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Mer 22 Déc - 12:36
Chapitre 1.10
Hot Wave & Tedrick
domaine du valhalla - paddock
21.12.21
→ objectif : il vous reste trop de pain sec suite à votre fondue savoyarde de la veille, et si vous offriez ces restes à votre cheval plutôt que de les jeter? (10 pts de compétences en endurance pour Let Us Adore You)
La neige tombait toujours lorsque le couple regagnait le domaine, leur maison. Pas du tout dérangé par la poudreuse, le bai avançait toujours de son pas manquant d'énergie, s'ébrouant par moment pour chasser les flocons de neige qui entravaient sa vue. Tendant une main affectueuse, Tedrick lui caressait l'épaule, passant devant le bâtiment qui était son chez lui. Un bruit familier attira l'attention du brun et il ne tarda pas à voir la fenêtre de la cuisine s'ouvrir sur Adrian. Accoudé au rebord de la fenêtre, il s'inquiétait de savoir comment s'était déroulé leur promenade. Il n'y avait pas grand-chose à répondre, et comme souvent, l'allemand ne se montrait pas très bavard. S'approchant de la fenêtre, le berger allemand du couple, qui appartenait en réalité à Tedrick, se dressait sur ses pattes arrières pour voir ce qui se passait à l'extérieur. Silencieusement, il observait le grand équidé et finissait par quitter la bordure de fenêtre pour s'éloigner vers la porte, réclamant à sortir. Assis, il lançait un regard lourd de sens au jeune homme qui prenait un petit sac cartonné rempli de pain dur. Délicatement, il déposait les anses dans la gueule du grand chien qui refermait sa mâchoire et s'extrayait à l'extérieur dès que la porte fut entrouverte. Le couple consommait beaucoup de pain au quotidien, pendant le repas ou durant diverses raclettes ou fondues, comme la veille et forcément les baguettes finissaient par sécher avant d'avoir eu le temps d'être mangé. Il y avait souvent de quoi satisfaire l'estomac des équidés présents et le berger allemand se faisait une joie de porter le sachet à son maître.
Attrapant les anses, il n'avait pas à convaincre le canidé pour récupérer le sac. Celui-ci, équipé d'une épaisse couche de poil, ne se plaignait pas du froid et se décidait à suivre son propriétaire. Le petit trio prenait donc la direction des paddocks. Hot Wave savait parfaitement où il se rendait à présent et son pas se faisait plus enjoué. À côté d'eux, le chien, qui n'était d'ailleurs plus tout jeune, suivait en agitant la queue. Il lançait des regards curieux aux grands chevaux qui étaient trop occupés à vider leur râtelier pour accorder de l'attention à cet animal bien court sur patte, enfin de leur point de vue. Pour Tyson, c'était le nom du chien, ils étaient impressionnants et le chien prenait toujours ses précautions. Quand il était petit, un grand alezan peu sympathique lui avait donné un coup de sabot pour le chasser d'entre ses pattes, depuis le canidé redoublé d'attention en leur présence. L'expérience peu agréable lui avait servi de leçon si l'on peut dire. Surpris, Hot Wave se redressait, les oreilles bien droite lorsque le canidé, ayant aperçu quelque chose bouger dans les fourrés près des paddocks, s'était éclipsé. Posant sa main sur son épaule, Tedrick se montrait rassurant avec le bai. Sans doute, le chien avait senti un lapin ou tout autre petit animal moins farouche qu'à l'accoutumé qui s'était décidé à sortir en plein milieu de l'après-midi.
Tyson connaissait bien les environs et il ne tarderait pas à revenir, il ne s'en faisait donc pas. Pas du tout préoccupé, le brun ramenait donc sa monture au pas, l'encourageant à avancer jusqu'à l'enclos où ses copains de l'après-midi se trouvaient déjà. Il était d'ailleurs un peu surpris de voir que l'étalon ne se montrait pas aussi désagréable que ça malgré la présence de pain dur à portée de dents. Il aurait sa part, il l'avait mérité. Trouvant l'enclos qu'il cherchait, Tedrick ne tardait pas à ouvrir la clôture et retirer la longe du KWPN, lui permettant de s'insérer dans le paddock et d'aller faire sa petite vie. Mais pour une fois, Hot Wave restait à hauteur de son propriétaire, attendant visiblement son bout de pain avant de s'éloigner. De quoi arracher un sourire à Tedrick. Alors il enfouissait sa main dans le sac, tâtonnant du bout des doigts pour trouver des morceaux bien dur. Prenant l'objet dans la paume de sa main bien à plat, il ne fallait pas longtemps pour que le bai ne s'empare du bout de pain, suscitant la jalousie de ses pairs. Chacun eut droit à sa part, un petit bout par tête. Et sur le chemin du retour, il ne cessait sa distribution. En tout cas en ce moment, on ne pouvait pas dire que les chevaux n'étaient pas gâtés.
