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Dim 9 Jan - 15:22
Chapitre 1.3
Ben & Tedrick
domaine du valhalla - manège
09.01.22
Étirant ses pattes avant devant lui, Tyson décrochait un bâillement avant de quitter l'allée de l'écurie. Son pas était mou, tranquille. Véritable maître des lieux, le berger allemand connaissait chaque recoin du domaine et il était impossible pour l'animal de se perdre. Redressant la tête, il entendait du bruit et décidait de se diriger en direction de sa provenance. Il longeait donc l'allée des boxes, bifurquant à droite lorsqu'il atteignait le bout, ce dernier occupé par les stalles de préparations. L'ouverture était immense dans ce hall d'entrée, d'un côté, derrière les talles de préparations se trouvaient les grandes portes qui donnaient sur le manège, accessible depuis l'intérieur, en face la sellerie. C'était par-là que l'animal se dirigeait, s'asseyant sur son arrière-train près de la porte. À l'intérieur, son propriétaire s'activait. Ben l'attendait pour une séance montée, la première de la matinée, et Tedrick souhaitait ne pas trop prendre de retard sur son planning. Il y avait une multitude de chevaux aux domaines, et il n'était pas forcément aisé de bien gérer son temps. Alors, le brun essayait de perdre le moins de temps possible. Dans ses bras une selle d'obstacle, un filet, un tapis, un amortisseur, un couvre-reins et des protèges membres qui lui seraient bien utiles cet après-midi. Ignorant presque son canidé qui le suivait silencieusement, il monopolisait une stalle de préparation. Il laissait les protections dans un coin, déposant la selle, tapis et amortisseur sur le porte-selle, bientôt recouvert par le couvre-reins, quant au filet, il se faisait suspendre sur le porte-filet présent dans la stalle. Empoignant le licol en cuir du selle français, Tedrick tâchait néanmoins de ne rien oublier avant d'offrir une caresse à la volée sur la tête du berger allemand, prenant aussitôt la direction du box du bai, et presque clairvoyant, celui-ci semblait l'attendre à la porte de son box. Amusé, un sourire se dessinait sur le visage du brun, gratifiant sa monture d'une caresse sur le chanfrein avant de se glisser à l'intérieur du box.
Comme à son habitude, Ben lui laissait de la place, se décalant légèrement sur le côté. Gentiment, Tedrick le remerciait d'une nouvelle caresse sur l'encolure avant de lui présenter son licol sans plus attendre. Passer l'objet autour de la tête du bai ne fut pas une affaire bien compliquée, et en rien de temps la boucle était fermée, permettant au couple de quitter le box pour rejoindre la stalle de pansage à deux pas. Suivant sagement, le selle français ne faisait pas d'histoire et se laissait attacher entre les deux poteaux tout à fait sagement. Malgré un pansage déjà réalisé en début de journée, Tedrick décidait tout de même de passer un nouveau coup de brosse. Il commençait donc par détacher la couverture d'écurie qu'il repliait sur la croupe, lui permettant de passer la brosse douce sur son avant-main. Se laissant faire docilement, Ben ne faisait pas d'histoire, semblant attendre bien sagement que les soins soient terminés. De quoi amplement satisfaire son cavalier donc. Néanmoins, Tedrick s'appliquait avant d'ôter le restant de la couverture afin de brosser le restant du corps de l'animal, notamment le dos, les flancs, le ventre, la croupe et les postérieurs. La coopération de l'animal aidant, il n'avait pas fallu très longtemps pour achever son passage de brosse. Il rangeait alors la brosse douce dans sa boîte de pansage, la remplaçant par le cure-pied afin de retirer crottin, paille et autres saletés, puis en démêlant sa crinière coupée en brosse et sa queue. En un rien de temps, Ben était finalement propre, permettant à son cavalier de le seller. Ainsi, il commençait par déposer un tapis bleu roi sur son dos, bientôt rejoins par un amortisseur noir. Ajustant le tout à la bonne place sur son dos, il finissait de le garnir à l'aide de sa selle d'obstacle en cuir noir. Aussitôt, le jeune homme dégarottait et sanglait de quelques trous, n'ayant plus qu'à mettre le couvre-reins bleu roi afin de garder les reins bien au chaud et d'éviter un coup de froid. Se laissant faire, Ben ne protestait pas plus lorsque son cavalier détachait le licol, le mettant autour de son encolure afin de lui présenter son filet. Un peu hésitant, le selle français prenait finalement son pessoa en bouche, permettant à son cavalier d'installer le restant du filet en cuir noir sur sa tête pour attacher sous-gorge, muserolle et noseband. Plus qu'à poser ses guêtres et protèges boulets noirs sur ses membres avant de se préparer lui-même, enfilant sa bombe et ses gants.
Puisque tout le monde était opérationnel, Tedrick libérait l'animal, détachant l'une des longes puis le licol qui pendait désormais au bout de la barre d'attache. Passant les rênes par-dessus les oreilles du bai, il le guidait alors en direction du manège, prenant sur leur gauche afin de passer par le sas, leur évitant de sortir de l'écurie. Fermant alors la porte du manège derrière lui, il ne fallait pas longtemps pour que le brun guide son partenaire en direction du montoir directement intégré dans le pare-botte. Soulevant le quartier, il sanglait de quelques trous avant de sortir le montoir dont il se servait pour s'installer en selle tout en préservant le dos de sa monture. Grâce au ressort, le montoir se rangeait tout seul pendant que l'allemand ajustait ses rênes. En un rien de temps, il pressait les flancs de l'étalon, l'envoyant au pas sur la piste. Dans un premier temps, le couple marchait donc large, laissant le bai prendre ses marques, mettre ses muscles en mouvement, et ce, sans le contraindre. Connaissant la routine, Ben restait exemplaire, pas forcément très concentré dès les premières minutes, mais il n'y avait concrètement pas de quoi s'en plaindre. Sortant son téléphone, Tedrick envoyait un bref texto à son groom, celle-ci arrivant aussitôt pour monter une petite ligne de gymnastique composée de trois barres au sol et d'un croisillon. Tout de suite, l'attention du selle français se portait vers les obstacles, et si sa foulée se faisait légèrement plus vive, il n'y avait rien à redire à son comportement. Pendant quelques minutes supplémentaires, le couple continuait d'évoluer au pas, jusqu'à ce que le brun décide de remonter sur ses rênes, incitant sa monture à adopter une attitude plus propice au travail. D'abord au pas puis au trot, Ben réalisait quelques exercices d'assouplissement et de transitions entre et dans les allures. Connaissant par cœur ses exercices, Tedrick n'avait aucun mal à obtenir satisfaction de son partenaire. Il évoluait avec aisance, se comportait bien et s'impliquait dans les exercices qu'on lui proposait. Ainsi, leur détente se passait agréablement et bientôt, ils pouvaient terminer leur échauffement par quelques tours de galop à chaque main.
Alors que le groom s'installait dans le petit promontoire permettant d'avoir une belle vue et un accès rapide au manège, Tedrick ramenait gentiment l'étalon au pas afin de le laisser souffler. Marchant autour du dispositif, il le laissait bien voir les barres au sol et le petit obstacle. Rapidement, Tedrick envoyait sa monture au trot de travail. Doublant dans la longueur, il visait le centre des barres au sol. Encadrant sa monture avec ses jambes et ses mains, il créait un couloir lui permettant de garder une trajectoire aussi droite que possible. La rectitude était une notion très importante pour Tedrick et il se montrait donc particulièrement exigent. Expérimenté néanmoins, Ben s'y pliait et le brun se doutait que même sans son intervention, le bai saurait conserver une trajectoire bien droite. Regardant où il mettait les pieds, le selle français enjambait aisément les trois barres au sol calculées pour ses foulées, puis se redressait pour franchir le croisillon monté à une soixantaine de centimètres. En suspension sur ses étriers, son cavalier accompagnait le mouvement. Se réceptionnant son encombre, Tedrick conservait sa monture droite quelques foulées après l'obstacle avant de le ramener au pas en caressant aussitôt. Le passage avait été tout à fait correct, même si l'étalon avait tendance à mettre une marge non-nécessaire. Il fallait le comprendre, à la maison, il sautait jusqu'à un mètre trente, souvent bien plus haut en compétition. Un pauvre croisillon de soixante centimètres n'était rien du tout. L'exercice manquait de challenge pour le bai et son cavalier le comprenait. Néanmoins, cela permettait au cheval de bien se mécaniser. Ainsi, dès le second passage, le brun laissait son partenaire se gérait tout seul comme un grand. Pas besoin de son cavalier, il abordait droit les barres au sol et poussait sur ses postérieurs pour franchir le croisillon sans difficulté. Il connaissait son métier, ce n'était donc pas du tout étonnant de le voir se débrouiller aussi bien sans aide extérieure. Malgré tout, Tedrick exigeait quelques passages avant de le ramener au pas, lui permettant de souffler un peu tandis que le groom descendait les marches pour changer la ligne au profit d'un autre exercice plus intéressant aux yeux de l'étalon.
Montant le croisillon à quatre-vingts centimètres, Gaby montait ensuite un oxer, deux foulées après le croisillon, celui-ci monté à un mètre. Bien plus intéressé que précédemment, Ben commençait presque à trottiner sur place. Amusé, Tedrick lui flattait l'épaule avant de se redresser et lui demander de prendre le trot de travail. S'élançant sur demande, Ben emmenait son cavalier sur le dispositif, franchissant les trois barres au sol. Se préparant, Tedrick demandait le galop dès la sortie de la dernière barre au sol, permettant au selle français de prendre l'élan suffisant pour franchir le croisillon qui passait sans problème. Redressant le bai dès la réception, il lui imposait les deux foulées nécessaires pour aborder l'oxer dans de bonnes conditions. Ainsi, le bai prenait sa battue d'appel et se propulsait par-dessus l'obstacle à deux plans. Accompagnant le saut dans une posture académique, avançant bien les mains pour suivre la tête et la bouche de l'étalon, le redressant dès la réception pour qu'il ne tombe pas sur les épaules. Quoi qu'il en soit, ce passage avait été fameux et Tedrick le félicitait tout de suite. Il sentait déjà plus d'enthousiasme chez son partenaire, contant de sauter un peu plus que précédemment. Il prenait tout de même le temps de le laisser marcher un peu avant de revenir sur le dispositif. À chaque passage, Ben donnait de sa personne. Quelques fois, il profitait de sa force pour tracter son propriétaire sur la ligne de gymnastique, mais en fin de compte la séance se déroulait particulièrement bien. Bon, Tedrick n'était pas très surpris d'un tel comportement, plutôt habituel chez lui, mais c'était tout de même agréable de réaliser une séance sans encombre. Ainsi, avant de conclure, Tedrick décidait de lui proposer de sauter un peu gros pour lui faire plaisir. Ainsi, Gaby défaisait le dispositif, retirant les barres au sol et le croisillon avant de transformer l'oxer en un vertical d'un mètre trente. Tout impatient qu'il était, il avait suffi de donner le signal de départ pour voir le selle français s'élancer avec assurance sur l'obstacle dont il ne faisait qu'une bouchée, le survolant avec assurance. Récompensant à la réception, Tedrick le ramenait donc peu à peu au trot puis au pas. Il était temps de s'arrêter ici.
Allongeant ses rênes, Tedrick incitait son partenaire à étendre un peu son encolure vers le bas, lui permettant par la même occasion d'étirer un peu sa ligne de dos. Reprenant son souffle tranquillement, le bai divaguait un peu partout dans le manège, obtenant moult compliments et caresses de la part de son cavalier, fier de lui. Et puis finalement, après plusieurs tours de pistes aux deux mains, le jeune homme ramenait sa monture à l'arrêt. Une fois obtenu l'immobilité complète, il mettait pied à terre. Aussitôt, comme à son habitude, il dessanglait de quelques trous et remontait les étriers. Ni une ni deux, il était grand temps pour le couple de rejoindre l'aire de préparation afin de le déséquiper. Pas la peine d'attacher Ben, Tedrick se contentait de lui ôter ses protèges membres avant de dessangler et d'ôter couvre-reins, selle, amortisseur et tapis d'une traite. Déposant le tout avec précaution sur le porte-selle, il n'avait plus qu'à défaire la sous-gorge, la muserolle et le noseband afin de lui ôter son filet. Prenant son cure-pied, il prenait soin de retirer les saletés sous ses sabots avant de lui tendre une friandise largement méritée. Plus qu'à lui remettre son licol et il l'emmenait en direction de son box. Là-bas, Ben n'aurait plus qu'à attendre sagement sa ration du midi, et en début d'après-midi, s'il avait de la chance, sans doute aurait-il droit à une petite balade bien mérité. En attendant, Tedrick avait d'autres chevaux à monter et il était temps de laisser tranquille son partenaire. Ainsi, une dernière caresse, une friandise et il tournait les talons. En tout cas, cette séance c'était très bien passé et le brun était d'aplomb pour sa séance à venir.
