Freedom semble comprendre où je l'amène, car son pas se fait de plus en plus pressé et comment lui en vouloir? Les chevaux du haras de ne sont pas maltraités, mais qui sait depuis combien de temps il n'est pas allé goûter l'herbe de son paddock? J'en profite pour le faire trotter à côté de moi, du moment que je garde le contrôle, il n'y a pas de problème. De plus j'ai mes gants, donc si la longe m'échappe je ne risque pas de brûlures aux doigts. Dès que nous arrivons devant le paddock, je le ramène au pas. Il essaie de tirer sur sa longe, mais de nouveau, je tire vers le bas avec un grand "Hep !". Je le vois baisser les oreilles, mais, voyant que je suis en train d'ouvrir la porte du paddock, il les repointe en avant. Je le mène à l'intérieur et le met face à la barrière avant de la lâcher. Il part dans un grand galop, ponctué de coups de cul et de ruade. Je rien en le voyant freiner devant son abreuvoir et repartir aussi sec de l'autre côté. Je sors rapidement du paddock et referme la porte derrière moi, puis m'accoude à la barrière. Je décide de laisse mon licol là, puis d'aller voir les chevaux de Rescue Me un petit moment avant de revenir le voir. Je compte bien l'y laisser au moins deux heures, donc je pourrais sûrement faire autre chose en attendant d'aller le panser.
Je reviens donc plus de deux heures plus tard. Freedom s'est calmé et broute maintenant paisiblement l'herbe de son paddock. Je me ré-accoude à la barrière, attendri. Il a l'air d'être ce même genre de cheval qu'on voit dan les magazines, en poster. Je m'imagine déjà, galopant avec lui sur la plage, accompagné de deux ou trois autres chevaux et de leur cavalière respective. Je lâche un soupire. Je regarde ensuite ma montre, et appelle Freedom avec un coup de langue. Je crois que ça va être du sport pour l'attraper. Il a relevé la tête pour me guetter. Une fois que je suis assez proche, je m'arrête et le regarde. Il est magnifique, vraiment. Si c'était un humain, aucun doute, il pourrait être mannequin chez Dior. Je décide de m'assoir par terre. Je le quitte des yeux et commence à jouer avec l'herbe. Je sens son regard poser sur moi, intrigué. Je siffle une de mes chansons favorites et fredonne deux trois notes. Je capte complètement son attention. Il doit se demander qui est cette folle qui, pour commencer, l'amène au paddock, ensuite s'assoit dans l'herbe sans chercher à l'attraper. Je tends mon bras, loin devant moi, paume à la vertical. J'ose un regard vers lui. Il la regarde, tout en recommençant à manger son herbe. Dans ma main, je mets ensuite un petit bout de pain qui traînait dans ma poche. Là, je pique sa curiosité, et sa gourmandise. Il s'approche, doucement, comme s'il espérait passer inaperçu. Raté mon grand. J'ai presque le souffle coupé, pour m'éviter de bouger. Il mange le pain du bout des lèvres (ça se dit pour un dada?) puis se retire presque immédiatement. Je tend toujours ma main, et il vient déposer ses naseaux dans celle-ci, certainement à la recherche de petites miettes restantes. Je lui caresse doucement, puis me lève. Il lève la tête en même temps que moi je me redresse. Toujours main tendue, je lui caresse l'encolure et lui parle doucement, puis je continue à fredonner quelques notes. Je lui montre le licol... ce qui vaut un pas en arrière de la part de l'étalon. "Aller, t'inquiètes pas, tu pourras y revenir dès demain, il faut juste que je te panse et que tu ailles dormir. Promis, demain, je t'y mets..." Je m'approche encore et avec des gestes lents, je m'affaire à lui mettre le licol autour de la tête. Heureusement que son petit séjour au paddock l'a un peu fatigué, sinon, je pense que je n'aurai pas eut autant de chance. J'attache la boucle, puis nous retournons vers les écuries.
Sur les derniers mètres qui nous sépare des paddocks, je fais un peu trotter Freedom en le gardant bien à ma hauteur pour ne pas qu'il me prenne la main. Nous arrivons tranquillement devant la porte du même paddock où je l'ai mis hier. Maintenant, une fine plaque métallique est clouée à la barrière en bois avec inscrit "Paddock de Freedom". J'ouvre en grand la porte et fait entrer Freedom dans sa prairie, maintenant attitrée. Je le place face à la barrière et détache la têtière. Apparemment, il n'en pouvait plus du box, car il part galop plein pot au fond du paddock. Je ne m'attarde pas plus près de lui. Je mets le licol sur mon épaule, veille à bien avoir refermer la porte du paddock, des fois que l'étalon veuille faire une petite virée en solitaire dans le domaine, puis je me rends dans l'écurie du haras pour aller chercher deux trois affaires.
Je trottine jusqu'aux écuries du haras, où je part à la recherche d'une grande longe, ainsi que du harnachement complet de Freedom. Même si je ne veux pas le monter, je souhaiterai le longer, en premier lieu sans selle ni protection, puis ajouter ceci pour voir si tout va bien. Ensuite, peut être lui ferai-je sauter de petits obstacles pas très haut pour voir un peu comment tout ça fonctionne. Je trouves une grande longe dans la sellerie et je n'ai aucun mal à trouver le harnachement de ma demi-pension, puisque tout est parfaitement classer, de manière à ce qu'on s'y retrouve. Je retourne vers le box de Freedom et prends ma mallette avec un peu de mal, vu la façon dont je suis chargée. Je mets tout le harnachement de Freedom sur la lice du rond de longe. J'arrive vers le paddock de Freedom une bonne dizaine de minutes plus tard. Je m'étire un peu, puis décide de me rendre vers le club-house. Là-bas, il y a toujours des trucs à manger dans le distributeur automatique. Je cherche dans le fond de ma poche quelques pièces pour m'acheter deux petits gâteaux à la pomme. Je m'assoie sur une chaise que je mets vers la fenêtre, de manière à voir, à plusieurs mètres de là, la carrière où évoluent de nombreux cavaliers. Je les regarde tous en mangeant mes gâteaux, puis je continue de les observer pendant encore une petite heure, le temps que Freedom se défoule bien.
Je reviens donc une heure dix plus tard. J'ai pris au passage mes gants spécial équitation dans l'écurie du haras, au cas où Freedom tirerait sur la longe durant notre petite séance. J'ai aussi regardé si le rond de longe était libre, et il l'était ! Il faut que je me dépêche de panser Freedom pour être sûre que personne ne le prenne. Je prends donc le licol et part chercher le palomino. Il ne court pas partout et est vers son foin. Je l'approche doucement comme l'autre fois. Je profite de la proximité du foin pour en prendre une poignée et l'attirer vers moi. Il mange le foin que j'ai dans ma main et se laisse plus ou moins faire. Même s'il monte la tête, j'ai l'avantage car il n'est pas très grand, j'en ai vu d'autres. Je le mets donc son licol, puis le mène jusqu'à une barre d'attache, à la sortie du paddock. Monsieur semble assez mécontent de sa sortie du paddock et je sens qu'il est déjà en train de chauffer. Je soupire et le fait trotter un peu à côté de moi. Il essaie de me dépasser, mais je le ramène en arrière en tirant sur ma longe avec un "Hep !". Il tente plusieurs fois le coup, mais je le reprends à chaque fois. Je ne sais que trop bien qu'il ne fait pas se laisser marcher dessus par un cheval et que ce n'est pas en étant passive qu'il va bien m'aimer. Je l'approche de la barre d'attache en lui parlant à l'oreille et lui caresse l'encolure. Je me mets rapidement au travail. Il ne faut pas le faire patienter trop longtemps, en plus le rond de longe peut être repris à n'importe quel moment, mais je ne dois pas lui faire sentir que je suis pressée. Je passe donc un coup d'étrille sur tout son corps, puis le bouchon. La bonne nouvelle, c'est qu'il ne s'est pas roulé, sa robe est donc encore immaculée depuis la dernière fois, mais il y a une assez grande quantité de poils qui tombent. Après un grand moment passé avec le bouchon, à enlever les poils accrochés à la brosse et à recommencer le même travail, je prends mon cure-pied. Je commence doucement à descendre ma main le long de sa jambe, puis je tapote autour de son boulet en répétant "Ton pied !". Au final, je le lui prends de force, car évidemment, il ne l'a pas levé, avec un dernier "Ton pied !" puis je le caresse bien. Je fais de même avec chacun de ses trois autres sabots, même si certains m'ont donné plus de fil à retordre que d'autres. Je me relève enfin et m'étire. "Aller, mon grand, il est temps de se rendre au rond de longe !" Je prends avec moi la grande longe que je n'avais pas déposer près du rond, et j'y amène le beau Freedom.
•.•Le rond de longe.•.•
Après cette bonne séance, Free' aura bien le droit de se reposer dans son paddock. Je l'attache et lui fait un pansage assez rapide, mais efficace. Il n'a pas beaucoup transpiré et sa robe est encore immaculée. Un coup d'étrille, de bouchon, le cure pied et hop. Je prends quand même mon bouchon pour lui démêler un peu la crinière. Je ferai la queue plus tard, pas besoin de l'embêter plus qu'il ne le faut, déjà qu'il était vraiment cool durant la séance. Je lui donne une carotte et le ramène dans son box. Je le regarde trottiner jusqu'à son abreuvoir, puis manger son foin, dans son abri. Je reste à le regarder un petit moment, puis me décide à aller ranger mes affaires, puis prendre ma bicyclette et rentrer chez moi.
Aujourd'hui, pas envie de me prendre la tête. Je décide de venir vers l'heure la plus chaude de l'après-midi, en espérant pouvoir travailler Freedom en longe dans le rond, si il n'y a personne. Quand j'arrive, c'est satisfaite que je remarque qu'il n'y a quasiment personne au haras, et que le peu de cavalier présents sont tous réunis dans la grande carrière. Je passe rapidement devant le rond de longe et remarque aussitôt qu'il n'y a personne. Toute contente, je cours chercher les affaires de Freedom dans la sellerie, puisque, comme la dernière fois, je ne compte pas encore monter aujourd'hui. Certainement la fois prochaine, du moins je l'espère. Je prends tout de même son filet, sa selle, protections, amortisseur ainsi que ma grande longe, mon licol et sa longe simple et pour finir ma mallette. Ça fait beaucoup de chose à amener ! Je laisse la grande majorité près du rond de longe, ou toujours personne n'a pointé le bout de son nez. Je ne prends avec moi que mon licol basique et ma mallette. Je trottines jusqu'au paddock où j'ai laissé le beau palomino. Je l'appelles de loin, mais Freedom se trouve dans son abri, en train de manger du foin et ne se préoccupe pas réellement de moi. J’ouvre la porte du paddock et m'introduit à l'intérieur, licol en main. Dès que je suis suffisamment prés, l'étalon remonte sa fière tête et me regarde. Il doit bien savoir que quand j'arrive, ce n'est pas pour glandouiller et que l'heure qui suit va être pas super cool. Je le vois réfléchir activement à une idée pour se sortir de là. J'approche lentement ma main vers lui, mais il recule. Je décide directement de prendre un friandise dans ma main pour l'appâter. Ça fonctionne tout de suite mieux tient ! Je passe délicatement le licol sur sa tête, prends ma longe et le mène devant son paddock, sur la barre d'attache. Je fais un noeud rapide puis prends mon étrille et enlève toute la crasse qui s'est accumulée sur ses poils clairs. Il a dut se rouler un paquet de fois pour que sa robe soit aussi marron. Tant pis pour lui si il est impatient, je vais devoir décrotter tout ça. Je m'arme de patience et dix minutes plus tard, le plus gros du travail est fait. Je passe rapidement coup de bouchon, en insistant principalement sur les membres, puis de brosse douce. Maintenant, il faut curer les sabots. Je descends lentement jusqu'à son boulet puis tapote et ordonne "donne !" plusieurs fois, puis je le lève moi même en répétant une dernière fois l'ordre. J'encourage à la voix et caresse, puis je lui fait le pied. Je fais de même pour les trois membres suivants. Une fois que tout est nickel, je laisse ma mallette devant son box, et mène Freedom jusqu'au rond de longe
•.•Le rond de longe.•.•
Une fois cette bonne petite séance terminée, je ramène Freedom à son paddock. Je lui enlève son harnachement, puis lui passe un bon coup d'étrille et de bouchon. Je lui nettoie bien les pieds, car je veux lui appliquer un peu de graisse blonde sur les sabots. Je prends mon pinceau et en passe sur la sole des quatre membres car ils commencent à se dessécher. Freedom est tout calme, ça me fait plaisir. Je le caresse doucement et essaie de trouver un endroit où il aime bien les grattouilles. Il ne réagit à aucune, si bien que j'abandonne pour le moment et me contente de lui masser un peu le dos, même si je ne suis pas encore monté dessus. Je continue de masser jusqu'à se que la graisse sèche un peu, puis je le ramène dans son paddock. Je lui enlève son licol et attends un peu. Il reste exactement à l'endroit où je suis. Je le caresse un peu, puis Freedom va vers son abri où le foin a été renouvelé. Je sors en prenant soin de refermer la porte derrière moi, puis je vais ranger ses affaires.
