Manège • Pryam

L’hiver, quelle merveilleuse saison! Ce jour-là il faisait doux et il tombait quelques petits flocons de neige. Le paysage était féerique et paisible. Alex se tira hors du lit un peu plus tard, c’était son jour de congé d’entraînement. Elle l’avait soigneusement choisi pour être au top de sa forme lors de la première monte de la dragonne.

Comme elle avait l’habitude maintenant, Alex se rendit directement à la prairie, où elle trouva une American Psycho très détendue près des arbres, profitant du temps doux, un tapis de neige sur son dos. Heureusement que la jeune femme avait pensé à mettre une couverture imperméable à sa belle hier en soirée, elle pourrait monter sans attendre qu’elle soit sèche. Elle récupéra le licol et la longe de sa quarter horse et entra dans le paddock, en prenant bien soin de refermer la porte derrière elle. Ce n’était ni le moment, ni l’endroit pour courir après une démone en fuite. La cavalière sourit à cette idée, elle s’imaginait bien. C’est donc d’un pas léger qu’elle se dirigea vers l’alezane, qui ne bougeait pas d’un poil, fixant sa propriétaire d’un oeil curieux. Alex couvrit les quelques pas qui la séparaient de sa belle, avant de lui enfiler le morceau de nylon sur la tête et de prendre la direction de la porte.

L’alezane sur les talons, la jeune femme se dirigea vers l’écurie, où elle pu attacher sa jument à l’abris des intempéries pour la brosser et la selle. De rapides mouvements précis mirent une fin précoce à la période de pansage. Alex récupéra son équipement western, selle et bride couleur havane avec un tapis de selle noir. La minutie avec laquelle la cavalière harnacha sa jument était impressionnante. Tout était placé au centimètre près, le tapis et la selle dégageant bien les mouvements des épaules. Avec empressement, la blonde déroula des bandes de polos noires également sur les quatre pattes de l’alezane, qui ne bougea pas d’un poil. Sa patience était impressionnante et fut grassement récompensée de câlins et de morceaux de pomme. Pour terminer, elle lui enfila un mors à olive double brisure monté sur un filet à oreille et les voilà fin prêtes.

Les deux filles s’emboitèrent le pas en direction du manège. Vu la température, il était préférable de monter à l’intérieur afin d’éviter un risque de blessure si la jument glisse par exemple. Avec beaucoup de chance, elles étaient seules ce matin là à utiliser le manège. C’est vrai qu’il était encore tôt, mais comme Alex était un oiseau du matin, c’était tant mieux pour elles. Une fois au centre, la cavalière remonta de quelques trous la sangle de sa jument, s’assurant que sa main passait toujours bien entre cette dernière et le ventre d’American. Elle poussa un profond soupir, et mit le pied à l’étrier. Une fois en selle, Alex plaça ses mains au niveau du troussequin de sa selle et pressa les mollets pour mettre la jument en marche. Et c’est à ce moment, que la première erreur éclos.

Immédiatement, la jument recula de quelques pas. La cavalière se redressa dans sa selle, et Psycho arrêta. Bon, il y aura des ajustements à faire… se dit-elle. Elle avança encore une fois ses mains, pressa ses mollets contre la jument, qui se mit enfin en marche, les oreilles dans les crins. Mauvais jour pour la dragonne, qui ne semblait absolument pas contente de quitter le confort de ses quelques jours de congé. Alors qu’Alex mis sa jument sur la piste en main gauche, cette dernière lança une petite ruade de mécontentement. Dit moi, ce sera toujours comme ça? dit à voix haute la jeune femme à sa quarter horse, visiblement très mécontente. La cavalière réagit rapidement à l’attitude de sa jument en la mettant au trot de travail sur la piste. L’alezane fût surprise par cette réaction, mais se mit à l’allure demandée par sa propriétaire.

Elles trottèrent ainsi quelques tours de piste, histoire de se faire l’une à l’autre, en main gauche ainsi qu’en main droite. Puis, la belle blonde s’arrêta au centre. Doucement, elle ramena sa main gauche vers sa hanche, demandant à sa jument de plier son encolure, jusqu’à ce que le nez blanc de la démone vienne toucher sa botte. Il fallut quelques essais pour que la jument comprenne qu’elle devait le faire, sans bouger ses pieds. Ainsi, elle étirait toutes les vertèbres et tous les muscles inexploités de son encolure. Alex tenta la même chose avec la main droite, ce qui fut moins difficile. Décidément, la jument était plus souple d’un côté que de l’autre, c’est normal. Avec beaucoup de travail, elles retrouveraient cette souplesse d’autrefois. Elles se remirent sur la piste, en main droite cette fois, et tranquillement, la cavalière ramena sa main droite près de sa hanche, demandant ainsi à l’alezane de mettre son nez à l’intérieur de la piste.

Elles marchèrent et trottèrent ainsi quelques tours de piste, avant de faire la même chose en main gauche. Plus le temps avançait, plus l’exercice semblait simple pour l’alezane. C’est donc à ce moment, qu’Alex décida de terminer sa séance. Psycho avait bien travaillé, et elles avaient encore tout le temps du monde pour faire autre chose. Aujourd’hui, elles avaient besoin de se découvrir, de se comprendre, et même si la dragonne avant mal débuté l’entraînement, il s’était terminé sur une bonne note. Il fallait prendre le positif. La cavalière descendit de cheval au centre du manège, au moment où un autre cavalier faisait son entrée. Excellent timing, pensa-t-elle, avant de donner quelques trous à sa jument pour qu’elle respire et qu’elle se détende en route vers l’écurie.

La jeune femme lui retira tout son équipement rapidement, avant de lui passer un coup de brosse et de lui faire un petit massage pour soulager son dos. Il ne fallait pas commencer trop fort après plusieurs jours de congé, et Dieu seul sait depuis combien de temps elle n’avait pas été montée. Alex mis la jument au box pour la nuit, comme elle était encore un peu mouillée et qu’il faisait trop froid pour la remettre tout de suite à l’extérieur. Elle lui donna quelques morceaux de carottes, avant de quitter pour la journée.
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La dragonne sur les talons, Alex referma la porte du manège derrière elle. C’était bien d’avoir changé d’écurie, celle-ci était désormais adjacente au manège. Plus besoin de mettre son manteau pour s’y rendre, elle pouvait laisser ce dernier dans son armoire. C’est donc vêtu d’un survêtement de sport que les deux complices se préparaient pour l’entraînement du jour. Alex marcha à côté de sa jument le temps d’installer trois barils disposés en triangle, aujourd’hui, c’était barrel racing.

