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Ven 30 Avr - 19:58
H
ard work pays off
Alex & Abraxos
Événement #27 › Travailler les changements de pied (+10pts de dressage pour Rainbow Dash) La pluie tombe sur le toit du manège où un couple cheval cavalier fait son entrée. L’ombrageux Abraxos trottine aux côtés d’une jeune blonde exaspérée par son comportement. Cette dernière roule des yeux, puis abat sa main droite bien à plat dans le poitrail de l’étalon palomino, qui, surprit, s’arrête et relève la tête, les oreilles plaquées vers l’arrière. Le duo s’arrête en plein centre du manège et la cavalière profite d’une accalmie pour sangler le croisé de trois trous avant de mettre le pied à l’étrier. Alex passe doucement sa jambe au-dessus de la croupe musclée du palomino et pose son pied dans l’étrier d’aluminium de sa selle de barrel racing. Elle claque la langue et presse les mollets contre la cage thoracique de sa monture qui prend le pas sans se faire prier, en manifestant sa joie d’un hochement de tête. Abraxos a bien mûri depuis son acquisition et ses sautes d’humeur sont de moins en moins fréquentes, sous la selle tout du moins.
Le claquement d’une portière de voiture à l’extérieur sort la cavalière de ses pensées suite au soubresaut de son étalon doré. Un déplacement rapide vers la piste intérieure déséquilibre momentanément la jeune femme qui fini par suivre le mouvement avec son bassin. Alex rassemble ses rênes et se concentre maintenant à cent pour cent sur le jeune cheval. Une vibration sur son téléphone lui fait baisser les yeux vers sa montre intelligente et constate que ce n’est qu’un courriel plus ou moins important. Elle hausse les épaules et presse gentiment les mollets dans la cage thoracique d’Abraxos, qui prend le trot d’un fouettement de queue. La blonde s’adapte graduellement à l’allure rythmée et aérienne de sa monture, et quelques minutes de trot sur des longueurs plus tard, elle se sent beaucoup plus à l’aise. Sentant sa cavalière moins tendue, l’étalon palomino se détend à son tour et sa tête s’abaisse légèrement alors que ses oreilles pivotent, attentives aux moindres demandes de sa propriétaire. Le duo évolue au trot sur la piste de longues minutes, enchaînant quelques voltes et demi-voltes par-ci par-là, ce qui conserve l’attention de l’étalon sur le travail demandé. Quand les muscles du palomino sont finalement bien échauffés, la cavalière le pousse au galop dans un cercle d’une vingtaine de mètres. Elle place son nez à l’intérieur et pousse sa jambe intérieure contre sa cage thoracique lui demandant de s’incurver sur le cercle. L’étalon grogne une seconde, puis se place, résigné. Sa volonté de fer et sa détermination font de lui un athlète au tempérament parfois très sympathique, et d’autres fois un peu moins. Aujourd’hui, bien qu’il semble dans un bon jour, Abraxos questionne toutes les demandes de sa cavalière. Après quelques cercles d’un côté, Alex repasse au trot, fait exécuter une demi-volte à sa monture, puis reprend le galop à l’autre main. La cavalière refait la même manœuvre et laisse le cheval s’échauffer au galop quelques minutes. Comme elle planifie de travailler les changements de pied avec le palomino, elle le fait reprendre le pas pour le laisser souffler et consulte son téléphone pendant qu’il marche.
Elle relit rapidement les notes qu’elle a prises la veille au soir pour bien travailler l’exercice qu’elle a en tête, puis range son portable et s’assure que sa fermeture éclair est bien remontée. Dès qu’elle se sent prête, elle place doucement ses aides pour mobiliser les épaules de son cheval. De retour sur un grand cercle, le cheval est incurvé et au centre du manège, la cavalière demande un changement de pli, ce qui porte le nez du palomino à l’extérieur de son cercle. En conservant ce pli, la cavalière pousse les épaules de l’étalon vers l’intérieur, tout en rétrécissant son cercle. Le duo fait quelques foulées, puis repart en agrandissant leur cercle. Alex ne demande pas trop longtemps au cheval de rester sur un petit cercle, car ça lui demande de s’asseoir et c’est un gros effort. Il vaut mieux pour eux d’alterner entre de grands et de petits cercles. Après avoir réussi l’exercice quelques fois au pas, les deux complices prennent le trot. Le seul bruit qui résonne dans l’aréna est celui de la pluie qui tombe sur le toit de tôle, et les sabots du croisé qui s’abattent lourdement sur le sol de sable. La jeune femme est détendue et son attitude est transmise à sa monture qui se prète à l’entraînement sans faire d’histoire, que ce soit au pas, au trot ou au galop. La jeune femme garde en tête pendant tout l’exercice que lors du grand cercle sa monture doit avoir un léger pli intérieur, alors que dans le petit cercle l’épaule doit être à l’intérieur avec un léger pli à l’extérieur.
Dès qu’Alex considère que la mobilisation des épaules est réussie, elle s’occupe de celle des hanches, aux trois allures également. L’exercice, beaucoup plus simple cette fois, consiste à travailler sur un cercle avec la jambe intérieure isolée pour chasser les hanches de l’étalon à l’extérieur. La cavalière fait attention à ne pas bloquer sa main intérieure, elle demeure souple. Après quelques cercles en chassant les hanches aux trois allures, le duo alterne les deux exercices en commençant par le cercle, épaules à l'intérieur, puis, ils repartent droit, cercle hanches à l'extérieur, et ils repartent droit. Maintenant que ces exercices sont acquis, ils peuvent entamer le travail des changements de pied. Le principe est simple, c’est un départ au galop, dans le galop. Le mouvement se demande donc de la même manière que si la cavalière veut faire un départ au galop régulier. Alex prend une grande inspiration et installe le croisé dans un galop de travail en recherchant un bon équilibre. Elle le fait rentrer dans le coin, sans trop de pli, avec la nuque légèrement haute et imagine qu’elle prend la diagonale. Les épaules d’Abraxos sont à l’intérieur, le pli légèrement à l’extérieur, puis elle demande le changement de pied en changeant de direction.
Au premier essai, le palomino accélère sans changer de pied. La cavalière, sans agresser son étalon avec ses mains ou ses pieds, reprend la demande et sa monture y concède en s’appliquant. La jeune femme relâche ses rênes et caresse la base de l’encolure du croisé et continue le travail. Après avoir fait l’exercice plusieurs fois, les deux complices s’arrêtent pour reprendre leur souffle. La détermination d’Abraxos a joué en la faveur de la cavalière durant cet entraînement, et ça lui a plu. Elle descend de cheval quelques minutes après avoir repris le pas, puis elle abaisse sa sangle de trois trous et marche aux côtés de son complice de longues minutes avant de le rentrer à l’écurie.
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Sam 1 Mai - 14:45
Même s'il semble un peu distrait en début de séance, Abraxos à tout pour être un agréable partenaire de travail
objectif validé + 5 pts en reining + 8
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Pryam
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Mer 15 Sep - 21:31
Soften the beast
Alex & XTC
La porte du manège se referme doucement derrière le duo qui se dirige au centre de ce dernier pour faire les derniers ajustements. La cavalière vérifie la sangle, qu’elle remonte de trois trous, puis s’assure que les étriers sont à la bonne longueur avant de se hisser sur sa monture. Un rapide coup d'œil à la montre placée sur son poignet gauche lui indique qu’elle est dix minutes en avance sur l’heure prévue de son cours privé. Alex profite donc de ce moment pour se familiariser avec la jeune noiraude et elle presse faiblement les mollets dans sa cage thoracique pour la mettre au pas. Réagissant au quart de tour, la jument avance avec une démarche rythmée et régulière, sa joie de vivre se ressentant dans son pas rapide. La cavalière lui fait ralentir l’allure en s’asseyant profondément dans sa selle et en lui caressant la base de l’encolure d’une main apaisante. Peu à peu, la tête de la quarter horse s’abaisse et son pas se fait plus détendu. Le grincement habituel de la porte qui sort de ses gonds fait sursauter la jeune femme et XTC se retourne d’un bloc en direction du bruit. Un homme trapu fait son entrée dans le manège en haussant les épaules et vient à la rencontre du duo qui s’est arrêté pour l’observer.
Le brun se présente - il se nomme Lucas - et étale rapidement ses réalisations, ses accomplissements et ses récompenses dans le monde des chevaux. Il a près de trente ans d’expérience, montant depuis son plus jeune âge, et toujours sur des chevaux américains. Il a touché à un peu toutes les disciplines, ce qui fait de lui un entraîneur très polyvalent. Enchantée, la blonde lui tend une main ferme et l’homme lui rend la pareille avant de l’envoyer sur la piste pour que le duo s’échauffe correctement. Afin de ne pas brûler d’étapes, la cavalière engage sa monture au trot sur la piste sans exiger qu’elle se place adéquatement. Elle la laisse évoluer sur de grandes lignes au trot, puis au galop, pour que ses muscles se réchauffent, des deux côtés du manège. Graduellement, la blonde travaille sur la mise en main de la jument, exigeant à celle-ci de détendre sa tête le plus bas qu’elle est confortable en gardant une allure constante. À mesure que l’échauffement se passe, elle sent sa monture s’apaiser et reprendre les habitudes de reining qu’elle a connu au débourrage. Dès qu’elle fait reprendre le pas à XTC, Alex reçoit la consigne d’augmenter le travail de cardio de la noiraude.
La propriétaire s’exécute et enchaîne trois de ses exercices favoris, soient l’allongement sur un cercle, les départs au trot allongé et la spirale en accordéon. La quarter horse se prête au jeu avec bonheur, contenant avec peine son débordement d’énergie. Alex la rappelle à l’ordre plus d’une fois au galop, ayant peur que la jument soit inarrêtable, mais chaque fois la noiraude revenait à elle avec la plus infime pression sur les rênes. Satisfaite de leur période d’échauffement, la blonde rejoint le coach au centre du manège pour commencer le cours en bonne et dûe forme. Afin d’apprendre à se connaître, l’entraîneur lui explique qu’il est primordial de faire des exercices simples pour connaître les bases de la monture, ce qui est tout à fait dans les valeurs de la cavalière qui opine de la tête. Pour aujourd’hui, l’homme désire simplement que le duo fasse une tonne de transition dans le calme, en plus de faire des changements de direction - donc des changements de pied également - et ce avec des aides presque invisibles à l'œil nu. La blonde prend une grande respiration et pousse sa complice au trot en main droite et en piste intérieure. La quarter horse prend le galop sans s’attarder sur la réelle demande de son humaine, qui la reprend rapidement et lui fait prendre l’allure d’une main légère sur les rênes.
Les deux complices évoluent bien, apprenant à se connaître pendant la demi-heure suivante en enchaînant des courbes serrées, des changements de direction et des transitions. Alex arrive à contenir l’excitation de sa monture, malgré qu’elle en conclut que la noiraude aime la vitesse plus qu’elle ne le laisse paraître. Le coach professionnel lui lance des conseils à droite et à gauche pendant l’entraînement que la cavalière s’applique à utiliser. Lorsque l’homme est réjoui de leur mise en selle du jour, il rappelle le duo au centre du manège et présente à la jeune femme ce qu’il a constaté et ce qu’ils travailleront au prochain cours. La propriétaire l’écoute d’une oreille attentive tout en glissant en bas de sa monture et en abaissant sa sangle de trois trous. Elle passe ses rênes au-dessus de la tête ébène d’XTC et remercie Lucas de son temps et de son aide journalière. Les deux humains conviennent d’un rendez-vous la semaine suivante avant de prendre congé l’un de l’autre. Alors que le coach referme la porte du manège derrière lui, Alex de son côté marche près de sa jument pour la faire souffler avant de la ramener à l’écurie, puis au paddock lorsque tout son équipement lui est retiré.
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Mer 15 Sep - 22:33
On peut dire que ce cours aura été intéressant pour elle, et que XTC sait être une bonne partenaire de travail malgré son énergie
+ 4 pts en reining + 7
Pryam
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Ven 24 Sep - 16:58
New partners 1.3
Ash & Warlord
Les lumières vives du manège aveugle momentanément les yeux de la jeune femme qui y entre, l’étalon selle français à ses côtés. À sa grande surprise, Kayce se trouve au centre du manège, libre d’un cheval. Un sourcil arqué, elle va à sa rencontre d’un pas de moins en moins sûr. Son patron lui sourit en retour et lorsque l’adolescente lui tend les rênes du cheval, il hoche la tête de droite à gauche. Il hausse les épaules et lui indique qu’il est fatigué de sa journée car il a beaucoup travaillé avec les jeunes chevaux, c’est donc elle qui sera chargée de l’entraînement de Warlord aujourd’hui. Un hoquet de surprise s’échappe de ses lèvres et elle porte la main devant sa bouche pour cacher les émotions qui la traversaient. Joie, stupéfaction et peur se mêlent et l’instructeur voit ce qui se cache derrière ses yeux foncés. Comme pour l’encourager, il place une main sur son épaule et lui tend son casque de l’autre. La brunette attrape le protecteur d’une main tremblante, le dépose sur sa tête et l’ajuste correctement. Elle prend une grande respiration pour se ressaisir, puis serre la sangle de l’équidé. Elle abaisse ses étriers et se dirige vers le montoir placé dans un recoin du manège.