Ce matin, je suis sur mon petit nuage. Je suis restée assise sur ma chaise, devant la table du petit-déjeuné pendant trente minutes sans rien faire. Juste... penser. Qu'est ce que je vais faire aujourd'hui? Il y a tellement de choses que tout se bouscule dans ma tête. Finalement, sans n'avoir rien avalé, je me lève et pars prendre une bonne douche. Je mets du shampoing à la pomme. Tient, ça pourrait lui faire plaisir ! Je me sèche cheveux et corps, puis m'habille rapidement, directement en tenue d'équitation. Au tour de mes dents d'être lavée, puis je pars dans le garage rassembler mes affaires dans mon grand sac. Je fais l'inventaire dans ma tête plusieurs fois, mais je ne suis tout simplement pas concentrée ce matin. Je referme mon sac après un énième comptage sans succès, et je le pose dans la porte d'entrée d'entrée de la maison. Je remonte dans ma chambre en attendant le repas de midi. Le temps s'écoule si lentement. Je prends mon casque et commence à écouter de la musique. Je ferme les yeux.
Quand je les réouvre, je sursaute. Ma mère me regarde bizarrement. J'enlève mon casque sans quelques difficultés et lui lance un regard interrogateur. "Ça fait quatre heure, que je te dit de venir manger !" Aaaa, ma mère, elle vient pas du sud, mais elle a toujours tendance à tout exagérer. Je regarde l'heure sur mon portable. 12h45. Je me précipite dans les escaliers. Vite ! J'engloutis mon repas en vitesse, sans faire attention à se que j'enfourne dans ma bouche. J'enfonce une dernière bouchée et monte les marches quatre à quatre en continuant de mâcher. "Et le dessert ?" C'est la voix de ma mère, en bas des escaliers. J'essaie de faire un bruit pour signifier que j'ai bien entendu, puis je me rends dans la salle de bain. Je me fais une longue tresse dans le dos que je ramène pour l'instant sur mon épaule droite. Je redescends en avalant difficilement ce qui doit être une bouillie de viande et de haricots verts. Ma tranche de melon m'attend déjà dans ma assiette. Je la mange rapidement. "Tu vas au Haras toi, non ?" Je ris "Ça se voit tant que ça ?" . Difficile de s'y tromper, j'ai l'air d'une vraie cavalière, comme on en voit dans les films. Je me lève de table, embrasse ma mère sur la joue "Je suis pressée, salut !". Je souhaite y être pour l'heure la plus chaude de la journée, comme ça je pourrais travailler en t-shirt. Je pars dans ma chambre pour prendre mon portable puis je descends les marches, bousculant au passage mon père qui revient de courir. Je prends mon sac à la volée et sors par le garage avec ma bicyclette, en courbant un peu le dos sous le poids du sac. Je pédale le plus vite que je peux et arrive au bout d'une demi-douzaine de minutes dans l'allée du haras. Je m'arrête dans un crissement de pneu, avec un dérapage plus ou moins contrôlé. Je dépose ma bicyclette près du mur, sans me soucier le moins du monde de ce qui pourrait lui arriver en mon absence. Je passe la longue sangle de mon sac sur mon épaule droite et marche jusqu'aux écuries du club pour commencer.
Et oui, enfin, le grand jour (est-ce je vous l'ai déjà dit ?), je me dépêche de prendre toutes les affaires de Freedom. Même si je m'en suis déjà servi, ce n'était pas de la même manière. Je me promène en sifflotant dans la grande sellerie en regardant tout les noms des chevaux. Je m'approche de la selle de mon étalon et caresse doucement le cuir marron et un peu usé. Je me saisis en premier lieu de son filet, puis je prends tapis, amortisseur et selle. J'ai bien évidemment oublié de poser mon sac, si bien que je me sens pencher dangereusement sur le côté droit. J'essaie de me redresser du mieux que je peux, en espérant conserver toutes mes affaires entières jusqu'aux paddocks.
Après une longue marche terrible pour moi, je tiens à le signaler, j'arrive enfin devant le paddock de mon cheval, ou du moins, de ma demi-pension. Je dépose toutes les affaires, le harnachement sur la barre d'attache et le sac, balancé sans ménagement sur le côté. Je m'étire et essaie de détendre mes muscles un par un, surtout ceux du dos. Je jette ensuite un regard vers le paddock. Le palomino trottine fièrement, queue en panache, tête haute et fière. Je l'appelle par son prénom, et il s'immobilise aussitôt, oreilles pointées vers l'avant. "Salut mon beau !". Freedom s'ébroue comme s'il essayait de chasser une mouche, puis commence à brouter, même si je crois remarquer qu'il me guette du coin de l’œil. Je soupire et prends le joli licol bleu clair que je lui ai destiné. J'entre doucement dans son paddock et l'appelle plusieurs fois en claquant ma langue. J'ai bien sûr prévu dans mes poches une dose de carottes si monsieur est récalcitrant. Je m'approche petit à petit de l'étalon qui ne fait même plus semblant de brouter et qui me regarde. J'approche ma main, paume vers le ciel et attend à quelques mètres de lui qu'il vienne de son plein gré. Je détourne le regard et attends quelques instants. Je sens son souffle près de ma main, mais il n'y a rien dedans. Je commence à caresser doucement l'étalon. Sans geste brusque et en lui chuchotant à l'oreille, je mets petit à petit le licol sur sa tête. Freedom semble disposé à se laisser faire. A mon avis, maintenant qu'il vit au paddock, il a beaucoup plus l'occasion de se défouler seul, plutôt que de devenir infernal avec son cavalier. Ça lui fait le plus grand bien, il n'y a pas de doute. Je prends la longe, mais Freedom ne souhaite visiblement pas quitter son paddock. Ça aurait été trop beau. Je ne me laisse pas faire et tape légèrement sur ses fesses. Rien que ce contact lui fait lever les postérieurs, mais il avance maintenant. Je félicite et amène le palomino jusqu'à la barre d'attache.
Je noue la longe en un nœud que l'on peut défaire en un coup de main, puis ouvre mon grand sac. J'y prend ma mallette, puis l'ouvre à côté de Freedom. Il fait beau aujourd'hui, et les mouches commencent à embêter Free'. Heureusement, j'ai du spray exprès, je lui en mettrait en fin de séance, en espérant qu'il soit déjà habitué et qu'il ne prenne pas peur. Je me saisis donc de mon étrille. Freedom n'est pas très sale, c'est une bonne nouvelle. Je fais de petits cercles sur toute la robe de mon étalon, pour principalement décoller les poils, ce qui me prend un certain temps. Ensuite, le bouchon, basique, que je passe sur tout le corps en insistant sur les membres et le passages de la sangle. Pour finit, je lui fais les sabots. Je lui avais mis de la graisse la dernière fois, et ses sabots sont maintenant touts jolis. Il a plut les jours d'avant, si bien que de la boue, maintenant sèche, s'est accroché à sa sole. Je frotte vigoureusement en utilisant la même technique que les jours précédent : descendre progressivement, puis tapoter en disant "donne", puis soulevant en le lui ordonnant une dernière fois. Enfin, féliciter. Je fais les quatre sabots. Je sens que Freedom est de plus en plus enclin à me laisser lui faire les pieds. Je le regarde. Ma demi-pension est vraiment superbe, je ne regrette pas une seule seconde mon choix. Enfin, je changerai peut être d'avis après notre séance .... non, il ne faut pas dire ça !
Je lui prends mon tapis et me amortisseur que je place doucement sur le dos de l'étalon. Puis, la selle. Je dégarotte immédiatement, mais je réajusterai cela plus tard. Je passe la sangle dans les passants du tapis pour éviter à la selle de glisser. Les jours d'avant, j'avais remarqué que la selle tenait très bien en place sur le dos de Free'. Donc pas la peine d'utiliser croupière ou collier de chasse. Je vois Freedom commencer à trépigner. Je le caresse en lui parlant doucement pour qu'il se calme. Cela semble l'apaiser, seulement pour un temps. Je décide de me dépêcher de continuer à harnacher. Je sangle de trois trous et décide de régler les étriers tout de suite. Je les descends et mets une longueur intermédiaire entre obstacle et dressage, puis les remonte immédiatement, pour éviter qu'il ne se balance sur les flancs de Free' pendant la trajet jusqu'au manège où je compte l'amener aujourd'hui, malgré le beau temps. Je re-dégarotte, pour être sûr que cela soit bien fait, puis je détache le licol pour le mettre en collier. Je me saisis du filet et passe les rênes derrière ses oreilles. Freedom lève instinctivement la tête. Je lui l'a fait baisser et chatouille sa langue pour qu'il ouvre la bouche. Je place rapidement le mors et met en vitesse la têtière. Je règle têtière et muserolle, puis je donne une demi-carotte à ma demi-pension, car il s'est très bien comporté aujourd'hui. Avant de la détacher, je place ma bombe sur ma tête et l'ajuste, puis je mets mes gants et prend ma cravache. Mais avant de partir, il faut que je vérifie qu'il n'en a pas peur. Je passe doucement la cravache sur tout son corps, dans le sens, puis à rebrousse poil, même sur la tête. Je le sens un peu sur l’œil, mais s'en plus. Je caresse et agite la cravache près de son corps et près de sa tête. Après un premier mouvement de recul, il s'habitue très bien. Je félicite et donne un autre bout de carotte. Bon, il semble que ses anciens proprio' l'avaient déjà habitué à ceci. Pour finir, je glisse mes doigts dans mes gants. Je sens Freedom s'impatienter, ce qui n'est pas forcément une bonne chose. Je referme ma boîte, détache enfin le licol et passe les rênes par dessus les oreilles. "A nous deux mon grand !"
