Ancien domicile de Faerwin

Un rayon de lumière vint réchauffer mon visage endormie, agressant mes paupières closes et me réveilla. Je me retournais pour m'enfouir sous mes draps chauds, mais je compris bien vite que c'était l'heure de se lever. Je restais cependant encore quelques minutes à l'abri, avant de jeter ma couette vers mes jambes, libérant ainsi le haut de mon corps. Mon dos se releva, laissant mes bras s'étirer de tout leur long, provoquant un bâillement qui s'enfuit de ma gorge sèche. Mes jambes se rapprochèrent du bord du lit et finirent par se balancer en dehors, laissant mes pieds contacter le carrelage froid. Je m'abaissais rapidement pour récupérer mes gros chaussons que je me mis à enfiler. Le reste de mon corps suivit le bas et je finis bientôt debout au milieu de ma chambre. Je m'étirais une nouvelle fois, plus en profondeur, puis je m'aventurais dans ma salle de bain, allumant l'eau de ma baignoire pour la remplir.

Lorsque l'eau commença à monter, je mis quelques gouttes d'un liquide moussant à la rose. En attendant qu'elle finisse de se remplir, je me mis à peigner mes cheveux longs et blonds avec une brosse à poils doux. Je n'avais pas besoin de les agresser dès le matin, ils étaient naturellement lisses et peu emmêlées. Je les attachais avec un élastique assez lâche pour ne pas les mouiller. Le niveau d'eau arriva enfin à la hauteur souhaitée et je coupais l'eau. Je me dévêtis et m'engouffra à l'intérieur, les muscles relâchés et l'esprit emporté ailleurs par l'odeur délicate que le bain moussant m'enivrait. Je restais bien une demie heure à l'intérieur jusqu'à l'eau commença à refroidir et que je me décidais à en sortir. Je me séchais et enfilais de nouveaux vêtements décontractés, avec un lapin dessiné sur un sweat gris. Je libérais également mes cheveux de leur prise et filais dans ma cuisine pour me préparer un bon petit déjeuner.

Muesli aux pépites de chocolat, lait végétal et deux clémentines. Je m'installais sur le bar éclairé par le soleil, qui réchauffa pour une seconde fois mon corps. Je profitais du calme pour manger tranquillement. Pour une fois, je pouvais prendre le temps de prendre soin de moi et ça me procurait le plus grand bien. Une fois terminée, je fis une petite vaisselle de ce que je venais d'utiliser et jetais mes déchets. Je me retournais vers le salon et interrompis ma progression. Hum, que pouvais-je faire de cette matinée de repos ? Instinctivement, une de mes maisons se mit sous mon menton, me donnant un air songeur. Oh ! Je sais ! Mes jambes s'activèrent de nouveau, me dirigeant vers un buffet situé près de mon canapé deux places. Je sortis un grand cahier vierge, un crayon gris et une gomme. Je posais mon matériel sur ma table basse et repartis dans ma cuisine pour me faire un thé.

Une fois la bouilloire chaude, j'insérais l'eau bouillante dans une tasse fleurie où un sachet avait déjà pris place. Je le posais juste à côté de mon cahier que j'empoignais aussitôt avec mon crayon. Ça faisait un petit moment que je n'avais pas croquis quelque chose... Directement, ma main s'agita et je me mis à dessiner un cheval, plus particulièrement un poulain. L'image de Fragile Bird bien en tête, c'était elle que je posais sur le papier... Je restais ainsi quelques heures, buvant ma boisson de temps en temps pour ne pas laisser complètement refroidir. J'étais complètement détendue et je savourais chaque sentiment de plénitude que m'offrait cette activité.

Après une matinée à dessiner les courbes singulières de la petite ingénue, je me détendis la nuque et rangeais mon matériel dans mon buffet. Mes bras s'allongèrent ainsi que mes mains et mes doigts, se décontractant. Je filais dans ma cuisine où je préparais un somptueux déjeuner que je dévorais. Mine de rien, ça creuse l'art ! Je mis par la suite une tenue plus correcte pour sortir. Je devais passer aux écuries récupérer mes équipements en cuirs pour leur faire des soins. J'étais très soigneuse de mes biens matériaux et je ne supportais pas les négliger.