Accoutumé à cette expérience, l’étalon selle français se place près de la marche en bois et ne bouge pas jusqu’à ce que la cavalière soit juchée sur son dos. Kayce vient à leur rencontre et ajuste les étriers de sa groom avant de se retirer au centre et de lui faire signe de prendre la piste. Ash regroupe ses rênes et presse les mollets dans la cage thoracique du bai, qui prend l’allure demandée avec générosité. Son pas est équilibré et ses foulées sont longues et régulières. Ça ne prend que quelques minutes et quelques tours pour que l’adolescente se détende et elle reprend enfin possession de ses moyens. Elle se félicite intérieurement d’avoir dégazé le cheval dans une bonne séance de longe auparavant. Alors qu’elle est perdue dans ses pensées, son patron lui somme de prendre le trot et de placer Warlord adéquatement. La cavalière rassemble donc ses rênes un peu plus courtes et presse les mollets contre la peau sensible de sa monture. Ce dernier s’engage et se place derrière le mors sans opposition, ce qui lui vaut une courte caresse discrète à la base de l’encolure. Comme le selle français a déjà été sommairement échauffé grâce à la longe, le duo passe rapidement aux exercices prévus par l’entraîneur.
Afin de conserver la concentration de l’entier, le duo effectue plusieurs transitions pas/trot sur un huit de chiffres, travaillant également l’incurvation aux deux mains. Lorsque le moniteur est satisfait, ils passent ensuite à quelques exercices d’assouplissements. Les deux complices se placent sur un cercle de douze mètres et commencent à faire des spirales, agrandissant tantôt leur cercle, le rapetissant un peu plus tard. Quelques fois Warlord fait comprendre à sa cavalière qu’elle travaille trop avec les mains et pas assez avec les jambes grâce à une ruade ou encore parce qu’il se secoue férocement la tête. Ces fois-là, Kayce rit au centre du manège et hausse les épaules comme pour s’excuser du comportement de son cheval. Ash ne se laisse pas démonter et continue de s’appliquer à bien se faire comprendre par l’animal. Lorsque l’entraîneur est content, il pousse le duo à galoper sur un cercle pour qu’ils fassent mieux connaissance. D’une force incroyable, Warlord tracte sa cavalière sur un cercle, jusqu’à ce qu’elle le ramène à l’ordre en pianotant sur ses rênes calmement, suivant les instructions de son patron. Se sentant encore en détresse, l’adolescente demande une transition au trot à l’étalon. Le selle français s’exécute avec une tonne de bon vouloir, ce qui lui vaut une caresse à la base de son encolure.
Lorsqu’elle sent que sa monture s’est étonnamment bien ressaisi, Ash redemande un départ au galop. Cette fois sans charger ou plonger, le bai se tient en équilibre dans son cercle et conserve une foulée régulière. Les discrets applaudissements de Kayce lui décrochent un sourire lumineux, puis elle fait le même exercice de l’autre main. Le duo repasse au pas quelques minutes plus tard et la cavalière relâche ses rênes dans l’encolure puissante de l’entier. L’entraîneur, très fier du travail de sa groom, claque des mains et sonne la fin de la séance. Comme l’équidé est très généreux de sa personne, il fallait lui imposer des limites pour ne pas l’épuiser, et vu la petite séance de dégazage pré-travail, la session se devait d’être courte cette fois. Pour une première monte, la brune a réussi à gérer le cheval malgré son excitabilité habituelle, ce qui la rend apte à s’occuper du cheval sur une plus longue période. Lorsque Kayce quitte le manège, la cavalière s’affaire à travailler les extensions d’encolure pour bien détendre les muscles probablement endoloris du selle français. Elle descend de cheval une petite dizaine de minutes plus tard lorsque la respiration du bai a repris un rythme régulier. Après avoir remonté les étriers et desserré la sangle de trois trous, les deux complices prennent le chemin des écuries.
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Sam 25 Sep - 21:12
Pas évident pour Ash de gérer Warlord, mais je trouve qu'elle s'en est tout de même pas trop mal sortie!
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Pryam
Cavalier jeunes chevaux - niv. I
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Mer 27 Oct - 17:47
Soften my hands
Alex & XTC
En selle depuis cinq minutes à peine, l’entrée de Lucas dans le manège est marquée par le claquement de la porte qui résonne dans l’espace couvert. Un sourire sincère se dessine sur les lèvres de la cavalière, alors qu’elle rejoint l’entraîneur professionnel au centre du manège. Ce dernier se gratte le derrière de la tête et hausse les épaules avant de reporter son attention sur son élève. Leur deuxième cours ensemble promettait d’être un peu plus actif que le premier, même si l’objectif ultime demeurait le même - que le duo cheval cavalier apprenne à se connaître. Confortablement installée sur le dos de sa monture, Alex attend avec patience les instructions du coach professionnel qui prend quelques notes rapides sur son téléphone intelligent alors qu’elle lui raconte ses dernières séances avec la noiraude. L’homme, soucieux, hoche la tête à mesure que la blonde approche la fin de son récit. L’entraîneur hoche la tête et tape dans ses mains, signe qu’il a maintenant décidé de la tournure de la séance du jour.Il fait part de son plan à son élève, qui l’écoute attentivement et approuve toutes ses idées. Tout d’abord, la cavalière travaillera sur la douceur de ses mains et la légèreté des demandes faites à la jument en effectuant quelques exercices d’assouplissements et elles termineront sur l’abord des barils pour la discipline concernée.
La cavalière pousse sa jument au trot sur la piste tout juste après avoir collecté ses rênes. La voix de Lucas lui parvient en lui disant d’être attentive à sa monture, elle lui fera savoir si sa main est trop ferme. Dès qu’elle s’adapte à l’allure de la noiraude, cette dernière grince des dents en guise de mécontentement et accélère l’allure. Surprise, la blonde avance ses mains et relâche la tension sur ses rênes, ce qui a pour effet de calmer immédiatement XTC qui reprend un trot souple. Tu vois, ton problème c’est le besoin de contrôle, l’absence de lâcher prise! Cette jument te fera savoir dès que tu reprends tes vieilles habitudes et tu ne pourras que t’améliorer. Le conseil du coach professionnel trouve son chemin jusqu’au plus profond de son cerveau et dans cette optique, la jeune femme échauffe sa jument. Tout d’abord sur de grandes lignes et de grandes courbes, le duo augmente progressivement la difficulté en augmentant l’allure et en effectuant des transitions. La deuxième étape de l’échauffement consiste à augmenter l’amplitude des mouvements vers le côté, ce que le duo effectue aux trois allures à l’aide d’une spirale. Pour bien clore la période de réchauffement, la cavalière fait passer sa jument au pas les rênes longues et la laisse souffler cinq minutes avant de rejoindre l’entraîneur au centre du manège.
Lucas dispose dans le manège de trois barils placés en forme de triangle pour former le bon patron, puis il fait signe au duo de le rejoindre à l’abord du premier tonneau, celui de droite. Le couple s’arrête quelques mètres avant l’entrée, puis les oreilles toutes grandes ouvertes, Alex écoute les explications de l’entraîneur professionnel. Lorsque ce dernier sent que la cavalière est prête, il l’envoie à l’extrémité du manège et lui demande de faire le patron au pas. Le duo se place sur la piste en main droite et effectue un cercle à l’extrémité avant de se lancer en plein centre. Afin de développer l’autonomie de sa monture, la blonde ne touche presque pas aux rênes dans sa ligne droite, forçant la noiraude à marcher d’elle-même dans une belle ligne droite. Bien éveillée, XTC marche d’un pas décidé, à la limite du trot, sa tête dandinant de droite à gauche selon l’antérieur qu’elle pose au sol. À deux mètres de l’entrée du premier baril, la cavalière appuie sa jambe intérieure contre la cage thoracique de l’équidé et ouvre sa main droite en rêne d’ouverture. Bien ronde, la noiraude effectue un cercle de plus en plus serré avant de reprendre sa route vers le second baril, où elles effectuent la même chose. Surpris, l’entraîneur les rappelle au centre lorsqu’elles ont complété le patron une première fois.
Lucas constate que la jument est très volontaire au travail et que ce n’est pas la première fois qu’elle le fait. Rougissant, la cavalière se cache derrière ses cheveux et lui mentionne qu’elle a peut-être travaillé avec elle cette discipline récemment. Hochant la tête en guise d’approbation, l’entraîneur les relance sur la patron, au trot cette fois, en lui demandant un arrêt complet à deux mètres de l’entrée. Tout sourire, Alex s’exécute une fois au trot, puis au galop. Ce passage ne se passe pas du tout comme prévu, la jument qui chauffe dès qu’elle prend contact dans les rênes. Le coach professionnel lui donne un conseil et lui rappelle de relâcher la tension dans ses mains, qu’il est primordial qu’elle conserve le contrôle avec un minimum de dureté. Prenant une grande respiration, la cavalière se lance sur le parcours une seconde fois, effectuant deux cercles en main droite avant de placer sa jument en ligne droite vers le premier baril. Une petite voix dans sa tête lui rappelle de bien s’asseoir dans sa selle et de garder les mains souples, ce qui les fait voler sur le patron de barils. Au retour du troisième tonneau, le sourire plaqué sur son visage est impossible à ignorer et si contagieux que l’entraîneur l’applaudit. C’est tout pour aujourd’hui, vous avez bien travaillé!
Alex se laisse glisser du côté de gauche de la quarter horse puis descend sa sangle de trois trous. Elle passe ensuite ses rênes au-dessus de sa tête et les récupère dans une main. Elle marche aux côtés de l’entraîneur tout en discutant avec lui d’une possible rencontre dans un mois ou deux. Visiblement, sa mission initiale est accomplie et le duo pourra continuer d’évoluer ensemble et d’apprendre à se connaître jusqu’à sa prochaine visite. Acquiesçant à sa demande, Lucas quitte le manège quelques instants plus tard, alors que la cavalière est pendue au cou de sa jument pour lui offrir le plus gros câlin de l’histoire de l’humanité. Elle la caresse longuement dans l’encolure avant de reprendre le chemin de l’écurie pour aller la désharnacher et la doucher avant qu’elle ne puisse sortir dehors pour profiter de l’après-midi ensoleillé.
[ 1037 mots ]
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Mer 27 Oct - 18:56
XTC est vraiment une bonne jument, on ne peut pas lui reprocher son manque de bonne volonté. Je suis sure qu'elle fera une partenaire idéale pour Alex!
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Pryam
Cavalier jeunes chevaux - niv. I
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Mar 16 Nov - 21:52
Easy going boy
Ash & Tempest
Les années passent et nous vieillissons, accueillant le changement à bras ouverts. Pourtant, malgré tout, certaines choses demeurent inchangées, comme une preuve que nous nous trouvons sur le bon chemin. J’entre dans la petite écurie adjacente au bâtiment principal et j’appuie sur l’interrupteur. La lumière des néons jaillit dans l’enceinte et les quatre équidés présents se passent la tête au-dessus de la porte de leur box pour m’accueillir. Je caresse les nez de tous sur mon passage jusqu’à la tasserie où je récupère le chariot de foin. Je dépose la portion de chacun dans le râtelier prévu à cet effet et je termine par le box du mon bel étalon gris. Ses yeux doux se posent sur les miens et nous nous observons pendant un court moment avant qu’il ne finisse par planter son nez dans la poche de mon manteau. J’éclate de rire et je lui caresse le chanfrein avant de pousser la porte de son box avec mon pied. Je dépose sa ration du matin à l’endroit approprié et je sors pour le laisser manger un moment. Je reprends tranquillement la route vers ma sellerie privée, où je récupère de l’équipement de monte avant de me diriger vers le manège pour y déposer mon chargement. À mon retour, Tempest ronfle des naseaux et plonge le nez dans le licol que je lui présente.
