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Ven 10 Déc - 22:13
Chapitre 1.15
Dutch & Tedrick
domaine du valhalla - manège
10.12.21
Pénétrant à l'intérieur du manège, Tedrick prenait le temps de ressangler de quelques trous avant de guider sa monture jusqu'au montoir afin de se mettre en selle tout en préservant un maximum le dos du concernée. Sagement immobile, Dutch se laissait faire tandis que son propriétaire s'installait confortablement en selle. Ajustant soigneusement ses rênes, il pressait finalement les flancs du croisé afin de commencer à lui demander de prendre le pas. Il était grand temps de se mettre en route. Au centre du manège, un dispositif avait été monté afin de travailler le tracé et les courbes serrées, exercice que Dutch commençait à réellement bien maîtrisé. Ce serait donc un jeu d'enfant pour lui, mais avant tout, Tedrick souhaitait échauffer correctement son partenaire. Il le laissait donc marcher un peu partout dans l'installation avant de commencer à remonter sur ses rênes afin de commencer à lui demander quelques exercices à base de transitions dans l'allure et d'assouplissements, notamment sur des cercles. Au pas puis au trot, le bai était parfaitement irréprochable, tant que son cavalier se montrait délicat et précis dans ses aides bien entendu. Dutch ne supportait pas l'approximatif de toute façon, et il était doué pour faire comprendre quand une situation le dérangeait. En attendant pour le moment, la séance se présentait bien et le couple achevait leur détente par un peu de galop à chaque main. Bientôt, ils allaient pouvoir rentrer dans le vif du sujet.
Laissant le bai reprendre son souffle au pas gentiment, Tedrick décidait finalement de se mettre au travail. L'exercice était plus compliqué à réaliser que ce qu'il n'y paraissait. Trois verticaux à quatre-vingts centimètres et trois barres au sol avaient été disposés en escalier, de sorte à ce que les barres au sol soient collés aux chandeliers des obstacles à la perpendiculaire. L'idée de l'exercice serait donc de franchir un obstacle, réalisé une courbe, venir passer par-dessus une barre au sol, une nouvelle courbe à l'autre main et sauter un obstacle. Il ne fallait jamais tourner deux fois à la même main ni sauter deux fois le même obstacle et cela serait bien plus difficile qu'il n'y paraissait. Déterminé, il lançait néanmoins l'étalon au galop, prêt à en découdre. Dans un bon galop de travail, ni trop lent ni trop rapide, le couple se dirigeait vers le premier vertical. Bondissant par-dessus avec souplesse, il réalisait une courbe à droite aussitôt pour venir franchir l'une des barres au sol. Dès lors, ils décrivaient une nouvelle boucle à l'autre main pour venir chercher un second vertical, évitant soigneusement le premier qu'ils avaient passé. Leur tracé était aléatoire, mais Tedrick tâchait avant tout de réaliser de jolies courbes et d'aborder les obstacles avec autant de rectitude que possible. Après tout, c'était là tout le but de leur séance! Et Dutch donnait visiblement de sa personne pour mener à bien l'exercice qu'on lui demandait de réaliser.
Pendant une trentaine de minutes durant lesquelles le couple s'était octroyé quelques pauses nécessaires, ils avaient donc enchaînés courbes et lignes droites pour franchir les barres au sol et les petits verticaux en cherchant à avoir des courbes et des lignes droites toujours belles. Dutch était un excellent partenaire, soucieux de bien faire, et c'est avec brio qu'il avait relevé le défi. Seulement Tedrick commençait à sentir de la fatigue et de la lassitude chez son partenaire, il décidait alors de cesser la séance là-dessus. Après tout, il avait fourni un effort non négligeable et son propriétaire était amplement satisfait du travail fourni. Ils reprenaient donc finalement le pas, prenant le temps de redresser l'étalon sur des lignes droites et de lui permettre de souffler tranquillement. Et puis finalement, il demandait l'arrêt complet, lui permettant de descendre et dessangler d'un trou. Remontant les étriers, il était grand temps de ramener le croisé à l'écurie afin de le desseller et de curer ses pieds. De toute façon, sa ration ne tarderait plus à lui être suivie, au moins, il pourrait se remplir l'estomac.
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Sam 11 Déc - 18:08
Chapitre 1.8
Chasing Rogue & Tedrick
domaine du valhalla - manège
11.12.21
Prenant le temps de ressangler l'étalon bai, Tedrick emmenait finalement sa monture vers le montoir. Lui faire conserver l'immobilité fut une vraie galère, mais il arrivait finalement à se mettre en selle à l'aide d'un montoir intégré dans le pare-botte. Immobile, Chasing Rogue ne bougeait pas, ni lorsque son cavalier ajustait ses rênes, ni lorsqu'il pressait ses flancs pour l'inciter à prendre l'allure supérieure. Soupirant à plein poumon, il était obligé de se fâcher pour obtenir de lui qu'il se mette en marche. Un vrai enquiquineur donc. Après avoir convaincu l'animal d'avancer, Tedrick ne lui demandait rien, enfin presque, garder le pas. Il devait parfois se fâcher pour obtenir gain de cause, mais pour le moment, il fallait admettre que l'étalon se comportait plutôt bien. Enfin, après plusieurs minutes, lorsque Tedrick commençait à remonter sur ses rênes pour demander au jeune cheval de réaliser quelques transitions pas - arrêt - pas, monsieur décidait qu'il n'en ferait qu'à sa tête. Encore une fois, il fallait se battre avec lui, soit parce qu'il refusait de décélérer, soit au contraire, car une fois à l'arrêt, il n'avait plus vraiment envie de prendre le pas. Tedrick était tout bonnement agacé et dépitait, mais faisait de son mieux pour prendre sur lui. Encombrer l'étalon de ses propres états d'âmes n'aiderait pas à améliorer la situation. Au trot même combat, et si l'allemand était profondément dépité, Chasing Rogue lui prenait un malin plaisir à lui mener la vie dure. Voyant bien l'état actuel de la situation, il décidait donc d'oublier le galop pour aujourd'hui. Ça n'aiderait pas la cause après tout.