•.•Au manège.•.•
Nous avons bien travaillé cinquante minutes/ une heure avec Freedom, et je suis assez satisfaite pour tout dire ! Je mène Freedom jusqu'aux paddock, où un licol l'attend. Je le mets en collier, puis enlève rapidement tout le harnachement, avant de remettre le licol bien en place. Puisque je veux égaliser la crinière, ou au moins la démêler et en plus utiliser un peu de spray anti-mouche, je me dépêche d'aller chercher une certaine quantité de foin, que je lui donnerai après le pansage pour qu'il ai quelque chose à faire. En espérant qu'il ne bouffe pas tout en une bouchée. Il ne s'est pas beaucoup sali durant notre séance, il n'a pas beaucoup transpiré non plus, le pansage se fait donc assez rapidement. Je m'empare de mon étrille et de mon bouchon, un dans chaque main, et frotte vigoureusement avec cette première puis enlève les poils morts avec le second. Je fais tous les corps de Free' en quelques minutes, puis passe un léger coup de brosse douce et pour finir, je fais les pieds avec toujours la même technique du "donne". Je me retourne et prends le foin que j'avais déposé à l'entrée du paddock, et le place devant Freedom. Je vois alors sa tête disparaître et je ne la revoit plus avant quelques minutes. Je prends d'abord mon bouchon et passe partout dans la crins de l'étalon. Je me place ensuite sur son côté gauche et fait la queue assez rapidement, même s'il reste une assez grande quantité de nœuds.
Je fouille das mon sac et trouve mon spray contre les mouches. Moment de vérité. Pareil que pour la cravache, je passe la bouteille plastique partout sur le corps sans rien faire. J'évite de l'agiter car sinon, des bulles vont se former. Je presse doucement pour qu'une légère vaporisation s'échappe, mais je la dirige à l'opposé du cheval. Freedom relève vigoureusement la tête. Je lui montre le produit en souriant. Puis je continue, toujours à l'opposé de lui. Il regarde quelques instants, mais décidément, le foin est bien plus intéressant que ça ! Je commence alors par une légère pression sur lui. Il tape du postérieur, comme si une mouche l'embêtait sur le ventre. Je continue tranquillement, en éloignant de plus en plus le spray du corps de l'animal. Je continue tout en lui parlant doucement et en le caressant. Finalement, il ne semble pas s'en préoccuper, ce qui est une bonne chose. Je fais l'autre côté en continuant de caresser et de parler. Pour finir, je prends mon démêlant, aussi en spray, que j'applique sur la queue. Le foin de Free' est presque finit, donc je me dépêche un peu. Je prends mon bouchon et démêle mèche par mèche. Du coin de l’œil, je vois Freedom souffler sur les derniers brins de foin. Quel timing ! Je ramasse toutes mes affaires que je mets en vrac dans mon sac et ma caisse. J'ai un dernier petit de carotte pour Freedom, car il a été bien sage. Je détache la longe et ramène Freedom dans son paddock. Je le détache et pars voir l'état de l'eau. Aucun soucis, elle est très propre. J'ai déjà vu l'état du foin tout à l'heure, donc tout est ok. Après un dernier regard vers les paddock, j'essuie la sueur de mon front et part rechercher mes affaires, ainsi que mon vélo
BON COURAGE ! T'as intérêt à me mettre un max de trèfle !
L'école avait repris depuis déjà quelques semaines, j'étais débordée, bien plus que je ne l'aurait pensé en tout cas. Mais les vacances sont enfin là ! Je vais pouvoir profité à fond, chose que je n'avais malheureusement pas put faire depuis longtemps... en effet, je n'avais pas vu mon cheval depuis se qui me semblait être une éternité... Je m'imagine mon pauvre Freedom, seul et sans défense. Je chasse rapidement cette idée de ma tête. Je sais parfaitement que le haras s'en occupe bien, et lui donne tous les soins dont il a besoin. Je ne peux tout de même pas m'empêcher de m’inquiéter...
Je me lève rapidement ce jour là, bien plus tôt que les jours précédent. Je marche sur le sol qui craque sous mon poids, en espérant éviter de réveiller ma sœur qui dort encore dans la chambre voisine. Je prends un petit déjeuné frugale, car je n'ai absolument pas faim. Il est seulement 8 heures ! Les yeux encore collés de mon sommeil interrompu trop tôt, je passe sous la douche, ce qui a le don de me donner un peu d'énergie en cette froide matinée d'octobre. On est si bien... Je passe mon bras en dehors de la cabine à la recherche d'une serviette, mais tout ce que je récolte, c'est le picotement désagréable que me procure le froid. Je prends mon courage à deux mains et sors. Je prends une serviette sèche et m'habille rapidement, échappant ainsi à la morsure du froid. Si je suis aussi frileuse à l'intérieur, je n'ose pas imaginer ce qu'il va se passer quand je devrais m'aventurer dehors et bosser mon cheval. Un élan de bonheur m'envahit et me réchauffe à la pensée de voir mon cheval. Je réfléchit un peu à ce qu'on pourrait bien faire aujourd'hui... du dressage ne pourrait pas du faire de mal à tout les deux. Normalement il n'aura pas trop de jus, puisque j'avais demandé à le mettre au paddock, avant ma longue absence. Je me fais une natte et descends les escaliers. Je vérifie de bien avoir ma clé de casier, je prends le peu d'affaire que j'ai à amener et hop ! direction le haras. L'impatience se répand en moi et je trépigne à l'idée de revoir bientôt Free'. Je pédale aussi vite que je peux jusqu'à l'écurie. Le vent me fouette le visage et me donne les larmes aux yeux. Plusieurs mèches de chevaux me traversent le visage, ajoutant encore un côté désagréable à cette virée en vélo.
Pfiou ! Enfin arrivée ! Je descends de vélo et m'étire un peu. Je mène ensuite ma bicyclette jusqu'à l'écurie des propriétaires. Je reste alors bouche bée. Depuis ma dernière venue, plus d'une demie-douzaine d'équidés ont rejoins l'écurie. De jolies têtes s’alignent et me regardent passer au milieu d'elles. Ils sont tous superbes, parfaitement pansés et semblent être en grande forme. Je passe devant chaque box, et caresse les chanfrein des chevaux qui semblent les plus disposés à accepter ma marque d'affection. La chaleur que dégagent les équidés me réchauffent et me donne un peu de courage pour aller ré-affronter le froid qui m'attend au dehors. Je reviens alors vers mon casier et sors la petite clé de ma poche. Je l'enfonce avec quelques difficultés dans la minuscule serrure. Après deux tours complets, j'ouvre enfin mon vestiaire. Rien n'a bougé depuis la dernière fois ! Je réfléchit rapidement à ce qu'il me faut, afin de ne faire qu'un seul voyage de l'écurie jusqu'aux paddocks. Je prends donc ma mallette, tout le harnachement de Freedom ainsi qu'un licol, ma bombe et ma cravache. C'est donc les bras bien chargés que je me rends jusqu'à la prairie où Freedom ne sait pas encore ce qui l'attend, et pensant surement passer le reste de la journée tranquillou à brouter.
J'arrive donc bien moins rapidement aux paddocks que je l'aurai voulu. J'essaie de déposer mes affaires doucement sur le sol, mais ma mallette tombe lourdement. Même plus besoin d'appeler mon cheval, avec tout le bruit que je fais, il a dû m'entendre à deux kilomètres d'ici. Je dépose le harnachement sur la barrière de bois du paddock et ne prend que mon licol. J'appelle Freedom et je le voit au loin qui lève sa jolie tête vers moi, les oreilles pointées en avant. Je m'approche lentement. Le soleil commence à se faire plus chaud et je sens sa chaleur sur ma peau, ça fait un bien fou ! J'approche ma main bien à plat vers les naseaux de l'étalon et lui caresse la tête durant de longues minutes. Freedom ne cherche pas à fuir et accepte mes caresses, c'est une bonne chose ! Je lui passe doucement la muserolle sur le nez et attache la têtière, puis mène le palomino vers son abri. Là, je trouve du foin en quantité, et décide d'en amener vers la barre d'attache pour qu'il grignote en même temps que je lui fais les soins. J'en prends une grosse poignée, que Freedom cherche à manger tout de suite. " Ep ep mon gros ! C'est pas pour maintenant ! " Pendant la traversée du paddock, Free' est plus obnubilé par le foin que par l'ordre où il pose ses pieds sur le sol. Il manque de trébucher à trois reprises. " Rooh, mais quel boulet ! ". Heureusement, nous arrivons bientôt et je peux enfin attacher Freedom pour le panser. Ces journées entières au paddock lui ont peut être été bénéfiques, mais en attendant, sa jolie robe palomino en à pris un coup... Il va me falloir du temps pour décraser tout ça !
Je dépose le foin par terre puis attache Free'. Ma grosse mallette n'attend que moi. Je l'ouvre et en sors un arsenal complet, visant à rendre Freedom plus beau et éclatant que jamais ! Je prends ma grosse étrille et commence à enlever toute la terre. Heureusement qu'il n'a pas plut ces derniers jours, la terre est donc très facile à enlever, puisqu'elle est sèche. Je frotte vigoureusement sur toutes les parties charnues de l'équidé, qui mange paisiblement son foin. Je décrasse le tout, pour ensuite passer au bouchon. Il y a énormément de poussière, ses jambes sont dégoutantes de saleté, je passe donc quinze bonnes minutes seulement sur les pattes et le ventre. Les endroits où l'étrille a déjà été passé sont plus propres, c'est déjà ça... Je passe rapidement le bouchon dans la crinière et un peu sur les jours de l'étalon. Ensuite, j'entreprends de lui faire des sabots nickel chrome pour pouvoir les graisser rapidement après le travail. Je passe la petite brosse derrière le cure-pied sur la paroi du sabot. Je fais de même pour les trois restants. Freedom ne bouge toujours pas, et c'est tant mieux. Je peux ensuite nettoyer la sole. Comme d'habitude, je descends progressivement pour finir par un "Donne" ferme. Pas de problème, c'est de mieux en mieux ! Je frotte bien et c'est plutôt fière de moi que je repose le cure-pied. Pour finir, je lui passe un très rapide coup de brosse douce et voilà ! Il y a encore quelques tâches que j'essaierai de rendre moins visibles après notre séance.
Je prends alors mon tapis de selle et mon amortisseur que je pose sur le dos de Free', puis je dépose la selle. Pour le moment, je ne sangle que de deux trous, il faut le temps qu'il dégonfle un peu. Ensuite, je lui lève la tête, toujours perdue dans le foin, et met le licol en collier. Il prend le mors sans trop de difficultés, mais je dois tout de même trifouiller un peu sur sa langue pour qu'il ouvre la bouche. J'ajuste le tout, puis il est temps de prendre bombe et cravache, et c'est partit !
•.•La carrière.•.•
Une bonne petite séance avec Free' aujourd'hui ! C'est donc toute contente que je reviens avec mon étalon. Je sens qu'il est pressé de laisser s'échapper le gaz dans son paddock, donc je me dépêche d'enlever son harnachement, mais vu qu'il lui reste encore un peu de foin, je lui fais tout de même un bon pansage. J'ai même le temps de lui passer un peu d'onguent sur ses sabots ! Bon, le démêlage des crins, ça sera pour une prochaine fois, je sens Freedom s'impatienter. Je détache d'un geste la longe de la barre d'attache et ouvre en grand la porte du paddock. J'enlève la têtière et c'est partit pour une pirouette digne d'une compétition de western, suivit de coups de cul et de cabrioles en tout genre. Je le regarde quelques instants, mais je dois ranger mes affaires. Je file donc vers la barre d'attache, et veille à bien ferme la porte du paddock derrière moi. Je regroupe tout et part vers mon casier où je range tout le matériel. Je referme la porte, et me dirige vers le club house pour déguster un bon chocolat chaud.
