Hippodrome ││ Chevaux de Pryam

Endurance
« I came to get down - Brooks and Dunn ♫

« Le sourire fendu jusqu'aux oreilles, j'arrivai à la piste de course, Hidalgo sur les talons. Alors beau blond, tu es prêt? Ce sera une grosse journée pour nous deux! Je ressanglai par mesure de sécurité et mis le pied à l'étrier. Une fois en selle, je ne pus que soupirer de bonheur. Malgré que le cuir neuf de la selle était encore tendu, le confort d'une selle de barrel racing est incomparable à vieille selle de club. Heureuse, je redressai les épaules et mis l'étalon au pas sur la piste.

La neige avait été aplatie pour la sécurité des cavaliers et de leurs montures, mais les clôtures paraissaient très basses. Rien de dangereux par contre, sinon l'endroit serait fermé en hiver. Au pas, je longeai la corde, la piste était superbe, elle avait l'air infiniment longue. Un cheval passa à côté de moi à toute vitesse et j'eus peine à retenir mon beau blond, qui n'avait qu'une envie apparemment.

Whoa, doucement mon beau. L'étalon piaffait d'impatience. Tu sais, avant de galoper à cette allure, il faut faire un peu d'endurance, c'est que tu manques encore cruellement de cardio! L'étalon envoya sa tête dans tous les sens, comme s'il m'avait comprise mais qu'il n'approuvait pas. Je fis un tour de piste au pas, et le temps que je fasse ce tour de piste, l'autre cheval avait fini son entraînement. Nous n'étions donc que nous deux, mon cheval et moi.

Je lui demandai le trot, un beau trot de travail, qu'il maintient sur toute la piste. Par contre, alors que je lui demandais un second tour, à la moitié de celui-ci je sentais l'étalon faiblir. Je resserrai mes jambes autour de son estomac, il comprit tout de suite évidemment, et repris un trot de travail. Lorsque le second tour a été terminé, je remis mon blond au pas, pour qu'il souffle un peu. Sa belle robe dorée avait pris une teinte un peu plus foncée. Tu as déjà chaud? Et pourtant c'est loin d'être fini! Je repris mon souffle moi aussi durant un tour de piste, il faut dire que je n'étais plus très en forme moi non plus.

Alors que j'entamais le troisième tour, je mis l'étalon dans un galop de travail. Il était si confortable, et si gentil! Je gardais un léger contact dans mes rênes, mais jamais je n'avais besoin de m'en servir pour ralentir, il gardait le même rythme. Hidalgo est un cheval exceptionnel, qui a eu une éducation exceptionnelle. Rendu au milieu de ce troisième tour, je dirigeai Hidalgo vers la corde. Voyons voir ce que tu as dans le ventre! Je me penchai légèrement vers l'avant, avançai mes mains pour n'avoir aucun contact dans la bouche de l'animal et sans même lui demander, il comprit ma demande.

Nous filions sur la piste, à une vitesse incroyable. Son arrière-main puissant nous propulsait de foulées en foulées, toujours plus vite, toujours plus loin. Les quarter horse sont exceptionnels sur une piste de course! La fin du troisième tour approchait alors que je sentis l'étalon faiblir. Je ralentis, le fit reprendre le trot pour qu'il reprenne un peu ses esprits et puis, le retour au calme, le pas. Nous marchâmes sur la piste près d'une demi-heure, afin qu'il reprenne son souffle correctement et sans forcer, son endurance augmentait aussi.

Lorsque je quittai la piste pour me diriger vers les écuries, Hidalgo avait repris un rythme cardiaque normal, et son calme exemplaire était revenu. Ses oreilles pivotaient dans tous les sens, attentifs aux deux chevaux qui venaient tout juste de faire leur entrée sur la piste pour l'entraînement. »

RUNNING LATE
Money

« Une fois à l'extérieur de l'écurie, je ressanglai doucement, il faut dire que je ne connaissais pas bien l'étalon sous la selle. Il avait un comportement exemplaire, ne bougea pas d'un pas lorsque je le sanglai et que je montai. Je serrai doucement les mollets contre sa cage thoracique afin de nous éloigner de l'écurie et de nous diriger vers l'hippodrome, qui se trouvait à quelques minutes à peine. L'étalon marchait d'un bon pas, un pas plus rapide que celui auquel Hidalgo m'avait habitué. C'était si spécial de monter un autre cheval, je m'y habituerai bien évidemment.

Une fois arrivée devant la barrière de l'hippodrome, l'étalon pie s'ébroua au passage d'un autre cheval qui passait à pleine vitesse sur la piste. Doucement, doucement, chuchotai-je à son intention. Ce sera bientôt ton tour. Je caressai son encolure quelques fois le temps que nous longions la corde, l'étalon piaffait d'impatience, il ne cessait de trotter. Et chaque fois que j'avais un contact dans le mors, il secouait la tête en tout les sens. Pas agréable, ce serait définitivement quelque chose à travailler avec lui, je ne voulais pas d'un cheval qui fuyait le mors.

