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Dim 6 Fév - 19:43
Une bonne séance avec un cheval peut-être un poil trop énergique!
+ 2 pts en longe + 4 pts en dressage + 12
Pryam
Cavalier jeunes chevaux - niv. I
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Lun 28 Fév - 17:50
f*cking four
chapitre 1.3
frosted
1806 mots
L’atmosphère autour de nous est exaltante - cacophonie et anxiété y sont les maîtres mots. L’étalon bleu rouan descend rapidement de la remorque, évitant soigneusement de poser les pieds sur la rampe d’embarquement encore une fois. Je l’attache efficacement à l’anneau prévu à cet effet du côté droit du véhicule et retourne à l’intérieur pour y récupérer la quarter horse noire. Bien que son tour ne viendra que plus tard dans la soirée, je préfère qu’elle reste à l’attache à l’extérieur plutôt qu’à l’intérieur de la remorque. Je mène celle-ci du côté gauche - pour éviter une guerre entre mes deux compagnons - m’assure de lui donner du foin et de l’eau en quantité suffisante pour la journée, et je fonce finalement m’occuper de Frosted. Lorsque je reviens de l’autre côté, l’étalon quarter horse a le regard fixé sur les moyens de transport qui défilent pour prendre place dans le stationnement. Sensible à l’excitation ambiante, je le vois frémir plusieurs fois quand l’annonceur parle au micro. Je tapote doucement sa croupe pour éviter un coup de pied au passage, et remonte jusqu’à son encolure. Je me place à ses côtés et lui chuchote quelques mots doux pour le rassurer. Ses oreilles bougent de l’avant vers l’arrière au son de ma voix apaisante, et je sens graduellement ses muscles se détendre sous mes doigts. Satisfaite, j’attrape mon sac de pansage dans la sellerie de la remorque afin de faire briller ma monture de mille feux.
Les muscles développés du bleu rouan roulent sous mes mouvements rotatifs et la poussière se dégage efficacement de sa robe bariolée. Je passe l’étrille en caoutchouc sur toutes les parties charnues de son corps, puis j’enchaîne avec la brosse dure aux mêmes endroits. Lorsque ceci est fait, je m’occupe de faire reluire sa robe d’été argentée avec la brosse douce. Puis je démêle ses crins fournis, terminant le tout en faisant une tresse lâche dans sa queue, et des tresses bien serrées dans sa crinière pour éviter de m’empêtrer dedans. Je nettoie ses pieds un à un, forçant un peu pour qu’il me donne ses postérieurs. Pendant la vingtaine de minutes qu’a durée la séance de pansage, Frosted s’est tenu anormalement tranquille, obnubilé par l’agitation tout autour de lui. Je remets les brosses dans la petite sellerie, et reviens près de lui munie d’un tapis crème, que je dépose sur son dos. Mis à part ses oreilles plaquées vers l’arrière, aucun signe de mauvais caractère. J’exhale profondément, l’anxiété me gagnant à chaque minute qui passe. J’attrape ma selle de course de baril en cuir renversé d’une main et le filet de l’autre, m’assurant que les bonnes rênes en cuir épais sont posées sur le mors. Je dépose doucement la selle sur le tapis, ajuste la sangle et au moment où je me retourne pour récupérer mon casque, l’annonceur signale le début de la compétition dans les quinze prochaines minutes. Notre duo est le numéro trente-quatre, ce qui me donne l’occasion de faire un échauffement en douceur et en profondeur. Ravie, je pose mon casque Tipperary gris charbon sur ma tête, puis enfile la bride au quarter horse, bien qu’il refuse d’ouvrir la bouche l’espace d’une milliseconde.
Lorsque nous sommes enfin prêts tous les deux, je prends la direction de la carrière d’échauffement, suivie de près par l’étalon bleu rouan. Ce dernier manque de me piler sur les talons parce qu’il est distrait, et lorsque je le corrige de son comportement, il me montre les dents, les oreilles plaquées vers l’arrière. Ah! Voilà que je retrouve mon copain. Je souris à cette pensée, alors que les visages de quelques personnes ayant vu la scène sont blêmes. Bon, évidemment, ce n’est pas un comportement que j’encourage, par contre, toute ma vie on m’a maintes fois répété que les chevaux les plus difficiles sont ceux qui ont le plus à nous apporter. J’espère que cet étalon est un futur champion, parce que sinon il finira sa vie dans une prairie et ne sera bon qu’à la reproduction - et encore. Je m’enlève cette idée de la tête et sangle correctement l’animal avant de mettre le pied à l’étrier. À peine ma jambe passée au-dessus de sa croupe, Frosted se met en marche. Je roule des yeux, mais encore une fois, je ne réprimande pas le comportement, préférant carrément le garder de mon côté. Je m’installe donc rapidement dans mon siège et rassemble mes rênes pour au moins garder un semblant de contrôle sur ma bête en furie. Je me dirige parmi les compétiteurs qui s’échauffent tranquillement, Frosted bondissant de droite à gauche en trottant.
Je fais un rapide mouvement de scie avec mes mains, forçant l’étalon à se calmer les nerfs. Cette fois, pas question de lui laisser passer ce comportement. Tous les autres chevaux ont le même âge et c’est également, pour la plupart, leur première sortie officielle. Je demande quand même un semblant de savoir vivre! Frustré, l’étalon rouan m’arrache les rênes des mains et bondit vers l’avant en trottant, me déséquilibrant par la même occasion. Lorsque je réussis à mettre mes doigts sur la lanière de cuir qui pend dans son encolure, je retrouve le contrôle en une fraction de seconde. Je laisse le quarter horse au trot, puisque c’est la seule manière de contenir son énergie débordante et ramène sa tête tranquillement vers l’intérieur. Bien assise dans le siège de ma selle, je pousse subtilement mon talon gauche dans sa cage thoracique, cherchant l’incurvation parfaite. Quand je vois son nez et son œil, je suis satisfaite et relâche la pression un peu, désireuse qu’il garde la position. À quelques reprises je dois appuyer plus fermement mon talon parce qu’il se laisse distraire par les équidés autour de nous, mais il demeure attentif. Je fais le même exercice en main droite et je le place finalement sur un huit de chiffre, faisant le même exercice que la veille au soir. Cette fois, j’ai toute son attention et il s’assure de me donner son cent pour cent. L’homme au micro annonce que nous sommes présentement au numéro trente et qu’ils resurfacent rapidement le manège.
Sachant que nous passons dans la prochaine tranche, je pousse ma monture au petit galop pour être certaine qu’il est bien échauffé. Cette petite demi-heure pré-compétition me comble de bonheur et je suis très enthousiaste pour la suite. Sur un cercle de quinze mètres de diamètre, Frosted prend l’allure supérieure en fouettant de la queue. Alors que je le sens prendre de la vitesse à chaque foulée, je réduis la circonférence du cercle, jusqu’à ce que ma monture prenne une vitesse plus régulière et moins rapide. Je l’arrête après quelques tours, lui fait exécuter un rollback vers la droite et je le pousse au galop à partir de l’arrêt. Même scénario de ce côté, je le place sur un plus grand cercle et je réduis la circonférence pour qu’il prenne de lui-même une allure moins rapide et plus régulière. Je le remets au pas après deux ronds, puis j’entends mon nom dans le haut-parleur. Une bouffée de stress m’envahit, et réactif, le bleu rouan la ressent car il prend le trot, la tête rassemblée près du poitrail. Je m’avance tranquillement vers le couloir d’entrée, mais avant de pousser ma monture à l’intérieur, je lui fait décrire un cercle en main droite au trot, puis au galop. Quand il est sur le bon pied, je le mène vers la chute de départ, prête pour notre performance.
Un peu moins de dix-huit secondes plus tard, nous nous retrouvons une nouvelle fois dans la carrière d’échauffement au galop. Je tapote affectueusement l’encolure de ma monture et je lui fais ralentir l’allure petit à petit. Je reçois quelques félicitations à notre passage et plusieurs chuchotements également. Un sourire plaqué sur le visage, je réussis à remettre mon cheval au pas et je me laisse glisser jusqu’au sol dans un endroit isolé. Sa respiration et son pouls sont rapides, je sais qu’il doit marcher pour régulariser le tout. Je donne trois trous à ma sangle de la main droite, la main gauche toujours sur les rênes de l’animal qui tourne autour de moi, impatient. Ses yeux brillent, et les miens doivent en être le reflet exact. Je me sens puissante. Je passe habilement les rênes au-dessus de la tête de ma monture et j’entreprends enfin de le faire marcher, prenant ces quelques minutes de quiétude pour me repasser la scène. Dès notre entrée dans la carrière pour notre passage, je sentais l’étalon bouillir sous ma selle. Frosted a bondit dès que j’ai claqué la langue et avancé subtilement mes mains pour lui donner du leste. Jusqu’au premier baril, je me sentais assise sur une caisse de dynamite prête à exploser. Quand est venu le temps de se préparer à tourner, j’ai à peine eu le temps de mettre ma main gauche sur le pommeau de ma selle que ma monture se mettait en position. Bien incurvé, nous avons tourné le premier baril comme jamais nous ne l’avions fait.
À sa sortie, j’ai senti ce dernier sur la pointe de mes orteils, preuve irréfutable que nous étions au bon endroit. Sans un regard vers l’arrière de peur de me déséquilibrer, j’ai lancé le bleu rouan vers le second baril, reprenant les rênes à deux mains. Encore une fois, à l’abord du tonneau, j’ai abaissé ma main droite pour tenir mon pommeau et avec la main gauche j’ai indiqué le chemin au cheval. D’une force inhumaine, le quarter horse a plongé dans l’espace indiqué et a tourné avec une aisance déconcertante. À la sortie, la propulsion dont il a fait preuve m’a déséquilibré momentanément. Le chemin vers le dernier baril a été court alors que je cherchais à reprendre une position convenable. Frosted m’a bien aidé sur ce coup, prenant le dernier tonneau beaucoup plus fluidement. À ce souvenir, je tapote son encolure et je souris. Je dirige finalement mon partenaire sur le chemin nous menant à la remorque, son souffle ayant repris une cadence plus normale. À notre arrivée, je l’empêche de plonger la tête dans son seau d’eau, lui retirant tout d’abord la bride et lui enfile son licol. Je m’occupe de soigner ma monture après l’avoir desseller, de lui faire des bandages de repos par-dessus de l’argile et je me dirige vers l’estrade où les résultats des courses sont affichés. Peu optimiste, je regarde la feuille du futurité du matin pendant que l’homme au micro annonce à la prochaine catégorie qu’ils doivent se préparer. Je commence par le bas des résultats et je remonte lentement sur la feuille. cherchant mon nom. Et je remonte. Et je remonte encore. Rendue au top dix, je commence à me dire que nous avons fait tombé le premier baril quand je l’ai accroché à la sortie, puis, un hoquet de surprise m’échappe.