[2130 mots]
crédit : PsychoShinigami
etoly
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Dim 9 Jan - 15:33
+ 2 en dressage + 4 en obstacle
+ 12
Misspalikoa
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Sam 26 Fév - 23:17
1.3 – un début à tout
Catgroove & Jesse
écurie johnson pikes - manège
26.02.22
→ mot bonus : attachement
À force de rendre visite à Catgroove, Jesse avait finalement commencé à développer un certain attachement pour l'étalon bai. Certes il ne serait jamais Chips, et il ne le remplacerait pas non plus, mais il fallait qu'elle passe à autre chose et jour après jour, le bai était d'une aide précieuse. De par son caractère si doux, il était dur de résister à son charme, alors aujourd'hui lorsqu'elle se rendait au centre équestre, son cœur ne se serait pas comme autrefois. En fait, Jesse avait même quelques papillons dans le ventre à l'idée de faire son tout premier cours avec lui. Après tout, il était bien beau de venir s'en occuper, mais à présent il allait falloir le découvrir un peu plus sous la selle. Cela tombait bien, c'était une séance de plat qui était prévue cet après-midi-là et l'adolescente avait acceptée de s'y joindre. Pour tout dire elle avait d'ores et déjà vue le bai au travail lorsqu'il avait été monté dans son cours ou avec d'autres niveaux. Il avait tout du partenaire adorable qu'il semblait être à pied, alors évidemment elle ne pouvait que fantasmer sur ce qui allait se passer cet après-midi-là. C'était quelque part décisif pour le couple qu'ils formaient désormais. Elle s'était donc empressée de se rendre dans la sellerie pour récupérer de quoi harnacher l'étalon, puis s'était arrêtée devant son box. Déposant le tout sur la porte, elle le saluait d'une caresse sur le bout du nez avant de se glisser à l'intérieur. Un regard vers son téléphone lui confirmait qu'elle n'était pas vraiment en avance et qu'elle allait devoir le préparer en deux-deux. Bonne patte, Catgroove ne protestait pas pour autant, se laissant faire avec la docilité qu'il avait toujours manifesté à son égard. Le temps de lui passer un coup de brosse, de démêler ses crins et de curer ses pieds, elle jetait sur son dos un tapis et une selle. Dégarrottant puis sanglant, elle finissait sa préparation avec le filet avant d'enfiler sa bombe, ses gants et de filer en direction du manège ou les autres cavaliers commençaient à s'amasser.
Lorsque le couple pénétrait dans le manège, tout le monde était déjà à cheval. Évidemment Mackenzie, celle qu'elle détestait le plus ici, ne manqua pas de lui faire une remarque, aussitôt corrigée par leur professeur Margo qui invitait son élève à ressangler et se mettre en selle. Hochant la tête, Jesse ajustait donc la sangle avant de se diriger vers le montoir en bois pour se mettre en selle sans abîmer le dos de son partenaire. Sage comme une image, Catgroove n'avait pas bougé d'une oreille, attendant docilement le signal du départ. Ajustant alors ses étriers puis ses rênes, l'adolescente pressait délicatement les flancs de sa monture pour l'inviter à prendre le pas. Le remerciant d'une caresse, elle commençait par le laisser divaguer un peu dans l'installation, attentive tout de même à ne pas couper la route d'un autre cavalier. Elle n'aimait pas faire preuve d'impolitesse ou se faire remarquer plus que nécessaire, surtout en ce moment. Alors elle faisait profil bas durant sa détente et se concentrait essentiellement sur son cheval. Après tout, c'était la première séance qu'elle effectuait avec lui et elle ne voulait pas faire mauvaise impression au bai. Mâchant gentiment son mors, il ne fallait pas longtemps au bai pour se mettre sur la main, engageant plutôt correctement les postérieurs sous sa masse. Dans une bonne attitude de travail, le jeune étalon réalisait parfaitement les transitions dans l'allure que lui proposait sa cavalière, autant au pas qu'au trot. Loin d'être Chips, il était agréable sous la selle, essayait un peu d'anticiper mais s'appliquait à faire ce qu'on lui demandait. Alors elle ne fut pas surprise de le voir déplacer ses épaules et ses hanches sans grandes difficultés. Après tout, il était formaté au club et avait donc apprit à se montrer indulgent avec ceux qui manquaient de rigueur. Tout se passant bien, le couple réalisait donc un départ au galop plutôt fluide. Accompagnant le mouvement de sa monture, Jesse cirait la selle avec son bassin, veillant à ne pas le gêner et à garder une jambe aussi fixe que possible, un défaut qu'elle avait du mal à corriger encore aujourd'hui.
Comme tous les gros centres équestres, Johnson Pikes avait ses cours de compétitions auxquels Jesse était inscrite depuis un peu moins d'un an à présent. Elle avait donc deux cours par semaine visant à progresser plus vite. Si le samedi était réservé aux cours collectifs habituels qu'elle passait avec ses amies, le mercredi était cours réservé aux cavaliers de compétitions. Contrairement aux idées reçues, ils ne faisaient pas que sauter, et la preuve. Ici, tout le monde préparait son galop 6 et les cours étaient donc axés dessus. Réunissant ses élèves au centre de la piste, Margot annonçait donc la couleur. Le cours porterait sur les départs au galop du pas ainsi que les cercles de vingt mètres de diamètres au galop. Jesse se sentait particulièrement d'attaque, alors lorsque sa professeure demanda un volontaire pour commencer, elle se proposa aussitôt. Tant pis, elle ne ferait pas profil bas, elle s'était entraînée avec Chips là-dessus et savait qu'elle saurait réaliser correctement l'exercice. Elle n'écoutait même pas les mèches basses de Mackenzie, se contentant de lancer Catgroove au pas sur la piste. Il fallait prendre le galop à la lettre F et réaliser un cercle de vingt mètres en B. Pénétrant dans la largeur, Jesse se rembobinait les conseils de sa professeure dans sa tête, incitant le bai à réduire le pas pour le prévenir d'une action à venir. Jambe intérieure à la sangle, jambe extérieure à la sangle, elle reculait doucement sa hanche et finalement attendait d'être à la lettre B pour lancer sa montre à l'allure supérieure. Un peu en retard, Catgroove s'exécutait quand même, s'élançant au galop sans passer par le trot. Elle le garda droit jusqu'à la lettre B où elle entamait un cercle. Bout du nez à l'intérieur, leur cercle n'était pas tout à fait rond, mais tout de même suffisant pour obtenir les félicitations de Margot pour ce premier passage. Quittant le cercle, elle le gardait au galop quelques foulées avant de le repasser au trot puis en pas en félicitant grandement.
Comme elle pouvait s'y attendre, la plus grosse difficulté résidait dans le fait de garder une courbe régulière, et c'est également ce que lui fit remarquer Margot, malgré tout, elle était très contente d'elle et surtout de Catgroove. Trop occupée à féliciter son partenaire, elle n'écoutait pas les critiques de sa rivale dont elle se régalait d'observer le passage désastreux. Son pur-sang anglais, acquit après un énième caprice, n'était pas très doué de ses quatre pieds, n'était vraiment pas aidé par une cavalière aussi exigeante que maladroite. Le départ au galop se faisait à faux, et elle avait été déstabilisée par le changement de pied de l'animal qui, bien que manquant souvent d'intelligence, essayait de ramasser les dégâts comme il pouvait. Elle aurait pu lancer une pique, mais préféra se taire. Après tout, elle n'avait pas envie de rentrer dans son jeu. Concentrée, elle tentait d'améliorer ses passages au fur et à mesure que l'heure s'écoulait, et même si le départ au galop du pas restait un peu brouillon, elle maîtrisait de mieux en mieux son cercle. Loin d'être parfait oui, mais elle ne pouvait être que fière d'elle et de lui. Elle s'impliquait tellement qu'elle ne voyait pas l'heure passée et elle eut du mal à cacher sa déception lorsque sa professeure indiquait que leur séance était terminée, invitant les cavalières à marcher les chevaux avant de rentrer à l'écurie. En tout cas, aujourd'hui, Catgroove avait été incroyable, et quelque part, elle avait déjà hâte à leur prochaine séance ensemble.
[1290 mots]
crédit : PsychoShinigami
Rouxine
Admin sudiste
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Lun 28 Fév - 10:00
+4 en dressage
+6 (+5 bonus)
Pistil
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Ven 4 Mar - 1:59
Let Us Adore You
Débourrage
◊ ◊ ◊
Ce n’était pas la dernière fois que tu allais la revoir, mais c’était une fin officielle du travail entreprit avec la jolie Let Us Adore You. Ses yeux te regardaient toujours avec une certaine mélancolie et tu ne pouvais résister bien longtemps avant de te fondre sur elle.
Dans le manège, une aide prenait des notes. Elle avait tout noté depuis que tu étais grimpé sur le dos de la jeune jument et que tu avais commencé ta reprise. Le bilan de validation ne t’embêtait pas autant d’habitude, mais là, tu sentais un jugement pincé, le genre de choses qui fait précisément que tu ne bosses pas partout. Alors le retrouver ici, c’est un comble. Pourtant, Let Us avait été parfaite depuis le début. Calme et légèrement curieuse, elle montrait une volonté de communiquer avec son cavalier qui présageait de bonnes choses. Elle était restée sage au montoir et au sanglage. Patiente, la jument t’avait même laissé régler les étriers.
Ce qui t’agaçait, c’est que la tension était plus que palpable et que rien n’était dit franchement. Ça te donnait envie d’en décocher une ou deux pour compenser. Mais le pire à tes yeux, c’est que ça ne semblait pas être tourné vers toi mais vers la jument, qui faisait tout son possible pour être absolument géniale, en étant elle-même. Rien ne la gênait, elle portait tout son équipement allant jusqu’aux protèges-membres. Lorsque tu avais commencé à lui parler, tu avais bien vu qu’elle t’écoutait et dès que tu avais demandé le pas avec les mollets et le bassin, elle y avait répondu très correctement pour une sortie de débourrage. C’est vrai qu’elle n’incurvait pas, mais ce n’était pas dans le cahier des charges. Elle tien la piste, elle fait un début de coin, et des débuts de figures. Mieux encore vu sa destination, elle saute quelques barres et tout était tellement calme avec elle que tu as pu profiter pour lui faire découvrir l’extérieur. Alors quoi. Qu’est-ce qui cloche avec cette validation ?
Pour le galop, tu étais repassé au pas pour la sangler et la féliciter. La séance n’était pas longue forcément, la jument n’avait pas l’habitude et devait se muscler dans le sens de la monte, surtout au niveau du cardio. Mais le but était simplement de présenter les acquis de la jument avant de réellement commencer le travail en douceur pour une trois ans. Tu avais serré des dents en la voyant souffler presque théâtralement lorsque tu étais repassé au pas. Ses yeux avaient roulé aussi lorsqu’elle avait trébuché sur la barre. Mais ce que tu y avais vu toi, c’était jument volontaire d’aller sur l’obstacle et aucune peur malgré son jeune âge.
Cette ambiance te donnait une colère que tu voulais maîtriser pour Let Us, qui ne devait pas subir tes humeurs. Une fois sur la piste au trot, tu places tes aides tranquillement et l’encourage à la voix pour la rassurer. Let Us démarre un peu fort ce qui te déstabilise de la selle, tu félicites malgré tout et la repasse au trot pour recommencer. La belle reprend un second départ à juste, tu lui laisses les coins, elle n’est pas encore assez souple au galop pour tenter et surtout, tu ne veux pas lui en demander trop. Tu sais qu’elle va s’en bouffer du travail, alors pas besoin d’accélérer les choses. Une main sur l’encolure de l’alezane repassée au trot, tu termines avec l’autre main avant de l’arrêter correctement au centre du manège.
Sans demander ton reste, tu descends pendant qu’une voix s’élève au fond. Tu n’as pas vraiment envie de l’écouter, tu as entendu le nécessaire, la jument est bien notée dans le registre de son suivi personnel et c’est tout ce qui t’importe. Au retour au box, tu retires bien vite le harnachement de Let Us avant de te coller à son encolure et de la serrer fort. C’est ce qui te fait passer ta colère avant de passer au pansage. Let Us Adore You à quelque chose de spécial, en sa compagnie, tu te sens apaisée, tu te sens simplement comme si les problèmes n’étaient plus graves. La seule angoisse que tu nourris, c’est qu’on vienne lui donner une existence brisée. Si elle c’était trouvé ailleurs, tu serais sûrement reparti avec ! Comme ça t’arrivait souvent en ces temps… Le dernier pansage, doux et long à n’en plus finir, laissait le soleil roussir le poil de ton amie tandis que la chaleur l’endormait tranquillement.