D’une main habile, j’ajuste la têtière et j’attache la longe à l’anneau situé sous son menton avant de prendre le chemin de l’aire de préparation. Une fois rendus, je déplace le mètre soixante-et-onze de muscles au centre afin de nouer de chaque côté de son licol les câbles d’attache. Je passe ensuite la longe autour de son encolure et fait un petit nœud pour qu’elle ne se défasse pas. Enfin satisfaite, je recule d’un pas pour regarder l’étalon gris. Malgré son jeune âge et le fait qu’il n’a encore que très peu travailler, ses muscles sont définis et roulent sous sa robe argentée au moindre mouvement. Sa robe foncée laisse sa place à un magnifique gris pommelé. Je laisse courir mes doigts dans son encolure, puis je lui caresse le chanfrein avant de m’accroupir pour récupérer une étrille. Je me redresse lentement et d’une main assurée, j’entame la session de pansage de l’entier. Le jeune cheval se laisse dorloter avec bonheur, fermant même ses yeux à demi, alors que j’enchaîne les brosses dure et douce lorsque j’ai terminé le passage de l’étrille. Je termine en passant un coup de peigne dans ses crins fins et je nettoie rapidement ses sabots. Les soins enfin terminés, je vais à la sellerie porter mon bac de pansage et récupérer une longe de vingt mètres - celle-ci me sera nécessaire pour l’adaptation.
À peine partie depuis trois minutes, à ma sortie de la sellerie je constate que Tempest s’est complètement retourné sur les câbles d’attache, la croupe maintenant dans l’allée principale. Je laisse échapper un petit rire, connaissant sa patience pour l’immobilité et je pousse sa croupe vers la droite pour le démêler des câbles. Je le détache promptement, puis m’assure que la longe de vingt mètres est bien nouée avant de prendre le chemin du manège. Dès notre entrée, les oreilles et les yeux du cheval se rivent sur l’équipement que j’ai placé au centre. Je referme la porte derrière nous dans un bruit sec, faisant sursauter le gris. J’hausse un sourcil face à son attitude sanguine, mais Tempest reprend son air impassible dans la seconde suivante. Je mène finalement le cheval vers l’attirail qui a suscité son attention précédemment et je m’arrête à quelques pas de là. Dans un tas au sol se trouvent tapis, selle, bride et protection de membres. Avant de présenter les divers équipements au cheval, je me place non loin de ceux-ci et je relâche ma longe tout en claquant la langue, sommant Tempest de se mettre au pas autour de moi. Bon élève, le gris s’exécute tout en conservant un œil attentif au centre de son cercle.
Je m’assure de vérifier les acquis en exécutant plusieurs transitions d’allures, jusqu’à ce que je sente son surplus d’énergie enfin canalisé. À ce moment, je le ramène vers moi près de l’équipement. L’avantage de l’avoir longé autour de celui-ci, c’est qu’il avait eu l’occasion de le voir sous toutes ses coutures avant de se faire présenter les outils de près. Curieux, le gris s’arrête respectueusement à hauteur de mon épaule et tend l’encolure vers les éléments au sol. Je lui laisse le temps de renifler jusqu’à ce qu’il finisse par s’en désintéresser et fouiller mes poches à la recherche de friandises. Je lui donne un quartier de pomme qu’il prend avec appétit, puis je lui caresse tendrement le chanfrein. Je m’accroupis une seconde et attrape le tapis que je lui fais sentir avant de le passer sur son encolure, puis sur son épaule et finalement je le dépose sur son dos. Je jauge sa réaction quelques secondes et constate qu’il ne frémit même pas au contact du tapis sur sa peau sensible. Je lui tapote l’épaule, emplie de fierté, puis j’attrape la selle. Après avoir fait les mêmes étapes, cette dernière se retrouve placée juste derrière son garrot. Je retiens mon souffle alors que je passe avec des mouvements lents la sangle sous son ventre et que j’attache cette dernière.
Quand je me retourne enfin, Tempest me regarde, les oreilles pointées dans ma direction, curieux. Je relâche la respiration que je retenais et caresse son encolure avec de longs mouvements. Je lui offre ensuite un autre quartier de pomme avant d’attraper les protections de membres. Je caresse son épaule avec chacune des guêtres et je descends graduellement jusqu’au canon, où je fixe la protection. Je m’occupe des deux antérieurs, puis je fixe également des cloches autour du paturon. Lorsque je me redresse, je tire sur la longe faisant effectuer un pas en avant à mon étalon. Ce dernier lève les genoux bien haut, me faisant éclater de rire devant son numéro. Il se calme rapidement cependant, et accepte l’équipement sans problème. Plus que la bride, pensai-je. J’attrape cette dernière et la lui présente. Comme avec le licol, il plonge le nez dedans et se heurte au métal froid du mors. L’étalon relève la tête et recule d’un pas, tout en regardant sa propriétaire. Ses yeux doux sont emplis d’incompréhension et quand je pose ma main sur sa joue il les ferme à demi. Je le caresse quelques secondes avant de reprendre l’exercice, cette fois plaçant ma main à la commissure de ses lèvres. Lorsqu’il plonge dans les montants en cuir, je m’assure d’introduire mon pouce au coin de sa bouche, lui indiquant qu’il doit l’ouvrir.
Lorsque c’est chose faite et que le mors est à sa place, j’ajuste la têtière et les montants de la bride. L’étalon mâche dans le vide, s’adaptant graduellement à l’intrusion. Je vérifie une dernière fois que tout est bien en place et je serre la sangle de deux trous. D’une main experte je renvoie Tempest sur la piste au bout d’une dizaine de mètres de longe. Je claque la langue et l’entier prend le trot en secouant la queue. Il fait quelques foulées rapides, puis reprend un trot régulier. Je le félicite chaudement et le laisse s’adapter au matériel qui craque. Ce cheval est d’une facilité déconcertante, pensai-je. Après quelques tours de trot, je le fais changer de main et j’entame de faire la même chose. Bon joueur, le gris s’exécute sans faire d’histoire et conserve une allure rythmée. Au bout de cinq ou six minutes, je réalise enfin que la dernière étape de ce débourrage est la monte aux trois allures. Satisfaite du travail effectué aujourd’hui, je somme à mon complice de s’arrêter, ce qu’il fait dans la seconde. Je lui offre les deux quartiers de pomme après lui avoir retiré la bride et le caresse affectueusement sur le chanfrein. Finalement, je reprends le chemin de l’écurie pour aller lui enlever son équipement.
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Misspalikoa
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Mer 17 Nov - 11:13
On dirait que cette séance de découverte de l'équipement c'est tout de même bien passé!
+ 5/5 pts en débourrage (port du harnachement) + 4 pts en confiance + 11
Pistil
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Mer 1 Déc - 19:27
CRIMSON BANDIT
— Grand Ami
C’était le grand jour ! Le fameux, celui pour lequel les masses s’étaient déplacées et que tu avais gentiment envoyé paître une fois sur deux. Tu t’étais réfugié dans le pré éloigné de ton ami cuivré, là où personne n’aurait envie d’aller. À part Alex bien sûr. Elle était passé, tu en est sûr puisque tu as reconnu sa manière bien à elle de remettre les fils et Crimson était, encore une fois, passé au travers. Le voilà avec son ami d’enfance tout à faire à l’autre bout du terrain. Il t’avait reconnu et t’avait lancé un gentil petit hennissement mais il n’était pas venu pour autant. Tu savais ce que ça voulait dire. « - Pas aujourd’hui, il fait beau, on profite, merci ! » Tu avais alors décidé de laisser tomber le licol et d’aller à sa rencontre.
« - Oui, mais oui toi aussi tu es beau ! » Les deux amis se tiraient la bourre pour savoir qui aurait le plus de friandise.
Lorsque tu pars longer le pré afin de les rentrer, le grand ami de Crimson te suit immédiatement, son caractère est plus simple également. Crimson se sent obligé de suivre pour ne pas rester seul. Il s’est très vite attaché à son ami. Tu penses qu’il reste quelques séquelles de sa solitude forcée il y a quelques mois. Mais l’idéal serait de trouver d’autres chevaux afin que personne ne reste seul lorsque Crimson s’en va. Ceci dit, aujourd’hui, ce n’était pas le cas, tous les deux étaient demandés à l’écurie et finalement, l’alezan accepte de te suivre avec une attitude joyeuse.
Tu le sentais chaud en main. L’était-il réellement ou stressais-tu sans t’en rendre compte ? Ce n’était pas une option inenvisageable. Depuis la dernière fois, tout le monde t’attendait au tournant et ça gâchait un peu l’idée. Oui, tu aimerais faire taire tous les racontars qui se sont permis de l’ouvrir un peu trop grand à ton goût sur ton ami alezan. Mais est-ce que ça valait le coup de servir ce moment que tu avais imaginé dans l’intimité ? Tu avais la sensation de le servir en spectacle.
« - Pas de bêtises tous les deux, hein ? »
Tu étais revenu rapidement, les caisses et ton acolyte en plus. Il allait s’occuper de l’autre petit jeune que tu avais ramené. Comme ça, il n’allait pas attendre bêtement à une barre, tandis que tu t’occupais de Bandit. Tu fais pars de tes pensées à ton ami, ce ne sont pas vraiment des doutes, plus que tu te sens pieds et poings liés.
« - Je pense que tu vas juste finir par faire autrement, je me trompe ? »
Le silence est ta réponse, avec un petit sourire sur les lèvres. C’était idiot, mais tu avais confiance et tu n’avais pas envie que tout se joue sur l’idiotie de tes comparses. Une fois le pansage terminé, tu avais équipé Crimson de sa tenue de travail. Il t’avait fait comprendre par quelques bousculades de ne pas serrer trop fort. Le temps de le détacher, tu avais failli recevoir un léger coup de dents que tu avais réprimé cette fois-ci.
« - Hého Crimson, tranquille là. » Il devait sentir ton stress, c’était évident.
Ainsi, sans un mot de plus envers quiconque, tu pars vers les vieilles installations, un peu plus loin. Tu sais que personne n’y sera, du moins personne qui ne te connaît pas assez bien, donc aucun risque. Comme prévu, il n’y a personne dans l’ancien manège. Tu passes alors en revue ce que tu as appris avec Crimson les derniers mois, rien de bien complexe, ni de très long. L’étirement des antérieurs avant de commencer le travail à proprement parler… et vous voilà parti ! Si le nom de l’ancien manège donne tout de suite une impression de vieille bâtisse délabré, il n’en est rien. C’est en fait un endroit dans lequel tu as l’habitude d’aller. Tu l’as donc entretenu comme il se doit depuis longtemps. C’est un peu ton repère secret quand tu veux être seul et ça tombe bien, c’est le cas aujourd’hui.
De son côté Crimson hume l’air, tout fier. Il se permet de hennir un peu bruyamment à ton goût, espérons que personne ne se doute que vous êtes là. Même si vous n’êtes pas tout près, un hennissement aussi caractéristique, ça porte loin. Tu passes une main sur son chanfrein et passe les rênes par-dessus les oreilles de Bandit et ne les tiens pas. Mettant ton poids sur un étrier, rênes lâches, tu constates qu’il change ses oreilles de sens. Plus tu mets de poids et plus s’agace, il en vient même à bouger ses membres pour que tu cesses. Tu ne cesses pas jusqu’à ce qu’il s’arrête à peine avant de recommencer de l’autre côté.
Durant vos séances de longe, tu as déjà mis un sac de sable pas très lourd sur Crimson, pur éviter une commotion au cas où tu devrais le monter seul. Le sac avait bien évidemment fini par terre plusieurs fois avant que Crimson ne daigne faire un tour au pas en acceptant cette charge sur son dos. Tu savais que ça allait être ton cas aujourd’hui. Tu n’as rien contre une bonne chute, mais il faut avouer que tu n’es plus tout jeune maintenant et que si tu dois chuter plusieurs fois, ce serait tenter de diable. Tu t’équipes alors d’une bombe et de tout ce que tu détestes, un protège-dos renforcé qui entrave tes mouvements et même quelques options sur les jambes. Même si tout est pensé pour être le top du top de la protection et de la fluidité de mouvement, il y a quelque chose que tu ne retrouves pas. Mais tu ne veux pas non plus cracher sur ces équipements, qui sauvent des vies et des blessures chaque jour qui passe. Une fois bien équipé, tu sautes le pas.
Ton pieds se place dans l’étrier et tu marques une pause avant de grimper au-dessus de Crimson Bandit. Lorsque tu poses tes fesses sur ton dos, tu te rends compte d’à quel point tout ton stress s’est envolé. D’à quel point tu te sens bien, là, ici et maintenant. Ce n’est pas l’idée d’être sur lui qui te fait frissonner, mais tu sais que c’est une marque de confiance qu’il t’offre. Même si ce n’est que quelques secondes, même s’il reprend ce qu’il te donne l’instant d’après.