Cinquième. Nous avons terminé cinquième.
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Lun 28 Fév - 21:08
C'était un résumé puissant, et pour Frosted, ce début dans la compétition était un immense succès!
+ 3 pts en soins + 4 pts en reining + 4 pts en barrel race + 12
Pryam
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Mar 8 Mar - 17:48
the final countdown
débourrage
raise the crown
901 mots
La jeune jument de trois ans sur les talons, Kayce referme la porte de la carrière d’une main habile. La grise, d’un calme exemplaire, se tient à ses côtés, toute harnachée et prête pour la suite. Le soleil est haut dans le ciel malgré l’heure matinale, signe que le printemps cogne enfin à nos portes. Je mène tranquillement ma monture au centre de la carrière, près d’un montoir en bois, où je l’y arrête l’espace d’une petite minute pour remonter la sangle de trois trous. Ses oreilles bougent de l’arrière vers l’avant quelques fois, puis sous mes doigts je la sens se détendre à mesure que je la caresse dans l’encolure. De la main gauche, je rassemble mes rênes, tandis que de la main droite je tiens mon étrier afin d’y insérer mon pied. Raise the Crown demeure calme et ne semble pas dérangée par ce que je suis en train de faire. D’une voix douce, je lui chuchote des mots encourageants pendant que je sautille pour mettre du poids par intervalle dans la selle. Après quelques tentatives, la KWPN tourne la tête dans ma direction, les yeux brillants, l’air de dire : mais allez! Je ressens au plus profond de moi qu’elle est prête pour la suite.
Je soulève mon pied droit du montoir et passe lentement ma jambe au-dessus de la croupe musclée de ma jeune monture. Lorsque je dépose tout mon poids dans ma selle, je suis plus que satisfait de constater que la pouliche grise n’a que peut faire de la situation actuelle. Je la caresse de longues minutes dans l’encolure, mettant doucement mes pieds correctement dans les étriers et bougeant sur elle pour qu’elle s’habitue à ma présence. Toujours d’un calme olympien, je me décide à pousser ma monture au pas. D’un claquement de langue et d’une voix ferme - commande apprise grâce à la longe - Raise the Crown prend l’allure désirée. Bien que les premiers pas soient rapides, déséquilibrés et anxieux, je la sens se détendre à chaque seconde qui passe. Puis, son allure se fait plus régulière, plus souple et nous voilà enfin en harmonie sur la piste de la grande carrière. Un sourire lumineux se dessine sur mon visage, et je suis bien incapable de le faire faiblir. Le jour où le rejeton de mes deux meilleurs chevaux termine son débourrage est forcément un jour heureux. Doucement, j’appuie une jambe dans la cage thoracique de la grise et ouvre la main en grand, exagérant mes aides, pour demander un changement de direction. Je la laisse réfléchir quelques secondes, puis récompense excessivement la réponse positive.
Après plusieurs changements de direction et plusieurs transitions du pas à l’arrêt, j’ai enfin le courage de passer au trot. Encore une fois, je claque la langue et la KWPN prend l’allure supérieure. Je reste assis dans ma selle pour l’aider avec son équilibre précaire - ce qui est tout à fait normal pour un jeune cheval. Son trot est léger et ample, ce qui ne me surprend pas avec ce que j’avais vu d’elle à pied. Encore une fois, après quelques tours pour nous familiariser, je commence à faire des transitions du trot au pas, puis du pas au trot, et plusieurs changements de direction. À mesure que la séance avance, j’ai de moins en moins besoin d’exagérer mes aides et mes gestes se font moins visibles. Au bout d’une dizaine de minutes de travail, je fais repasser Raise the Crown au pas et allonge mes rênes pour la laisser souffler. Je sais pertinemment qu’il ne reste qu’à essayer le galop pour que cette séance soit considérée un succès, mais j’aurais pu arrêter ça ici et être comblé. Cette jument me fait irradier de bonheur et me rappelle si bien chacun de ses parents. Je découvre chaque jour des traits de caractère que j’ai pu voir autant chez son père, que chez sa mère. Perdu dans mes pensées, je laisse ma jument vagabonder dans la carrière cinq minutes, avant de rassembler mes rênes une dernière fois.
Après avoir pris une grande inspiration, je relâche mon souffle tout en claquant la langue. Bonne élève, la KWPN grise prend le trot. Lorsque nous arrivons dans un coin de la carrière, je refais le même manège, poussant ma monture à l’allure supérieure. Désordonnée au début et accélérant, la pouliche finit par casser au galop. Je jette un coup d'œil à son épaule et constate qu’au moins, elle est sur le bon pied. Je la laisse redescendre en pression par elle-même, ce qui prend bien un demi-tour de carrière, mais suffisamment rapidement, son allure se régularise et elle nous transporte avec aisance dans l’aire ouverte. Après deux tours où je me souviens à peine de mon nom tellement je suis euphorique, je fais passer ma douce au trot et change de direction une dernière fois. Dans le coin inférieur de la carrière, je claque la langue à nouveau, et cette fois Raise the Crown prend le galop sans trop accélérer. Je la caresse longuement dans l’encolure et la laisse galoper librement une petite minute, avant de finalement mettre fin à cette séance plus que productive. Fier comme un paon, je mène la pouliche au centre de la carrière, où je me laisse glisser en bas. Son souffle est rapide, je descends donc la sangle de quelques trous et entreprends de marcher à ses côtés une dizaine de minutes.
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Mer 9 Mar - 12:31
En tout cas c'était une excellente première fois pour Raise the Crown! Voilà que la reine peut prétendre à a la cours des grands!
+ 5/5 pts en débourrage (monte aux trois allures) + 3 pts en confiance + 6
Pryam
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Mer 9 Mar - 21:27
bucket list
chapitre 1.1
xtc
1669 mots
Au fur et à mesure que les heures s’écoulent, je réalise qu’il est maintenant temps de commencer à préparer ma monture pour le rodéo du soir. Le soleil a commencé à baisser, laissant lentement sa place à un ciel teinté d’orange et de rose. Je me relève du lit d’où je viens à peine de faire une sieste, couchée en cuillère avec mon chien saucisse, et je me dirige à grandes enjambées jusqu’au placard où se trouvent mes vêtements. Bon, la surface habitable de la remorque n’est pas très grande, aussi bien dire que deux pas plus tard je suis rendue, bref. Dans le placard, je récupère une chemise avec des motifs colorés et un jean foncé. Je me change rapidement, et après m’être assurée que le chien a amplement d’eau fraîche et de nourriture pour la soirée, je sors de la remorque en claquant la porte derrière moi. La fraîcheur de la soirée me frappe le visage de plein fouet, me faisant ouvrir la porte de la remorque une nouvelle fois pour récupérer une veste en cuir épais. Lorsque je claque cette dernière une nouvelle fois, un mouvement à ma droite me fait me retourner rapidement. L’étalon bleu rouan me regarde, les yeux brillants. Je m’approche doucement de lui et lui tapote l’épaule, puis la croupe en guise de salutation, la tête ailleurs. Une fois rendue à l’arrière de la remorque, j’ouvre la porte de la sellerie, récupère une couverture doublée et retourne auprès de Frosted. Je lui pose sur le dos, j’ajuste les sangles et je repars à la conquête de ma tâche initiale.
Lorsque je fais le tour de mon installation en aluminium, un petit ronflement m’accueille et je souris quand je l'aperçois. XTC a les oreilles pointées dans ma direction, la tête haute. Je m’approche doucement et tend la main vers elle, paume ouverte sur un quartier de pomme. La noiraude accepte la friandise avec appétit, et je lui caresse le chanfrein en lui chuchotant quelques mots tendres. Je laisse mes mains glisser jusqu’à son poitrail, où je défais les sangles de la couverture magnétique dont elle est affublée. Tranquillement, je remonte jusqu’à son garrot, où j'agrippe la couverture et la soulève. Je la replie sur mon avant-bras, et la dépose sur l’aile de la remorque. Après une rapide inspection de ma monture, je constate que les ronds magnétiques de la couverture ont fait des cercles de sueur sur sa robe ébène, signe que la circulation sanguine a bien été activée. Heureusement que je l’avais brossée avant son petit traitement, sinon je serais dans une belle impasse. Je la laisse les yeux mi-clos quelques secondes, le temps d’aller récupérer son équipement à l’arrière de la remorque et de revenir auprès d’elle. En deux temps trois mouvements elle est harnachée et prête à aller à la carrière d’échauffement.
À l’entrée de l’espace réservé aux cavaliers, je réalise à quel point je suis angoissée. XTC, à mes côtés, piétine d’impatience, incapable de contenir son énergie. Je laisse mes yeux vagabonder sur mon environnement. Les quatorze autres cavalières de course de barils sont présentes, quelques-unes à cheval et les autres au même stade que moi. Impressionnée. C’est exactement le mot qui résume mon sentiment intérieur. D’une main tremblante, je caresse l’encolure de la jument noire et je sangle rapidement pour pouvoir me mettre en selle. Je m’engouffre dans la carrière d’échauffement et je salue quelques cavalières qui me croisent avec un grand sourire. Je ne me sens pas à ma place. En même temps, c’est ma première expérience professionnelle aux États-Unis. Je sais ce que je vaux. Mon cerveau me répète cette phrase en boucle pendant que je mets ma jument au pas, puis au trot pour l’échauffer adéquatement. Je n’entends que mon cœur qui tambourine dans mes oreilles et tous les sons extérieurs me sont coupés. Je ferme les yeux, respire un grand coup, et lorsque je les rouvre enfin, tout est limpide. La docile jument quarter horse trotte dans un cercle de huit mètres, bien arrondie et en impulsion. Elle conserve son allure sans que je n’ai rien à dire ou faire, ce qui m’enlève une grosse partie de la pression que je ressens.