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Mer 22 Déc - 13:15
J'aime beaucoup le fait que tu ai inclus Tyson à ce résumé
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objectif validé, cadeau màj
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Misspalikoa
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Lun 27 Déc - 23:00
Chapitre 1.5
Maxwell & Tedrick
domaine du valhalla - paddock
27.12.21
Au final, leur balade n'avait pas été longue, mais largement suffisante pour Maxwell. En quittant le sentier pour rejoindre la cours du domaine, l'étalon avait légèrement redressé la tête. Le geste était à peine perceptible, mais trahissait son soulagement. Bientôt, il rejoindrait son paddock, comme ses camarades, et il serait libre de faire ce qu'il voulait, c'est-à-dire rien du tout. C'était néanmoins sa liberté, il faisait ce qu'il voulait de son temps libre. S'éloignant du petit groupe, le malinois rejoignait le domicile, et Adrian ne manquait pas de lui offrir après quelques aboiements pour signifier sa présence. Il ne fallait pas l'oublier, et le jeune homme ne le fit pas. L'air froid s'engouffrant dans la maison le faisait reculer d'un pas et il s'empressa de refermer derrière le jeune chien. Amusé, Tedrick se surprenait à sourire face à cette scène pourtant si banale. C'était là son quotidien après-tout. Se tournant de nouveau vers Maxwell, il s'arrêtait. Le bai faisait de même, et posait sur son propriétaire un regard interloqué. Encaissant une bourrasque de vent, il fermait les yeux pour ne pas se faire aveugler par ses propres crins, puis se redressait de nouveau, orientant son regard vers les paddocks, leur destination finale. Le message était particulièrement clair, alors Tedrick hocha la tête en silence et reprit sa marche. Le bai sur les talons, ils contournaient la carrière principale, se dirigeant vers les différents enclos un peu plus loin. Il neigeait d'ailleurs toujours, et si Tedrick avait espéré retrouver une carrière avec du sable et des paddocks bien verts, il n'en était rien. Seul un blanc immaculé s'étendait devant lui, et cela ne semblait pas encore tout à fait prêt à s'arrêter. Avec un peu de chance, les températures seraient bientôt plus clémentes et il pourrait retrouver un domaine verdoyant comme il en avait l'habitude, bien qu'il passerait par une phase boueuse à laquelle il ne pouvait échapper. La nature était ainsi.
Son corps le guidant plus que sa tête, Tedrick rejoignait rapidement la grande allée qui scindait les deux rangées de paddocks. Derrière lui, Maxwell suivait sans faire de bruits. Ses oreilles s'agitaient brusquement lorsqu'un cheval hennissait à pleins poumons sur son passage. Il s'arrêta, redressa la tête, mais ne chercha pas à y répondre. Il était un cheval difficile d'atteinte, même pour ses congénères. En fait, il s'en fichait pas mal de ces derniers. Pas étonnant donc qu'il ne prenne pas la peine de répondre à son semblable. Il préférait les ignorer. Il répéta le processus à chaque sollicitation d'un cheval un peu curieux ou sociable qui venait le saluer à la clôture. Il s'esquivait soigneusement pour avoir le moins de contact possible avec eux. Même les quelques poulains du domaine n'obtenaient pas grâce à ses yeux. Pourtant, Dieu savait qu'ils étaient mignons. L'ironie de la chose, c'était qu'ils étaient trois alezans, trois petits soleils avec des caractères pas si différents mais pas si proches non plus. Une dominatrice, un chef né et une perle de douceur. Enfin, rien qui ne fasse de l'effet au placide bai qui passait devant eux sans une once d'attention à leur égard. Soupirant, les épaules du brun s'affaissaient tandis qu'il jetait un regard en direction du KWPN qui continuait d'avancer, gardant en tête son unique destination. Rien ne pourrait détourner son attention de son enclos et il n'allait plus tarder à le rejoindre à présent. Comme pour l'encourager, il lui disait gentiment "On y est bientôt garçon". Et chose promise chose due, en quelques pas, ils se trouvaient devant l'enclos qu'allait occuper le bai. À l'intérieur se trouvait déjà deux entiers et si Max ne semblait pas particulièrement aux anges de devoir partager son enclos, il n'avait guère le choix. Il fallait qu'il ait des contacts sociaux avec d'autres chevaux et il n'y couperait pas. Enfin, on pouvait se demander si cet étalon avait réellement des besoins sociaux de bases au vu de son tempérament et de son comportement.