Tu finis le nez dans le sable une première fois. L’entier, au galop au fond du manège, parade fièrement. Sans un geste mauvais envers lui, tu le rattrapes sans mal et recommence aussitôt. Tu as eu la chance de bien tomber, mais ces coups sont d’une puissance redoutable. Dès que tu bouges un peu trop sur lui, tu le sens prêt à décoller. Tranquillement après une caresse, tu lui intimes le pas d’un mouvement d’assiette léger. Crimson tombe dans le pas et quelques mètres plus loin, lorsque tu lui demandes finement un arrêt, son attitude bascule. L’entier prend immédiatement le trot et tombe dans le galop avant de tenter de t’envoyer en ruant. Cette fois, tu décides de t’accrocher plus que de raison. Sinon, tu sais que ça n’en finira jamais.
C’est ton impression. Ça n’en fini jamais. Tu sens l’entier continuer de te bousculer de tous les côtés, il rue, il saute, il change de direction dès qu’il le peut. Tu es presque à ça de lâcher, lorsque tu te surprends toi-même.
« - Crimson, s’il te plaît ! Tu es en sueur ! » Du bout de tes doigts, tu tentes de caresser la furieuse créature qui peine à se calmer.
Après quelques secondes, Bandit semble se calmer, comme un enfant qui n’a plus de cardio. Son coeur bat à la chamade alors qu’il reprend son souffle, lentement au pas. Ce n’est pas qu’il n’a pas de cardio, ça non ! C’est qu’il n’a pas l’habitude d’une telle charge sur son dos et d’un espace si petit pour se défouler. Aussi, gérer ses déplacements devient plus complexes que de juste courir en ligne droite. Dès qu’il est au pas, tu te relâches peu à peu en le caressant et en lui parlant longtemps. On sent dans ta voix une reconnaissance sans faille. Tu veux le remercier, tu sais que sans ça, il n’y aurait rien. Tu en es persuadé d’ailleurs, si aujourd’hui, Crimson t’acceptes sur son dos, c’est uniquement grâce aux liens tissés depuis l’enfance et à vos caractères.
D’un geste souple, tu le places sur la piste et lui inculque les bases avec les rênes mais surtout avec ton poids de corps. Sensible en bouche, Crimson n’a pas besoin de grand-chose pour réagir à tes demandes. On le sent légèrement plus crispé à droite qu’à gauche, avec toutes ses folies, ça ne t’étonnerait pas qu’il faille ramener l’ostéopathe. Ta rêne droite se tend encore un peu pour lui faire faire le coin un peu mieux que ça et tu caresses dès qu’il t’accorde sa bonne volonté. Pendant que vous marchez au pas et vous arrêtez quelques secondes de temps à autres, tu te rends compte que tu n’es pas le moins du monde tendu. Tu as une pleine confiance en lui. Pas qu’il ne te mettra pas par terre, bien sûr qu’il le fera s’il en ressent le besoin ! Mais tu ne te sens pas en danger avec lui, tu sais qu’il est clair avec toi.
« - Ça te tente qu’on trotte un peu ? » Tu le caresses et lui demande gentiment avec ton bassin, tes mollets et surtout ta voix. S’il a retenu tes demandes à la longe, il ne devrait pas avoir trop de mal à comprendre maintenant.
Maintenant le contact avec le mors, tu relâches un peu tes doigts lorsque l’entier prend le petit trot. Tu le sens tâter le terrain et dès qu’il se voit félicité, Crimson prend de plus grandes foulées. Tu ne cherches pas à le régler dans l’allure pour le moment, il se cherche lui-même. Sa cadence est tout sauf harmonieuse mais tu le sens chercher son équilibre, un coup à droite, l’autre à gauche. Tu le repasses au pas avant qu’il ne le fasse de lui même et le laisse réfléchir quelques instants en lui caressant son encolure. Crimson à encore un peu de mal à se mettre à l’arrêt et à y rester. On sent que sa patience est mise à rude épreuve et qu’il aimerait bien t’envoyer valser quelques fois.
Si tu devais choisir un mot, tu ne dirais pas qu’il se montre patient. Mais plutôt qu’il fait preuve d’une grande tolérance à ton égard.
Au bout de quelques minutes à revoir les bases, tu souffles un grand coup et le ressangle. Le moment du galop est arrivé. Tu avais prévu de le mettre dans la grande carrière et de le laisser galoper aussi fort qu’il le voulait avant de recadrer un peu tout ça, mais les dimensions du manège ne te laisse pas beaucoup de choix. Tu redoutes de le frustrer et immédiatement, Crimson se tend, il a ressentit ton changement d’attitude. Alors, tu lui parles, tu lui expliques la situation. Peut-être qu’il comprend, peut-être qu’il ne comprend pas, mais toi, ça t’aide toujours. Tu as l’impression de ne plus rien lui cacher.
Tous les deux moins tendus, tu le diriges vers la piste et lui demande un trot. Une fois que tu le sens plus à l’aise dans son allure, tu places tes aides et l’incite avec ton bassin. Crimson sautille alors et fini par tomber dans le galop. Comme s’il avait fait une faute, il se met alors à ruer sur les trois prochaines foulées, que tu contrôles tant bien que mal avant de le reprendre complètement. Dès que le mâle se calme un peu, tu retentes et peu à peu il se calme, ses ruades se font moins fortes une première fois. Puis, elles ne sont plus là et bientôt le bel alezan comprend le départ au galop. Rien d’incroyable mais pour une première tu n’en demandes pas plus.
Bientôt la séance va s’écourter, tu es déjà sur son dos depuis suffisamment longtemps à ton goût et sûrement au sien. Tu reprends tout ce que vous avez vu depuis le début afin qu’il ne s’emmêle pas dans tes demandes et tu lâches tout, félicitant plus que de raison l’entier. Sur ton sourire visible malgré ton couvre-chef, tes larmes coulent tellement tu te sens reconnaissant. Tu sais que tu vas devoir le laisser bientôt. Pour le meilleur, tu n’en doutes pas, mais tu sais qu’il va te manquer.
Les prochaines semaines ne seront pourtant pas les plus difficiles. Asseoir les connaissances, lui apprendre les bases un peu plus poussées avec Alex, avant de le laisser glisser entièrement de tes mains pour le remettre dans celles de sa future amie. Voilà quelque chose qui te pinçait certes le coeur, mais tu ne pouvais pas rêver mieux pour lui.
« - À plus tard, Crimson Bandit ! » Tu lui avais caressé le chanfrein une nouvelle fois, même si tu n’étais plus qu’à pieds à ses côtés, tu avais appris de tes erreurs et ne l’avait plus délaissé. De toutes façons, tu ne pouvais plus vraiment te permettre de courir le monde avec ton âge et tes lourdes opérations. Ton tempérament n’était pas raisonnable, mais ton coeur, qui voulait continuer de voir le plus longtemps possible tes compagnons de route… lui si.
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Misspalikoa
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Mer 1 Déc - 19:56
Crimson Bandit atteint finalement le terme de son débourrage! En tout cas j'ai l'impression que cette petite tornade restera longtemps dans le coeur de celle qui l'aura débourrée
+ 5 pts en confiance + 5/5 pts en débourrage (monte aux trois allures) + 20
Pryam
Cavalier jeunes chevaux - niv. I
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Jeu 2 Déc - 16:18
Take a look at me 1.2
Ash & Play Date
À mesure que j’approche du manège, je sens mon coeur tambouriner dans ma poitrine. C’est également le seul son qui se rend à mes oreilles, enfin, celui-là et celui des fers sous les sabots de ma partenaire grise sur le béton de l’écurie. Clap. Clap. Clap. Clap. Nous débouchons dans le grand manège du domaine du Valhalla, et un petit comité d’accueil nous y attend de pied ferme. Tedrick a un bras passé au-dessus des épaules d’Adrian qui sourit bêtement, et Kayce, qui referme la porte derrière moi. J’envoie un sourire timide à l’assemblée avant de serrer la sangle de Play Date et je lui caresse distraitement l’encolure alors que je déroule quelques mètres de longe. Il n’est pas question que je me mette à cheval sans avoir vu de quoi elle a l’air avec personne sur le dos - oh non. Je claque doucement la langue et du coin de l'œil j'aperçois Kayce rejoindre ses deux amis au centre du manège. Réactive, la grise se met immédiatement au pas avec une allure désarmante - légère, mais puissante. Je n’arrive pas à détacher mon regard des mouvements de la KWPN où je vois ses muscles rouler sous sa peau fine. Je laisse ses muscles se réchauffer tranquillement alors qu’elle marche, puis trotte de chaque côté au bout de la longe de huit mètres.
Au bout d’une quinzaine de minutes, il est temps pour moi de me mettre en selle. Tedrick m’indique où se trouve le montoir intégré au pare-bottes et je m’y approche, Play Date sur les talons. Je retire la longe des anneaux de son mors et dénoue les rênes que je place à la base de son encolure. Je m’assure que mon casque est bien fixé, puis je me hisse souplement sur le dos de la grise à l’aide du montoir pour préserver son jeune dos fragile. Après une grande inspiration, j’insère mes pieds correctement dans les étriers puis je rassemble mes rênes, enfin prête à me mettre en route. Je presse doucement la cage thoracique de la KWPN avec mes mollets et elle prend un pas actif et régulier sans se faire prier. Elle mâchouille son mors et je réalise que je suis crispée au niveau des coudes, que je détends sans plus attendre. Sa tête s’abaisse naturellement et la pouliche se place sur le mors dans les secondes suivantes. Je me sens flotter sur la piste alors que je pousse ma monture au trot. Ses allures sont légères, mais puissantes et j’ai besoin d’une petite minute pour m’adapter à elle. Mon corps s’harmonise avec le sien avec une facilité déconcertante, comme si nous étions faites pour être ensemble.
Je me lance sur un cercle de quinze mètres en main gauche, pressant la jambe intérieure contre la jument et contrôlant son épaule avec ma main extérieure. Play Date s’enroule facilement autour de mes aides et sa grâce me laisse sans voix. Bien incurvée sur le cercle, nous faisons deux tours avant que je ne change mes aides pour la placer en main droite. Rapidement, nous effectuons des huit de cercle au pas, au trot et en faisant plusieurs transitions autant d’allure que dans les allures. La puissance de son arrière-main me surprend à chaque départ et je m’écrase un peu dans ma selle chaque fois. Patiente, la jeune jument me laisse toujours une foulée ou deux pour m’accoutumer avant de reprendre sa danse. Je la sors du cercle pour la remettre sur la piste à l’aide d’un déplacement latéral, puis je la remets au pas, les rênes longues. Elle marche tranquillement, mais chaque fois qu’elle tourne la tête, j'aperçois son œil vif et déterminé. Son attitude me fait comprendre que nous n’avons pas terminé avec cette séance, même si ma décision s’est prise au moment où je l’ai vu trotter en longe. Cette pouliche reviendra à la maison avec moi. Je rassemble mes rênes quand Play Date a repris une respiration normale et je la pousse au galop.
Mes demandes ne sont pas très claires et nous nous connaissons à peine, mais la grise s’exécute, me surprenant par la même occasion. La force dont elle est dotée me surprend et je perds l'équilibre. J’entends Tedrick murmurer quelque chose et Kayce me rappeler à l’ordre. Je récupère les rênes et mon assiette en même temps, ralentissant considérablement l’allure rapide de la grise. Cette dernière bât de la queue en guise de protestation, mais loin d’être réfractaire, elle prend efin l’allure désirée et je me laisse enfin porter au rythme de ses foulées féériques. Nous galopons librement dans la carrière aux deux mains, avant de faire quelques transitions dans l’allure, pour finalement nous arrêter au bout de sept ou huit minutes. Je caresse longuement la base de son encolure, puis me tourne vers le visage illuminé d’un sourire d’Adrian et Kayce. Tedrick semble songeur, mais le contraire m’aurait étonnée. Il hoche enfin de la tête en guise d’approbation et avec l’aide de mon patron, ils installent un croisillon et un vertical en piste intérieur. Curieuse, je m’approche d’eux. Je croyais qu’on apprenait à nous connaître aujourd’hui, pas que nous sauterions? Le sourire narquois sur le visage du grand garçon aux cheveux roses me fait rouler des yeux et je reprends la piste au pas.
Après quelques explications, notre objectif est de sauter quelques fois les deux obstacles isolés alors que je suis en plein contrôle. Le caractère déterminé et fonceur de la grise m’est apparu précédemment et je me sens prête à relever le défi. Les obstacles sont placés à une hauteur de soixante centimètres, ce qui est amplement suffisant pour apprendre à se connaître et préserver la jeune athlète de tout juste quatre ans. Je la pousse dans un trot de travail quelques secondes après avoir réuni mes rênes un peu plus courtes, puis je la place sur un cercle avant de prendre la piste intérieure en direction du croisillon. À l’approche, les oreilles de Play Date pointent vers l’avant et son entrain me déstabilise presque. Comme je m’y attendais, je m’assois dans ma selle et conserve son allure en pianotant sur mes rênes. La pouliche nous propulse au-dessus de l’obstacle blanc d’un bond agile et souple. À l'atterrissage, elle accélère, mais encore une fois je la ralentis en bloquant mes coudes et en pianotant sur mes rênes. La grise reprend le trot après quelques foulées et je nous dirige habilement vers le vertical. Encore une fois, nous nous envolons au-dessus de la barre. Cette fois, la réception se fait dans la douceur et Play Date conserve une allure régulière après.