Le temps de ramener l'étalon au pas, c'est-à-dire quelques minutes de batailles, Tedrick décidait d'attaquer l'exercice du jour. Il ne perdait pas de vue l'âge de l'animal, ainsi, la séance serait courte avec un but simple. Il avait installé une ligne de cinq barres au sol, espacées à une foulée les unes des autres. Le but serait donc simple, conserver la rectitude. Les barres au sol étant tricolores, il serait plus simple pour le jeune homme aux cheveux roses de cibler le centre des barres. Avec un peu de chance et vu la simplicité de l'exercice, l'étalon bai se montrerait un peu plus coopératif, ou au moins désagréable. S'élançant au pas pour commencer, Chasing Rogue se montrait plutôt souple. Il restait bien au centre des barres, faisait attention où il mettait les pieds. Que demander de mieux? Ils réalisaient ce passage à l'allure la plus lente à plusieurs reprises, le temps que le bai s'y familiarise. Une fois un peu plus en confiance, il lui demandait alors de prendre le trot. Levant haut les genoux, l'étalon réussissait plutôt bien les premiers passages, puis sa feignantise le rattrapa et il décida d'y ajouter son grain de sel. Il franchissait correctement les deux premières barres au sol puis réalisait un écart sur le côté en prenant le galop, embarquant son cavalier sur quelques foulées. Reprenant les rênes, Tedrick l'immobilisait aussitôt, mettait un léger coup de cravache sur ses fesses pour le rappeler à l'ordre et retournait sur le dispositif. De mauvaises fois, l'étalon recommençait son cinéma et après s'être disputé, Tedrick obtenait un ultime passage correct.
Lorsqu'il obtenait enfin gain de cause, Tedrick décidait d'arrêter la séance là-dessus. Il espérait sincèrement qu'un jour, le bai comprendrait que le travail pouvait avoir un intérêt, et que s'il coopérait, alors la séance durerait moins longtemps que s'il luttait constamment contre les ordres, mais c'était loin d'être gagné. Chasing Rogue était un irréductible, un cheval qui n'y trouvait pas son compte et qui décidément était bien déterminé à faire régner sa loi. Malheureusement, son cavalier aussi savait jouer au plus têtu et cela pouvait durer longtemps. Cette fois-ci, il avait gagné, mais il savait que ça ne serait pas toujours le cas. Soupirant, il laissait sa monture marcher un peu partout, lui donnant un peu de mou tout en restant attentif pour éviter de se faire prendre par surprise. Mais cette fois-ci, le bai se montrait déjà moins caractériel, et après quelques minutes, il pouvait finalement l'arrêter. En ayant marre, le bai ne se faisait pas prier, plantant ses sabots dans le sable et permettant à son cavalier de descendre. Comme à son habitude, Tedrick remontait alors les étriers et dessanglait de quelques trous. Il était temps de lui faire ses soins avant qu'il ne retrouve sa ration.
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Dim 12 Déc - 23:05
Chapitre 1.16
Dutch & Tedrick
domaine du valhalla - manège
12.12.21
Amenant Dutch jusqu'au montoir, Tedrick prenait le temps de ressangler avant de déplier l'objet à ressort pour se mettre en selle en préservant un maximum le dos de sa brave monture. Comme à son habitude, l'animal se tenait tranquille pendant que son cavalier ajustait ses rênes. Finalement prêt, Tedrick pressait les flancs du croisé qui s'élançait aussitôt sur la piste, obtenant une caresse sur l'épaule en guise de remerciement. Aujourd'hui serait donc leur dernière séance de plat avant leur compétition qui devait avoir lieu deux jours plus tard. S'il était impatient de voir ce que sa monture donnerait sur le terrain, il se sentait avant tout prêt. Lui et Dutch avaient beaucoup travaillé pour ce moment et il n'avait pas de doute quant à ses capacités. Néanmoins, il essayait pour l'instant de ne pas trop y penser. Ses cheveux noirs lui cachant la vue, il les balayait d'un coup de tête avant de se pincer la lèvre, concentré sur son cheval. Pendant plusieurs minutes ils ne faisaient que marcher large, et puis une fois un peu plus opérationnel, il commençait à remonter sur ses rênes. Plaçant l'étalon dans une attitude de travail plus appropriée, le couple ne tardait pas à réaliser quelques petits exercices d'assouplissement et de variations d'allures. Particulièrement à l'aise avec l'exercice, le bai s'appliquait, tant que son cavalier mettait la précision nécessaire. Pour l'instant Tedrick s'en sortait bien et après plusieurs répétitions aux deux mains, le couple poursuivait leur détente au trot. Une petite erreur de main fâcha le bai, seulement, il sembla apte à se montrer résilient et reprit son incurvation sans broncher. Le remerciant d'une caresse, Tedrick achevait finalement leur détente par un peu de galop, alternant entre l'allongement d'allure, l'allure de travail et le rassemblé, histoire de travailler la réactivité de sa monture.
Jugeant leur détente suffisante, Tedrick décidait finalement de commencer plus sérieusement leur séance. Aujourd'hui encore leur séance sur le plat porterait sur l'équilibre longitudinal. Dutch en avait bouffé sous toutes les déclinaisons en ce moment, mais son cavalier avait vu une réelle amélioration chez lui. Cette fois-ci, ils travailleraient sur une grande volte. Il plaçait donc l'étalon au pas de travail, demandant à sa monture de s'incurver correctement. Après un tour, il quittait la volte via une épaule en dedans auquel le bai répondait par la positive. Concentré et appliqué, l'animal mâchait son mors. Après une bonne dizaine de mètres en épaule en dedans, le brun redressait l'animal et lui demandait aussitôt un départ au trot qu'il exécutait un peu brusquement. Malgré tout, Dutch n'était pas parti vers l'avant, ce qui était un très bon signe puisque cela signifiait qu'il avait un équilibre correct. Voulant améliore leur passage, le couple répétait donc l'exercice, d'abord toujours à main droite puis à main gauche. Prenant soin de préparer ses aides pour éviter de surprendre l'animal, Tedrick faisait de son mieux pour être rapide et précis. Quelques fois, il ne l'était visiblement pas assez au goût de Dutch, mais en fin de compte, il s'en sortait sans trop de peine. Quant à l'étalon, il ne manquait pas de prouver sa valeur et ses capacités. Il avait vraiment développé un bel équilibre longitudinal, bien qu'il manquait encore du travail, le brun le sentait prêt pour leur CSI future élite à venir. En tout cas en quelques semaines, l'étalon avait fait des progrès et cela se ressentait beaucoup. Et après une demi-heure sur cet exercice, le concerné commençait à en avoir marre. Lui qui aimait le défi et l'exigence, il n'aimait pas trop la répétition et Tedrick ne pouvait que le comprendre. Alors, après un dernier passage, il décidait d'arrêter la séance là-dessus.
Ramenant gentiment l'étalon au pas, Tedrick allongeait ses rênes, l'invitant par la même occasion à étendre son encolure vers le bas pour étirer un peu sa ligne de dos. Obtempérant sans cesser de mâcher son mors, Dutch reprenait gentiment son souffle. Pendant ce retour au calme, Tedrick en profitait pour caresser son épaule et lire les messages qu'Adrian lui avait envoyé durant la presque heure qu'il avait passé sur la selle du croisé. Un haussement de sourcil souligna sa surprise quant à l'information que donnait son compagnon, et bientôt, il se mit à sourire. Il avait décidé de quitter son emploi dans un Starbucks. Tedrick avait tout fait pour l'en convaincre et cela arrivait enfin. Il se sentait un poil coupable, mais cette culpabilité ne tardait pas à disparaître. En tout cas, c'était de bonne humeur qu'il mettait finalement pied à terre. Il était grand temps de s'occuper de Dutch avant qu'il ne retrouve son box et sa ration. Il fallait qu'il reprenne des forces avant leur trotting de cet après-midi!