Je suis motivée aujourd'hui ! Je vais voir Freedom, le travailler, et peut être même panser et travailler un cheval du haras qui n'est pas souvent sortie ! Je la sens bien cette journée, je sens qu'elle va bien se passer. Moi-même, je me suis réveillée de bonne humeur, j'ai bien mangé ce matin et là, je suis en train de me préparer un sandwich pour midi, puisque je compte passer ma journée au haras. Que c'est bon de savoir qu'on va passer la journée complète avec les chevaux. Je prépare donc u petit sac où je range une bouteille d'eau ainsi que mon pique-nique, puis je sors en direction du garage. Là, mon vélo m'attend, bien sage. Je l'enfourche sans attendre puis balance mon sac sur mon épaule. Je sors du garage et commence à pédaler à toute vitesse.
J'arrive seulement cinq minutes plus tard. Mes mollets l'ont bien sentit passé. Je descends rapidement et mène la bicyclette jusqu'à l'écurie des propriétaires et m'arrête tout à coup. Ah oui,, c'est vrai ! J'avais oublié qu'il y avait autant de chevaux maintenant. Je jette un rapide coup d’œil à mon portable : 9h58. Je m'introduis dans l'écurie et fait le tour. Hier, je n'avais pas réellement eut le temps de tous les regarder, mais aujourd'hui, j'ai le temps ! Je reconnais notamment Quelquefois, qui était déjà là il me semble, mais, à ma grande surprise, il me semble reconnaître Éole, la jument qu'etoly avait dans l'ancien centre. Je flatte l'encolure de cette dernière, et continue ma visite. Tout les chevaux sont magnifiques. Après une ou deux nouvelles caresses à différents équidés, je me rends devant mon casier personnel. Je l'ouvre avec soin et l'inspecte en vitesse, tout en réfléchissant à se qu'il me faut : bombe, cravache, mallette, licol, tapis, amortisseur, selle, filet... Je crois que c'est tout. Comme hier, je ne sais pas vraiment ce que je vais travailler avec Freedom aujourd'hui... Pas trop envie de faire de l'obstacle encore... Peut être travailler sur les déplacements latéraux, ou les épaules en dedans. On verra bien si Freedom fait son chonchon comme hier ou s'il est plus calme. On m'avait pourtant dit que Free' était un bon cheval de dressage... Je ne sais pas si c'est de ma faute, mais il m'a semblé un peu crispé hier, alors que l'on travaillait simplement les contrats de foulées... Bon, on verra bien ! Je chasse ces idées de ma tête et apporte toutes mes affaires vers les paddocks où se trouve le petit Freedom
Quand j'arrive, Freedom se trouve tout prés de la barrière et regarde à l'extérieur de son paddock, comme s'il attendait ma venue. Mais dès qu'il me voit arriver, il recule d'un pas, comme si je lui faisait peur. Violent retour à la réalité. Je pose mes affaire pour ne prendre que le licol et m'introduis dans le paddock. Je n'ai que quelques pas à faire pour rejoindre l'étalon. Je lui montre ma main qu'il sent et m'approche un peu plus. Je fais un rapide tour autour de lui, guettant d'éventuelles blessures, mais rien à signaler. Je le caresse longuement, puis me dirige vers l'abri de l'étalon? Je regarde son abreuvoir, plein d'eau fraîche, du foin en quantité, tout va bien. Je prends, tout comme hier, une grosse poignée de foin que j'amène à l'extérieur, puis je reviens chercher Free'. Je lui passe sans soucis le licol et le mène jusqu'à la barre d'attache où j'ai laissé le foin et mes affaires. Je l'attache d'un geste et me munit de ma boîte. Freedom ne s'est pas trop roulé, sa robe est quasiment nickel. Pendant qu'il plonge sa tête dans le foin, je passe rapidement un coup d'étrille suivit d'un coup de bouchon. Je prends ensuite mon cure-pied et en avant. Toujours la technique du "Donne", je n'aurait bientôt qu'à donner l'ordre pour qu'il lève le pied ! Puisque j'ai le temps, je décide de lui faire les crins. Je ne compte pas encore les couper, mais juste les brosser et les démêler. Il me semble que j'avais déjà tester les pshit pshit sur lui, il était un peu sur l’œil, mais ça allait. Bon d'abord, je vais essayer de démêler avec le bouchon. Je passe dans les crins de Free' ce qui n'est pas forcément évident vu qu'il a la tête dans le foin. Ses crins ne sont pas épais, ce qui fait que je n'y passe pas très longtemps. Maintenant, la queue ! Je tâte le terrain en glissant mes doigts dedans, mais il y a quelques gros nœuds. Là, je suis obligé de prendre le démêlant. Je presse d'abord à côté de lui, mais il ne semble même pas le remarquer, j'en met donc allègrement sur les parties avec le plus de nœuds. J'insiste bien sur les pointes, puis je commence à démêler le haut. Petit à petit, je sens que ces crins deviennent plus souples, même si ils ont maintenant une texture que je trouve désagréable. Finalement, j'y vient à bout après quinze minutes passées dessus. Pour finir, je lui fais une petite tresse toute jolie. Je prends ensuite son harnachement, en commençant par le tapis. Je dépose ensuite l'amortisseur et la selle. Je lu passe ensuite le filet, et après une vérification globale de la bête, je tresse mes cheveux et mets ma bombe. C'est partit !
•.•La carrière.•.•
Nous revenons une bonne heure plus tard. Le loulou a bien bossé ! Sans perdre plus de temps, j'enlève son harnachement. Il a transpiré à l'endroit où la selle était posé. Je me munis de mon étrille et frotte énergiquement. En plus de le nettoyer, ça lui fera aussi un massage ! Si c'est pas beau !Je prends ensuite mon bouchon et je finis avec le cure-pied. Mon cheval est tout propre ! Je prends ensuite le peigne et le passe dans la crinière de l'étalon. J'y retrouve quelques petits nœuds que je m'empresse d'enlever. Je fais de même pour la queue, et lui défait sa natte au passage. Je le caresse ensuite puis lui donne un bon morceau de carotte. Il semble se régaler ! " Aller mon grand, je vais te rentrer maintenant " Je détache la longe et mène l'étalon dans son paddock. Dès que je le détache, il galope vers son abreuvoir. Finalement, je n'aurais pas le temps de travailler un autre cheval ce matin. Je rassemble mes affaires et les ramène dans mon casier. Je m'empare ensuite de mon pique-nique et le mange au soleil, devant le paddock de mon étalon.
Aujourd'hui j'ai décidé de rendre visite à Oak, rapidement. Je ne veux y passer trop de temps. C'est triste, mais je n'ai pas le choix : les cours toussa toussa... Nous sommes dimanche, et malgré le fait que cela soit l'unique jour où je puisse me lever à l'heure que je veux, je suis bien debout sur mes jambes à 7h30 tapante. Je m'habille directement pour aller au cheval. Personne n'est levé... Je prends mon petit déjeuné et attrape deux pommes du paniers de fruits, une pour moi, une pour mes doudous. Je tresse mes cheveux et me remémore ceux dont j'ai besoin pour la journée : pas grand chose finalement, tout est là-bas. Je prends mon portable et visse mes écouteurs dans les oreilles : c'est l'heure. Je sors ma bicyclette et pédale assez lentement : il n'est finalement pas plus de 8h30. La bonne nouvelle, c'est qu'il n'y aura personne au haras ! Je fais les derniers mètres à toutes vitesses puis descends et part déposer ma bicyclette dans l'écurie des proprio'. Je regarde au passage s'il y a de nouveaux chevaux et remarque que plusieurs sont partis. Je ne cherche pas trop à comprendre et me dirige plutôt vers mon local personnel. Toute mes affaires y sont regroupées, comme je les avaient laissées. Je prends ma mallette, un licol, les affaires de Oak ainsi que ma bombe et des gants, ça devrait suffire ! Je transporte tout le matériel dans mes bras bien trop petits pour tout ça et essaie de ne rien faire tomber.
J'arrive devant le paddock de mon petit hongre. Je pose, ou plutôt je jette mes affaires sur le sol mais prends soin de celles de Oak. J'appelle le henson à plusieurs reprise, mais aucun risque qu'il me reconnaisse. Pourtant, je le vois s'approcher de moi à un rythme plutôt lent. Je le caresse du bout des doigts et me décide à entrer pour pouvoir le caresser d'un plus près. Je prends mon licol au passe et fait coulisser le loquet de la porte. Oak m'observe, immobile. J'approche ma main de ses naseaux. Son souffle réchauffe mes mains glacées malgré le temps clément de ce début d'avril. Je caresse son encolure et en ressort avec la main pleine de poils : les joies du beau temps. "Tu vas avoir droit à un bon pansage toi !". Mes parents m'avait dit juste après l'achat que ce petit cheval adorait les gratouilles et les longs pansages: ça tombe bien. Mais pour l'instant, la seule chose qui obnubile l'henson, c'est bien le licol que je tiens dans la main. Apparemment, son paddock lui convient très bien et il n'a pas forcément envie de s'attarder à l'extérieur. J'ai un peu l'habitude avec Freedom. Je caresse un peu le cheval et approche doucement la muserolle de sa tête. Finalement, c'est presque volontiers qu'il passe les naseaux à l'intérieur. Je règle la têtière et en avant. Il se laisse mener gentiment jusqu'à la barre d'attache. Il va me falloir du courage ! En plus des poils morts qui tombent, de nombreuses plaques de boue marbrent la robe de mon cheval. J'ouvre ma boîte et en sors tout le matériel que je dispose par terre.
Je prends ma grosse étrille américaine que je n'utilise qu'en cas de gros pansage et m'active des deux côtés de l'animal. Je le sens se détendre tout doucement sous l'étrille, ça doit le masser ! Après une bonne dizaine de minutes, et voyant que rester attacher ne pose pas de problème à Oak, je décide de bien prendre mon temps avec mon bouchon. Je passe un peu sur les joues puis continue par l'encolure, le corps, les pattes et je finis par le ventre. Les poils morts se prennent tous dans les poils du bouchon, ce qui fait que je suis obligé de toute enlevé au fur et à mesure. Le sol se retrouve jonché de dizaines de boules de poils couleur sable. Je ne prends pas le risque de passer ma brosse douce pour terminer le pansage : je n'ai pas envie de la retrouver pleine de poils tout de suite ! Peut être après l'exercice... Je prends ensuite ma petite brosse pour frotter les sabots. La boue a eu le temps de sécher et forme une croute supplémentaire sur la corne du sabot. Je mets bien cinq minutes pour les rendre impeccables. Je nettoie ensuite les sabots avec le cure-pied et le voilà prêt ! A non, pas tout à fait. Je passe mes doigts sur la crinière en brosse du petit cheval. J'ignore totalement si il faut des soins spéciaux, et comment couper afin qu'elle reste jolie, même quand les crins pousseront... Je me renseignerai, pour l'instant en tout cas, elle est nickel. Je caresse vigoureusement l'encolure de Oak. Le pépère semble tout à fait détendu, pas du tout prêt à travailler ! J'hésite un instant. Je n'ai peut être pas besoin de le sortir aujourd'hui ? Mais je meurs d'envie de l'essayer, donc tant pis ! Je me saisis d'un jolie tapis vert pomme et d'un amortisseur en moumoute que je pose sur le dos de Oak. J'y dépose ensuite la selle qui commence à montrer ses premiers signes de vieillesse. Promis Oak, tu en auras bientôt une nouvelle ! Je sangle de deux trous puis passe le filet sur la tête du henson. Il prend le mors sans broncher, encore un peu endormi. Il a fière allure tout harnaché ! Je prends une photo avec mon portable puis met ma bombe sur ma tête et enfile mes gants. Je vois les oreilles de Oak se diriger vers moi, bien qu'il garde la tête bien droite, en direction du paddock. "Ne t'inquiète pas, ça va pas être bien violent !" Je détache le licol et nous nous rendons dans la carrière.