Le casque bien mis sur ma tête, j'enfourchais mon bolide, une caisse assez grande solidement fixée sur le porte-bagage. Elle servirait à porter ma selle ainsi que mes différents filets et protections. Je me mis bientôt à dévaler l'allée goudronnée du Haras, le visage sérieux. Descendant de mon vélo, je me hâtais à l'intérieur des installations, le guidon toujours en main. Une fois proche de mon but, je mis mon deux roues le long du mur de la sellerie et m'engouffrai à l'intérieur.

Brusquement, mes yeux entrèrent en contact avec un élément étrange, glissé dans la porte de mon casier. Mes sourcils se froncèrent. Que cela pouvait-il bien être ? Je m'avançais, surprise mais piquée dans ma curiosité, saisissant le morceau de papier qui était une lettre d'une couleur prune, refermée par une pastille en forme de cœur blanc. Intriguée, je l'ouvris. Je découvris son contenu, d'un illustre inconnu, qui semblait m'avoir repérer dans les paddocks les jours précédents et qui désirait faire ma connaissance. Ohhhhh... Je fus touchée par ces mots et un sourire se dessina sur mes lèvres sèches. Un rendez-vous était inscrit dans les dernières lignes du message. Serais-je assez courageuse pour m'y rendre ? Aucune idée. Je rangeais le papier dans son enveloppe et la mit dans ma caisse avec le reste de mes affaires. Je retournais à la maison, très émue et excitée de découvrir qui pouvait être ce bel inconnu.


Note: Vous trouvez une carte de saint valentin qui vous est destinée dans la sellerie. Qui peut bien l'avoir écrite? (5 pts d'endurance pour Black Jack)

Détachant Black Jack, je le remis au pré en fin de matinée. Je rebroussais chemin jusqu'aux écuries pour ranger mon matériel avant de rentrer manger à la maison. Je mis mon nécessaire de pansage à l'intérieur de ma boîte, que je fermais soigneusement. L'empoignant, je me dirigeais vers la sellerie. Je pris la clef de mon casier dans une de mes poches et la fit glisser dans le canon pour le débloquer. Avec ma main droite, je fis glisser la porte lorsque...

Tout d'un coup, mon regard se posa sur une enveloppe rouge. Je posais immédiatement mon équipement sur le sol pour la prendre. Kayce ? La couleur était différente de la première et je me mis doucement à gigoter tandis que mes doigts coulissèrent sous le rabat pour l'ouvrir. Je sortis une carte, décorée d'un immense cœur rouge, où il était inscrit en blanc, Tu me manques. Le sourire aux lèvres, je ne perdis pas de temps pour en découvrir le contenu et je déchantais rapidement, perdant toute forme de joie. Ce n'était pas lui. Mes sourcils se froncèrent et mon visage se déforma, remplacé par de la rage. C'était mon ex. Notre histoire s'était terminé peu de temps avant mon déménagement, d'un commun accord. Je ne pensais plus à lui depuis, mes sentiments s'étaient peu à peu estompés et mes pensées étaient dorénavant dirigées vers un autre homme. La distance et le temps passé semblaient l'avoir fait réfléchir... Tant mieux pour lui, mais il était trop tard. Saisissant le morceau de carton plié, je me mis à la déchirer d'énervement. Comment avait-il pu oser m'envoyer ça ... Un de mes pieds vint bruyamment taper le sol et je mis le papier à la poubelle, avec l'enveloppe. Je me mis à soupirer, essayant d'évacuer toute cette haine de mon cœur et rangeait enfin ma boîte dans mon casier. Je quittais ensuite la sellerie pour rendre le box utilisé par mon étalon un peu plus propre et je quittais le haras pour rejoindre mon domicile, encore légèrement contrariée.

Note: Vous trouvez une carte de saint valentin qui vous est destinée dans la sellerie. Qui peut bien l'avoir écrite? (5 pts d'endurance pour Silver)