Après avoir pris le temps de bien disposer les barils, la cavalière sangla de trois trous sa jument alezane, puis monta. Le manège était plongé dans la lumière matinale et celle-ci s’accrochait à la robe cuivrée de la jument quarter horse. À chacun de ses pas, son impressionnante musculature accrochait un rayon de soleil et Psycho semblait en pleine forme, rayonnante. Comme elle semblait dans un bon jour, il était profitable pour Alex d’entraîner correctement. La quarter horse détendit son encolure, sa cavalière avait les mains basses et était assise droite, sans être tendue. Une pression des mollets indiqua à la quarter horse qu’elle devait prendre le trot, ce qu’elle fit de bon coeur.

Les deux complices filèrent sur la piste, autant en main gauche qu’en main droite, connectées. Le trot de la jument alezane était régulier, pas trop lent ni trop rapide, idéal pour se réchauffer. La cavalière lui demanda quelques flexions d’encolure, pour voir si la jument se souvenait de la leçon. La dragonne s’exécuta sans broncher, ce qui lui valut plusieurs caresses dans l’encolure de la part de sa propriétaire. Un pressement de mollet supplémentaire indiqua à Psycho qu’elle pouvait se mettre au galop. La main de la cavalière s’abaissa jusqu’à toucher les crins de l’alezane, sa jambe intérieure était placée un peu derrière la sangle et les voilà parties. Le vent dans les crins de l’alezane exaltait sa cavalière, qui ne s’empêchait pas de sourire de bonheur. La volonté de la quarter horse était contagieuse et après leur échauffement, il était enfin temps de se mettre au travail autour des barils.

Pour commencer, il était important que la jument connaisse le patron; c’est-à-dire le tracé de la course. Alex mit sa jument sur la piste en main droite, au pas pour démarrer l’apprentissage. Lorsqu’elles arrivèrent au centre, la main droite de la jeune femme s’ouvrit en rêne d’ouverture, indiquant à la jument qu’il fallait aller par là. En ligne droite jusqu’à ce que la tête de la jument arrive à la hauteur des deux premiers barils, puis elle demanda un arrêt à Psycho, qui s’exécuta sans rechigner. Avant de courir, il fallait apprendre à marcher. La main de la jeune femme glissa sur l’encolure lustrée de sa dragonne pour la récompenser. Une pression des mollets les remises en marche, en flexion autour du premier baril.

Lorsque la croupe de la jument dépassa l’obstacle, Alex la remit bien droite, en direction du second baril. Encore une fois, deux mètres avant ce dernier, la cavalière demanda un arrêt à sa jument, rentrant ses hanches vers l’intérieur en demandant une flexion d’encolure vers la gauche. Puis d’une pression de mollet, elles marchèrent autour du tonneau avant de reprendre une ligne droite vers le troisième et dernier baril. Même exercice qu’autour du second, Psycho semblait prendre plaisir à satisfaire sa cavalière ce jour-là. Celle-ci demanda le même exercice à sa jument une deuxième, puis une troisième fois - où elle n’eut à peine besoin d’indiquer à sa jument où elle devait arrêter et comment elle devait tourner.

American Psycho apprenait très vite quand elle était réceptive. De ce fait, Alex effectua le même exercice au trot. Cependant, au lieu de demander un arrêt complet, elle demande une transition au pas pour tourner autour du tonneau. Dès que la croupe était passée, elles se remettaient au trot jusqu’au prochain baril. Elles s’exécutèrent plusieurs fois sur le tracé, Psycho prenant de plus en plus confiance en elle à mesure qu’elle tournait et que sa cavalière la félicitait. Puis, vint le temps de l’essayer au petit galop. Alex s’assied bien dans sa selle et d’une pression de mollet, mis sa jument au galop en main droite. La dragonne était de bonne humeur… elle ne pût s’empêcher de lancer une petite ruade, qui ne fit que rire sa cavalière.

Alex remit la jument au travail en prenant bien soin de faire un cercle ou deux avant de la lancer sur le parcours. Encore une fois, elle demande une transition descendante à l’approche des barils, ce que la jument quarter horse exécutait maintenant avec beaucoup de facilité, sans être lourde des épaules. La cavalière demanda l’exercice complet à sa jument qu’une seule fois, la récompensant pour l’effort qu’elle avait donné au travail ce jour-là, et terminant sur une note positive. Au centre du manège, elle descendit de cheval, dessangla la jument de quelques trous avant de marcher à côté d’elle pendant une quinzaine de minutes. Le soleil était maintenant haut dans le ciel, et l’air se réchauffait dans le manège.

La jument était bien humide, malgré la marche de repos. Les deux comparses reprirent le chemin de l’aire de pansage afin de dévêtir la quarter horse. Rapidement, celle-ci se retrouva avec une couverture absorbante sur le dos, profitant de longues minutes de calme et de friandises, avant de prendre le chemin de la prairie pour la journée, une légère couverture d’hiver sur le dos.
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Quinze jours avaient passé depuis leur arrivée en territoire texan, et aujourd’hui, Kingsland sortait enfin d’isolation. Kayce fut réveillé très tôt ce jour-là, le soleil brillait de mille feux dès cinq heures trente à travers les minces rideaux de sa chambre d’hôtel. Le transport de Kingsland vers leur nouvelle demeure était organisé pour la fin de l’après-midi, ce qui laissait amplement de temps au jeune homme d’aller faire un petit entraînement avec son étalon.

D’un pas rythmé, Kayce traversait le tarmac de l’aéroport international de Dallas. Ce dernier était situé dans la ville de Forth Worth, où se trouvait également le nouveau domaine de l’homme, à quelques kilomètres du ranch familial. Un nouveau cheval avait atterri la veille, il avait été placé en quarantaine également, mais il se trouvait très loin de Kingsland, comme ce dernier était enfin prêt à retrouver une vie plus normale. La propriétaire de ce cheval se trouvait déjà sur place à l’arrivée de Kayce. Elle tenta d’engager la conversation avec le jeune homme, mais elle se trouva devant un homme d’une retenue légendaire. Il la salua à peine d’un hochement de tête et se dirigea directement vers le box de son étalon bai, qui l’accueillit d’un hennissement discret.