EN CARRIERE
De retour avec le petit cheval, je lui enlève son harnachement le plus vite possible après l'avoir attaché. Un nouveau petit pansage s'impose. Cette fois-ci, je prends mon étrille en caoutchouc pour masser au mieux le dos de mon compagnon. Le pansage est bien plus rapide qu'avant la séance. Je souhaite néanmoins graisser les sabots de Oak avant de le sortir au pré. Avec les retour du beau temps, sa sole va devenir cassante, déjà qu'elle n'est déjà pas top... Je prends ma graisse blonde et étale une couche généreuse sur la sole, puis sur l'extérieur du sabot après avoir bien sûr enlever la terre et le sable incrusté après la séance. Je fais de même pour les trois autres pieds. En attendant que cela sèche, je souhaite essayer mon nouveau gant de massage ! Je commence à faire des mouvement circulaire autour de la colonne de Oak. Il semble se détendre presque immédiatement ! Je ne m'attendais pas à une telle efficacité ! Après cinq minutes de massage, je peux rentrer un Oak ultra détendu dans son paddock. Je le mène dans son paddock et le lâche. Presque immédiatement, il se couche et se roule. Super, merci poyou ! Je remballe toutes les affaires et vais chercher ma bicyclette pour rentrer à la maison.
J'avais décidé au dernier moment d'aller voir Freedom, après m'être occupée du petit Oak. J'ai rangé les affaires que j'avais utilisé pour Oak dans mon vestiaires, mais finalement je me retrouvais à devoir reprendre ma mallette ainsi que le licol de Freedom. J'avais tout de même posé ma bombe, je ne voulais pas remonter à cheval. Durant le trajet, je me suis demandé ce que je pourrais faire. Finalement, je me suis décidée à faire faire une promenade en main à Freedom, ça pourrait lui faire du bien de voir autre chose que son paddock. J'arrive donc devant le paddock de l'étalon et l'appelle deux fois. Il m'adresse un regard mais continue de brouter. Apparemment, il n'a pas tant envie que ça de voir autre chose que l'herbe de son paddock... Peu importe, il sortira de son paddock qu'il le veuille ou non ! Je vais à sa rencontre, licol en main puis m'arrête à une certain e distance de lui. Il m'observe mais continue de brouter. Pourtant, je suis certaine qu'il sait ce qu'il l'attend. Je m'approche de lui et lui caresse l'encolure. Je sors de ma poche un bout de carotte qu'il me restait d'une fois précédente et dont j'avais oublié l'existence pour la tendre à l'étalon. Il la mange en une bouchée. J'en profite pour lui passer le licol et l'amener jusqu'à la barre d'attache. Même s'il ne montre pas sa joie de sortir, il ne me parait pas mécontent non plus. Je le caresse et l'attache. Tout comme Oak tout à l'heure, ses poils sont en train de se décoller par centaines ! Le pansage s'annonce long. Je me dépêche d'aller chercher du foin au fond du paddock et de revenir. Entre temps, Freedom n'a pas bouger d'un poil. je dépose une bonne partie du foin devant lui, mais en conserve pour la suite. Sa tête disparaît dedans. Je m'active donc rapidement avec mon étrille américaine, comme tout à l'heure. En un peu plus de cinq minutes, je me trouve plus ou moins satisfaite. Je passe mon gros bouchon sur toutes les parties du corps de Free' en n'en négligeant aucune. Je fais ensuite ses pieds et me dis qu'il faudra aussi les graisser après notre promenade. Je passe ensuite mon bouchon dans ses crins. Ils sont plutôt emmêlés, aïe. Je commence à démêler le plus gros et m'empare ensuite de mon spray. J'avais déjà essayé à plusieurs reprises, il n'en a pas trop peur normalement, mais on ne sait pas ce qui peut lui passer par la tête ! Avec précaution, j'en asperge un peu sur mes doigts et applique sur les crins plutôt courts du palomino. Je dois faire cela plusieurs fois pour que tous les crins soient bien imprégnés. Je repasse ensuite mon bouchon. Du coin de l'oeil, je remarque de Free' vient de finir son foin. Ça tombe bien ! Je frotte rapidement l'extérieur des sabots avec la petite brosse pour n'avoir plus qu'à graisser tout à l'heure. Je mets mes gants puis détache la longe : nous sommes partis !
BALADE
Après trente minutes/trois quarts d'heure de balade, nous revenons bien content tout les deux, enfin il me semble. Je rattache la longe à la barre d'attache et après avoir mis le reste de foin devant Freedom, m'active pour qu'il soit le plus propre possible en moins de temps possible. Je graisse les sabots en premier lieu pour qu'ils aient le temps de sécher pendant le reste du pansage. Pas du soucis, donner les pieds est totalement acquis maintenant. Je caresse tout de même bien après chaque pieds faits. Je prends mon étrille en caoutchouc et mon bouchon, pour finir avec mon gant de massage déjà testé sur Oak, qui semblait l'avoir bien apprécié ! Je le passe près de la colonne. Freedom semble apprécié, et sort même la tête du foin pour voir ce qu'il se passe sur son dos. Je le caresse bien fort, puis retour dans le paddock.
Ces temps-ci j'ai du temps libre, et c'est tant mieux, parce qu'il faut absolument que je fasse connaissance avec Oak. Je ne l'ai monté qu'une fois pour le moment et c'est loin d'être suffisant. Tout les jours, je me dis qu'il faudrait que je me fasse un programme à respecter, quelque chose qui me motive, pour que je sache quoi travailler bien avant d'être à cheval et de me dire "qu'est ce qu'on fait maintenant ?". Je prends une bonne douche bien chaude ce matin, ce qui me permet de réfléchir à l'exercice du jour avec Oak. Une détente pépère aux trois allures, incurvation, figures de manège, transitions... bref, la base. Mais ensuite ? Je pourrais le tester à l'obstacle, pourquoi pas ? De petites hauteurs, des obstacles isolés ou un petit parcours pas difficile, sans pression, de grandes courbes larges, des verticaux ou des croix... ouais, ça pourrait le faire. C'est donc très satisfaite que je sors de la douche. Je m'habille directement pour le cheval, et après avoir mangé une pomme et mis trois carottes dans les poches de mon blouson, j'enfourche ma bicyclette et en avant ! Bon, puisque j'ai déjà déterminé ce que je veux faire, je vais mettre en place le parcours dans la grande carrière avant de monter à cheval. Ça me change toute cette prévoyance ! Je dépose ma bicyclette près de la carrière et observe les obstacles déjà montés. Il y en a pas mal, je n'ai qu'à régler la hauteur. Je me fais donc un petit parcours de cinq obstacles, allant de environs 50 à 80 centimètres pour qu'il lève quand même les papattes, même si ce n'est pas très haut. Je garde aussi une croix et un vertical isolés de 40 centimètres pour la détente, ainsi que des barres aux sol réglées pour le trot. Très satisfaite, je pédale jusqu'à l'écurie des propriétaires. Mon vestiaire m'y attend. Je prends tout ce dont j'ai besoin et y amène jusqu'aux paddocks. Je passe devant le pré de Freedom qui broute tranquillement et arrive devant celui de Oak. Il mastique son foin, près de son abri. Je dépose les affaires et l'appelle à deux reprises. Il redresse la tête et, après quelques hésitations, vient à ma rencontre. Trop chouchou. Je prends son licol et entre dans le parc. Je caresse le petit hongre quelques secondes puis passe le licol sur sa tête. Il ne bronche pas, c'est déjà bien.
Je le mène que sur quelques mètres qui nous sépare de la barre d'attache et fait un nœud sur une ficelle qui peut céder en cas de panique de Oak, on ne sait jamais... Comme ça, il ne se fera pas mal au moins. Je prends ma mallette de pansage et en sors mon arsenal. Les poils d'hiver tombent, c'est infernal. En plus, la poussière s'est accumulée, surtout vers sa croupe. Je frotte avec mon étrille, mais rien n'y fait, j'ai l'impression que plus je m'acharne, plus la poussière s'incruste. "Et ben toi, tu es bon pour une bonne douche après le travail !" J'étrille tout de même bien toutes les parties charnues de son corps puis passe au bouchon. Les poils tombent en quantité et s'accrochent à mes brosses, si bien que je suis obligée d'enlever le surplus toutes les deux minutes. D'habitude, ça me dérange pas de passer de longues minutes à panser mon cheval; mais quand les poils d'hiver se détachent, c'est tout de suite moins joyeux. Je m'applique, me concentre aussi sur les pattes et le ventre, surtout le passage de la sangle puis finis par passer un coup rapide dans les crins en brosse de henson. Malheureusement, je sens Oak lever ses antérieurs tandis que je prends mon cure-pied. Je ne comprends pas tout de suite pourquoi il vient de faire ça, je pense juste à la calmer un peu. Un oiseau sans aucun doute, ou un chat... On m'aura prévenu. Je tente de canaliser le petit hongre, mais il semble totalement paniqué. J'avais attaché la longe assez longue, ce qui fait que la petite ruade n'a pas arracher le cordelette sur le barre d'attache. Je le vois piaffer. Je lui parle doucement en le caressant et pense immédiatement à mon gant de massage. Je continue de lui parler tout en lui massant le contour de la colonne. Peu à peu, il se calme, mais je le sens encore sur l’œil. "Tu vis au pré toute l'année et tu as peur de quelque chose que tu vois tout le temps ! Tu ne le ferais pas un petit peu exprès toi ?" L'oiseau, ou en tout cas la chose qui l'a effrayé, me semblait à plusieurs mètres de nous, le bruit de crissement de feuille me paraissait assez loin. Je caresse l'hongre et lui prend rapidement les pieds. Le plus vite je le détacherai, le mieux ça sera. Il n'a pas plus depuis plusieurs jours, la sole est totalement sèche et il n'y a que du sable sous ses pieds. Je caresse bien l'isabelle et lui met son harnachement en douceur sur le dos et sur la tête. Je n'ai toujours pas acheté de nouvelle selle, celle-ci est confortable et pourrait bien encore servir pendant plusieurs heures de monte. Le filet lui aussi n'est pas tout neuf, mais je ne veux pas risquer de lui choisir un filet qui ne lui conviendra pas, je ne le connais pas encore assez. Je prends ma bombe, mes gants et ma cravache, et en route vers le carrière !
LA CARRIÈRE
Nous nous retrouvons vers les paddocks, juste le temps d'enlever le harnachement. Et non, je n'ai pas oublié ta douche coco ! Je suis certaine qu'il va prendre peur du jet d'eau, mais nous verrons bien. Je lui place bien le licol et enlève ma bombe et jette ma cravache sur le sol. Je ne prends que mon couteau de chaleur, le pansage se fera après qu'il ait séché.
