Endurance, séance 1
J'arrive à l'hippodrome avec Cicéron, qui semble impressionné par cette gigantesque étendue ovale, tapissée d'herbe rase.
Nous nous engageons sur la piste et je ressangle d'un trou avant de me hisser sur le dos de l'étalon. J'ai a peine le temps de m’asseoir que l'isabelle démarre au grand galop, la tête exagérément levée, le dos raide et l'allure saccadée, excité par la perspective de se dépenser dans ce grand espace. instinctivement je me penche en arrière et ouvre ma main droite en une large rêne d'ouverture, tout en tirant sur le mors par a-coups. Le fjord renâcle et secoue la tête mais se place finalement sur un cercle, ce qui me permet de le faire revenir à une allure plus raisonnable. Je commence à le faire marcher, tout en tenant fermement mes rênes en en me penchant exagérément en arrière, pour bloquer toute tentative d'accélération. L'isabelle piaffe et s'énerve, je le fait rapidement passer au trot pour qu'il se défoule un peu. Nous faisons plusieurs tours à une allure soutenue, durant lesquelles j'essaye tant bien que mal de faire effectuer au cheval quelques figures.
Une fois qu'il a bien trotté aux deux mains, je le laisse marcher rênes longues, tout en restant vigilante à ce qu'il ne démarre pas sans mon autorisation. Je ressangle, et demande un départ au galop. Comme au début de séance l'isabelle part très vite, très tendu, sans bien allonger son allure. J'attends qu'il se fatigue un peu puis je lui demande des foulées plus amples et cadencées ; il obéit et j'obtiens bientôt un bon galop de travail, allongé et avec de l'impulsion.
Je fais un peu marcher Cicéron avant de commencer vraiment le travail.
Je lui demande un trot soutenu pour commencer, allure que je maintiens pendant un demi-tour de piste ; ensuite je le fais revenir à une allure plus lente pendant également un demi-tour, et ainsi de suite pendant trois tours. Je le laisse ensuite marcher pendant un quart de tour, avant de demander un galop rapide pendant un demi tour,puis quelque chose de plus lent, comme pour le trot. L'étalon obéit bien, restant dans une attitude basse, et mis a part un petit écart a cause d'un buisson qu’il n'avait pas vu la séance se déroule parfaitement.
A la fin de ce travail le fjord est trempé de sueur et totalement essoufflé. Je le fait marcher de longues minutes, tout en alternant avec des courtes phases de petit trot, pour une récupération active.
Quand il retrouve une respiration plus calme, nous rentrons aux écuries, allant directement vers les douches.
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