Je me dirige à nouveau vers le croisillon après avoir effectué un changement de direction. Nous franchissons les deux obstacles dans une harmonie contrôlée et je me permets d’arrêter la séance sur cette note positive. Kayce vient me rejoindre au centre du manège alors que je glisse du côté gauche pour mettre pied à terre. Je remonte mes étriers rapidement, puis descends la sangle de deux trous pour que la grise reprenne sa respiration plus facilement. Je passe les rênes au-dessus de sa tête et nous marchons dans l’enceinte une dizaine de minutes, côte-à-côte, en écoutant les conseils et les remarques des entraîneurs. Kayce et Tedrick sont positifs sur notre association, malgré que le second nous mentionne qu’il y aura du travail. Je souris en lui indiquant que le travail ne m’a jamais effrayé, et c’est au bout de cette discussion que nous reprenons le chemin des écuries pour remettre Play Date dans son box et aller signer la paperasse nécessaire à son acquisition.
[ 1257 mots ]
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Misspalikoa
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Jeu 2 Déc - 16:35
J'étais persuadée que ces deux là s'entendraient à merveille
+ 3 pts en dressage + 3 pts en saut + 10
Pryam
Cavalier jeunes chevaux - niv. I
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Mer 8 Déc - 17:58
Christmas bonnet & barrels
Alex & XTC
Événement #30 › Comme tous les ans vous craquez pour un bonnet de noël pour votre cheval, il est temps de l'essayer lors d'une séance! (+ 5 trèfles) Un coup de fil inattendu la semaine dernière et la voilà maintenant en train de mettre des protections de transport à la fougueuse XTC. Quelques copines qu’elle a rencontrées dans les compétitions durant l’été ont organisé une course de barils amicale et la blonde a sauté sur l’occasion de participer également. L’excitation qui habite la propriétaire a gagné le cœur joyeux de sa monture qui se dandine à ses côtés, prête à monter dans la remorque pour faire le court trajet jusqu’au ranch où aura lieu la petite compétition. Lorsque la noiraude est sécuritairement attachée et prête au transport, la propriétaire prend place derrière le volant de son 4x4 et s’engage dans la circulation. Une petite demi-heure plus tard, elle met le clignotant droit et tourne dans une allée pavée menant à un ranch d’une qualité incroyable. Alex stationne le camion et la remorque près des autres, puis fait descendre sa quarter horse. Elle l’attache solidement à un anneau en angle près de la sellerie et s’attaque à son pansage en vitesse. Comme la noiraude avait une couverture lorsqu’elle était au box, sa robe ébène est immaculée et un petit coup de brosse douce est suffisant pour qu’elle soit éblouissante.
La cavalière prend ensuite une paire de guêtres à motifs et une paire de cloches assorties et les pose sur les antérieurs de sa monture. Elle attrape ensuite une paire de bandes de travail qu’elle déroule uniformément sur les postérieurs, protégeant ainsi ses quatre membres des chocs possibles. Satisfaite de sa première tâche, elle attrape d’une main un tapis de selle en laine compressée chocolat puis le dépose doucement sur le dos de sa monture. Après avoir placé le tapis, elle s’attaque à la selle et passe sa sangle en néoprène sur le siège pour la placer juste derrière l’épaule de la quarter horse. La blonde pousse ensuite la sangle de l’autre côté et l’attrape sous le ventre de sa jument avant de la serrer légèrement pour éviter qu’elle ne bouge. Alors qu’elle retourne vers la petite sellerie de la remorque, un bonnet de Noël attire son attention. Celui-ci est utilisé tous les ans sans exception. Elle l’attrape donc et le place entre les deux oreilles de sa jument. Elle lui passe finalement la bride et l’ajuste pour que le bonnet tienne bien en place durant la compétition amicale. Pourquoi ne pas profiter du temps des fêtes pour arracher un sourire à ses copines?
Avec un large sourire, Alex marche vers le manège où presque tout le monde est déjà. Au sol, elle ressangle adéquatement sa monture, puis met le pied à l’étrier. Elle pousse XTC au pas et laisse ses muscles se réchauffer une bonne dizaine de minutes. La blonde profite de ce moment pour discuter avec ses amies, toutes plus différentes les unes que les autres. Certaines font carrière dans la course de barils, alors que d’autres ont des métiers carrément à part. La cavalière observe également chaque monture qui est présente, la plupart étant de jeunes chevaux qui n’ont pas sorti beaucoup dans les rodéos, profitant de cette rencontre amicale pour voir de nouvelles choses et prendre de l’expérience. Quand elle sent enfin sa noiraude prête à passer au niveau supérieur, elle rassemble subtilement ses rênes et presse les mollets dans sa cage thoracique. Réactive, la jument accélère l’allure et prend le trot avec entrain. Son attitude est volontaire et soignée, quoiqu’elle demeure à cheveu de chauffer promptement. La blonde pianote sur ses rênes et la tête ornée d’un bonnet de Père Noël de sa monture s’abaisse tranquillement pour reprendre sa place, faisant une ligne droite avec la ligne de son dos.
Le duo s’échauffe ensuite sur un cercle, faisant quelques exercices de spirales tantôt agrandissant ou rapetissant leur rond. Changeant de main à profusion histoire d’assouplir sa monture également de chaque côté, la cavalière passe bientôt au galop. Rapide mais coopérative, XTC se laisse diriger dans des exercices un peu plus compliqués - incurvations et contre-incurvations, épaules en dedans, etc. Globalement, la détente se passe à merveille, le duo évoluant en harmonie sur le terrain plat. Malgré l’excitation et l’atmosphère chargée qui règne, la quarter horse s’est contenue et comportée comme une championne. Les sept amies se retrouvent au centre du manège une petite demi-heure après l’arrivée d’Alex et se placent en cercle, discutant du déroulement de leur petite compétition amicale. Certaines tirent la pipe à la blonde et sa monture à bonnet, disant que ce dernier les ralentira. Des rires fusent et l’ambiance est joyeuse, tout le monde est content de se retrouver. Un ordre de passage est établi, la blonde et sa noiraude passeront quatrième. Le premier tour sera un tour de pratique seulement, à la vitesse choisie par le duo. Le deuxième parcours sera la course contre la montre. Le gagnant sera déterminé par le chronomètre et remportera un petit montant d’argent investi par les amies.
Les trois premiers duos s’élancent les uns après les autres, certains au trot alors que d’autres y vont au galop, faisant plusieurs cercles autour de chacun des tonneaux. Puis, vient enfin le tour de la blonde et sa monture. Alex caresse discrètement la base de l’encolure de la quarter horse et la mène dans l’allée. Prête à attaquer le parcours à pleine dents, la jument se propulse dans la carrière, déstabilisant légèrement sa cavalière. Cette dernière se rassoit dans sa selle et pianote doucement sur ses rênes, ralentissant considérablement l’allure de la jument. À l’abord du premier baril, la blonde arrête la jument, place sa hanche à l’intérieur et lorsque satisfaite, elle lui fait prendre le trot. Elles tournent autour du tonneau sans problème avant de reprendre le galop en main gauche. Les deux complices refont le même manège, arrêt à l’abord, placement de la hanche à l’intérieur et tour autour des deuxième et troisième barils, avant de retourner dans l’aire d’attente le temps que les trois autres participantes effectuent leur tour de pratique. XTC s’impatiente un peu, ce qui oblige la cavalière à la faire marcher et trotter pour faire passer son anxiété et conserver la chaleur dans ses muscles.
Au bout d’une vingtaine de minutes, tout le monde a fait son passage de pratique et l’heure est venue pour le tracteur de passer dans le manège. Les filles se réunissent et discutent quelques minutes, se donnant des conseils à tout vent. Malgré l’aspect compétitif de la séance d’aujourd’hui, la fraternité qui les unis ne change pas et chacun écoute les conseils des autres. Le tracteur effectue sa sortie du manège et voilà que la première, puis la deuxième compétitrice s’élancent tour à tour sur le parcours. Une petite pression dans la poitrine de la cavalière lui rappelle que malgré l’amitié, son désir de gagner est là. Elle caresse distraitement l’encolure de sa monture, replace le bonnet de Noël entre ses deux oreilles, puis fait un cercle à main droite. Lorsque la troisième participante sort du manège, Alex lance sa jument au galop dans un cercle et au moment où elle est satisfaite, elles s’élancent dans l’allée à toute vitesse. L’abord du premier est un peu large, mais la rapidité de la quarter horse leur fait sauver quelques millièmes de seconde à l’entrée du second tonneau. Sa main gauche ouverte et sa main droite fermement sur son pommeau, le duo tourne le second baril, celui-ci frôlant le genou de la blonde, mais restant debout.
Des sifflements admiratifs au bout du manège la font sourire et c’est à deux mains sur ses rênes qu’elle dirige sa noiraude vers le troisième baril. Bien assise dans sa selle, le postérieur de la quarter horse passe sous elle et flotte autour de l’obstacle de plastique. Dès leur sortie, Alex caresse l’encolure de sa monture, l’encourageant de bruits de bouche jusqu’à leur passage devant le chronomètre. Doucement, la blonde reprend le contrôle sur la vitesse de sa monture, la faisant ralentir jusqu’à l’aire d’échauffement, lui faisant finalement reprendre le pas. Elle se glisse rapidement en bas, puis tire sur sa sangle pour lui donner de l’air. Elle caresse la robe ébène de sa partenaire à profusion, gardant un œil sur ses amies compétitrices. Quand tout le monde a fait son passage et se retrouve au sol, l’homme chargé du tracteur et du chronomètre - le propriétaire de l’endroit - vient nous retrouver tout sourire. Nous marchons toutes à côté de nos montures en discutant lorsqu’il attire notre attention sur lui, donnant les résultats des courses. Chacune des équipes est satisfaite du dénouement jusqu’à ce qu’il arrive au top trois. N’ayant pas encore nommé le nom d’Alex et de sa complice, celle-ci commence à s’impatienter et anticiper le meilleur.
Eh bien, ton bonnet de Noël ne semble pas vous avoir ralenti Alex! dit l’une des filles. La blonde lui tire la langue et caresse distraitement la noiraude. La participation à cette compétition amicale en plein mois de décembre lui a fait un bien terrible et elle se sent revigorée et prête à affronter la saison de compétition à venir. L’homme tenant les résultats dans ses mains nomme finalement les trois premières équipes, et un petit cri strident sort de la bouche de la blonde quand elle apprend qu’elle est seconde. Toutes se tapent dans les mains pour se féliciter, puis finissent par se séparer quand les chevaux ont repris leur souffle. Alex mène XTC vers la remorque stationnée à l’extérieur et une fine neige leur tombe dessus. La cavalière lève la tête vers le ciel et sourit, attachant ensuite sa monture à la remorque. Elle retire tout d’abord la bride et le bonnet de Noël de la tête de la quarter horse, puis s’attaque au reste de son équipement. Lorsque la jument est enfin libre de toute contrainte, la blonde dépose sur son dos une couverture séchante et ajuste les sangles d’attache. Elle place ensuite les protections de transport et la fait remonter dans la remorque, avant de se hisser derrière le volant et de reprendre la route de la maison.
[ 1659 mots ]
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Misspalikoa
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Mer 8 Déc - 20:46
XTC à vraiment été exceptionnelle pour une première!
objectif validé + 2 pts en soins + 4 pts en reining + 4 pts en barrel race + 14
Pistil
Cavalier du Jurassique Millénaire
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Jeu 9 Déc - 20:23
ONE IN A MILLION
— Elle-même
La brise de ce matin s’était calmée, le temps plat t’inspirait à aller voir One In A Million pour le reste de ton après-midi. Ces derniers jours, vous n’aviez pas pu travailler correctement à cause de la pluie qui ne vous avait quitté. Dès que la belle alezane te voit, elle te salut d’un ronflement caractéristique qui te fait chaud au cœur. Tout en lui parlant, tu l’emmènes hors du pré, vers les écuries, pour la panser. Tu ne la selles toujours pas dans le box, on n’est jamais trop prudent à ce niveau là.