Kayce lui tendit une paume ouverte sur un quartier de pomme, que Kingsland accepta avec envie. Le jeune homme caressa son chanfrein blanc, avant d’attraper le licol de cuir à sa droite et d’entrer dans le box du cheval. Il ne referma la porte derrière lui qu’à moitié, histoire que l’étalon ne sorte pas sans invitation et enfila rapidement le montant de cuir sur la tête du KWPN qui se laissa faire sans broncher. Kayce poussa la porte du box pour l’ouvrir complètement et s’engouffra dans l’allée de l’écurie, Kingsland sur les talons. Ils se dirigèrent côte-à-côte vers une aire de préparation modeste, mais fonctionnelle. Cette dernière était équipée adéquatement de chaînes d’attache et d’un boyau d’arrosage enroulé dans un coin de la pièce. Sans faire d’histoire, le grand bai se laissa attacher sur les anneaux situés de chaque côté de son licol et ne bougea pas d’un sabot.

Kayce avait préalablement préparé son équipement qu’il avait mis sur un porte-selle pour gagner un peu de temps. Le jeune homme commença par brosser son cheval du côté gauche avec des mouvements circulaires. L’étrille de caoutchouc semblait faire un bien fou au cheval qui se fermait les yeux sous la main ferme de Kayce. Le jeune homme laissa échapper un sourire en coin et termina sa tâche sous le regard approbateur de son étalon. Il enchaîna rapidement les brosses, cura les pieds du grand bai et démêla sa crinière avant de poser un tapis de selle bourgogne sur son dos. Kayce hocha la tête d’approbation et posa sa selle d’obstacle havane sur un amortisseur en mouton avant de placer le tout sur le dos du cheval. Le cavalier ajusta son collier de chasse et sa sangle, posa les guêtres en cuir havane sur les antérieurs du cheval et termina le travail en mettant la bride. Un simple mors à olive était installé sur les montants de cuir, ce qui était amplement suffisant pour un cheval de cet âge. Kayce se dirigea ensuite vers le manège, où ils pourraient enfin apprendre à se connaître davantage.

Le cavalier poussa la porte du manège dans un grincement strident et la referma derrière l’étalon KWPN. Imperturbable, Kingsland restait sagement aux côtés de son propriétaire, bougeant une oreille de temps à autre. Kayce marcha quelques pas aux côtés du grand poulain pour qu’il prenne le temps de dégonfler, avant de serrer sa sangle de deux trous. Il descendit ses étriers et s’assura qu’ils étaient de bonne longueur avant de placer Kingsland près du montoir. Le bai se plaça sans faire d’histoire et laissa le cavalier prendre place sur son dos. D’un mouvement léger, Kayce passa sa jambe droite par-dessus la croupe musclée du poulain et ajusta ses rênes. Une pression de mollet plus tard, le couple évoluait au pas sur la piste en main gauche. Les foulées du KWPN étaient puissantes et rapides, quoique douce, mais cette force tranquille impressionna son propriétaire.

Kayce se laissa porter quelques tours de piste par le grand bai, sa main droite passant de temps à autre dans l’encolure du poulain. Il avait terminé son débourrage depuis un moment déjà, arrivant bientôt à ses quatre ans, mais tout de même, le cavalier avait l’intention de prendre son temps avec lui. C’est un cheval avec une énergie et une aura incroyables, il dégage quelque chose d’extraordinaire, quelque chose qui fait envie. Perdu dans ses pensées, Kayce sursauta lorsque la porte du manège claqua. Il tourna la tête en cette direction, et vit la jeune femme qu’il avait rencontré plus tôt récupérer une longe et une chambrière qu’il n’avait pas vu à son arrivée. Il hocha la tête en guise de politesse et se recentra sur son KWPN. Il raccourcit ses rênes un peu, forçant Kingsland à se mettre sur la main, ce qu’il exécuta immédiatement. Le cavalier pressa les mollets et mit son cheval dans un trot de travail.

Le duo flottait sur la piste, les grandes foulées énergiques de l’étalon bai les portant plus loin que Kayce n’aurait pu l’imaginer. Ce cheval sera une merveille sur les terrains de concours lorsqu’il sera rendu à cette étape, le cavalier le pressentait. Ils firent donc quelques tours de piste au trot, apprenant tranquillement à se connaître et à respecter les limites l’un de l’autre. Le cavalier se rassied dans sa selle et ramena doucement ses mains vers lui, quémandant au cheval de reprendre le pas, ce qu’il fit. Kingsland marcha la tête basse, son propriétaire ayant relâché ses rênes, lui permettant de bien s’allonger. Quelques minutes plus tard, Kayce ajusta sa position pour demander le galop, jambe gauche près de la sangle et jambe droite un peu plus loin. Le KWPN prit le galop en main gauche, d’une allure toujours aussi aérienne, mais rapide à la fois.

Le couple s’ajusta, Kayce demandant au cheval de régler son allure sur une vitesse un peu moindre, le KWPN demandant à son cavalier un peu plus de confiance. Suivant la demande de l’étalon, le jeune homme relâcha un peu la tension de ses rênes, réalisant au même moment qu’il était plutôt ferme dans sa main. Action réaction, immédiatement l’étalon bai ralentit son allure et galopa plus aisément dans le manège. Le duo évolua sur la piste en main gauche, puis en main droite afin de se faire l’un à l’autre. Pour une première mise en selle sur son nouveau poulain, le jeune homme était très satisfait du travail accompli. Après plusieurs transitions ascendantes et descendantes, Kayce relâcha ses rênes dans le cou musclé du bai et lui passa une main dans la crinière. Ils marchèrent ainsi plusieurs minutes, puis la montre du jeune homme vibra sur son poignet gauche. L’heure de préparer l’étalon pour son transport à son nouveau domicile avait sonnée!

