Encore une fois de plus, la journée s'était annoncée chargée. Alix n'était pas là, trop occupée à sortir les précieux chevaux de sport de ce vieil homme vaniteux dont j'appréciais peu la compagnie, pour le peu de fois où je l'avais croisé lors des concours, et Grégoire m'avait lâché ce week-end pour se rendre à un concert sur la côte. Je doutais qu'il puisse être opérationnel le lendemain, quant à tout ses verres de bières et autres boissons qu'il allait surement s'enfiler avec ses amis, mais à quoi bon lui en vouloir, lui aussi avait droit à quelques journées de détente. C'était donc à moi de m'occuper entièrement des écuries, étant également attendue chez mes parents pour la fête des mères qu'il aurait été honteux de ne pas passer en famille. Bref, j'avais les neurones saturées.
- Bonjour mon beau.
J'étais arrivé devant le box de Jet Pride. La tête haute, l'encolure arquée, il ne faisait pas attention à moi, mais plutôt, il avait senti le printemps qui l'appelait. Enfant qu'il était, il cherchait à impressionner par la force de son corps la jolie demoiselle du pré voisin, qu'on pouvait apercevoir de la porte grande ouverte. Marquise. Elle n'était pas plus vieille, mais l'innocence semblait l'habiter à cette période du mois. Eh non mon grand, tu n’intéressais pas la belle. J'aurais comparé Jet à un petit qui voulait jouer dans la cours des grands, il était encore très jeune, et n'avait entreprit le travail que depuis quelques mois, mais face aux juments, il se transformait. J'allai d'un pas décidé fermer la porte qui menait aux pâtures, et de ce fait, je ramenai l'étalon à moi. D'une voix presque chantante, je prononçai son nom qu'il reconnu immédiatement. J'avais désormais son attention. En deux temps trois mouvement, je lui enfilai le licol en cuir et l'attachai pour le panser. Sans plus attendre, il fut prêt, et le orange de son tapis lui allait toujours aussi bien. Je l'enfourchai à la sortie de l'écurie et le dirigeai rênes mi-longues vers le manège qui se trouva vide. Les cavaliers avaient peut-être eu raison de choisir la carrière de par ce beau soleil, mais j'avais de mon côté privilégié une installation fermée pour capter toute l'attention de mon jeune cheval. Le pas de Jet était ample et fort agréable, sa tête se balançait de haut en bas, et il étirait son dos avec hésitation, trouvant tout de même un certain confort, alors je le caressais. Une fois qu'il fut assez échauffé et que ses membres avaient bien eu le temps de s'acclimater au sable, je le lançai au trot, ajustant mes rênes avec souplesse. Mais Jet était jeune, et en l’occurrence il avait envie de se défouler. Les naseaux dilatés, il humait l'air à plein poumon et en profitait pour accélérer l'allure, baissant la tête avec fougue. Je le grondai à la voix mais prenait soin de ne pas changer mes aides et ma position, lui indiquant toujours les mêmes choses. Une fois qu'il fut calmé, je cessais d'agir, lui laissant la possibilité d'étendre un peu son encolure en guise de récompense, et j'ouvrai mes doigts sur les rênes. Il fallait qu'il sache qu'il avait bien agit en ralentissant, et je savais qu'il percevait le moindre changement dans mon attitude, alors il l’interprétait à sa manière. J'ai ralenti. Elle me laisse des rênes. Brave cheval, il fallait qu'il comprenne ainsi. Rênes au contact, je menai Jet sur un cercle assez large pour ne pas le brusquer. Il commençait à jouer avec son mors et venait se poser sur la main, je le félicitai sans cesse à la voix. Progressivement, je lui demandai de raccourcir un peu son tracé, il engagea les postérieurs avec plus de tonicité qu'auparavant, et forma une jolie courbe avec son échine. J'essayai d'être la plus légère dans mes aides et dans ma position, alors, il devint tout aussi aérien. Je relâchai toute pression, dans le même principe que précédemment, il en profita pour baisser la tête et s'ébroua, gardant son cercle avec sagesse.
- C'est bien ça Jet.
Je lui ouvrai une porte et il saisit l'occasion, retrouvant la piste. Une caresse au passage que je lui octroyai, puis je cherchai toujours à l'avoir bien en main, il avait retrouvé le principe de se poser sur la main, et doucement son chanfrein s'était positionné à la vertical. Je changeai de main pour effectuer le même exercice d'incurvation. Bien sur, c'était à cette main là qu'il était le moins souple. Il s'emmêla les pinceaux à plusieurs reprises, trébucha, et perdit un peu patience. Mais pas moi, je l'encourageai toujours plus et cédais immédiatement dans mes aides lorsqu'il m'avait donné la bonne réponse. Alors, je repassai au pas, rênes longues et vérifiai la sangle à laquelle je pus rajouter deux trous vers le haut. Je le laissais se détendre, cette pause était pour lui ce que la récréation était aux enfants. D'un pas actif, il observait les alentours, jetant des coups d’œil par dessus les parois du manège. Je caressai son encolure et le remit au trot. Une bonne impulsion, un beau port de tête, il avait beaucoup à me donner aujourd'hui. Bien sur, il commençait vraiment à perdre patience, il voulait jouer. Alors que je cherchais à travailler les transitions trot-pas, pas-trot, Jet n'était plus de tout concentré. Il manquait de se rétaler à terre lors du départ au trot parce qu'il ne regardait pas où il allait, et je perdis bientôt toute son attention. J'avais jusqu'ici réussi tout mes exercices, mais la jeunesse du gris reprenait peu à peu le dessus. D'une pression de mollet vers l'arrière, je lançai Jet au galop. Joyeux, il m'octroya un joli coup de dos dès le départ, prenant plaisir à accélérer, à secouer la tête de droite à gauche. Je restai à ma place, le laissant prendre l'allure qu'il jugeait bonne, sans pour autant perdre le contrôle. Il faisait chaud, et Jet commença rapidement à s'épuiser. Tu voulais jouer ? Jouons. Doucement, je pianotais sur mes rênes, recherchant cette même sensation de légèreté qu'il m'avait généreusement donné au trot. S'étant défoulé, il était désormais disposé à me répondre, et avec concentration, il fit des bonds de plus en plus souple, retrouvant le sol avec fermeté, mais s'envolant de nouveau pour une autre foulée. Son galop devint très agréable, je gardai mes rênes au contact et légèrement écartées, je l’incitais encore plus à venir se poser sur la main. Le dernier tour fut sans conteste le meilleur, il s'appliquait avec générosité pour me satisfaire. Tranquillement, je repassai au pas sans mal, lui laissant les rênes longues pour caresser son encolure couverte d'une pellicule de sueur. Je dessanglai un peu et mit pied à terre après avoir bien marché pour le faire récupérer, et nous quittions ensemble le manège pour retrouver les écuries.
Rouxine
Admin sudiste
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Dim 29 Mai - 17:38
+3 en dressage
+3 MàJ
Rouxine
Admin sudiste
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Mar 19 Juil - 9:29
°¨¨°º°¨¨°°¨¨°º°¨¨° Jet Pride - Dressage °¨¨°º°¨¨°°¨¨°º°¨¨°
< J'arrive dans le manège accompagnée du jeune étalon gris, qui semble déjà chaud malgré le fait que nous n'ayons pas encore commencé le travail. Je lui octroie une petite caresse sur l'épaule, avant de resserrer la sangle de quelques trous et de mettre le pied à l'étrier. Je me hisse agilement sur le dos de Jet, et règle les étriers de sa selle pour qu'ils soient à ma taille. Je le fais ensuite marcher, pour qu'il dégonfle son bidon et commence un peu à se détendre. Mais il n'a pas l'air de l'entendre de cette oreille, et redresse la tête, les oreilles en avant, naseaux dilatés. Je reprends rapidement mes rênes, sur le qui-vive. Il faut toujours se méfier, quand les jeunes font ça. Mais au bout de quelques foulées, il se calme, et je peut de nouveau ressangler. Je ne pourrai pas serrer plus, cette fois, et je n'ai pas envie de le comprimer. Nous pouvons donc commencer la détente.