Jamais tu ne laisses le pansage devenir trop court, tu prends toujours le temps de passer lentement les brosses. De lui faire les crins, de rajouter une époussette avant de finir. Tu sais qu’elle aime ça, alors autant lui faire plaisir ! Dès que tu croises son regard, tu la vois détendu et à l’aise, ça te suffit.
Une fois hors du box, tu lui enfiles son harnachement le plus rapidement mais également doucement possible. Un couvre-rein bleu vient l’accommoder, ce n’est pas la couleur qui lui va le mieux, mais c’était le seul en stock, alors on fera avec ! Dès que la belle est prête et toi aussi, vous partez directement pour le manège… Tu sens la jument plus vive et plus curieuse que d’habitude. Pourtant, vous avez déjà fait ce chemin pour longer et éviter trop de nouveautés d’un coup. Mais comme à ton habitude, tu sais que peu importe l’effort que tu fais pour éviter que ton état d’esprit soit différent, tu n’y arrives pas à chaque fois. Aussi, tu lui caresses l’encolure d’une main plus frêle que tu ne l’aurais voulu et tu grimaces. Voyant à quel point tu n’arrives pas à te contrôler, tu tiques.
Sa douce crinière taillée te chatouille le nez, perdu dans tes pensées. Tu redresses ta tête gravée d’un sourire chaleureux et pour la cinquième fois, tu te hisses en haut de la belle jument. Trois années se sont écoulées, comme le temps passe vite. Comme parfois il te manque. Mais sans lui, One In serait restée la pouliche de son pré et tu es bien content de maintenant être sur son dos.
« - Alors, tu t’en sors ? »
« - Sans problème ! Elle m’a fait une frayeur au début, elle parfait en reculant. On a reprit les bases au montoir, c’est fou ce qu’elle est courageuse. » Sans tarir d’éloges à son sujet, tu tapotes son encolure.
« - Tu veux que je t’installe une barre ? »
« - Oh la malheureux ! Laissons la marcher avant, non ? »
« - Je pensais que c’était déjà fait... » Penaud, il parti s’asseoir dans un coin du manège, sur un bloc plastique destiné à porter des barres sur de petites hauteurs.
Sans un mot de plus pour lui, tu demandes avec délicatesse à One In de prendre le pas. D’abord en lui parlant, puis en associant la parole avec le geste du bassin. Enfin vint rapidement celui du mollet. Les mains entièrement détendues mais au contact, tu laisses le temps à la pouliche de trouver ses marques et son équilibre. Tu la sens hésitante dans son choix de pas, dans ses gestes. Elle n’est pas à l’aise avec le poids, tu le vois bien. Aussitôt, tu places ton poids dans tes articulations pour qu’elle s’adapte tranquillement, tu es presque en levée, ça te fait un sacré sport. Avec les pas, tu t’assois un peu plus dans la selle à chaque instant. Au fur et à mesure, la pouliche se développe et laisse son dos et son encolure s’étirer. Tu la félicites avec beaucoup de fierté avant de gentiment lui indiquer une direction avec les rênes et ton poids. La machine est lancée !
Après quelques tours de trot plutôt difficiles, tu la repasses au pas. One In a du mal à trouver ses marques mais t’écoute comme si elle avait déjà connu tout ça. Le plus dur pour elle est de rester sur la piste, un classique. Souple, la jument paraît s’incurver d’elle-même. L lui manque l’impulsion bien sûr, ça viendra après. One In de son côté, rogne son mors pour s’occuper au pas.
« - Alors ? Elle est confortable ? »
« - Très ! C’est une petite perle au niveau de l’attitude ! En revanche, faut pas se louper, elle sait ce qu’elle veut ! »
Vous rigolez ensemble tout en caressant la belle, arrêtée le temps de ressangler un petit coup. Dès que tu reprends la piste, tu la sens un peu moins l’écoute, mais tu ne lui en veut pas. Vous êtes bientôt à la fin, juste un petit tour de galop et tu pourras la laisser tranquillement assimiler les informations du jour.
One In est singulière, là où les autres tombent d’abord dans le galop avant d’assimiler un véritable bon départ, elle se retient et explose en pleine demande. Ce n’est pas un départ au galop, mais elle semble tellement chercher ce que tu lui demandes, qu’elle fini par tout lâcher en sautant. La première fois t’a beaucoup surpris, tu as failli perdre l’équilibre. Surtout que, par peur de mal faire, la pouliche s’est presque arrêtée nette juste après. Tu caresses pour la rassurer, tu sens qu’elle a du mal. Rênes lâches, tu recommences avec un trot plus petit et tranquille. Enfin, ce que tu peux te permettre en rassemblé pendant un débourrage. Tu n’hésites pas à lui rappeler à l’oral et à ne pas presser les choses.
« - Aller One In. Gaaaaalop. » Tu évite d’y mettre trop d’enthousiasme, ça semble complètement la déstabiliser. Actuellement, elle a besoin d’être rassurée et apaisée.
Un – ou plusieurs- petits coups d’assiette et la voilà dans un galop correct. Complètement bancal mais sur la piste et calme. C’est tout ce que tu demandes. Tu la maintiens dans le galop pendant un tour, le manège n’a pas la taille d’une piscine Olympique, tu sais que ça ne va pas l’épuiser. Avec douceur, tu reviens prends le contact avec les rênes et te fais plus lourd dans la selle. One In s’arrête immédiatement.
« - Eh bien, je t’ai connue plus difficile ! C’est très bien ma belle. Je suis fier de toi ! »
Tu la laisses marcher rênes-longues. Après plusieurs minutes, One In se met à humer le sol et quelques secondes après, elle commence à le gratter. Tu reprends les rênes un peu trop rapidement à son goût et elle secoue la tête. Juste un peu, pour commencer. De plates excuses plus tard, tu mets pieds à terre et lui retire la selle et le filet. Ce n’était pas particulièrement prévu, mais elle semble en avoir envie et tu n’as rien de prévu après. Tu as envie de la récompenser un minimum.
« - Tu sais, des fois je me demande si elle ne fait pas ça pour un pansage plus long. »
« - Je me disais exactement la même chose. »
One In A Million, de son côté les regardait. Bien fière, son port de tête bien haut. Elle semblait digne même allongée. Pour le première fois depuis longtemps, la jument henni quelques secondes avant de se redresser. C’était un hennissement que tu caractériserais de courtois et agréable. Une fois debout, elle revint immédiatement vers toi et ton ami, tu la caresses avec douceur et minutes avant de lui remettre un licol et de l’emmener pour sa fin d’après-midi pansage...
1247 Mots
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Whappa
Spécialisation élevage - niv. 0
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Jeu 9 Déc - 20:58
J'ai beaucoup apprécié ce résumé, décidemment tu deviens la pro des débourrages
+ 2 en confiance + 1 en soins + 5/5 en débourrage
+ 8
Pryam
Cavalier jeunes chevaux - niv. I
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Lun 7 Fév - 17:23
Précision & direction
Kayce & Bohème
→ défi résumé n°3 + mot bonus (renforcement)
Je pousse la porte menant du bâtiment principal au manège, ma nouvelle jument noire sur les talons. Notre première rencontre s’est soldée par le constat de son tempérament un peu lunatique lorsqu’elle n’est pas concentrée, et je me suis dit que notre première monte est le moment idéal pour revenir aux bases et travailler la précision et la direction. Je me déplace au centre de l’espace couvert, où un trois marches en bois nous attend pour que je puisse me hisser sur le dos de ma partenaire. Je m'y arrête et je prends le temps de vérifier ma sangle - que je remonte de deux trous dans les contre-sanglons - avant d’abaisser mes étriers. D’une patience d’ange, Bohème ne bouge pas d’un sabot pendant que je m’assure que tout est parfait. Je rassemble mes rênes dans la main gauche et me hisse habilement dans ma selle, jusqu’à venir déposer mon pied droit dans mon étrier en aluminium. Je caresse affectueusement la base de l’encolure de ma monture pour la prochaine heure et après une légère pression des mollets dans sa cage thoracique, nous voilà au pas sur la piste. Je la laisse marcher une dizaine de minutes, m’assurant qu’elle soit bien placée sur la main et qu’elle engage les postérieurs correctement.
Lorsque je la sens prête à augmenter l’allure, je claque la langue pour la pousser au trot. Je reste bien calé dans le fond de ma selle tout usage, m’adaptant à ses foulées et à son rythme. Contrairement au pas, je la sens se traîner les pieds et au bout d’à peine cinq minutes, je ressens déjà qu’elle s’ennuie et que je perds petit à petit sa concentration. Bohème relève à peine la tête, juste assez pour que je le constate cependant. Je la pousse pour faire une transition dans l’allure, la forçant à prendre un trot allongé. Je la place sur un cercle de quinze mètres et demande une incurvation qu’elle me donne sans entêtement. Je décide donc à ce moment-là, que la détente est terminée et que nous allons entrer dans le vif du sujet, en commençant par un exercice de direction. Je lui fais exécuter une demi-volte en reprenant un trot de travail et en plaçant mes aides pour qu’elle prenne la piste en main droite. Je lui fais longer le pare-bottes jusqu’à lui faire exécuter un demi-cercle, puis je la pousse dans un doubler dans la longueur en rétrécissant la largeur. Malheureusement pour moi, j’ai mis un peu trop de main et de jambe intérieure dans le demi-cercle, ce qui a plié un peu trop ma monture, qui s’est accrochée les pieds dans le sable.
Je relâche mes rênes lors de la ligne droite pour la laisser reprendre sa cadence, et je prépare mon demi-cercle après avoir parcouru tout le manège. Dans la longueur, je presse mes mollets dans sa cage thoracique pour lui faire conserver sa cadence et je pianote sur mes rênes pour qu’elle n’augmente pas son amplitude. Bonne élève, Bohème se place et cette fois, elle semble savoir ce que j’attends d’elle. Je fais attention à ne pas demander trop de pli et j’utilise toutes mes aides, mains et jambes, pour effectuer un demi-cercle parfait et faire le doubler dans la longueur, tout en rétrécissant encore une fois la largeur. Nous effectuons le même exercice encore deux fois, jusqu’à ce que le dernier demi-cercle ne soit presque qu’un pivot sur les postérieurs. Tant qu’elle est concentrée à sa tâche, la selle français me donne tout ce qu’elle a, même si clairement ce n’est pas sa discipline de prédilection. Nous faisons le même manège en main gauche, travaillant sur la rectitude sur les grandes lignes et le contrôle des hanches sur les courbes de plus en plus petites. Une fois satisfait, je fais repasser la noiraude au pas, et je détends mes rênes dans son encolure pour qu’elle puisse allonger cette dernière et reprendre son souffle avant le prochain exercice.
Maintenant que nous sommes tous les deux bien échauffés et prêts à passer à l’allure supérieure, je me fais une image mentale de l’exercice que je prévois et pousse ma monture au galop. Ravie de se délier les membres, Bohème prend l’allure demandée avec entrain, me forçant à m’adapter rapidement. Ses allures sont relevées et dégagées, ce qui me fait bondir dans ma selle un peu. Je cale mes fesses bien au fond de cette dernière et serre bien les cuisses pour suivre le mouvement. Lorsque je suis satisfait au bout de quelques foulées, je place la jument dans un cercle de quinze mètres. À la fin du cercle, je mène ma monture sur une petite diagonale, où, au milieu de celle-ci, je demande une transition au trot. Hésitante, la selle français résiste une petite foulée avant de faire la transition au trot, où je presse rapidement mes mollets dans sa cage thoracique pour qu’elle conserve un trot actif. Le contrôle nécessaire ici, est un avantage pour nos futurs concours d’obstacle, où j’ai bien l’intention d’amener la bête. Je reprends l’exercice une seconde fois, où cette fois la transition entre le trot et le galop est beaucoup plus franche, souple et dans le maintien de l’impulsion. Je caresse gentiment la base de l’encolure de ma monture et la laisse souffler quelques minutes au pas, avant de refaire la même chose de l’autre côté.
Au moment où je remets ma monture au galop, ma groom passe la tête dans le cadre de porte et je lui fais un signe de tête pour lui indiquer que j’aurai besoin d’elle dans quelques minutes. Entre nous, plus besoin de parler pour se comprendre. Je refais l’exercice deux fois, en travaillant fort sur le contrôle dans la diagonale. Je vais ensuite rejoindre Ash au centre du manège et lui demande de m’installer quatre verticaux de soixante centimètres décalés et espacés pour faire des sauts de puce. Cet exercice demande une précision de maître et je suis impatient de tenter l’expérience de l’obstacle avec la grande noire. Je sens d’ailleurs cette dernière s’enthousiasmer à la vue des barres qui s’élèvent graduellement, ce qui me rend plus qu’heureux de voir qu’au moins une discipline l’enchante. Le dressage ne sera clairement pas son fort, mais à force de renforcement positif et de séances récompensées par quelque chose qu’elle aime ensuite, j’espère lui faire apprécier la discipline. Lorsque le dispositif est installé, je remercie ma groom qui quitte aussi subtilement qu’elle est entrée et je lance ma monture au trot. Déjà, ses oreilles sont pointées vers l’avant et elle est prête à avaler les barres. Son trot se veut plus harmonieux et rythmé, ce qui me surprend, mais je me ressaisis efficacement.