Un petit monsieur aux cheveux grisâtres annonce au moment où je passe devant lui au petit galop que nous devons nous préparer, nous serons appelées chacune notre tour dès que le tracteur fait sa sortie de la carrière. Tout à coup, les bruits ambiants me reviennent en déferlant comme une vague monstrueuse, me martelant le crâne. Imperméable à ce qui se passe autour d’elle, XTC continue de galoper en cercle alors que je me passe une main sur le front, pour m’assurer de ma santé physique et mentale. Dans quoi je me suis embarquée finalement? Quelques gouttes de sueur s’écrasent sur le revers de ma main, et je décide de prendre une petite minute pour me recentrer. Je m’assois dans ma selle, et ma réactive monture prend le pas sans attendre. Je la mène près des barrières, dans un coin tranquille et une fois arrêtée, je relâche les rênes dans son encolure et je fais quelques exercices de respiration et de visualisation rapides. Pendant que j’ai les yeux fermés, je sens sous moi la jument quarter horse qui respire régulièrement, mon souffle s’accorde au sien. À un certain moment, j’ai l’impression que nos cœurs battent à l’unisson, et je sais maintenant que je suis prête, et qu’elle aussi.
Mon nom est appelé dans l’enceinte, et je me sens dans un monde à part. Je mène XTC vers la chute de départ, mais ma petite boule d’énergie fait volte-face quand elle voit les taureaux dans leur enclos. Je lui chuchote quelques mots doux et la caresse affectueusement entre les deux oreilles, puis après un demi-tour, je la mène cette fois bien droite et les deux mains sur les rênes dans le couloir de départ. Cette fois, les deux oreilles vers l’avant, la quarter horse prend le pas, puis le trot à ma demande. À mesure que nous traversons la longue allée bordée par les chutes, l’adrénaline se répand dans mes veines et l’excitation me gagne. Je claque la langue et pousse enfin ma monture au galop. Sans attendre mon commandement, la noiraude prend la sixième vitesse, me propulsant vers l’arrière. Je me reprends rapidement, et nous passons le chronomètre avec une rapidité étonnante. Les lumières éblouissantes de la carrière me font cligner des yeux, mais rien ne semble atteindre ma monture qui se place naturellement dans sa ligne vers le premier baril. Je l’accompagne du mieux que je peux, mais je me laisse déconcentrer par l’ambiance survoltée que je ressens, les flashs de lumières et le bruit de la foule.
La quarter horse atteint son spot à l’entrée du baril, et je me ressaisis malheureusement un peu en retard. J’ouvre efficacement la main droite et claque la langue lorsque nous dépassons d’une foulée le tonneau, faisant faire à ma monture un demi-cercle rapide. À la sortie, je remets ma main gauche sur les rênes et tout à coup, tout s’éclaire. Je vois le chemin que nous devons prendre pour gagner quelques précieuses millièmes de secondes. D’une main de maître, je déporte XTC légèrement vers la droite à l’abord du second baril, lui permettant de faire un changement de pied efficace. Comme si elle avait compris où je voulais la mener, ma docile monture plonge dans l’ouverture de ma rêne et exécute un pivot sur les postérieurs pour revenir dans une ligne bien droite de l’autre côté du tonneau. Je soulève ma jambe gauche pour éviter de toucher ce dernier et le faire tomber - parce que nous sommes bien trop collées. Évitant de justesse la tragédie, je laisse les rênes dans l’encolure de ma partenaire qui se dirige à la hâte vers le dernier baril. Au bout de la carrière, se trouve des veaux pour la prise au lasso et je retiens mon souffle une seconde quand la quarter horse relève subtilement la tête et pointe les oreilles dans cette direction.
Peu impressionnée et concentrée à la tâche, la noiraude se place naturellement sur la bonne trajectoire pour aborder le dernier tonneau. J’arrive à peine à réaliser que nous y sommes, que c’est le dernier qu’il est temps de se remettre au travail. Je pousse la jument à s’incurver vers la gauche, m’assurant que ses hanches suivent le mouvement et ne débordent pas à l’extérieur. Dès que nous arrivons derrière le baril, XTC fait demi-tour pour le contourner. Une fraction de seconde trop tôt. Alors qu’elle est prête à prendre la dernière ligne droite, je n’ai pas le temps de soulever ma jambe cette fois, et mon genou frappe le tonneau de métal de plein fouet. Je grimace et au même moment j’entends la foule s’exclamer de stupeur. Merde, ça allait si bien! J’avance ma main gauche dans son encolure, enlevant toute pression sur le mors et la quarter horse détale à toute vitesse jusqu’à l’entrée de la carrière. Nous croisons le chronomètre avec un temps plus que convenable, mais ajoutons à celà cinq secondes de pénalités pour avoir renversé un baril, nous mettant bien trop loin pour ramener une bourse quelconque. Dès le chronomètre franchi, je reprends le contrôle de ma furie, qui secoue la tête une fois avant de ralentir. Quelques personnes nous félicitent lorsque nous passons près d’eux au petit trot et je réalise à ce moment que notre temps ne devait vraiment pas être si mauvais.
Après avoir rejoint la carrière d’échauffement, je descends de ma monture et passe les rênes au-dessus de sa tête. J’abaisse la sangle de la selle de quelques trous et j’entreprends de marcher aux côtés de ma douce de longues minutes avant de la ramener à la remorque. Je prends ce moment avec elle pour me refaire notre parcours dans ma tête, et malgré l’erreur de pilotage et le fait que la quarter horse eut été impressionnée par l’environnement, je ne peux pas être plus satisfaite d’elle, ce qui m’encourage pour notre prochaine performance.
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Whappa
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Jeu 10 Mar - 9:20
Dommage pour la pénalité mais mise à part ça le couple s'est extrêmement bien débrouillé
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Pryam
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Lun 21 Mar - 15:59
threenager
chapitre 1.2
cursed heiress
1201 mots
Je déboule dans la carrière encore déserte à cette heure matinale flanquée de la pouliche de trois ans sur laquelle je fonde tant d’espoir. Je ressangle de quelques trous avant de mettre le pied gauche à l’étrier. Évidemment, je me bute à l’attitude habituelle de l’alezane - c’est-à-dire sa tête retournée vers moi, les yeux montrant du blanc et les oreilles plaquées vers l’arrière. Comme quoi rien ne change malgré le temps qui passe… Enfin, elle est encore si jeune, j’ai largement le temps de voir ce comportement s’améliorer, non? Bref, une fois en selle, je me positionne confortablement et je m’assure que mes étriers sont bien placés dans mes pieds avant de claquer la langue pour mettre ma monture en marche. Plus qu’heureuse de complaire à ma requête, Cursed Heiress se met en branle avec entrain. Je la laisse se délier les membres sans la restreindre une petite dizaine de minutes, touchant un minimum sa cage thoracique de mes jambes et sa bouche de mes mains. Puis, vient rapidement le moment où il est temps de se mettre au travail. Je rassemble légèrement mes rênes, méritant un fouettement de queue et des oreilles vers l’arrière par la même occasion. Génial, cette séance commence sur les chapeaux de roues. Je ne me laisse pourtant pas impressionner et je claque la langue pour que la pouliche accélère l’allure, la forçant à oublier son mécontentement.
Évoluant maintenant au trot sur la piste, je dirige tranquillement ma monture au centre de la carrière et de ma jambe gauche j’appuie fermement contre sa cage thoracique. Évidemment, Cursed Heiress bat de la queue, mais elle se met au travail et s’arc naturellement autour de ma jambe pour prendre un cercle de douze mètres de diamètre. Après deux ronds bien sur la main et bien incurvée, je change mes aides pour la mettre sur un cercle en main droite. Je refais l’exercice plusieurs fois, changeant de direction souvent pour assouplir ma jeune partenaire et la rendre réactive à mes demandes. Nous nous retrouvons rapidement à faire des serpentines dans la carrière, ajoutant à celà quelques cercles de plus en plus petits, jusqu’à ce que je sois satisfaite des réactions de l’alezane. Naturellement anxieuse, au bout d’une quinzaine de minutes elle est déjà bien trempée dans l’encolure. Je la fais repasser au pas et relâche les rênes dans son encolure pour la laisser souffler. Au bout de quelques minutes, je reprends contact avec le mors, et immédiatement j’entends la pouliche renâcler. Je la sens mâcher son mors, inconfortable. Au lieu de me battre contre elle, je l’arrête et je mets pied à terre. Je passe une main sur sa nuque et j’attrape la têtière de la bride, que je passe au-dessus de ses oreilles, la faisant glisser pour l’enlever.
Aussitôt libre de cet artifice, Cursed Heiress ne cesse de mâchouiller dans le vide. Je la caresse sur la joue et vérifie le mors. Ce dernier est en excellente condition, mais ne semble pas convenir à ma jeune monture dont les coins de bouche sont au vif. Je soupire et je me dirige vers l’entrée de la carrière, où j’y ai laissé plusieurs brides montés sur des embouchures différentes. Maintenant qu’elle est abîmée, je ne peux pas lui remettre quelque chose dans la bouche, j’opte donc pour un hackamore. Ce sera une première, et j’espère que je ne le regretterai pas. Lorsque tout est bien réglé, je remets tranquillement le pied à l’étrier, et je prends doucement contact avec ma monture. Cette fois, aucun battement de queue et aucun ronflement. Satisfaite, je claque la langue et l’alezane prend le pas, puis le trot, s’en allant avec son petit bonheur. Je vérifie que mes aides bien acquises fonctionnent toujours avec le hackamore, et quand je suis plus que satisfaite de la réponse de ma pouliche à la nouvelle embouchure, je la pousse au galop. La quarter horse bondit vers l’avant, me faisant rejeter les épaules vers l’arrière, déséquilibrée. Je reprends ma position en un tour de main et nous voilà qui évoluons sur un cercle, en profitant pour travailler son équilibre, agrandissant tantôt le rond et le rapetissant plus tard. Je lui fait faire le même exercice à l’autre main, jusqu’à ce que je sente qu’elle était prête à passer à autre chose, bien concentrée et tout le surplus négatif évacué.
