Paddock || Chevaux de Whappa.

Un beau soleil était présent dans le ciel aujourd'hui, ce qui ne m'a pas laissé hésiter plus longtemps pour aller m'occuper de mes chevaux. J'arrive à Pado en ayant déjà tout mon programme de prévu en tête. Je compte commencer par m'occuper de Quelquefois, mon joli petit poney welsh. Etant le plus âgé de mes équidés et le temps en notre faveur, je vais lui laisser la journée pour profiter de l'herbe bien grasse des paddocks. J'arrive dans l'allée des boxs et claque de la langue comme à mon habitude. J'attrape Quelquefois rapidement, lui glisse un licol sur le nez et nous voilà parti jusqu'aux paddocks, un kit de pansage à bout de bras.

Quelquefois se trouve quelques pas derrière moi sur l'allée sableuse qui mène jusqu'aux paddocks. Mon bras commence à s'endolorir avec le poids de la boite de pansage qui devient de plus en plus lourde au fil des minutes. Par chance, j'aperçois un paddock pas trop loin de libre. J'incite Quelquefois à accélérer la cadence et rentre dans la prairie, déposant le bac à l'entrée et refermant la barrière une fois que nous sommes rentrés. Je ne vais pas perdre plus de temps, je vais directement l'amener jusqu'à l'abri pour le brosser et puis seulement ensuite je le lâcherai. Une fois à l'abri, je trouve un anneau d'attache sur la face du fond et fait rapidement un nœud avant de flatter l'encolure de l'entier et d'ouvrir le couvercle et de sortir mon étrille.

C'est parti ! Je commence par m'attarder sur les parties charnues du poney tout en faisant des mouvements circulaires. Ayant l'habitude d'être sensible aux flancs, je passe ma brosse en douceur, juste afin de décoller la crasse. Je prends un peu plus de temps à nettoyer sa croupe, jaunie suite à plusieurs semaines de box. Une fois cette étape terminée, j'échange l'étrille contre le bouchon et passe cette fois-ci avec plus de sureté sur l'entièreté du corps. Je frotte hargneusement ses genoux et ses jarrets, aux aussi légèrement jaunâtres. Viens ensuite la brosse douce, j'enlève tout le surplus de poussière et passe un coup rapide sur sa tête et son entre-jambe. Voilà qui est presque terminé, je troque la brosse douce contre le démêlant et le peigne. Je m'approche de l'encolure de Quelquefois et par chance, n'étant pas très grand, j'ai assez de facilité à lui démêler ses mèches nouées. Je passe un coup de peigne dans son toupet tout frisé et me dirige vers son arrière main, me positionnant bien sur le coté pour peigner sa queue en toute sécurité. Cette dernière me donne plus de fil à retordre que la crinière et j'y passe pas loin d'une dizaine de minutes pour avant le résultat attendu, c'est à dire souple et soyeux. Quelquefois, immobile depuis le début du pansage, ne bronche pas et laisse ses paupières se fermer. Je souris et lui donne une petite tape amicale sur la croupe pour le réveiller, ce qui à de l'effet vu qu'il relève la tête et se retourne vers moi. Je ris et m'en vais lui embrasser la joue avant de m'abaisser pour m'emparer du cure-pied. Je m'approche de l'antérieur droit et exerce une légère pression sur son épaule pour qu'il lève le sabot, ce qu'il fait automatiquement. Je prends son sabot en main et passe la seconde sur son épaule pour le féliciter. Je commence à dégager les crottins et la boue due au trajet jusqu'ici, en prenant garde aux glomes et à la fourchette. J'enchaine avec les trois autres pieds sans aucun inconvénients. Voilà, mais pour terminer ce pansage en beauté, je vais graisser ses sabots avant qu'ils ne se dessèchent et qu'il soit difficile de les récupérer. Je prends mon pinceau, ouvre mon pot de graisse et commence à badigeonner l'intérieure du pied avant d'imprégner l'extérieur. Je ne laisse pas Quelquefois attendre plus longtemps pour aller se rassasier l'estomac et lui enlève la corde, le laissant faire demi-tour et partir devant moi. Juste avant qu'il ne soit plus à ma portée, je tape mes paumes sur ses fesses.

" Aller Quiqui, va jouer ! "

Quelquefois prend le trot et s'éloigne de moi, me laissant rire face au surnom débile que je lui ai donné. Le sourire en coin, je l'observe rejoindre l'autre coté de la prairie pour s'arrêter et aussitôt baisser le nez jusqu'à la terre, où il ouvre la bouche et commence à mâchouiller l'herbe. Je soupire d'aise et range tout mon matériel derrière moi avant de rejoindre la barrière et de sortir de la cloison, laissant ma corde à l'entrée du pré pour ne pas que j'oublie de venir le rechercher tout à l'heure, en soirée.