D’une main experte, je la mène en plein centre des quatres verticaux et elle s’élance, nous élevant au-dessus des barres. Nous nous réceptionnons après les quatre obstacles à une vitesse régulière et je sens sa bonne humeur - celle-ci est contagieuse. Dans un coin du manège, je lui fais faire un demi-cercle et la mène sur les deux premières barres, les prenant de biais, la forçant donc à faire un saut de puce long. La précision avec laquelle elle passe les deux obstacles me sidère et me comble. Je lui fais faire une demi-volte quelques foulées après l'atterrissage et la mène vers le côté des obstacles. Je place mes aides pour la garder bien droite, et nous passons la première barre, nous nous réceptionnons de l’autre côté, faisons une foulée et passons finalement la seconde barre. Je lui tapote l’encolure en guise de félicitations, et Bohème secoue la tête au petit galop, ce qui m’arrache un sourire. Nous passons le dispositif plusieurs fois, que ce soit pour des sauts de puce courts, longs ou pour des double et chaque fois, je prends un malin plaisir à sentir les puissants postérieurs de ma monture nous propulser au-delà des barres. Au bout d’une dizaine de minutes, je remets ma partenaire au pas et je me laisse glisser en bas.
Je défais rapidement quelques trous de ma sangle pour la laisser respirer et remonte mes étriers. Je passe mes rênes au-dessus de sa tête, et j’entreprends de la faire souffler à mes côtés pendant une dizaine de minutes. Je ramasse également les barres et les chandelles que j’ai utilisées et remets le tout dans un coin du manège jusqu’à la prochaine utilisation. Lorsque la respiration de la selle français se fait de nouveau plus régulière et que la sueur a commencé à sécher sur sa robe ébène, je me dirige vers la porte mitoyenne et l’ouvre. Nous nous retrouvons côte-à-côte dans l’allée principale et nous nous dirigeons vers l’aire de préparation - où j’entreprends de lui retirer son équipement. Je lui passe rapidement un bouchon et lui mets une couverture séchante. Après avoir remis le harnachement à la sellerie, j’offre quelques friandises aux pommes à la jument selle français et je la détache. Nous traversons l’écurie sous le regard de quelques équidés curieux et je la remets au box, m’assurant qu’elle a suffisamment d’eau et de foin pour l’avant-midi. Elle retrouvera ses copains au paddock après le repas du midi, quand nous serons assurés qu’elle a bien séché et récupéré de l’entraînement matinal.
Après avoir ajusté mon casque sur ma tête, je mène ma jument grise près du montoir en bois au centre du manège. Kayce m’y attend et met la main sur les rênes de ma pouliche pour la tenir en place pendant que je mets le pied à l’étrier. Alors que je pose délicatement mon postérieur sur le siège de ma confortable selle d’obstacle, mon entraîneur passe ses longs doigts dans la crinière fine de Play Date. Évidemment, je n’ai pas pu la sortir de son box sans la panser en profondeur et ses crins démêlés et brillants en témoignent. Je hausse les épaules en guise d’explication à mon patron et ce dernier me rend un sourire discret. Il relâche les rênes, que je rassemble de mon côté et je lance ma partenaire sur la piste en main gauche. Son pas est fluide, mais puissant tout à la fois, ce qui me surprend au premier abord, comme chaque fois que je monte la jeune jument. J’adapte rapidement ma position à son amplitude et je m’assure que mes coudes ne sont pas raides. Je place la grise sur la main, ce qu’elle fait en mâchant son mors et en forçant l’allure légèrement. Je pianote doucement sur mes rênes et, gentille, la KWPN se détend rapidement.
Après quelques transitions du pas à l’arrêt et de l’arrêt au pas, je modifie mes aides pour faire effectuer une demi-volte à ma monture qui se plie à ma demande sans attendre. Nous reprenons la piste en main droite et refaisons le même exercice de transitions pour mettre en route ses muscles endormis. Quand je la sens enfin prête, je claque la langue et presse faiblement mes mollets dans sa cage thoracique. Heureuse de se délier les membres, Play Date prend le trot aussitôt. Je ramène subtilement ma main droite vers ma hanche, pendant que ma jambe du même côté vient s'appuyer sur la peau de ma monture afin de bien l'incurver sur un cercle d'une quinzaine de mètres de diamètres. Nous répétons l'exercice des deux côtés afin que je puisse me faire la main et m'adapter à l'allure relevée et puissante de ma monture. Après quelques transitions sur un cercle, je la pousse enfin au galop pour bien clôre cet échauffement. La KWPN me fait une petite ruade de joie, qui me déstabilise un instant, lui donnant l'occasion de m'embarquer sur quelques foulées. Je reprends subitement le contrôle des opérations, et loin d'être réfractaire, la pouliche se calme et prend l'allure demandée.
Nous terminons notre échauffement une petite dizaine de minutes plus tard, en même temps que Kayce finalise l'installation de la ligne de mécanisation. La jeune jument a tendance à charger les barres, et pour la faire gagner en autonomie, rien de mieux qu'un exercice de gymnastique. Alors que la grise vagabonde au pas dans le manège, rênes longues, l'entraîneur m'explique en quoi consiste l'exercice du jour. Il est bâti de quatre obstacles au total - l'abord du premier se fait au trot et dès la réception, on s'élève une nouvelle fois en saut de puce. Je dois maintenir Play Date dans une allure régulière ensuite, car il y a une foulée, puis un vertical. On termine la ligne avec deux foulées et un oxer, le tout d'une hauteur de soixante centimètres. En soi l'exercice est plutôt simple, mais en pratique il travaillera autant la concentration que l'équilibre et le calme de ma monture. Je dirige la grise au pas vers le premier obstacle et m'arrête à l'abord. Je la laisse renifler quelques secondes, puis je rassemble mes rênes et je la pousse au trot dans un demi-cercle vers la gauche. Je pianote doucement sur mes rênes et ma jeune jument vient naturellement se placer sur le mors.
Au coin du manège, je fais un autre demi-cercle pour la mener bien droite vers la ligne de mécanisation. Dès qu'elle voit la gymnastique, la KWPN pointe les oreilles vers l'avant et accélère l'allure. Je m'assois profondément dans le siège de ma selle, et modifie ma trajectoire pour faire un cercle vers la droite, l'empêchant de se diriger sur le dispositif. Frustrée, Play Date secoue la tête, mais se laisse mener vers la droite. Je lui fait décrire un cercle complet, puis la dirige une nouvelle fois sur le premier obstacle. Cette fois, la grise conserve une allure régulière, bien que je la sente bouillir sous moi. Du coin de l'œil j'aperçois le hochement de tête approbateur de mon entraîneur, ce qui m'accorde l'autorisation de m'élancer sur la ligne une première fois. Dès la réception du croisillon, la KWPN s'élance sur le second, franchissant le saut de puce avec une dextérité désarmante. Je me ressaisis rapidement puisqu'une seule foulée nous sépare du vertical, et nous le passons un peu vers la droite plutôt que bien centré. À la réception de celui-ci, je sens ma jument forcer l'allure, et je n'ai pas assez de temps pour la reprendre, la forçant à faire une foulée et prendre l'obstacle sur une longue au lieu de deux foulées.
Nous nous réceptionnons de l'autre côté en faisant tomber la seconde barre de l'oxer. Je n'ai pas besoin de me retourner vers Kayce, je sens son regard désapprobateur sur nous. Dans le coin supérieur du manège, je repasse la KWPN au trot et maintient l'allure un moment pour laisser le temps à l'entraîneur de replacer les barres. Bien que son amplitude est étonnante, je me dois d'être capable de canaliser l'énergie de ma monture et de la garder au calme. Nous nous élançons une nouvelle fois sur la ligne de mécanisation, que nous franchissons cette fois bien au centre et bien en équilibre, bien que Play Date était moins concentrée. Sa franchise devant les barres est rafraîchissante pour une jeune jument et c'est avec le besoin de faire un passage parfait que nous nous dirigeons une nouvelle fois au trot sur le dispositif. Cette fois, la grise pointe les oreilles vers l'avant, réactive et je pianote doucement sur mes rênes pour lui faire garder son calme, ce qu'elle me donne avec bonheur. Nous franchissons le saut de puce comme un seul homme, bien en harmonie. Une foulée, puis c'est au tour du vertical de ne pas nous résister. À la réception de celui-ci, je sens la puissance dans l'arrière-main de la pouliche et je m'assois immédiatement pour la contenir.
Je réussis l'exploit de faire deux foulées bien en contrôle et dans le calme et nous nous envolons au-dessus de l'oxer. Plus que fière, à l'atterrissage je relâche mes rênes et tapote affectueusement la base de l'encolure de ma monture qui galope joyeusement dans le manège. J'entends de discrets applaudissements qui me font relever la tête et regarder mon entraîneur. D'un commun accord, nous décidons de terminer la séance sur cette petite victoire, de toute façon elle a bien assez travaillé pour son jeune âge. Je remets donc Play Date au pas, puis au centre du manège je l'arrête et me laisse glisser jusqu'au sol. Je remonte les étriers et abaisse la sangle, puis passe finalement les rênes au-dessus de sa tête pour la faire marcher. Tu sais, elle a les gênes et le potentiel pour aller très loin dans la compétition et vous faites une belle équipe. À toi maintenant de la mener au sommet. Sur ces paroles encourageantes, Kayce me laisse dans le manège pendant que je fais souffler ma monture et que je réfléchis à ça. Il a raison, et je dois me donner le droit de rêver et de mener cette pouliche talentueuse au maximum de son potentiel. Le sourire niais sur mon visage y reste jusqu'à ce que je prenne le chemin de l'écurie, une petite dizaine de minutes plus tard.
[ 1285 mots ]
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Misspalikoa
Cavalier pro - niv. 0
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Dim 20 Fév - 15:46
Kayce à l'air d'un bon entraîneur. C'est sur qu'elles forment un beau couple et avec du travail, elles ont tout pour briller ensemble!
+ 3 pts en dressage + 4 pts en saut + 12 + 5 (mot bonus)
Pryam
Cavalier jeunes chevaux - niv. I
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Jeu 24 Fév - 21:01
f*cking four
chapitre 1.2
frosted
1380 mots
Le costaud bleu rouan sur les talons, j’entre dans le manège d’une taille complètement hors norme, où j’y trouve deux autres cavaliers en train de galoper avec leurs montures. Immédiatement, Frosted relève la tête et hennit bruyamment, me perçant les tympans par la même occasion. Si je voulais passer inaperçue, c’est raté. L’un des cavaliers s’arrête près de moi et ma monture s’ébroue, les oreilles dans les crins à côté de moi. Je souris platement au jeune homme qui fait faire demi-tour à son cheval en levant les yeux au ciel. Bon. À ma défense, c’est encore un jeune cheval, qui n’est pas sorti du domaine dans lequel je l’ai placé depuis ses six mois et avec un caractère en prime. J’hausse les épaules et je me concentre sur mon copain aux yeux exorbités. Le quarter horse regarde partout et laisse ses oreilles bouger de l’avant vers l’arrière, puis de retour vers l’avant. Il est curieux et ne semble pas du tout effrayé par toute cette nouveauté, ce qui est une nouvelle fois à mon avantage. Pendant qu’il est occupé à faire la commère, je ressangle rapidement, puis je le fais avancer de quelques pas pour m’assurer que tout est bien. Frosted tourne autour de moi au petit trot alors que j’essaie de mettre le pied à l’étrier. D’une voix ferme, je lui ordonne d’arrêter, ce qui me vaut de sentir le regard des deux autres cavaliers dans mon dos. J’en fais fi, et me mets enfin en selle.
