PsychoShinigami - CHEMINS DE BALADE [2021]

résumé #10

→ objectif : participez/encadrez une randonnée d'une journée. [5 pts concours pour Nobody Scare Me]

Chaque été, le centre équestre Johnson Pikes organisait des randonnées équestres pour les touristes, très demandeurs de ce genre d'activité extérieure. La plupart des citadins aimaient passer leurs vacances au grand air et l'écurie leur promettait une sortie des plus agréables. Comme chaque année, une randonnée spéciale était organisée au centre. Celle-ci était destinée aux cavaliers demi-pensionnaires, à l'instar de la randonnée réservée aux propriétaires. Évidemment Jesse avait décidé d'y participer cette année aux côtés de Chips, et puisqu'elle l'avait depuis peu, il s'agirait de sa première randonnée à son côté. Elle mourrait d'impatience, mais aucune de ses deux amies ne serait avec elle, la première étant propriétaire et la seconde simple cavalière de club. De toute façon, tant qu'elle était avec Chips, tout irait bien. Elle s'était néanmoins levée très tôt, le départ des écuries étant donné à sept heures trente. Il avait donc fallu le panser et le préparer dans les temps, ce qui n'avait pas été très compliqué puisque Chips somnolait à demi. Après tout, il n'avait pas vraiment l'habitude d'être sollicité si tôt. Sa cavalière n'était d'ailleurs pas plus réveillée. Dormant à moitié debout, elle détachait la longe de Chips pour l'emmener en direction de la cour où quelques couples attendaient déjà. Elle connaissait quelques cavalières présentes et, sociable, se dirigea dans leur direction pour les saluer. II s'agissait de filles montant dans le cours compétition d'obstacle avec elle. Cette randonnée lui permettrait de se rapprocher d'elles et de se faire de nouvelles amies, l'occasion était donc bonne à prendre. Vérifiant les sangles, les cavalières se mettaient finalement en selle, prêtes à partir à sept heures trente tapantes.

Il ne fallut pas très longtemps pour que le petit groupe d'une dizaine de chevaux ne se mette en route, direction les champs. Connaissant l'alezan, Jesse avait opté pour la tête de file, là où il aurait moins de chance de se frustrer. Dominant dans l'âme, être derrière l'insupportait, et sa qualité d'entier pouvait le rendre délicat derrière une jument. Pour cette raison, elle avait donc décidé de le placer juste derrière l'hongre de la monitrice de tête. Ce n'était pas Margot, celle qui lui donnait cours depuis des années, mais Sandra, une autre des professeurs qui encadrait d'habitude les cours à poney et shetland. Elle la connaissait un peu, parce qu'elle était la monitrice de sa petite sœur, alors elle se sentait plutôt à l'aise. Pour le moment de toute façon, le groupe était calme. Les cavaliers n'étaient pas vraiment réveillés, leurs chevaux à peine plus. Marchant entre les arbres, ils suivaient tous le cheval devant eux sans se poser la moindre question. Après tout, ils étaient tous ou presque chevaux de club et avaient l'habitude de suivre bêtement en reprise. Certains étaient d'ailleurs nés au centre équestre dans le but d'en faire des chevaux de club, d'autres comme Chips avait été acheté pour renforcer la cavalerie déjà très nombreuse. En tout cas elle était bien contente d'avoir croisé la route de Chips, qui, bien qu'il n'était pas évident, la comblait de joie au quotidien par sa seule présence. Un peu perdue dans ses pensées, elle fut vite ramenée à la réalité lorsque le KWPN adoptait un trot rapide, prenant la suite de l'hongre devant lui. Oreilles en arrière, il était frustré d'être derrière quelqu'un, malgré tout il restait courtois et ne cherchait pas forcément à dépasse son camarade. Suivant sa foulée au trot enlevé, l'adolescente jetait un œil derrière elle avant de se concentrer sur le chemin, ne voulant pas se laisser surprendre une fois de plus.