Ayant pris les rênes en main, je débute par quelques cercles et diagonales au pas, pour tester la réactivité de l'étalon. Il effectue des courbes assez gracieuses, même si certaines sont franchement brouillons. Après plusieurs minutes d'échauffement marché, je presse très légèrement mes talons contre les flancs de l'animal, et son sang ne fait qu'un tour. Il bondit vers l'avant, et part au grand trot. Je me vois presque sortie de la selle, ne m'attendant pas à une pareille réaction de sa part. Qu'est ce qu'il a changé depuis qu'il est poulain ! Je ne reconnais plus la petite bête toute tranquille et naïve ! Désormais, j'ai l'impression de tenir une véritable bombe entre mes mains. Je m'applique à faire revenir Jet dans le trot de travail, d'abord en utilisant mon corps, puis en me servant de ma voix. Il finit par m'obéir en reniflant, et venir se caler dans l'allure que je lui impose. Je lui flatte légèrement l'encolure, et commence à jouer dans mes doigts pour qu'il vienne se poser sur la main. Au lieu de faire ce que je lui demande, il se met à tirer sur le mors. J'insiste donc encore, le faisant marcher sur un cercle pour plus de facilité. Au bout de quelques minutes d'effort et d'insistance, le jeune gris vient enfin se poser sur la main, et je le félicite bien fort, par des caresses et des petites claques amicales sur l'encolure. Je relâche mes rênes, pour le laisser souffler, et a mon grand contentement, il baisse l'encolure pour venir toucher le sol de ses naseaux. Je souris, et le laisse marcher ainsi dans tout le manège.
Environ cinq minutes plus tard, je reprends mes rênes pour terminer la détente, et relance directement Jet au trot, veillant à ce qu'il n'accélère pas pour conserver une allure régulière. Je le fais trotter ainsi sur quelques tours de manège, lui demandant parfois de s'arrondir. Le but de notre séance va porter sur la jambe isolée, donc j'ai bien fait de prendre ma cravache au cas où le gris ne répondrait pas. Après ces quelques tours et cercles au trot, je décide de le lancer au galop. Je place mes aides dans un coin, et Jet Pride part dans l'allure supérieure immédiatement, sur le mauvais pied. Je me démène pour le remettre au trot, devant au final m'aider de la voix. Il est un peu incontrôlable, et c'est ça qui fait de lui un cheval complexe à monter. Je le mets sur un cercle cette fois, replace mes aides, et demande le départ au galop sur le pied gauche. Je l'incurve bien, pour l'aider dans sa tâche, et cette fois, j'obtiens satisfaction. Le jeune étalon part sur le bon pied, et je l'empêche de trop accélérer en gardant mes doigts fermés sur les rênes. A ma grande surprise, il vient arrondir son encolure, pour se poser sur la main. Je souris, et le fais repasser au trot, puis au pas. Je caresse bien fort son encolure qui commence à être un peu souillée de transpiration. Je relâche mes rênes, pour le laisser souffler un coup.
Après plusieurs instants de récupération, j'ébouriffe un peu la crinière en brosse de l'étalon, puis reprends mes rênes. Je l'emmène approximativement au centre du manège, et l'immobilise. Le fait qu'il soit déjà fatigué m'aide bien, car il ne cherche pas à se rebeller quand je lui demande un arrêt. Je recule ma jambe droite derrière la sangle, et commence par effectuer une pression discontinue. Pour que Jet comprenne mieux ma demande, je repose mon poids sur mon côté gauche. Il ne comprend pas vraiment ce que je fais, et c'est là que ma cravache va entrer en action. Je la promène sur sa cuisse droite, avec des petits claquements secs. Le gris finit par entamer un déplacement latéral des hanches un peu saccadé, il s'emmêle parfois les pinceaux, et je finis par l'arrêter. Je le caresse très fort, fière de lui. Mais une fois n'est pas suffisant, alors je le ramène à sa place, au centre du manège. Je répète mes actions, et même si j'ai encore besoin de me servir de ma cravache, il s'exécute plus rapidement déjà. De nouveau, je le félicite, et peut terminer notre séance par un petit tour de galop, pour le plaisir. Jet tire sur ses dernières réserves d'énergie, et je décide de m'arrêter là. Je l'arrête, et mets pied à terre. Je desserre la sangle de quelques trous avant de le ramener vers le Domaine de Lonval. >
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Lun 25 Juil - 19:42
+ 4 en dressage
Merci encore Rouxi ♥
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Dim 28 Aoû - 21:43
MARQUISE ET LUCY
Les années étaient passé et Lucy n'avait jamais quitté sa précieuse jument. Elles avaient évoluées ensemble et il était l'heure pour la jeune femme de concrétiser son rêve qui avait commencé il y a quelques années, lorsqu'Alix lui avait proposé de faire saillir leur deux chevaux. Bien sûr, ce n'était pas la jument de Lucy qui était la mère de la pouliche, mais elle l'aimait tout comme. Elle se hâta de retrouver sa jeune protégée au domaine de son amie. Elle était persuadée que dès que son débourrage serait finie, elle serait comblée. Mais avant ça, deux séances restaient à faire et elle n'avait pas le temps de rêvasser aujourd'hui. Une fois qu'elle se serait occupée d'elle, elle irait rejoindre Grégoire pour lui apporter son aide, un autre point important mais dont il serait trop compliqué de parler. Tout sourire, elle s'approcha calmement du box dans lequel se trouvait Marquise. Elle avait préféré la laisser au box ces derniers temps, la jument souffrant de légère gale d'été. Elle ne voulait pas que cela empire.
- Allez ma belle, on est reparties pour un tour, elle s'exclama en croisant ses bras sur la porte de son box après être arrivée.
La jument avait poussé un hennissement et s'était doucement approché de sa propriétaire, venant poser son bout du nez contre un de ses coudes. Une vraie relation s'était installée entre elles et Lucy en était fière. Marquise était franchement adorable et elle avait hâte de voir comment elle se comporterait sous la selle. Elle rentra finalement dans le box et lui présenta le licol. Elle l'emmena à l'extérieur de l'écurie pour mieux pouvoir la panser et en vingt minutes, la demoiselle fut fin prête à être montée.
Elle la conduisit donc vers le manège par les rênes après l'avoir détachée, et une fois la porte fermée, elle s'avança vers le milieu. Après les nombreux exercices de désensibilisation, l'alezane n'eut aucun mal à accepter la jeune femme sur son dos. Lucy la félicita bien fort et le climat de confiance qui régnait entre les deux facilitait les choses. Elle raccourcit un peu les rênes pour lui faire sentir qu'elle la dirigeait et qu'elle n'avait pas à prendre de décision seule, pas tant qu'elle était sur son dos. Pendant la séance, si elle tentait de faire des écarts durant le premier quart d'heure, ce n'était pourtant pas ce qui ressortait le plus de ce qu'elle faisaient ensemble. Du pas au trot, elle commençai à comprendre chaque chose que sa cavalière lui demandait. La jeunette était intelligente et devenait grande, apparemment. Parfois, Lucy sentait qu'elle avait tendance à se défendre contre l'action de sa main qu'elle essayait pourtant de faire légère. Elle lui apprit en douceur à ralentir calmement d'une simple pression sur les rênes et peu à peu, elle se calma. Les aides placées au galop ne tardèrent pas à être vues et dans un première temps, dès que la jeune femme les mettaient en place, Marquise s'embrouillait et voulant trop bien faire, et s'emmêlait les pinceaux. Pourtant, attentive et volontaire, elle finit par comprendre et exécuta bien les demandes. Son allure était posée et douce.