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Lun 13 Déc - 12:10
J'aime beaucoup comment Dutch se met au travail, c'est plaisant
+ 5 en dressage
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Mer 15 Déc - 14:50
Chapitre 1.8
Jailhouse Polka & Tedrick
domaine du valhalla - manège
15.12.21
Pénétrant à l'intérieur du manège, Jailhouse Polka prenait le temps de balayer la piste du regard avant d'accepter de suivre son cavalier vers le montoir intégré dans le pare-botte. Restant à sa place, l'étalon paraissait immobile, jusqu'à ce que son cavalier se décide à ressangler de quelques trous. Aussi sec, l'animal se tournait vers son cavalier, tentant de mordre la main de celui qui l'embêtait. Par réflexe, Tedrick abattait ses doigts sur le bout du nez du bai qui se détournait, oreilles en arrière. Terminant sa tâche en deux-deux, Tedrick n'attendait pas plus longtemps pour déplier le montoir, monter dessus et se mettre en selle. Aussitôt qu'il sentait du poids sur le dos, Jailhouse se mettait en route, obligeant son propriétaire à l'arrêter afin d'ajuster ses rênes et de le relancer au pas. S'exécutant, l'étalon faisait tout de même la tête, leur détente ne commençait donc pas forcément très bien. Boudeur, Jailhouse Polka avançait d'un pas furieux, traînant les pieds, reculant les oreilles et soufflant à plein poumon. Le temps de l'échauffer correctement, Tedrick remontait sur ses rênes afin de commencer à lui demander quelques exercices de base pour s'échauffer avant leur séance d'obstacle. Lui demandant quelques transitions montantes et descendantes entre et dans les allures, Jailhouse ne répondait que par la mauvaise fois. Il n'avait pas envie de bosser et ne se gênait pas pour le montrer. Ce n'est que lorsque Gaby montait un double que son attention commençait à revenir. Visiblement déjà plus enthousiaste, le brun finissait par tirer quelque chose de son partenaire, mais pas de quoi se réjouir non plus, le bai ne faisait que le minimum nécessaire. Malgré tout, le couple réalisait quelques tours de galop à chaque main avant de commencer pour de bons cette séance d'obstacle.
Ramenant l'étalon au pas afin de lui accorder une petite pause, Tedrick en profitait pour lui faire approcher le double de verticaux. Passant à proximité, Jailhouse Polka faisait preuve de grand intérêt. Quand il s'agissait de sauter, il faisait déjà preuve de plus de bonne volonté, ça, c'était sûr. Et aujourd'hui, il espérait qu'il se montrerait coopératif. Il avait prévu de travailler les contrats de foulée, il faudrait donc que le KWPN se laisse piloter et ça ce n'était pas forcément évident. Ainsi, le temps de placer ses aides, il lançait l'étalon au galop, l'emmenant sur le double. Veillant avant tout à la rectitude, Tedrick n'attendait pour l'instant rien de lui, seulement qu'il franchisse avec son allure naturelle. Comme il s'y attendait vu la distance, l'étalon prenait sa battue d'appel, franchissait le premier obstacle, réalisé quatre foulées et bondissait derrière le second vertical. Les obstacles étaient montés à quatre-vingt-quinze centimètres, au moins, il ne se négligerait pas. Pas besoin de le pousser, lorsqu'il s'agissait de sauter, l'étalon faisait preuve de beaucoup plus de bonne foi, et après deux passages, il décidait de commencer par le plus simple, retirer une foulée. Tractant presque pour aller sauter, Jailhouse Polka n'avait aucune difficulté à caler trois foulées entre les deux barres qu'il franchissait sans peine. Et au fur et à mesure des passages, bien qu'il tâchait toujours de tracter, fidèle à ses mauvaises habitudes, il restait agréable. Et puis cela se corsa au moment de passer au plus dur, rajouter une foulée. Le temps de souffler, il ramenait donc le KWPN sur le dispositif, le retenant autant que possible pour lui imposer cinq foulées, mais ce ne fut clairement pas de tout repos. Traînant son cavalier, il fallait se montrer ferme et déterminé pour obtenir gain de cause.
Réalisant plusieurs passages, il avait fallu un peu de temps pour que l'étalon ne se montre plus agréable, ou du moins, plus coopératif sur cette partie de l'exercice. Commençant à transpirer un peu, il avait eu chaud, et après un dernier excellent passage, méritait bien de se reposer. Le ramenant donc au trot puis au pas, Tedrick allongeait ses rênes, l'empêchant ainsi de tracter, mais également de souffler un coup dans une position qui lui était plus confortable. Divaguant dans l'installation, ils profitaient d'être seul pour occuper tout l'espace, essayant simplement de ne pas écraser la pauvre Austin qui regagnait le centre du manège pour démonter le double et ranger barres et chandeliers. Quoi qu'il en était, Jailhouse Polka avait tout de même bien bossé, bien qu'il avait été plus difficile au moment de rajouter une foulée supplémentaire. C'était tout de même un exercice intéressant et important pour la compétition, et même si ce n'était pas évident pour le bai, il s'en était bien sorti. Alors, après plusieurs minutes, il l'immobilisait pour de bons. Le temps de remonter les étriers et de dessangler de quelques trous, ils prenaient la direction de l'aire de préparation. Il allait avoir droit à ses soins habituels avant de retrouver son box et une ration, de quoi reprendre des forces avant leur balade de cet après-midi.
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Mer 15 Déc - 16:58
Pas facile à gérer les émotions de ce Polka boudeur
+ 1 pts de dressage + 4 pts de saut + 7
màj
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Pistil
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Lun 20 Déc - 1:55
JACK O'LANTERN
— Lui-Même
Depuis bientôt plusieurs semaines tu avais travaillé les bases de tout ce qui pouvait se faire à pied, mais également en extérieurs. Les plans de vie du jeune propriétaire avaient brusquement changé et tu avais décidé de prendre en charge plus de boulot que convenu pour lui dégager du temps. Tu souhaitais que ça réussisse, Tedrick voulait sincèrement bien faire et ça avait de la valeur.