Une fois ma monture au pas, je me laisse glisser doucement jusqu’au sol et j’attrape l’une de mes rênes pour la garder près de moi. Je sens son souffle chaud et accéléré contre mon avant-bras pendant que nous marchons vers les tonneaux rangés à une extrémité de la carrière. Je les dispose à quatre mètres et demi, formant ainsi un carré avec un baril à chaque coin. Je place ma monture au centre du dispositif d’entraînement et remet une troisième fois le pied à l’étrier. Cette fois, je n’attends pas et je lance Cursed Heiress au trot en main droite, cherchant à bien l’incurver. Je la pousse vers le baril à notre extrémité droite, puis je m’assois à l’abord de ce dernier, cherchant la constance. À maintes reprises, je dois reprendre la pouliche qui cherche à fuir ma jambe droite appuyée contre son abdomen en s’appuyant contre cette dernière et en se couchant dans le tournant. Après quelques tours autour d’un seul baril, je la sens enfin régulière dans ses cercles et je la pousse enfin vers le second tonneau par l’intérieur du patron d’exercice. Ce patron nous permet de développer notre timing, ainsi que l’impulsion à la sortie du baril. Elle apprend également à ma jeune monture à aller droit - ce qui est sincèrement important. On travaille tellement en cercle, qu’on oublie qu’il y a trois lignes droites aussi à faire.
Quand je suis satisfaite et que nous avons fait l’exercice complet, je le répète en main gauche cette fois. Encore une fois, je dois faire quelques tours du premier baril avant d’obtenir l’incurvation sans pression tant recherchée. Je lance ultimement ma monture sur les trois autres tonneaux, toujours dans un trot cadencé et régulier. Nous sortons de l’exercice une petite quinzaine de minutes plus tard, et je remarque que les yeux de ma pouliche sont trempés de sueur. Bien que plus calme qu’à son habitude - et je crois que le hackamore a tout à voir avec ça - je n’ai pas ressenti une seule fois son anxiété. Elle semble l’avoir géré à sa façon, bien qu’elle soit complètement trempée. Je l’arrête et mets le pied à terre rapidement, gardant la rêne gauche dans ma main, j’en profite pour baisser la sangle de quelques trous. J’évite de justesse un coup de tête quand je passe devant pour lui caresser le chanfrein et j’entreprends de marcher à ses côtés une petite dizaine de minutes. Quand je jette un coup d'œil à ma montre, je constate qu’il est près de dix heures et que je dois rapidement faire l’entraînement de Crimson Bandit si je veux partir à treize heures comme prévu. Je ramène ma comparse à son box un peu plus tard, où je lui retire tout son équipement et je m’assure que sa respiration est bien régulière avant de passer au box d’en face.
Exercice visuel:
Événement #32 Palier bleuet » Gagner 3 pts de compétences (discipline au choix) dans un seul résumé. Récompense + 3 pts concours pour Warlord
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Rouxine
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Lun 21 Mar - 16:59
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Pryam
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Ven 25 Mar - 17:15
troublesome three
chapitre 1.2
crimson bandit
900 mots
Je déboule dans la grande carrière au pas de course. Cette fois, à mon plus grand désarroi, quelques chevaux s’y trouvent également en entraînement. L’installation est vaste et je sais que personne n'empiète dans la zone d’un autre cavalier, mais je suis accompagnée de mon bandit - ce qui me préoccupe. Distraite, je remonte la sangle adéquatement et met enfin le pied à l’étrier. Sans en attendre l’ordre, l’étalon se met en avant d’un pas déterminé. Au lieu de le reprendre, je profite de son entrain pour ajuster mes étriers et prendre contact avec mes rênes - doucement pour ne pas le brusquer et risquer de créer un ouragan de colère. Aussitôt le contact établi, je place l’étalon sur un cercle, bien incurvé. Crimson Bandit s’ébroue une petite seconde, mais se plie à ma demande et s’engage dans un rond en main droite. J’inverse la tendance quelques minutes plus tard pour prendre un cercle à main gauche, cherchant à garder mon partenaire concentré au travail de toutes les façons possibles. Au bout d’une dizaine de minutes de pas et ses muscles enfin réchauffés, je le pousse au trot. Heureux de se délier les membres, mon bandit démarre au quart de tour et saute vers l’avant, me surprenant par la même occasion. Je tente de reprendre le contrôle en tirant vers l’arrière sur mes rênes - d’une main un peu trop ferme à son goût.
Le quarter horse s’arrête et lance ses antérieurs dans les airs dans un impressionnant cabré. Je ne me laisse pas démonter. J'agrippe le pommeau de ma selle et relâche les rênes dans son encolure, désamorçant la bombe. Oups. Une fois les quatre sabots au sol, je le laisse à l’arrêt une minute, le temps que nous reprenions chacun nos esprits. Crimson Bandit me rappelle à l’ordre en s’agitant sous moi, les oreilles dirigées sur un point dans la carrière. Je tourne discrètement la tête et j’y vois un cavalier sur une superbe monture palomino. À voir la réaction masculine de mon jeune étalon, il n’y a aucun doute que c’est une jument. J’expire longtemps, sachant pertinemment que cette séance ne sera pas de tout repos. Cette fois, avec une légère pression des mollets contre la cage thoracique de l’animal, je le remets au trot de l’arrêt. Sans prouesse de cirque cette fois, le quarter horse prend l’allure demandée. Les mains stables et bien placées, je tapote subtilement avec les talons dans sa cage thoracique pour lui faire engager les postérieurs. Sa posture change et le voilà enfin de retour au travail. À mon plus grand malheur, chaque fois que la jument palomino entre dans sa ligne de vue, le quarter horse remonte la tête et se laisse déconcentrer tant qu’il la voit.
Mais c’est pas possible franchement. Je claque la langue, et tout de suite mon compagnon comprend l’ordre et remet sa tête bien en place. Je réussis à esquiver sa nouvelle lubie pendant près de sept minutes, où je le fais changer de direction chaque fois qu’elle tombe dans mon angle de vue. Ainsi, j’arrive à avoir une monture focalisée sur son boulot plutôt que sur un autre cheval. Mon bonheur est de courte durée quand le cavalier s’approche de l’endroit où je me trouve et me fait remettre en question toutes mes compétences. Crimson Bandit s’ébroue, lance les antérieurs l’un après l’autre vers l’avant et fait son show pour attirer l’attention de la jument. Je roule des yeux quand le cowboy me lance un regard interrogateur et je tente tant bien que mal de contenir les hormones de ma bête féroce. C’est peine perdue, quand je suis propulsée vers l’avant, perdant l’équilibre et tombant devant ma selle, assise à la base de l’encolure du quarter horse. Probablement aussi surpris que moi, mon étalon s’engage de reculons, me laissant glisser sur son encolure, jusqu’à atterrir les fesses dans le sable. Heureusement, j’ai été assez vive d’esprit pour garder dans les rênes dans une main, gardant l’équidé près de moi. Honteuse, je me relève et secoue la poussière de mon jean quand le cavalier de la jument blonde s’approche.
En bon étalon complètement hystérique qu’il est aujourd’hui, Crimson Bandit se cabre légèrement à la vue de la palomino, ce qui fait reculer le duo qui venait me prêter main forte. Je suis désolée… Il n'a que trois ans et clairement, ce n’est pas un bon jour pour lui. L’homme me sourit et remonte sur sa jument avant de nous tourner dos et prendre la poudre d’escampette. Je remets le pied à l’étrier à mon tour, mais je décide que cette séance devra être écourtée et même complètement arrêtée pour aujourd’hui. Je marche quand même le cheval quelques minutes dans la carrière, gardant une emprise solide sur mes rênes et lui faisant faire quelques exercices d’assouplissement quand je sens sa testostérone remonter. Au bout de cinq minutes, je prends le chemin de la remorque. Ma montre indique qu’il est à peine onze heures. Je descends de cheval près de mon domicile sur roues et je l’y attache fermement. Je pourrai ainsi partir plus tôt, sans être pressée et arriver plus tôt à notre prochain arrêt. Je m’affaire à retirer l’attirail de l’étalon qui secoue sa tête occasionnellement, puis je range le tout dans la sellerie arrière. Je le laisse réfléchir seul, pendant que je vais chercher les autres pour les préparer à prendre la route.
Événement #32 Palier cyclamen » C'est le printemps et l'amour est dans l'air. On dirait que votre cheval s’est entiché d'un autre équidé, qui est donc l'élu de son cœur? Récompense + 5 trèfles
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Rouxine
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Sam 26 Mar - 11:30
Objectif validé, + une petite chute au palmarès !
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Pryam
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Lun 28 Mar - 21:05
threenager
chapitre 1.3
cursed heiress
1547 mots
Nous y voilà enfin. Fort Smith, Arkansas. L’atmosphère en pleine effervescence semble déranger la pouliche sur laquelle je me trouve. Cursed Heiress, bien que calme en apparence, se laisse atteindre par un rien et je sens l’animosité qui monte en elle. Je décide de mettre pied à terre pour me rendre jusqu’à l’aire de réchauffement, plutôt que de devoir gérer une crise en plein stationnement. Bien qu’elle n’ait peur de rien, je sens une animosité dirigée contre l’environnement émanée d’elle et ça m’angoisse pour notre première apparition dans le manège de compétition. J’échappe à un coup de dent dirigé vers un couple cheval-cavalier qui passe à notre gauche et reprend ma jument d’une voix ferme. La quarter horse plaque les oreilles vers l’arrière, et nous marchons ainsi côte-à-côte jusqu’à la carrière, chacune alimentant notre propre petit orage intérieur. Dès que nous rejoignons l’ambiance survoltée de la carrière, la pouliche alezane se met à piaffer d’impatience à mes côtés, se laissant gagner par l’excitation. Je parviens à remonter sur ma furie en sautillant sur mon pied droit pendant qu’elle s’élance dans un pas actif. Je lance ma seconde jambe rapidement au-dessus de sa croupe musclée, une main sur les rênes et je pose enfin mes fesses dans le siège confortable de ma selle de course de barils.