Cette séance était passée à la vitesse de l’éclair, Kayce prenant plaisir comme jamais depuis son retour au Texas. Il arrêta sa monture au centre du manège, glissa doucement sur le côté gauche de l’animal, remonta ses étriers et dessangla le cheval avant de prendre le chemin des écuries. Ils s’installèrent dans la modeste aire de préparation, où le cheval se fit déshabiller et brosser, avant de se faire mettre une couverture séchante. Une dizaine de minutes plus tard, tout son équipement était ramassé et installé dans sa voiture, alors que le transporteur arrivait sur le tarmac de l’aéroport. C’était le moment tant attendu, Kingsland serait enfin à la maison. Le jeune homme échangea quelques mots au transporteur, avant d’aller récupérer son bien le plus précieux et de l’embarquer dans la remorque. Il l’attacha solidement, referma la porte d’aluminium et sauta dans sa voiture, gardant un oeil sur la flotte alors qu’ils roulaient en direction de leur nouveau domicile.
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L’étalon titanesque sur les talons, Kayce referma la porte du manège derrière eux. La météo n’était pas clémente cette journée-là, variant entre des averses de pluie et des rafales de vent. L’homme préférait ne prendre aucune chance et demeurer au sec en montant à l’intérieur. La veille au soir, il avait eu en visio-conférence son entraîneur du temps qu’il était en Europe et ils avaient discuté longuement concernant son avenir. Les deux jeunes hommes avaient parlé de méthodes d’entraînement, d’apprentissage et d’un million de choses connexes, ce qui avait poussé le coach à suggérer quelque chose de peu commun à son élève. Il lui avait demandé de filmer sa prochaine séance de mise en selle afin de pouvoir l’évaluer à distance et ainsi, ils pourraient se recontacter peu de temps après pour discuter des possibilités entourant Kayce.

Ce dernier fut sorti de ses pensées alors que le KWPN qui le suivait lui poussa l’épaule de son bout de nez. Le cavalier lui caressa l’épaule avant d’aller installer un trépied au centre du manège avec une caméra pivotante. Cette dernière avait été construite en fonction de suivre le mouvement, donc il n’aurait pas à se soucier de ça, seulement de monter son cheval normalement. Une fois l’appareil installé et en fonction, Kayce amena Viny près du montoir, où il ressangla le cheval de deux trous avant de mettre le pied à l’étrier. Une fois en selle, il se pencha légèrement vers la droite pour placer son pied dans son second étrier. Ensuite, le cavalier se redressait, récupéra ses rênes et pressa les mollets contre la cage thoracique du mastodonte pour prendre le pas sur la piste.

Le duo marcha plusieurs minutes afin de permettre au KWPN de se délier les pattes, comme il n’était pas sorti au paddock aujourd’hui vu le mauvais temps. Vincenzo était lourd dans les mains de son cavalier, mais pour l’entraînement qu’il avait prévu, il n’avait que peut faire de ça. L’entraîneur de Kayce lui avait fait parvenir une liste de quatre exercices de mise en selle à faire, et il jugeait que c’était un bon moyen de mettre à niveau ses sensations et de recaler sa position. C’est pourquoi il avait choisi son nouveau cheval, comme il n’avait pas encore eu la chance de le monter, il en profitera pour apprendre à le connaître à travers des exercices difficiles pour le cavalier, mais simple pour le cheval. Viny semblait bien à l’aise maintenant de commencer l’entraînement plus en profondeur, alors que son cavalier le mettait au trot sur la piste.

Le premier exercice consistait à faire du trot assis, sans étrier. Jusque-là, ce n’était rien de bien sorcier. Le jeune homme retira ses étriers, ajusta sa position en conséquence et trotta un peu sur la piste pour apprendre à connaître le rythme de l’étalon. Ils évoluèrent sur la piste d’un trot allongé qui semblait plaire au cheval, ainsi qu’à son cavalier. L’exercice ne pouvait pas être aussi simple, évidemment. Il fallait maintenant que le cavalier lâche ses rênes et place ses mains derrière son dos, forçant celui-ci à être très droit. L’allure de Viny s’accéléra et le cheval coupa son coin, n’allant pas jusqu’au bout du manège. Kayce poussa avec sa jambe intérieure contre la cage thoracique de sa monture, le forçant à reprendre sa place sur la piste, ce qu’exécuta le KWPN. Il ralentit également l’allure, se sentant rassuré que malgré l’absence de ses mains, les jambes de son cavalier l'encadrent bien. Après quelques tours de piste en main droite, ils effectuèrent la même chose en main gauche, avant de se remettre au pas pour prendre leur souffle.

Les deux complices marchèrent quelques tours de piste avant que le cavalier ne raccourcisse ses rênes pour le second exercice. Celui-ci pouvait se faire au trot ou au galop et Kayce avait choisi la seconde option, n’ayant encore jamais galopé sur Vincenzo. Ce dernier était un puissant mélange de force et d’athlétisme et il se hâtait d’enfin galoper avec lui. L’exercice consistait à alterner d’une position jockey à une position gendarme toutes les dix foulées. En main droite, Kayce plaça sa jambe intérieure à la sangle du cheval et sa jambe extérieure un peu en retrait et claqua la langue en même temps. Le cheval passa du pas au galop sans se faire prier. L’attitude gendarme est constituée d’une belle position en équilibre avec un alignement épaules - bassin - chevilles. Le cavalier commença par ça, avant de prendre l’attitude jockey, dix foulées plus tard. Celle-ci se définit par les épaules très en avant alors que les fesses sont très reculées, limite le dos à l’horizontale avec le nombril bien au-dessus des pieds. Le cavalier alterna donc les deux toutes les dix foulées, changeant de main après trois tours de manège pour faire la même chose de l’autre côté.

Près d’une dizaine de minutes plus tard, le duo repassa au pas. Kayce prit une grande inspiration, avant d’arrêter son cheval au centre du manège et de descendre en glissant du côté gauche. Les deux derniers exercices demandaient du matériel d’obstacle. Alors qu’il marchait vers les barres rangées dans un coin du manège, Vincenzo à ses côtés, un de ses pensionnaires entrait dans le manège, venant chercher une longe qu’il avait oubliée. Les deux jeunes hommes se saluèrent d’un hochement de tête respectueux, puis Kayce revint à ses moutons et plaça un vertical d’environ cinquante centimètres. Il remit le pied à l’étrier, avant de faire un noeud dans ses rênes. Le troisième exercice consistait à sauter sans les mains. D’une pression de mollet et d’un claquement de langue plus tard, le duo repris le galop sur la piste. Pour leur première fois à l’obstacle, le cavalier préféra conserver ses rênes, histoire d’apprendre à connaître le cheval. À l’abord du vertical, Vincenzo ramassa toute sa puissance dans ses postérieurs et ils volèrent littéralement au-dessus. Clairement, l’étalon voulait prouver à son cavalier qu’il était capable de beaucoup plus que cinquante centimètres. Kayce le savait, mais ce n’était pas le but de l’exercice du jour, seulement la mise en selle.

