3 pts concours pour Jack O'Lantern]
Approchant le poney welsh du montoir en bois, il ne fallait pas longtemps à Saralynn pour ressangler et se mettre en selle. Au centre de la piste, le moniteur privé qu'avaient engagé ses parents, et au bord de la carrière, sa mère qui comptait observer la séance avec grand intérêt. Rien d'intimidant pour la jeune fille, habituée à ce que ses parents suivent de près ses évolutions. Elle n'en tenait pas rigueur, et comme toujours, commençait sa détente en parfaite autonomie. Rênes ajustées, elle laissait le petit welsh marcher un peu partout. Ayant passé sa journée au pré, il avait déjà eu l'occasion de mettre ses articulations et muscles en route, alors cela ne durerait pas très longtemps. Pendant ce temps-là, son professeur n'hésitait pas à discuter avec elle. Elle le connaissait bien à présent, ce n'était pas la première fois qu'il l'entraînait et une relation de confiance avait donc commencé à s'installer. Alors elle lui racontait sa vie au collège tandis qu'il commençait d'ores et déjà à monter les petits obstacles sur lesquels ils travailleraient tout à l'heure. Entre l'impatience de sauté et le désespoir de la mise en selle, Saralynn évoluait au pas, au trot puis au galop, n'hésitant pas à demander beaucoup de transitions dans l'allure afin d'avoir un poney bien aux ordres. Et puis finalement, il était enfin temps de commencer à sauter, ce qui intéressait le plus la pré-adolescente. Avant de commencer sérieusement, le couple s'autorisait quelques passages sur la ligne croisillon, trois foulées puis vertical à 80 centimètres que leur professeur avait installés.
Bien content de sauter, les oreilles de Gamin basculaient aussitôt vers l'avant, accélérant légèrement sa foulée à l'abord des obstacles qu'il prenait un grand plaisir à survoler, pour le plus grand bonheur de sa jeune cavalière qui, bien en suspension sur ses étriers, suivait le mouvement avec fluidité. Quand on la regardait monter, on avait parfois bien du mal à se rappeler qu'elle n'avait que 13 ans, et pour compte! Les nombreux cours particuliers et les heures passées à cheval lui avaient forgé une équitation des plus académique, alors elle ne fut pas plus mal à l'aise que ça lorsqu'on lui indiqua de faire un nœud aux rênes pour commencer véritablement cette mise en selle. Au premier passage, Gamin se sentit brusquement pousser des ailes. Pas de main pour contrôler son allure, il allongeait sa foulée, poussait sur ses petits postérieurs et survolait le croisillon avant de se précipiter sur le vertical. Les bras en croix, Saralynn encaissait comme elle pouvait, ne pouvant compter que sur ses jambes pour conserver un équilibre, elle riait aux éclats en flattant l'encolure du poney lorsqu'il reprenait un grand trot théâtral après leur ligne. Ils recommencèrent néanmoins cette ligne à deux reprises avant de poursuivre, cette fois-ci avec les mains, mais sans les étriers. Pas de triche possible, le professeur lui faisait carrément ôter les étrivières, de quoi donner des sueurs froides. Et pour cause, le premier passage fut...difficile. Projetée sur l'encolure, Gamin se montra bien généreux de ne pas la mettre par terre et lui en tenir rigueur, mais à nouveau, elle ne pouvait que rire de la scène.
Faisant de son mieux pour mettre en place les conseils de son professeur, Saralynn contractait les cuisses et les mollets pour se mettre en suspension autant que possible, mais c'était encore assez délicat pour elle, et bientôt, elle avait les jambes en feu. Elle se sentit donc défaillir lorsqu'on lui annonça que cette fois-ci, c'était sans les jambes et sans les mains. Loupant un battement de cœur, Saralynn caressait l'encolure du poney pour se donner du courage avant de le laisser reprendre le galop, ce qui n'était pas bien compliqué puisqu'il avait suffi de relâcher la pression exercée sur les rênes. Dès lors, elle l'avait emmené bien droit sur les barres, avait tout lâché et avait fait de son mieux pour se mettre en suspension et sans les mains. Ce n'était pas excellent, mais pas si pire que ça, et au final elle n'était pas tombée, de quoi satisfaire pleinement la petite cavalière qui ne cessait de tapoter l'encolure du petit welsh qui pavanait fièrement, les oreilles bien droites et la queue en panache. En-tout-cas, cette séance n'avait pas été si terrible, et pour cause, elle n'était pas tombée! Alors, avec l'accord de son professeur, elle décidait d'arrêter là-dessus. Alors, le laissant marcher, elle lui rendait les rênes, jouant avec ses crins le temps de revenir au calme. Et c'est tout en écoutant les conseils avisés de son professeur qu'elle se promettait de le gaver de friandise, il le méritait bien.
crédit : Misspalikoa
Pryam
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Mer 13 Avr - 14:59
Pauvre Saralynn, ce n'est jamais facile les mises en selle, mais alors elle y a goûté
objectif validé! + 1 pts de dressage + 3 pts de saut + 4
màj
Misspalikoa
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Mer 13 Avr - 15:08
résumé #02
mango x amel
1053 mots
→ palier cyclamen : pour fêter le retour du beau temps, vous décidez de participer à un derby dans lequel doit se trouver un oxer, une haie et un piano. [2 pts concours pour Gypsy Bard – 1 pts concours pour Hocus Pocus]
Garant le van sur le parking en herbe, il ne fallait pas très longtemps pour que Amel se glisse hors de son véhicule et face le tour afin d'ouvrir la rampe du van. À l'intérieur, Mango semblait s'impatienter un peu. Aujourd'hui, le couple allait courir leur premier derby, une discipline qui mêlait cross et obstacle, de quoi montrer de quel bois se chauffait l'étalon bai. Originellement acheté pour l'obstacle, Amel avait vu l'annonce de ce concours passer et avait décidé de tenter sa chance. L'étalon était prêt, elle aussi, il était temps de voir si leur travail avait payé. Restant concentrée, elle ôtait la chaîne de sécurité arrière et se glissait à l'avant pour détacher le bai qui attendait plus ou moins sagement. Habitué au transport, le bai descendait sans pression la rampe en marche arrière, bien content de retrouver la terre ferme. Contournant le véhicule, elle l'attachait alors à l'un des anneaux latéraux, se dépêchant de remplir un seau d'eau afin de lui permettre de s'abreuver à volonté. Il commençait à faire chaud et il était important qu'il puisse s'hydrater lorsqu'il le désirait après tout. D'ailleurs, il ne manquait pas de plonger le nez à l'intérieur pour se désaltérer. Satisfaite, Amel s'éclipsait, le temps de faire sa reconnaissance avant de revenir à ses côtés. Elle avait le temps de le préparer avant d'aller au paddock de détente, alors autant ne pas l'embêter tout de suite!
Rapidement de retour auprès du pur-sang arabe, elle décidait de commencer à le préparer sans plus tarder. Ayant d'ores et déjà réalisé un pansage complet avant le départ, elle décidait de se contenter d'un petit coup de brosse. Équipée d'une brosse douce, elle réalisait un rapide passage sur la totalité du corps de l'étalon bai avant de vérifier que tout allait bien. Pas besoin de curer ses pieds ni de démêler de nouveau ses crins, elle pouvait dès à présent passer au harnachement. Comme toujours, elle commençait donc par l'équiper d'un tapis coupé sport noir à bordure lisse pailletée, puis d'un amortisseur de même couleur. Le remerciant de ne pas trop bouger, elle lui caressait l'épaule avant de poursuivre avec sa selle d'obstacle en cuir noir. Dégarottant pour éviter les blessures liées aux frottements sur la peau, elle n'avait plus qu'à sangler de quelques trous avant de poursuivre avec les protèges membres noirs qu'elle posait sur ses antérieurs et postérieurs. Une fois presque entièrement équipée, elle lui laissait son licol, le temps de troquer son pantalon d'équitation noir pour un pantalon blanc immaculé, enfiler ses bottes en cuir noir ainsi que sa veste de compétition assortie. C'est avec un filet en cuir noir qu'elle revenait, ôtant l'objet qu'elle accrochait autour de son encolure le temps de passer les rênes par-dessus sa tête, lui présenter son mors et mettre le filet en place sur sa tête. Sous-gorge, muserolle et noseband accrochés, elle n'avait plus qu'à enfiler ses gants et voilà que le couple était fin prêt à rejoindre le paddock de détente.
Détachant l'étalon, elle l'emmenait en main jusqu'au paddock d'échauffement, permettant à la selle de se positionner correctement avant de ressangler pour de bons. Se hissant en selle aussi légèrement que possible, elle avait à peine eu le temps d'ajuster ses rênes avant de se faire appeler pour prendre sa place à l'intérieur de la petite carrière. Remerciant le chef de piste d'un signe de tête, elle pressait les flancs du pur-sang arabe qui s'insérait dans l'installation, avançant d'un pas un peu plus vif qu'habituellement. Les chevaux alentours, l'ambiance des lieux, tout le titillait, y compris les quelques juments présentes sur place. Pour éviter tout désagrément elle avait d'ailleurs placé un nœud blanc pour signifier aux autres cavaliers que Mango était un entier, et que par conséquent, il valait mieux éviter de se placer devant lui. Ayant un temps imparti, Amel ne prenait que quelques minutes pour mettre le bai en route au pas avant de remonter sur ses rênes, commençant quelques exercices d'assouplissement et de transitions afin de s'assurer de l'avoir aux ordres. Un peu bouillonnant, Mango restait tout de même de bonne volonté, un bon point, et c'est donc sereinement que le couple se lançait sur l'échauffement à l'obstacle. Franchissant de manière aléatoire le vertical, le tronc et l'oxer disposés dans le paddock d'échauffement, elle faisait de son mieux pour suivre ses sauts aussi efficacement que possibles sans le gêner dans son élan. Connaissant bien les barres, Mango savait être efficace, et à vouloir tout contrôler, elle savait qu'elle avait parfois tendance à le gêner plus que l'aider. Alors elle faisait de son mieux pour rester à sa place et permettre à Mango d'être efficace. Et puis, le temps de le ramener au trot, elle entendait son nom dans les hauts parleurs. Il était temps de se lancer sur le parcours.
Pénétrant au trot dans la grande carrière, Amel laissait l'étalon adopter le galop, travaillant son allure sur un cercle afin d'adopter un galop adapté. Et une fois prête, elle attendait que la cloche sonne pour se diriger sur le premier obstacle, un vertical dont Mango ne faisait qu'une bouclée. Réalisant une courbe serrée vers la droite, le couple s'engageait sur un double vertical oxer, double sur lequel Mango assurait avec aisance, poussant sur ses postérieurs, attendant la bonne foulée et se propulsant de nouveau. Pas le temps de rêvasser, ils poursuivaient leur parcours, se dirigeant droit sur une haie. Ayant confiance en lui, le pur-sang arabe réfléchissait, relevait la tête pour jauger la distance et la profondeur puis s'envolait au-dessus de l'obstacle, se réceptionnant sans encombre pour rejoindre l'obstacle suivant. Alternant entre galopade et bonds, Mango se comportait comme un chef, déterminé et concentré. Quant à sa cavalière, elle faisait de son mieux pour accompagner l'étalon dans le bon sens, et ça fonctionnait! Pour l'instant, tout se passait bien, alors elle ne fut pas étonnée de voir Mango se dirigeait vers le piano avec confiance. Deux petites marches montantes et une grande marche descendante plus loin, le couple retrouvait le plat pour finir leur parcours sur un dôme en bois. Au final, voilà qu'ils s'en étaient sortis sans faute. Pour leur première compétition ensemble, le résultat était fructueux! Alors elle le caressait chaudement en quittant la piste. Elle n'avait plus qu'à prendre soin de lui en attendant de connaître sa position dans le classement.