Jack, de son côté, s’amusait avec son mors en caoutchouc, droit et pas trop épais. Il t’attendait sagement au pied du montoir en plastique que tu avais réussi à dénicher pour l’occasion. Dès que tu avais fini de boire et d’attacher ta bombe et tes chaps, tu t’approches de lui, un petit morceau de carotte fraîche dans le creux de ta main. Sans se faire attendre, sa large bouche engloutie le pauvre petit morceau orange en à peine un quart de seconde. Après une caresse sur l’encolure, tu revois les bases avec lui. Rester sage au montoir, c’était plus que bon vu qu’il n’avait pas bougé d’un poil. Maintenant, il fallait voir le poids sur la selle, juste histoire de faire les choses dans l’ordre et correctement pour la première montée.
Comme tu t’y attendais, Jack avait passé avec brio toutes les mini-épreuves que tu lui avais soumises. Tu étais fier du poulain, ces dernières semaines n’avaient pas été vaines ! C’était le grand moment alors… Ta jambe passe par-dessus son dos, avant que tes fesses n’entrent à son contact. Une fois posé délicatement sur son dessus, tu lui adresses une franche félicitation avec une longue caresse. Son assise très confortable traduit rapidement la franchise du poulain dans son attitude. Tu sens enrobé d’une force qu’il semble contenir et disperser au besoin.
Avec ton assiette, tu l’envoies sur la piste. La piste, il a bien compris depuis les dernières séances. Tu vas surtout t’appliquer à ce qu’il comprenne qu’il peut en sortir si tu demandes un cercle et à ce qu’il fasse les coins. Quand Lantern s’applique, il ne fait pas les choses à moitié. Ces derniers tours de manèges, tu le sens sérieux et tellement impliqué. Dès que tu reprends un peu des épaules, il ralentit et il en faut à peine plus pour qu’il s’arrête complètement. Une pression des mollets plus importante est nécessaire pour avoir une réponse rapide en revanche. Mais rien qui soit incorrect pour un premier contact. Tu le sens d’ailleurs un peu trop bon élève et concentré sur toi, tu aimerais qu’il prenne du large et l’envoie au trot après quelques demandes répétées.
Lantern se sent un peu déséquilibré au début, mais il compense rapidement en trouvant une foulée plus glissante et condensée que tu lui félicites. Même s’il faudra retravailler, tu aimes encourager l’initiative de ce petit bai. Dès que tu le vois perdre un peu son souffle, tu le repasses immédiatement au pas et lui demande simplement de quitter la piste. Sans une réticence, Jack accepte et commence à enchaîner les figures de manège. Il a plus de mal avec les doublés propres que les cercles et les diagonales. Tu auras le loisir de retravailler ça dans les séances futures. Pour l’instant, tu souhaites seulement qu’il comprenne et enregistre les trois allures et leur demandes respectives. Ta main glisse encore une fois sur son encolure à la peau fine. Ses oreilles passent toujours vers l’avant lorsque tu le récompenses un peu. Il aime savoir qu’il fait bien.
Dès que tu as fini de ressangler, tu vérifies que son souffle est revenu à la normale. Encore quelques minutes pour être parfaitement sûr qu’il ne soit pas indisposé mentalement. La lumière de l’extérieur traverse le manège, vous redonnant une envie de continuer votre séance à tout deux. La douceur dorée donne un tableau à la fois reposant et un peu idéal de l’endroit. Une fois sur la piste, tes mains se posent et tu demandes un bon trot, le mors au contact que tu laisses volontairement à peine plus lâche au vu de son expérience et de sa sensibilité. Dès qu’il est bien dans son trot, tu places tes aides et le lance avec une voix ferme et une assiette qui ne laisse pas de place aux doutes.
Lantern s’élance alors, prend une ou deux foulées avec une petite ruade, les oreilles bien en avant, content de pouvoir se lâcher un peu. Tu lui laisses un peu plus d’emprise dans ses mouvements et dans son contrôle. Jack ne prend jamais avantage de ce que tu lui laisses avec respect. Cependant, l’endurance doit mettre fin à ce joli moment. Tu aimerais pouvoir refaire un départ à cette main ainsi que deux à l’autre main. Il n’a pas particulièrement de rigidité d’une main à l’autre, ce qui t’arrange un peu, forcément. Lantern est assez souple d’une manière générale, surtout pour un jeune.
Lorsque ton dernier départ se valide, tu ne peux quitter ton sourire de tes lèvres. C’est toujours un moment émouvant lorsque l’étape est passée. Tu ne sais toujours pas si c’est une bonne chose. Mais tu sais que devoir les laisser ailleurs te fait toujours un peu de peine. Chassant une larme de ton œil droit avec rapidité, tu caresses encore Jack avant et après avoir retrouvé le sable, heureusement pas si ferme. Tu donnes une nouvelle fois, comme au début, un morceau plus gros de carotte, qui disparaît encore. Un second apparaît et il devient invisible dans les secondes qui suivent. Tu ramènes le joli Jack O’Lantern à ses écuries, non sans lui parler avec douceur, t’aidant à cacher tes émotions. Une fois dans la zone de pansage, tu prends ton temps pour lui retirer son harnachement et lui faire un pansage digne de ce nom. Tu le sens pot de colle aujourd’hui, câlin. Tu en as besoin toi aussi, aucune raison de vous priver tus les deux. Cette fois-ci, une pomme trouve le chemin jusque-là bouche gourmande de Jack. Tu plantes tes yeux longtemps dans les siens, ils sont toujours aussi indescriptibles, intelligents et… un petit peu rassurant. Avec un sourire, tu l’embrasses sur le bout du nez qu’il te tend, cherchant une énième friandise dans tes poches.
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Misspalikoa
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Lun 20 Déc - 9:57
Jack O'Lantern à vraiment été un excellent un élève, j'ai beaucoup aimé te lire à ses côtés!
+ 5/5 pts en débourrage (monte aux trois allures) + 4 pts en confiance + 9
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Mar 21 Déc - 15:10
Chapitre 1.8
Hot Wave & Tedrick
domaine du valhalla - manège
21.12.21
Pénétrant dans le manège, Hot Wave suivait son cavalier d'un pas las, comme fatigué avant même d'avoir commencé à travailler. Au bord du désespoir, Tedrick laissait échapper un soupir. Le bai saurait-il un jour se montrer un minimum motivé à l'idée de bosser? Sans doute pas. Et pourtant, un petit obstacle isolé trônait au milieu de la carrière, l'élément central de leur séance, et le KWPN semblait à peine le regarder. Roulant des yeux, il l'emmenait en direction du montoir avant de le ressangler. Plaquant les oreilles, le concerné n'appréciait pas le geste et s'il menaçait de se retourner pour mordre, il n'en faisait pourtant rien. Dépliant le montoir, Tedrick se mettait alors en selle, ajustant ses rênes avant de lancer le mollusque au pas. Bien entendu, il n'était pas d'humeur à avancer et traîner les pieds autant qu'il le pouvait. Tout pour signaler sa mauvaise foi entre autres. Changerait-il un jour? Sans doute pas. Enfin, il n'y croyait pas vraiment. Revenant à la réalité, Tedrick commençait par laisser marcher sa monture un peu partout dans le manège, et jusqu'ici Hot Wave savait faire. Remontant peu à peu sur ses rênes, Tedrick commençait finalement à demander un minimum d'attention à son partenaire, lui faisant réaliser quelques cercles en incurvations ainsi que des transitions montantes et descendantes, seulement, au pas comme au trot, Hot Wave traînait la patte, tirait la gueule. Visiblement, il n'avait aucune envie d'être là. Aujourd'hui devait avoir lieu sa première séance de saut monté et Tedrick commençait à avoir quelques doutes sur le déroulement de la séance. Enfin, pas question de le laisser savoir au bai. Ils terminaient donc leur échauffement par un peu de galop, galop où il avait fallu pousser l'étalon pour qu'il ne fasse pas du surplace. Ça ne commençait décidément pas très bien.