Je ne ralentis pas l’allure de ma partenaire, je profite plutôt de sa bonne volonté pour la mettre au travail. Bien qu’à chaque fois qu’un autre équidé passe près de nous et qu’elle lui renvoie une attitude hargneuse, je réussis à la maintenir concentrée au travail. Bien incurvée, je l’envoie sur un huit de chiffre au trot. Au centre, je lui demande une transition, je modifie l’incurvation de son corps et je la repousse au trot dans la direction inverse. Comme un serpent, Cursed Heiress s’engage dans le second cercle très fluidement. D’un petit coup de talon dans sa cage thoracique, je ramène ses hanches à l’intérieur. La pouliche plaque les oreilles vers l’arrière, secoue la tête, mais exécute tout de même ma demande. Je la laisse réfléchir quelques tours sur le même cercle, avant de refaire le même exercice à plusieurs reprises. L’annonceur maison commence à appeler quelques cavaliers pour qu’ils s’approchent du manège de compétition et je sens mon pouls accéléré. Sans en attendre l’ordre, l’alezane prend le galop, ressentant mon anxiété et ne sachant pas du tout comment la gérer. Je tapote doucement son encolure tout en respirant à grandes goulées, calmant les battements affolés de mon cœur. D’une infime pression sur les rênes, ma partenaire reprend le trot et mâche dans le vide - l’avantage d’avoir un hackamore.
Il nous reste encore amplement de temps pour s’accoutumer l’une à l’autre dans cette ambiance. Bien sûr, j’aurais préféré que la pouliche agisse comme une bonne vieille jument et ne se laisse impressionnée de rien, mais en même temps j’apprécie ce challenge qu’elle m’offre. Je suis maintenant convaincue d’avoir fait le bon choix le jour où je l’ai fait monter dans la remorque pour la saison. Une ruade bien ressentie me ramène au moment présent. Mes yeux tombent sur un poulain et sa cavalière à proximité, les yeux exorbités. Oh mon Dieu, je suis désolée. C’est sa première sortie… Comme si ça excusait son comportement exécrable. La cavalière roule des yeux et reprend sa route, loin de nous. Je ne perds pas de temps pour m’apitoyer sur la situation grotesque dans laquelle je suis et je claque la langue fermement, ordonnant à Cursed Heiress de prendre l’allure supérieure. La pouliche bondit vers l’avant et prend le galop avec bonheur, secouant la tête quelques fois. Elle veut jouer? Parfait. Je la laisse se dépenser quelques tours dans une direction, puis je l’arrête, lui fait exécuter un demi-tour et la relance au galop dans l’autre direction. La voix de l’annonceur me parvient alors que je fais enfin passer ma jument au pas pour qu’elle souffle. Notre tranche est la prochaine à passer.
Tout est une question de timing. Je modifie ma trajectoire pour m’approcher du manège où se trouve actuellement le tracteur. Aussitôt, l’atmosphère change et passe de l’excitation à l’appréhension. Je sens tous les muscles de ma monture se tendre sous moi et je prends la décision de mettre pied à terre. Lorsque je touche le sol, je me précipite devant elle et je lui caresse le chanfrein de longues minutes, jusqu’à ce qu’elle ferme les yeux à demi. Je régularise ma respiration et mes battements cardiaques par la même occasion, puis lors de la sortie du tracteur, nous nous dirigeons dans l’aire d’attente. Je ne cesse de caresser Cursed Heiress dans l’épaule ou à la base de l’encolure. Je sais qu’il y a cinq cavalières avant moi, et que chacune a un temps alloué de soixante secondes dans le manège. Je prends donc ces cinq précieuses minutes pour remettre le pied à l’étrier et marcher en rond, assouplissant ma jument et gardant ses muscles échauffés. Bien que notre performance ne nous rapporte pas d’argent, ni même de gloire, elle est importante à mes yeux parce qu’elle déterminera le niveau de mes montures. Parce que oui, après l’alezane ce sera au tour de son demi-frère d’y participer. Mon nom est appelé au micro. Je lève un bras pour aviser de ma présence et je dirige enfin la quarter horse vers la chute de départ.
Nous croisons le dernier participant et Cursed Heiress ne manque pas de se présenter les oreilles plaquées sur sa nuque. Je fais fi de l’attitude de la quarter horse et je la mène habilement dans le couloir. Bientôt, il n’y a plus qu’elle et moi. Nos cœurs qui battent à l’unisson. Mon souffle qui s’accorde au sien. Je claque la langue et détend la tension dans mes coudes, permettant à la pouliche de prendre le galop. Je l’empêche de s’emballer, mais je la laisse prendre une vitesse confortable et régulière. Son arrière-main nous propulse en moins de deux à l’abord du premier baril, à notre droite. Deux foulées avant le tournant, je place ma paume gauche sur mon pommeau, j’appuie ma jambe droite contre la cage thoracique de l’alezane et je ramène doucement ma main vers ma hanche. Bien incurvée et juste assez ralentie, la jument s’engage dans son cercle et effectue celui-ci avec une facilité qui me laisse pantoise. À la sortie, je claque la langue pour lui faire accélérer la cadence, la sentant bouillonner sous moi. Je remets mes deux mains sur mes rênes pour la ligne droite et je dois user de force pour pousser la jument vers la droite un peu - cette dernière déviant de sa trajectoire initiale.
Au dernier moment, je laisse tomber ma main droite sur mon pommeau et j’ouvre la main gauche, relevant la tête par la même occasion. Je tourne le torse pour regarder le troisième baril, ce qui a pour effet de pousser ma jument à suivre le mouvement de mon corps. Heureusement, à la sortie j’avais toujours la main sur le cuir de ma selle, parce que j’aurais probablement fini dans le sable. La poussée impressionnante de l’arrière-main de ma monture me tire vers l’arrière, mais j’arrive à me remettre dans une bonne position en route vers le troisième baril. Je vois ses oreilles pivoter de l’avant vers l’arrière et sa tête se relève. Subtilement, son allure se veut moins rapide aussi. Une voix affolée me parvient dans le micro, mais je n’en distingue pas les paroles. Je chuchote quelques mots doux à ma monture pour qu’elle sente ma présence avec elle, et ça a l’effet escompté. Elle se reprend en main et tourne le troisième baril avec efficacité. Aucun n’est tombé, tous les trois ont été effectués avec une adresse incroyable pour un jeune cheval. Je la laisse galoper librement sur le chemin du retour, jusqu’à ce qu’elle s’arrête net, un peu avant le couloir de départ et d’arrivée. Je passe à un cheveu de me retrouver dans le sable et je vois un homme, les deux bras levés me faisant de grands signes pour ralentir.
Je mets rapidement le pied à terre et passe les rênes au-dessus de la tête essoufflée de ma partenaire. Son souffle chaud s'abat sur ma nuque. L’homme se dirige au pas de course vers moi et s’excuse de cet arrêt précipité. Un cheval a brisé son câble d’attache et ils sont à sa poursuite à l’extérieur du manège. Mon sang se glace. À la vue de mes yeux exorbités, l’homme me dit que c’est un cheval palomino. Je fais vite le constat mental que les trois montures présentement attachées à la remorque sont noires, bleu rouan et bai dun. Je relâche un soupir soulagé et je reprends ma route avec la pouliche sur les talons. Je marche hors du manège de compétition et je garde les yeux ouverts sur ce qui m’entoure, au cas où je verrais le cheval en fuite. Je m’arrête près d’une clôture, où je défais la sangle de la quarter horse de quelques trous. Je marche à ses côtés une dizaine de minutes pour lui faire reprendre une respiration régulière, sans jamais apercevoir l’équidé délinquant. Je ramène Cursed Heiress à la remorque et entreprend de la desseller prestement, car je dois maintenant m’occuper de l’échauffement de son demi-frère, ma terreur officielle - Crimson Bandit.
Événement #32 Palier cyclamen » Pour fêter le retour du beau temps, vous décidez de participer à un derby dans lequel doit se trouver un oxer, une haie et un piano ou réaliser un parcours de barrel race si vous êtes axés western Récompense + 3 pts concours pour Frosted
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Mer 30 Mar - 0:32
C'était un résumé puissant, je me sentais avec elles. Ce moment était chargé en émotion pour Alex comme pour Cursed Heiress, mais ce premier pas dans sa vie de compétitrice semble être une réussite!
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Pryam
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Mer 30 Mar - 17:45
troublesome three
chapitre 1.3
crimson bandit
1573 mots
J’ai à peine terminé de desseller Cursed Heiress que je me précipite vers mon étalon dun. J’avais fait un choix judicieux en l’harnachant en même temps que sa demi-sœur. Je lui enfile donc hâtivement la bride - d’ailleurs, à mon plus grand bonheur, le quarter horse semble être dans de meilleures dispositions que la veille lors de l’entraînement quotidien. Je le sépare de Frosted, son copain attaché juste à côté, et je prends machinalement le chemin de la carrière d’échauffement. Cette fois, je ne prends même pas la chance de monter dans le stationnement. Je marche d’office jusqu’à l’espace sablonneux. À quelques reprises, j’entends l’étalon bleu rouan hennir pour appeler son ami disparu, mais Crimson Bandit ne lui retourne pas la faveur. Ce comportement m’enchante. Il sait qu’il est l’heure de travailler maintenant et que les distractions ne seront pas tolérées. Heureusement pour moi, bien qu’il possède un caractère à faire damner un saint, lorsque mis au travail, l’équidé est une machine bien huilée et se dévoue corps et âme. Nous franchissons le stationnement côte-à-côte et arrivons en hâte près des autres participants. Je choisis un coin un peu isolé pour remonter ma sangle et vérifier que tout mon équipement est en ordre. Lorsque ma petite inspection est terminée, je mets enfin le pied à l’étrier.
Je relâche un souffle ressenti quand Crimson Bandit reste sagement en place, pour me laisser le temps de m’ajuster correctement. Les deux pieds bien placés dans les étriers en aluminium, je rassemble finalement mes rênes et je presse les mollets dans la cage thoracique de l’étalon. Ce dernier prend le pas avec complaisance, dans un rythme rapide, mais régulier. Nous nous fondons dans la foule de participants, gardant tout de même une distance raisonnable avec les autres chevaux. Personne n’est trop prudent. Après cinq minutes de pas actif dans les deux directions, je pousse enfin l’étalon dun au trot. Je pianote subtilement sur mes rênes pour le forcer à se placer convenablement. Bien qu’il refuse de coopérer pendant une longue minute, je suis constante dans ma demande. Il finit par s’y contraindre en fouettant de la queue. Je le caresse aussitôt que je reçois la réponse positive à mes aides et je claque la langue pour qu’il conserve l’allure. Attentif et intelligent, le quarter horse se faufile dans la masse avec l’agilité d’un chat. Je garde un œil averti sur les environs, m’assurant qu’aucune source de distraction ne viendra mettre en danger notre paix si durement acquise. Quelques cavaliers quittent la carrière d’échauffement pour s’approcher du manège de compétition, nous laissant ainsi beaucoup plus de place pour travailler.