LA DOUCHE
De retour de la douche, je dépose mon couteau de chaleur prés de ma mallette et amène Oak faire un petit tour autour du haras en attendant qu'il sèche. Le temps est superbe aujourd'hui, bien plus chaud qu'un mois d'avril ordinaire. Il sera sec en un rien de temps. Je reste vigilante pendant cette promenade, car il peut avoir peur d'un rien. Après un petit tour, et voyant qu'il n'est toujours pas sec, je l'amène dans un grand carré d'herbe où beaucoup de cavaliers laissent brouter leur équidé. Je m'assoie dans l'herbe et laisse le henson brouter pendant un petit quart d'heure. Nous reprenons ensuite le chemins des prairies. Je rattache Oak à la ficelle et entreprends de le panser. La poussière est disparue et sa robe est encore toute luisante grâce à l'eau. Avant de commencer, j'enlève bien toute la saleté des brosses pour qu'aucune ne se dépose sur sa robe humide. Le pansage est assez rapide, je sens bien que Oak ne cherche qu'à se rouler. Je libère Oak au milieu de son paddock et ça n'a pas manqué, il se roule pendant cinq bonnes minutes. Je pars mettre quelques bouts de carottes coupées en petits bouts dans sa mangeoire, près de son abri, puis remballe mes affaires pour rentrer.
Dakota se montre particulièrement enthousiaste durant le trajet séparant les écuries aux paddocks. Elle doit avoir très envie de se défouler après ce voyage, et je ne peux pas lui en tenir rigueur. Je tiens cependant fermement la longe : pas question qu'elle s'échappe ! Je la maintiens au pas en essayant de la calmer un peu avec ma voix et la garde à hauteur d'épaule. Quand nous arrivons aux paddocks, Dakota fait son petit effet. De nombreux chevaux arrêtent leur occupation pour la regarder passer, et quelques uns même, surement des étalons, hennissent à son passage. Quant à elle, elle se montre parfaitement indifférente, une vraie snob ! Nous atteignons la barrière du paddock quelques secondes plus tard. L'herbe est bien verte et haute. Ce début d'été a été tellement mauvais et pluvieux, que l'herbe n'a pas commencé à jaunir, mais a, au contraire, grimpée sur plusieurs centimètres. Je demande à ma sœur d'ouvrir la porte tandis que je mène la ponette à l'intérieur. Je la mets face à la clôture et enlève son licol rapidement. La ponette fait demi-tour sur les hanches assez impressionnant pour tout dire et commence à trotter fièrement, la queue en panache, l'encolure détendue. Je regarde fièrement la ponette qui trottine dans son pré et je n'arrête pas de me dire que cette petite rouquine m'appartient. Je sors du pré en prenant soin de refermer la porte derrière moi et m'assoies à côté de ma soeur. Nous discutons pendant un bon moment : elle aussi est une fan de chevaux, mais ses études ne lui ont pas permis d'en posséder un. "Tu viendras la voir et la monter quand tu veux bien sûr". Elle n'osait pas trop, mais devant mon insistance, elle finit par céder. "D'accord, c'est bon, je viendrais la brosser et la faire brouter de temps à temps". Je souris et détourne le regard, regardant à présent la ponette broutant calmement au milieu du paddock. J'avais un peu réfléchis: puisqu'elle n'aime pas se faire panser attacher, autant la panser pendant qu'elle broute, elle ne verra pas le temps passer comme ça, limite elle ne se rendra compte de rien. Vu que je ne sais pas trop comment elle va réagir, je vais pouvoir emprunter ma soeur pour qu'elle puisse la tenir pendant que je me concentre uniquement sur le pansage. Je tends le licol que j'avais gardé sur l'épaule à ma soeur et lui demande d'aller lui passer, mais de la laisser continuer à brouter. Moi, je me lève d'un bond et part chercher mon matériel de pansage à toute vitesse.Quand je reviens au bout d'une ou deux minutes, Dakota est bien attachée et continue de brouter, tandis que ma soeur la tient fermement. Je m'introduis dans le paddock avec mes brosses et atteint rapidement les deux filles. Je pose les objets par terre pour ne garder que l'étrille. Dakota n'est pas spécialement sale, l'ancien propriétaire a du passé un petit coup de bouchon à la poulette avant que mes parents viennent la chercher. Je décide de faire assez vite, mais d'en profiter pour regarder la ponette sous toutes les coutures, bien que nous ayons fait un examen général avant de l'acheter, on ne sait jamais. Je passe au bouchon et le passe sur tout le corps, prenant soin de regarder sur le passage de sangle, le dos, et les jambes de la rousse. Je passe mes mains pour voir si il n'y a rien de suspect, mais tout parait en ordre. Reste ensuite plus que les pieds à vérifier. Je descends lentement avec ma main le long de la jambe, mais je dois un peu pousser la ponette pour qu'elle daigne me donner son antérieur. Elle me signifie son mécontentement avec un petit fouettage de la queue."Et ouais ma belle, désolé, mais il faut bien". Toutefois en reposant sa jambe, je la caresse bien pour la féliciter. Je fais de même avec le postérieur droit, puis passe le relais à ma soeur pendant que je prends la longe de ses mains. "Bon, je crois que je vais lui faire faire le tour du propriétaire en longe, tranquillement, tu veux venir ?""Non, je vais rentrer, on se voit plus tard ?"J'acquiesce mais lui demande de ramener mon matériel de passage. Elle accepte et je lui tends la petite clé de ma petite sellerie. Nous nous séparons rapidement, elle partant vers l'écurie des propriétaires, et moi me dirigeant vers la carrière. Dakota est très calme et se montre particulièrement curieuse de ce qui l'entoure. Les oreilles pointées en avant, elle se laisse entraîner vers les différentes installations qui se présentent à elle. Nous faisons des pauses broutage dès qu'un petit carré d'herbe se montre. Mais bientôt, il faut penser à rentrer, et après une dernière caresse, je mène la rousse vers l'écurie des propriétaires.
Aujourd'hui, j'ai décidé de me lever tôt pour pouvoir aller mettre en place la rencontre entre Dakota et d'autres chevaux, et voir si tout se passe bien avec ses, je l'espère en tout cas, futurs compagnons. J'ai fais mes petites recherches dans la semaine pour voir quels chevaux pouvaient faire office de copains de pré. J'ai plutôt fouillé auprès des chevaux du club, sans demi-pension, pour qu'ils restent le plus souvent possible au paddock. Il fallait que j'en trouve au moins deux, pour qu'il ne se retrouve pas seule quand je sortirais Dakota. J'ai finalement choisis deux adorables chevaux qui ont l'habitude de se côtoyer : Iron Man, un petit hongre de race shetland, ainsi que Olympia, une jolie comtoise. J'avais un bon pressentiment vis-à-vis ces deux loulous. Quant à Dakota, elle était arrivée chez moi déjà déférée des quatre pieds, donc c'était parfait.
J'ai pris une bonne douche et me suis habillée légèrement : un short, un t-shirt, une veste à capuche et des basket. J'avais laissé des affaires de rechange dans ma loge, notamment un pantalon d'équitation, justement pour ce genre de cas de figure : il va faire très chaud aujourd'hui. D'habitude je ne suis pas prévoyante, mais là, je me suis moi-même étonnée. Je sors de la maison et jette un coup d'oeil au ciel : il est encore tôt, le ciel conserve une couleur clair, mais il n'y a pas un nuage à l'horizon. Il fait pourtant déjà une quinzaine de degrés, et les températures vont rapidement montées en journée. Je zippe ma veste et sors de ma maison par le petit portail en bois, prenant directement à travers champs, afin d'arriver le plus rapidement possible au haras.
Une quinzaine de minutes sépare ma maison du haras, et j'ai pourtant l'impression que la température a augmenté de 5 degrés entre temps. J'enlève ma veste d'un mouvement d'épaule et l'attache à ma taille. Un rapide coup d’œil à mon portable m'indique qu'il n'est que 8h48. J'ai donné rendez-vous à ma sœur vers 9h30, afin qu'elle m'aide durant la rencontre entre les chevaux. On commencera certainement par les faire se rencontrer en les laissant séparés par la clôture du paddock, d'abord avec Olympia, puis Iron Man, et voir comment ça se passe, puis on les laissera faire leurs petites affaires, tout en veillant à ce qu'ils soient courtois, et en restant toujours à proximité, au cas où. Puisque j'ai une petite heure d'avance, je décide d'aller mettre Dakota au paddock tout de suite, mais seule pour qu'elle se défoule un peu après sa nuit en box. Je me dirige directement vers ma loge où j'attrape son licol de cuir et part voir la ponette. Quand j'arrive dans l'écurie des propriétaires, plusieurs têtes se lèvent comme pour me saluer, mais pas celle de Dakota. Je caresse quelques chevaux puis appelle Dakota à la voix avant de me montrer. Je la trouve, la tête dans l'abreuvoir. Je l'appelle de nouveau et elle daigne me regarder ce coup-ci, et s'avance vers moi tout doucement "ah bah ça va, t'es pas pressée toi!". L'air du pré ne va pas lui faire de mal je crois. J'ouvre la porte du box et caresse la jument puis lui passe rapidement le licol pour la mener vers son paddock.
La rousse traine des pieds jusqu'à son pré. "Bah, t'es pas malade quand même?". Je la caresse et fait claquer ma langue pour la réveiller un peu. Je la vois pointer ses oreilles dans tous les sens, mais rien de plus. "Aller va, ça va te faire du bien de sortir". Nous arrivons enfin au paddock et je la lâche aux alentours de 9h00. Elle aura trente minutes pour se défouler et manger un peu d'herbe. Enfin, se défouler, c'est pas encore gagné. Dès que je l'ai détaché, elle est partie nonchalamment au pas, avant de s'arrêter net pour manger. Moi qui avait prévu de la monter aujourd'hui... Je décide, dans le temps qu'il me reste, de panser un peu la louloute. Je pars donc chercher une étrille, un bouchon et un cure-pied pour lui prodiguer les soins les plus élémentaires. J'entre dans son paddock et vais à sa rencontre . Elle redresse sa tête et me regarde combler en quelques pas les derniers mètres qui me séparaient d'elle. Je la vois qui commence à reculer. "Hep hep hep, viens là toi.". Je lui tends ma main et avance plus doucement. Elle décide finalement que me faire courir dans tout le pré pour la brosser peut attendre, et vient poser ses petits naseaux dans le creux de ma main tendue. Je la caresse et attends qu'elle se réintéresse à l'herbe pour commencer à la brosser. Ça ne tarde pas, et je peux alors entreprendre de lui passer l'étrille. Bien que l'été soit déjà bien entamé, elle continue de perdre ses poils. Je frotte vigoureusement pour décoller un maximum de poils et passe ensuite le bouchon par derrière pour qu'ils tombent au sol. Je regarde mon portable assez régulièrement, pour ne pas faire poireauter ma sœur trop longtemps. Je décide finalement de lui envoyer un message : "Va chercher Olympia dans son pré et met là directement dans le paddock à côté de celui de Dakota stp". Il n'est que 9h21, j'ai encore un peu de temps pour m'occuper de ma ponette. La réponse ne se fait pas attendre, un simple : "Ok" de sa part. Je brosse aussi le passage de sangle et les pattes, et vérifie ainsi pour la énième fois qu'elle n'a aucune blessure. Je finis par lui faire les pieds, mais je dois un peu la pousser pour qu'elle daigne me les donner. Je caresse bien fort dès qu'elle fait effort de lever les papattes, puis je la laisse tranquille et pars ranger mes brosses.
