Encore une journée qui s'annonce bien ! Ce dimanche est encore une fois bien ensoleillé, et je ne compte pas laisser passer cette occasion de sortir un peu Dakota. Je me lève si tard que je ne prends pour déjeuné que deux grosses pommes que je mange en vitesse. Comme hier, je ne veux surtout pas perdre de temps pour profiter au maximum du soleil. Aujourd'hui, j'ai déjà décidé de ce que je voulais faire. Ça va être une sorte de puissance en liberté pour Dakota, je veux voir ce qu'elle a dans le ventre la louloute. Je m'habille rapidement et tresse mes cheveux que j'ai eu la flemme de laver de tout le week-end et me dépêche de sortir de la maison. J'inspire un bon coup. Le soleil réchauffe agréablement l'atmosphère, mais l'air reste très frais. Pour une fois, je ne me plains pas, je qualifierai même cet air de "revigorant". Sans attendre, je presse le pas à travers champs pour me rendre le plus rapidement possible au haras.
J'arrive encore plus rapidement que d'habitude. En chemin pour l'écurie, je croise une jeune propriétaire ayant son propre domaine. Je m'arrête pour discuter un peu. Au fil de la conversation, nous nous mettons d'accord pour que je sorte un de ses chevaux, un de ces jours. Toute contente, je prends congé et me dirige vers mon vestiaire. Changer un peu de monture ne me fera pas de mal ! Je fouille dans mon vestiaire et en tire tout ce qu'il me faut pour la séance d'aujourd'hui, un licol, ainsi qu'une grande longe, au cas où, ma chambrière et ma mallette de pansage. Je serais moins encombré que les jours précédent ! D'un pas vif, je fais volte face et me dirige vers les pâtures. Je pose délicatement mes affaires une fois arrivée. Dakota est en train de brouter tranquillement avec ses deux copains de pré juste à côté. Je l'appelle et entre directement avec le licol. Une fois à portée, je lui passe sur la tête et pars chercher le foin dans le fond de l'abri, comme d'habitude. Je l'attache ensuite soigneusement et m'éloigne un peu pour regarder le travail que j'ai effectué hier sur sa crinière. Avec du recul, je suis toujours assez satisfaite, même si ce n'est pas parfait. Au moins, ce n'est pas trop court et ça ne ressemble pas à une coupe faite aux ciseaux, toute droite. Je peux alors commencer le pansage. Aujourd'hui, je vais mettre bien moins longtemps, le paddock étant assez sec puisqu'il n'a pas plus depuis quelques jours. Je passe donc l'étrille et le bouchon rapidement et lui fait ses pieds, pendant que Dakota m'ignore royalement, le nez dans le foin. Sans plus attendre, je mets mes gants, prends ma chambrière et la grande longe et me rend en direction du rond de longe.
Moins d'une heure après, nous sommes de retour de notre petite séance. Dakota s'est bien donnée, et mérite bien de rentrer au pré avec ses copains. Je lui fais un pansage express, puis entreprends de lui faire un petit massage du dos et quelques grattouilles au niveau des oreilles. Commençant à la connaître un peu, je ne m'attarde pas trop longtemps et lui donne un petit bonbon, avant de l'amener dans son pré et la détacher. Vu qu'il fait beau et sec, je décide de rester un petit peu plus longtemps dans le pré. Je m'assois dans l'herbe et fait claquer ma langue pour attirer l'attention des trois loulous. Dakota semble bien trop contente de retrouver enfin son pré pour s’intéresser à moi. En revanche Olympia et Iron Man qui passe leur journée à l'intérieure sont bien curieux d'avoir de la visite. Il s'approche lentement de moi, Olympia avec son pas lourd et Iron Man avec ses petites foulées plus rapides. Olympia arrive la première et tend son encolure vers ma main tendue à ras le sol et pose ses naseaux dessus. Je me relève et la caresse longuement, puis je passe à Iron Man. Ils sont vraiment adorables tous les deux. Ils se battent un peu pour avoir mon attention, et Iron Man commence à sentir mes poches pour voir si il n'y aurait pas une petite friandise à voler. Heureusement, j'en ai toujours qui traîne et j'en donne une à chacun, pour ne pas faire de jaloux. Je décide finalement de quitter le pré, tandis que Olympia et Iron' me suivent, l'air de dire que je ne leur ai pas donné assez à manger de bonne chose. Je referme rapidement la porte derrière moi, à la pensée qu'Olympia serait bien capable de me bousculer et de sortir pour des bonbons. Je dis finalement au revoir aux chevaux et part ranger mon matériel.