J’envoie le quarter horse en main gauche sur un cercle de trois mètres de diamètre bien incurvé. Après trois tours où je dois lui redresser l’épaule intérieure pour éviter qu’il ne s’affaisse dessus, nous faisons finalement un tour convenable sans que je n’ai besoin de le soutenir. Je lui fais exécuter un huit de chiffre en faisant une transition au pas avant de changer mes aides pour modifier l’incurvation en main droite. Lorsque je le repousse au trot, Crimson Bandit bondit vers l’avant en prenant le galop. Je pianote doucement sur mes rênes, le laissant redescendre en pression par lui-même. Après un court cercle, il repasse au trot et je lui tapote la base de l’encolure en guise de félicitations. Cette fois, pas besoin de soutenir son épaule intérieure pour qu’il fasse un cercle correct. Je dois cependant recadrer sa hanche qui fuit subtilement vers l’extérieur. Décidément, l’entraînement raté d’hier n’est pas un bon présage pour la performance d’aujourd’hui. Enfin. Après une dizaine de minutes de figures huit de moins en moins difficiles pour notre duo, je m’assois dans ma selle et fait faire une transition descendante à mon partenaire. Je le laisse souffler en marchant les rênes longues dans la carrière d’échauffement. Je suis enchantée de voir que son focus est sur moi, et non pas sur tous les chevaux qui nous entourent pour une fois.
Après cinq minutes de marche pour lui faire prendre une respiration plus régulière, je le lance au galop. Cette fois, je ne cherche rien d’autre qu’un beau cercle et qu’il ne me tracte pas. Crimson Bandit s’ébroue à plusieurs reprises, et je sens son postérieur quitter le sol quelques fois également. Jamais cependant je ne me suis sentie en danger ou compromise et je le laisse faire. Je préfère ne pas sévir et garder la bonne entente entre nous deux pour aujourd’hui. Après quelques tours d’un côté, je fais une transition au trot, un demi cercle en contre incurvation et je le pousse au galop de l’autre côté. Cette fois, c'est bien plus plaisant. Aucune ruade, il ne cherche pas à prendre le contrôle et demeure bien encadré. Mes mains sont douces et je me sens enfin en harmonie. L’annonceur maison annonce la prochaine tranche de participants, dans laquelle nous nous trouvons. Fiou, j’aurai eu juste assez de temps pour faire un échauffement en bonne et dûe forme. Je fais ralentir l’allure de l’étalon quarter horse, mais je le dirige vers le manège de compétition au trot. Alors que le tracteur fait son travail, j’entre dans le couloir de départ et j’arrête à l’extrémité d’où on peut voir les trois barils en train d’être placés.
Un klaxonnement sec me sort de mes pensées et je fais demi-tour pour aller patienter avec les autres. Nous sommes troisième à passer, nous ne patienterons donc que deux petites minutes. Je garde Crimson Bandit au pas dans un petit cercle au lieu de l’arrêter, sachant pertinemment que la patience n’est pas sa plus grande vertu. Je n’ai pas envie qu’il développe des habitudes désagréables non plus. Et puis, c’est bon pour ses muscles de marcher - ils restent bien échauffés. Le manège est enfin prêt pour nous. Dans un cercle à main gauche, je mets ma monture au trot, puis au galop. Je le pousse dans la chute de départ et le mène habilement vers le premier baril - à gauche pour lui. D’ailleurs, je réalise pile à ce moment-là que c’est le seul gaucher de la brigade que j’ai amenée avec moi. Je reviens sur terre quand je ressens la puissance du postérieur de l’étalon qui résonne jusque dans le bas de mon dos. En un claquement de doigt je suis de retour dans le moment présent et je dirige habilement ma monture vers le premier baril. Son allure est régulière. Un peu trop rapide à mon goût, mais régulière. Comme je suis sur un terrain miné avec lui, je préfère le laisser choisir la vitesse plutôt que de me retrouver en plein combat.
À l’abord du premier tonneau, je ramène subtilement mes mains vers mes hanches, faisant ralentir l’allure de l’étalon et le préparant au tournant. Bon élève, il se complaît à ma demande. Ma main droite vient se placer tout naturellement autour du pommeau de ma selle, pendant que ma main gauche se déplace au centre de mes rênes et s’ouvre enfin. Mon bandit plonge dans l’ouverture créée par mon changement de position et tourne efficacement autour du premier baril. Je tiens malheureusement trop longtemps la position, gardant le quarter horse incurvé un trop long moment, ce qui nous cause une pénalité pour avoir fait tomber le baril. Je remets ma seconde main sur les rênes et je le dirige vers le second baril. Notre ligne est bien droite. À l’abord, au lieu de ralentir, cette fois je claque la langue pour le pousser davantage. Surpris, l’étalon dun bouge les oreilles rapidement, comme s’il voulait s’assurer d’avoir bien entendu. Je presse doucement les mollets dans sa cage thoracique, lui confirmant donc l’ordre que je viens de lui donner. Je le sens puissant lors de son tournant, et cette fois je m’arrange pour ne pas me mettre dans son chemin. Je m’appuie fortement de la main gauche sur le pommeau de ma selle, me tenant ainsi fermement assise au creux de mon siège. Je refais le même manège pour le troisième baril, et nous nous en sortons plutôt bien, malgré un premier baril par terre.
Lors de notre retour, je réussis à lui faire prendre le pas dans le couloir de départ. Dès que je sors réservé pour la compétition, je mène habilement mon bandit jusqu’à l’aire d’échauffement. Je l’arrête dans un endroit tranquille et je mets enfin pied à terre. Je garde la main gauche sur les rênes, alors que de la main droite je m’affaire à donner trois trous à ma sangle. La respiration de l’étalon est rapide. Je marche donc à ses côtés cinq minutes dans la carrière, puis je prends le chemin de la remorque. Le temps que nous traversions le stationnement, sa respiration s’est régularisée et il est beaucoup plus détendu. Je le ramène près de Frosted, qui hennit dès qu’il nous voit. Crimson Bandit lui répond par un ronflement sourd et je souris devant cette bromance. Je passe le licol en collier à l’étalon et lui enlève enfin sa bride. Je l’empêche de se jeter dans son seau d’eau le temps de lui enfiler correctement son licol et de le desseller. Lorsque tout est fait et que l’équipement est bien placé dans la sellerie arrière, je m’assure de remplir l’eau des quatre équidés ainsi que les filets à foin. Ils devront tous patienter jusqu’au soir, puisqu’un futurité est prévu et ce sera au tour de mon partenaire bleu rouan de performer - pour un possible gain cette fois.
Événement #32 Palier bleuet » Gagner 3 pts de compétences (discipline au choix) dans un seul résumé. *** objectif déjà validé dans le passé, je le refais pour avancer mon histoire & le gain. Récompense + 3 pts concours pour Warlord
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Mer 30 Mar - 19:09
En tout cas, ça c'est passé plus sereinement qu'avec Cursed Heiress
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Pryam
Cavalier jeunes chevaux - niv. I
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Lun 4 Avr - 21:39
f*cking four
chapitre 1.4
frosted
1598 mots
Le soleil commence à décliner. Mon cœur commence à s’emballer. Juchée sur l’étalon bleu rouan et arrêtée dans un coin isolé de la carrière d’échauffement, je jauge les gens qui m’entourent. Des cavaliers professionnels pour la plupart. Et moi. L’outsider. Bien que nous ayons fait nos preuves à notre première présence au futurité, je n’en demeure pas moins nerveuse. Je caresse à maintes reprises la base de l’encolure de Frosted qui commence à s’agiter un peu sous moi. Pour notre période d’échauffement, j’ai prévu quelque chose pour travailler mon assiette. Rien de tel pour bien ressentir les mouvements de mon partenaire lorsqu’il sera lancé à pleine vitesse. Puis, je dois aussi suivre sans lui nuire - et ça c’est la partie moins évidente. Je retire mes pieds des étriers, l’un après l’autre et je rassemble subtilement mes rênes. Le quarter horse renâcle et secoue la tête, mais n’avance que lorsque je lui en donne l’autorisation. Nous nous frayons un chemin dans la foule de compétiteurs. Fidèle à mes habitudes, je me compare. Je me sens petite. J’ai l’impression de ne pas avoir ma place. Et tous les regards sont sur moi. Aucun doute, le bleu rouan attire l’attention. Autant par sa robe bariolée que par son incroyable musculature. Il dégage aussi une confiance en lui que je ne possède pas. Je crois que c’est ce qui fait la force de notre duo.
Puis, soudainement ses quatre sabots quittent le sol dans un bond vers l’avant. Je serre les cuisses de toutes mes forces et j’évite de justesse de manger du sable. Alors que je reprends enfin un équilibre toujours précaire dans ma selle, le quarter horse fait un demi-tour vers la droite, me propulsant vers la gauche. Du bout des doigts je réussis à agripper le cuir du pommeau et à encore une fois éviter le sol. J’explose de rire quand grâce à ses prouesses, Frosted freine nez-à-nez avec un autre duo cheval-cavalier. La jeune femme me fixe, les yeux exorbités. Je peine à réfréner mon fou rire, mais les mouvements erratiques de Frosted m'y obligent. Sans remettre mes étriers, je pousse enfin ma monture au trot et hoche la tête en guise de salutation au duo que nous avons failli renverser. Accrochée à mes rênes, je m'adapte difficilement à l'allure rebondissante de ma monture. Le bleu rouan me le fait savoir en secouant la tête frénétiquement. Je relâche graduellement la tension dans mes coudes, donnant ainsi du leste à l'équidé. Aussitôt, il se détend. Et moi également. Je me concentre sur ses mouvements que j'accompagne déjà beaucoup mieux. Sans étriers, je reste au trot assis et je me fonds dans la masse de compétiteurs. J’essaie de rester le plus discrète possible, malgré l’absence de mes étriers pour ma période d’échauffement.