Durant la séance, si les trois allure furent abordées, Lucy lui fit également faire des voltes ainsi que des diagonales dans le manège pour qu'elle s'habitue à ce qu'on ne lui demande pas toujours de suivre le chemin d'ores et déjà tracé au sol. Il était important qu'elle soit à même d'obéir sans se soucier de ses propres réflexes. Il ne fallait pas qu'elle suive ce qu'elle voyait, mais ce qu'elle sentait. Au début, elle rechignait à se décoller de la piste et secouait vivement la tête, mais elle obtempéra finalement. Lucy lui donna également l'occasion de se défouler pleinement en la lançant au galop pendant trois tours de manège, et cela lui plaisait visiblement énormément. En revanche, elle fit attention vis-à-vis du mord car elle avait tendance à prendre appui dessus pour mieux pouvoir prendre de la vitesse sans être dérangée.
La séance séance se passa sans mal et les figures vues ensemble semblaient s'incruster sans difficulté dans ce que comprenait la jument alezane. Lorsqu'il fut l'heure de revenir à l'écurie, Lucy était heureuse de constater que le travail avait bien avancé.
maioral
Admin à la mayo (et fan de Kero)
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Lun 29 Aoû - 14:25
Je trouve que tu vas un chouïa vite pour une première (ou deuxième?) fois à cheval. (Enfin dépend du cheval et de son tempérament) En général, on commence juste pour un cavalier aux trois allures en rond de longe et mieux encore, tout droit sur des lignes droites et gérer l'allure puis petit à petit introduire les tournants En sachant qu'on ne fait encore que des grands cercles dans des reprises de dressage des 4 ans (ce qui n'empêche que l'on peut faire des voltes mais bon, faut voir grand au début )
+ 3 en débourrage (mise en selle 3/5)
+ 3
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Mar 30 Aoû - 10:41
Spoiler:
Oui tu as raison Mayo, en fait j'avais tellement envie d'en finir avec ce débourrage x) Mais je prend bien conseil pour la prochaine fois, merci
MARQUISE ET LUCY
Lucy n'avait pas peur des réactions de sa jument, elle la savait douce, même si c'était une sensation particulière de monter un tout jeune cheval. Son pied s'engouffra dans l'étrier et elle poussa de toutes ses forces pour ne pas tirer sur le dos de l'alezane, bien qu'elle eu usé d'un cube. Pas inquiète pour un sous, Marquise semblait s'être remplie d'une curiosité nouvelle et reniflait sa botte. Durant leur séance de longe quotidienne, elle lui avait laissé quelques obstacles histoire qu'elle trouve ses marques et sa position toute seule. Comme un poisson dans l'eau, elle avait naturellement trouvé tout ce qu'il lui fallait en deux sauts à peine, s'amusant avec les obstacles. Lucy la caressa longuement, elle n'avait pas bougé. - Allez ma grande, on y va. Au pas ! Avait-elle lancé en maintenant ses mollets sur ses flancs.
Marquise embrassa le pas, ayant assimilé les ordres depuis la dernière séance montée. Elles passèrent bon nombre de coin du manège et Lucy quittait de temps en temps la piste. Elles prirent ensuite le trot. Contente de pouvoir bouger un peu, Marquise ébroua sa crinière. La cavalière fut obligée de la relancer de temps à autres pour qu'elle ne s'arrête pas d'elle même. Deux tours suffirent pour qu'elle le demande le pas, puis l'arrêt. Réactive, elle le le donna sans soucis. Mais ce ne fut que lors du redémarrage que Marquise se sentit plus à l'aise. Sans aucune méchanceté, elle leva légèrement ses fesses, pas plus de quelques centimètres. Ce fut très rapide, et pourtant elle partit dans un trot rebondi.
Les transitions se firent donc, alternant à chaque fois de main, ou revoyant les coins, les cercles, les diagonales. Lorsqu'elle la sentit prête et moins à même refaire un petit coup de dos, elle la ressangla. Il allait être temps de revoir les boutons du galop. Lucy la lança alors un petit trot. Elle plaça sans mal ses aides et garda ses rênes plus tendues sans pour autant lui rajouter de la pression juste pour la garder au petit trot, au cas ou. La cavalière ne souhaitait pas que la jument « tombe » dans un galop en prenant un trot trop rapide comme la fois précédente. Marquise semblait avoir compris. La jeune femme lui demanda encore deux à trois fois le départ aux deux mains avant de reprendre le pas, rênes longues et mains caressant la bête.
Lucy avait prévu de tester sa précieuse jument sur les barres, rien de bien compliqué, juste de quoi voir comment elle se débrouillait. Ce n'était pour le moment que des barres au sol, et pourtant Marquise et les regardait avec une lueur joueuse dans l’œil et des oreilles attentives. Cependant, elle ne s'échauffa pas, on sentit à son jeune âge qu'elle serait tentée de le faire, mais elle resta à l'écoute et sérieuse. Brave fille. Lucy la flatta et la lança au trot. Elle la conduisit bien droit en l'encadrant particulièrement avec son couloir de rêne et ses jambes et resta à sa place, elle ne pouvait pas prévoir les réaction de la jument. Marquise fit un bond comme pour sauter la barre, prévisible pensa Lucy. Elles recommencèrent jusqu'à ce que la pouliche comprennent qu'il suffisait seulement de l'enjamber, puis elles restèrent là dessus et la cavalière marcha bien sa jument avant de la rentrer.
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Mer 31 Aoû - 15:47
Tu as fini le débourrage de ta juju' !
+ 2 points en débourrage (5/5 en monte aux trois allures)
+ 2
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Mer 21 Déc - 11:21
Dans l'après-midi, Alix
En plus d'un programme chargé avec le débourrage de Diego, il me tient à coeur de faire travailler Step Hight le plus possible. Ce n'est pas parce qu'il vieilli qu'il ne doit plus garder la forme, de plus que c'est un cheval qui a besoin d'exercice constant. J'arrive donc au manège, juchée sur mon grand étalon alezan. Plus j'y pense, plus je me dis que nous avons traversé beaucoup d'épreuve ensemble et que nous avons parcouru un sacré bout de chemin. Il n'en a d'abord fait bavé, mais finalement nous avons brillé sur les plus terrains de concours complets. Je suis fière de l'avoir emmenée à un niveau où il a toujours mérité d'être. Maintenant, Diego va prendre la relève mais j'ai encore besoin de m'occuper du cheval de mon cœur.
Éloïse arrive quelques minutes après moi et se glisse dans le manège pour venir me saluer. Pendant qu'elle monte une ligne de deux obstacles, je mets Step au petit trop, rênes longues. Il baisse tranquillement l'encolure et pousse un petit soupir de décontraction. Après plusieurs tours à chaque main, je remonte sur mes rênes et vient jouer sur mes rênes. L'étalon n'en demande pas plus et se place immédiatement sur la main, cherchant lui même le contact. Je le guide alors sur plusieurs figures de manège dans le but de l'assouplir encore plus. La détente porte sur le travail de l'impulsion même si Step connaît maintenant son métier. Il est sage et se pli volontiers à mes demandes. Je finis par le galoper quelques tours à chaque main et plus que joyeux de sortir et de se défouler, le puissant mâle lance gentiment plusieurs ruades. Je n'en tiens pas rigueur et reste en équilibre sur mes étriers, lui faisant parfois décrire un cercle, puis repassant au pas.