Nous mettons plus longtemps que d'habitude à arriver au paddock. En effet, et bien que Dakota ait compris depuis bien longtemps où je l'amenais, je ne veux pas qu'elle se fasse mal en allant trop vite et donc, j'essaie au maximum de la garder à hauteur d'épaule et au calme. A quelques mètres de son paddock, la rouquine lance un long hennissement, rapidement suivi par deux autres, plus lointains. Elle est très impatiente de retourner au pré ! Finalement, nous arrivons devant le portillon. Olympia et Iron Man se sont rapprochés au galop, pour venir accueillir leur copine. Sans attendre, j'entre dans la prairie mais, avant de lâcher la bête, j'examine l'état du sol. Il n'a pas plut depuis plusieurs jours, et il est donc relativement sec, ce qui est idéal pour la gale de boue guérie mais encore récente de la ponette. Je défait rapidement la boucle, et Dakota effectue un magnifique demi-tour sur les hanche et part au trot rejoindre ses copains. Je suis soulagée, ça a déjà l'air d'aller un peu mieux, sans doute grâce aux huiles essentielles. Au moins, elle arrive à trotter maintenant, et ne semble pas avoir de douleur. Je décide de les regarder un peu se retrouver. Ces trois là sont vraiment trop mignons, on dirait qu'ils ont été élevé ensembles, alors qu'ils ne se connaissent que depuis quelques semaines. Je me fais alors une note à moi-même dans ma tête : ce soir, je reviendrai pour vérifier l'état des paturons de Dakota et sécher l'éventuelle humidité de ses pieds puis je lui laisserai bien 5 petits jours complets de repos avec huiles et massages quotidiens. Après avoir regardé les 3 loulous pendant quelques minutes, je décide de rebrousser chemin et d'aller au haras me trouver quelque chose à faire : ça ne devrait pas être compliqué !
De retour juste avant la nuit. Le soleil est couché depuis déjà quelques minutes, mais l'obscurité n'est pas encore tombée elle, et j'arrive encore à voir parfaitement ce qui se trouve autour de moi. J'ai dans ma main une serviette bien sèche et dans l'autre un licol. Arrivée au paddock, j'appelle Dakota, mais je ne vois aucun mouvement au fond du pré : génial, elle doit surement penser que je suis là pour la mettre au box pour la nuit, ça s'annonce long. J'entre dans le paddock et appelle de nouveau la ponette. Comme par réflexe, je fouille ensuite dans mes poches à la recherches de friandises. J'en trouve quelques unes, pas les préférées de Dakota, mais ça fera l'affaire. A défaut de voir Dakota arrivée, j'ai réussi au moins à aiguiser la curiosité de Olympia, suivie de quelques mètres par Iron Man. Je m'avance à leur rencontre et entreprends de les caresser, tout en ignorant Dakota : avec un peu de chance, elle sera jalouse ! J'arrive maintenant à apercevoir le fond de l'abri : Dakota y est terrée, et regarde ses deux copains avec des yeux qui semblent dire "traitres !". Je fais des papouilles aux deux loulous qui semblent bien contents d'avoir de la visite et leur donne un petit morceau de friandise à chacun. Finalement, et parce que j'ai pas non plus envie d'y passer la nuit, je m'avance prudemment vers ma rousse. Je garde une main main pleine de friandises tendue devant moi et essaye de parler doucement à ma ponette. Derrière moi, j'entends les pas lourds de Olympia, qui ne dirait pas non à une autre friandise visiblement. En faisant des pauses régulièrement, j'arrive finalement à la hauteur de Dakota et lui passe très rapidement le licol, avant qu'elle ait l'idée de fuir. Je la caresse bien fort et lui offre les friandises. Je me penche ensuite pour essayer de voir l'état de ses membres. Tout à l'air normal. Je passe tout de même ma serviette bien sèche sur ses quatre jambes pour éponger l'eau et finit par relâcher ma ponette. Elle doit se demander ce qu'il se passe, pourquoi je ne l'ai pas ramené au paddock. Je commence à la masser un peu, mais je la sens toujours un peu méfiante et décide d’écourter ma visite. Après une dernière caresse et une distribution de mon reste de friandises entre tous les chevaux, je quitte le haras et rentre chez moi.