Il caressa donc longuement le cheval qui avait pris une allure plus rapide, avant de le ramener à un galop de travail. Au second abord de l’obstacle, le cavalier lâcha ses rênes, plaça ses mains à l’horizontal avant de s’envoler une deuxième fois au-dessus de l’obstacle. Le duo se réceptionna de l’autre côté sans anicroche. Ils exécutèrent encore deux fois cet exercice, avant que Kayce ne dénoue ses rênes et retire ses étriers. Le dernier exercice était l’obstacle sans étrier, il était très important pour tous les cavaliers de se préparer à ce qui arrive fréquemment dans un parcours, perdre un étrier. Il fallait donc apprendre à sauter sans. Viny avait une allure régulière à laquelle s’ajusta rapidement son cavalier. À l’abord de l’obstacle, Kayce se pencha vers l’avant alors que les antérieurs du cheval se regroupaient sous lui. Toute la puissance dans les postérieurs, l’étalon bondit de l’autre côté de l’obstacle. Les complices s’amusèrent ainsi quatre autres fois, avant de reprendre le pas.

Kayce fit de grands mouvements du milieu de l’encolure à la base du garrot en guise de caresse pour le bon travail de l’alezan. Il descendit de cheval rapidement, choisissant de marcher à ses côtés plutôt que dessus. Il dessangla le cheval de trois trous avant de remonter ses étriers et de se diriger vers l’obstacle pour le ranger. Vincenzo marchait doucement à ses côtés. Ils rentrèrent à l’écurie une quinzaine de minutes plus tard, seulement lorsque le cheval eut recouvré son souffle et un pouls régulier. Kayce le dessella rapidement et l’amena à l’aire de détente, où il terminerait ses soins pour aujourd’hui. La séance s’était très bien déroulée, le jeune homme était fier de lui et de son cheval, il avait maintenant hâte d’envoyer la vidéo à son entraîneur.
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Événement St-Valentin | Aujourd'hui votre coach/professeur décide que ça sera de la mise en selle, racontez-nous votre séance! (2pts concours pour American Psycho)

La pluie battait son plein contre les murs métalliques du manège. La porte fait un cliquetis régulier alors que Kayce la referme derrière une pouliche alezane brûlée qui pointe une oreille dans sa direction, imperturbable. Ses yeux sont doux, mais curieux. L’air est chargé d’émotions, autant de la part du cavalier que de la monture, comme si cette dernière savait que cette journée était importante. Le jeune homme prend une grande respiration avant de serrer la sangle de la KWPN de deux trous et marche de quelques pas. Alors qu’il se place à hauteur de son épaule gauche, il attrape ses rênes d’une main et caresse le dos de la pouliche. Son pied gauche vient naturellement prendre sa place dans l’étrier abaissé et il demeure dans cette position quelques minutes, laissant la jument détendre sa tête. Il lui caresse longuement l’encolure avant de mettre tout son poids dans son étrier gauche, d’un seul élan. Il passe son buste de l’autre côté de la selle, en position sac de patates. A Valiant Choice relève la tête et fait pivoter ses oreilles dans tous les sens, cherchant le réconfort de son humain. Sans se faire attendre, les caresses dans l’encolure et sur la croupe de l’alezane la détendent et le duo conserve cette position de longues minutes.

Dès que Kayce sent sa jument reprendre le dessus sur son anxiété, il passe lentement sa jambe droite au-dessus de sa croupe musclée et s’assoit dans le fond de sa selle, s’assurant de retirer ses deux pieds des étriers en cas d’urgence. Assis là-haut, le jeune homme se sentait invincible, la prestance que sa jument dégage est ahurissante. Les yeux fermés et respirant de grands coups, le cavalier profite de ce moment pour rêver. Il s’imagine déjà galopant de longues distances et avalant les obstacles du terrain de cross d’une bouchée, niché sur le dos de la KWPN. Un mouvement vers l’avant lui fait reprendre ses esprits, et ses rênes. Tranquillement il prend contact avec le mors de Choice, qui secoue la tête en mâchant son mors. Kayce insère le bout de ses pieds dans les étriers d’aluminium et met la jument sur la piste. Les deux complices marchent ainsi plusieurs tours, profitant chacun de la présence rassurante de l’autre. Le jeune homme réalise alors qu’il s’apprête à mettre la jument au trot, que la pluie a cédé sa place à de faibles rayons de soleil. Ces derniers dansent sur la robe hâlée de la trois ans, accrochant un sourire à son propriétaire. Le jeune homme rassemble ses rênes, et presse ses talons dans la cage thoracique de la pouliche. Au même moment, il ordonne le trot d’une voix autoritaire. Étant donné que les bases à la longe étaient très bien acquises par l’alezane, celle-ci s’exécute en secouant la tête.

Son allure est instable, variant entre rapide et très lent, A Valiant Choice est à la recherche de son nouvel équilibre avec quelqu’un sur son dos. Chaque fois qu’elle ralentissait, Kayce claquait la langue pour l’encourager à reprendre un trot plus rythmé, ce qu’elle faisait avec entrain. Afin de l’aider du mieux qu’il peut, le cavalier serre les cuisses et les mollets pour conserver un trot assis, et ainsi améliorer l’équilibre de la pouliche, surtout dans les tournants. Au bout de quelques minutes, la KWPN semblait de plus en plus à l’aise, laissant enfin ses allures naturellement fluides prendre le dessus. Sa tête reprend graduellement sa place à la hauteur de sa ligne dorsale. Après deux tours dans cette position, le cavalier ramène ses mains vers ses hanches et demande l’arrêt d’un whoa marqué. L’alezane passe par le pas, avant de s’arrêter complètement sur la piste, félicitée d’une longue caresse dans l’encolure. Sa respiration est rapide et son pouls accéléré, ce qui incite son cavalier à la faire reprendre le pas pour qu’elle puisse souffler. Une seule étape demeure à leur agenda du jour, maintenant que tout se passe bien au pas et au trot, il ne reste qu’à tester le galop. Après une dizaine de minutes à marcher selon ses désirs dans le manège, Kayce reprend ses rênes et presse les mollets.