L'obstacle trônant au centre de la carrière n'était pas très grand, ne dépassant pas les cinquantaines centimètres. Alors qu'ils marchaient autour, Hot Wave ne cessait de le lorgner. Préparait-il un mauvais coup? Tedrick n'en savait trop rien, mais était décidé à ne pas lui laisser le temps d'y réfléchir. Alors, il éloignait l'étalon et pressait ses flancs pour l'inciter à prendre le trot. Donnant un coup de tête, le bai s'y opposait avant de céder après une seconde pression des mollets plus pressante. De mauvaises fois, l'étalon virait de bord afin de se diriger droit sur le croisillon. Tedrick se fichait complètement qu'il saute au trot ou au galop, le but, c'était qu'il soit de l'autre côté. Restant à l'allure demandée, vraiment pas décidé à faire l'effort de galoper, Hot Wave donnait l'impression de réfléchir, et finalement survolait l'obstacle, se faisant accompagner par un cavalier surpris qu'il ne mette pas une marge indécente comme beaucoup de jeunes le faisaient. Bien que déconcerté, Tedrick félicitait l'effort de son partenaire, le laissait avancer puis décidait de revenir sur l'obstacle, toujours à la même main. Souhaitant réaliser deux passages à chaque main, il réalisait demi-volte pour changer de sens et retournait sur l'obstacle. A aucun moment, Hot Wave ne se décidait à galoper, mais au moins, cela se passait sans trop d'accrocs. S'apprêtant à réaliser leur dernier saut, Tedrick pressait les flancs de la bête et crée un couloir avec ses mains et ses jambes dans le but de le garder droit. Faussement décidé, Hot Wave esquissait une foulée de galop avant sa battue d'appel, et sans prévenir bondit sur la gauche pour esquiver l'obstacle. Manquant la séparation de corps, Tedrick reprenait très vite ses rênes pour l'arrêter sèchement. Le bai s'était bien moqué de lui et paraissait presque fier de ce qu'il avait fait. Prenant les rênes dans une main, il abattait la cravache sur ses flancs et le renvoyait. Une grande boucle pour se remettre dans l'axe et ils reprenaient le trot. À nouveau, l'étalon semblait se préparer à bondir sur le côté, et lorsqu'il le sentait prêt à piler, le relancer d'un coup de talon. Pris de court, Hot Wave n'avait eu d'autres choix que de se propulser de l'autre côté de l'obstacle.
Malgré ce petit coup sournois, Tedrick considérait comme la séance rondement menée. Au final, l'objectif avait été atteint, il avait sauté l'obstacle. Connaissant son tempérament, il était d'autant plus important avec un cheval comme Hot Wave d'avoir des séances courtes avec des objectifs simples mais progressifs. Alors, il ramenait peu à peu l'étalon au pas, allongeant ses rênes afin qu'il puisse avoir une attitude confortable pour lui. Divaguant dans le manège, le bai redressait la tête à l'entrée de la groom dans le manège. Elle avait suivi la séance depuis la baie vitrée du club house, c'était sa pause, et entreprenait de démonter l'obstacle et de ranger les chandeliers et les barres. Hot Wave n'avait jamais su où allaient ces objets, mais il s'en fichait. Son horloge interne savait qu'il n'allait plus tarder à manger et c'est tout ce à quoi il pensait. Alors il ne se fâcha pas lorsqu'on lui demandait l'arrêt. Le temps d'un passage et il retrouverait son box et sa ration. Il avait hâte de se remplir l'estomac. Ne voulant pas le faire attendre trop longtemps, Tedrick balançait les rênes par-dessus son encolure avant de le guider jusqu'à l'aire de préparation où il pourrait le desseller et lui accorder un bref pansage. Au moins, lors de ce genre d'occasions, Hot Wave savait se montrer agréable. C'était déjà ça.
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Mar 21 Déc - 18:12
Ce grand dadet se prélasse beaucoup j'ai l'impression
+ 2 en dressage + 3 en obstacle
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Dim 26 Déc - 18:11
Chapitre 1.3
Maxwell & Tedrick
domaine du valhalla - manège
26.12.21
Tournant le dos à son domicile, se reposant sur le mur, Tedrick portait à sa bouche une cigarette allumée dont il prenait une grande bouffée. La bouche entrouverte, il laissait l'air s'exfiltrer de ses poumons tandis qu'il baissait la tête en direction de son berger allemand. Tyson, la tête entre les pattes avant, levait le nez pour échanger un regard avec son propriétaire avant de ce coucher de nouveau. L'animal digérait son repas du matin et n'était pas très disposé à aller courir après les jeunes qui cavalaient dans le domaine. Prenant une nouvelle inspiration, Tedrick observait le manège des trois chiens qui se courraient après en poussant quelques aboiements joueurs. Terminant sa cigarette, il la jetait dans le cendrier laissé à disposition sur le rebord de fenêtre, justement pour éviter le dépôt de mégots un peu partout dans le domaine. S'accroupissant, le brun posait sa main sur l'arrière du crâne du berger allemand qu'il caressait, l'appelant gentiment "bon chien, bon toutou". La queue de Tyson balayait la neige, frôlant presque le mur derrière lui. Si Tedrick s'était accordé une pause après les séances de longes qu'il avait réalisées, il allait être temps pour lui de se remettre dans le bain. Il avait effectivement plusieurs chevaux à monter et le premier sur sa liste n'était autre que Maxwell. Connaissant bien le tempérament de l'étalon, il avait conscience que la séance ne serait pas forcément très agréable. Ce n'était jamais bien dramatique, mais il éprouvait la sensation de contraindre l'étalon à chaque demande. Enfin, mieux valait ne pas trop y penser, de toute façon, il était prêt à affronter cette réalité. Il se releva donc et épousseta la neige de ses genoux. Commençant à tourner les talons pour rejoindre l'écurie, il ne remarquait pas Tyson qui se relevait, étirant ses pattes avant de s'ébrouer. Faisant voler la neige autour de lui, il ne pouvait retenir un bâillement avant de suivre l'homme à l'intérieur de l'écurie. Au moins, là-bas, il faisait chaud et il trouverait bien un coin confortable où faire sa sieste.