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Pryam
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Mer 13 Avr - 15:26
Quel bon résumé, j'avais l'impression d'être une spectatrice
objectif validé! + 3 pts de soins + 3 pts de dressage + 2 pts de saut + 6
màj
Litchee
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Lun 18 Avr - 17:59
Hocus Pocus
ft. Swann Anderson.
Le trajet du box jusqu'à la carrière ne fut pas autant de tout repos que Swann l'espérait. Hocus Pocus tenta de lui filer entre les mains dès qu'elle mit un pied en dehors de son habitacle. Comme si elle n'aspirait qu'à une chose: se tailler vite fait d'ici et ne pas travailler ! Swann bloqua les rênes et la jument tenta de se lever pour protester, espérant sûrement que la jeune femme la lâcherait sur le coup. Mais la blonde était tenace. Elle attendit patiemment que l'alezane daigne reposer ses quatre membres au sol, puis lui glissa un bonbon dès qu'elle fut calmée pour lui faire comprendre que c'était ce genre de comportement qu'elle attendait d'elle. Son compagnon Matt lui avait appris beaucoup de choses sur le renforcement positif. Il travaillait avec les chiens mais au final, chien ou cheval, le fonctionnement n'était pas bien différent. Un animal qui travaillait sous la contrainte ne prenait aucun plaisir et le lien avec son humain se développait sur de mauvaises bases. Hors c'était tout ce que Swann voulait éviter, y compris avec les chevaux qui ne lui appartenaient pas et avec lesquels elle n'avait pas forcément le temps de tisser un lien solide ou une relation de confiance sur le long terme.
Une fois la furie rousse calmée, Swann put reprendre sa marche jusqu'à la carrière. Elle réussit à se mettre en selle sans trop de dégât et commença par prendre son temps pour détendre la jument au pas. Elle sentit tout de suite qu'Hocus Pocus était vive et près du sang. Elle décida cependant de ne pas l'entraver et de la laisser marcher à son allure, afin que la jument ne soit pas contrainte dès le début et puisse se défouler et laisser son trop-plein d'émotions s'écouler un tant soit peu. De toute façon, Swann sentait qu'elle allait devoir s'accrocher pour le début de la séance. Une fois la jument échauffée au pas, Swann pressa légèrement les talons pour lui indiquer le trot. Elle eut beau exécuter le geste le plus délicat possible, Hocus Pocus fit tout de même un bon en avant en décollant au quart de tour. Elle faisait l'andouille ! Elle avait très bien compris la demande de sa cavalière mais elle avait décidé qu'il était l'heure de galoper et de péter un coup. Swann voulait bien être gentille et la laisser exprimer ses émotions, mais il n'était pas non plus question de la laisser faire n'importe quoi. Elle récupéra les rênes et enfonça les fesses dans sa selle, indiquant à la jument de ralentir. Elle serra les cuisses, s'accrochant autant que possible tandis que l'alezane lançait les postérieurs en l'air et faisait des sauts de mouton. L'explosion à l'état pur ! La jument finit par se calmer et Swann profita de cette opportunité pour être plus ferme dans ses demandes. Hocus Pocus céda et repassa à l'allure inférieure, et le duo put entamer un trot digne de ce nom.
Swann profita de cette lancée pour débuter quelques exercices sur le plat. Vu l'explosivité de la jument, elle ne voulait pas lui demander le galop pour le moment: elle sentait que l'alezane allait encore se laisser déborder et faire la zouave. Alors elle voulait d'abord obtenir sa concentration et son calme au trot. La jeune femme entreprit de travailler les directions: la rouquine était encore jeune et un peu verte dans ses gestes. Et visiblement, pas forcément motivée à s'améliorer. Elle trottait en zigzaguant et semblait y prendre un malin plaisir ! Swann raffermit sa main sur les rênes et fit ralentir la jument afin d'avoir plus de contrôle. Un signe clair qui sonnait comme "stop, maintenant on travaille". Elle réussit à placer la jument sur une ligne droite -sans zigzag- et l'encouragea par la voix tout en flattant son encolure. La jument sembla apprécier les louanges puisqu'elles purent même faire une diagonale bien propre à travers la carrière. Elle n'était pas bonne à rien finalement, cette jument ! Il fallait juste trouver le bon moyen pour la faire apprendre. La flatterie semblait bien marcher avec elle. Swann décida de mêler transitions et tracé en réitérant l'exercice de la diagonale tout en incluant des passages au pas et au trot, en prenant comme repère des plots laissés là. Elle compliqua l'exercice lors du deuxième passage en travaillant les transitions trot-arrêt et arrêt-trot. Hocus Pocus avait encore un peu de mal à se contrôler lorsqu'elle passait de l'arrêt total au trot, et avait tendance à bondir en avant. Swann réitéra l'exercice jusqu'à ce que la jument se lasse et se calme et lui fasse des départs au trot propres et sans excitation.
Elle se concentra ensuite sur d'autres figures plus complexes que les lignes droites en tentant quelques courbes avec sa monture du jour. Volte et demi-volte très large pour commencer, que la rouquine eut du mal à tenir au début mais son corps musculeux finit par s'incurver correctement. Elle manquait encore un peu de muscle et de souplesse mais c'était normal, elle était jeune. Swann travailla l'exercice au pas et au trot et sentait déjà l'alezane plus à l'aise après quelques passages. Même après tout ce travail, la blonde continuait à sentir la jument bouillante sous la selle. Elle décida de laisser tomber l'idée de la faire galoper afin de ne pas finir la séance sur une mauvaise note. Au lieu de ça, elle improvisa un petit parcours dans la carrière en mélangeant figures de manège et transition. La configuration était la suivante: départ au pas, ligne droite, doublé dans la largeur, arrêt au milieu. Départ au trot -dans le calme !-, rejoindre la piste, puis diagonale en alternant pas et trot. Arrêt en rejoignant la piste, nouveau départ au trot, volte, rejoindre le centre de la carrière et arrêt. La jument se débrouilla bien et Swann fut contente de constater qu'elle savait se concentrer et s'appliquer malgré son sale caractère et sa difficulté à contenir sa grande vivacité.
Swann boucla la séance en laissant la jument marcher rênes longues. Même après une heure de travail, Hocus Pocus marchait toujours d'un pas précipité, comme si elle était prête à bondir à n'importe quel moment, si bien que Swann garda tout de même les rênes bien en main, prête à intervenir si la rouquine tentait de l'embarquer. Elle mit pied à terre après dix minutes de détente et glissa un bonbon à la jument. Le retour au box se fit même dans le calme, de quoi clôturer cette séance de façon positive !
# iwhae
Misspalikoa
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Lun 18 Avr - 18:57
Hocus Pocus n'est pas la plus coopérative, mais au moins Swann aura réussi à la faire bouger un peu son gras!
+ 4 pts en dressage + 6
Misspalikoa
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Lun 18 Avr - 22:36
1.3 – le moment de vérité
Penny & Emilou
18.04.22
écurie de l'olivier - carrière
1301 mots
→ palier bleuet : gagner 3 pts de compétences (discipline au choix) dans un seul résumé. [3 pts concours pour Hocus Pocus]
Rejoignant le box de la jolie camarguaise, Emilou avait les bras chargés. Il était grand temps de se mettre en selle. Profitant du club house devant l'écurie, la propriétaire de Penny ainsi que sa coach discutaient. Elles seraient toutes les deux présentes lors de son essai, et pour l'adolescente, c'était un grand moment de stress. Serait-elle à la hauteur? Elle l'espérait de tout son cœur. Elle ne pouvait de toute façon pas faire autrement. Elle avait envie de faire bonne impression, et de prouver qu'elle serait la partenaire idéale pour la jument. Se glissant donc à l'intérieur du box, elle caressait la ponette, plus pour se rassurer elle que la quadrupède à vrai dire. Mastiquant son foin, Penny n'était pas très préoccupée, et c'est sans broncher qu'elle se laissait panser par la jeune fille. Plissant à demi, elle s'endormait presque sous les coups de brosse alors que la pression montait doucement, mais sûrement dans le ventre de la blondinette. Faisant de son mieux pour lui ôter un maximum de poils morts, elle finissait par curer ses pieds et démêler ses crins avant de la seller pour de bons. Un tapis rose pastel, une selle mixte en cuir noir adaptée à son dos et un filet à sortie. Puisque sa coach l'avait invité à mettre des protections à la jument, elle s'occupait de mettre avec soin les guêtres et protèges boulets sur ses membres avant de finalement être prête. Bombe vissée sur la tête, gants enfilés, cravache fortement conseillée en main et voilà qu'elle ouvrait enfin la porte à sa camarade. Il était grand temps de rejoindre la carrière pour leur toute première séance ensemble.
Le temps de ressangler et de récupérer une chaise pour se mettre en selle, les deux femmes s'étaient déjà installées au bord de la carrière. Se sentant épiée, Emilou sentait l'angoisse monter. Certes, elle avait l'habitude quelque part, ne serait-ce que lors de ses cours, mais là l'enjeu n'était pas du tout le même. Il s'agissait d'approuver ou non une demi-pension. Alors toute fébrile, elle s'installait aussi légèrement que possible en selle. Elle manquait de souplesse, mais elle faisait de son mieux. Ajustant ses rênes, elle pressait finalement les flancs de la ponette, et là elle comprit que lorsqu'on lui avait dit qu'elle était molle, on ne lui mentait pas. Penny avançait d'un pas lent, nonchalant. Elle regardait à droite à gauche, baissait l'encolure et semblait totalement désintéressée parce qu'il se passait. Poussant avec son bassin, elle tentait de la faire prendre une allure plus rythmée, mais rien à faire, la camarguaise faisait la sourde oreille. Il fallut bien plus de temps pour Emilou de parvenir à la réveiller un tantinet, et bientôt, sa coach l'incitait à prendre le trot. Penny n'était pas forcément réfractaire, et elle prit un petit trot de croisière sans broncher, mais encore une fois, elle manquait cruellement de vitesse, réalisant des appels de langues pour tenter de la bouger un peu. Il lui fallut beaucoup de courage pour y parvenir, et pour tout dire, Penny n'était pas particulièrement agréable à monter dans ces circonstances. Elle était gentille comme tout oui, mais d'une feignantise! Et puis finalement, lorsqu'il fallut passer au galop, elle découvrit que ce n'était pas mieux. Un mollusque, un escargot ou n'importe quel invertébré aurait montré plus de vivacité que la ponette. Au moins, elle galopait, c'était un excellent début!
Leur échauffement terminé, on invitait le couple à se mettre sur un cercle au pas. Alors que sa coach se glissait au milieu du couple pour lui donner des indications, Mary Rose observait et la conseillait comme elle pouvait. Plaçant ses aides, Emilou tâchait donc de demander une incurvation à la camarguaise. Si elle n'avançait pas énormément, on ne pouvait pas dire qu'elle ne faisait pas ce qu'on lui demandait. Le problème ici venait plutôt d'Emilou qui ne tenait pas suffisamment les épaules de la grise et qui donc, dérapaient. Se plaçant à côté d'elle, sa coach lui montrait comme agir plus efficacement sur les épaules, et après quelques essais infructueux, elle parvenait finalement à obtenir un résultat plutôt positif. Après plusieurs tours, le couple quittait le cercle, trottait pour remettre la ponette en avant et recommençait, cette fois-ci à l'autre main. D'abord au pas et finalement au trot. Commençant à se réveiller un peu, Penny se montrait un peu plus rapide, mais loin d'un pas de travail habituel. Même lorsque l'exercice fut repris au trot, on ne pouvait pas dire qu'elle faisait preuve de rapidité. Au final ce n'était pas si mal, Emilou ne se ferait sans doute jamais embarquer. Après les incurvations, le couple poursuivait leur petite séance en chassant les hanches le long de la barrière. Pour s'aider, la blonde utilisait sa cravache pour mettre un peu de pression derrière son mollet, accompagnant le mouvement de Penny qui s'exécutait très bien. Elle ne manquait pas d'expérience cette demoiselle après tout! Le temps de réaliser l'exercice à chaque main et finalement, elle se faisait proposer de sautiller un peu avec elle. Histoire de voir comment ça se passait. Toute enthousiaste, elle hochait la tête, ajustant ses étriers pour se préparer à sauter.