Je caresse l'encolure de l'alezan, contente qu'il soit en forme et laisse Éloïse monter les barres à une hauteur faible pour commencer. Je reprend le galop et mène Step sur la ligne de verticaux. Il garde un bon galop et connaissant sa foulée, il saute avec aisance, me faisant retrouver ses sensations que j'aime tant. Nous revenons une fois avant de monter les barres assez rapidement. Step n'en fait qu'une formalité, on dirait presque qu'il s'amuse sur les barres mais j'aime le voir ainsi. Je lui flatte l'encolure et le dirige à nouveau vers les obstacles. Il place une foulée parfaite entre les deux droits et prend un abord propre, se projetant avec puissance. Nous arrivons bientôt au mètre dix et Step s'applique, prend de la vitesse et passe son dos avec justesse et force. Nous franchissons les verticaux avec facilité et je le laisse faire puisqu'il connaît son boulot, mais je sens qu'il aime toujours autant sauter, il décoche même parfois un petit coup de cul à la réception.
Éloïse finit par mettre un oxer sur le deuxième obstacle. Elle monte l'ensemble au mètre vingt et nous nous élançons de nouveau. Je presse mes talons pour garder de l'impulsion et Step se tend, prend sa foulée et fait deux sauts très corrects. Je le suis sans aucun mal, habituée à des hauteurs plus conséquentes lorsque nous sortions en concours. Je décide tout de même de rester là dessus après avoir repassé la ligne deux fois. Je caresse bien fort l'encolure de l'alezan et dessangle un peu pour le faire marcher. Je discute pendant ce temps avec ma cousine, de ses projets et de Diego. Nous sommes comme des meilleures amies maintenant et cela me ravie. Cela va bientôt faire dix ans que nous partageons cette passion des chevaux, dix ans que Step Hight partage ma vie et la rempli de bonheur.
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Mer 21 Déc - 11:32
+ 3 points en obstacles
+ 3
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Dim 22 Jan - 12:47
Alix
J'ai pour objectif aujourd'hui de conclure le débourrage de Diego. J'ai précédemment pansé et sellé l'étalon avant de le conduire au manège. J'ai pris avec moi une longe de travail pour pouvoir le longer avant et éviter qu'il ne crache son feu sous la selle. Je lui fais d'abord faire le tour de l'installation pour qu'il s'habitue à ce nouvel environnement puis le mène au milieu et l'envoie en cercle autour de moi. Je le fais marcher, trotter puis galoper sans difficulté et je ramène à fois. Je le caresse puis ressangle doucement. Il s'agite un peu, mais ce n'est pas de peur ou d'inquiétude, il a seulement envie de bouger. Je claque les étrivières sur les quartiers et fais mine de chausser mon étrier. Comme je le pensais, Diego avance, alors je le fais s'arrêter et reculer de quelque pas avant de recommencer. Je demande une petite flexion d'encolure et recommence. Je dois m'y reprendre à deux fois avant qu'il ne reste immobile, le faisant à chaque reculer pour le punir. Il finit par rester arrêté alors que je met le pied à l'étrier. Je me hisse en selle avec le plus de douceur possible et lui caresse amplement l'encolure tout en le félicitant oralement.
Je descends et remonte à plusieurs reprises en veillant à ce qu'il reste à chaque fois immobile et le récompense beaucoup. Je le fais un peu marcher entre chaque mise en selle pour ne pas qu'il s'impatiente puis je reste finalement sur son dos et prends mes rênes. Je presse très doucement mes talons, connaissant le caractère explosif de mon poulain et il se met au pas assez rapide. Je garde une tension continue mais douce dans mes rênes et je mène sur la piste. Pour l'instant tout va bien, nous faisons plusieurs tours de piste puis nous changeons de main. Il répond bien à la direction, pour l'instant je lui ai mis un mors très doux en caoutchouc pour commencer. Je teste sa réactivité par des transitions à l'arrêt en m'aidant des ordres vocaux qu'il connaît déjà.
Après avoir chacun trouvé sa zone de confort, je lance l'étalon au trot sans trop de problème. Il prend toutefois une allure rapide mais je le laisse faire au début. Je lui parle à plusieurs reprises et demande plusieurs transitions au pas qu'il rechigne à faire. Il agite sa tête et se débat mais je persiste et joue surtout de mon poids du corps. Il repasse finalement au pas et je me penche pour le féliciter amplement. Je continue les transitions mais Diego semble vouloir accélérer toujours plus. Je trotte un bon moment en faisant des figures de manège simple avec des courbes larges. Il semble comprendre le fonctionnement des aides et faire des figures l'occupe trop pour qu'il pense à faire des bêtises.
Je dois m'aider de la voix pour le faire démarrer et prendre garde à ce qu'il n'accélère pas l'allure. Je le laisse galoper sur un cercle avant de rejoindre la piste. Voyant tout l'espace qui se prolonge devant lui, Diego pique une accélération dans la longueur et donne un coup de cul dans le coin tout en repartant de plus belle. Je me fâche un peu puis le renvois en avant pour le laisser galoper durant deux tours. Je veille à garder une vitesse raisonnable pour qu'il ne prenne pas la mauvaise habitude de foncer à toute allure à chaque fois. Je le repasse ensuite au trot deux à trois minutes jusqu'à retomber au pas et le félicite généreusement. Je dessangle, descends et lui donne une friandise avant de prendre la direction de l'écurie.
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Dim 19 Fév - 12:56
+ 5 points en longe aux trois allures
+ 3
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Mer 22 Fév - 14:50
Dressage avec Don Diego
Le débourrage de Don Diego est terminé, Alix va donc pouvoir commencer l'entraînement avec son poulain dans le but de sortir en concours jeunes chevaux au plus tôt. Grâce à lui, elle a repris goût à la vie et elle envisage même d'acheter un nouveau cheval pour reprendre les concours de complet à haut niveau. Mais pour l'heure, elle se dirige vers le paddock du grand bai, il a tellement grandi, il est devenu géant ! Elle l'appelle de vive voix et le cheval s'approche de sa propriétaire qui lui passa le licol en cuir sur la tête. Elle lui donne un morceau de carotte puis se dirige vers l'aire de pansage. Elle le brosse sommairement puis lui pose un tapis noir, un amortisseur en mouton et sa vieille selle en cuir sur le dos. Elle y attache la martingale à anneaux et lui passa le filet. Enfin, elle lui mets des bandes noires, des cloches, un couvre-rein, et c'est parti pour le manège.
Le manège est vide à cette heure de l'après-midi, les cavaliers sont pour la plupart parti manger. De son côté, Alix mène Diego au centre du manège et ressère la sangle de son étalon avant de descendre les étriers. Elle monte sur un montoir qui n’est autre qu’un cube d’obstacle et après avoir ajusté ses rênes, elle met le pied à l’étrier. Diego reste immobile mais il bouillonne sous la selle. Alix le félicite de sa bonne conduite et elle ferme ses jambes sur ses flancs pour le mettre au pas. Le bai marche rênes longues, d'un pas bien actif relevant parfois plus du bond que du pas. Pourtant, il a pu se défouler au pré avant, mais il déborde toujours autant d'énergie. Alix multiplie les cercles en menant son étalon rênes longues et change de main à plusieurs reprises. Diego regarde un peu partout dans le manège avec curiosité mais il n'est pas peureux pour un sou. Alix et lui ont pu développer une grande complicité au fil des trois années depuis la naissance de l'étalon et cela se ressent lorsque la cavalière le monte. Le bai reste toutefois un jeune étalon et Alix remonte sur ses rênes pour lui faire prendre le trot. Diego bondit en avant, il a une allure très aérienne et dynamique. Ils travaillent pour l'instant sur la piste ou sur des cercles larges, en changeant de main par des diagonales.