Rapidement, les deux entiers s'approchaient des visiteurs (venus d'ailleurs), réclamant un peu d'attention, notamment quelques caresses et pourquoi pas des friandises qui leur seraient profitables. Tedrick avait bien compris le message qu'on essayait de lui transmettre. Ainsi, il ouvrait la barrière et dès lors qu'elle fut refermée, libérait finalement. Il détachait le mousqueton de la longe qu'il prenait le temps de ranger dans la boîte à l'entrée du paddock, puis s'approchait du petit attroupement. Curieux, Canine Breaker et My God s'approchaient, sondant les poches du brun tandis que Maxwell observait le manège avec sa placidité habituelle. Fouillant dans ses poches, Tedrick leur accordait quelques friandises sous forme de granules, que les deux bais s'empressaient de manger avec un appétit propre aux chevaux. Après tout, ils étaient programmés pour manger tout au long de la journée ou presque. Mais c'était toujours amusant de les voir faire preuve d'un appétit d'ogre en toutes circonstances. Peut-être un peu intrigué, Maxwell semblait enfin venir à la rencontre de son propriétaire, et très timidement, imitait ses compagnons pour demander à son tour une friandise. Tedrick était bouche bée, sous le choc. Jamais, en cinq ans, il n'avait ne serait-ce que demandé une friandise. Pourtant, cet acte était d'une banalité terrible. Les chevaux venaient - en général- sonder les poches de leurs cavaliers dès lors qu'une petite effluve de nourriture émanait d'eux. Mais jamais lui, et pour la première fois, il osait faire un pas en direction de son propriétaire. Alors tout ébahit qu'il était, Tedrick restait un instant planter là, et c'est alors que le KWPN s'apprêtait à se détourner qu'il lui offrait une friandise qu'il prenait avec la plus grande délicatesse. Et au fond, ce premier pas de l'étalon le bouleversait plus qu'il l'aurait crû. Pris par surprise peut-être, mais surtout impressionné de cette demande pourtant si anodine, il se demandait vraiment si Max était réellement un cheval sans émotions, sans états d'âmes, enfin d'après ce qu''il renvoyait aux hommes qui le côtoyaient.
Un peu intimidé par ce qui venait de se passer, Tedrick n'osait presque plus bouger. Lentement, il tendait une main pour caresser son chanfrein, mais à peine avait-il pu l'effleurer du bout des doigts qu'il s'était détourné pour rejoindre son abri et éviter ainsi la neige qui tombait. Presque hors du temps, c'étaient les deux étalons qui l'avaient finalement ramené à la réalité, le bousculant sans ménagement pour obtenir d'autres friandises. Un sourire se dessina au bord de ses lèvres et il les repoussait gentiment. "C'est fini les gars, vous avez eu assez à manger non? On va croire que je ne vous nourris pas assez!". Presque boudeur, My God avait reculé lentement les oreilles mais fidèle à lui-même, il les redressait bien vite vers l'avant. Alors comme rempli d'une nouvelle énergie, il alternait les caresses à l'un et à l'autre. En tout cas, ce moment aussi court soit-il avec Maxwell l'avait remit d'aplomb. Il se sentait revigoré pour l'avenir et quelque part, il espérait que ce genre de petits moments réapparaîtrait. Peut-être pas tout de suite, mais un jour. Il espérait qu'ils se multiplieraient, et qu'un jour l'étalon froid ouvrirait un peu son cœur et ses émotions à celui qui était à ses côtés depuis toujours. Et peut-être que cela lui ferait du bien à lui aussi? En tout cas, lorsqu'il se décidait enfin à quitter le paddock, il ressentait des papillons dans le vendre. Le genre de papillons qui vous donnent envie de revenir auprès de ceux qui vous les produisent et de toujours continuer à se battre. Et il se battrait pour leur relation, pour le sortir de la coquille et pour qu'il prenne plaisir à la vie tout simplement. Ce n'était pas impossible, il en était sûr. Ne manquait qu'à trouver comment.
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