Une fois prête, elle plaçait ses aides et lancer Penny au petit galop, se dirigeait vers un tout petit croisillon. Manquant cruellement de train, sa coach n'avait aucune envie de planter la ponette et la cavalière, autant ne pas les mettre en difficulté. Se mettant en suspension, l'adolescente essayait de suivre le mouvement de la ponette, mais celle-ci ralentit devant l'obstacle et sauta presque de l'arrêt, entraînant un beau taxi pour Emilou. Pas de quoi perdre espoir, elles y retournaient aussitôt, et ayant compris le fonctionnement. Conseillée par la propriétaire de Penny, elle tâchait de mettre plus de jambes devant l'obstacle, et le saut suivant fut déjà un peu plus propre. Le temps de se mettre en jambes sur le croisillon et le couple poursuivait finalement avec un petit vertical. Déterminée, Emilou talonnait la ponette, lui lançant des encouragements, et lorsqu'elle décolla, elle ne put s'empêcher de pousser un cri victorieux en la caressant farouchement. Elle avait sauté sans ralentir! Toute fière, elle lui grattouillait la base de l'encolure, la laissant souffler un instant le couple repartait finalement sur les barres. Alternant fréquemment entre sauts et moments de pause. Les débuts n'étaient pas toujours fameux, mais le couple allait s'améliorer, et après quelques essais, Emilou semblait commencer à comprendre le fonctionnement de la ponette camarguaise. Alors, il fut décidé de s'en arrêter là. Ramenant la petite jument au pas, elle lui rendait les rênes, la laissant marcher tandis que sa coach et la propriétaire s'éloignaient pour s'échanger leurs avis. De son côté, la blonde était contente d'elle, même si elle attendait le verdict avait inquiétude. Caressant frénétiquement l'encolure de Penny comme pour se rassurer, elle descendait finalement, passant les rênes par-dessus les oreilles de la jument afin de la ramener à l'écurie.
Attachant la ponette devant son box, elle commençait donc par détacher la sous-gorge et la muserolle, lui ôtant sans attendre son filet afin de le remplacer par un petit licol bleu roi. Dessanglant ensuite, elle ôtait la selle, bientôt suivie de son tapis qu'elle déposait sur la porte de son box. La remerciant d'une caresse et d'une friandise, elle la laissait mastiquer tandis qu'elle lui ôtait ses protèges membres. D'un rapide aller-retour, elle rangeait l'équipement dans la sellerie. Bientôt de retour auprès de Penny, elle la remerciait d'un baiser sur la joue avant de la détacher, l'escortant jusqu'à son paddock où on lui avait indiqué de la lâcher. Bientôt, Popcorn s'approchait pour venir la saluer, et en rien de temps, Penny avait regagné ses quartiers et ses copines. Sur le chemin du retour, sa coach ainsi que Mary Rose l'attendaient. Le verdict était tombé, Emilou avait officiellement Penny en pension. L'histoire pouvait enfin commencer.
crédit : PsychoShinigami
Kyare
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Mar 19 Avr - 9:58
Les chevaux mous c'est quelque chose mais Emilou va sans doute beaucoup progresser avec cette demi-pension !
+ 1 en soins + 3 en dressage + 1 en obstacle + 10 objectif validé et màj
Hocus Pocus prend 4 ans
Misspalikoa
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Jeu 28 Avr - 14:41
1.1 – it's not a big deal
Poet King & Tedrick
28.04.22
domaine extérieur - carrière
1310 mots
→ spécialisation cavalier professionnel : vous participez à une compétition assez éloignée qui vous oblige à rester deux jours sur place. Vous décidez de réaliser une séance dans ces installations que votre cheval ne connait pas. Racontez-nous son comportement. [10 pts de compétences en endurance pour Whistlejacket]
Poet King avait récemment fêté ses six ans, ce qui marchait une nouvelle avancée dans sa vie. Le bai avait déjà côtoyé quelques pistes de compétitions, plus pour l'imprégnation que pour le résultat, mais ce week-end était bien différent des autres. Il s'agissait ici de sa première compétition de haut niveau. Engagé dans une CSI future élite réservée aux chevaux de son âge, il avait fallu prendre la route, et puisque la compétition n'était pas la porte à côté, un box avait été réservé pour l'étalon qui devait passer deux jours sur place. Pourtant, s'endormant presque sous les caresses d'Adrian, il ne semblait pas particulièrement inquiet. Pendant ce temps, Tedrick terminait de le préparer, serrant la sangle de quelques trous avant de lui présenter son mors. C'était une bonne chose qu'il s'acclimate aussi bien à de nouveaux environnements, surtout qu'il n'avait encore jamais foulé cette piste. Plutôt confiant, Tedrick attachait la sous-gorge, la muserolle ainsi que le noseband avant d'enfiler sa bombe ainsi que ses gants. Prenant son rôle de groom à cœur, Adrian attrapait les rênes de l'étalon bai, le guidant vers la carrière, suivi de près par Tedrick qui, le sourire aux lèvres, était heureux de l'avoir à ses côtés durant ces deux jours. Après tout, lorsqu'il devait s'éclipser pour des compétitions, ils se manquaient terriblement l'un l'autre, et avec un peu de chance, ce genre d'occasions se reproduiraient plus souvent. C'était du moins tout ce qu'espérait Tedrick.
À cette heure très matinale, la carrière était encore vide. Le ciel était jaune et lumineux, une ambiance un peu féerique au goût de Tedrick. Pas particulièrement perturbé par ces circonstances, Poet King s'immobilisait docilement à côté du montoir. S'asseyant sur la barrière en bois, Adrian observait avec attention son compagnon ressangler et glisser son pied dans l'étrier afin de s'installer aussi légèrement que possible dans sa selle, évitant un maximum de tirer sur le dos de son compagnon. Comme toujours, il ajustait alors ses rênes, attendant quelques secondes avant de presser les flancs de l'étalon pour l'inciter à prendre le pas. Poet King ne protestait pas, se mettant en marche dès que la demande fut formulée, rapidement récompensée par une caresse sur l'encolure qu'il ne refusait pas. C'était la première séance du bai dans cette grande carrière, et par conséquent l'étalon se montrait plutôt curieux, mais pas inquiet pour autant. Son regard balayait l'espace, visiblement très intéressé par ce qui pouvait se trouver aux abords de la carrière. À quelques reprises, il s'immobilisait même pour regarder de plus près un détail qu'il avait pu remarquer. N'étant pas du genre à brusquer ses chevaux ou les empêcher d'aller à la découverte de ce qui les inquiétait, il le laissait faire tout à loisir, l'encourageant à aller plus près du recoin qui le dérangeait. En réalité, il n'y avait rien de très méchant, seulement une vieille brosse qui traînait là, sans doute égarée par un cavalier. Tapotant son encolure, il le laissait finir son enquête avant de le relancer au pas. Après tout, il allait bien falloir passer à l'allure supérieure.
• On peut reprendre mon gros?
Baissant et relevant la tête comme pour approuver, Tedrick remontait gentiment sur ses rênes, incitant sa monture à venir se poser sur le mors et à engager correctement ses postérieurs sous la masse. Remontant le dos pour porter correctement son cavalier, Poet King se pliait à l'ouvrage, se mettant à mastiquer gentiment son mors tandis que le brun commençait à lui demander gentiment de mobiliser ses épaules sur la piste durant une épaule en dedans. S'exécutant aussitôt, Poet King longeait la barrière, ne négligeant jamais l'effort qu'il mettait dans la réalisation des exercices proposés. Le but de Tedrick n'était pas de le blaser pour autant, et c'est la raison pour laquelle il se décidait de conserver l'attitude une dizaine de foulées avant de relâcher sa demande et de le laisser se redresser, flattant son épaule tout en le complimentant. Nul doute que Poet King était l'un de ses partenaires préférés, tant il était gentil, volontaire et facile. Et puis tout le monde adorait son cheval, à commencer par son propriétaire, Adrian, mais aussi les employés qui avaient la chance de le côtoyer chaque jour. Pour un étalon, il était d'ailleurs particulièrement facile à vivre, et ce même en présence de jument. La perle rare? Peut-être bien. Quoi qu'il en fût, Tedrick était tout à lui aujourd'hui et concentré, le laissait souffler avant de poursuivre sa ligne en chassant les hanches sur la piste à l'aide d'une jambe isolée. Précis dans ses aides, il n'avait aucun mal à obtenir satisfaction du bai, et ne manquait pas de régulièrement le féliciter pour l'effort. Alternant de main et réalisant plusieurs pauses entre les demandes, il jugeait bientôt sa monture prête à poursuivre au trot.
Pressant ses mollets contre les flancs de l'animal, il l'envoyait sur un trot de travail active, jouant dans ses doigts pour conserver une certaine décontraction puisqu'il avait souvent tendance à accélérer un peu trop la cadence, surtout dans un lieu qu'il ne connaissait pas vraiment. Et malgré le calme apparent de l'animal, il ne voulait pas prendre le risque de le laisser monter en pression. Pendant quelques minutes, il le laissait évoluer sans rien lui demander de particulier, se contentant de quelques changements de main et cercles avant de le replacer sur la piste pour reprendre ses exercices d'épaule en dedans et de déplacement de hanches. Tout soucieux de bien faire qu'il était, Poet King s'appliquait à l'œuvre, donnant de sa personne pour faire plaisir à son cavalier. Flattant son épaule, il le laissait faire dix foulés, le redressait et changeait d'exercice, félicitant constamment. Même si l'adage "demander peu et récompenser beaucoup" s'appliquait surtout aux jeunes chevaux, Tedrick aimait l'appliquer également avec les plus expérimentés. Un cheval restait un cheval, et pour lui, c'était le meilleur moyen de conserver l'entrain au travail d'un cheval. Inutile de le blaser après tout, lorsqu'il comblait les attentes, il fallait s'en satisfaire. Et aujourd'hui, Poet King était particulièrement disponible. S'il avait pu éprouver certaines craintes à l'idée d'une séance seul dans un endroit qu'il ne connaissait pas le moins du monde, il s'était trompé, et imperturbable, l'étalon était fidèle à lui-même. Une vraie crème de bonne volonté. Ainsi, le temps de réaliser les exercices aux deux mains pour travailler aussi symétriquement que possible, il décidait de clôturer cette séance par un peu de galop à chaque main.