Les deux pieds à peine posés correctement dans mes étriers en aluminium, l’étalon quarter horse se met en route d’un pas actif. Je rassemble rapidement mes rênes et ajuste ma position pour suivre le mouvement initié par mon équidé. Je ne tente en aucun cas de lui faire prendre l’arrêt, je préfère carrément l’avoir de mon côté que contre moi - surtout vu son niveau d’énergie un peu plus d’une heure plus tôt. Graduellement, je sens ma monture se détendre sous moi et son pas se veut moins pressé. Je prends le temps d’apprécier l’environnement qui m’entoure et au bout d’une dizaine de minutes de marche en lui faisant faire quelques transitions dans l’allure, cherchant à garder sa concentration sur moi. Quand je me relève les yeux, prête à passer à l’allure supérieure, je suis seule avec Frosted dans le très grand manège. Un sourire satisfait se dessine sur le coin gauche de mes lèvres, et je presse doucement les mollets dans la cage thoracique bariolée du quarter horse. Bien que réactif, l’équidé bondit vers l’avant calmement. Il y a un dicton qui dit qu’il faut se méfier de l’eau qui dort, et avec lui, je suis toujours sur mes gardes. Bien qu’une fois mis au travail, généralement l’étalon est un tout autre cheval, il n’en demeure pas moins qu’il n’a que quatre ans et que notre complicité n’a pas encore atteint des sommets incroyables.
Je laisse le bleu rouan trotter dans l’espace couvert, la tête un peu plus haut que la ligne dorsale, mais il demeure léger dans mes mains, donc je ne le recadre pas. Pour l’instant, ma monture évolue assez librement, je décide donc qu’il est maintenant temps de le mettre au travail. J’appuie légèrement mon éperon droit sur sa peau, forçant l’étalon à s’incurver dans la cage thoracique. Naturellement, son nez se tourne vers l’intérieur droit et il prend le cercle que je lui exige. Son trot est plus régulier et Frosted est concentré au travail. J’abaisse légèrement ma main droite et fixe ma main gauche un peu plus haut que son garrot pour éviter à son épaule de fuir l’incurvation. Je le place sur un cercle d’une vingtaine de mètres de diamètres, et graduellement je le pousse à l’intérieur, jusqu’à atteindre un cercle équilibré d’environ cinq mètres. Puis, je le dirige vers l’extérieur et je lui fais reprendre son rond initial. Bon élève, le quarter horse exécute l’exercice avec une précision chirurgicale, ce dont je suis très fière. Décidément, une fois sous la selle, ce n’est plus le même cheval. Force est d’admettre que les deux personnalités de mon partenaire me plaisent, que ce soit son côté givré à pied, ou maintenant, son côté perfectionniste. Je change mes aides subtilement, demandant un changement d’incurvation et de direction sur le cercle.
Le bleu rouan s’exécute en fouettant l’air de sa queue et en accélérant en prenant la main gauche. Je le laisse reprendre une allure moins rapide de lui-même, sans tirer sur mes rênes, simplement en rétrécissant son cercle. Encore une fois bien équilibré, l’étalon évolue régulièrement sur le cercle. Après quelques reprises de huit de chiffre, je l’arrête au centre, ne passant pas par l’allure inférieure. L’arrière-main de ma monture passe sous sa ligne dorsale et il vient s'asseoir légèrement pour s’arrêter complètement. Je relâche entièrement les rênes dans son encolure et le caresse de longs mouvements pour le féliciter. Je sens sa cage thoracique se soulever sous mes mollets au rythme de sa respiration accélérée, et je décide de le faire marcher un peu pour le faire souffler. Je ne le laisse pas entièrement libre, je fais plusieurs déplacements latéraux, incurvation et contre-incurvation pour le pousser à réfléchir et à s’attendre à toute demande de ma part. Pour bien le préparer en vue de la compétition prévue le lendemain, je décide de lui faire faire quelques exercices sur le patron de course de barils. Je claque la langue et presse les mollets contre sa cage thoracique pour le mettre au trot. Plus qu’heureux de complaire à ma demande, le quarter horse prend l’allure désirée sans se précipiter et s’incurve autour de ma jambe quand je pousse celle-ci dans sa cage thoracique.
Avec une trajectoire précise, je le pousse en main droite vers le premier tonneau, puis demande un arrêt à trois mètres de l’entrée. Bon joueur, Frosted s’exécute et abaisse considérablement sa tête également. Je le tapote affectueusement à la base de l’encolure et je le remets au trot, la main droite bien au centre sur mes rênes et la main gauche tenant le pommeau de ma selle. Je m’assure de pousser ma jambe droite dans la cage thoracique de ma monture pour le garder bien incurvé autour du baril, et à la sortie je remets ma seconde main sur les rênes et pousse ma monture au galop. Ce dernier gagne en vitesse et tombe d’instinct sur le bon pied, sans se précipiter. L’arrivée au second baril est rapide vu la distance entre les deux, et à trois mètres de celui-ci, je m’assois dans ma selle et demande une transition descendante. Le quarter horse s’exécute en secouant la tête, je le force donc à faire trois cercles autour de ce tonneau avant de l’envoyer vers le dernier. Encore une fois, il se précipite un peu et fait quelques tours afin de redescendre en pression. Mis à part ceci, il ne fait pas preuve d’anxiété et demeure maniable à souhait, ce qui est encourageant pour le lendemain.
Pour ne pas brûler toutes mes chances, je décide de terminer la séance là-dessus - il a très bien travaillé de toute façon. Comme j’arrête l’étalon au centre du manège, cinq cavaliers ayant une discussion animée entre et prennent place sur la piste. Je me félicite d’avoir terminé et je me laisse glisser en bas de ma monture. Lorsque mes pieds touchent le sol, je défais la sangle, donnant à Frosted l’occasion de reprendre son souffle sans entrave. Je marche à ses côtés une dizaine de minutes - et pendant tout ce temps il se tient bien sage, comme épuisé mentalement. Je le ramène près de la remorque, où je lui retire son équipement et pose une couverture séchante sur son dos. Je mets de l’argile sur ses quatres membres, recouvre le tout de piqués et de bandes de repos, puis je le mène au box, où je lui donne une nouvelle portion de foin - ainsi qu’à mes trois autres équidés - et de l’eau fraîche pour la nuit. Le réveil du lendemain matin sera brutal, le futurité est tôt, et le rodéo n’est qu’en soirée. Pourtant, je partirai d’ici avec mes deux montures pour ne pas avoir à revenir - Cursed Heiress et Crimson Bandit pourront profiter de leur journée dans des paddocks de sortie en sable.
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Misspalikoa
Cavalier pro - niv. 0
Messages : 57764 Inscription : 17/11/2016 Age : 23
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Ven 25 Fév - 15:41
Un peu de caractère oui, mais Frosted m'a l'air d'être un cheval très intéressant à travailler. Je me demande bien comment il se comportera le lendemain!
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Pistil
Cavalier du Jurassique Millénaire
Messages : 2877 Inscription : 17/03/2020
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Ven 1 Avr - 1:48
BAD AT LOVE - Débourrage
Voilà que Bad montait son dos à présent. Joyeuse comme jamais tu ne l’avais trouvé jusqu’ici, Bad s’amusait à faire le dos rond. C’était assez inhabituel chez elle, qui se pliait aux règles sans y revenir. Tu voyais bien qu’elle ne voulait pas te faire de tord d’ailleurs, rien qui laissait présager qu’elle allait te virer de son dos. Mais tu sentais les muscles changer de place et pas à celle qui t’arrange.
Pourtant, ça avait si bien commencé. Comme d’habitude, tu avais présenté le montoir à la presque pouliche, qui te regardait avec une presque tendresse. Pour le moment, les petites séances de travail ne l’embêtaient pas vraiment, elles l’intéressaient plus qu’autre chose et il n’était pas rare de la voir réagir encore plus chaleureusement qu’à sa propre normalité. Dès que tu t’étais retrouvé sur son dos, l’alezane avait longuement inspiré et avait marché étrangement.
Tu ne t’en formalises pas vraiment, il est commun de trouver ses marques avant de réellement être à l’aise avec un cavalier et une selle sur le dos. Tu es patient et surtout avec elle. Comme tu t’en étais douté, Bad n’avait absolument pas mal réagit, c’était presque une simple formalité de grimper sur elle. Comme si ça avait toujours été le cas finalement. Il faut dire que même si son caractère laissait faire sur elle, tu l’avais ménagé tout autant que les autres à bien se préparer pour supporter le poids et l’idée. Aussi, ce qui devenait plus facile pour les autres devenait aussi fluide et limpide pour elle que de cligner des yeux.
Son intelligence t’impressionne beaucoup, surtout parce qu’il est là sans que l’on s’en doute. Pas besoin de l’étaler à chaque pirouette, de se donner en spectacle ou en pâture. C’est peut-être ce qui la sauvera du soleil, n’est-ce pas Icare ?
Tout en la caressant et en y mettant un peu plus de ton assiette, tu lui faisais prendre conscience de sa bouche et de la communication au travers de cet outil. Bad n’avait pas l’air d’y exceller mais elle s’en contentait. Dès que tu ajoutais l’assiette, le poids de ton corps, la jument s’emblait tout de suite s’éclore. Bien qu’encore naissante comme fameuse éclosion, tu sentais de suite la différence. Mais au fil des minutes et du travail, que ce soit les transitions comme les directions, tu sentais que quelque chose clochait avec Bad. Quelque chose qui la retenait mais de manière si infime que tu avais l’impression d’inventer quelque chose pour te contenter.
Dès que le dernier tour au galop fût effectué, puis un retour au trot et au pas, tu ne te faisais pas prier pour descendre de Bad At Love. Tu avais la sensation désagréable que quelque chose se tramait en sourdine. Quel dommage, elle qui avait été si parfaite pour sa première monte. Tu aurais voulu qu’elle sente ton instant de plénitude. Mais ce que tu voyais dans ses grands yeux étaient… comme un remerciement. Comme si elle comprenait et ne s’en insurgeait pas. Ce qui te questionnait tout en rassurant légèrement.
Après un bon pansage bien long qui lui plaît beaucoup, tu ramènes Bad dans son pré, avec ses copains. Dès qu’elle reçoit son ultime caresse et son mot doux couplé à la friandise tant attendue bien respectueusement, Bad s’éloigne. Encore une attitude qui te fait tiquer, elle qui aime bien rester à tes côtés sans pour autant jouer la glue. Tu fais le tour du pré, comme à ton habitude, vérifiant les points d’eau et de nourriture. Alors que t’affairais, tu entends un gros bruit de galop, un petit sourire sur ton visage se tourne pour regarder qui se prend une pointe de vitesse. C’est Bad. D’un coup, tes sourcils se crispent légèrement. L’attitude de Bad n’a rien du cheval joueur au pré. Les oreilles de part et d’autre, ses yeux sont entre la joie et la colère intense et surtout, elle galope bien prêt de la clôture pour se permettre de jeter ses antérieurs et postérieurs comme elle le fait.
D’un coup, elle lance une ruade que personne n’aimerait se prendre, vive comme l’éclair, puissante comme un trait, Bad décoche ses postérieurs de manière étrange. Ce n’est pas menaçant, c’est comme si elle voulait s’extraire de quelque chose. Forcément, ce qui devait arriver arriva et la belle tape dans la clôture en bois, la fracturant par la même occasion. Rien qui ne soit impossible, le bois devait être changé pour cette partie du pré. En même temps que le fracas du pré, tu avais entendu un crac bien plus suspicieux et glaçant que celui de la barrière. L’expression faciale de Bad avait achevé de te faire comprendre. D’une joyeuse surprise intense, Bad était maintenant la même jument calme et entièrement sereine que tu trouvais d’habitude, bien qu’un peu groggy. Elle semblait surtout effarée de te voir approcher alors que la barrière était dans un sale état. Elle qui la respectait toujours d’aussi longtemps qu’elle puisse se souvenir.
« - Tout doux ma belle, tout va bien, ça va mieux ton dos ? »
Le ton calme et rassurant l’apaisa un peu. Comme un enfant qui venait d’avoir un accident, tu te sentais obligé de lui dire que ce n’était pas grave, que ce n’était pas sa faute et de lui expliquer comment tu allais réparer ça en un rien de temps. Ça expliquait son attitude montée du jour, tu n’en doutais pas. Bad avait eu un mal de dos supportable et avais tenté de faire de son mieux. Comment allais-tu t’y prendre pour lui faire comprendre qu’elle n’a pas à se sacrifier, même un peu ? Pas une miette ne doit être laissé, sinon tu sais que c’est le début de la fin pour cette bouille bien trop gentille. Une main apaisante vient la câliner encore un peu avant de l’éloigner et de lui tendre un nouveau morceau de carotte. Retournant avec ses amis dès que tu sors du pré, tu es à peu près rassuré. Bad est bien redevenue elle-même. Les prochaines sorties en extérieur te confirmeraient si tu avais raison, mais jusqu’ici, ton instinct ne s’est pas trompé. Maintenant, tu vas dealer avec ton envie de te frapper pour ne pas t’être écouté et descendu plus tôt de son pauvre dos malade. Chacun sa croix, comme on dit.
• L'air printanier semble monter à la tête de votre équidé, pris d'animosité celui-ci brise la clôture de sa prairie (que ce soit par accident ou intentionnellement). [5 trèfles]