A Valiant Choice s’engage au trot, fière. Cette pouliche avait été surprenante dès le premier jour de son débourrage, apprenant très vite, mais mettant également son grain de sel lors d’incompréhensions. Évoluant maintenant sur la piste au trot, le duo commence enfin à se comprendre sans mots. Le cavalier presse ses mollets une ultime fois dans la cage thoracique de l’alezane brûlée, tout en claquant la langue et la sommant d’un petit galop. Elle démarre en trombe, donnant à peine le temps à son humain de s’adapter à elle. Sa vitesse d’évolution sur la piste est fulgurante, et doucement, Kayce réussit à reprendre le contrôle et Choice se calme. Au bout d’une longue minute, les deux complices galopent à une vitesse assez régulière, ponctuée de good girl et de caresses à la base de son encolure. Satisfait et plus qu’heureux, le cavalier fait reprendre le pas à sa pouliche après quelques tours. C’était plus que suffisant pour aujourd’hui, la pouliche ayant maintenant une base de monte aux trois allures. Ils approfondiront ensemble leurs connaissances au fil du temps. Après quelques minutes au pas, Kayce se laisse glisser le long de sa selle et remonte ses étriers avant d’abaisser la sangle de deux trous. Ils marchent ainsi une dizaine de minutes, avant de reprendre le chemin de l’écurie.

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Ash pousse la porte du manège et entre, suivi d’un magnifique bai foncé. Kayce lui fait un sourire sincère, il gardait toujours Kingsland pour la fin, car il le savait généreux et plein de bonne volonté. Le travail avec le KWPN est toujours une partie de plaisir, et quand il a de longues journées et des entraînements plus compliqués avec les autres, s’asseoir sur Kingsland n’est que pur bonheur. Il descend de la monture sur laquelle il était, avant de tendre les rênes à la jeune stagiaire et prend l’étalon bai en échange. De sa main libre, il lui caresse le chanfrein et plante un bisou rapide sur son nez blanc, ni vu ni connu. Il arrête l’animal au centre du manège avant de le sangler de deux trous et de mettre le pied à l’étrier. D’un bond léger, il grimpe sur le dos du grand étalon en passant sa jambe droite au-dessus de sa croupe musclée, puis termine en plaçant son pied dans son étrier en aluminium. Il hoche la tête en guise de salutation à la jeune stagiaire qui quittait le manège en lui souhaitant une bonne séance. Sa première journée de travail s’est déroulée sans accroc et tous ses chevaux ont pu être montés grâce à son aide.

Une pression des mollets invite Kingsland à prendre le pas, que le cavalier dirige vers la piste en main gauche. Ses rênes sont posées sur l’encolure massive de son étalon et la tête de ce dernier se balance de droite à gauche, au rythme de ses pas. Kayce prend le temps de vérifier ses courriels et sa messagerie texte avant de ranger le téléphone dans sa poche de veste et de rassembler ses rênes. Un claquement de langue indique au KWPN de prendre le trot, ce qu’il fait en propulsant son arrière-main sous lui et en se plaçant juste derrière le mors. L’amplitude de son mouvement est en corrélation avec sa grande taille et surprend son cavalier sur les trois premières foulées, où il doit demeurer assis. Il s’adapte cependant rapidement et prend un trot enlevé rythmé, complémentaire à l’allure de Kingsland. Le duo évoluait maintenant en piste à main droite, enchaînant quelques déplacements latéraux et des épaules en dedans. Lorsque le cheval fut bien assoupli, son cavalier le fait redescendre d’une allure et le laisse marcher librement dans la carrière quelques minutes. Il le place ensuite sur un cercle d’une vingtaine de mètres en prenant soin de bien l’enrouler autour de sa jambe droite. D’une pression égale des deux mollets, le cavalier demande à l’étalon bai de prendre le galop.

Kingsland s’exécute sur le bon pied à la première demande et Kayce lui caresse la base de l’encolure en guise d’appréciation. Alors que le cheval s’équilibre naturellement sur son cercle, le cavalier presse le cheval vers l’intérieur, réduisant le diamètre de son cercle, jusqu’à l’obtention d’un rond parfait de cinq mètres. D’une pression égale du mollet droit contre la cage thoracique du grand KWPN, l’homme ramène son cheval graduellement sur le plus cercle et conserve l’allure, avant de faire une transition au trot d’une foulée et de reprendre le galop en main gauche. Le duo fait le même exercice, puis reprend le pas au bout de cinq minutes de travail constant. D’un mouvement, le brun glisse en bas de son cheval et attrape les rênes d’une main pour installer quatre obstacles de soixante-quinze centimètres. Deux verticaux sont placés dans la longueur à une distance de cinq foulées l’un de l’autre, alors que les deux autres sont placés dans la largeur du manège. Satisfait, le cavalier remet le pied à l’étrier et prend les rênes correctement, puis met le cheval au trot en main droite. Le but de l’exercice du jour est d’apprendre au jeune cheval à prendre les obstacles bien droit malgré les courbes serrées.

Dès qu’ils arrivent dans le coin supérieur du parcours, le cavalier met le cheval au galop en main droite et le pousse dans une diagonale entre les obstacles trois et un. Kayce s’assure que l’étalon bai est bien perpendiculaire à l’obstacle et se place en position. Kingsland s’envole au-dessus du vertical et atterri de l’autre côté gracieusement. Le cavalier conserve sa position et laisse le cheval suivre naturellement la piste en direction de l’obstacle numéro deux, toujours en main droite. Alors que le cheval aborde le second obstacle et regroupe ses antérieurs sous lui, l’homme change subtilement sa position pour demander un changement de pied sur l’obstacle. À la réception, il constate que l’étalon bai est toujours en main droite et ne lui en tient pas rigueur, le KWPN ne connaissait pas encore la demande. Il s'assit donc dans sa selle et fit passer le cheval au trot avant de le lancer dans une diagonale et de lui faire prendre le galop en main gauche comme ils rejoignirent la piste intérieure. Ils franchissent les obstacles trois et quatre sans effort et le cavalier laisse son cheval faire quelques foulées avant de reprendre le trot, puis le pas.