Alix fait bouger le mors dans la bouche de son cheval mais Diego n'a pas l'air d'apprécier. Fougueux, il lance de puissants coups de tête en l'air. La cavalière ne lâche pas l'affaire et met un peu plus de tact dans ses aides. Finalement, Diego commence à mâchonner, se décontractant dans sa mâchoire et Alix le félicite de plusieurs caresses. Elle entame alors un travail d'incurvation sur le cercle. Diego est jeune et c'est un exercice nouveau pour lui. Alix garde ses mains basses et progressivement, elle place ses aides pour obtenir un pli léger. Diego répond correctement alors elle relâche la tension et le félicite. Elle répète l'exercice plusieurs fois et pour obtenir une réelle incurvation, elle finit par exagérer son geste tout en insistant avec sa jambe intérieure. Le mâle se pli sans difficulté même s'il manque encore de souplesse, mais cela viendra avec le temps. Cependant, l'action des jambes provoquent des accélérations de la part de l'étalon au sang chaud. Alix s'efforce de le maintenir dans une allure correcte et le jeune mâle gifle l’air de sa queue mais coopératif, il obtempère et s'incurve sur le cercle. Alix le félicite par des caresses. Changement de main sur la diagonale pour travailler de l'autre côté, Diego effectue correctement l'exercice alors Alix reste là dessus pour cette fois, ne voulant pas le blaser.
Ils repassent au pas, Alix ôte le couvre-rein et le grand étalon bai peut souffler et étendre son encolure. C'est fou même au pas il a besoin d'avancer et ses foulées sont amples. Mais ce n'est pas plus mal pour qu'il récupère de son effort. Au bout de quelques minutes, Alix remonte sur ses rênes et ayant compris ce qui allait advenir, Diego se tend et piaffe d'impatience. La cavalière se contente de dire un petit "trotter" et l'étalon s'élance au son de sa voix. Elle se félicite et lui demande un minimum de placement. Volontaire, Diego prend une bonne position et s'appuie sur son mors. Son trot est souple, énergique et aérien, il met de la force dans chacun de ses mouvements. Alix entame une série de serpentine au trot en variant le pli en fonction de la direction. Elle préfère rester au trot enlevé pour préserver le dos de son jeune étalon. Diego a du mal à se mettre dans le travail, il précipite ses mouvements et ne pense qu'à accélérer toujours plus. Alix le maintient entre ses mains tout en s'aidant de sa voix à laquelle son poulain répond bien. Ils effectuent plusieurs serpentines correctes à chaque mains, Diego se prêtant finalement au jeu, il est volontaire et généreux. Alix le félicite avant de rependre la piste.
Elle s’assoit dans sa selle, recule sa jambe extérieure et prononce un "galop". L'étalon s'exécute instantanément et prend de suite de la vitesse avant de lancer une puissante ruade dans un dès coin du manège. Préparée, Alix réagit vite et se penche franchement en arrière avant de sanctionner le mâle d'une voix ferme. Elle continue de galoper sur plusieurs tours en laissant Diego avancer pour qu'il se dépense. Elle se met en équilibre sur ses étriers et garde un bon contact avec les rênes. Si l'étalon tente encore une fois de lui prendre la main pour partir en coup de cul, il se voit vite réprimander et galope sagement le reste du temps. Alix lui demande de repasser au trot et prend une diagonale pour changer de main. Ils reprennent le galop et la cavalière le laisse une fois de plus avancer comme il le veut en gardant du contrôle. Diego avance énergiquement et puissamment mais reste sage. Alix le félicite et ils repassèrent finalement au pas. La cavalière laisse les rênes longues à son étalon qui reluit de sueur. Son encolure est trempée et il respire fort. Elle dessangle de quelques trous et le fait marcher pendant de longues minutes pour qu'il récupère. Elle met ensuite pied à terre, remet grossièrement le couvre-rein sur son cheval et quitte le manège pour retourner au écuries.
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Mer 22 Fév - 21:11
+ 3 points en dressage
+ 4
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Ven 24 Fév - 12:20
Saut et contrats de foulées avec Don Diego
Alix a une fois de plus rendez-vous avec Carl pour une séance de coaching avec son jeune étalon bai. Elle apprécie les séances comme cela car elle sait que cela les fait progresser bien plus que lorsqu'ils travaillent et qu'ils ont besoin d'un entraîneur qui a du métier. Puisque le temps est assez maussade et que le ciel menace de laisser tomber quelques gouttes de pluie, ils ont privilégié le manège qui s’avère être vide. Juchée sur son poulain qu'elle a équipé de ses affaires habituelles, d'une martingale et de protections, Alix salue l'homme qui est entrain d'installer deux barres au sol encadrées par des chandeliers sur la piste intérieure. Il vient ensuit fermer la porte derrière le couple et ils discutent un moment du programme de la séance. Ils vont travailler sur les contrats de foulée, rassembler et allonger l'allure entre les sauts. Alix sait ce que ça va être mouvementé avec son étalon qui déborde d'énergie, mais elle sait aussi qu'il faut passer par là pour atteindre les sommets et un peu de diversité ne fait pas de mal. Elle serre ses mollets et le grand bai part au pas actif pour commencer leur détente.
Elle fait marcher le cheval quelques tours à chaque main au pas tout en faisant des cercles avant de presser les mollets pour le mettre au trot. Diego part rapidement et lance ses postérieurs en l'air tout en baissant la tête. Alix se penche et tire sur ses rênes tout en le grondant d'une voix ferme. Elle ne perd pas son sans froid et le relance en avant dans la seconde qui suit. Au milieu du manège, Carl n'en perd pas une miette et hoche la tête en signe acquiescement, restant silencieux. Alix laisse ensuite accélérer un peu Diego pour qu'il libère son trop-plein d'énergie et évite de recommencer ses bêtises avant de commencer à travailler sérieusement. Elle joue dans ses doigts et détend son poulain sur des cercles pour l'assouplir. Volontaire, Diego se pose légèrement sur la main et se pli aux demandes de sa cavalière. Il avance un peu vite mais Alix garde le contrôle et le laisse cracher son feu. Elle le repasse au pas, lui rend les rênes et vérifie le sanglage.
Une fois que sa monture a récupéré, Alix serre les mollets et s'installe au trot tout en s'asseyant dans sa selle. Sentant son étalon bouillonner sous la selle, elle ne le titille pas avec ses jambes mais use plutôt de l'ordre vocal "galoop" et Diego comprend tout de suite la demande. Il part dans un galop très rapide, la tête assez relevée mais Alix, campée en équilibre sur ses étriers le laisse faire pour qu'il se défoule. Ils enchaînent les tours aux deux mains et quand la cavalière sent que son étalon est de nouveau dans le travail et concentré, elle le repasse au pas quelques minutes, le temps pour Carl d'expliquer l'exercice du jour.
Alix reprend ses rênes et lance son poulain au trot. Diego piaffe d'impatience, toujours autant énergique. Ils se dirigent vers les deux barres au sol et Alix relâche la pression dans ses rênes pour le laisser prendre le galop. Mauvaise idée, le grand bai part comme une furie et lance une série de ruades tel un petit cabri. Ils se retrouvent de l'autre côté du manège en deux temps trois mouvements et une fois qu'il sont repassés au pas, Carl et Alix se mettent à rire ensemble.
- Waow, il a du sang décidément ! affirme l'homme en riant. Essaye de prendre le galop avant pour avoir plus de contrôle. Aller reviens.