Une fois sur la piste, et pratiquement seuls (il n'y avait qu'un seul autre cheval plus loin sur la piste), je demandai le trot. Et quel trot. Un trot lourd, mais qui avait quelque chose d'allongé. J'avais l'impression que les membres de l'étalon étaient soulevés par une force inconnue et qu'ils se déposaient au sol avec toute la force de ces 600 kg. Lorsque je me rendis compte que nous avions parcouru la moitié de la piste, nous avions déjà rattrapé le cheval qui se trouvait devant nous. L'étalon pie ne cessait de s'ébrouer, la tête en l'air.

Et chaque fois que je lui demandais de céder au mors, et donc par la bande de remettre sa tête au niveau de son garrot, j'avais le droit à un cheval qui secouait la tête dans tous les sens et qui essayait de m'arracher les rênes des mains. Je le remis donc au pas, espérant le faire réfléchir. Il ne méritait pas de trotter s'il agissait ainsi. Heureusement pour moi, le cheval qui marchait sur la piste quitta quelques minutes plus tard. J'avais donc un peu de temps pour moi, seule avec mon monstre.

Je le remis donc au trot, les rênes lâchent. Seul l'étalon était génial, aucun coup de tête, aucune saute d'humeur. Je fis donc plusieurs tours de piste au trot, jusqu'à ce qu'il soit mouillé dans l'encolure, histoire de travailler son cardio pour de vrai. Ensuite je le remis au pas pour le faire souffler, un tour et demi de piste, et c'est à ce moment qu'un autre cheval embarqua sur la piste. Je vis les oreilles de l'étalon s'orienter vers son "concurrent" ... Et c'est à ce moment que je décidai de sortir de la piste.

Je n'avais aucune envie de m'obstiner avec l'étalon aujourd'hui, je règlerais son petit problème de supériorité plus tard. Sans descendre de cheval, je me dirigeai tranquillement vers les écuries, où je descendis de cheval et hop! retour au box »

GO HARD OR GO HOME
Treasure

« Juchée sur la petite quarter horse, j'étais enfin heureuse. Je me retrouvais exactement là où j'avais cruellement envie d'être. Nous arrivâmes à l'hippodrome à peine quelques minutes après avoir quitté l'écurie. La belle brune se laissait guider où bon me semblait, ce qui nous mena en bordure de la piste en herbe. La quarter horse pointa les oreilles en direction du cheval qui s'entraînait sur la piste et je saluai son jockey, c'était Rouxine. Le hasard nous avait menées au même endroit au même moment, plutôt ironique considérant qu'il y avait un moment que je n'avais pas monté.

Hors donc, aujourd'hui il était question d'endurance pour remettre la brune à sa forme parfaite. Bien sûr, je me doutais qu'elle n'avait pas tout perdu durant sa gestation et même au contraire, elle avait l'air encore plus en forme et heureuse que jamais. J'entrai donc sur la piste et je longeai la corde extérieure pour ne pas déranger la cavalière et sa monture dans leur entraînement. Après un tour de piste au pas, je mis tranquillement Treasure au trot. Le but était de faire le plus de trot possible avant que la jument ne démontre de signe d'épuisement.

La piste mesurait un mile et des poteaux indiquait tous les quarts parcourus. Je mis la jument au trot au poteau du mile, je la trottai jusqu'au demi-mile, où je lui fis reprendre le pas pour un quart de mile. Au poteau du 3/4 de mile, je la remis au trot. Elle conserva son allure pour trois quarts de mile, ce qui nous menait au poteau du demi mile, où je la remis au pas. Elle soufflait un peu, je décidai donc de la marcher marcher pour un tour de piste, donc un mile.

Après ce tour, elle avait clairement repris son souffle. Treasure était calme et bien concentrée, bref fidèle à ses habitudes. J'étais bien fière et heureuse de posséder une telle jument. Je la remis donc au trot une dernière fois, qu'elle reprit avec aisance. Je la laissai trotter cette fois pour un mile complet. Lorsque j'atteins le poteau indiquant que nous avions terminé notre tour, je sentais la jument bien échauffée et prête à un petit défi. Je la mis donc au galop, un galop léger, de travail.

Treasure était bien dans mes mains, elle ne s'emballait pas et elle conservait son allure. Elle garda son allure de travail pour un quart de mile, avant que je ne force son allure pour le quart suivant. Elle accepta le défi avec plaisir, un claquement de queue plus tard, l'encolure de la jument s'allongea, et ses foulées avec. Mes cheveux volaient derrière ma tête et mon corps se balançait au rythme du galop de la quarter horse. Nous passâmes rapidement un autre quart de mile, où je ralentis ensuite son allure avant de lui faire reprendre le trot pour le demi-mile restant.

La jeune jument avait chaud désormais. Son encolure était humide et son poil tournait au plus foncé. Je la caressai longuement avant de la remettre au pas avant de rentrer. Nous marchâmes un mile en selle, puis je descendis de cheval, pour marcher le dernier demi-mile jusqu'à la barrière à ses côtés. J'en avais profité pour dessangler un peu avant de nous diriger vers l'écurie. »