Kayce laisse Kingsland souffler quelques minutes avant de recueillir ses rênes et de reprendre le galop en main droite. Dans le coin supérieur, ils repassent en piste intérieure en faisant une diagonale et le cavalier mène de main de maître sa monture sur l’obstacle un, puis deux, avant de faire un cercle et de revenir sur ces deux mêmes verticaux, conservant son attention. Suivant leur deuxième passage, l’homme demande au cheval un changement de pied à la volée au centre du manège, ce que Kingsland exécute avant de s’envoler sur les obstacles trois et quatre. Le brun demande au cheval de faire un autre cercle pour revenir sur ces deux mêmes barres, avant de le diriger vers les obstacles un, deux, trois et quatre pour terminer. Dès la réception du dernier vertical, Kayce laisse ses rênes tomber dans l’encolure du grand bai qui ralentit jusqu’à prendre le pas. Son encolure est mousseuse et son souffle est rapide, mais ses oreilles qui pivotent et ses yeux grands ouverts témoignent de son plaisir de sauter. Bientôt il serait enfin prêt pour sortir sur les terrains de concours, et cette perspective enchante son propriétaire. Ce dernier se laisse glisser en bas de sa monture et remonte ses étriers avant d’abaisser la sangle de trois trous pour aider le KWPN à respirer. Ils marchent côte-à-côte durant de longues minutes avant de prendre le chemin de l’écurie.

Ash, la stagiaire, s’empresse de venir rejoindre le duo, mais Kayce lui donne congé en lui disant qu’il va s’occuper lui-même du cheval. Comme Kingsland était le dernier, il avait un peu de temps devant lui pour en prendre soin. Il le mène dans l’aire de préparation, où il trouve tous ses effets bien rangés. Un hochement de tête approbateur et un sourire en coin témoigne de l’appréciation du travail de sa stagiaire. Il enlève finalement la bride à l’étalon bai et lui enfile son licol de cuir monté d’une plaque dorée gravée avec son nom, avant de l’attacher correctement aux anneaux. Le jeune homme lui enlève ensuite selle, tapis et collier de chasse avant de s’attaquer aux protections des membres qu’il retire rapidement. Il lui accorde un long pansage enchaînant l’étrille, la brosse dure et la douce, ainsi que le peigne et le cure-pied. Kayce s’assure que l’étalon est sec avant de le mener dehors pour qu’il profite des derniers rayons de soleil de la journée dans son paddock, où une portion de foin et de grains l’attendaient.



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Événement #27 › Faire une séance d'assouplissements (+2pts concours pour Kingsland)
Le grand étalon KWPN bai sur les talons, Kayce fait son entrée dans le manège et referme la porte derrière lui. Il mène Kingsland au centre, où il remonte sa sangle de trois trous avant de se hisser habilement sur le dos de sa monture. Le cavalier a troqué sa selle d’obstacle habituelle pour une selle de dressage encore toute neuve. Il s’installe confortablement, ajuste ses étriers et rassemble ses rênes avant de pousser l’étalon au pas sur la piste en main gauche. Il y a un moment que le jeune homme n’a pas eu l’occasion de faire du dressage, et avant de se relancer dans la discipline, il doit reprendre ses marques avec des assouplissements simples. Le cheval choisi est le mieux placé pour lui permettre de reprendre à son rythme, de par son tempérament gentil et généreux.

Les rênes lâchent, Kayce permet à son cheval d’allonger son encolure comme bon lui semble, ce que ce dernier fait sans hésiter. Sa tête se balance de droite à gauche, au rythme de ses pas, comme le bassin de son cavalier qui s’adapte à chaque mouvement, même le plus imperceptible. Le jeune homme raccourcit ses rênes et contracte le haut de ses mollets, pression à laquelle Kingsland réagit en prenant le trot. Un petit bond vers l’avant indique au cavalier que le cheval utilise bien son arrière-main pour se propulser vers l’avant. Le duo évolue sur la piste à un trot rythmé et régulier. Plusieurs minutes passent et les deux complices sont maintenant échauffés aux deux mains. L’homme prend une grande respiration et s'assoit dans sa selle, se faisant plus mou en réduisant son tonus musculaire. Il ferme alternativement sa main droite, puis gauche sur ses rênes pour ralentir le poser des antérieurs au sol. Intelligent, l’étalon KWPN prend le pas après deux foulées, et Kayce le caresse de longs mouvements dans l’encolure pour le féliciter.

Kingsland s’ébroue et renâcle, puis reprend le trot à la contraction des mollets de son propriétaire. Afin d’assouplir son cheval, le cavalier commence par faire plusieurs transitions passant du pas au trot, puis du trot à l’arrêt complet, avant de repartir au pas ou au trot. Après quelques transitions dans toutes les directions, cherchant à placer son cheval sur l’arrière-main et donc en impulsion le plus possible, le duo évolue maintenant sur la piste en main droite. Le trot régulier de Kingsland fait place à un trot allongé, où son cavalier recherche l’amplitude du mouvement. Il s’assoit un court instant dans sa selle, mettant son cheval dans un trot rassemblé, que l’étalon maîtrise d’une main de maître. Fier, Kayce fait quelques transitions dans l’allure avant de reprendre le pas pour laisser souffler son cheval.

Ils marchent près de sept minutes, puis le cavalier regroupe ses rênes. Le cheval répond immédiatement en reprenant sa position derrière le mors et en engageant l’arrière-main sur la piste. La main intérieure du brun donne un pli dans l’encolure du cheval, alors que sa main extérieure canalise l’épaule extérieure pour éviter qu’elle ne dérape. Il place sa jambe intérieure à la sangle, autour de laquelle le cheval se ploie, pendant que sa jambe extérieure maintient les hanches pour éviter qu’elles ne dérapent. Bien incurvé, Kayce place son étalon sur un cercle d’une quinzaine de mètres où il constate enfin que sa monture étire un côté pendant que l’autre est contracté. D’une pression des mollets, le cavalier engage sa monture au trot, toujours sur le même cercle en main droite. Ils trottent ainsi quelques tours, avant de s’arrêter et de reprendre le même exercice en main gauche. Lorsque le propriétaire est satisfait du travail donné par son tendre étalon, il le remet au pas et relâche ses rênes dans son encolure.