744 Mots
(c) oxymort
Whappa
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Ven 4 Mar - 8:52
Les conditions de fin de débourrage auraient pu être plus adéquates pour la jolie rousse, mais elle a tout de même donné tout ce qu'elle avait
+ 5/5 monte aux 3 allures
+ 5
Pastel
Cavalier du Fond des Temps
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Ven 4 Mar - 22:42
services beetle juice & fabian
Entrant à pas feutrés dans le manège, le cavalier se mit en quête du montoir. Cela faisait un moment qu'il n'était pas venu dans les installations du Valhalla, et les lieux avaient quelque peu changé depuis. Il nota que la large vitre qui longeait un des côtés du manège avait été refaite à neuf, et qu'on pouvait y apercevoir à l'intérieur une sorte de club house, plutôt luxueux, avec quelques fauteuils en cuir, une large table, une télé... C'était à croire qu'on pouvait y habiter. Si Fabian s'estimait fort chanceux avec ses écuries, il se sentait petit face à ces installations criant de confort financier.
Il repéra alors un montoir avec des marches, camouflé derrière quelques barres. Il se dirigea alors vers l'objet, et lorsque ce dernier entra dans le champ de vision de la jument, elle comprit rapidement. Freinant des quatre pieds, elle s'arrêta, montrant qu'elle n'avait pas l'air décidée à travailler aujourd'hui. Elle avait sûrement quelque chose d'autre en tête, comme se la couler douce dans son pré, son box, ou tout autre lieu dédié à la détente. Fabian ne l'entendit cependant pas de cette oreille et l'invita donc à la suivre, non sans déclencher un long soupir chez la grise. Le brun se mit à sourire en roulant des yeux. C'était à croire qu'elle essayait de communiquer par tous les moyens possibles. Le cavalier s'assura que la selle était suffisamment sanglée pour ne pas tourner et ajusta ses rênes. Il grimpa sur le montoir, et aussitôt sa jambe passée par dessus la croupe, la jument prit le pas sans rien demander. Fabian lui intima de s'arrêter immédiatement, jugeant le comportement quelque peu désagréable. Il la garda immobile pendant quelques secondes, et relâcha la légère tension dans ses mains. Beetle Juice mâchonna son mors de façon aggressive et se mit en marche. Toujours en train de jouer la comédie, encore plus si on lui demandait quelque chose allant contre son gré.
Le déroulé de la séance serait simple : un petit échauffement sans prétention, suivi d'une mise en jambe sur quelques droits. S'il restait encore de l'énergie à la jument, et surtout de la bonne volonté, peut être finiraient-ils sur un parcours. Le cavalier laissa à Beetle la liberté de se déplacer où elle voulait dans le manège, à condition de garder un bon rythme de marche. La jument semblait trouver l'activité intéressante, elle allait et venait en long et en large dans le manège, ouvrant de larges yeux comme si elle s'y promenait pour la toute première fois. Une fois les jambes bien déliées, le cavalier pressa ses mollets avec justesse sur les flancs de la grise. Celle-ci prit un petit trot nonchalant, mais en sentant Fabian s'activer avec son bassin et ses jambes pour la porter en avant, se mit rapidement à comprendre qu'elle n'était pas là pour une promenade. La détente se déroula plutôt bien, le couple évolua à différentes cadences sur des figures de manège plus ou moins larges en n'oubliant pas de varier les transitions. Ce fut un peu compliqué lorsqu'il s'agit du galop. Fabian souhaitait un petit galop de travail, Beetle souhaitait allonger l'allure et galoper la tête en l'air. Il fallut donc un petit moment au duo pour composer ensemble et trouver un terrain d'entente. Une fois cela fait, ils repassèrent au pas. L'homme sentait que la jument commençait à trouver le temps long à juste se déplacer. Il fallait l'occuper à quelque chose rapidement, autrement elle ne tarderait pas à exploser. Fabian se décida alors à l'emmener sur un petit droit pour commencer en douceur. S'apercevant qu'elle se dirigeait vers un obstacle au trot, Beetle ne réfléchit pas et s'y précipita, volant la main à son cavalier qui lui avait laissé une porte ouverte. D'un bond beaucoup trop conséquent elle franchit l'obstacle. Fabian la rappela tout de suite à l'ordre, la mettant sur un cercle pour la ralentir sans avoir à s'accrocher comme une brute sur les rênes. Beetle se stoppa net, et souffla un gros coup à la manière d'un dragon. Bien, la séance s'annonçait quelque peu musclée. Bien au courant de ce qui se tramait dans la tête de la jument, il la guida à nouveau sur les barres, cette fois ci s'assurant qu'il ne laissait aucun échappatoire à la grise. Ne trouvant pas de moyen d'échapper aux actions de son cavalier, elle fut obligée de faire selon la volonté de l'homme. Ils continuèrent de franchir quelques barres isolées. Beetle sautait d'une facilité cinglante, prenant une marge déconcertante à chaque fois que ses jambes passaient au dessus des obstacles. Quelques cavaliers, présents dans les boxes avoisinants le manège, s'étaient arrêtés de faire ce qu'ils faisaient et observaient le couple évoluer tels des badauds. La grise commençait à fulminer sous la selle de faire imploser les muscles qui rutilaient sous sa robe pommelée. Fabian savait qu'elle mourrait d'envie de s'attaquer au parcours. Et après tout, autant s'y essayer. Bien sur ses appuis, le cavalier entama l'entrée sur les premières barres. Beetle se mit alors à accélérer, frappant le sol de ses antérieurs avec véhémence. C'était à croire que plus elle tapait, plus elle s'envolerait haut. Même si la vitesse aurait donné des sueurs froides à plusieurs cavaliers, la grise savait ce qu'elle faisait. Et par un éclair fou peut être, Fabian lui faisait confiance ; il savait qu'elle ne s'arrêterait pas. De son côté, il aurait juste à ajuster les virages, les indications, la jument se chargeait du reste. Il avait compris comment elle fonctionnait.
Oxer, droit, Beetle ne fit qu'une bouchée de tout. Filant à toute vitesse, comme agitée par un chronomètre invisible, la belle dévorait les hauteurs qui n'étaient que de simples formalités pour elle. Fabian de son côté, se sentait comme un passager clandestin. S'il tentait d'une quelconque manière de ralentir la bête furieuse, c'était lui qu'elle sermonnait. Les rôles étaient inversés. Plus rien n'avait de sens, si bien que lorsque le dernier obstacle fut franchi, le cavalier mit du temps avant de rattraper la jument. Sa tête tournait un peu, fatigué de s'être fait traîner de la sorte. Pourtant, à en regarder leur parcours, il était propre. Aucune barre n'avait fini dans le sable, les contrats de foulées avaient été respectés. Tout s'était juste déroulé de façon très rapide, mais pas précipité pour autant. Fabian jugea que la séance était amplement suffisante, et qu'un peu de repos à eux deux leur ferait du bien. Après avoir marché la grise pendant quelques minutes, il mit pied à terre et retira sa bombe après avoir dessanglé de quelques trous Beetle Juice. Quelques mèches de cheveux sur son front étaient humides, et le poitrail de la jument l'était également. Pas de doute, les deux avaient bien travaillé. Une belle récompense était de mise : une carotte pour la monture, et une bonne bouteille d'eau pour son cavalier.
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Ven 4 Mar - 23:47
Une vrai fusée, mais au moins elle sait ce qu'elle fait!
+ 2 pts en dressage + 3 pts en saut + 7
Pistil
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Ven 11 Mar - 23:38
The Great Leader
Débourrage
◊ ◊ ◊
Heureusement que c’était avec lui que tu avais rendez-vous, sinon, tu te serais écouté et tu serais resté planqué à attendre que quelque chose se passe. Tu ne sais pas ce que tu as en ce moment, ta concentration faiblie. C’est comme si tu fonctionnais au ralentit tout en allant trop vite. Une sensation désagréable qui te donne juste envie de freiner d’urgence et de t’écouter, ne rien faire. Mais maintenant qu’on est adulte, plus moyen n’est-ce pas ? Allez, sens-toi coupable un peu de ne pas vouloir faire quelque chose.
The Great Leader avait chassé tes pensées bien intrusives par un contact doux du bout de ses naseaux roses. Tu t’étais déconnecté en allant jusqu’au manège, vide pour le moment. Avec un sourire tendre, tu passais ta main sur son front, c’était très prévenant de sa part. Ou bien ça n’avait rien à voir ? Peu importe, le résultat est bien là.
Sage au montoir, tu félicites bien fort le grand roux qui se laisse déjà mettre du poids sur le dos… En bougeant un peu. Tu l’avais prévu celui-ci et tu avais alors décidé de commencer par mettre du poids avec tes mains avant d’y glisser le pied. Avec calme et patience, vous reprenez jusqu’à ce que Great ne bouge plus et peu être félicité comme il se doit.
Avec douceur, tu te mets en selle en évitant de faire tanguer le grand alezan qui a déjà tendance à bouger comme réflexe. Bien en place, tu te permets de bouger le bassin pour voir ses réactions. Ses oreilles bougent dans tous les sens, tu le sens analyser et tu décides de le laisser finir. Dès que tu le caresses, tu sens qu’il se rassure, comme s’il était entrain de ne pas faire ce que tu lui demandais.
« - Courage bonhomme, je vais tenter de toujours te demander clairement. D’accord ? »
Avec un petit signe de tête comme pour se répondre à soi-même, tu commençais par bouger le bassin puis les mollets. Tèrs rapidement, Great se mit au pas, toujours dans l’attente de ses caresses que tu lui offrais immédiatement. Les premiers temps sont là pour poser les bases, mieux vaut trop récompenser les bonnes choses avec lui.
Pour voir si le filet n’avait pas été « oublié », tu mets ton poids de corps à droite et tends légèrement la rêne droite. L’entier part vers la droite assez large au début, puis se resserre, mais tu as déjà félicité depuis bien longtemps. Après quelques mètres tout droit, tu fais de même à gauche. Dès que tu as fini les directions, tu demandes un arrêt, bien effectué et dans les temps, tu caresses immédiatement en le félicitant chaleureusement avec ta voix. Comme il est sensible pour te plaire ce petit bout, alors qu’il a déjà tout pour plaire, mais n’est-ce pas toujours ainsi ?
« - Allez mon grand on va commencer les choses plus sérieuses ! »
Sur la piste, tu n’as pas besoin de le remettre dessus constamment, mais il a un peu de mal avec les coins, tu le laisses là-dessus pour ça. Avec ta langue et ton bassin, tu viens confirmer la demande de tes mollets et Great, peu assuré, démarre un trot très doux que tu félicites avant de lui demander un peu plus d’entrain. Convaincu qu’il a le droit, c’est un joli trot que t’offre l’alezan.
Parfois, il lui arrive d’avoir envie de quitter la piste ou de prendre une allure trop rapide, tu lui expliques gentiment que non et le félicite dès qu’il t’écoute. Pas besoin de plus avec ce gentil garçon qui n’a d’yeux que pour bien faire semble-t-il. Tu aimerais lui faire comprendre qu’il est bien suffisant, qu’il n’a pas besoin de te satisfaire pour exister, mais c’est encore un peu tôt et malheureusement c’est un travail de longue haleine. Tu ne pourras pas le lui donner. Surtout si tu essayes de protéger ton cœur et de te détacher.
Au galop, tu avais dû te forcer à le féliciter rapidement tellement tu avais perdu la connexion avec le reste de ce que tu devais faire. C’était si agréable d’être su son dos, au galop. Tu avais l’impression que plus rien de grave n’existait, c’était très différent et tu savais que ce n’était pas avec tous. Malgré tout, le premier départ avait été bien long et tu avais décidé de refaire deux ou trois départs au galop pour bien encrer les bases dans cette tête bien faite. The Great Leader fini par t’en sortir un très beau, que tu récompenses avant de le laisser-là. Tu n’as pas trop testé les figures de manège au galop, tu sentais que l’entier était encore un peu trop concentré et tu le voyais un peu pataud dans la finesse de ses directions. Rien qui ne sera pas déjà corrigé pour la prochaine fois, tu en es sûr, mais autant ne pas tenter le diable.
Encore sur lui, rênes-longues et souffle long, tu le laisses marcher à sa guise dans le manège en le caressant longtemps. Tu lui parles parfois, parfois non. Vous restez ainsi un petit moment avant que tu ne décides de mettre pied à terre. Voilà qui est fait mon grand.