Plaçant l'étalon dans un trot convenable, le brun plaçait ses aides et lançait sa monture dans un galop de travail suffisant. Il ne fallait qu'un instant pour que l'étalon bai s'élance à l'allure supérieure, content de pouvoir se défouler un petit peu. Même s'il avait envie d'accélérer, il se comportait à merveille, n'allongeant sa foulée que lorsque son cavalier lui en donnait expressément l'autorisation. N'étant décidément pas du genre à refuser une telle offre, Poet King était heureux de laisser libre cours à son enthousiasme, jetant les postérieurs avec entrain durant sa galopade. Cela ne l'empêcha pas de gentiment reprendre le trot lorsqu'on lui en formulait la demande. Tapotant affectueusement son épaule, Tedrick le laissait souffler un peu avant de l'envoyer au galop à l'autre main, ce qu'acceptait le bai sans jamais broncher. Ils ne galopaient pas très longtemps, seulement de quoi dégazer un peu le KWPN et lui faire plaisir. Et c'est alors petit à petit que le couple reprenait le trot puis le pas. Rendant les rênes à sa monture, lui permettant d'étendre son encolure et de revenir au calme, c'est avec le sourire aux lèvres que Tedrick le caressait. Même si cette séance avait consisté en une grosse détente, il avait été largement satisfait, autant vis à vis des réactions face à cette installation inconnue que son comportement en général. En tout cas, nul doute qu'il brillerait le lendemain, mais avant ça, il aurait droit aux meilleurs soins.
crédit : Misspalikoa
Pryam
Cavalier jeunes chevaux - niv. I
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Jeu 28 Avr - 14:48
J'ai hâte de lire la suite J'adore Poet King et le lire sous la selle de Tedrick est si agréable
+ 2 pts de soins + 5 pts de dressage + 9 màj
objectif spécialisation validé!
Misspalikoa
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Lun 2 Mai - 12:32
1.2 – l'heure de vérité
Poet King & Tedrick
02.05.22
CSI future élite - 6 ans
1946 mots
→ spécialisation cavalier professionnel : le jour de votre compétition est arrivé. Il est temps de donner le meilleur de vous-même dans votre discipline de prédilection! [2 pts concours pour Hocus Pocus]
Dans les allées, les cavaliers s'activaient. Passant la tête par-dessus son box provisoire, Poet King observait avec beaucoup d'intérêt les nombreux passages des cavaliers et chevaux pressés par le temps. L'étalon bai ne pouvait bien entendu par capter toutes les subtilités de ce qui se passait, mais Tedrick lui était bien au fait. L'heure avait sonné pour le KWPN de prouver sa valeur au travers de son toute première future élite. La veille, il avait preuve de beaucoup de calme et de décontraction durant leur séance dans la grande carrière qui servait aujourd'hui de paddock de détente, mais qu'en serait-il avec autant d'équidés et d'agitations? Certes, il avait déjà participé à des concours moins prestigieux dans un but de familiarisation, mais l'enjeu n'était clairement plus le même. Il fallait un résultat, et même si son cavalier lui voulait une grande confiance à ce niveau-là, Poet King restait un être vivant et par conséquent, il pouvait être imprévisible. Essayant de ne pas trop y penser, bien que prêt en toute éventualité, Tedrick se décidait à rejoindre le box de l'étalon bai. Ce dernier, content de voir une tête familière, dressait les oreilles vers l'avant, le regard pétillant. Tendant une main dans sa direction, son propriétaire lui caressait le chanfrein avant de se glisser dans le box, bientôt rejoint par Adrian qui n'était jamais bien loin de son compagnon.
• Dis-moi, tu m'aiderais à le préparer s'il te plaît? • Oui bien sûr!
Pénétrant dans le box avec sa boîte au pansage tandis que son compagnon ramenait le chariot d'équipement, Tedrick s'armait de sa brosse dure, nettoyant les parties charnues de l'étalon qui se laissait faire docilement. Semblant apprécier les soins qu'on lui procurait, il se montrait plutôt serein, bien que vigilent à ce qui se passait dehors. Après tout, il y avait tellement de passages et d'agitations qu'il aurait été difficile de l'avoir plus calme. Concentré, l'allemand s'appliquait à le dépoussiérer un maximum avant de poursuivre avec la brosse douce afin de faire les finitions, notamment avec les membres et le ventre. De toute façon, Poet King était tondu entièrement, comme de nombreux chevaux de grand prix, et par conséquent, le pansage ne durait jamais très longtemps. C'était d'autant plus pratique lorsqu'on savait que beaucoup de chevaux n'étaient pas particulièrement fans du pansage, et le temps qu'Adrian revienne avec les affaires du bai, il était déjà prêt à curer ses pieds. Un à un, le KWPN levait le membre, ne s'appuyant pas sur son cavalier et restant sage le temps nécessaire. Ce n'est qu'une fois les antérieurs et les postérieurs propres que le jeune homme pouvait s'attaquer au démêlage de ses crins. Le temps d'ôter les bouts de copeaux à la main, il démêlait avec efficacité, puis se décidait à le seller. Aidé d'Adrian, il déposait alors sur l'étalon ses cuirs bruns et des protections assorties accompagnés d'un tapis vert sapin et d'un amortisseur noir.
Attrapant sa bombe, Tedrick la vissait sur sa tête, en profitant pour ôter son pantalon de survêtement qu'il avait mis par-dessus son pantalon de concours blanc afin d'éviter de le salir. Mettant ses bottes et ses gants, il laissait Adrian attacher un ruban blanc sur la queue de l'étalon, permettant ainsi à ses concurrents de savoir que l'animal était entier et qu'il était déconseillé de se mettre devant lui lors du paddock de détente, d'autant plus s'il s'agissait d'une jument ou d'une jument en chaleur. Bien que Poet King était bien éduqué et se comportait bien avec la gent féminine, son propriétaire n'oubliait jamais qu'il était un cheval, qu'il était parfois titillé par ses hormones et qu'il voulait éviter un accident inutile. Mieux vallait prévenir que guérir n'est-ce pas? Ce n'est qu'une fois prêt qu'il attrapait les rênes et, ouvrant la porte du box, se dirigeait sans plus attendre en direction du paddock de détente, suivi de près par Adrian qui gardait avec lui une bouteille d'eau fraîche en cas de besoin. Après tout, il commençait à nouveau à faire assez chaud et c'était toujours pratique d'avoir de quoi se désaltérer, autant pour le cavalier que pour le cheval d'ailleurs. Dans le paddock de détente, plusieurs couples évoluaient déjà, obligeant Tedrick à immobiliser son cheval à la porte, attendant plus ou moins patiemment qu'on appelle son nom. Après tout, il fallait être organisé, et les listes étaient rédigées en fonction du numéro de passage. Ainsi, le couple ne devait pas attendre très longtemps avant de se voir ouvrir la porte pour s'échauffer avant leur tour.
Ajustant ses rênes, l'allemand veillait à garder sa monture dans un pas de travail. Les oreilles de l'animal pivotaient en direction de tous les bruits qui lui parvenaient et son attitude était alerte, vigilant à tout ce qui se passait autour de lui. Lui caressant l'épaule, son cavalier le laissait se déplacer un peu partout dans le grand espace, tâchant de ne gêner aucun des cavaliers qui évoluaient dans la carrière. Pianotant sur ses rênes tout en lui parlant presque constamment, Tedrick voulait avant tout relaxer un peu son cheval, et ce n'était pas forcément une tâche aisée. Évoluer dans un endroit inconnu lorsqu'il était seul était une chose, mais lorsqu'il y avait beaucoup de couples, il était difficile de le garder avec lui. Trop de stimulus parvenaient au bai et par conséquent, il était un peu débordé par tous les signaux qu'il recevait. Essayant de l'occuper un peu afin de le garder avec lui, Tedrick ne tardait pas à demander beaucoup d'assouplissement, d'abord au pas puis au trot. Ce serait utile s'il fallait prendre des options délicates, et il voulait que sa monture soit prête. Rassuré par ces exercices qu'il connaissait plus que bien, Poet King semblait enfin se poser et se couper un peu du monde qui l'entourait. Quoi qu'il en fût, le brun n'oubliait pas qu'il n'avait pas autant de temps qu'à la maison pour échauffer son partenaire, et par conséquent, il n'attendait pas plus longtemps avant de demander le galop de travail. Souplement, l'animal s'élançait à l'allure supérieure, faisant difficilement abstraction de l'animation autour de lui, et ce n'est que lorsqu'il dut faire face aux deux obstacles d'échauffement qu'il sembla se réveiller un peu. Rien de méchant, seulement un vertical et un oxer à un mètre vingt, ce qui était légèrement sous-coté puisque cette première épreuve était cotée à un mètre trente hormis les combinaisons qui étaient abaissées de cinq centimètres. Pas impressionné par les barres, Poet King semblait enfin retrouver son entrain, et à peine avait-il eu le temps de se mettre en jambes qu'il était temps pour eux de rejoindre la carrière principale.
Laissant le cavalier précédent clôturer son parcours, Tedrick attendait avant de presser les mollets de l'étalon bai qui s'insérait au trot dans la grande carrière qui accueillait le parcours. Le caressant d'une main, il encaissait le sursaut de l'étalon lorsque les speakers rappelaient le nom du couple qui venait de terminer leur tour ainsi que leur temps et leurs pénalités. Le rassurant un peu, il se sentait néanmoins grisé lorsque résonnait dans l'espace "Poet King du Valhalla sous la selle de Tedrick Kauffman", ajoutant quelques informations telles que la race de l'animal, rappelant par la même occasion qu'il s'agissait de sa première CSI future élite réservée aux chevaux de six ans. L'amenant près des obstacles qui pouvaient potentiellement poser problème, Tedrick décidait finalement de le lancer. Le faisant reculer de deux pas pour l'asseoir un petit peu et le rééquilibrer, il plaçait finalement ses aides pour l'envoyer dans un bon galop de concours, l'emmenant avec assurance sur le premier obstacle, un oxer blanc que Poet King franchissait finalement sans trop réfléchir. Après tout, Tedrick avait bien assez d'assurance pour deux et cela semblait rebooster un peu le jeune cheval. Dès la réception, le couple poursuivait son chemin, rejoignant la piste dans une très large courbe, contournant un obstacle avant de la quitter de nouveau pour venir faire face à un vertical bleu. Jaugeant la hauteur et la profondeur en levant la tête, l'étalon n'attendait pas plus avant de se propulser par-dessus les barres, se réceptionnant sans encombre dans le sable de la piste et poursuivant sa route tout droit sur un vertical bleu blanc et rouge qui passait sans encombre.
Concentré, Tedrick le récompensait d'un compliment, posant déjà son regard sur le double composé d'un oxer puis d'un vertical qui se trouvaient à quelques foulées de là. Dans une nouvelle courbe large, ils venaient se placer face au double, tâchant d'arriver bien droit pour éviter de mettre le bai en difficulté. Comptant ses foulées et réussissant à convaincre sa monture de se reposer sur lui, le couple sortait de là sans faire tomber la moindre barre, de quoi largement satisfaire Tedrick. Seulement, il n'avait pas le temps de se reposer sur ses lauriers puisque le parcours n'était pas fini et qu'après un virage à droite suivie d'une ligne droite de quelques foulées, un grand oxer bleu les attendait. Prenant son élan, le KWPN allongeait sa dernière foulée avant de pousser sur ses postérieurs pour survoler l'obstacle et venir chercher un oxer bleu qui se trouvait quelques foulées plus loin sur la ligne droite. Tombant un peu sur les épaules, son cavalier avait à peine le temps de le redresser qu'il lui faisait décrire une courbe serrée vers la droite pour contourner un oxer, leur permettant de venir chercher un oxer rouge flamboyant que l'étalon sautait sans réfléchir. Se réceptionnant correctement, le brun avait tout juste le temps de le remettre bien dans l'axe avant de l'emmener droit sur une rivière, obstacle bien plus bas que les autres, mais qui demandait un peu plus de plané. Le profil n'impressionna pourtant pas Poet King qui venait s'étendre au-dessus de la rivière, se réceptionna quelques centimètres après l'eau, leur évitant une faute. Sentant qu'il commençait à perdre un peu en cadence, Tedrick le relançait alors, le laissant rejoindre la piste, suivant la largeur et tournant pour rejoindre de nouveau la piste et venir faire face à un vertical bleu qui passait sans encombre. Aussitôt, le couple bifurquait pour prendre une diagonale dans laquelle se trouvait un triple composé d'un vertical, d'un oxer et d'un second vertical vert. Arrivant bien droit et comptant ses foulées, le couple parvenait à s'en sortir sans encombre, tournant à droite pour longer de nouveau la piste, faisant un large demi-cercle dans le but de venir sauter un oxer rose rapidement suivi d'un vertical rouge.