Frosted, pour une fois, semble coopératif. Malgré son petit manège au début, il n’en demeure pas moins prêt au travail. Je m’organise pour avoir un petit coin seulement pour nous deux et j’arrive tant bien que mal à le garder calme. Nous évoluons dans un cercle d’environ quatre mètres de diamètre, dans lequel je réalise que je suis plus lourde de côté gauche - je dois sans cesse me remettre en équilibre dans ma selle. Je prends une note mentale pour m'entraîner plus fort physiquement afin de me remettre d’aplomb. Après quelques cercles dans chaque direction, je lance l’étalon bleu rouan au galop. J’arrive à maintenir ma position malgré quelques bonds heureux de la part de ma monture. Après un bon cinq minutes, j’en viens à avoir les cuisses et les mollets en feu. Je demande deux transitions au quarter horse, qui prend le pas, contrit. Je lui tapote affectueusement la base de l’encolure et secoue mes jambes doucement, l’une après l’autre. Je remets finalement mes étriers. Notre tour approche. La tranche de participants avant la nôtre a été convoquée près des barrières du manège de compétition. Je sens l’angoisse m’engloutir. Je n’arrive pas à sortir la tête de l’eau. J’ai des bouffées de chaleur. La voix de l’annonceur me sort de ma transe et me ramène rapidement les deux pieds sur terre.
Combien de temps j’ai passé dans cet état embrumé? Nul ne le sait. Mais il est maintenant temps de m’approcher et de me préparer. Les six autres compétiteurs de cette série s’avancent en même temps que moi, et nous nous retrouvons tous dans l’espace restreint prévu pour nous. Je baisse les yeux une petite seconde pour vérifier que mes pieds sont bien placés dans les étriers. Lorsque je suis satisfaite, je pousse Frosted au trot, incurvé en main gauche. Nous passons les derniers des sept compétiteurs, nous n’aurons donc définitivement pas l’avantage du terrain. Le tracteur fait sa sortie et le premier compétiteur s’élance près de nous, faisant réagir ma monture au quart de tour. L’étalon quarter horse baisse la tête entre ses antérieurs, m’arrachant presque les rênes des mains et bondit, dos courbé. Ses quatre membres quittent le sol. Vive, je claque la langue et presse fermement les talons dans sa cage thoracique, le forçant à aller vers l’avant. Sa tête revient à sa place naturelle et il se calme immédiatement, obéissant à ma demande. Je relâche un soupir exaspéré. Je ne peux qu’envisager le pire pour notre performance à venir. Heureusement que j’avais remis mes étriers. Les six duos s’élancent les uns après les autres. Je garde le quarter horse au trot, bien que je me demande si je ne suis pas en train de gaspiller toute son énergie.
Le dernier compétiteur sort du manège, et nous nous croisons dans la chute de départ. Les oreilles pointées vers l’avant, Frosted semble savoir exactement ce que nous faisons ici. Quand je sens ses antérieurs quitter légèrement le sol, j’avance mes mains, détendant ainsi les rênes et donnant l’autorisation à l’étalon d’y aller. Nous franchissons le chronomètre à une vitesse folle. Surprise, je suis déportée vers la gauche quand ma monture plonge une foulée trop tôt vers le premier baril. J’arrive tout juste à le retenir avec ma main droite pour ne pas accrocher le tonneau. Nous le frôlons à la sortie et je n’ose pas regarder derrière moi. Je ressens le « oh » de la foule jusque dans mon épine dorsale, mais je ne me laisse pas démonter. Je mène d’une main de maître l’étalon bleu rouan jusqu’au second baril, que nous tournons avec bien plus de fluidité. Le chemin vers le dernier tonneau me semble bref - ce qui me prend de court à l’abord encore une fois. Quand le quarter horse plonge, je plonge avec lui. Je me retrouve en déséquilibre presque entièrement sur son encolure. Ça ne l’empêche pas de ne me laisser aucune chance. Il tourne avec agilité le dernier baril. Je perds mon étrier gauche et je mets ma seconde main sur le pommeau de ma selle juste à temps pour rester en selle.
Les rênes abandonnées dans l’encolure, Frosted galope jusqu’à la chute de départ. À chaque foulée, j’ai l’impression qu’il accélère. Nous volons dans le manège. Je réussis à remettre la main sur les rênes juste après avoir franchi le chronomètre. Je lève les yeux vers l’écran pour vérifier notre temps - et si nous avons fait une faute au premier baril. Seize secondes quarante trois dixièmes. Bien que j’ai tendu l’oreille pendant notre échauffement, je n’arrive pas à savoir si nous sommes rapides. Ou lents. Je réussis à remettre mon équidé au pas quelques foulées après être sorti du manège. Je saute en bas du mètre cinquante trois de ma furie pendant qu’il marche et je passe les rênes au-dessus de sa tête. Je défais la sangle de quelques trous, et pendant que nous marchons jusqu’à notre remorque, je reçois quelques félicitations d’autres participants. Après nous, il reste une vingtaine de participants. Je marche aux côtés de mon partenaire qui reprend son souffle pendant ce temps. J’ai l’impression que le temps est long avant l’annonce des résultats. Vient enfin la fin de cette division. Les compétiteurs commencent à prendre place pour le maturité - classe réservée aux chevaux de cinq et six ans. Les résultats tardent à arriver, puis enfin, les voilà.
Pendant le tracteur, l’annonceur maison nomme le top dix. Malgré les félicitations des autres participants et mon sentiment d’avoir bien fait, je doute. Je doute parce que tout au long de cette course, je me suis sentie comme une débutante. La force brute de ma monture m’a déstabilisée plusieurs fois, me projetant vers l’avant ou complètement sur le côté. Clairement, les séances de mise en selle sans étriers seront nécessaires dans un futur rapproché. Le commentateur arrive au top trois et je n’ai toujours pas nommé. Je prends donc le chemin de la remorque quand le nom de mon étalon bleu me fait stopper net. La tête de ce dernier atterrit entre mes deux omoplates, me propulsant vers l’avant. Je me rattrape tout juste en faisant un pas vers l’avant. Les battements de mon cœur se sont emballés. J’ai le souffle court. C’est impossible. Je me retourne d’un bloc et je regarde Frosted qui a les yeux brillants, comme s’il savait. Comme s’il avait compris et qu’il avait entendu son nom lui aussi. Deuxièmes. C’est ça notre classement. Nos deux premiers futurités et nous avons terminé dans le top cinq les deux fois. Je ne pourrais pas être plus fière de ma monture. Je lui tapote l’encolure et je traverse finalement le terrain pour revenir à mon domicile sur roues. Je prends soin de mon partenaire avant de m’affaler dans ma chaise zéro gravité. Et je pleure. De joie. De longues minutes.
Événement #32 Palier lavande » Il serait temps de travailler un peu votre assiette, et pour ça, rien de mieux qu'une séance de mise en selle à l'obstacle ou sur le plat si vous êtes axés western. Récompense + 3 pts concours pour Cursed Heiress
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Misspalikoa
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Lun 4 Avr - 22:41
J'ai adoré ce résumé!
objectif validé + 4 pts en reining + 3 pts en barrel race + 10
Pryam
Cavalier jeunes chevaux - niv. I
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Mar 12 Avr - 20:52
boîte métallique
spécialisation
play date
1079 mots
Je sors du bureau de Kayce avec un large sourire plaqué sur le visage. Mon idée lumineuse me mène à une séance de désensibilisation avec ma douce jument grise. Play Date et moi sommes inscrites à une compétition pour jeunes chevaux ce weekend, et je veux m’assurer que nous n’aurons pas de retard ce matin-là. Avec l’accord du grand patron, je me permets donc de travailler avec la remorque pour m’assurer qu’y monter ne pose pas de problème. Bien qu’elle ait déjà dû prendre ce moyen de transport pour partir du domaine du Valhalla, depuis qu’elle est ici elle ne l’a même pas vu de près. Je marche d’un pas déterminé jusqu’au paddock où je sais que je trouverai ma princesse. À mon arrivée, la grise relève la tête et pointe les oreilles dans ma direction. J’appelle son nom d’une voix douce, mais ferme et immédiatement, la KWPN s’approche de la barrière. Alors que je défais le loquet pour ouvrir la porte, la jeune quatre ans s’y appuie et tend l’encolure à la recherche d’une friandise. Je ris et je lui caresse affectueusement le chanfrein. J’attrape la longe et fixe le mousqueton de cette dernière à l’anneau du licol de ma bête. Je lui offre enfin le quartier de pommes qu’elle attendait, puis je prends la direction de la carrière.
Je ne m’embête pas à la panser une fois de plus, cette tâche a été faite avant qu’elle ne soit mise en prairie. Évidemment, parce que la belle refusait catégoriquement de mettre un pied dehors avec des taches jaunâtres sur sa robe grise. Nous arrivons près de la carrière côte-à-côte, et Play Date s’arrête subitement quand elle aperçoit le camion et la remorque en plein centre de cette dernière. Je lui tapote l’épaule et l’encourage à me suivre en reprenant mon chemin. Bonne élève, ma princesse m’emboîte le pas en trottinant. Je croise Kayce et je le remercie chaudement pour le prêt. Ce dernier me sourit amicalement et retourne vaquer à ses occupations. J’approche petit à petit de la carcasse métallique et j’en fais le tour. Cette découverte est ponctuée de plusieurs arrêts occasionnés par la jument KWPN qui renifle l’objet de ses craintes en tendant l’encolure. Je refais le même manège plusieurs fois, jusqu’à ce qu’elle me suive sans s’arrêter et qu’elle fasse enfin abstraction du véhicule en plein centre de la carrière. À notre dernier passage autour de la remorque, la grise est calme et me suit respectueusement. Je m’arrête à l’arrière cette fois et je descends le panneau servant de rampe d’embarquement. Je m’assure qu’il est bien abaissé avant d’y monter tranquillement.