(c) oxymort
Misspalikoa
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Sam 12 Mar - 13:42
Je la comprends bien, il est difficile de ne pas s'attacher à un tel cheval
+ 5/5 pts en débourrage (monte aux trois allures) + 3 pts en confiance + 6
Misspalikoa
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Sam 12 Mar - 17:07
résumé #12
rêveur x tedrick
1582 mots
Le temps de boire un café et voilà que la pluie s'était mise à tomber, tantôt en fines goûtes et tantôt en véritables averses agressives. Bruyante, elle résonnait sur le toit de l'écurie en ploc ploc irréguliers. La séance qui devait avoir lieu en carrière avait donc été reportée dans le manège pour le confort, mais également la sécurité de tous. Il aurait été dangereux de faire sauter les chevaux sur un sol glissant ou collant, au risque de dérapages ou de chute des partenaires. Mais si Tedrick était contrarié, ce n'était pas à cause de cela, mais bien pour sa chute avec Beetle Juice. Il passait la brosse douce agressivement sur le corps de l'étalon bai, bien qu'il le fît sans mauvaise intention. Agité, Rêveur tanguait d'un membre à l'autre, accumulant les tensions de son propriétaire. Il était un cheval sensible, et par conséquent tentait d'éliminer ses mauvaises ondes comme il pouvait. S'excusant d'une caresse sur l'épaule, l'allemand décidait de laisser Austin finir de le préparer le temps de se calmer. Véritable éponge à émotion, le KWPN ne faisait qu'aspirer les états d'âmes de son cavalier et ça ne leur apporterait rien de bon. Alors tandis que son apprentie s'occupait de panser et d'équiper l'animal pour leur séance à venir, le brun quittait l'écurie, s'installant à l'abri sous le préau afin de fumer une cigarette et de souffler un bon coup. Il était humain, et il était difficile de ne pas ruminer, mais Rêveur ne méritait certainement pas ce déferlement de hargne, d'autant qu'il l'aspirait avec une facilité déconcertante. Un cheval gentil et généreux, mais pas évident à monter pour ce point essentiel. Manquez de confiance, doutez, énervez-vous et vous saurez que l'étalon y réagira aussitôt, et pas forcément de la meilleure des manières. De stabilité, c'était de ça qu'il avait définitivement besoin, et si d'habitude, il réussissait à le lui offrir, à ce moment précis ce n'était pas possible. Il s'était donc isolé pour décompresser, et une fois de nouveau disponible, il l'avait retrouvé, lui accordant une caresse sur le chanfrein en guise d'excuse.
Gagnant le manège où les couples commençaient à affluer, il prenait donc soin de ressangler son partenaire avant de l'approcher du montoir en bois placé dans un coin. Grimpant les marches, il incitait le bai à se rapprocher afin de pouvoir mettre son pied dans l'étrier et se hisser en selle aussi souplement que possible. Il voulait éviter un maximum de tirer sur son dos et par conséquent de l'abimer, alors c'est tout en délicatesse qu'il s'asseyait en selle, caressant l'encolure de Rêveur pour le féliciter de son immobilité. Parfaitement immobile, Rêveur attendait sagement qu'on presse ses flancs pour s'installer au pas, aussitôt récompensée d'une caresse amicale sur l'encolure pour souligner son bon comportement. Le laissant divaguer dans l'installation couverte, Tedrick ajustait alors ses rênes, tâchant d'obtenir un contact constant mais doux avec la bouche de sa monture qui ne tâchait à aucun moment de s'y soustraire. Dans un premier temps, le brun ne demandait rien de particulier à son partenaire. En premier lieu, il voulait qu'il mette ses muscles en route sans contrainte, il lui permettait donc d'évoluer un peu partout au pas sans jamais rien lui demander. Laissant le bai en pilotage automatique, il s'assurait uniquement que l'étalon ne vienne pas couper la route d'un autre cheval, ce qui aurait été fort désagréable pour tout le monde. Néanmoins pour l'instant tout se passe bien. Décontracté et confiant, l'allemand donnait l'exemple à son partenaire qui se calquait sur son attitude comme un petit miroir. Tout à fait à l'aise, Rêveur se permettait même d'élever la voix à quelques reprises pour se faire entendre des copains. Malheureusement pour lui, peu de chevaux répondaient à ses appels, au grand dam du grand bai qui était de nature plutôt bavarde. Son seul repère équin se trouvait dans son box provisoire et ne pouvait donc ni l'entendre ni lui répondre. Un peu déçu, le bai acceptait la caresse réconfortante avant de s'ébrouer un coup, reprenant aussitôt la marche comme si de rien n'était.
Ayant suffisamment marché, le couple commençait donc à se positionner dans une attitude plus propice au travail. Puisque le coach leur avait parlé d'une line de mécanisation, Tedrick avait décidé de concentrer son échauffement sur quelques assouplissements. Incitant le bai à engager correctement les postérieurs sous la masse, le brun décidait de tester sa disponibilité sur quelques déplacements latéraux, jouant avec les épaules et les hanches du bai qui, plutôt volontaire, ne protestait pas une seconde. C'était un excellent cheval à ne point le nier, surtout avec le bon cavalier sur le dos. Mais le couple évoluait ensemble depuis si longtemps désormais que de toute façon, ils n'avaient plus de secrets l'un pour l'autre. Au pas puis au trot, le couple réalisait plusieurs exercices, incorporant peu à peu quelques transitions dans l'allure, passant du trot moyen au trot rassemblé jusqu'au pas rassemblé. L'idée était de transformer le bai en véritable accordéon, n'hésitant pas non plus à lui demander quelques variations d'attitudes, le compactant sur plusieurs foulées avant de lui demander de s'étendre un peu plus. Une chose était sûre, on ne pouvait reprocher à l'étalon son manque de bonne volonté au travail. Soucieux de bien faire, il ne tâchait à aucun moment de se soustraire aux demandes, faisant ce qui était en son pouvoir pour satisfaire les attentes de son cavalier. Au final, Tedrick ne pensait déjà plus à sa séance désastreuse aux côtés de la grise, et il en oubliait même la pluie qui décidément ne faiblissait pas. Leur trotting prévu plus tard dans la journée était vraiment compromis, mais au moins, il rentrerait plus tôt chez lui. Soupirant, il ramenait sa monture au pas, le gardait immobile un instant avant de le relancer vers l'avant en caressant aussitôt. Demandant encore quelques transitions à son partenaire, il décidait de clôturer leur détente sur le plat par un peu de galop à chaque main. Content de pouvoir se défouler un peu, Rêveur jetait les postérieurs en arrière, une attitude que Tedrick n'interdisait pas lorsqu'elle était utilisée dans ce sens. De toute façon, il n'était pas le genre de cavalier qui empêchait ses chevaux de s'exprimer, bien au contraire!
Leur échauffement sur le plat terminé, Tedrick ramenait gentiment sa monture au pas, le laissant souffler tandis que leur entraîneur préparait la ligne de gymnastique sur laquelle les différents couples allaient travailler. Le principal intérêt de l'exercice du jour était d'apprendre au cavalier à travailler en harmonie avec son cheval, de réussir à garder sa place et d'accompagner correctement les sauts. C'était une base, certes, mais qu'il était toujours bien de revoir, même lorsqu'on montait à haut niveau. Pour Rêveur, l'objectif serait aussi de rester concentré tout le parcours sans jamais se négliger, et ça même lorsque l'obstacle n'était pas aussi imposant que ceux qu'il côtoyait en compétition, un défaut bien ancré chez le bai. Plaçant sa monture au trot, le brun demandait finalement le galop sur un cercle pour bien mettre sa monture dans une bonne allure de travail avant devenir se frotter le premier à cette grande lignée. Il venait donc franchir une première barre au sol, contraignant son partenaire à réaliser trois foulées avant de venir franchir un saut de puce. Une foulée derrière se trouvait un vertical à quatre-vingt centimètres que le bai sautait avec une aisance non dissimulée. Dès la réception Tedrick le redressait, réalisant les deux foulées qui le séparaient d'un vertical, restant vigilant pour enchaîner tout de suite un oxer situé une foulée derrière. Se réceptionnant sans mal, Tedrick récompensé d'une caresse, travaillant tout de même sa monture après la ligne en le gardant bien droit. En tout cas, Rêveur avait fait un joli passage, un peu précipité au début. Par chance, l'étalon s'était rapidement reposé sur son cavalier pour lui céder le contrôle et avait sauté correctement. Le laissant souffler au pas, le couple observait alors le passage de leurs camarades avant de retourner affronter cette ligne de gymnastique plutôt intéressante. Ainsi les passages se succédaient petit à petit, et à chaque passage Tedrick tâchait de laisser un peu plus de liberté et d'autonomie à sa monture, se contentant de suivre les mouvements de son cheval et de conserver une certaine rectitude dans le tracé. Faisant déjà plus attention au cavaletti, c'est sur une bonne note que s'achevait finalement cette séance qui avait fait du bien à Tedrick.
Cette fois-ci, c'était donc de bonne humeur que le brun ramenait sa monture au pas pour de bons, lui rendant les rênes afin de le laisser positionner son encolure et sa tête comme bon lui semblait. Caressant gentiment la base de son encolure, il écoutait avec attention les remarques et conseil de son coach, sachant d'ores et déjà quoi travailler une fois qu'ils seraient rentrés chez eux, enfin, c'était toujours bon à prendre. Le debriefing terminé, il décidait de laisser le bai évoluer un peu partout dans le manège avant de lui intimer l'arrêt pour de bons. Prenant un instant, il déchaussait donc ses étriers et mettait pied à terre, n'attendant pas longtemps avant de dessangler de quelques trous, remonter les étriers et défaire le noseband de son partenaire. En tout cas, il était désormais grand temps de le ramener jusqu'à son box du jour pour un bon pansage comme il le méritait. La journée était finie pour lui, et cette fois-ci, c'était dans la bonne humeur que leur séance s'était terminée. Ah si, seulement Beetle Juice pouvait prendre exemple sur lui!
Codage par Pryam
Whappa
Spécialisation élevage - niv. 0
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Dim 13 Mar - 11:56
J'ai tout particulièrement adoré cette séance, bien en détails
+ 2 en confiance + 3 en dressage + 4 en saut
+ 9
Pistil
Cavalier du Jurassique Millénaire
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Dim 20 Mar - 20:23
PINK BELLINI MARTINI
Débourrage
◊ ◊ ◊
Depuis plusieurs semaines, la jolie jument était à peine cernable. Exaltée au travail ou renfrognée et froide, on ne savait jamais sur quel pied danser avec elle. Depuis ces semaines, tu n’avais pas pu revenir à l’écurie et tu comprenais en la voyant. Acharnée du travail, lui éviter de réfléchir et surtout : « Laissez-moi tranquille, ne fouillez pas en moi ! ». Voilà qui allait être long en fonction de toi. Tu te fichais un peu du travail à faire et d’aller vite, tu voulais surtout sur la belle se sente un peu mieux dans ses baskets. Pour une fois, au lieu de chercher, tu sentais qu’il fallait seulement faire comme si de rien n’était. Comme si la mettre face à son problème l’aggravait, rien qu’en lui donnant un peu de ton temps. Elle avait envie de disparaître et tu allais trouver un autre moyen.
Une fois dans le manège, elle semblait déjà un peu plus apaisée. Tu n’étais pas tourmenté, tu ne t’attardais pas sur elle pour la faire parler malgré elle. La pression lui retombait. Sans lui laisser beaucoup de temps entre chaque demande et chaque test, tu passais au suivant. Dès que tu étais sur son dos, bien en selle, la jument se raidie étrangement. Une brave caresse sans l’apitoyer vient la rassurer légèrement et tu commences alors la lui apprendre les bases d’une reprise montée.
Avec ta voix, tu assures d’ancrer ce qu’elle a déjà apprit lors de la longe. Ces petites intonations qui font que sa grande intelligence comprend où tu veux en venir. Comme tu la sens sensible dans tes mouvements, comme elle semble guetter le moindre mouvement et à y être susceptible. Tu te dis que chaque intention compte et essaye de ne pas trop réfléchir. Dès qu’elle te sent trop penser, son cœur courre à toute allure et ses oreilles tentent de repérer le prochain coup. Celui de la disgrâce. Celui qui lui donne envie de s’enterrer six pieds sous terre.
« - C’est bien ma grande, je suis fier de toi. J’ai confiance. »
Bien que la syllabes n’évoquent rien pour elle, tu le sens dans tes mots et tu sais qu’elle le sentira également plus fort. Comme ça doit lui sembler injuste qu’on lui en donne aussi peu, de la confiance, quand on s’en montre digne à ce point. Si la jeune jument est en effet difficile à vivre, elle n’en est pas moins étincelante de justesse. Encore faut-il accepter de ne pas être dans un déni. Encore lui.
Avec des mots doux, vous passez du pas au trot, du trot au galop. Non sans une ou deux petites ruades, le temps que tu trouves la sensibilité minimale et maximale acceptée par ton alezane de jour. Plus la reprise passe et plus tu la fais aller dans les détails. Comme celui du départ au galop à juste, de la piste, des coins ou de quelques figures de manège. Demain, tu lui feras passer une petite barre pour compléter avant de sortir en extérieur, mais tu préfères lui laisser le temps de tout bien retenir.
Fier de ses progrès du jour, tu repars du pas pour demander un tour de trot à chaque main, entrecoupé d’un tour de galop à chaque main également. Gestes et précisions sont là, tu peux aussi constater que la jument est moins lente que certains. Encore une fois, tu constates qu’elle redevient à l’affût dès que tu portes une attention spéciale à ses émotions.
Avec un soupir pour toi, tu remercies la jument pour tout ce qu’elle fait, tout ce qu’elle est, dans une sorte de poème peu maîtrisé. Avec un sourire, tu rejoins le sol en la caressant encore. Elle te regarde franchement, comme toujours. Tu sens qu’elle a compris, que tu ne veux pas forcer sa porte. Vous sortez par celle du manège pour aller vous dégourdir un peu mentalement.
(c) oxymort
Misspalikoa
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Dim 20 Mar - 21:38
Pink Martini est clairement une jument difficile à cerner, mais cette séance à été un succès.