Alix demande le galop à la voix et travaille sur un cercle pour maîtriser son galop avant de revenir sur les barres au sol. Diego est plus à l'écoute et effectue trois foulées un peu précipités entre les deux barres, comme Carl a demandé. Alix le caresse et recommence à plusieurs reprises, cherchant toujours plus de fluidité. Les premiers essais sont quand même un peu brouillon mais Diego comprend rapidement et finalement tout se passe bien. Maintenant, ils doivent faire quatre foulées entre les deux barres, se qui s'avèrent un peu plus compliqué. Alix travaille son galop sur un cercle pour l'avoir le plus compacté possible mais il ne faut pas compter sur Diego qui rechigne à ralentir. Il obtempère finalement et la cavalière le dirige vers la lignes. Elle le retient comme elle peut en gardant son poids du corps vers l'arrière et ses mains basses, et volontaire, Diego effectue quatre foulées et reste calme. Alix le caresse amplement pour le récompenser alors que Carl les félicite aussi. Ils refont l'exercice à plusieurs reprises et ayant compris ce qu'il devait faire, Diego fait de son mieux pour satisfaire sa propriétaire qui ne manque pas de le récompenser.
Carl transforme alors les deux barres au sol en verticaux d'environ 40 cm et Alix s'élance de nouveau. Cette fois, c'est retour aux trois foulées. Ils passent la ligne sans encombres, Diego se place bien et saute avec souplesse. Ils recommencent à plusieurs reprises, puis passent aux quatre foulées. Alix installe son poulain dans un galop lent et rebondi, ils sautent le premier obstacle mais en comptant les foulées, la cavalière se rend compte qu'ils vont être très juste pour en faire quatre. Diego se retrouve désemparé mais intelligent, il rajoute une petite foulée et saute le deuxième obstacle. Alix le repasse au pas, un peu secouée et le félicite grandement.
- C'est ma faute petit prince, tu as bien rattrapé le coup ! dit-elle en le caressant.
Ils reviennent deux fois et Alix prend garde à bien le retenir pour éviter une autre situation du genre. Ils réussissent l'exercice avec brio alors Carl décide d'en rester là pour les contrats de foulées et propose à Alix de monter un peu les obstacles. Elle accepte avec plaisir et ils repartent sur la ligne qui toisent désormais les 60 cm. Alix installe Diego au galop et passe le premier vertical sans difficultés, puis le second. Le grand bai fait de beaux sauts bien souples et apprend vite, Alix le félicite. Carl monte les deux verticaux à 80 cm et le couple revient. La cavalière laisse son étalon prendre de la vitesse et ils passent la ligne avec facilité à deux reprises.
Ils décident ensuite d'en rester là pour aujourd'hui car Diego a bien travaillé. Alix remercie Carl de les avoir coacher une fois de plus et laisse marcher son cheval cinq bonnes minutes avant de descendre pour regagner les écuries.
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Sam 25 Fév - 12:07
+ 1 points en dressage + 3 points en obstacle
+ 5
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Sam 4 Mar - 18:01
Cours de dressage - Evy et Neji
Je rentrai dans le manège accompagné du petit nouveau qui m'avait été donné aujourd'hui. Il avait été sage au pansage bien qu'un peu turbulent et je ne savais pas grand chose de lui à part son nom. La plupart des cavaliers du cours étaient arrivés, nous n'étions que sept ou huit au plus et Carl n'était pas encore là. J'arrêtai Neji au milieu à côté de Charlie, Apolline et leur monture et ressanglai. Je descendis ensuite mes étriers et me servis d'un cube pour me mettre en selle. Neji n'était pas très grand mais j'avais cette habitude et j'aimais préserver le dos des chevaux. Je le félicitai d'une caresse pour ne pas avoir bougé et le lança au pas, rênes longues.
Carl arriva quelques minutes plus tard et tout le monde le salua. Les cours étaient tous joyeux et souvent, on rigolait bien. Tout le monde se posait des questions sur le petit nouveau qui était ma monture et je ne tardai pas à demander plus d'informations sur lui.
- Il est ici depuis longtemps ? - Non, il est arrivé il y a trois jours. Je cherchai un nouveau cheval et je suis tombé sur lui, son père est un pur sang arabe et sa mère ONC. D'ailleurs pour cette séance tu ne feras pas exactement comme les autres, c'est un jeune de trois ans qui sort du débourrage, alors on va y aller doucement il a encore tout à apprendre.
Je me demandais si j'avais de la chance de monter un cheval aussi jeune ou si j'allais au contraire me retrouver le nez dans le sable en moins de deux. J'essayai de ne pas montrer mon stress pour éviter que Neji le ressente et le laissa marcher encore un peu tout en parlant avec les cavaliers.
- Vous pouvez trotter, pensez bien à les placer en douceur et à avoir un bon contact dans les rênes. Evy tu peux passer sur la mise en main aujourd'hui, essaye juste de l'avoir détendu et dans le mouvement.
J'acquiesçai d'un "ok" puis serrai légèrement mes mollets pour faire prendre le trot à Neji. Il secoua la tête de contentement et prit le trot de suite. Je flattai son encolure et prit soin de baisser mes mains, de les écarter un peu, et de descendre mes talons. Je vérifiai également que j'étais sur le bon pied alors que Neji avançait à son rythme, c'est à dire assez rapidement. Il avait l'air d'avoir de l'énergie et cela collait avec ce que j'avais pu voir à pied. Tandis que tout les autres chevaux avaient l'encolure joliment arquée, Neji trottait la tête en l'air, les oreilles en avant et content de sortir. Je lui fis faire plusieurs tours de piste avant de changer de main dans la diagonale, ce qu'il fit sans difficulté. Je multipliai alors les figures de manège simple telle que les cercles ou les doublés et tout les cavaliers évoluaient dans le manège sans se gêner ou se marcher dessus. D'habitude, un carambolage était souvent arrivé, Carl nous disait alors de regarder là où on allait surtout quand on avait un étalon sous la selle. De ce côté, Neji n'était pas trop difficile, il suffisait de ne pas passer trop près des juments et il ne bougeait pas.
Tout le monde repassa au pas sous les ordres de Carl. Je caressai l'encolure de Neji et ressanglai tout en marchant rênes longues. Apolline et Charlie vinrent me rejoindre et la conversation tourna sur un peu tout et rien, puis je repris mes rênes pour repartir au trot. Neji s'élança avec joie et Carl me demanda de commencer à jouer un peu dans mes doigts. Je fis alors pianoter mes doigts sur mes rênes tout en continuant de trotter enlevé. Lorsqu'il cédait un peu, je relâchai et recommençai ensuite. Je flattai son encolure à chaque fois il amorçait un début de mise en main mais cela ne durait jamais très longtemps. Je fis encore plusieurs cercles pour travailler l'incurvation et si Neji s'y prêtait avec volonté pendant quelques foulées, il préférait s'amusait les trois quarts du temps. Je renforçai alors mes aides et il commença à montrer un léger pli. Je le félicitai et Carl nous indiqua maintenant de détendre au galop.
Je m'assis dans ma selle et plaçai mes aides dans un coin du manège. Neji partit rapidement avec de grandes foulées, je posai mes mains et bloquai mon bassin pour le ralentir un peu. Il le fit en rechignant mais j'obtins finalement une allure un peu moins saccadée. Nous fîmes plusieurs tours et je le menais parfois sur des cercles pour réguler sa vitesse car il était plutôt difficile à canaliser. J'eu alors l'idée de lui parler doucement et il réagit très bien à la voix en ralentissant progressivement alors je le félicitai et continuait de galoper tranquillement. Il avait besoin de se défouler et Carl l'avait bien compris. Nous changeâmes tous de main pour galoper de nouveau et Neji fut tous aussi ivre de vitesse. Je le laissai avancer à son rythme tout en gardant le contrôle et finalement nous repassâmes au pas. Je le félicitai et le fit marcher rênes longues.