Caressant l'encolure de l'étalon, Tedrick avait encore du mal à se rendre compte qu'il venait vraiment de s'en sortir sans faute. C'était la toute première compétition de Poet King, et il n'aurait pas pu être plus fier de son protégé. Le chrono annonçait une minute dix-huit, et le jeune homme bombait le torse. Ramenant l'étalon au trot, il quittait la piste, laissant sa place au prochain couple qui s'engageait à son tour sur le parcours. Ramenant doucement le bai au pas, il ne pouvait s'empêcher de le caresser, le gavant de compliments et de mots doux. Aussitôt, Adrian le rejoignait, prenant l'animal par la bride tandis qu'ils s'éloignaient pour le faire marcher. Après tout, après l'effort, Tedrick préférait largement le faire marcher et revenir au calme gentiment plutôt que l'arrêter net. Rejoignant le box qui lui était alloué, Tedrick mettait pied à terre, lui ôtant sa bride et dessanglant de quelques trous tandis que son compagnon lui proposait un seau d'eau que Poet King ne refusait pas. En tout cas, Tedrick n'aurait pas pu être plus heureux, et c'était avec une certaine excitation qu'il attendait finalement le résultat final. Peu importe le classement, son étalon avait été merveilleux et il ne pourrait jamais le lui reprocher, plus qu'à voir si ses efforts avaient payé.
crédit : Misspalikoa
Pryam
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Lun 2 Mai - 15:32
Oh quel incroyable animal ce Poet King
+ 2 pts de confiance + 4 pts de soins + 3 pts de dressage + 5 pts de saut + 13
défi spé validé!
màj
Misspalikoa
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Lun 2 Mai - 23:23
résumé #03
mango x amel
1418 mots
Les quatre fers plantés dans le sol, Mango semblait obnubilé par le nouvel étalon. Il n'y avait pas vraiment d'hostilité, mais le bai adoptait régulièrement une posture offensive. Pour Amel, rien d'inquiétant, d'autant que comme tout bon dominant, le pur-sang arabe se contentait de menace. Lorsqu'ils pouvaient l'éviter, les chevaux rentraient rarement dans de vrais combats, seulement Marengo n'était présent que depuis deux heures et par conséquent, la hiérarchie n'était clairement pas établie et nécessitait quelques éclaircissements. Quidam, suiveur par excellence, se placerait sans doute en bon dernier dans ce petit troupeau en formation. Enfin, ce n'était pas parce qu'il était en pleine démonstration de force qu'il allait être dispensé de travail, et Amel prévoyait justement une petite séance d'obstacle aux côtés de son protégé. Elle l'avait donc arraché à son paddock, non sans mauvaise foi de Mango qui aurait préféré rester là où il était, avec son copain et ce nouvel arrivant bien trop intéressant à son goût. Une fois assez éloigné, l'étalon avait néanmoins repris son bon caractère et il n'avait pas été très compliqué de lui accorder un bon pansage et de le seller avec son harnachement de saut habituel. Enfilant sa bombe ainsi que ses gants, la jeune femme n'avait pas eu à attendre plus longtemps avant de le guider jusqu'à la carrière, lieu où se déroulerait leur séance.
Fermant la porte derrière eux, Amel rejoignait tranquillement le montoir auprès duquel elle immobilisait le pur-sang arabe. Sanglant de quelques trous, elle montait sur le petit promontoire afin de glisser son pied dans l'étrier et de s'installer en selle en tirant le moins possible sur son dos. Confortablement assise, elle ajustait alors ses rênes, n'attendant pas plus longtemps pour presser les flancs de sa monture qui s'élançait sans attendre au pas. S'il était de bonnes compositions, sa foulée se faisait ample et rapide, mais rien de bien méchant là-dedans, il s'agissait seulement de son allure naturelle. Caressant gentiment son épaule, elle décidait de le laisser marcher quelques minutes sans rien lui demander. L'avantage de sa vie au pré, c'était bien qu'il mettait ses muscles à contribution tout au long de la journée, et qu'il n'arrivait donc pas totalement à froid sur la piste. Par précaution, Amel attendait toujours un petit peu, ne serait-ce que pour que son camarade s'habitue à son poids avant de se lancer plus sérieusement dans son échauffement. Pour l'instant, celui-ci se déroulait principalement via des mobilisations des épaules, des hanches ainsi que des transitions montantes et descendantes. Il y avait encore beaucoup de lacunes pour le bai, mais on ne pouvait pas dire qu'il ne faisait pas de son mieux. Au contraire, il était très volontaire pour apprendre, et c'était très agréable pour la jeune femme de le monter, bien que sa situation fût parfois un peu déstabilisante pour sa cavalière.
Du haut de ses huit ans, l'étalon était encore assez vert dans le travail. Il avait longtemps vécu dans un cirque et par conséquent, il était plutôt à l'aise dans les tours de cirques telle la révérence, la jambette ou le cabré. Seulement, dès lorsqu'on touchait au travail sur le plat ou à l'obstacle, le bai avait des lacunes que la jeune femme tâchait de combler comme elle pouvait. Elle prenait son temps pour lui réapprendre les bases, et Mango était un excellent élève. Il était volontaire et avait soif d'apprendre, et même lors de cette simple détente, il s'appliquait à chasser ses hanches ou ses épaules sur la piste, se montrant réactif et de bonne composition. Mais Amel avait bien conscience qu'il en avait parfois un peu marre de travailler au sol, et il avait également beaucoup de choses à apprendre sur les barres. Le derby auquel ils avaient participé avait été un vrai coup de poker, et la jeune femme elle-même n'y avait pas cru tout de suite. L'épreuve ne toisait pas plus qu'une prépa cinquante, mais elle avait été tout bonnement bluffée. Seulement, elle n'aimait pas trop se reporter sur la chance, et s'ils voulaient progresser, il fallait s'y mettre. Content de se mouvoir, Mango paraissait d'ailleurs de très bonne humeur, alors avant de passer au travail sur les barres, elle décidait d'achever leur détente par un peu de galop, de quoi nourrir l'entrain de l'étalon qui s'y donnait à cœur joie.
Ayant au préalable monté le double sur le couple allait évoluer, Amel se décidait à commencer. D'abord approchant l'étalon du dispositif, elle le laissait s'arrêter, observer les obstacles avant de lui faire faire volte-face pour décrire une large courbe et aborder aussi droit que possible le double de croisillon. Les deux obstacles ne dépassaient pas les soixante centimètres, mais le but ici n'était absolument pas de sauter haut. Au contraire, l'exercice du jour portait exclusivement sur les contrats de foulées, un détail important pour assurer la propreté d'un tracé. Sur le premier passage, Amel voulait laisser Mango se gérer tout seul, même s'il manquait d'autonomie, l'idée était avant tout de voir le nombre de foulées qu'il réalisait tout seul pour adapter l'exercice en fonction du pur-sang arabe. Motivé, Mango franchissait donc le premier obstacle, se réceptionnant correctement et réalisant quatre foulées avant de rejoindre le second croisillon qui passait sans encombre. Aussitôt, Amel caressait, contente de lui avant de décider de commencer par le plus facile pour lui, retirer une foulée. Elle le laissait donc marcher un instant puis le ramenait sur le double, l'emmenant au galop, se mettant en suspension en accompagnant son saut et le poussant avec le bassin pour l'inciter à étendre sa foulée. Réactif et assez vif de nature, il ne fallait pas le dire deux fois au bai qui calait aisément ses trois foulées entre les deux obstacles. Elle caressait tout de suite, n'attendant pas très longtemps avant de poursuivre l'exercice, toujours avec pour objectif de retirer une foulée.
En fin de compte, réaliser trois foulées au lieu de quatre n'avait pas été très complexe pour Mango qui, sachant comment s'y prendre et plutôt près du sang, n'avait aucun mal à atteindre l'objectif fixé. Seulement, Amel n'était pas du genre à rester sur ses acquis et décidait de poursuivre avec plus difficile pour le pur-sang arabe, c'est à dire ajouter une foulée. Désormais, l'objectif était donc fixé à quatre foulées pour l'étalon qui, sur le premier passage, s'emmêla les pinceaux. Bien que de bonnes volontés, il avait comme tout le monde ses humeurs et cette variation de l'exercice ne lui plaisait pas. S'étant défendu dans la bouche, il s'était brusquement redressé et avait manqué se prendre les pieds dans le second croisillon, se sauvant de justesse par un bond de biche qui avait bien secoué sa cavalière. Pourtant, Amel ne le réprimanda pas. Mango n'était pas un mauvais bougre et ne cherchait pas à faire du mal ou à tenir tête. De plus, tout le monde avait le droit à l'erreur, encore plus lorsqu'on manquait d'expérience comme le pur-sang arabe. Elle le laissait donc redescendre en pression, et lorsque le calme fut de nouveau revenu, alors elle le ramenait sur le dispositif. Les premiers passages ne furent pas excellents, et souvent, le bai était tiraillé entre son envie de faire plaisir et son envie d'aller à l'encontre des barres, mais après quelques échecs cuisants, Amel était plus que ravie : Mango avait réussi à réaliser non pas quatre, mais cinq foulées entre les deux obstacles, de quoi rendre sa propriétaire fière comme un paon.
• Je suis super fière de toi mon beau! Tu vois que tu peux!
Lâchant les rênes, elle se couchait sur son encolure, l'enlaçant avant de se redresser, le torse bombé et toute impatiente de voir ses prochains progrès. Déjà impatiente, elle essayait de se contenir, le laissant vagabonder le temps de le ramener gentiment au calme. Ce n'est qu'après quelques minutes qu'elle l'immobilisait, mettant pied à terre et dessanglant de quelques trous. Faisant un nœud aux rênes, elle laissait le bai libre de ses mouvements le temps de démonter les barres, et ce dernier, très curieux, s'empressait de la suivre à la trace pour observer ses moindres faits et gestes. Une barre, c'était lourd et lorsqu'elle en fit tomber une qui s'écrasa lourdement sur le sol, Mango ne manqua pas de faire demi-tour en bondissant en l'air, donnant quelques ruades avant de venir prudemment sentir la barre qui se trouvait à terre. Il avançait vers elle, reculait, s'avançait de nouveau avant de juger l'objet comme non-dangereux pour lui. Amusée, Amel le récupérait finalement. Il était grand temps pour l'étalon de rejoindre son pré et ses amis.