Suivant l'homme, ses coussinets retrouvaient bientôt la fermeté du sol de l'écurie. D'un pas tranquille, il passait devant l'aire de préparation et rejoignait le sas dans lequel se trouvait l'entrée du manège, mais également la sellerie. C'est vers cet endroit précis qu'il se dirigeait. Passant la tête dans l'encadrement de la large porte, il observait en silence son propriétaire réunir plusieurs affaires à destination de Maxwell. S'asseyant sur son arrière-train, le chien le regardait faire plusieurs aller et retours en direction des stalles de pansages. Revenant une dernière fois, Tedrick accordait une caresse à la volée sur la tête du berger allemand avant d'avancer d'un pas rapide en direction du box de l'étalon bai, tenant dans ses mains un licol et une longe. Reconnaissant le bruit de pas, Maxwell redressait la tête, ses oreilles s'orientant dans la direction du son. Seulement, contrairement à la plupart de ses pairs, il ne venait pas à la porte de son box. C'était pourtant bien pour lui que l'homme venait, et quelque part, il le savait. Alors il le fixait, ne se détournant pourtant pas lorsqu'il ouvrait le loquer pour rentrer à l'intérieur du box. Il savait qu'on allait l'emmener, qu'on allait le monter et cette idée ne l'enchantait pas autant que ça. Il se laissa pourtant licoler, faisant un demi-tour sur lui-même pour faire face à la porte restée ouverte. Quittant sa litière, ses sabots raisonnaient sur le sol de l'allée tandis qu'on l'emmenait vers l'aire de préparation. Il ne fallait pas être devin pour comprendre ce qui allait se passer ensuite. Comme d'habitude, il se faisait attacher entre les deux poteaux afin d'être brossé. Cette fois, néanmoins, l'homme s'était contenté d'un bref coup de brosse douce avant de curer ses pieds et de démêler ses crins. Après tout, il avait déjà eu un pansage plus tôt dans la journée, inutile de l'embêter plus longtemps que nécessaire.
Un peu amorphe, Maxwell attendait docilement qu'on achève sa terrible attente. "Monte-moi dessus qu'on en finisse" criait toute son âme, mais comme toujours seule une attitude placide était perceptible. Pour Tedrick, il était difficile de comprendre ce qui se passait dans le crâne de ce cheval. De toute façon il aurait beau tout essayer, les psys pour chevaux n'existaient pas. Il se contentait de faire au mieux. Et sachant que le bai attendait sans doute qu'on lui foute la paix une bonne fois pour toute, il s'activait à le préparer. Attrapant un joli tapis bleu roi, il l'examinait avant de le déposer sur le dos de Maxwell qui ne tournait même pas la tête pour observer son propriétaire agir. Il se contenta de baisser la tête et souffler lorsqu'il y ajoutait un amortisseur noir. Sur le porte-selle, le brun récupérait finalement une selle mixte en cuire noire qu'il posait lentement par-dessus l'ensemble. D'un geste habile, geste pratiqué plusieurs fois par jours même, il dégarottait pour libérer le garrot et éviter les blessures liées aux frottement. Ce petit réglage fait, il sanglait alors de quelques trous. Il aurait tout à loisir d'ajuster la sangle une fois que le bai aurait un peu bougé et calé la selle correctement. Bien à sa place, il prenait alors sur le porte-filet le bridon de l'étalon. Lui ôtant son licol qu'il attachait autour de son encolure, le brun se décidait finalement à passer les rênes par-dessus ses oreilles. Bientôt, il se plaçait à l'épaule de l'animal pour lui présenter son mors. Maxwell tenta de résister, gardant les dents serrées. Seulement, l'animal se résignait bientôt à laisser le mors entrer et par conséquent se faire brider. Attachant avec soin la sous-gorge, la muserolle et le noseband, Tedrick enfilait finalement sa bombe ainsi que ses gants. Prêt à aller travailler.
Détachant le licol de l'encolure du bai, le jeune homme se contentait de détacher l'une des deux longes. Pendant au bout du poteau d'attache, l'objet en tissu n'attendait plus que le retour du couple. Prenant les rênes de sa monture, Tedrick l'emmenait sur leur gauche afin de rentrer dans le grand sas. Baissant les oreilles, Maxwell paraissait peu enthousiaste à l'idée de rejoindre le manège, pour autant, il ne broncha pas plus que cela. Ouvrant la grande porte, Tedrick laissait l'étalon pénétrer dans l'installation avant de refermer derrière eux. S'approchant du montoir intégré dans le pare-botte, il commençait donc par le ressangler de quelques trous. La selle avait pu bouger et se caler correctement derrière les épaules, il n'y avait plus qu'à serrer de deux trous pour être sûr qu'elle ne bougerait pas. Ainsi en place, il sortait le montoir afin de préserver un maximum le dos du jeune cheval qui, placide, ne bougeait pas. Glissant le pied dans l'étrier, il se soulevait souplement et s'installait délicatement dans la selle afin d'éviter de retomber comme un poids mort sur le dos du KWPN. Parfaitement immobile, l'étalon attendait un ordre qui ne tarda pas à venir. Dès que les rênes furent ajustées, Tedrick avait donc pressé ses flancs, l'encourageant à prendre le pas. Obéissant sans entrain, le couple commençait donc par marcher large, occupant tout l'espace disponible. En premier lieu, le brun ne lui demandait que de marcher, le but était avant tout qu'il mette ses muscles en route. Avec la séance de longe précédente, il ne fallait pas très longtemps pour obtenir satisfaction. Alors il remontait sur ses rênes, demandant au bai de bien engager les postérieurs sous la masse tout en venant se poser sur le mors. Si Maxwell tenta d'échapper à l'action de main en levant la tête, il ne tardait pas à se soumettre à son propriétaire, réalisant au pas puis au trot quelques mobilisations des épaules ainsi que des hanches. Ce n'était pas ce que préférait le bai, mais il ne se sentait pas la force de résister contre son propriétaire. Au moment de galoper, il manquait d'énergie, mais Tedrick n'avait pas de quoi en faire tout un drame et se contenta d'un appel de langue pour l'encourager à prendre un peu plus de vitesse. Bien entendu Maxwell avait accepté d'accélérer un peu, mais ce n'était pas sans mauvaise volonté. Il fallait bien le comprendre, il n'avait aucune envie d'être ici.