Quand je reviens au paddock toujours aucun signe de Léa. J'en profite donc pour aller chercher un licol de petite taille pour pouvoir attraper le petit Iron Man. Je pose ça, ainsi que le licol de Dakota dans un seau vide qui traînait devant le paddock. J'entends enfin Léa arriver avec un licol sur l'épaule "Tu sais où elle est ?" "T'inquiète". Je souris à ma soeur et prends le licol de Dakota, puis j'entre de nouveau dans son paddock. J'appelle la ponette plusieurs fois par son prénom. J'arrive rapidement à côté d'elle, et lui enfile le licol rapidement, avant qu'elle ait le temps de s'enfuir à l'autre bout de son pré. Olympia et Léa arrivent, et elles entrent toutes deux dans le paddock voisin à celui de Dakota. "Pas de problème à attraper Olympia ?""Nan, nickel, elle est toute mignonne". Je mène tranquillement la rousse vers la clotûre tandis que Léa en fait de même avec la comptoise. Nous nous arrêtons à un ou deux petits mètres d'écart et nous enlevons dans un mouvement presque synchronisé les licols aux louloutes. Pendant que nous reculons de quelques pas, pour éviter de se prendre un coup de pied, la jument approche doucement son nez vers celui de Dakota, qui recule un peu au contact. Je parle doucement à la ponette, qui s'approche à son tour. Elle souffle bruyamment mais aucune des deux ne se montre agressive. Cependant, à l'instant à je pense que tout est parfait, Dakota se met à couiner, surement parce que Olympia s'est rapprochée trop rapidement. Après cinq minutes, les deux ont l'air de s'entendre assez bien, à première vue en tout cas. Nous décidons de nous éloigner mais de garder tout de même un œil sur les deux poulettes. Nous nous asseyons sur la barrière clôturant les paddocks et regardons les échanges entre les deux. Je préfère faire la rencontre séparément, pour que Dakota puisse d'abord s'habituer à Olympia, puis à Iron Man dans quelques jours, une fois que je me serais assurée que tout vas bien entre elle et la comptoise. En les regardant au loin, elles semblent commencer à se désintéresser l'une de l'autre. Je demande à Léa de continuer à les surveiller, pendant que moi, je pars chercher le harnachement de la poulette. Je suis bien déterminée à la monter aujourd'hui.
Quand je reviens, les deux louloutes sont séparées l'une de l'autre et vaquent à leurs occupations. Tout en prenant son harnachement, je me suis également changée et j'ai pris bombe, cravache et gants. Je pose le harnachement sur la clôture de bois. L'aide de Léa ne sera pas de trop cette fois encore. Je m'empare du licol et pars chercher Dakota, qui doit se demander ce que je peux bien lui vouloir encore. Elle se laisse faire et je la mène à l’extérieur du pré. Je l'attache à une petite ficelle et non directement à la barrière, pour que Dakota ne se fasse pas mal en tirant. Je commence par lui mettre son tapis, un tout simple, matelassé de couleur noire et pose le plus délicatement possible la selle en cuir synthétique que le propriétaire m'a vendu avec la ponette. Je sangle de trois petits trous, puis passe au filet. Je suis un peu nerveuse, et bien que je l'ai déjà harnaché seule, je ne sais pas trop comment madame va réagir. Je passe le licol autour de son cou et lui présente le mors qu'elle refuse dans un premier temps. Je farfouille dans sa bouche et elle se retrouve contraint de desserrer les dents. Satisfaite, j'ajuste le filet à sa tête en la caressant et la félicitant à la voix. Dakota a fière allure comme ça. Elle fait très ponette de compétition. "Tu veux venir me voir monter ?" "Bof, je vais plutôt m'occuper un peu de Olympia. Je peux t'emprunter tes brosses ?" "Aucun problème" Là-dessus, je détache le licol et mène la ponette jusqu'à la carrière.
Après une petite heure de monte, nous revenons vers le paddock. Nous accueillons avec joie les coins d'ombre qui nous entourent. La carrière étant en plein soleil, ça chauffe là-bas. Je regarde l'heure : un peu plus de midi. Je décide de laisser Dakota au pré pour l'après-midi, puis de la ramener au box pour y passer la nuit. Il y a pas mal d'ombre dans le pré, ça lui fera du bien. Je vois Léa au loin en train de panser Olympia à l'ombre de l'abri. Quant à moi, j'enlève rapidement selle et filet et panse rapidement la ponette : de toute manière, elle se roulera à la première occasion? J'attache cependant un soin particulier à ses pieds, avant de la relâcher dans le pré. Elle part au grand trot et commence à donner de jolis coups de cul, qui n'auraient pas manqués de me faire tomber si j'avais été sur son dos à ce moment précis. Elle trouve finalement l'endroit le plus boueux possible et se roule dedans. Ça va être beau demain quand je vais devoir la panser de nouveau. Je rends finalement visite à ma soeur, dans le pré d'à côté. "Je vais m'acheter un sandwich, j'te ramène quelque chose à grignoter ?" "Je veux bien, la même chose que toi". Tandis que je me dirige vers le club-house, je me dis que j'irais bien faire une petite balade avec un cheval du haras, et que je demanderais bien à Léa de m'accompagner.
Le soleil est encore bien loin de se coucher quand nous revenons chercher les poneys. J'intime à Léa de ramener Olympia dans son pré avec tous ses autres copains, tandis que je décide de passer un dernier petit coup d'étrille et de bouchon sur Dakota, pour avoir moins de travail demain. J'enlève le plus gros de la boue séchée, puis mène la rouquine vers l'écurie des propriétaires.
Enfin Mercredi ! Je rentre des cours vers 14h et me change directement pour rendre visite à Dakota. Pas de devoirs aujourd'hui, je vais pouvoir en profiter malgré le temps un peu pourri ces jours-ci, mois de novembre oblige. J'embrasse rapidement ma maman et ni une ni deux, me voilà en chemin pour le haras. Les chemins sont pleins de bouts, et mes chaussures se retrouvent rapidement avec une seconde semelle faite de terre mouillée qui font ventouse sur le sol. Je manque de me casser la figure plusieurs fois mais j'arrive finalement en un seul morceau à l'écurie. J'essaie d'enlever tant bien que mal la bonne dose de boue sous mes boots et me dirige vers l'écurie des propriétaires. Je rencontre plusieurs cavalières régulières du haras et m'arrête pour leur dire bonjour. Enfin, j'arrive dans l'écurie. Je caresse les quelques bouilles de poneys qui sortent des box puis ouvre mon vestiaire. J'ai décidé de reprendre un peu le travail aujourd'hui en longeant Dakota. Cela faisait plusieurs longues semaines que j'avais arrêté Dakota à cause d'un pourrissement profond de la fourchette. Je l'avais pas vu venir celui-là. Heureusement, avec de bons soins, le sabot infecté est maintenant comme neuf. C'est un soulagement pour moi. Dakota était souvent resté au box pour le coup, pour éviter que l'humidité pénètre encore plus, et je l'ai relâché depuis quelques jours seulement dans son paddock, avec ses copains. Ils sont devenus inséparables tous les trois, le petit Iron Man et la grosse Olympia. Ça fait plaisir, ils sont trop mignons ensemble. En tout cas, aujourd'hui, ça suffit de glandouiller pour Dakota. On va s'y remettre doucement. Je prends donc ma boîte de pansage et prends également le matériel pour longer la jument : je m'empare donc de son licol et prends une grande longe, ainsi que ma chambrière, au cas où. Normalement, Dakota n'a aucun problème avec le travail en longe, sa propriétaire précédente l'ayant déjà habituée à se tenir dans un rond, donc un licol basique devrait faire l'affaire, d'autant plus que je ne compte pas faire un travail intensif, mais plutôt une petite remise en travail, tranquillou.
Je pars donc avec tout mon barda vers les paddocks. De loin, je vois déjà tout ce beau monde qui broute tranquillement, tous proches les uns des autres. Adorables. De loin, je commence déjà à signaler ma présence. Aucune réaction : sympa les loulous. Je me dirige vers le portillon et pose avec autant que délicatesse que je peux, c'est à dire très peu, les affaires sur le sol et réitère mon appel. Cette fois-ci, tous relèvent leur petite tête. Pendant plusieurs secondes, ils semblent envisager toutes les options possibles, mais finalement, comme s'ils s'étaient concertés, vont tous du même pas dans ma direction "Ah bah c'est pas trop tôt !". Olympia est en tête et sa tête fait un grand balancier de haut en bas, tandis que le petit Iron Man fait de petites foulées rapides pour rester à hauteur. Dakota, elle, reste un peu en arrière. Je décide d'entrer rapidement dans le pré et d'attacher vite fait Dakota, pour pas qu'elle soit tenté de fuir loin quand elle va comprendre qu'elle va pas passer sa journée au pré aujourd'hui. Je prends donc mon licol au milieu de mon bordel et entre dans le pré, je me dirige doucement vers Dakota en l'appelant calmement par son prénom. Je passe sans soucis le licol sur sa tête et commence à la caresser. J'en profite également pour faire de petites papouilles aux autres, ils sont trop mignons avec leurs poils d'hiver qui commencent tout juste à pousser. Je décide finalement de sortir la ponette pour la brosser à fond. Ça lui fera pas de mal, mais elle ne tient pas en place, donc je vais chercher un peu de foin dans l’abri pour la faire patienter un peu et éviter qu'elle se mette à gigoter partout. Nous sortons toutes les deux, sous le regard attentif de ses deux compagnons et je pose la foin par terre. Autant ne pas traîner et commencer immédiatement le grand nettoyage. Madame est bien crado, ça va me prendre un petit bout de temps. J'attache bien la ponette et m'arme directement de mon étrille américaine pour enlever sans effort le gros de la boue séchée. J'y passe bien une petite dizaine de minute, et madame a déjà fini d'engloutir son foin, c'est pas bon signe. Je continue cependant avec mon bouchon, mais ça risque de me prendre un temps fou de m'occuper de ses pattes. Je rallonge un peu l'attache de la longe pour qu'elle puisse brouter l'herbe un peu plus loin, mais je garde un œil sur ses pieds, qui risquent de se prendre dans la longe un peu lâche. Finalement, je m'attaque au curage de pied et en profite pour examiner en détail la fourchette précédemment pourrie de la jument : tout est nickel, ça fait plaisir. Finalement, après plus de trente minutes de travail acharné, la ponette et toute belle, et plutôt calme, même si elle commence à s'impatienter. "T'inquiète pas louloute, je t'emmène lâcher ton gaz" Malgré l'état épouvantable de sa crinière, je décide de laisser ça pour après la séance. Je trouve des gants tout troués dans mes poches et les enfile, ça sera toujours mieux que rien. Je prends ensuite longue longe et chambrière et détache la jument, direction le rond de longe, avec un dernier regard vers les copains.
Nous revenons après une toute petite heure de travail. Olympia et Iron Man semble entendre nos pas, à Dakota et moi, car ils nous attendent tous les deux vers le portail de pré. Le petit Iron' lâche même un petit hennissement, que Dakota s'empresse de renvoyer. "C'est vrai qu'une heure, ça fait beaucoup sans se voir, hein ?" J'attache Dokota à la barre et lui fait un rapide pansage sur le corps. Le plus important maintenant, c'est de débroussailler un peu cette crinière complètement emmêlée. Je m'empare sans tarder du démêlant, même si je déteste du toucher laissé après application, mais c'est un cas de force majeure ici. Après avoir bien vérifié que Dakota se tient tranquille au bruit du spray, j'en mets généreusement sur sa crinière d'abord et entreprends de démêler tout ça. Après un travail acharné de plusieurs looongues minutes, je m'attaque à la queue et recommence. Après démêlage, je me rends compte que ses crins commencent à se faire bien longs, et qu'une petite coupe lui ferait pas de mal. Je garde ça en tête pour la prochaine fois et ramène Dakota vers ses copains. Je reste un peu dans le pré pour gratouiller chacun des poneys, puis remballe toutes mes affaires avant d'aller faire le tour du haras, à la recherche d'une nouvelle activité pour occuper mon après-midi.