- Evy tu vas en rester là avec lui, il a déjà bien travaillé désolé que tu ne puisses travaillé autant que les autres cette fois mais la prochaine fois je te mettrai un cheval avec qui tu pourras faire tout ça. - Pas de soucis, il est plutôt sympa à monter !
Ca ne me dérangeai pas du tout de ne pas continuer la séance comme les autres, en réalité j'avais adoré monté Neji malgré le fait que ça est été mouvementé. Je dessanglai un peu et le fit marcher le temps que les autres cavaliers finissent leur reprise, puis tout le monde mit pied à terre pour rentrer aux écuries.
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Dim 5 Mar - 13:07
Plat et barres aux sol avec Don Diego
Aujourd'hui, Carl n'est pas là alors Alix va monter son jeune étalon seule, mais cela ne l'empêche pas de prévoir une bonne séance de gymnastique. En arrivant au centre équestre, elle se dirige tout de suite vers le manège et installe un dispositif de quatre barre au sol sur la piste intérieure. L'endroit est vide, espérons qu'il le restera ! Elle se rend ensuite aux écuries et y retrouve Diego qui somnole dans son box. Après avoir effectué un bon pansage, Alix le selle et lui pose des bandes de travail ainsi que des cloches et sa fidèle martingale à anneaux, puis ils prennent la direction du manège. Alix caresse l'encolure du bai et le mène au milieu du manège pour ressangler et se mettre en selle à l'aide d'un cube. Une fois bien en place et ses étriers chaussés, elle demande le pas avec une pression des plus petites possibles sur les flancs du cheval.
Diego réagit vite et prend une allure convenable, résultant pourtant plus du bond que du pas. Il a l'air plein d'énergie encore aujourd'hui, une vrai pile électrique. Alix garde du contact dans ses rênes et le fait marcher de longues minutes sur une piste intérieure pour échauffer ses muscles. Elle demande par la suite à son étalon de se placer correctement. Elle doit travailler un moment sur la concentration du poulain qui n'en fait qu'à sa tête et se braque à chaque demande. Il a un sacré caractère, mais finalement il s'arrondit un peu et monte légèrement son dos. Alix le félicite alors.
La cavalière demande le trot et prend la piste. Diego part rapidement, Alix est obligé de le ralentir à plusieurs reprises, le poulain agite sa tête et bondit sur ses jambes. Elle joue sur de nombreuses figures de manège pour ralentir progressivement son allure et le bai obtempère et se calme. Alix le flatte et continue le travail en lui demandant de s'incurver légèrement dans les coins, en répondant à ses jambes. Au début, Diego semble agacé par les sollicitions de sa propriétaire et fait claquer sa queue dans l'air. Mais au bout de quelques minutes, il finit par effectuer les demandes du mieux qu'il peut. Ils trottent un bon moment en changeant de main et en variant les figures pour travailler la souplesse de l'étalon, puis Alix repasse au pas et enlève le couvre-reins. Elle laisse alors les rênes longues au cheval pour qu'il reprenne son souffle.
Dès que Diego a reprit son souffle, la jeune femme remonte doucement sur ses rênes et demande à nouveau à son cheval de se placer correctement. Il s'exécute et la cavalière le félicite. Ils reprirent le trot et Alix se place sur un cercle en prenant soin d'incurver sa monture, puis demande un départ au galop. L'étalon lance une petite ruade de contentement et part toujours aussi rapidement dans de grande foulée. Il bouillonne sous la selle et les premiers tours sont intempestifs. Alix se met en équilibre pour mieux suivre les mouvements de son cheval qui dévore les mètres avec agilité. Ils enchaînent les tours et progressivement Alix fait des cercles de différents diamètre pour le ramener au calme. Diego se pli à la demande, le souffle court et trop essoufflé pour ne pas obéir. Ils changent de main et galopent encore un peu, Alix cherche de la décontraction et une allure souple et légère. Diego se prête au jeu et se détend, prenant légèrement appui sur le mors. Alix le félicite alors et repasse au trot puis au pas pour le laisser souffler un moment rênes longues.
Quelques minutes plus tard, la cavalière reprend le trot et se dirige dans une bonne cadence vers la ligne de barres au sol. A cette allure, l'étalon doit caler une foulée de trot entre chacune. Sur le premier passage, Diego cherche comment placer ses foulées et s'emmêle un peu, mais Alix le félicite quand même. Ils changent de main et reviennent sur le dispositif. Cette fois, Diego s'étire et allonge l'allure alors qu'Ali l'accompagne en gardant ses mollets au contact, tout en écartant et baissant bien ses mains. Ils refont deux passages de la même manière en changeant toujours de main à chaque fois, puis Alix rassemble l'allure de son étalon pour caler cette fois deux foulées entre les barres. Diego part calmement et passe aisément au dessus du dispositif. L'étalon mâchouille son mors et il est bien détendu. Ils font encore quelques passages à chaque main puis Alix repasse au pas, félicite son étalon et décide de rester là dessus. Elle remet le couvre-reins sur la croupe du bai et le fait marcher cinq bonnes minutes avant de rentrer aux écuries.
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Ven 10 Mar - 22:48
Saut avec Don Diego
Alix est repartie aujourd'hui pour un entraînement de saut avec son poulain en présence de Carl pour les coacher. Une combinaison d’obstacle se tient dans le manège, deux verticaux de 60cm espacés de quelques mètres pour placer une foulée, ainsi que des barres au sol de part et d’autres du dispositif. L'entraîneur fait encore quelques pas et vérifie la distance entre les deux obstacles alors que la propriétaire de Don Diego se met à cheval. L'étalon est déjà prêt à bondir et à galoper, sur le qui vive. Une fois en selle, Alix ressangle et l'emmène marcher sur un cercle lui laissant les rênes mi-longues pour qu'il se détente mais pour garder du contrôle au cas ou. Après quelques minutes de pas, elle remonte sur ses rênes et le bai comprend tout de suite ce qu'il va advenir, il commence à chauffer et Alix doit faire cercles et voltes larges pour le canaliser avant de prendre le trot. Il part comme une furie mais plus personne ne s'en étonne, il a l'air de mauvaise humeur aujourd'hui et montre son caractère bien trempé. Les cercles et les figures de manège l'énerve et il ne se prive pas de le faire savoir. Il rue à plusieurs reprises alors qu'Alix tente de l'incurver sur un cercle et se défend contre sa main pourtant légère. Elle le sanctionne alors et hausse la voix puis le renvoie en avant, trottant sur la piste puis reprenant progressivement les figures. Diego semble calmé, il fouaille parfois de la queue mais Alix le flatte et repasse finalement au pas. Elle retire le couvre-rein et marche quelques minutes afin de bien souffler l'étalon étant donné son jeune âge. Le bai allonge son encolure et parfois la jeune femme le caresse pour lui indiquer qu'il se comporte mieux.
Enfin, Alix remonte sur ses rênes et place Diego sur un cercle au trot. Elle prend soin de l'incurver et calmé, le jeune mâle se pli à la demande. Elle place ensuite ses aides et se met en équilibre. L'étalon part rapidement et ils galopent sur la piste un long moment. Diego reste sage et se contente d'avancer avec d'amples foulées en secouant parfois la tête de contentement. Lorsqu'Alix commence à le rassembler pour travailler un peu plus son allure et faire des cercle, il manifeste un peu son désaccord mais au final tout se passe bien et quelques minutes plus tard, il repassent au pas rênes longues.