Refermant ses doigts sur les rênes, Tedrick ramenait délicatement l'étalon bai au trot puis au pas. Celui-ci ne daignait même pas protester contre cette demande. Il se contentait d'obéir sans le moindre état-d'âme, à la manière d'une sorte de robot programmé pour faire ce qu'on voulait de lui. Très sincèrement, Tedrick n'appréciait pas, mais il ne pouvait pas abandonner Maxwell au fond d'un pré ou d'un box. Soupirant bruyamment, Tedrick décidait qu'il valait mieux commencer leur séance tout de suite. Après tout, le brun préférait en finir vite plutôt que de retenir sa monture plus longtemps que nécessaire. Ainsi, le jeune homme amenait l'étalon à proximité d'un carré simulé par des barres au sol, permettant de mieux visualiser leur tracé. Le faisant avancer, il lui demandait l'arrêt, de sorte à ce que les antérieurs se trouvent à l'intérieur du carré et les postérieurs à l'extérieur. Agitant les oreilles, Maxwell se posait des questions, mais pas le temps de trop réfléchir. Très vite, son cavalier plaçait ses aides et lui demandait de réaliser des pas de côtés le long de la barre au sol. Secouant la tête, Maxwell protestait, mais un simple appel de langue suffit à le remettre dans le droit chemin. Il marchait donc en crabe le long de la barre au sol, le bout du nez vers le centre du carré avant de s'arrêter. Mastiquant son mors dans un cliquetis métallique bruyant, il protestait un peu lorsqu'on lui demandait finalement de réaliser un quart de tour sur les épaules. Sans grande motivation, le bai s'exécutait tout de même, reprenant ensuite les pas de côtés. Cet exercice était bénéfique pour l'étalon, permettant d'améliorer sa souplesse, pourtant, le concerné n'y voyait aucun intérêt. Il réalisait son petit tour du carré aux deux mains, reprenant ensuite la piste en soufflant pour se remettre en avant et dans le mouvement. Quelques fois Maxwell tâchait de montrer son mécontentement, fouaillant de la queue, levant les fesses, mais toutes ses tentatives se finissaient par une remise en ordre suffisante pour lui faire passer ses envies de broncher. Alors pendant une trentaine de minutes, Maxwell croisait les membres le long des barres au sol, réalisait un demi-tour sur les épaules et continuait son tracé sur la barre au sol suivante. Et même s'il n'y prenait pas goût et s'ennuyait, il se montrait correct et coopératif. De toute façon, il n'avait pas la force de protester plus que ça. Enfin, il ne voyait surtout pas l'intérêt d'y mettre plus d'énergie. Au fur et à mesure du temps, il avait bien compris que s'exécuter raccourcissait la séance plus que l'inverse.
Maxwell se montrait plus ou moins exemplaire durant une trentaine de minutes, et Tedrick ne pouvait que l'en féliciter. Le brun connaissait bien son cheval et son manque cruel d'ambition. De plus, il avait tout à fait conscience de la difficulté pour l'étalon de donner un tant soit peu de sa personne alors même qu'il ne prenait aucun plaisir dans l'exercice. C'est donc la raison pour laquelle une fois l'objectif atteint et l'exercice réalisé plusieurs fois à chaque main qu'il jugeait qu'il était grand temps de cesser la séance. Quittant donc une fois pour toutes le carré de barres au sol, il rallongeait ses rênes. Presque aussitôt Maxwell descendait la tête, soufflant par les naseaux. Il sentit la caresse de son propriétaire, et même s'il bougea les oreilles, n'y réagit pas réellement. Son pas las le baladait dans le manège tandis qu'il reprenait un peu d'air. Tedrick profitait de ce moment pour appeler un des palefreniers qui passait par-là pour lui intimer de ranger les barres au sol. Maxwell releva la tête en voyant un homme entrer, suivant les barres du regard avec curiosité. Bientôt, le travail était réalisé, et l'homme avait laissé la porte ouverte sur la demande du cavalier. Y voyant une opportunité, cavalier ou pas, le bai redressait un peu la tête qu'il avait à hauteur de poitrail, s'approchant de la sortie, un pas après l'autre. Son cavalier, amusé, le laissa faire, et c'est ainsi que le couple s'engouffrait hors du manège pour rejoindre le grand sas. Traversant la grande pièce qu'il connaissait comme sa poche, le brun poursuivait sa petite routine et venait longer les boxes pour s'arrêter devant le sien. Tedrick s'amusa de l'idée que l'étalon était visiblement doté d'un bon GPS, et il avait bien compris le message que voulait lui faire passer l'étalon. Alors il le dessellait et lui curait les pieds dans son box. N'ayant pas forcément très envie de lui faire faire l'aller-retour en direction de l'aire de préparation. Une fois confortablement installé, il n'avait plus qu'à aller chercher sa ration. Et si le bai avait doucement plongé le nez dans sa mangeoire, Tedrick n'y percevait toujours aucun enthousiasme avec une pointe de déception. Arriverait-il un jour à lui faire plaisir?