Je ne sais comment, Quelquefois a réussi à se déplacer quelques vertèbres. Enfin, c'est le diagnostic du vétérinaire qui est venu hier en fin d'après midi. Ce n'est rien de très grave, il suffit juste de le mettre au repos quelques jours et de reprendre ensuite le travail tout en douceur, cela devrait bien se passer. Après être passée aux écuries pour m'assurer que tout se passait bien et avoir enfilé un licol au pommelé, nous prenons la direction des prairies...

En arrivant sur place je remarque que beaucoup de paddocks sont occupés, la température a baissé de quelques degrés depuis cet après midi, il fait à présent un temps idéal pour lâcher ses chevaux aux paddocks. Je finis tout de même par en trouver un libre de grandeur idéale, ni trop grand pour qu'il ne puisse pas faire l'imbécile et aggraver les choses, ni trop petit pour qu'il ai suffisamment de place pour marcher et remettre ses vertèbres en place. Nous entrons l'un à la suite de l'autre et je prends soin de refermer les barrières derrière nous avant de le lâcher et de lui ôter son licol dans la foulée. Je le regarde partir tête baissée, humant l'herbe et l'observe cinq grosses minutes pendant lesquelles il s'est mis a brouter. C'est une bonne chose de lui avoir retiré son licol, vu la saison estivale et les températures qui s'y prêtent plutôt bien, je compte le laisser au pré pour la voir peut-être même plus longtemps. Licol sur l'épaule, je souris en regardant mon poney une dernière fois et m'en vais tout en promettant de passer prendre de ses nouvelles demain...

Comme promis, me voilà de retour au paddock où j'ai laissé Quelquefois pour la nuit. Il n'y a pas eu de changements météorologiques pendant la nuit et j'en suis rassurée. J'arrive de bonne humeur à la clôture de la prairie de l'étalon et passe aisément entre les planches de bois pour aller le retrouver dans son abris à l'abri du soleil...

Aujourd'hui je suis équipée d'un sac à dos dont j'ai pris la peine de le charger de carottes. J'ai toujours entendu dire que les carottes ainsi que les pommes favorisaient les choses afin de ne pas se retrouver avec un cheval boiteux, peut-être que cela fonctionne aussi pour les déplacements de vertèbres... D'ailleurs nous sommes déjà à son deuxième jour de convalescence! Encore demain et puis nous pourrons refaire une séance légère. De toute façon ça ne peut lui faire aucun mal, il sera même très content que je n'arrive pas les mains vides! Je claque deux fois de la langue en arrivant pour ne pas le surprendre avant qu'il ne me voit débarquer de nulle part dans son cabanon. Il relève la tête et se tourne vers moi d'un air méfiant jusqu'à me reconnaître et faire demi tour pour venir me rejoindre à l'entrée, les oreilles en avant. Je l'appelle par de petits surnoms tout en faisant glisser doucement mes sur son chanfrein et ses joues. Il semble apprécier mes caresses vu qu'il ferme les yeux. Je m'arrête au bout de quelques minutes pour poser mon sac au sol et ouvrir la tirette. Tout de suite intéressé, le pommelé baisse la tête et sent de son petit nez velu le contenu de mon sac. Je ris et en sors une carotte que je lui donne aussitôt. Il l'engloutit sans demander son reste. Je lui donne une petite tape amicale sur l'épaule avant de m'avancer jusqu'à la mangeoire pour y vider la grosse dizaine de carottes qu'il me reste. Quelquefois me suit et se jette littéralement dessus alors que je réenfile les bretelles du sac. Un sourire en coin, je passe délicatement mes mains sur son dos et ferme les yeux pour tenter de sentir ses vertèbres. Après plusieurs tentatives je me résigne en me disant que ça n'est pas mon travail, pas la peine d'essayer.

Bon malheureusement je suis passée assez tard aujourd'hui et la nuit commence déjà à tomber, je ne dois pas tarder si je veux rentrer chez moi saine et sauve. Je m'approche de Quelquefois et enlace sa large encolure de mes bras avant de l'embrasser et de prendre mes jambes à mon pour rentrer chez moi. Encore demain et après tout est censé rentré dans l'ordre.

Et nous voilà déjà au troisième jour de repos de mon petit gris... Si dés demain il ne semble plus gêner, je lui enfile un surfaix et nous ferons une petite séance tranquille au rond de longe pour se remettre en route. Aujourd'hui j'ai prévu de lui accorder un bon pansage, encore une fois cela ne pourra lui faire que du bien. Je passe donc par mes écuries avant de rejoindre le paddock où loge Quelquefois. Je suis toute souriante quand je vois qu'il broute paisiblement l'herbe encore verte pour la saison de sa prairie. Je passe comme le jour précédent entre les palanques de bois qui forment la clôture du pré. Je rejoins directement l'abri où se trouve un anneau d'attache qui nous sera très utile pour notre pansage.