Codage par Pryam
Pryam
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Mar 3 Mai - 15:02
Ah ce Mango J'adore la relation qu'Amel est en train de bâtir avec lui
+ 2 pts de confiance + 2 pts de dressage + 4 pts de saut + 9
màj
Misspalikoa
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Dim 8 Mai - 19:42
résumé #04
mango x amel
1126 mots
Tenant Mango par les rênes, Amel pénétrait dans la carrière du domaine. À l'intérieur, des obstacles étaient d'ores et déjà installés tout spécialement pour Mango. Leurs dernières séances de saut avaient été particulièrement prometteuses, et aujourd'hui encore, il était temps pour l'étalon de côtoyer un peu les barres. Tout de suite, le bai était intéressé et c'est avec difficulté qu'il gardait l'immobilité tandis que sa cavalière et propriétaire ressanglait et s'installait souplement en selle. Dès lors qu'elle fut confortablement assise, le couple s'élançait dans un pas actif. Enthousiaste autant que de bonne humeur, le pur-sang arabe allongeait sa foulée, observant avec beaucoup d'intérêt les barres à dispositions, de quoi faire sourire sa propriétaire. Pendant plusieurs minutes, elle souhaitait néanmoins le garder au pas, le temps de mettre ses muscles en route gentiment, et pour l'étalon ce n'était pas évident. Amel sentait bien que garder le bai dans le calme ne serait pas une mince affaire, pour autant rien de quoi la décourager. Elle avait beau jouer dans ses doigts, rien à faire, Mango accélérait la foulée dès qu'ils passaient à proximité d'un obstacle. Soupirant, elle essayait de ne pas trop s'en préoccuper. Après tout, Mango ne pouvait être parfait à chaque séance, et c'était normal lorsqu'on travaillait avec un être vivant. Néanmoins, elle lui opposait encore un peu le pas avant de décider de commencer sérieusement sa détente au travers de différentes transitions dans l'allure et entre les allures. De bonnes volontés, l'étalon répondait aux sollicitations de sa cavalière sans faire d'histoires, restant plutôt sage malgré son trop-plein d'entrain. Quelque part, Amel préférait ça plutôt qu'avoir un cheval rétif qui bâclait le travail. Demandant peu et récompensant beaucoup, elle finissait leur échauffement par un peu de galop à chaque main, de quoi faire plaisir à l'étalon qui s'en donnait à cœur joie.
Bien aux ordres et suffisamment en jambes, il était grand temps pour Mango de commencer à sauter. Pour aujourd'hui, Amel avait décidé de voir la technique de côté au profit de la franchise. Pour ce faire, elle avait installé plusieurs obstacles de divers profils qui pourraient potentiellement poser quelques problèmes à l'étalon. Pour ce faire, elle avait confectionné différents obstacles, certains avec des sous-bassement voyants, d'autres avec de larges chandeliers décorés. Tout était prétexte pour initier un maximum le pur-sang arabe à ce qu'il pourrait croiser en compétition. Avant de s'y frotter, elle lançait tout de même son partenaire au galop, l'emmenant dans une allure aussi modérée que possible sur un croisillon tout ce qu'il y avait de plus lambda dans le but de le mettre correctement sur les barres avant de se lancer dans plus difficile. Content de sauter, le bai allait de lui-même au contact, poussant sur ses postérieurs pour franchir le petit croisillon qui passait sans grande difficulté. Aussitôt récompensé, le couple franchissait à deux reprises l'obstacle aux deux mains avant d'enfin se décider à se lancer sur le plus difficile. La première difficulté que la jeune femme décidait de lui faire franchir, c'était un petit vertical pas bien haut avec un soubassement composé de plots orange. Dans un premier temps, elle emmenait le bai au pas afin de voir l'obstacle, caressant son encolure, puis lui faisait décrire une large couple au galop pour venir l'aborder aussi droit que possible. Se montrant très légèrement hésitant, il suffisait d'une pression des mollets pour convaincre Mango de passer de l'autre côté, aussitôt chaudement félicité dès la réception. Comme quoi, Mango n'était pas bien compliqué. Voulant s'assurer que cette difficulté ne posait pas de problème, Amel décida de réaliser un nouveau passage. Si les deux premiers ne furent pas très propres, notamment à cause de l'hésitation du bai, le troisième fut la bonne, et Mango cessa de fixer le sous-bassement pour de bons, bondissant de l'autre côté sans un regard.
Toute contente de son cheval, la jeune femme décidait de lui accorder une petite pause. L'étalon avait franchi presque la moitié des obstacles qu'elle souhaitait lui faire passer aujourd'hui, il en restait donc encore deux avant qu'elle ne le laisse tranquille pour cette fois. Après tout, elle n'avait pas envie de le submerger et elle avait tout le temps nécessaire pour lui faire découvrir d'autres profils après ceux-ci. Après deux tours de carrière au pas, le couple se lançait à nouveau sur les obstacles. Le nouvel obstacle consistait en un vertical tout ce qu'il y avait de plus normal, mais la jeune femme avait décoré les chandeliers avec des cartons colorés représentants deux énormes papillons, un sur chaque chandelier, devant et derrière en symétrie. La tête haute, attentif, Mango observait avec attention les deux chandeliers avant de prendre le galop sur demande de sa cavalière. Ensemble, ils se dirigeaient sur ce vertical, et si l'étalon regarda légèrement les chandeliers, sauta sans broncher. Comme toujours, il fut félicité dès l'effort réalisé. Pour l'instant, Amel était vraiment contente de lui, et cette séance paraissait plutôt simple avec le bai pourtant vert dans le travail. Ils franchir à nouveau l'obstacle à deux reprises avant de passer au plus compliqué aux yeux de la jeune femme : le bidet. S'il avait du mal à s'en approcher lorsqu'elle l'emmena voir l'obstacle, ce ne fut pas la même histoire lorsqu'il fallut sauter. Les deux premières tentatives échouèrent lamentablement. Mango pilait net, comme incapable de passer de l'autre côté. Seulement la jeune femme voulait le laisser prendre son temps, et le rassurait comme elle pouvait. Les tentatives se succédaient alors, sans résultat concluant. Mango était décidément campé sur ses positions. Voulant tenter un ultime essai, Amel rassemblait ses rênes, pressait les flancs du bai et le ramenait sur l'obstacle. Comme par miracle, une pression des mollets acheva de convaincre Mango qui bondit les quatre fers en l'air, dans un saut chaotique et désordonné.
Le franchissement du bidet avait été particulièrement laid, mais le point essentiel, c'était bien que Mango était passé de l'autre côté. Aussitôt, Amel lui rendait les rênes, le caressant en le gavant de compliments. Toute fière de son pur-sang arabe, elle jugea de s'arrêter là-dessus. Inutile de s'acharner sur le bidet, l'objectif avait été atteint. De plus, Mango aurait tout le temps nécessaire pour se familiariser avec ce profil d'obstacle à la maison, inutile de le gaver. Aussitôt, elle lui rendait alors les rênes, le laissant marcher un peu partout sur la piste afin de le ramener gentiment au calme. La séance avait été riche en émotion pour lui, et il avait donné de sa personne cet après-midi. Après quelques minutes, la jeune femme décidait donc de mettre pied à terre, dessanglant de quelques trous et remontant les étriers. Désormais, le couple se rendait dans l'écurie, après tout, Mango méritait un bon pansage avant de retrouver pour de bons ses copains de pré pour se détendre un peu.
La carrière était déjà en usage lorsque Deandra et Catgroove sont arrivés, mais elle avait été prévenue qu’il y avait pas mal toujours quelqu’un. Ce n’est pas qu’elle avait peur de leurs jugements, elle avait grandi dans ce genre d’ambiance, c’était encore seconde nature de mettre tout le reste en sourdine. Elle préfère monter seule simplement pour ne pas avoir à se soucier de qui va de quel côté et à quelle distance les autres chevaux sont. Elle se surprend à s’ennuyer des installations d’un autre domaine où elle monte des chevaux de club et où elle peut réserver une carrière pour elle seule. Catgroove a la tête haute et les yeux brillants en voyant les quatre autres chevaux déjà au travail. Deandra prend le temps de l’observer, essayant de jauger s’il allait lui faire des difficultés à cause de leur présence ou s’il était juste curieux.
Peut-être qu’elle avait été trop choyée par Coeur de Brume pendant toutes ces années, mais Deandra ne peut se résoudre à pencher vers la caution. Rien dans l’attitude de Catgroove ne lui laisse penser qu’il a un poil de malice, alors jusqu’à preuve du contraire, elle décide de lui faire confiance. Immédiatement, son cœur cesse de se débattre, et un calme familier descend dans ses épaules, jusqu’à se loger au creux de son ventre. Catgroove lui donne un petit coup de nez jovial, l’air de dire « on y va ou pas? » auquel Deandra répond par une caresse et l’ouverture de la carrière. Ils se placent en retrait et Deandra délimite mentalement sa piste avant de mettre pied dans l’étrier. Elle n’a pas l’habitude de prendre un montoir simplement parce que son mètre quatre-vingt-trois se trouve en majorité dans ses jambes. L’étrier lui arrive juste sous la hanche et elle se hisse sans problème en selle. Une fois bien assise, Deandra se penche du côté de la sangle, et l’ajuste de deux trous pour sécuriser la selle. Catgroove plie l’encolure pour renifler son pied, mais ne rouspète pas au resserrement.
Deandra prend le temps de placer ses rênes et caresse la base de l’encolure du bai en réalisant qu’il n’a pas bougé d’un poil.
« Mais dis donc, t’as de bonnes manières, toi! » lui lance-t-elle avec un sourire avant de le mettre au pas vers la piste.
Elle n’est pas du genre à se faire un plan strict pour ses séances, mais elle a une vague idée de ce qu’elle voudrait accomplir. Catgroove lui a été décrit comme un cheval chaud en selle, qui a besoin d’une main ferme pour éviter les écarts d’énergie. On l’a prévenue qu’il est rapide à répondre aux aides, mais peut s’avérer difficile à faire naviguer. Le calme qui l’a envahi tout à l’heure se diffuse à travers son corps entier dès le moment où elle entame sa détente et elle ne peut empêcher le petit sourire qui lui tire les lèvres. Catgroove a un pas souple et engagé dès le départ, se laissant encadrer par les jambes de la cavalière.
Ils s’en tiennent à la moitié inférieure de la carrière pour quelques tours au pas, et ce n’est qu’à leur dernier tour que Deandra prend contact avec l’étalon. Ils passent une dizaine de minutes à changer de direction au pas, et Deandra fait attention de faire ses demandes avec une légèreté qui semble plaire à Catgroove. Si l’étalon avait mis quelques secondes pour réaliser qu’elle gardait son contact léger et ses mains souples, dès qu’il avait constaté que Deandra savait ce qu’elle faisait, il était devenu encore plus répondant. Elle sourit un peu plus malgré elle; problème de navigation qu’on lui avait dit; Catgroove était réceptif et engagé mentalement avec elle.
Deandra se demande si on ne lui a pas dit cela simplement parce que le club voudrait avoir des chevaux pareils, qui répondent tous aux mêmes aides, aux mêmes niveaux, sur toute la ligne. Catgroove ne lui semble pas un cheval de carrousel, le monter lui fait penser à son propre cheval; c’est une conversation qu’ils ont en selle, pas un véhicule motorisé qu’elle conduit. Avec toute pensée vers Coeur de Brume, Deandra sent son coeur se serrer. Sans se rendre compte, ses épaules tombent, son dos s’affaisse et ses mains durcissent, crispées dans les rênes. L’étalon s’arrête presque immédiatement, et il faut quelques secondes à Deandra pour réaliser qu’elle est la cause. Elle ne peut pas le prendre en faute pour sa réceptivité, alors elle lui caresse gentiment l’encolure tout en le réengageant au pas.
Ils reprennent ainsi leur découverte mutuelle; Catgroove prenant son équilibre avec la nouvelle cavalière et Deandra apprivoisant l’amplitude et la cadence de ses mouvements Deandra remarque que l’étalon semble plus souple lorsqu’il s’incurve vers la droite; sa ligne de dos s'aligne avec le cercle imaginaire au sol, et elle sent ses hanches suivre le mouvement avec fluidité. Elle s’arrête vers le centre de la carrière après avoir fait plusieurs manœuvres pour jauger sa réactivité et ses boutons. Tandis que Catgroove mâchouille son mors, rênes complètement relâchées, Deandra réfléchit à ce qu’elle aimerait faire pour travailler la gauche, ne serait-ce que pour confirmer si c’est un souci de préférence de la part de l’étalon, ou un manque de travail en main gauche.