Une bonne petite journée aujourd'hui ! Je n'ai rien foutu au lycée et en plus, je finissais à trois heure ! Bref, que du bonheur. Je rentre chez moi en une quinzaine de minutes en voiture et monte directement me changer pour enfiler mes affaires d'équitation et ainsi pouvoir partir le plus rapidement possible. Ce week-end commence bien. Mon emploi du temps est simple : vendredi : cheval, samedi : cheval et dimanche : cheval. Tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes. Je redescends les escaliers deux par deux et sors de la maison, emportant au passage plusieurs pommes, aussi bien pour mon propre goûter que pour celui des chevaux. Une fois la porte ouverte, une bouffée d'air froid me pique la visage, me faisant monter les larmes aux yeux presque immédiatement. Je referme la porte d'un geste et me dirige vers les chemins pour me rendre au haras. L'épais brouillard de ce matin a laissé place à une ciel bleue et un soleil un peu timide derrière quelques gros nuages bas. Je regarde immédiatement l'heure sur mon téléphone : 15h38. Avec l'hiver et le changement d'heure, c'est devenu une vraie course contre le temps pour réussir à faire un maximum de choses avant que le froid et la nuit tombent. 17h30, et c'est déjà trop tard. Pendant le trajet, je réfléchis à ma séance d'aujourd'hui. Je devrais avoir juste le temps de sortir Dakota une petite heure avant que la nuit recouvre le haras. Pour varier par rapport à hier, je ne compte pas refaire une séance de longe. J'espère cependant que ce que j'ai commencé à travailler ne s'est pas évaporé de la petite tête rousse de Dakota ! Une séance montée nous fera le plus grand bien. Une petite heure en carrière pour faire une grande détente pépère, ça peut être pas mal. Je sors de mes pensées et me re concentre sur mes pieds, qui ont failli rester enfoncé dans les chemins, au moins aussi boueux qu'hier.
En arrivant enfin au haras, je me dirige sans plus tarder vers mon vestiaire où je calcule mentalement tout ce dont j'aurais besoin : bombe, selle, filet, tapis, cravache, licol, mallette... Je visse directement ma bombe sur ma tête et arrive tant bien que mal à transporter les affaires en équilibre instable dans mes petits bras frêles. J'en connais une qui devrait se muscler un peu ! Une fois arrivée au paddock, je lâche ma mallette et dépose précautionneusement le harnachement sur la barre d'attache. Si j'avais envie d'être discrète, c'est raté, la moitié des chevaux des alentours ont tourné leur tête vers moi. J'appelle Dakota et entre directement dans le pré armé du licol de la ponette. J'arrive rapidement à hauteur et le passe autour de sa tête sans problème. J'inspecte très rapidement l'état de la ponette, tandis qu'Iron Man et Olympia se dirige vers nous. Elle a pas trop eut le temps de se salir, c'est déjà bien. Avant de sortir du pré, je mène Dakota jusqu'au foin se trouvant dans l'abri, pour pouvoir brosser Dakota en toute tranquillité, sans qu'elle gigote dans tous les sens. J'en attrape le plus possible et fait le chemin inverse, jusqu'à la barre d'attache. Je fais un noeud à la longe et vérifie bien que la porte du pré est fermée avant de m'affairer autour des poils de Dakota. Mon étrille américaine dans une main et le bouchon dans l'autre, je fais un pansage rapide mais efficace sur la totalité de son corps, en insistant bien sur ses jambes qui sont quand même assez sales à cause de la boue. Je vérifie pour la énième fois l'état de sa fourchette, précédemment pourrie, tout en faisant ses pieds. Je peux enfin commencer à harnacher. Je place d'abord le tapis et la selle que je sangle de seulement trois trous, puis je place le mors dans sa bouche, au prix d'un combat acharné entre les dents de Dakota et mes doigts. Après avoir bien réglé le harnachement, je mets les mêmes gants troués qu'hier et prend ma cravache, ma bombe étant déjà sur ma tête, parce que j'avais oublié de l'enlever, poisson rouge que je suis. Les dernières vérifications faites, je détache Dakota, et nous partons toutes les deux en direction de la carrière
Nous rentrons rapidement après la séance, le soleil ayant déjà disparu à l'horizon, teignant ainsi le ciel d'une couleur rose pâle. J'attache la ponette et la caresse bien fort après lui avoir enlevé tout ce poids de son dos et sa tête. Dakota est nickel, elle n'a pas trop sué aujourd'hui ! Mais ça va venir, qu'elle ne s'inquiète pas ! Je panse donc rapidement la jument, en insistant bien sur son dos, et sur le passage de la sangle, puis lui fait un petit massage exprès autour de la colonne. Je finis par lui gratouiller les oreilles, mais je la vois déjà commencé à s'impatienter. C'est un peu le problème avec elle ! Les papouilles, elle doit mieux les apprécier quand elle est libre de se tirer à tout moment ! Je fouille cependant dans ma poche et sors une pomme qu'elle mange goulumment. Je la rentre ensuite dans son pré, et donne deux autres pommes aux deux autres loulous, puis je sors et regarde les trois copains se retrouver, tout en croquant dans le fruit que je me suis gardée. Encore une belle journée de terminée.
Le week-end est enfin là ! Après une bonne nuit de sommeil réparateur, je me lève aux alentours de midi et vais directement manger. Le temps est magnifique aujourd'hui, et le pâle soleil d'automne réussi l'exploit de réchauffer un peu la région. Je décide de ne pas perdre de temps, et pars me doucher et changer. A treize heure, je suis déjà prête à partir. Aujourd'hui est un grand jour qui s'annonce sous les meilleurs auspices. En effet, je vais pour la première fois prendre ma petite Dakota en saut. J'avoue être un peu stressé à cette idée. Je n'ai plus fait de saut depuis que j'avais Freedom, et ça remonte un peu maintenant... Mais ce stress est un peu dissipé par l'excitation. Après un rapide au revoir à mes parents, je cours presque sur les chemins menant au haras. Le soleil est vraiment très agréable aujourd'hui, alors autant en profiter. En quelques minutes, je me retrouve au haras et, avant toute chose, me rends vers la carrière pour y installer les obstacles pour la séance d'aujourd'hui. Puisque c'est ma première séance depuis un bout de temps, je ne vise pas les hauteurs. Je me contenterai d'un petit 75 centimètres, maximum 80/85. De toute manière, Dakota est certes une grande New Forrest avec ses 1m46, elle reste tout de même un poney et ne sautera sans doute pas les obstacles de plus d'un mètre 10 ou 20. Cela me donne par ailleurs une idée pour une séance prochaine : le saut en liberté, où je pourrais mettre en place une sorte de puissance sans cavalier, pour voir ce dont elle est capable. Mais retournons à nos moutons ! Je remarque plusieurs barres au sol réglées pour le trot et d'autres pour le galop ainsi que quelques petits croisillons et verticaux parfaits pour la détente. En revanche, la plupart de autres obstacles installés sont des monstres faisant pas loin de ma propre taille. Aujourd'hui, je ne compte pas travaillé réellement à l'obstacle, juste me remettre un peu dans le bain. D'ailleurs, ça ne devrait pas faire de mal à Dakota non plus. Je place donc plusieurs obstacles isolés, tous des verticaux faisant tous autour de 75/80 centimètres. Si le cœur m'en dit, je pourrais tenter de faire un petit parcours en assemblant les 5 obstacles que j'ai monté.
Je retourne ensuite rapidement vers mon vestiaire et prends tous ce dont j'ai besoin, puis direction les paddocks ! J'ai envie de monter rapidement, car à 13h, il n'y a pas un chat et vu la journée ensoleillée que nous avons aujourd'hui, beaucoup vont être les cavaliers voulant profiter un peu, sans compter que c'est le week-end et que de nombreux enfants vont venir participer à leur cours hebdomadaire. Je presse le pas malgré mes bras encombrés et arrive un peu essoufflée devant le paddock. J'appelle Dakota et les trois poneys du pré relèvent la tête. J'entre sans attendre, munis d'un licol et me dirige doucement vers Dakota. Je la caresse un peu avant de lui mettre son licol et me dirige comme d'habitude, chercher une grosse brassée de foin. Nous sortons toutes deux, sous le regard d'Iron Man et Olympia. Sans tarder, j'attache Dakota à la barre et pose la foin par terre. J'avais dis que je m'occuperai de couper ses crins, mais je vais garder ça pour après la séance. J'étrille et bouchonne le poil de la ponette pendant plusieurs minutes, puis m'occupe avec minutie des pattes de la rousse qui se fiche royalement de ce que je fais, le nez enfoncé dans le foin. Je cure bien tout ça et prends note intérieurement que mettre un peu de goudron sur ses pieds ne lui ferait pas de mal. Je me redresse en fait craquer mon dos puis j'entreprends de harnacher la ponette. Je n'ai pas pris de protection pour ses jambes, ça devrait aller. Je place d'abord tapis et selle que je sangle de quelques trous puis passe le filet, avec plus de facilité qu'hier. Pour finir, j'attache ma bombe et mets mes gants, toujours aussi troués. Nous partons ensuite d'un bon pas vers la carrière.
De retour de notre séance, je me remémore intérieurement ce que je dois faire en plus d'un pansage basique aujourd'hui. Donc je vais commencer par mettre un peu de goudron pour assécher un peu tout ça, puis je lui taillerai les crins, en faisant en sorte que ça soit pas trop moche. J'ai jamais été très doué pour ça. J'enlève rapidement le harnachement. Dakota a un peu sué, avec son poil d'hiver qui commence à faire son apparition. Il faudrait que je réfléchisse si je lui fais une tonte ou pas. Il faut encore que je réfléchisse, on verra avec l'arrivée de l'hiver. J'ouvre ma mallette et commence faire faire un rapide pansage à la louloute, en insistant particulièrement sur les pieds, je veux qu'ils soient nickel avant le goudron, aussi bien la partie extérieure qu'intérieure. Je pars ensuite chercher rapidement une assez grande quantité de foin parce que nous en auront pour un petit moment. Je prends un petit tiers du foin que je donne directement à la ponette, puis je m'empare ensuite de mon goudron et de mon pinceau, et commence par graisser la sole des quatre pieds et finit par la partie extérieure. En plus d'être utile, les pieds de de Dakota sont en plus très beaux. Pendant que ça sèche, je prends mon peigne en acier et me prépare psychologiquement à entretenir tous ces crins. Je donne le reste de foin à Dakota en espérant que ça l'occupe suffisamment longtemps. J'entreprends ensuite de démêler la crinière sans trop de difficulté. Je mets tous les crins du même côté et entreprends de crêper, puis d'enrouler et arracher les crins restants. Petit à petit, mèche par mèche, je désépaissi et raccourci. Cela prend un certain temps, mais Dakota ne bronche pas, trop occupée à manger. Je prends ensuite mes ciseaux dans ma boite et commence à effiler légèrement les pointes pour corriger certaines erreurs. Je relève ensuite la tête de Dakota, qui ne semble pas très contente "Ça va pas durer longtemps, tiens-toi tranquille". J'effile également très légèrement le toupet, faisant en sorte que le tout reste naturel et harmonieux. Je n'en fait pas trop, de peur de défigurer la pauvre Dakota qui retourne manger dès que je lui lâche la tête. Je finis par la queue que je démêle également, puis effile de la même manière. Finalement assez satisfaite du résultat, je range mes affaires et donne un petit bonbon à Dakota avant de la rentrer au paddock avec ses copains.