Cross & TREC ││ Chevaux de Pryam

EDGE OF GLORY
Hidalgo

« Le terrain de TREC et de cross était absolument magnifique. Avec ce mince manteau neigeux en plus c'était à couper le souffle. Une fois arrivés sur ce qui ressemblait le plus aux obstacles pour le TREC, je sanglai Hidalgo avant de vérifier l'ajustement de mes étriers puis de monter. La dernière fois que j'avais monté, c'était en selle anglaise, c'était bon de retrouver le confort de ma selle western sur mon étalon favori. La forte encolure de l'étalon était encore plus prononcée avec les nattes dans sa crinière. Je le caressai longuement avant de le mettre en marche d'une légère pression des mollets.

Nous nous promenâmes rênes lâches sur le terrain de TREC. Il y avait longtemps qu'un cheval n'avait pas foulé le sol neigeux du terrain. Hidalgo se promenait allègrement, la tête basse et les oreilles pointées vers l'avant, curieux. Doucement je pressai mes mollets contre lui pour augmenter la cadence. L'étalon s'exécuta et se mit au trot en s'ébroua. Le plein air lui faisait du bien, et le fait qu'il ait passé la journée entière dehors hier, je sentais qu'il était revigoré et plein d'énergie.

Nous trottâmes doucement en cercle, puis en ligne droite pour parcourir le plus de terrain possible et qu'Hidalgo voit le plus d'obstacles possibles avant de les franchir. Il restait calme, fidèle à lui-même. Seulement quelques fois il bougeait les oreilles en direction des obstacles qui l'inquiétaient un peu plus. Chaque fois que je voyais qu'il ralentissait je le remettais en action pour qu'il cesse de penser à autre chose qu'où se mettre les sabots. Je voyais son attitude changer, il restait concentré sur mes aides afin de ne pas s'empêtrer les sabots.

Je le mis doucement au galop afin de l'échauffer correctement et l'étalon fit plusieurs mètres sur tout le terrain à une vitesse raisonnable. Décidemment, l'entraînement lui faisait un grand bien, il était majestueusement en forme! Je fis plusieurs transitions pas/galop galop/trot avant de le remettre au pas et de le diriger vers le premier obstacle ; un pont. Et quelle ne fût pas ma surprise de voir que l'étalon barra ses quatre pattes à l'approche de celui-ci. Je compris rapidement qu'il ne serait pas question qu'il traverse là-dessus. Je le remis donc rapidement en mouvement. Je le fis trotter en cercle assez loin du dit pont, je voulais qu'il trouve sa zone de confort près du pont lorsqu'il marchait. Je me rendis rapidement compte que de trotter ou marcher en cercle près du pont ne le dérangeait guère.

Le problème était quand je le mettais face à cet effrayant pont. Allez Hidalgo, ça va aller je te jure mon beau. Doucement je l'encourageai, mais c'était tout le contraire du résultat escompté qui arrivait. L'étalon reculait sans fin de peur, les naseaux dilatés et les yeux qui avaient presque virés au blanc. Je descendis donc de cheval et je l'attrapai par les rênes pour qu'il me suive sur le dit pont. Lentement, je m'approchai et quand je voyais la peur s'installer dans ses yeux j'arrêtais et je le caressais, jusqu'à ce que je remarque un changement dans son attitude qui me prouvait qu'il s'était calmé.

Plusieurs minutes passèrent avant que je puisse mettre le pied sur le pont. Hidalgo me suivit docilement pour traverser le pont. Je savais qu'il me faisait confiance et maintenant il venait de me le prouver de la plus belle manière au monde. Nous traversâmes le pont un à la suite de l'autre quelques fois avant que je fasse une tentative à la selle. Je rembarquai sur le palomino doucement et les rênes lâchent je serrai doucement les mollets. Après une seconde d'hésitation, il passe le pont doucement, sans même regarder sous lui. Je le félicitai plus d'une fois et pour la chance, je le repassai une dernière fois.

Comme un champion, Hidalgo avait affronté sa peur pour moi, et je n'en était pas peu fière. Je me rendis au bout du terrain de TREC, d'où je descendis de cheval avant de dessangler d'un trou. Puis nous partâmes son pas emboîtant le mien, vers l'écurie. »