Elle opte pour quelques exercices d’étirement, peut-être que la raideur à gauche se dissipera d’elle-même sans avoir besoin de se concentrer dessus.
Deandra garde donc ses rênes longues, pressant les mollets brièvement, pour retourner en piste. Catgroove semble apprécier cette liberté de tête et il allonge l’encolure jusqu’à avoir le nez presque au ras du sol. Deandra lui caresse la base de l’encolure et raccourcit ses rênes, juste assez pour avoir un contact avec la bouche de l’étalon, puis lui demande le trot. L’étalon relève la tête immédiatement et semble anticiper des aides plus poussées que ce que Deandra utilise. Elle se met en suspension pour quelques foulées, le temps qu’il trouve son équilibre, puis se met sur la bonne diagonale. Il leur faut un demi tour de piste pour trouver leur flot, et Deandra garde ses mains aussi souples que nécessaire pour ne pas tirer dans la bouche de Catgroove.
Elle laisse l’étalon dicter la vitesse de son trot tandis qu’il s’ajuste à sa façon de monter, et quand elle sent qu’il est à l’aise, Deandra referme très doucement ses doigts sur les rênes. Catgroove répond à la demande en arquant l’encolure et soulève ses abdominaux. Deandra peut sentir le changement dans la rondeur de son dos, et ses foulées semblent plus comptées. Maintenant qu’elle sait qu’il est bien échauffé, Deandra entame une volte en main droite. Comme au pas, l’étalon s’incurve sans difficulté, et avec un minimum de pression avec sa jambe extérieure. Ils font quelques voltes entre de courtes lignes droites, puis Deandra transitionne au pas pour une pause bien méritée. Catgroove a l’encolure à peine chaude, et il respire plus rapidement, mais est loin d’être à bout de souffle. Deandra lui donne sa tête encore une fois, encore plus convaincue que les remarques qu’on lui a fait à propos de l’étalon ne viennent pas de cavaliers qui savent ce qu’ils font. Elle se dit qu’il va falloir qu’elle mette à jour ce que le club sait de Catgroove.
Deandra se rattrape de justesse avant de se perdre dans ses pensées, bercée par les foulées rythmées de sa monture. Il n’y a plus qu’elle dans la carrière maintenant, alors elle change de main en faisant une longue diagonale, et rassemble ses rênes très doucement sur toute la longueur de celle-ci. Arrivés au coin supérieur, Catgroove est de nouveau à l’écoute et en contact avec elle, et Deandra serre les jambes pour reprendre le trot. Comme avant, Deandra se met en suspension le temps qu’ils trouvent leur rythme. Puisque Catgroove est moins flexible en main gauche, elle décide de faire des cercles de différentes grandeurs pour bien aller travailler son incurvation.
À la moitié du côté long de la carrière, Deandra ouvre légèrement sa rêne d’intérieur et presse sa jambe extérieure, utilisant le talon de sa botte pour l’encourager à se placer correctement. Il lui faut presque une large volte complète avant qu’il soit incurvé comme à main droite. Dès qu’elle obtient la bonne position, elle peut sentir la différence dans la posture de Catgroove, ce qui se transmet dans son allure aussi. L’étalon ralentit son trot, concentré à garder sa forme, et Deandra s’assure de ne pas le gêner. Ils reprennent une ligne droite après avoir fait trois ou quatre grandes voltes, mais Deandra ne le laisse pas perdre son engagement. Elle pianote très doucement sur ses rênes pour amener Catgroove à rassembler son trot, ouvrant de nouveau dès qu’il cède. Deandra garde une ligne droite jusqu’au coin, puis s’engage dans un cercle de la même grandeur qu’avant.
Deandra rapetisse son cercle en appliquant une pression plus ferme avec sa jambe extérieure. Catgroove essaie d’échapper à la difficulté grandissante de l’exercice, mais elle continue de demander par intermittence jusqu’à ce qu’il s’enroule autour de sa jambe. Elle le fait trotter ainsi en gardant sa jambe extérieure active pour l’encourager à rester incurvé sur deux tours, puis le renvoie en ligne droite. L’étalon tire sur ses rênes, et Deandra le laisse prendre la longueur qu’il désire. Catgroove étend l’encolure et étire sa ligne de dos tout en restant au trot. Deandra lui tapote l’encolure en souriant.
« Ça va? T’es un peu rouillé de la gauche, on dirait. » Deandra lui parle d’une voix amicale, enjouée, et sourit encore plus en voyant les oreilles de l’étalon se tourner vers elle. « Encore un petit peu, et après, on va voir si le patron se plante sur toute la ligne. »
Elle reprend les rênes après avoir terminé de parler et Catgroove n’attend même pas qu’elle lui demande de se rassembler. Il arrondit le dos et contracte ses abdos sans problème, mais ne garde pas son rassemblement longtemps une fois que Deandra le guide vers un cercle plus petit encore que le dernier. Il se courbe avec plus de souplesse ce coup-ci, et Deandra se contente de garder contact avec sa jambe extérieure sans pousser. Quand elle le sent bien incurvé en permanence, elle lui demande d’agrandir le cercle, et s’assure qu’il ne perde pas cette courbe de la croupe au bout du nez.
Deandra recommence cet exercice quelques fois de suite, rapetissant puis élargissant leurs cercles. Elle termine en sortant de son cercle pour le transformer en figure huit, changeant de main après la ligne droite. Elle ne recommence pas ses cercles tout de suite, préférant laisser l’étalon souffler après ses efforts soutenus au trot, et le remet au pas. Deandra regarde sa montre; il lui reste à peine vingt minutes avant de devoir passer à sa prochaine monture de la journée. Elle aime garder une quinzaine de minutes après sa séance pour détendre et faire marcher son cheval, mais elle a bien envie de voir ce que Catgroove peut accomplir au galop. Elle se dit qu’il ne peut pas avoir été étiqueté “chaud sous la selle” sans fondement véritable.
« Alors mon grand, je suis désolée, mais on va devoir couper ça court pour aujourd’hui. » Lui dit-elle avec une pointe de regret dans la voix.
Deandra se penche de côté tandis que Catgroove continue de marcher d’un bon pas, et défait la sangle de deux trous. Tout de suite, elle entend l’étalon soupirer et il se secoue sans arrêter de marcher. Elle lui caresse l’encolure encore une fois, se penchant vers l’avant pour se rendre le plus haut possible. Catgroove semble apprécier le contact physique, et Deandra soulève sa crinière pour aérer la peau qui est humide dessous. Elle le fait arrêter au milieu de la carrière pour descendre de selle. Elle place ses étriers en travers de la selle et regarde sa montre encore une fois. Il lui reste une dizaine de minutes seulement, ce qui la fait soupirer.
« Tu crois qu’on peut se permettre un peu de retard? » demande-t-elle alors qu’elle est déjà en train de défaire la sangle.
Tant pis pour l’horaire, elle n’a pas de plans pour le reste de la journée alors elle peut bien décaler ses séances de quelques minutes. Catgroove a été vaillant et volontaire, il mérite bien une petite roulade. Deandra retire la selle, puis détache les rênes du filet. Catgroove semble un peu confus, mais ne se fait pas prier lorsque Deandra recule de plusieurs pas et l’encourage à explorer. Le sable est meuble au centre de la carrière, et l’étalon prends son temps pour trouver le meilleur endroit, le moins piétiné, avant de se laisser tomber sur les genoux. Il s’effondre sur le côté avec un petit bruit de plaisir, et se roule énergiquement. Deandra le regarde avec un sourire tendre; sa robe chocolatée se couvre de sable pâle, comme s’il était saupoudré de cassonade.
Catgroove se relève pour s’ébrouer vigoureusement, et à la surprise de Deandra, il s’avance vers elle, oreilles vers l’avant, l'œil brillant de personnalité. Elle l'accueille à bras ouverts, et lui gratte le dos là où la selle a laissé sa robe mouillée de sueur. Elle a les mains sales et pleines de poils et de sable, mais l’air satisfait de Catgroove vaut bien la peine. Deandra essaie tant bien que mal de faire tomber le plus de sable possible avant de remettre tapis et selle sur son dos, mais elle ne sangle pas. Une fois les rênes de nouveau attachées, Deandra et Catgroove se mettent en route vers l’écurie.
Pryam
Cavalier jeunes chevaux - niv. I
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Mar 17 Mai - 16:39
Alors là, pour quelqu'un qui était angoissé d'écrire parce qu'elle n'a pas de technique, tu écrases tous les records ma Bibi! C'était un résumé génial à lire, très fluide et très imagé! BRAVO!
+ 6 pts de dressage + 15
màj
Misspalikoa
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Sam 4 Juin - 17:45
résumé #01
shut up x tedrick
1080 mots
Tedrick avait le regard vide, et pourtant, il ne pouvait décoller ses yeux de sa jument baie. Le cavalier auquel elle avait été confiée ces dernières années l’avait finalement ramené au domaine pour diverses raisons, et si son propriétaire ne s’y était pas préparé, il n’avait pas cherché à la replacer ailleurs. Pour le moment, la selle français avait retrouvé sa place chez son propriétaire, et c’était tout ce qui importait pour l’allemand. Seulement les rangs ne cessaient de grossir, et il n’était pas capable de travailler autant de chevaux à lui tout seul. Il aurait bien aimé, mais ce n’était pas réaliste, surtout en ce moment. C’était la raison pour laquelle, accoudé à la clôture en bois de la carrière, il observait sa jument évoluer sous la selle d’un autre cavalier. Connor, un homme un poil plus âgé que lui était encore en période d’essai pour un rôle de cavalier maison aux écuries.
Profondément agacé, Tedrick passait une main dans ses cheveux bleus, observant l’homme qui faisait marcher sa jument sur la piste. Le prétendant au poste était un bon cavalier, et avec une jument de bonne composition, mais délicate comme Shut Up, il était nécessaire d’avoir une main douce, ce que Connor parvenait à lui accorder visiblement. Se pinçant la lèvre, l’allemand était légèrement embêté, lui qui aurait aimé trouver une excuse pour ne pas le garder. Ce côté auto-suffisant et supérieur, Ted le détestait profondément, et ce bien qu’ils soient identiques sur ce point précis. Le visage fermé, il observait sa jument évoluer au trot puis au pas, réalisant quelques exercices d’assouplissement à merveille. Elle chassait ses hanches et ses épaules, se posait sur le mors et mastiquait régulièrement. Seule une mimique de désapprobation faisait son apparition lorsque Connor refermait un peu trop son emprise sur les rênes, le faisant lâcher tout de suite la tension qu’il y mettait. Au moins, il savait monter correctement.
Concentré sur le spectacle qui se déroulait devant ses yeux, il ne remarquait pas tout de suite la présence d’Adrian qui s’était glissé à son côté. Nonchalant, son compagnon levait la tête, posant ses yeux sur le visage contrarié de Tedrick. Ce dernier savait bien ce que pensait Adrian de Connor, de la situation, et l’allemand savait pertinemment qu’il avait raison, mais refusait tout bonnement de l’admettre. Il s’apprêtait à ouvrir la bouche, mais la referma aussitôt, serrant la mâchoire. Il n’aimait pas parler pour ne rien dire, et encore moins pour se répéter. Adrian connaissait bien son opinion sur le cavalier qui était perché sur sa jument baie et il ne servait à rien de redire les mêmes choses encore et encore à la manière d’un vieux disque rayé. Et peu importait l’opinion de chacun, le fait était que Shut Up travaillait bien sous la selle de Connor. Elle se débattait à quelques petites reprises au niveau de la bouche, mais c’était une jument sensible et le potentiel futur cavalier maison finirait bien par trouver ses marques sur la selle français qu’il ne connaissait pas du tout. Fronçant les sourcils, Tedrick s’apprêtait à rouspéter lorsqu’Adrian décida enfin de lui parler. . • Je sais que tu ne l’aimes pas Tedrick, mais Connor est plutôt bon et il est correct avec les chevaux. Et tu as besoin de lui.