Amy n'a pas arrêté de me poser des questions sur mon travail de la vieille, me demandant ce que je pensais de sa ponette, mais ne voulant admettre aucune réponse que "elle est merveilleuse". Pourtant, la grosse m'avait donné un peu de fil à retordre hier. Mais maintenant, Amy s'est mis en tête de la remuscler pour avoir un bon cheval de compétition. Elle a fait tout un programme pour ça, et m'a demandé (enfin, m'a obligé) de faire ma part. Alors aujourd'hui, ça sera retour en extérieur ! Quoi de mieux, ça nous fait autant plaisir à elle qu'à moi, et ce n'est pas mal du tout pour travailler les muscles. Amy m'a donné une direction précise à prendre : en effet, pour bien travaillé, il faudrait que le terrain soit assez vallonné, comme ça on se muscle sans même s'en rendre compte. Elle m'a également donné l'emplacement précis d'une grande montée avec un chemin bien dégagée qui fait une boucle pour redescendre : ça sera parfait, je pourrais le faire dans les deux sens et ça musclera la grosse. Je me rends donc dans les paddocks, prête à faire bouger son gras à la rousse. Je me ramène donc vers les paddocks avec toutes les affaires qu'il faut. J'appelle Dakota, qui ne met pas longtemps à arriver, accompagné de son habituelle troupe de poneys. J'entre, munis d'un licol et vais directement chercher Dakota, pour qu'elle ne soit pas tentée de fuir, puis donne une bonne caresse à tout le monde. Je caresse un peu plus la belle Olympia : alors que le petit Iron Man est souvent pris pour les cours des petits, Olympia reste très souvent au pré, sans que personne ne vienne la voir. Je me fais une promesse "Je te le jure, un jour, je te volerais et je te monterais tout le temps". Après une dernière caresse, je mène Dakota jusqu'à l'aire de pansage où je l'attache soigneusement. Du coin de l'oeil, je vois son groupe de supporters, toujours dans le paddock, la regarder pendant que je lui fais les soins. Madame s'est bien roulée on dirait, comme punition pour avoir eu l'audace de la faire travailler ! Elle qui déteste les longs pansages, elle va pourtant être servis ! Je retourne dans le paddock jusqu'à trouver le foin dans l'abri, suivie de près par les deux compères, puis je reviens vers Dakota et lui met une énorme brassée de foin. Olympia et Iron' ne tardent pas à manger aussi, la barrière du paddock étant suffisamment prés de la barre d'attache.
Je prends donc mon courage à deux mains et m'active. Je dois avouer que quand je vois l'état catastrophique de la ponette, ça me donne juste envie de la remettre dans son pré et d'attendre qu'Amy vienne la brosser à ma place. Mais non, quelle genre d'amie ferait ça ? Je m'empare de la grosse étrille américaine en acier et fais de grands cercles sur la robe, devenue quasiment marron, de Dakota. S'ajoute à ces plaques de boue les poils d'hiver de la ponette qui commence déjà à tomber, et voilà le cocktail parfait ! Je prends mon mal en patience et m'active, imaginant le calvaire si la ponette avait été grise. Je passe du côté droit et fais de même. Pendant dix minutes, je reste à enlever toutes ces tâches à l'étrille avant de pouvoir passer enfin au bouchon. Dakota n'en a cure : elle a toujours le nez dans le foin. Je m'active pour pouvoir partir sans trop tarder : nous arrivons aux heures les plus chaudes de la journée, le moment idéal pour partir ce promener à cette période de l'année. Je dois beaucoup insisté sur les jambes, mais me dit qu'il y a de fortes chances que Dakota se les salisse encore durant la balade, donc je passe à autre chose. Je finis enfin par les pieds : de grosses mottes de terres bien compactes coincées dans les fer, comme on aime. A force d'effort, j'arrive au bout. Je regarde le résultat : Amy aurait fait mieux, heureusement qu'elle ne voit pas sa jument. Je balance tout mon attirail dans ma mallette puis met le harnachement de la poulette, puis mon casque et des gants. Après un dernier regard vers les deux compagnons de Dakota, nous partons vers les chemins de balades.
Enfin de retour ! J'attache rapidement la ponette et enlève son harnachement. La pauvre ne doit attendre qu'une chose : retourner se rouler dans son paddock. Cependant, j'avais dit que je panserais mieux ses jambes, et je vais le faire ! J'insiste donc, plus que sur tout le reste pour que Dakota se retrouve avec des jambes et des pieds nickels. Ce n'est que dix minutes plus tard que je me sens satisfaite : heureusement qu'il restait encore un peu de foin pour l'occuper. Je passe plus rapidement sur le reste du corps, mais accentue mes efforts sur les crins de la ponette, eux aussi un peu sale. Je passe un léger coup de bouchon, essayant de faire au mieux, mais le plus rapidement possible. Quand je suis satisfaite du travail, je remballe mon barda et laisse Dakota retourner vers ses potes de paddock. "Aller, à plus tard ma belle !"