Pour entrer dans le vif dans la séance, Carl pose ses yeux sur le couple avec un sourire et dit à Alix qu'ils peuvent commencer. Elle raccourcit ses rênes et remet le cheval au trot. Elle cherche à l’avoir en main, ce qui semble s’être un peu amélioré chez le jeune mâle avec le travail effectué, mais prit par l'envie de sauter à la vue des obstacles, il néglige complètement la mise en main. Ils prennent le galop quelques foulées avant la combinaison d’obstacle, la cavalière prend soin d’arriver bien droit et surtout de retenir Diego jusqu'au bout, connaissant sa fâcheuse tendance à vouloir tout bâcler trop vite. Le premier passage n'est pas très concluant, alors ils reviennent une seconde fois. Alix le retient de nouveau, s'assoit dans sa selle pour attendre le saut et l’étalon cale parfaitement sa foulée avec les barres au sol et effectue un beau saut. Le couple passe le second avec tout autant de facilité et Alix abandonne une caresse a bai avant de repasser au pas. Carl a imaginé ce dispositif pour aider Diego à sauter proprement et à juger progressivement de lui-même la bonne distance et cela semble porter ses fruits pour l'instants.
Ils reviennent à deux reprises et Alix essaye d'avoir un cheval des plus calme possible, ce qui n'est pas toujours facile avec la bête qu'elle a sous la selle. La première fois se déroule bien mais la deuxième fois, Diego part en coup de cul avant l'obstacle et fait de gros sauts, secouant un peu sa propriétaire. Carl décide de monter les obstacles pour ne pas l'ennuyer et l'obliger à se concentrer et Alix le lance de nouveau vers la ligne qui est désormais à 80cm. Diego part encore trop vite mais se rendant compte qu'il va être juste, il se rattrape comme il peut et saut maladroitement. Le second saut se passe mieux, Alix le flatte et recommence. Cette fois, l'étalon est calme et ils passent le double sans encombre. La hauteur ne gêne pas du tout Diego qui en fait une formalité. Carl monte finalement à 1m et Alix retient bien le jeune mâle jusqu'au bout pour avoir des sauts propres. Il tente d’accélérer mais elle le relâche seulement dans la dernière foulée et Diego saute parfaitement. Ils décident de rester là dessus pour cette fois et Alix fait longuement marcher son poulain avant de rentrer aux écuries.
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Sam 11 Mar - 12:39
Pour Neji :
+ 3 points en dressage
Pour Don Diego :
+ 4 points en dressage + 3 points en obstacle
Pour le tout :
+ 12
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Ven 28 Juil - 14:09
Holding on my walkLola & TempladoNot really sure how to feel about it Something in the way you move Makes me feel like I can't live without you Le ciel est bleu et le soleil rayonnant, pourtant c'est vers le manège que je me dirige avec mon étalon. Ces derniers temps, la carrière est très sollicitée par les cavaliers qui veulent profiter du temps estival, et donc le manège est souvent vide. C'est le cas cette après-midi, j'ouvre la porte et la referme derrière un Templado qui traîne les pieds, visiblement enchanté à l'idée de travailler. Je l'amène jusqu'au centre et lui demande de s'arrêter pour pouvoir ressangler. Sauf que non, il décide qu'il veut avancer et se met à tourner autour de moi. Je le reprends plusieurs fois en haussant la voix. Ce n'est pas le premier cheval à m'en faire voir de toutes les couleurs. Depuis toute petite, j'ai été habituée à m'occuper de véritable teigne et au final j'ai toujours créé un lien avec eux malgré tout. J'espère au fond de moi qu'avec le temps, Templado finira par m'apprécier et redeviendra le cheval volontaire qu'il était avec ses anciens propriétaires, car oui, il l'a été !
Finalement, je parviens à me hisser en selle et caresse l'encolure du mâle en guise de récompense. Je chausse alors mes étriers et demande le pas. Je laisse les rênes flotter sur son garrot, lui permettant ainsi d'étendre sa tête vers le bas. Il marche plutôt lentement, comme d'habitude, donc je ne tarde pas à lui demander de mettre plus d'énergie dans ses mouvements en pressant mes talons. Puisqu'il fait mine de m'ignorer, je claque de la langue et réitère ma demande. Templado sait répondre à la voix et connaît les ordres, mais encore une fois tout est question de volonté. Il finit par prendre un pas plus ample, je le félicite.
Nous faisons quelques tours de manège aux deux mains, et je mène tant bien que mal Templado sur des figures de manège. Je m'aide de mon poids du corps et de mes jambes pour le diriger mais souvent, il ne fait pas vraiment d'effort. Pour finir, je lui demande quelques flexions d'encolure qu'il daigne tout de même réaliser correctement, alors je passe au trot.
Les rênes ajustées, je prend garde à être sur le bon pied et commence à demander la mise en main. Mine de rien, Templado a été très bien appris, il a du potentiel, et sait faire beaucoup de choses, mais là encore, c'est quand il veut. Je joue dans mes doigts et cherche une bonne impulsion et quelques minutes de travail plus tard, l'étalon se pose délicatement sur la main. Je le félicite et entame une série de cercles et de diagonales. Je bataille avec lui pour tourner correctement ou même pour le garder actif, alors je n'hésite pas à utiliser ma cravache sur ses flancs pour le remettre en avant. L'étalon accélère alors je relâche mes aides et le félicite. Nous évaluons un bon moment sur des courbes pour travailler l'incurvation tout en changeant de main régulièrement. Je récompense Templado à chaque "bonne réponse" mais ne cesse de devoir le remettre en avant.
Je repasse au pas et relâche les rênes, laissant Templado aller où bon lui semble. Mais il s'arrête et baisse sa tête pour se gratter l'antérieur. Je ressangle et le remet au pas en me fâchant légèrement puisqu'il se fiche littéralement de moi. Je le garde au pas actif le temps qu'il reprenne son souffle et lui laisse les rênes longues. Quelques minutes plus tard, je reprends mes rênes et demande le trot. Templado claque sa queue dans l'air chaud pour montrer son mécontentement tout en prenant l'allure supérieure. Je le flatte puis replace correctement mes mains de façon à ce qu'il se repose sur la main. Il ne tarde pas à arquer son encolure et à baisser son nez, alors je le félicite. Je presse mes talons pour obtenir une allure plus active mais l'étalon ne semble pas de mon avis. Il secoue la tête et repasse presque au pas. Je hausse la voix et claque légèrement ma cravache sur ses fesses. Templado reprend le trot, je félicite et presse de nouveau mes mollets quelques mètres plus tard. Il prend un allure énergique, je peux alors le guider sur une diagonale et lui demander d'allonger le trot. Le premier passage est trop mou, le mâle ne fait pas d'effort et n'est pas à l'écoute. Je fais quelques transitions au pas avant de revenir et de recommencer. Cette fois Templado exécute un peu mieux l'exercice, je le félicite et reviens deux fois pour obtenir un bel allongement.
Je lui demande une cession à la jambe qu'il effectue en traînant les pieds, je ma fâche et lui demande plus d'attention et recommence. J'exagère mes aides et demande plus d'impulsion. Ce deuxième passage est beaucoup mieux, je le flatte et vient à l'autre main. Je dois toujours batailler pour avoir de l'impulsion, mais le résultat est là. Pour clôturer la séance, je place mes aides pour le galop et bien entendu, Templado fait des siennes, il arque exagérément l'encolure et se décale de la piste. Je lui colle un petit coup de cravache sur l'épaule et revient à ma place pour redemander. Il prend le galop sur le bon pied, je le félicite et presse mes talons pour prendre un peu plus de train. Templado reste sage pendant nos tours de galop, bien sur la main, bien qu'un peu trop mou. Je fais quelques cercles, l'incurve, change de main puis recommence. Finalement, je repasse au pas et lui rend les rênes. Je le flatte et dessangle d'un trou le temps de le faire marcher. Son encolure est légèrement humide due à la chaleur et il respire fort. Cinq minutes plus tard, je mets pied à terre et le rentre à l'écurie.