Profondément contrarié, Tedrick fronçait les sourcils. Adrian avait amplement raison, pourtant, il n’avait aucune envie de l’écouter, lui la voix de la raison. Serrant le poing, il se détournait légèrement pour sortir un sachet enfoui dans sa poche. Il en tirait un cachet qu’il avalait d’une traite. Ce n’était que le premier de la journée, mais Adrian avait conscience que ça ne serait pas le seul que son compagnon ingérerait aujourd’hui. Depuis quelque temps, il s’était remis à prendre un cocktail de psychotropes tout au long de la journée, certains prescrits, d’autres nons. Avec la masse de problèmes qui étaient tombés sur les épaules de l’allemand, c’était le seul moins qu’il avait trouvé pour sortir un tant soit peu la tête de l’eau. Adrian était prêt à lui laisser le temps nécessaire pour s’en remettre, mais la situation ne l’enchantait pas vraiment. Enfin, ce n’était pas la première fois qu’il côtoyait Tedrick dans cet état, et il savait qu’il allait encore sombrer avant de remonter. Il y avait trop de passifs pour s’attendre à ce que cela se passe autrement. Un jour, il touchera le fond et le lendemain, il aura de nouveau déployé ses ailes pour sortir du trou.
Se craquant la nuque, Tedrick déglutissait une nouvelle fois avant de se redresser de toute sa hauteur, observant Connor qui engageait la jument sur un cercle au trot. Celle-ci s’incurvait correctement, mastiquant toujours son mors en s’enroulant autour de la jambe de son cavalier du jour. Elle n’était pas très compliquée dès lors qu’on agissait avec précision, et c’était au moins quelque chose que Connor savait faire. À vrai dire, lui non plus n’appréciait pas particulièrement son futur employeur, mais il avait une grosse réputation, l’emploi était bien payé et cela lui donnait l’occasion de monter des chevaux qu’il ne pourrait jamais payer. Il n’était pas prêt à laisser tomber, et étant encore en période d’essai, il se devait d’être irréprochable. Au mieux, les deux hommes se supporteraient, et au pire, il partirait après avoir dit ses quatre vérités à l’homme aux cheveux bleus. Essayant de ne pas y penser, il décidait de la pousser avec la jambe intérieure pour agrandir le cercle, et la jambe extérieure pour le rétrécir, de sorte à ne pas la laisser trop réfléchir ou s’ennuyer, alternant les demandes aussi aléatoirement que possible.
Toujours appuyé sur la clôture, Tedrick n’en perdait pas une miette avant de baisser les yeux. Posant ses yeux sur Adrian, il soupira de plus belle avant de poser son bras sur son épaule. Le cachet commençait à faire effet, et après une vingtaine minutes, Adrian pouvait remarquer que la mâchoire de l’allemand se mettait à grincer. Avec sa mâchoire, une meilleure humeur fit son apparition, et les traits du visage de l’homme aux cheveux bleus se détendirent un peu. Tout d’un coup moins maussade, il s’éclaircissait la voix, indiquant à Connor qu’il pouvait terminer sa séance par un peu de galop avant de rentrer la jument. Attrapant Adrian par la main, il se glissait dans l’écurie, entraînant son compagnon avec lui. Progressant dans l’allée, c’est devant la sellerie que le couple s’immobilisa finalement devant la sellerie.
• Une sortie pour se vider la tête, ça t’intéresserait?
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Whappa
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Dim 5 Juin - 15:44
Psy je suis absolument fan de ce dénouement C'est une super bonne idée d'intégrer un cavalier maison pour aider Tedrick et je pense que c'est une chouette nouvelle trame qui va te permettre de trouver de nouvelles idées pour tes futurs résumés!
+ 5 en dressage
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Misspalikoa
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Jeu 16 Juin - 15:45
1.3 – our first time
Flagrant Délit & Tedrick
16.06.22
domaine du valhalla - carrière
1064 mots
→ palier pluie : après quelques jours déjà, votre nouveau compagnon s'adapte bien. Il est maintenant temps de faire votre première séance montée. Racontez-nous le déroulement de celle-ci. [3 pts concours pour Hocus Pocus]
Tout ne s’était pas passé comme prévu lors du premier véritable contact auprès de Flagrant Délit. Même si ce n’était pas idyllique, Tedrick était du genre persévérant, il n’y avait qu’à voir son implication auprès de la redoutable Beetle Juice. N’ayant pas baissé les bras, l’allemand avait pris à cœur de venir personnellement s’occuper du jeune étalon. Au fur et à mesure, le selle français s’était bien acclimaté à son nouveau rythme de vie et le petit monde qui composait désormais son nouveau cercle privé, à commencer par son nouveau propriétaire ainsi que le personnel qui prenait soin de sa santé physique et morale. S’il n’avait pas cessé ses manies au sol, faisant des bêtises avant de reprendre ses faux airs angéliques, Tedrick était curieux de voir comment se passerait la séance à ses côtés. Il avait donc pansé personnellement le bai avant de l’équiper de cuir brun sombre, de protections assorties ainsi que d’un joli tapis bordeaux aux bordures noires qui lui allait à ravir. L’étalon apprêté, Tedrick n’avait pu s’empêcher de sourire « Tu es prêt à me montrer ce que tu as dans le ventre ? » Si l’animal n’était pas doté de parole, son regard en disait long, et c’est dans une assez bonne humeur que le couple gagnait la carrière dans laquelle ils allaient pouvoir évoluer ensemble.
Pour cette occasion, Adrian ainsi que Austin, celle qui était devenue la groom du jeune cheval, avaient gagnés la clôture qui encerclait l’installation pour observer le grand moment. Approchant du montoir en bois, Tedrick immobilisait son partenaire, ajustant la sangle de quelques trous avant de rassembler ses rênes dans une main, veillant à l’immobilité parfaite de l’étalon avant de glisser un pied dans l’étrier et de s’installer en selle dans un mouvement souple et léger, évitant de retomber lourdement dans sa selle ce qui ne ferait sans doute pas plaisir à sa monture. Plutôt immobile à la grande surprise de Tedrick, Flagrant Délit attendait qu’on lui donne l’ordre de se mettre au pas, ce qui arriva assez vite. Ensemble, le couple s’engageait sur la piste, gardant l’allure la plus lente pendant plusieurs minutes afin d’échauffer tranquillement les muscles de l’étalon. Désormais, Flagrant Délit passait une bonne partie de sa journée au box, ne gagnant son paddock que les après-midi et les dimanches. Souhaitant éviter toutes courbatures ou blessures, son cavalier et propriétaire préférait donc prendre le temps de le laisser se mettre en route gentiment avant de le solliciter réellement. Sage, le selle français se montrait bon partenaire, et c’est sans rouspéter qu’il commençait à gentiment venir se poser sur le mors tout en engageant ses postérieurs sous la masse. Caressant distraitement son encolure, Tedrick entamait donc gentiment sa détente.
Dans un premier lieu, le but était de trouver les aides de l’animal, et c’est ainsi qu’il testait gentiment les boutons, faisant réaliser à son partenaire quelques exercices ayant pour objectif de travailler l’équilibre latéral et longitudinal du jeune cheval. Ces notions étaient primordiales pour Tedrick, car un bon cheval d’obstacle était un cheval particulièrement réactif et maniable. Très vite, il remarqua d’ailleurs l’inconfort profond de l’animal, visiblement peu à l’aise avec les aides manquant de précision. Les chevaux de ce type, Tedrick les connaissait, et ce n’était donc pas un problème pour lui de régler ça, suffisait de trouver tous les boutons. N’étant pas un cheval qu’il avait débourré et éduqué lui-même, il avait donc besoin d’un peu de temps pour trouver ses aises, mais cela viendrait rapidement. Flagrant Délit, même s’il n’appréciait pas particulièrement cela, se montrait tout de même assez souple dans les premiers essais. Ce n’est qu’après quelques minutes que le bai se montrait intransigeant, fouaillant ou levant les fesses lorsqu’il ne comprenait pas ce qu’attendait de lui son cavalier. Un comportement que Tedrick ne souhaitait pas corriger. Il préférait avoir des chevaux expressifs, qui osaient donner leur avis, et que son partenaire exprime son mécontentement lors des fautes de son cavalier n’était pas quelque chose qu’il était du genre à réprimer.
N’étant pas pressé et souhaitant prendre le temps de découvrir qui il avait sous la selle, Tedrick poursuivait donc avec un peu de trot. Flagrant Délit n’avait pas besoin d’être bousculé pour prendre l’allure supérieure, et si le départ fut un peu chaotique, accélérant brusquement en levant la tête, le remettre dans le « droit chemin » n’avait pas été quelque chose de particulièrement délicat. Globalement, le bai était un bon cheval, et sans doute un excellent futur compétiteur. Il demandait précision et justesse de la part de son cavalier, mais ce n’était pas quelque chose qui posait problème à Tedrick. Cavalier expérimenté, il savait manier ce genre de chevaux et ne redoutait pas de composer avec eux. Au contraire, c’était typiquement le genre de monture qui permettaient de progresser réellement, puisqu’ils ne pardonnaient pas grand-chose et nécessitaient d’avoir un cavalier précis et confiant. Tapotant l’encolure du selle français, Tedrick ne tardait pas à poursuivre les exercices précédemment vus au pas. Plus près de ses cinq ans et plutôt avancé dans le travail, le jeune étalon se montrait plus que satisfaisant. Il fallait encore faire quelques réglages sur certains exercices, mais en soit, Flagrant se mobilisait assez bien, ce qui présageait de bonnes choses pour son nouveau propriétaire, déjà impatient de voir ce qu’il donnerait sur des barres. Mais ce ne serait pas aujourd’hui.
Décidant de ne pas pousser plus longtemps cette séance de découverte, l’allemand se décidait à prendre le galop. Jambe intérieure à la sangle, jambe extérieure reculée, il poussait son partenaire à l’allure supérieure. Dans un mouvement de balancier confortable, l’étalon s’exécutait, visiblement heureux de pouvoir se défouler un petit peu. Accélérant sa foulée, le bai s’en donnait à cœur joie, et Tedrick ne pouvait pas vraiment le lui reprocher. Depuis son achat, une semaine et demi auparavant, l’étalon n’avait pas été monté, et à peine longé, autant dire qu’il avait un trop pleins d’énergie à vider. Ils firent donc deux, puis trois, puis quatre tours avant d’enfin pouvoir le faire décélérer, lentement mais sûrement. Soufflant, Flagrant paraissait satisfait ! Trottinant, il reprenait gentiment son souffle avant de se voir accorder un ultime tour de galop à l’autre main, ce qui marquait la fin de cette séance. En soit, ça ne s’était pas si mal passé, ne manquait plus qu’à Tedrick de trouver sa place sous la selle de cet élégant petit étalon.
crédit : Misspalikoa
Kyare
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Lun 20 Juin - 1:23
On dirait que Ted et Flagrant se sont tous les deux acclimatés l'un à l'autre ; j'espère qu'il retrouvera les sensations qui lui ont fait aimer ce cheval !