+ 5/5 pts en débourrage (monte aux trois allures) + 2 pts en confiance + 4
Misspalikoa
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Lun 2 Mai - 16:10
1.4 – un peu de bon temps
Penny & Emilou
02.05.22
écurie de l'olivier - manège
1730 mots
Dans l'aire de préparation, Emilou s'activait autour de Penny, occupée à étriller son poil gris pour ôter un maximum de poils morts qu'elle le pouvait. La mue n'était pas encore terminée, mais elle avait bien avancé dans son travail, et elle espérait bientôt en voir le bout. Mais il y avait pire que la camarguaise puisque la ponette shetland, bien touffu, avait encore besoin de pas mal de coups de brosse avant d'en voir enfin le bout. Enfin, la blonde l'espérait. Mais pour le moment elle était avec Penny et n'avait d'yeux que pour elle. Autour d'elle, les autres cavalières de son cours s'activaient autour de leurs montures, et l'ambiance était au rendez-vous. Puisque les vacances d'été arrivaient, leur monitrice avait décidé de leur faire réaliser quelques séances de pony-games, de quoi faire plaisir à tout le monde durant les quelques semaines restantes avant le stage qui leur permettrait de passer au galop supérieur. Sa meilleure amie, Alice, commençait d'ores et déjà à passer la brosse dure sur sa monture du jour, un poney du club ONC alezan brulé répondant au nom de Cowboy. Décidant de l'imiter, elle rangeait bientôt son étrille pour commencer à bouchonner les parties charnues, en profitant pour discuter avec son amie de ce que pouvait bien leur préparer leur prof pour cette première séance. Les cavalières ne connaissaient pas vraiment cette discipline et chacune spéculait sur ce qui allait bien se passer. En tout cas, l'impatience était dans l'air, et les filles se dépêchaient de terminer de panser leurs différents poneys. Emilou terminait donc avec la brosse douce, n'oubliant pas de curer les pieds de Penny et de démêler ses crins avant de la seller avec son filet noir, son tapis bleu pastel, un amortisseur noir tout simple et sa selle en cuir noire. Dégarottant, elle sanglait alors de quelques trous avant de mettre sa bombe et ses gants. Le temps d'empoigner sa cravache, d'aller boire de l'eau et elle était prête à rejoindre le manège où les cavalières commençaient à se rendre.
Pénétrant dans l'installation, l'adolescente ressanglait de quelques trous avant de se mettre en selle, très vite imitée par ses camarades. Ajustant ses rênes, elle pressait les flancs de la camarguaise qui adoptait l'allure demandée d'un pas mou et sans entrain. Soupirant à plein poumon, elle ne cessait d'essayer de relancer un peu la jument, mais ce n'était pas de tout repos. Pendant ce temps, leur monitrice installait les différents dispositifs, permettant à ses élèves d'échauffer leurs chevaux. Afin de les préparer, elle les invitait à s'étirer un petit peu, les épaules, la nuque, les jambes. Une fois les muscles des chevaux mis en marche, Emilou s'appliquait donc à s'échauffer elle-même, conformément aux demandes de sa monitrice. Pour ce faire, elle pédalait avec les jambes, échauffait ses épaules, se penchait d'un côté ou de l'autre. Sage sous la selle, Penny laissait sa cavalière faire à loisir, ne s'arrêtant pas pour autant, mais n'accélérant pas plus que ça. Fidèle à elle-même, elle était impassible, et sembla d'ailleurs un peu surprise lorsque la blonde lui demande de prendre le trot. Un peu brusque dans le départ, la camarguaise restait sage, trottinant sur la piste, ne manqua pas de rejoindre le petit Cowboy qui, bien que plus vif, n'arrivait pas à lui donner plus d'énergie. À l'heure actuelle, Emilou espérait simplement que la séance de jeu motiverait la ponette à accélérer un petit peu la cadence. Elle n'attendait pas des miracles, mais si seulement elle pouvait avancer et pas juste avancer à l'allure d'un escargot, elle serait bien arrangée. Dans le but de finir leur détente, les filles partaient finalement au galop, et la présence de Cowboy devant elle poussa Penny à accélérer un petit peu son galop. Après tout, elle avait déjà fait du club et suivre en reprise n'était pas bien compliquée pour elle. L'adolescente se contentait de suivre le mouvement de sa monture en cirant sa selle, tâchant d'être aussi légère que possible et sans gêner les autres. Le temps de finir de s'échauffer à chaque main et les filles se retrouvait finalement au centre de la carrière. La séance allait vraiment commencer!
Le premier jeu auquel les filles allaient participer n'était pas bien compliqué. Il s'agissait de deux slaloms composés de cinq piques installés en ligne droite. Puisqu'elles étaient six, les cavalières étaient réparties en équipe de trois, d'un côté Emilou, Alice et Lucie, et de l'autre leurs concurrentes. Rappelant les règles du jeu, leur monitrice les mettait en garde. Si un des cavaliers manquait un piquet, il devait aussitôt revenir en arrière et reprendre le slalom à l'endroit même où il avait commis la faute. Quant à l'éventualité où un piquet se retrouverait au sol, alors le cavalier fautif devrait descendre et le remettre en place là où il était. Hochant la tête pour signifier qu'elles avaient bien compris, les filles étaient prêtes à commencer. Elles avaient le droit à quelques minutes pour mettre en place une stratégie. Il fut donc décidé que Emilou passerait en première car était la plus lente et terminerait Cowboy, le plus vif des trois poneys qui permettrait de rattraper le retard de ses prédécesseurs. Lorsque tout le monde fut prêt, Emilou attrapa le témoin et se plaça sur la ligne de départ, à la même hauteur que sa concurrente avec laquelle elle échangeait un "bonne chance" amical. Le sifflet résonna dans le manège et elle lança la ponette au galop. Celle-ci manquait de vitesse, mais semblait comprendre qu'elle devait accélérer et Emilou fut presque surprise de la voir si "vive". Tenant le témoin dans une main, elle slalomait entre les piquets, virait de bord et reprenait le slalom dans l'autre sens, tendant le témoin à Alice qui l'attrapait et s'élançait à son tour. Malheureusement, elle toucha un piquet, l'obligeant à faire marche arrière alors que les rivaux prenaient de l'avance. Cowboy s'élança fiévreusement lorsque ce fut son tour, mais cela ne rattrapa pas le retard de sa camarade, et l'équipe adverse décrocha la victoire. Mais pas de quoi briser le moral des troupes, qui reprenait le jeu avec entrain, et si les deux premières manches ne furent pas de leurs côtés, c'est avec joie qu'elles se virent remporter la troisième, félicitant les poneys avec beaucoup d'entrain.
Bientôt, les filles se retrouvaient de nouveau le temps que le nouveau dispositif soit monté. Cette fois-ci, le jeu nécessitait quatre piquets et une corde par équipe. Le jeu de la corde, c'était son nom, se réalisait également par équipe de trois. Comme précédemment, pour s'assurer que tout le monde participait en connaissance de cause, leur monitrice leur rappelait donc les règles et ce qu'il ne fallait pas faire. Ainsi, si un cavalier lâchait la corde ou faisait tomber un piquet, les deux cavaliers concernés devaient revenir réparer l'erreur à l'endroit où celle-ci avait été commise. De plus, il fallait absolument transférer la corde derrière la ligne. Bien sûr, les cavaliers devaient franchir la ligne d'arrivée en tenant chacun un bout de corde et leurs mains ne devaient pas se toucher. Ainsi mis au courant, le premier couple se positionnait. Il manquait un cavalier, mais ne pouvant faire autrement, les poneys auraient un peu plus de distance à parcourir. Ainsi Emilou se plaçait sur le signal de départ, et lorsqu'il fut donné, lança sa ponette sur le slalom. Précautionneuse, Penny s'appliquait à ne renverser aucun piquet, puis lorsque le couple arriva à la ligne de fond, Alice attrapa l'autre extrémité de la corde et côte à côte, Penny et Cowboy slalomaient en revenant vers leur point de départ. La ligne d'arrivée atteinte, Emilou lâchait alors la corde, laissant sa place à Lucie qui repartait avec Cowboy en slalomant vers la ligne de fond, laissant Lucie et son poney revenir seuls sur le slalom en direction de la ligne d'arrivée. Cette fois-ci, les filles gagnèrent la partie, notamment car dans l'équipe adverse, la corde avait été lâchée suite à un écart surprise d'une ponette connemara isabelle, obligeant le binôme à faire demi-tour. Toute heureuse de sa victoire, la blonde était d'attaque, et c'est avec bonne volonté qu'elle repartait sur le jeu, cette-fois en deuxième position en réalisant un parcours particulièrement satisfaisant à ses yeux. En tout cas, Emilou n'était pas déçue de cette séance.
Le dernier jeu était le plus difficile des trois. Il s'agissait d'un jeu nommé "les marches" et pour ce faire, il fallait deux lignes de six petites marches. Heureusement, le club en avait sous la main et le jeu avait pu être installé dans les meilleures conditions. Toujours par trois, les filles écoutaient attentivement les règles, et surtout ce qui ne fallait pas faire. En effet, si un cavalier ou un poney renversait une ou plusieurs marches, le cavalier devait les remettre en place. Il ne fallait pas non plus poser le pied au sol une fois sur les marches, et il ne fallait pas se servir de celles-ci pour remonter à poney. En cas de pénalité, il fallait recommencer à la première marche, ce qui pouvait faire perdre un temps fou. Emilou en première position, elle attendait patiemment qu'on lui donne le signal de départ avant de presser les flancs de la ponette qui s'élançait aussitôt vers les marches. Dès lors, elle se jetait au sol, si ce n'était presque, posant le pied sur une marche en avançant, tenant les rênes de Penny qui avançait à côté d'elle sans trainer. Mais alors qu'elle s'apprêtait à franchir la dernière marche, la blonde manqua son coup et s'étala dans le sable sous les éclats de rire. Tant pis, elle se précipitait au début des marches, brusquant un peu la pauvre Penny qui faisait demi-tour pour suivre sa cavalière. Ensemble, elles recommençaient le parcours avant de se remettre en selle avec plus ou moins de difficulté pour venir franchir la ligne de fond où Alice attendait de s'élancer pour franchir le dispositif en sens inverse, puis laisser sa place à Lucie qui reprenait le chemin emprunté plus tôt par Emilou. La gamelle de l'adolescente leur avait coûté la victoire, mais les filles avaient bien ris et c'était le plus important. En tout cas, les filles s'amusaient bien et n'avait pas vu le temps passer. Elles furent d'ailleurs assez déçues lorsque leur monitrice clama la fin de la séance. Quoi qu'il en soit, elles avaient passé un super moment, et Emilou était déjà impatiente d'en vivre d'autres avec Penny.
crédit : Misspalikoa
Pryam
Cavalier jeunes chevaux - niv. I
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Lun 2 Mai - 17:24
Quel résumé! Ton manque d'inspiration ne paraît pas du tout, c'était très bien, très lisible et vivant!
+ 2 pts de soins + 6 pts de pony-games + 12
màj
Misspalikoa
Cavalier pro - niv. 0
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Mar 3 Mai - 12:20
1.5 – se donner à fond
Penny & Emilou
03.05.22
écurie de l'olivier - manège
2240 mots
Descendant de la voiture, Emilou saluait sa mère d'un signe de la main avant de se diriger avec enthousiasme vers la sellerie où elle attrapait le licol de Penny. Celle-ci se trouvait au paddock à l'heure actuelle, nécessitant donc d'aller la chercher et de la ramener jusqu'à l'aire de préparation. Sortant du bâtiment, l'adolescente tombait nez à nez sur Alice, Lucie et Fiona, trois des cavalières de son cours qui, à leur tour, récupéraient les licols des poneys qu'elles devaient monter. Comme les filles montaient en premier l'après-midi, les poneys étaient encore dehors et il était nécessaire d'aller les chercher. C'est donc rapidement que le petit groupe décidait de s'y rendre ensemble. Sur le trajet, elles ne pouvaient s'empêcher de jacasser, toute excitée à l'idée de participer à leur second cours de pony-games. Après tout, la séance de la semaine précédente avait été un réel succès et les filles avaient du mal à tenir en place. Se séparant le temps de rejoindre leurs montures respectives, Emilou ne tardait pas à pénétrer dans le paddock de Penny. Broutant aux côtés de la shetland et de la retraitée qui partageait leur enclos, la camarguaise était sereine, et sans doute ne s'attendait-elle pas à la séance qui allait venir. Concentré sur sa tâche, ce n'était que lorsque l'adolescente l'appelait par son nom que la grise redressait la tête, venant à sa rencontre d'un pas mou, très vite bousculé par Popcorn qui lui donnait un coup d'épaule pour la dépasser, partant en quête de friandise. Repoussant les assauts de la plus jeune, elle passait un licol à celle qu'elle était venue chercher avant de la ramener jusqu'à l'aire de préparation où elle l'attachait rapidement à la ficelle de l'anneau qu'elle avait choisie. Rapidement rejointe par Alice, montant de nouveau Cowboy et Lucie qui héritait de Salsa, elle se mettait pleinement dans le pansage de sa monture. Jonglant entre l'étrille, le bouchon et la brosse douce, elle s'appliquait pour la rendre aussi propre que possible sans dépasser le temps alloué. Après tout, elle n'aimait pas arriver en retard en cours. Elle terminait donc en curant ses pieds puis en démêlant ses crins avant de la seller. Posant le tapis, l'amortisseur puis la selle, Emilou prenait soin de tout ajuster avant de dégarotter et sangler la camarguaise de quelques trous.