Licol sur l'épaule, je rejoins le welsh qui s'est arrêté de brouter. En arrivant à ses cotés je lui chatouille le nez avant de lui donner un morceau de sucre que j'avais mis dans ma poche en partant. J'en profite qu'il soit occupé pour lui enfiler le licol et le ramener jusqu'à l'attache. Fidèle à lui même, Quelquefois reste sage pendant que je prépare mes affaires jusqu'à sortir mon étrille en caoutchouc. Rester au pré à du lui plaire vu l'état de sa robe! Je frotte énergiquement les parties charnues tout en faisant attention à son dos et plus particulièrement à l'endroit où ses vertèbres ont bougés. Il ne semble plus réagir, je pense que la douleur s'est dissipée. C'est d'ailleurs comme cela que les choses étaient arrivées. C'est en voulant le panser il y à quelques jours que je me suis rendue compte qu'il avait une gêne au dos, je pouvais à peine le toucher qu'il se cambrait de douleur. Je n'ai donc pas hésité à appeler l'ostéopathe et le diagnostic est tombé : trois vertèbres de déplacées. Je continue mon pansage en passant au bouchon. Je brosse sa robe dans le sens du poil et m'attarde à frotter ses sabots plein de terre sèche, à défaut de ne pas avoir de brosse métallique. Je démêle ensuite les crins soigneusement en prenant garde à ne pas les casser avant de passer la brosse douce pour se faire envoler toutes les petites saletés restantes. Je termine par curer les pieds avec une grande facilité vu que Quelquefois les donne presque tout seul. Je donne un coup de graisse à l'intérieur ainsi qu'à l'extérieur des sabots pour les préserver. Maintenant que tout ça est fait, je rends sa liberté au poney qui reste près de moi à quémander un nouveau carré de sucre qu'il obtient. Je reste plusieurs minutes à lui caresser la tête et les oreilles avant de ranger mes affaires et de m'en aller tout en souhaitant au gris une dernière très belle nuit dans les pâtures du Haras de Pado.

J'arrive au Haras de Pado aujourd'hui en quête de lâcher Money en prairie, le pauvre paint n'était plus sorti depuis quelques temps et dieu sait combien il aimait les grands espaces. J'arrive donc aux écuries et m'empare d'un kit de pansage complet ainsi que du vieux licol du pie qui lui sert au paddock. Je salue gaiment l'étalon avant de me positionner près de lui et de lui présenter la muserolle. Une fois le licol bouclé j'entreprends de curer ses sabots afin de salir le moins possible l'allée avec les crasses qui pourraient s'en décoller. Etant toujours toute seule pour gérer l'écurie, plus je minimise mon travail et mieux je me porte! Money me suis docilement quoiqu'en mordillant un peu la manche de mon sweat, direction les paddocks.

Arrivés en face du paddock, j'amène Money à l'intérieur de la cabane, à l'abri du vent, avant de le lâcher afin de lui prodiguer un bon pansage. Je l'attache à l'anneau prévu à cet effet et l'air mécontent, le paint trépigne d'impatience à aller courir dans sa prairie. J'essaie de le calmer en lui montrant que je suis venue avec des friandises et ça a l'air de faire son effet. Je commence alors mon pansage en peignant ses crins foncés, enlevant toute la paille qui était restée coincée dans sa queue. J'en profite ensuite pour enchainer avec l'étrille française, me permettant d'aller sur toutes les parties charnues de l'animal pour y décoller les tâches d'urines et les détritus de crottins qui se sont incrustés sur sa belle robe au niveau des hanches et de l'encolure. Je passe ensuite la brosse dure suivie de la plus douce qui sert à faire briller le poil en temps normal. Je dis en temps normal car Money est très poussiéreux, les saletés étant bien incrustées il va me falloir plusieurs pansages consécutifs avant de pouvoir dire d'avoir un cheval propre. Je termine ce petit pansage par un coup de graisse sur ses pieds. Non seulement c'est bon pour ses sabots mais en plus ça les protègera de l'humidité de la prairie car autant dire qu'il ne fait pas encore super beau en ce moment d'un point de vue météorologique. Afin de pouvoir laisser Money vaguer a ses occupations, je l'équipe d'une bâche de prairie que j'avais prise avec moi et le lâche ensuite vagabonder en n'oubliant pas de lui offrir une seconde friandise qui semble être un morceau de carotte cette fois. Dés à présent en liberté dans sa pâture, l'étalon ne se laisse pas prier pour démarrer au petit galop en lançant quelques ruades pour ensuite s'arrêter dans le fond du pré et commencer à brouter le peu d'herbe qui commence à repousser en ce début de printemps. Qu'en-t-à moi, je retourne aux écuries pour curer les boxes qui en ont grandement besoin, me promettant de venir rechercher Money avant la tombée de la nuit pour qu'il puisse profiter un maximum de l'extérieur.