Play Date me suit, jusqu’à ce que son premier sabot se pose sur la rampe recouverte de caoutchouc. Le grincement de cette dernière fait reculer la KWPN de quelques pas. Je ne mets aucune pression dans la longe, suivant plutôt le mouvement de ma jeune monture au lieu de le restreindre.Je la pousse au bout de ma longe de trois mètres et je claque la langue pour la mettre au travail. Lorsqu’un cheval refuse quelque chose, la meilleure méthode que j’ai apprise est de le mettre au travail. Elle finira par comprendre que c’est plus simple de complaire à ma demande plutôt que de s’y opposer. Les oreilles de la pouliche bougent dans tous les sens, cherchant à comprendre mon ordre indirect. Alors qu’elle évolue au trot, après quelques tours je la ramène à moi et je marche d’un pas déterminé vers la rampe d’embarquement. Lorsque je franchis cette dernière, la jument grise a les deux antérieurs posés au centre de celle-ci et s’arrête à ce niveau. Cette fois, je lui caresse le chanfrein en guise d’encouragement et je la laisse réfléchir une longue minute sans bouger. Quand je la vois avoir un mouvement de recul, je la devance et je la fait descendre de son podium. Je la pousse une nouvelle fois dans un cercle au trot, dans l’autre direction cette fois-ci.
Encore une fois, après quelques tours, je la ramène à moi et j’avance vers la rampe d’embarquement. À mes côtés, Play Date ne ralentit pas et grimpe cette dernière jusqu’à prendre place dans la remorque. Je ne l’attache pas, mais je la félicite chaudement et avec une pomme entière. Ses yeux sont faiblement sortis de leur orbite et sa respiration est rapide. Je la caresse longuement, jusqu’à ce que je sente son souffle reprendre un rythme régulier et ses muscles se détendre sous mes doigts. Quand elle est enfin descendue en pression, je pousse délicatement sur son poitrail pour qu’elle recule. Bien élevée, ma princesse se plie à ma demande et recule un pas à la fois. Je l’encourage à chaque pas qu’elle fait sur la rampe d’embarquement et je fais pleuvoir les caresses quand elle touche enfin le sable avec ses quatre sabots. Je marche à ses côtés quelques minutes avant de la ramener à l’arrière du van. Cette fois, je la laisse renifler la rampe et aussitôt qu’elle relève la tête je l’invite à me rejoindre d’une subtile pression sur la longe. Je vois qu’elle réfléchit à travers ses yeux brillants, et la réponse vient juste après. La grise s’engage et vient me rejoindre à l’intérieur de la cage métallique.
Je lui offre de longues caresses dans l’encolure et cette fois, je l’attache. Comme elle est calme, je referme la division en aluminium derrière elle et je la laisse apprivoiser l’espace clos. Je récupère un seau rempli d’avoine que j’avais préalablement placé dans la boîte du pick-up de Kayce et je me faufile jusqu’à la tête de ma partenaire. Je la fais manger dans la remorque pour qu’elle s’apaise et que l’endroit lui devienne familier. Quand elle a fini sa petite portion, je défais la division et le nœud qui la retient encore, puis je la laisse revenir dans la carrière. Je la fais monter à plusieurs répétitions, diminuant chaque fois un peu les récompenses qu’elle reçoit. Quand elle monte sans hésiter, je sais que la séance se terminera sur cette belle victoire. Nous rejoignons les paddocks près de quarante minutes après les avoir quittés la première fois. Je savais que cette séance serait couronnée de succès parce que la pouliche n’a pas vécu d’expérience traumatisante, mais je n’avais pas envie de perdre ces précieuses minutes un samedi matin très tôt et un peu pressé. Quand je la libère dans sa prairie habituelle, Play Date détale au galop rejoindre son copain Tempest qui se trouve dans le pré adjacent.
défi spécialisation ; la première compétition de l'un de vos protégés approche, vous allez donc devoir réaliser une séance pour s'assurer que monter et descendre d'un van ne pose pas ou plus de problèmes. ( + 1 pts concours pour Cursed Heiress | + 1 pts concours pour Envol)
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Misspalikoa
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Mer 13 Avr - 0:03
Ce rappel à du faire le plus grand bien à Play Date, après quelques appréhensions, on dirait bien qu'elle est prête à embarquer pour leur compétition à venir!
objectif validé + 3 pts en confiance + 4 pts en TAP + 6
Misspalikoa
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Ven 29 Avr - 10:40
SERVICE - entraînement
flagrant délit x tedrick
1015 mots
Tapant du pied dans l'aire de préparation, Flagrant Délit semblait faire preuve d'impatience. Terminant d'étriller sa robe, Tedrick faisait de son mieux pour se dépêcher, puisque son partenaire du jour ne semblait pas prêt à faire de concession aujourd'hui. La plupart des chevaux n'aimaient pas particulièrement les pansages, et visiblement, le bai faisait partie de ceux-là. Alors pour éviter de l'embêter plus longtemps que nécessaire, l'allemand terminait de préparer son partenaire, rangeant les différents ustensiles de soins avant de l'équiper de son harnachement habituel gentiment prêté par son propriétaire. En fin de compte, il ne fallait pas bien longtemps pour que le cavalier et cheval soient prêts, et c'est ainsi que le duo se rendait dans la carrière où Gaby s'activait déjà à monter quelques obstacles qui serviraient durant leur séance de découverte ensemble. À peine entré dans la carrière, l'étalon s'immobilisait, relevant la tête et observant avec beaucoup d'intérêt les barres être montés sur les chandeliers. Visiblement, la séance à venir allait lui plaire, et ce n'était pas le seul. L'allemand n'avait encore jamais sauté avec le bai et il espérait que tout se passerait sans encombre. Enfin, avant d'y penser, il fallait déjà se mettre en selle. Histoire de ramener son partenaire sur terre, il faisait donc un petit appel de langue, de quoi le remettre aussitôt en mouvement. Ils rejoignaient donc le montoir en bois, ajustaient la sangle de quelques trous avant de finalement se mettre en selle. La séance pouvait donc commencer!
• Gaby, tu peux rester dans le coin? J'aurais besoin de toi pour gérer les barres. • Oh, sans soucis.
Raccourcissant ses rênes, l'allemand pressait les flancs de l'étalon qui adoptait aussitôt un pas énergique, voir un peu trop. Sans doute titillé par la présence des obstacles, il était compliqué de le garder dans le calme. Jouant dans ses doigts, il laissait l'étalon marcher un peu partout sur la piste, le temps de mettre ses muscles en route tranquillement. Pendant qu'il s'échauffait tranquillement, Tedrick n'hésitait pas à donner quelques directives à son employée afin de régler la hauteur des barres qu'il comptait franchir aujourd'hui. Certes, il voulait voir ce que sa monture avait dans le ventre, mais il n'oubliait pas qu'il n'était âgé que de quatre ans, et que par conséquent, il était inutile de le mettre trop dans la difficulté. Attentif à ce qui se passait, le bai dressait les oreilles, ne manquant rien du spectacle qui se dressait devant ses yeux. Il sembla d'ailleurs un peu contrarié d'être tiré de ses pensées lorsque son cavalier l'invitait à se mettre un peu plus dans le travail au travers de transitions montantes et descendantes. La tête en l'air, il s'exécutait, mais ne semblait pas très présent, et se vexait un peu lorsque son cavalier le relançait d'un appel de langue. Après tout, il fallait bien le ramener sur terre! Prenant bientôt le trot, le couple poursuivait son échauffement tandis que Gaby s'installait derrière la clôture, disponible au cas où on aurait besoin d'elle pour replacer une barre au sol ou ajuster la taille. Et puis finalement, le couple termina son échauffement par un peu de galop à chaque main, de quoi remettre le bai en avant et lui redonner un peu de cœur à l'ouvrage. Il semblait d'ailleurs bien content d'accélérer la cadence, bien qu'il ne semblât pas aussi enthousiaste lorsqu'il fallut rétrograder au trot puis au pas le temps de souffler.
Tandis que le bai marchait en long et en large de la carrière, le regard rivé sur les obstacles, Tedrick raccourcissait ses étriers. Fin prêt à sauter, il les rechaussait, ajustait ses rênes et après une caresse bienvenue sur l'épaule, lançait le KWPN au galop. Bondissant dans l'allure supérieure, celui-ci dressait les oreilles en voyant qu'ils se dirigeaient droit sur un petit croisillon isolé. Rien de bien méchant, l'obstacle ne dépassait pas les soixante-dix centimètres, mais c'était largement suffisant pour se mettre en jambes. Tâchant de conserver un galop convenable, l'allemand se mettait en suspension et avançait les mains légèrement afin d'accompagner le mouvement de l'animal qui se réceptionnait sans encombre de l'autre côté. Il n'avait même pas semblé réfléchir avant de sauter, ce qui n'était pas plus mal. Flattant son épaule, le couple réalisait quelques passages sur cet obstacle isolé à chaque main avant de poursuivre, cette fois-ci sur un vertical à quatre-vingts centimètres. Tout content d'aller sauter, Flagrant Délit décochait une ruade avant d'allonger sa foulée pour se propulser de l'autre côté avec une aisance déconcertante, de quoi largement plaire à Tedrick. Ah, il fallait l'admettre, il avait eu un vrai coup de foudre pour cet animal, et il n'aurait pas hésité si on lui avait proposé de l'acheter. Mais ce n'était pas prévu au programme, et par conséquent, il se contentait de profiter de ces deux semaines qu'ils passaient ensemble. Se concentrant de nouveau sur l'étalon, il décidait de clôturer par une ligne composée d'un vertical à soixante-dix centimètres, trois foulées puis et oxer à un mètre. Franc et confiant, le bai restait fidèle à lui-même, allant gaiement sur les barres et sautant sans encombre. Et plus ils passaient sur ce dispositif, plus le coup de foudre de Tedrick se confirmait.
Après plusieurs passages, et remarquant quelques signes de fatigue de la part de son partenaire, Tedrick décidait de s'arrêter là-dessus. Ainsi, il rendait les rênes à l'étalon, le laissant étendre gentiment son encolure vers le bas et revenir au calme tandis que Gaby se glissait dans la carrière pour démonter les obstacles et aller les ranger. Attentif, Flagrant Délit ne manquait rien du petit manège de la groom, ce qui amusait un peu Tedrick, et derrière son apparente concentration, un léger sourire apparaissait. Flattant son épaule, il attendait quelques minutes supplémentaires avant de l'immobiliser, se glissant au sol avant de dessangler de quelques trous et de défaire le noseband et la sous-gorge. Sans un regard vers son employée, il regagnait alors l'aire de préparation où il le dessellait rapidement, curait ses pieds et lui passait son licol. Il était temps pour lui de rejoindre son paddock et de profiter du soleil comme il le désirait!
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Pryam
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Ven 29 Avr - 14:45
Ah ce Flagrant Délit, j'ai tellement hâte de connaître le dénouement de ces deux semaines