Kingsland marche quelques minutes, se permettant de secouer la tête deux fois pour s’étirer correctement. Le sourire scotché au visage, le brun caresse le cheval sans retenue avant de le remettre au trot en main droite. Le duo quitte la piste et évolue maintenant sur un cercle d’une vingtaine de mètres, où une fois au centre, Kayce modifie ses aides pour effectuer un huit de chiffre. Le KWPN répond rapidement et se replace sans se braquer puis, ils enchaînent plusieurs fois la figure, variant également les allures entre le trot rassemblé et allongé. Lorsque la sueur dans l’encolure de l’étalon commence à faire une mousse blanchâtre, le cavalier cesse l’entraînement et descend de cheval en se laissant glisser du côté gauche. Il flatte longuement le chanfrein blanc du bai, avant de passer ses rênes par-dessus sa nuque pour les prendre dans une main et marcher à ses côtés. Une vingtaine de minutes plus tard, les deux comparses quittent vers les écuries où Kayce prend soin de son cheval avant de le remettre au paddock.

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Événement #27 › Utiliser des barres au sol durant un exercice (+2pts concours pour Kingsland)
La force colossale du cheval alezan brûlé sur lequel est hissé le cavalier lui fait encore un effet monstre. Kayce lui tapote l’encolure avec la paume de sa main avant de rassembler ses rênes, tout en les laissant assez longues, et de presser les mollets contre la cage thoracique de l’étalon, l’incitant à prendre le pas. Les yeux du jeune homme sont rivés sur la stagiaire qui dispose quatre barres au sol, distantes de trois mètres, en plein centre du manège et acquiesce d’un hochement de tête quand elle les incline de quarante-cinq degrés. Quatre dernières barres sont également disposées dans un coin du manège de manière à former un couloir à angle droit, assez large. Vincenzo marche la tête assez basse, les rênes placées sur son encolure et cherche déjà à prendre le contrôle en donnant quelques coups de tête. Le cavalier rassemble ses rênes, prêt à prendre le trot, et d’un claquement de langue, l’allure de l’alezan change.

Sa tête est rassemblée et un faible bond vers l’avant confirme au jeune homme que le cheval est bien en impulsion. Lourd sur le mors, le cheval tire un peu sur quelques foulées avant que le cavalier, impulsif, lui plante les pointes de ses éperons dans les côtes. Frustré, Vincenzo secoue la tête, mais lâche la pression qu’il faisait sur le mors, et l’homme fait pareil en relâchant la pression de ses talons et de ses rênes légèrement. Le compromis est accepté de la part de l’étalon et il se remet au trot de travail sans faire d’histoire. La main droite du brun s’égare quelques secondes sur le muscle saillant de l’encolure du KWPN en guise d’excuse, puis il reprend sa contenance. Kayce place l’étalon alezan en incurvation sur un cercle de vingt mètres, s’assurant d’être très précis avec ses aides. Sa jambe intérieure plaquée à la sangle indique à Vincenzo qu’il doit s’enrouler et la jambe extérieure retient les hanches du cheval au bon endroit. Un claquement de langue incite l'animal à prendre le galop, ce qu’il fait d’un petit bond vers l’avant. Un sourire en coin se dessine sur les lèvres du cavalier qui profite de toute la puissance de l'étalon.

Le duo galope en incurvation sur leur cercle aux deux mains et dès que le cavalier sent que le cheval est bien étiré de chaque côté, il relâche ses rênes un peu et le dirige au galop vers la piste. Il termine l’échauffement en faisant de grandes lignes sur la piste, permettant au dos du cheval des flexions et des extensions, déliant chacune de ses vertèbres. Il remet finalement Vincenzo au pas et passe près des barres au sol, où chaque fois, ses yeux semblent briller un peu plus et le sourire sur le visage de son propriétaire se fait enfin franc. Ce dernier remet sa monture au trot et le mène sur la piste, où ils passent une première fois dans le couloir de barres. La précision que l’exercice demande est lourde pour Vincenzo, qui a déjà du mal avec le travail sur le plat, mais ce dernier s'efforce de bien faire. Le cavalier l’encadre précisément et le colosse s’applique, généreux dans ce qu'il offre comme travail. Dès leur sortie du couloir, Kayce prépare sa venue sur le prochain exercice, les barres en zigzag.

En ligne droite, il mène l’alezan brûlé sur les quatre barres inclinées de quarante cinq degrés. La haute précision et la concentration que cet exercice demande font du bien au couple. Vincenzo s’applique pour conserver une allure régulière, tandis que le cavalier vise le milieu des barres pour garder une distance égale entre celles-ci et ne pas mettre son cheval en difficulté. De longues caresses le long de l’encolure du KWPN viennent le féliciter de son effort soutenu pour l’exercice et Kayce le repasse dans le couloir encore une fois. Très équilibré, le cheval réussit un passage au galop, qui lui vaut encore quelques caresses dans l’encolure. Le cavalier le mène à nouveau vers les quatre barres au sol disposées en zigzag et passe la première, puis fait une volte en main droite, avant de le mener au centre de la seconde barre et d’effectuer une volte en main gauche. Il effectue la même chose avec les barres trois et quatre et laisse galoper librement Vincenzo après l’exercice. Ce dernier s’autorise une ruade de bonheur qui fait éclater de rire son propriétaire.

Le duo alterne les deux exercices sur les barres en zigzag encore deux fois, travaillant la concentration, l’équilibre et la qualité du tracé tout à la fois. Le couloir, pour sa part, venait confirmer les acquis du cheval en termes d’équilibre latéral aux trois allures. Près d’une bonne vingtaine de minutes de travail soutenu plus tard, le cavalier descend de cheval, remonte ses étriers sur sa selle et abaisse la sangle de trois trous. Il marche aux côtés du titanesque étalon quinze minutes, jusqu’à ce que ce dernier reprenne un souffle et un pouls régulier. Ils rentrent ensuite à l’écurie en s’emboitant le pas jusqu’à l’aire de préparation, où Kayce retire tout l’équipement de Vincenzo avant de le doucher. Le propriétaire retire l’excédent de sueur, de mousse blanchâtre et d’eau à l’aide d’un couteau de chaleur et met l’alezan brûlé au paddock pour le reste de la journée, fier du travail accompli.



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