Dès lors, elle détachait le licol qu'elle mettait momentanément autour de l'encolure de Penny afin de lui mettre son filet. N'oubliant pas de libérer le toupet qu'elle positionnait au-dessus du frontal, elle attachait alors la sous-gorge et la muserolle avant de mettre sa bombe et ses gants. Dès qu'elle fut prête, elle attendit le signal de départ de sa monitrice pour rejoindre le manège où, comme la dernière fois, leur séance de pony-games aurait lieu. Toute impatiente qu'elle était, elle passait les rênes par-dessus les oreilles de sa monture et la guidait jusqu'à l'installation où elle prenait soin de ressangler avant de se mettre en selle. Elle manquait encore de souplesse certes, mais elle faisait de son mieux, c'était déjà ça! Confortablement assise, elle n'attendait pas longtemps pour demander le pas à la ponette qui, comme toujours, manquait de train. Traînant les pieds, Penny vagabondait dans le grand manège, observant le premier dispositif être installé par la jeune femme qui encadrait les adolescentes. Très vite, tous les couples étaient en marche, et bien que cette fois-ci ils n'étaient plus six, mais huit dans l'installation, chacun avait la place d'évoluer sans se rentrer dedans. Tapotant son épaule, elle attendait le signal de sa monitrice pour lancer la grise au trot, et bien que celle-ci n'avançait pas bien vite, ne protestait pas de transitionner à l'allure supérieure. C'était déjà un bon début, elle avait connu pas mal de poneys qui faisaient tout bonnement la sourde oreille et ne dépassaient que contraints et forcés le pas. Ce n'étaient d'ailleurs pas les poneys préférés de l'adolescente, mais bon. Tapotant son épaule, elle attendait le signal de sa monitrice pour lancer la grise au trot, et bien que celle-ci n'avançait pas bien vite, ne protestait pas de transitionner à l'allure supérieure. Quant à leurs poneys, ils se connaissaient suffisamment bien pour ne pas broncher alors même qu'ils étaient en botte à botte. Les filles soupçonnaient d'ailleurs Cowboy d'être amoureux de cette jolie Penny, ne cherchant qu'à la courtiser depuis la précédente séance. Ce n'est que sous la recommandation de leur monitrice que les filles se séparaient finalement pour faire galoper leurs chevaux en autonomie. Et si elle n'avançait toujours pas tant que ça, au moins, Penny galopait. Ne manquant pas de la féliciter, Emilou ramenait finalement la ponette au trot puis au pas, la laissant un peu marcher avant de changer de main pour la renvoyer au galop, achevant par la même occasion leur détente.
Se plaçant au centre de la piste, leur monitrice appelait rapidement les adolescentes à la rejoindre afin de connaître les détails du premier jeu auquel elles allaient participer. Faisant bifurquer les poneys, les adolescentes se plaçaient en cercle autour de leur professeur. Lâchant les rênes tout en caressant l'encolure de la camarguaise, Emilou se montrait tout à fait attentive aux consignes de la jeune femme. "Balle et cône", c'était le nom du jeu sur lequel les filles allaient bientôt s'élancer. Pour se faire rien de bien compliqué, il suffisait de deux balles de tennis et de deux cônes par équipe placés en ligne sur la piste. Concentrées, les adolescentes essayaient de mémoriser le parcours, pas particulièrement compliqué, il fallait l'admettre. Ce qu'il fallait retenir, c'était bien que si une balle tombait du cône ou qu'un de ces derniers se renversait, alors le cavalier fautif devait replacer l'équipement, quitte à descendre si cela le nécessitait. Hochant la tête pour confirmer qu'elles avaient compris, les filles se plaçaient spontanément par équipe de quatre. D'un côté se trouvaient Emilou, Alice, Lucie et Elisa, de l'autre côté Léa, Olivia, Andréa et Méline. Bien décidées, les filles s'échangeaient un regard plein de rivalité et d'amitié à la fois, un peu provocateur même, avant de se mettre en place. Avant de se lancer, elles se concertaient pour planifier un ordre de passage. Et une fois tout le monde opérationnel, les couples se plaçaient donc à leur position. Les cavaliers un et trois attendaient donc derrière la ligne de départ tandis que les cavaliers trois et quatre se plaçaient derrière la ligne de fond. Le départ donné, Emilou s'élançait au galop sur le dispositif, tenant une balle de tennis dans la main. Faisant presque piler la ponette, elle déposait sa balle sur le premier cône, la faisant légèrement avancer pour atteindre celle placée sur le deuxième cône avant de lancer la camarguaise au galop, tendant la balle à Lucie qui l'attrapait et répétait le chemin en sens inverse. Elisa fut la troisième à s'élancer et c'était accompagné de Cowboy qu'Alice se lançait en dernier. Elle manqua bien de renverser un cône, mais comme par miracle celui-ci avait décidé de rester à sa place, signant une victoire des filles qui, bien contente, ne perdirent leur sourire que lorsqu'elles se firent battre au second tour. Penny, un peu prise de cours, avait malencontreusement renversé un cône avec son postérieur, obligeant Emilou à descendre de selle pour tout remettre en place.
La défaite n'était pas bien grave, et très vite les filles retrouvaient leur bonne humeur lorsque leur monitrice les appela pour leur expliquer le second jeu. Le nom était simple mais pas particulièrement évocateur pour Emilou au premier abord "cartons". Laissant les filles souffler, la monitrice installait donc quatre piquets installés en ligne droite par équipe, quatre cartons posés sur les piquets et un seau. Revenant vers les filles, leur monitrice leur expliquait alors le fonctionnement, et encore une fois, ce n'était pas particulièrement compliqué. En revanche, la difficulté résidait dans le fait de ne pas faire tomber de piquet, et de le replacer si cela devait arriver. Si un carton tombait en revanche, le cavalier devait descendre, le récupérer et poursuivre son chemin. De plus, si jamais il loupait le seau où le renversait, il devait descendre et corriger son erreur. Néanmoins et c'était un bon point, si un cavalier manquait un carton sans que celui-ci ne se retrouve par terre, il était libre d'en prendre un autre. Toutes les informations essentielles en tête, les filles s'installaient donc sur la ligne de départ, prêtes à en découdre. Chacune attendait derrière la ligne de départ, et encore une fois, ayant la plus molle, c'était Emilou qui commençait en premier. Au signal de départ, elle s'élançait donc, encouragée par ses amies qui lui criaient qu'elle pouvait le faire. Prenant un carton sur un des piquets qu'elle manquait de faire tomber, elle se dépêchait alors de rejoindre le saut, visant comme elle pouvait et rejoignant la ligne de départ. Par chance, le carton avait atteint sa cible et la seconde cavalière s'élançait à son tour. Elle manqua son carton, se dépêchant de prendre le suivant avant de le lancer dans le seau et de poursuivre. Les deux cavalières firent de même, et miraculeusement, rien ne tomba au sol. Ce ne fut pas le même constat dans l'autre équipe, ou une cavalière avait manqué le seau, l'obligeant à descendre, remonter et le relancer. Victorieuses, les filles s'acclamaient à vive voix, et ne furent pas surprises d'entendre une demande de revanche de la part de leurs adversaires. Joueuses, les filles acceptaient, et cette fois-ci, un ex-aequo fut prononcé. Cowboy et Métisse, les deux derniers poneys, avaient franchis la ligne d'arrivée en même temps. Ce n'était pas commun, mais l'ego de leur adversaire était légèrement rehaussé, et la situation était assez cocasse pour amuser tout le monde.
Le dernier jeu du jour était sans doute le plus difficile et dont le nom n'était pas inconnu "à pied à cheval". Pour participer, il suffisait d'installer cinq piquets en ligne droite par équipe. Seulement, les erreurs possibles étaient un peu trop délicates pour les filles qui commençaient déjà à grimacer. Le cavalier qui devait remonter ne le qu'une fois passé le cinquième piquet, et à l'inverse, le cavalier devant descendre se devait de le faire avant ce même piquet. Le cavalier au sol ne devait pas non plus s'appuyer sur son poney ni se faire traîner par lui, la règle la plus délicate aux yeux de certaines. Le temps de comprendre les tenants et aboutissants de ce jeu et les filles se préparaient à commencer. Tout le monde se positionnait derrière la ligne de départ, le cavalier un et trois à pied et les deux autres membres de l'équipe à poney. Une fois tout le monde prêt, les filles s'échangeaient un regard de "bonne chance" avant que le sifflet ne résonne. Aussitôt, Emilou se mettait à courir, entraînant Penny avec elle qui, pour une fois, semblait soudain prise de vivacité. Avançant en ligne droite, elles se précipitaient vers le cinquième poteau, bien que d'ores et déjà dépassé par leur concurrente. Tournant derrière le cinquième poteau, elle mettait le pied à l'étrier et se hissait comme elle pouvait, lançant la ponette au galop en talonnant. Presque prise de court, Penny accélérait brutalement, mais ne parvient pas à rattraper sa concurrente qui cédait d'ores et déjà sa place à sa partenaire. Dès que la camarguaise franchit la ligne d'arrivée, sa camarade s'élançait au galop à cheval, se jetant au sol un peu avant le cinquième poteau pour revenir en courant à pied, tenant son poney en main. C'est le troisième participant qui permit de rééquilibrer le retard de Penny, et lorsque ce fut le tour de Cowboy les filles retenaient leurs souffles. Alice courait à toute vitesse, entraînant le poney qui avançait au grand trot à son épaule. Dépassant le cinquième piquet, elle se jetait sur son dos, et elle n'avait même pas encore eu le temps de s'asseoir sur son dos que le poney de club se lançait au grand galop, séchant la concurrence et pilant en dérapant une fois les copains atteins. Tout le monde était essoufflé, mais le jeu avait été vraiment sympa et tout le monde réclamait un deuxième tour, échangeant les rôles cette fois-ci.
Essoufflées, les filles étaient épuisées de leur séance de jeu et nul doute qu'elles allaient bien dormir le soir venu. Néanmoins, chacune avait le sourire aux lèvres et c'est dans la bonne humeur générale qu'elles laissaient les poneys marcher un peu partout dans le manège, laissant les poneys reprendre leur souffle gentiment. Eux aussi avaient donné de leur personne aujourd'hui après-tout! Caressant Penny, Emilou en profitait pour déchausser ses étriers, laissant ses muscles se détendre et se reposer. Ce n'est qu'après quelques minutes que les filles arrêtaient leurs montures pour descendre pour de bons. Dessanglant d'un trou, Emilou ne manquait pas d'accorder un bisou sur le nez de la camarguaise, n'attendait pas plus longtemps avant de la ramener jusqu'à l'aire de préparation. Rapidement, elle attachait de nouveau son licol autour de l'encolure, lui ôtant dès lors son filet. Le temps de mettre le licol sur sa tête et l'adolescente dessanglait complètement, ôtant selle, tapis et amortisseur d'une traite qu'elle posait sur la barre. S'éloignant pour aller ranger le tout dans la sellerie, elle décidait que doucher la ponette ne lui ferait pas de mal, d'autant qu'il faisait bien chaud et qu'elle avait pas mal transpiré. Se laissant faire, Penny avait même l'air d'apprécier, se séchant tranquillement en broutant au soleil. Assise à côté d'elle, Emilou n'aurait pas pu rêver d'une meilleure journée, ça, c'était sûr.
