« Une fois dehors, je croisai maioral qui me désigna où se trouvait le traineau que je pouvais emprunter pour aller me balader. J'y dirigeai doucement l'étalon, moi derrière lui avec les rênes longues. C'était le moment idéal pour qu'il s'habitue aux nouvelles demandes de rênes qu'il recevrait. Nous nous promenâmes donc dans la cour du haras en longues rênes plusieurs minutes, jusqu'à ce que je sois satisfaite du temps de réaction de l'étalon. Hidalgo comprenait très vite et franchement c'était un charme à travailler. Gauche, droite, whoa, tout allait bien. Le moment était venu d'aller l'atteler sur le traineau, j'étais épuisée. Marcher dans ces quelques cinquante centimètres de neige, c'était épuisant.
Heureusement qu'une machine passait dans les chemins de balade pour aplanir et durcir le terrain pour les chevaux! J'emmenai donc Hidalgo près du traineau, où je pris mon temps pour bien ajuster les menoirs (les trucs en bois qui sont de chaque côté de son estomac
). Je pris aussi la peine de revérifier l'ajustement de l'attelage afin de ne perdre aucun morceau en chemin ! Et hop! Nous sommes partis ...
Si seulement. Si seulement ça avait été aussi simple. Eh non ! Une fois l'étalon prêt, j'attrapai une longe que j'avais conservé avec moi durant tout ce temps, je l'ajustai à son licol, que j'avais laissé sous sa bride, et je me mis en marche, l'étalon sur les talons. Et quand je dis sur les talons ... C'est au sens propre. Lorsqu'il a senti le poids du traineau derrière lui, il a crût que me bondir dessus était un choix logique pour avancer. Erreur. Surprise de voir l'étalon sauter pour avancer, je claquai la longe dans son poitrail pour qu'il recule et reste derrière moi. Une fois le calme revenu, je retentai la chose.
Un peu plus calme, et j'imagine qu'il devait maintenant s'attendre au poids derrière lui, il fît une semi-cabrade avant de comprendre qu'il pouvait seulement marcher. Une fois au pas, le traineau glissait doucement derrière lui. Je marchai donc avec lui jusqu'au départ du chemin de balade, où je me permis enfin de monter dans la sleigh. Et voilà ! C'est un départ ! Toujours au pas, l'étalon (et moi) profitions du paysage qui s'offrait à nous. Nous marchâmes ainsi plusieurs minutes, le temps qu'Hidalgo s'habitue aux demandes avec moi derrière et non dessus.
Une fois que je sentis l'étalon à son aise, je lui demandai le trot. Quand il eût atteint notre vitesse de croisière, nous nous promenâmes dans les bois une heure ou deux, au pas et au trot. Ce fût une balade merveilleuse et l'étalon avait l'air d'apprécier, c'était vraiment un moment de détente, pour nous deux. De retour au Haras, je lui enlevai la sleigh et la remis dans l'état dans lequel je l'avais empruntée. Puis nous retournâmes à l'écurie pour que je puisse m'occuper du palomino. »