C'était la première fois qu'Owen était appelé par une personne extérieure au haras. Fier d'être enfin reconnu, le palefrenier et entraîneur en devenir s'était rendu au Domaine du Valhalla à l'heure prévue par le propriétaire du cheval qu'il devait monter aujourd'hui. Suivant les indications d'une personne travaillant ici, il s'était rendu au box de Chasing Rogue, un étalon KWPN apparemment un peu trop fougueux. Il sortit l'animal et le mena à l'aire de préparation, remarquant dès les premières minutes qu'on ne lui avait pas menti. Le KWPN lui fit travailler les bras sur les quelques mètre qu'ils traversèrent à pied, ne cessant de tirer pour avancer plus vite. Owen tenait la longe d'une main ferme, retenant l'étalon et le tirant en arrière pour le refaire passer derrière. Lorsqu'ils arrivèrent enfin à destination -après une traversée de couloir qui prit le double de temps- Owen attacha le bai et alla chercher son équipement. Lorsqu'il revint, l'étalon démontrait déjà toute son impatience en trépignant et tapant du pied. Ne se laissant nullement impressionner par ce mauvais caractère, Owen le sella correctement, prenant son temps pour faire comprendre à Chasing Rogue que sa petite crise n'accélèrerait pas les choses, bien au contraire. Resserrant une dernière fois les sangles, le palefrenier détacha finalement sa monture et le mena vers le manège par les rênes, répétant le même processus que pour la première marche. Lorsqu'il pénétra enfin à l'intérieur du bâtiment, il s'aida d'un tabouret pour se mettre en selle. A peine avait-il posé son derrière sur la selle que l'étalon avançait sans attendre le moindre ordre de son cavalier. Owen le corrigea immédiatement, tirant sur les rênes pour le faire s'arrêter. A sa grande surprise, l'animal coopéra, mais seulement pour se remettre en marche seul à peine dix secondes plus tard. Ne se décourageant pas pour si peu, Owen réitéra sa demande et veilla à bien garder le contrôle cette fois. Lorsque l'étalon recommença, il le fit tourner immédiatement vers l'intérieur pour le remettre à la place exacte où il avait démarré et le faire s'arrêter de nouveau. Après plusieurs minutes, il parvint à faire tenir l'étalon en place quinze secondes -ce qui était beaucoup pour lui- et décida que ce serait suffisant. Avant qu'il ne reprenne sa mauvaise habitude, Owen exerça une pression avec ses jambes pour lui ordonner cette fois-ci de se mettre en marche. Le KWPN s'exécuta mais Owen ne le lâcha pas du regard. Il avait prévu une séance de saut, discipline qui semblait poser problème à cause de l'entêtement de Chasing Rogue. Mais d'abord, il comptait bien s'attarder sur une bonne détente pour essayer de faire comprendre à sa monture que ce n'était pas lui qui décidait. Il commença par faire tourner l'étalon au pas, ce qui s'avéra plus compliqué qu'il ne le pensait. Owen devait s'accrocher et raccourcir les rênes sous les coups de tête de l'étalon qui visaient clairement à la déséquilibrer. Il résista cependant, se montrant aussi têtu que le bai, le corrigeant et le remettant sur sa trajectoire dès qu'il essayait d'en dériver. Lorsqu'il fut à peu près satisfait de l'allure du cheval -parce qu'il ne pouvait pas faire de miracle en une seule séance- il le poussa au trot. Aussitôt lancé à l'allure supérieure, Chasing Rogue fit preuve d'un entêtement supérieur lui aussi. Il donnait de légers coups de dos, seulement gêné dans sa démarche par le fait qu'il ne pouvait prendre assez d'élan pour y parvenir correctement, et Owen devait faire preuve de concentration pour ne pas se faire désarçonner tous les trois mètres. Après quelques minutes de tentatives infructueuses, le bai finit éventuellement par se lasser et par trotter de manière décente, pour ne pas utiliser le mot correcte. Le palefrenier sentait bien que sa monture ne réalisait l'exercice demandé que par contrainte et qu'il n'y trouvait aucun intérêt si il ne parvenait pas à mettre son cavalier à terre. Ayant une monture déjà assez énergique, Owen décida de ne pas trop s'attarder sur le galop de travail, aussi il ne poussa sa monture à cette allure que pour le dernier tour. Chasing Rogue obéit tout d'abord, et pendant les premières foulées Owen crut qu'il avait changé de cheval, mais le bai s'était contenté de juste préparer son coup, car juste après, il donna un plus gros coup de dos, jetant les postérieurs avec puissance. Owen glissa de la selle et évita la chute de justesse en s'accrochant au cou de l'étalon. Une fois sûr qu'il ne s'étalerait pas dans le sable, et le bai bloqué dans son mouvement par le poids du cavalier qui lui faisait baisser la tête, ce dernier se laissa retomber au sol, atterrissant sur ses pieds. Il veilla à ne pas lâcher les rênes dans le processus, et retint le cheval qui s'apprêtait déjà à s'éloigner. Il retourna près du tabouret et se remis en selle. Après être parvenu à force de patience et détermination à rester en selle plus d'une minute au galop, Owen décida de commencer le saut. On lui avait préparé un parcours tout simple, puisque le but premier était déjà de parvenir à faire sauter l'étalon sans que le cavalier ne termine dans un chandelier. Le palefrenier se lança sur le premier saut, traçant mentalement sa trajectoire et dirigeant tant bien que mal le KWPN sur celle-ci, se débattant constamment avec les rênes qui subissaient les multiples coups de tête du bai. Après une énième correction, il parvint à faire avance le bai droit et aborda l'approche de l'obstacle. Owen tenta de retenir au maximum sa monture, qui se précipitait littéralement sur celui-ci. L'approche fut catastrophique et Owen pensa jusqu'à la dernière seconde que tout ça allait mal se finir, mais avec une impulsion peu élégante, Chasing Rogue sauta tout de même lorsque son cavalier le talonna. Il se réceptionna tant bien que mal et repartit de plus belle. Luttant pour retrouver une posture correcte, Owen se hâta de reprendre le contrôle de l'étalon pour le lancer sur la trajectoire suivante. Cette fois-ci, le bai sauta sans faire d'histoire et le palefrenier jubila intérieurement, songeant que la séance se déroulait mieux qu'il ne l'imaginait. Plus confiant après cette réussite, Owen lâcha un peu plus de rênes à sa monture pour lui signaler qu'il était sur la bonne voie. Grave erreur. Le KWPN profita de cette petite liberté pour accélérer comme un fou furieux à la vue du prochain obstacle et malgré toute sa volonté, Owen ne parvint pas à la faire ralentir. Il se pencha alors sur l'encolure du cheval et serra les jambes, se préparant à être secoué. Mais il fut secoué d'une autre façon. A la dernière seconde, Chasing Rogue freina brutalement, envoyant le sable voler sous ses sabots. Son cavalier contracta tous ses muscles pour rester en selle et n'y parvint qu'avec beaucoup de chance. Se redressant en même temps que l'étalon redressait la tête, Owen reprit la main et fit tourner le bai dans le manège pour qu'il se calme un peu avant de le relancer sur l'obstacle. Il essuya un deuxième refus, moins violent cette fois comme Owen s'y était préparé et qu'il avait réussi à maintenir l'étalon à une allure plus raisonnable. Au troisième passage, le KWPN dériva complètement de la trajectoire pour éviter totalement l'obstacle en passant à plus de deux mètres de ce dernier, et Owen comprit qu'il ne lui ferait pas sauter ces barres aujourd'hui. Tenant tout de même à terminer la séance sur une note positive, il dirigea sa monture sur le deuxième obstacle du parcours. L'abordant en ligne droite, l'étalon décida de faire l'effort de le sauter de nouveau, mais acheva tout de même son travail en jetant plusieurs fois les postérieurs lorsque son cavalier le fit repasser au trot. Owen le fit descendre en pression en le faisant tourner un peu au pas avant de mettre pied à terre. Puis, sortant du manège en menant le cheval qui recommençait déjà à le tirer en avant, c'est non sans un petit soulagement qu'il tendit les rênes à un palefrenier du domaine venu prendre le relais pour desseller et panser l'animal. Fatigué par cette séance, il se dirigea vers le bureau pour faire son compte-rendu au propriétaire.
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Sam 1 Jan - 13:45
Chasing Rogue n'est pas un cheval facile, ce n'est pas moi qui dirai le contraire, mais pour une première séance, je trouve qu'Owen s'en est tout de même plutôt bien sorti
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