crédit : Misspalikoa
Pryam
Cavalier jeunes chevaux - niv. I
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Mar 3 Mai - 15:14
Encore une fois, pour quelqu'un qui n'est pas inspiré par le pony-game, je trouve que tu décris TRÈS bien les événements
+ 2 pts de soins + 2 pts de dressage + 7 pts de pony-games + 15
Une boots au cuir brillant au sol, puis la deuxième ; Zadig sortit de sa Toyota GT86 bleue. D’un coup de main, elle rabattit ses cheveux blonds en arrière et revêtit une paire de lunettes de soleil. La cavalière professionnelle apprentie avait été embauchée — ou plutôt, avait joué de ses relations — pour une séance avec un étalon croisé selle français, Not My Fault de 9 ans. On lui avait dit que c’était un étalon compliqué, beaucoup sur le mors et à l’énergie débordante. Bien entendu, la description n’avait pas fait peur à Zadig, elle n’était ni au premier cheval récalcitrant, ni au dernier de sa carrière. C’était donc l’occasion de parfaire son CV et son expérience. Elle avait été accueillie par une poignée de mains avant qu’on ne lui montre le chemin vers le manège où elle monterait, là, elle s’empressa d’installer un dispositif d’obstacles, puis trouva son chemin vers l’écurie du domaine. Les talons de ses boots cognèrent contre le sol, annonçant son arrivée aux chevaux. Zadig n’eut pas besoin de marcher bien longtemps pour apercevoir la tête de l’étalon sortir de son boxe, mâchonnant son foin avec flegme. Cette prétendue nonchalance disparut bien assez vite, remplacée par des oreilles légèrement en arrière quand l’étalon comprit que c’était lui, le centre des attentions de la bipède. Ses oreilles se plaquèrent davantage encore quand la cavalière présenta sa main à l’étalon. Elle leva les yeux au ciel lorsqu’il tenta de l’intimider avec un mouvement de la tête mécontent. — Oui, à d’autres. se contenta d’elle de répondre de sa voix rauque assurée. La confiance de Zadig était toujours présente, toujours stable. Elle ne se donnait pas le droit au doute, s’emmitouflait dans une assurance sans faille quant à ses capacités et à sa bonne étoile. La chance l’avait suivie jusque là et avait endormie sa méfiance ; elle savait qu’elle réussirait tout ce qu’elle entreprendrait, même au prix d’efforts longs et éreintants. Aujourd’hui, ses contacts et la formation qu’elle suivait dans une grande écurie la mettaient sur le chemin d’un étalon à la réputation volcanique ; elle savait que ce n’était qu’une étape de plus à franchir. — Allez, au travail le gros, déclara-t-elle, attrapant le licol qu’on lui avait laissé à côté de la porte du boxe. La porte du boxe ouverte, Zadig resta d’abord debout à l’entrée, attendant de voir la réaction de Not My Fault. Il l’observait, les oreilles en arrière, mais n’avança pas et ne recula pas pour autant. La cavalière se plaça à l’épaule de l’étalon et lui passa le licol autour de la tête sans plus de cérémonie. Une fois attaché devant le boxe, l’étalon perdit un peu de son air menaçant pour adopter un air plus indifférent. La cavalière prit note de ce comportement, l’interpréta comme une envie de l’étalon de contrôler son propre espace, et une acceptation du partage une fois qu’il se trouvait en dehors de son boxe. Elle attrapa son étrille en caoutchouc pour entamer le pansage sans plus attendre, elle avait hâte de se mettre en selle et de chercher les boutons de l’étalon compliqué. Au fil du pansage, elle remarqua que Not My Fault n’exprimait rien, aucun bien être, aucun contentement, mais elle ne s’en formalisa pas. Après un curage de pieds plus sportif que prévu, puisque l’étalon avait décidé de tester la persévérance de la cavalière en mettant un maximum de poids sur ses membres, Zadig put seller sa monture. Après lui avoir mis ses guêtres et protèges-boulet, qui allaient parfaitement à l’étalon, elle enfonça sa bombe sur sa tête, attrapa sa cravache et mena son équidé jusqu’au manège du domaine.
— Oh, wow, c’est non ça ! s’exclama-t-elle, faisant reculer l’étalon en tirant sur les rênes vers l’arrière. À peine le couple était entré dans le manège, que Not My Fault avait bousculé la cavalière, visiblement galvanisé à la perspective d’une séance qui pourrait l’aider à se défouler. La blonde marcha jusqu’à un montoir sous la forme d’un petit escalier et se hissa sur l’étalon. La grande taille de l’étalon ne contrastait pas avec sa cavalière, qui affichait elle-même la taille d’1m71. Plutôt que remonter directement sur les rênes et demander à l’étalon de travailler compact et concentré, la cavalière entama la séance avec une toute autre approche ; elle lui laissa les rênes longues, les étriers déchaussés pour qu’il puisse détendre son dos sans l’embêter — tout en priant intérieurement pour qu’il ne se décide pas à l’embarquer pour le moment. Après quelques tours de carrière aux deux mains sans rien n’attendre d’autre de lui que de marcher, elle remonta légèrement sur ses rênes et chaussa ses étriers. — Okay boy, on va trotter, et sur ces mots, elle pencha légèrement les épaules en avant pour annoncer la transition montante avec le poids de son corps. L’étalon pris aussitôt un trot actif et désordonné, mais à nouveau, plutôt que le contraindre dès le début de la séance, Zadig décida de le laisser trotter, laisser son amplitude naturelle revenir, et surtout ne pas le frustrer dès le début. C’était d’autant plus important qu’on l’avait prévenu que l’étalon prenait beaucoup appuie sur le mors, elle voulait donc l’encourager à se tenir tout seul, sans appuyer sur des rênes trop tendues pour ne pas fatiguer les bras de sa cavalière ; ce serait d’ailleurs l’objectif principal de la séance. — Oooh, doucement, elle murmurait régulièrement, tentant de calmer l’étalon encore frais plutôt par la voix et par le poids du corps, les épaules en arrière, sur des cercles larges pour l’empêcher de prendre de la vitesse. S’il y avait quelque chose que Not My Fault appréciait, et c’était généralement le cas chez les chevaux, ce fut d’entendre la voix de Zadig. Combien de fois, elle et son coach, avaient travaillé des chevaux dans le silence et la concentration avant de se rendre compte qu’un cheval se trouvait bien plus apaisé par des douceurs verbales, bien plus connecté à son cavalier. Elle dut reprendre plusieurs fois un peu plus de tension sur les rênes pour l’empêcher de prendre le galop, mais elle parvint à le garder dans une attitude calme. Alors doucement, elle remonta sur ses rênes, le couloir des rênes en entonnoir pour l’encourager à étendre le bout du nez et à tendre son dos davantage encore. Si la cavalière était précautionneuse, elle était aussi optimiste, un peu trop confiante peut-être, mais certaine qu’elle allait faire du bon travail sur l’étalon — elle aurait du penser avec l’étalon, mais Zadig entretenait encore l’égocentrisme du cavalier sportif qui croit contrôler plus qu’il ne collabore. Mais plus elle venait chercher le contact sur des rênes courtes, et plus elle sentait d’ores et déjà l’étalon s’appuyer. Il lui fallait alors remettre Not My Fault sur les hanches en se brandissant, en demandant un arrêt et quelques foulées de reculer. L’exercice l’impatientait, elle sentait l’étalon se contracter sous elle, fouetter de la queue sous certaines de ses demandes et devenir de plus en plus expressif. Elle proposa une mi-temps, repassa l’étalon au pas et lui rendit les rênes. — T’aurais pas besoin de t’énerver si t’arrêtais de croire que je vais porter tes kilos à bout de bras, hein. Le dialogue ne se fermait pas, mais ne s’ouvrait pas pour autant ; il restait au point de départ, un étalon qui veut faire ce qu’il souhaite, une cavalière qui veut arriver à ses fins. La discussion allait être longue, et Zadig avait une idée pour l’accélérer. Laissant l’étalon souffler, elle mit pied à terre pour rajouter un obstacle sur le dispositif qu’elle avait installé : un petit directionnel constitué de deux cubes, suivi de son dispositif de base, un simple double. Not My Fault s’était montré curieux de tout ce remue-ménage, bien qu’agacé de devoir suivre la cavalière, il avait observé les cubes avec intérêt. — Ah ça, tu vas kiffer tu vas voir. À nouveau en selle, la cavalière demanda le galop au bai. Il fallut quelques réglages concernant sa propre position et ses mains pour trouver une allure convenable — c’était en fait un compromis entre ce qu’elle voulait, et ce que l’étalon voulait : un galop soutenu pour qu’il dépense l’énergie qu’il avait accumulé au boxe, mais où elle lui demanda de se tenir sur les hanches. L’exercice était simple ; dès qu’il venait s’appuyer sur le mors ou qu’il tentait de prendre la main, elle lui demandait de s’arrêter, et quand il venait chercher le contact avec plus de légèreté, elle récompensait chaleureusement avec la voix et une caresse. Après une pause au pas, rênes longues, pour laisser l’étalon souffler, elle reprit le galop en faisant un huit de chiffre au milieu du quel elle sautait le premier obstacle du doubler. Le tracé demandait au couple d’aborder l’obstacle via une diagonale. La diagonale demanderait à l’étalon une rectitude plus facilement atteignable, et les cercles du huit de chiffre permettrait à la cavalière de travailler sur l’équilibre du cheval et son énergie, afin de l’empêcher de mettre son poids en avant et de charger. Ce qu’elle n’avait pas prévu, c’est que sous sa selle, il s’agissait de Not My Fault. L’étalon têtu tenta d’abord de s’extraire de l’exercice avec un refus net devant l’obstacle, soit parce qu’il souhaitait tester sa cavalière, soit parce que l’abord en diagonale ne lui convenait pas. — Okay, c’est pas comme ça que tu vas être tranquille par contre. Elle lui laissa le temps de renifler l’obstacle, et reprit le galop sur un cercle, tenant les épaules du cheval entre ses jambes et lui demandant de garder l’équilibre sur ses hanches. Zadig tentait de garder en tête la position idéale, les mains hautes, attendre le saut et ne pas porter le poids de l’étalon, l’obliger à se porter de lui-même. C’était une concentration à toute épreuve qui mouvait la cavalière, alors qu’elle oubliait même de vider et remplir ses poumons correctement. La contraction de cette apnée contamina l’étalon, elle le sentit moins décontracté dans la bouche, et elle reprit le galop sur un cercle unique pour retravailler l’attitude de l’étalon, ainsi que la sienne. En travaillant seul, sans coach, on oubliait souvent l’effort — on se ménageait. Zadig, quant à elle, avait tendance au contraire et ça avait été tout un processus d’habituation pour elle, afin de ne pas transformer ses entraînements en séances épuisantes. Elle avait appris à demander moins, à se satisfaire de moins. — Lààà, c’est mieux garçon. Si Zadig n’était pas la plus expressive, elle ne manquait jamais de récompenser ses équidés à l’instant où elle obtenait d’eux ce qu’elle voulait. Et elle était satisfaite : l’étalon, bien qu’impatient et facilement agacé, comprenait vite. Il demandait néanmoins une équitation légère et discrète. La cavalière lui laissa les rênes un moment pour le faire marcher. Dehors, la chaleur estivale pesait, elle la devinait à travers l’ouverture du manège sur l’extérieur. Sous la fraîcheur de l’infrastructure, c’était tout juste ce qu’il fallait pour que le travail ne soit pas désagréable. Le dernier exercice qu’elle proposait à Not My Fault était une ligne, un petit directionnel fait de cubes, un vertical et un oxer pour finir. Elle laissa une nouvelle occasion pour l’étalon de sentir les cubes, puis elle prit le galop à main gauche, les mains hautes et les épaules en arrière, bien assise dans sa selle pour inviter son énergie à rejoindre celle de sa monture et l’encourager à se tenir. La limite entre le contrôle et la contraction était difficile à voir avec Not My Fault, le tenir sans l’agacer, le laisser aller sans qu’il ne prenne la main devant l’obstacle. La mésentente du couple était attisée par le fait que l’équidé comme la cavalière souhaitait être celui qui déciderait de la foulée, et l’étalon peinait à accepter qu’il ne puisse pas prendre la foulée désirée. Mais à chaque passage, Zadig sentait qu’elle gagnait un peu plus de contrôle, un meilleure équilibre et une attitude plus décontractée chez l’étalon entre les obstacles. Un bon passage ponctua cette séance, la cavalière laissa l’étalon trotter en extension d’encolure pour qu’il puisse étirer ses muscles. La séance avait été plutôt courte mais compact en terme d’interactions ; ça avait été un travail réciproque, pour Zadig il avait été question de comprendre Not My Fault, et pour l’étalon, d’accepter de changer ses habitudes. Tandis qu’elle pansait l’étalon au boxe, la jeune femme prévoyait déjà le compte-rendu qu’elle offrirait à son formateur et coach. Elle aurait des choses à dire. Mais avant de partir, elle offrit une douche au bai, afin de masser ses tendons pour une meilleure récupération. Le couple nécessitait tout deux un bon repos, à présent.
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Mer 6 Juil - 10:08
Not My Fault n'est pas le plus facile, mais il n'as pas un mauvais fond. Et j'ai l'impression que Zadig à très bien réussi à cerner mon brave bai!
- 1 pts en confiance - - 2 pts en soins - - 3 pts en dressage - - 3 pts en saut - - 13 trèfles -
Misspalikoa
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Lun 25 Juil - 11:28
résumé #03
Hot Weekend Addict & Paloma
25.07.22
« spring lakes stables – manège »
972 mots
→ palier espoir : première séance de travail pour votre équidé, afin qu'il ne se retrouve pas seul en carrière pour cette première sortie, vous demandez à un membre de l'écurie de monter le cheval professeur en même temps que vous serez en piste avec le jeune, détaillez-nous cette séance. [5 pts de débourrage de côté]
Pénétrant dans le manège, Hot Weekend Addict redressait la tête, observant l’installation avec un regard empreint de curiosité et d’appréhension. C’était la première fois qu’il s’engouffrait dans l’espace de travail fermé, mais aussi la première fois qu’il serait monté dans son nouveau domicile. Se tournant brusquement vers l’arrière, son cœur battait la chamade à l’idée d’être seule dans l’inconnu. Seulement, à quelques pas, Black Coffee attendait son tour. Rassuré par la présence de son ainé, le bai acceptait finalement de s’approcher du montoir, traînant le sabot jusqu’à l’espèce de marche pied. Tâchant de rester aussi immobile que possible, le jeune cheval se laissait ressangler sans broncher. Attentif aux mouvements de sa cavalière et de son compagnon de paddock, il ne se laissait pas surprendre lorsqu’elle se hissait sur le montoir en bois, prête à se hisser en selle. Bougeant un peu, il se rééquilibrait brièvement lorsque celle-ci s’asseyait dans la selle, n’attendant pas très longtemps avant de prendre le pas. Comme si elle souhaitait conserver le contrôle, l’adolescente ajustait ses rênes et lui intimait l’immobilité avant de presser ses flancs. Les oreilles de Hot Weekend Addict s’agitèrent un instant. Pourquoi lui demandait-t ’elle de s’arrêter si c’était pour marcher ensuite ? Mais il n’était pas d’humeur à se battre et obtempéra, luttant contre la main de Paloma pour rester près du second étalon bai.
Puisque c’était leur toute première séance ensemble, Paloma avait jugé bon de faire monter Black Coffee par sa grande sœur, permettant à son propre cheval d’être plus serein grâce à la présence de son ami. Elle l’avait d’ores et déjà monté quelques fois, l’ainé des deux équidés ne serait donc pas perturbé de voir quelqu’un d’autre sur sa selle. Quant à Hot Weekend Addict, il semblait aussi curieux qu’inquiet, et sa nouvelle cavalière jugea que pour une première séance, une longue détente suffirait. Caressant son épaule, elle le laissait donc marcher un peu partout dans l’installation, jamais bien loin de son camarade au risque de sentir tous ses muscles se tendre. Prenant ses marques doucement, mais sûrement, l’étalon semblait se détendre peu à peu, et après quelques minutes, elle put même l’éloigner un peu du bai brun pour être un peu plus autonome. Les premières minutes se déroulèrent d’ailleurs assez calmement. Simplement un peu de pas rênes longues avant d’inciter le selle français à se poser sur le mors et à remonter le dos. Paloma ne s’était pas forcément attendue à faire face à un cheval avec des allures certes très confortable, mais aussi très caractériel. Luttant contre la main de sa cavalière, il donnait moult coup de tête, et lorsqu’elle cherchera à solliciter ses épaules ou ses hanches, il fuyait tout simplement la jambe, visiblement dans un mauvais jour. Prise de court, sa cavalière tâchait de rester très diplomate, mais bien vite, elle comprit qu’à ce jeu-là, Hot Weekend Addict sortirait presque toujours gagnant.
Parvenant à obtenir un déplacement de hanche satisfaisant, Paloma décida qu’il était temps de trotter un peu. Pressant les mollets pour inciter son partenaire à prendre l’allure supérieure, elle fut surprise de la vitesse de réaction de l’étalon et fut légèrement projetée en arrière lorsqu’il s’élança du tac au tac. Se rapprochant de Black Coffee, les deux étalons se retrouvèrent bien vite en botte à botte. Plus détendu que lorsqu’il était éloigné, le jeune cheval se montrait déjà plus disponible. Callant sa foulée sur celle de son ainé, il ne le quittait pas d’une semaine, les oreilles mobiles. Ils traversèrent le manège cotte à cotte jusqu’au coin de la largeur. Partant en diagonale, Black Coffee s’éloignait de son cadet qui tenta aussitôt de le suivre. Seulement sa cavalière souhaitait qu’il garde la piste, et en guise de représailles, balança les postérieurs en l’air avec puissance. Encaissant le mouvement comme elle pouvait, Paloma le gronda sans vraiment de convictions, parvenant néanmoins à le garder sur la trajectoire prévue. C’est ainsi que le binôme longea le pare-botte aux deux mains avant de revenir sur des mobilisations d’épaules et de hanches qui n’enchantaient décidément pas le bai. Fuyant la jambe, il se moquait ouvertement de sa cavalière. Il n’avait pas l’habitude d’avoir quelqu’un de si passif sur le dos, son ancien cavalier l’aurait d’ores et déjà recadré, alors il en profitait bien. Hésitant à se fâcher, Paloma ne souhaitait pas le perturber, mais ce n’est que comme ça qu’elle put obtenir satisfaction. Réalisant l’exercice à chaque main, elle décida qu’il était temps de galoper avant de cesser la séance.
Rejoignant Black Coffee, elle faisait part à sa sœur aînée de son intention avant de laisser l’étalon bai partir devant. Trépignant, Hot Weekend eut toutes les difficultés du monde pour rester au trot avant qu’on lui autorise enfin l’allure supérieure. Prenant presque la main de sa cavalière, il accélérait la cadence pour rattraper l’étalon bai brun qui considéra son cadet trop proche de lui. Dans une attitude de mise en garde, il jeta un postérieur, obligeant son cadet à lever la tête pour esquiver le pied et agrandir la distance entre eux. Mais ce geste ne sembla pas entacher l’humeur du jeune cheval qui continua sa galopade avec détermination, ne souhaitant décidément pas se séparer trop longtemps de son camarade. Le garder à bonne distance fut d’ailleurs un grand défi, car si Black Coffee acceptait ce jeune cheval sans problème, il n’aimait pas forcément l’avoir collé aux fesses non plus ! Lorsque les deux chevaux reprirent le trot, Paloma poussa même un soupir de soulagement. Il était temps d’arrêter la séance là-dessus, c’était largement suffisant pour une première fois en selle. Elle aurait apprécié que son partenaire soit moins délicat, mais les choses auraient pu être pire, et il n’avait pas été si terrible que ça. La prochaine fois, elle l’emmènerait en promenade, en espérant que sa sœur soit disponible pour monter Black Coffee pour les accompagner.
crédit : Misspalikoa
Pryam
Cavalier jeunes chevaux - niv. I
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Jeu 28 Juil - 17:52
Heureusement que Black Coffee était là
+ 4 pts de dressage + 6 objectif validé & màj
Misspalikoa
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Lun 26 Sep - 23:12
monte aux trois allures 1.5
hello sunshine x tedrick
986 mots
→ palier monte aux trois allures : le jour J est enfin arrivé. Aidé d'une personne tierce, vous mettez le pied à l'étrier pour la première fois - en mode sac de pomme de terre. Cependant, vous mangez la poussière en quelques secondes et votre cheval vous fuit. Cette séance s'arrête abruptement sur cette mauvaise note. [5 trèfles]
Les bras croisés contre le corps, Tedrick observait avec attention Hello Sunshine. L’étalon semblait attendre dans l’aire de pansage que quelque chose se passe. Il avait raison après tout, son propriétaire le toisait d’un drôle de regard depuis plusieurs minutes, comme s’il était encore indécis sur la marche à suivre. D’un côté, cette journée serait mémorable puisqu’elle marquerait le début des premiers pas montés du dunalino, de l’autre, il avait un mauvais pressentiment. Il faisait particulièrement laid dehors, obligeant le couple à travailler dans le manège, et cette fois-ci, ils seraient accompagnés de Austin. L’adolescente n’avait aucune expérience dans le débourrage et son employeur avait l’intuition que la faire participer de loin serait une bonne première expérience. D’un autre côté, il n’était pas tout à fait convaincu, mais pouvait-il vraiment faire marche arrière ? Il décevrait sans doute l’apprentie qui ne comprendrait pas ses motivations, et il avait besoin d’elle pour tenir Hello Sunshine durant la première partie du travail. Toutes ces questions n’atteignaient en revanche pas le jeune entier qui, commençant à s’impatienter, tapait le sol de son antérieur. Il tâchait d’attirer l’attention de son propriétaire, qui d’ores et déjà contrarié, se contenta de le réprimander d’une voix sèche avant de s’approcher de lui dans le but de le préparer. Distrait et agacé, il avait pris en charge son pansage et la mise en place de l’équipement. Bien entendu, le dunalino n’était pas bête et ressentait bien les émotions négatives de l’allemand, mais mise à part prendre sur lui, il ne pouvait pas faire grand-chose pour le rassurer.
Décidant que de toute façon, mise à part perdre son temps, se torturer l’esprit ne mènerait à rien, il entreprenait d’enfiler sa bombe puis de libérer le dunalino des poteaux d’attaches. Attrapant les rênes un peu brusquement, il le guidait jusque dans le manège. Hello Sunshine ressentait bien toutes les tensions qui émanaient du brun, si bien qu’il se raidissait au fur et à mesure qu’ils progressaient en direction du manège, s’immobilisant définitivement à la porte, refusant de faire un pas de plus. Prenant une grande inspiration bruyante, visiblement très irrité, Tedrick essayait de garder son calme, et après un temps, parvient à faire pénétrer l’étalon dans l’installation couverte. Au moins, si la pluie décidait de tomber, ils seraient à l’abri. Déjà présente, Austin se dirigea vers le couple, et si son visage exprimait auparavant l’excitation de participer de loin à son premier débourrage, l’attitude générale de son patron la refroidit aussitôt. Elle ressentait que le moindre mot de travers lui vaudrait une réplique cinglante. Lui faisant signe d’attendre ici, Tedrick entreprenait de faire un tour complet de piste avec le selle français. Ainsi, il pourrait prendre un peu ses marques dans cet endroit qu’il n’avait que très rarement côtoyé depuis son enfance, principalement par mauvais temps lorsqu’il avait besoin de se défouler avec sa génitrice et les autres poulains de son âge. Il le laissait s’arrêter au besoin, observant les éléments du décor qui pouvaient poser soucis, puis le ramenait dans le mouvement. Spectatrice silencieuse, Austin attendait, immobile, que son moment vienne. Et même si son rôle était des plus secondaires, elle espérait être utile au moment venu.
Ce moment ne tarda pas à arriver. Une fois leurs tours achevés, l’allemand ramenait le grand poulain vers le centre du manège, lui intimant l’immobilité avant de vérifier la sangle. Il serra de deux trous, suffisamment pour empêcher la selle de tourner sans le faire suffoquer, puis indiqua la marche à suivre à son apprentie. Ainsi, son rôle était plutôt simple, tenir les rênes du jeune cheval tandis que son cavalier allait se mettre en suspension sur l’étrier en sac à patates. Chacun connaissait sa partition, ne restait plus qu’à la jouer. D’un regard entendu, Austin se plaçait devant l’étalon, lui caressant le chanfrein tandis que l’allemand mettait son pied à l’étrier. Dans un premier temps, il se contentait de mettre un peu de poids, d’un côté puis de l’autre. Bien entendu, ce n’était pas très agréable pour Hello Sunshine qui se décalait en se dandinant d’un côté à l’autre, mais jusqu’ici il se comportait bien. Qu’est-ce qui pouvait laisser présager que la suite serait plus compliquée ? A priori rien, et pourtant, ce ne fut pas très glorieux. Pendant le dunalino prêt, il s’installait en sac à patates, délicatement, et s’apprêtant à lui caresser l’encolure pour le féliciter, l’étalon arracha les rênes à l’apprentie et bondit des quatre fers, envoyant son propriétaire dans les airs et fuyant à l’autre bout de l’installation. Sonné, Tedrick resta allongé sur le dos un instant, fronçant les sourcils avant de se redresser. Il n’accorda pas même un regard à la groom, fixant le dunalino d’un regard noir. Fortement contrarié, il entreprit de s’approcher de son cheval pour le récupérer, seulement, Hello Sunshine était bien décidé à ne plus se laisser approcher désormais.
S’il était contrarié, la situation n’arrangeait décidément pas l’humeur du cavalier qui, à la fois désespéré et déterminé, tâcha de récupérer son cheval en vain. Restant immobile un temps, Austin se décida à le rejoindre à pas de velours, n’osant pas faire un geste que son employeur pourrait juger déplacé. Seulement, Tedrick avait besoin d’aide, alors sans parler, ils tâchèrent d’immobiliser l’étalon dans un coin. À force de trotter d’un bout à l’autre du manège, il se retrouva bien coincé au bout d’un moment, et s’il tâcha de fuir en traversant droit devant lui, son propriétaire agrippa une rêne, le coupant dans son élan d’un coup sec. Sans un mot, il tourna les talons avec le dunalino, laissant Austin derrière lui. Fébrile, Hello Sunshine sursautait à chaque mouvement de son propriétaire qui prenait sur lui pour se calmer, mais la journée était décidément mauvaise, que pouvait-il faire de plus. Alors il le dessella en deux temps trois mouvements avant de le relâcher dans son paddock. Il avait grand besoin de se détendre, et pour ça, une pause clope s’imposait.
Codage par Pryam
Pryam
Cavalier jeunes chevaux - niv. I
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Mar 27 Sep - 17:53
Oups, pauvre Tedrick qui a encore visité le sable
+ 1 pt de débourrage (monte aux trois allures) + 1 pt de confiance + 6