Reprenant petit à petit le pas, elle lui caressait l'épaule, laissant son regard vagabonder sur la nature environnante. Pendant deux heures le groupe progressait principalement au pas, reconnaissant les chemins qu'elle avait l'habitude de prendre en balade. Seulement, arrivés au niveau de la plage où ils avaient l'habitude de faire demi-tour, ils continuaient leur chemin. À droite de la route, la plage et la mer, à gauche, un étang entouré de sable dur et de végétation. C'était de ce côté-là qu'ils restaient par confort pour les chevaux, du moins pour le moment. L'occasion était bonne, alors le cheval de tête se lança au galop, bientôt imité par les chevaux derrière lui. Content de se défouler, Chips galopait de bon train. En suspension au-dessus de ses étriers, elle libérait son dos et le laissait galoper tout à loisir, bien contente de pouvoir se réveiller un bon coup. Le bruit de la galopade était grisant, et une file de chevaux traversaient l'étendue avant de repasser petit à petit au trot puis au pas, traversant la route pour rejoindre la partie plage. Un peu mal à l'aise, Chips s'enfonçait dans le sable, rejoignant la bordure de l'eau pour tremper ses sabots dans la mer. Si l'alezan rentrait sans peine, il fallait bien dire que ce n'était pas le cas de tout le monde. Certains chevaux marchaient en crabe pour éviter de se mouiller, quand d'autres claquaient exprès les sabots dans l'eau pour s'éclabousser, eux et les chevaux alentour. Majoritairement, les chevaux restaient plutôt sages, Chips le premier, avançant sans jamais se questionner. Au final, ils traversaient toute la plage pour atteindre le village de l'autre côté. Traversant de nouveau la route, les chevaux s'engageaient sur la piste cyclable pour éviter de heurter des voitures. La plage était entre deux villages qui étaient reliés par cette route, et parfois les gens roulaient un peu vite, mieux valait donc prévenir que guérir. Déjà plus en sécurité derrière le muret, ils longeaient le chemin jusqu'à avoir une petite étendue d'herbe sur lequel marcher.

Certains étaient néanmoins mal à l'aise à côté des voitures et sursautaient parfois lorsqu'un véhicule accélérait à leur hauteur, mais globalement tout se passait bien. Les cavaliers présents avaient tous un galop suffisant pour leur permettre de gérer leur cheval correctement, et aucun accident n'était à déplorer. Continuant tout droit, les chevaux grimpaient sur le trottoir pour descendre  la rue, passant devant la piscine olympique. Marchant sur une plaque d'égout, la jument derrière Jesse bondit en l'air, inquiète. Le temps de la ramener au calme, ils étaient déjà dans une banlieue résidentielle déjà plus calme, leur offrant l'opportunité de marcher sur la route en béton, deux par deux en botte à botte. Elle se retrouvait donc à côté de Sandra, une belle fierté. Et puis leur route s'arrêta sur l'air en herbe juste à côté du Lidl, leur permettant de s’octroyer une pose pour manger. Ce n'était pas de refus pour les adolescentes qui, pied à terre, mangeaient leur repas en tenant les chevaux. Pour avoir les deux mains libres, Jesse passait son bas dans les rênes, permettant de les caler au niveau de son coude et d'empêcher Chips de s'éloigner de trop. De toute façon à ce moment-là, il ne pensait qu'à l'herbe à ses pieds. Et finalement, le temps de se restaurer, ils reprenaient la route. Tout le monde en selle, ils reprenaient donc la route, contournant le Lidl pour atteindre une grande piste cyclable qui reliait le village avec un autre. Il y avait beaucoup de trajet depuis là-bas. Ils ne suivaient néanmoins la piste cyclable que sur deux ou trois cents mètres avant de bifurquer sur un chemin en terre donnant l'accès sur un centre équestre. Sans altérer leurs trajectoires, ils passaient donc devant des prés occupés par des équidés curieux qui se collaient à la clôture pour observer le manège. Certains échangeaient des hennissements, mais pas très sociable, Chips ne leur répondait jamais contrairement à ses camarades.

Bientôt l'écurie dépassée, le groupe se retrouvait au milieu des marécages. Des étendues d'eau puant l'oeuf les entourés et des bandes de chemin en terre les séparaient. Le chemin était bien plus irrégulier que jusqu'ici, obligeant Sandra à choisir scrupuleusement les sentiers qu'elle empruntait. À quelques reprises il fallut entrer dans le marais, les chevaux ayant de l'eau jusqu'à mi-jarret. Chips se plaignait un peu du passage, reculant les oreilles et forçant l'allure pour vite sortir de là. Et puis soudain un "plouf" résonna derrière elle. Automatiquement l'adolescente se retournait, ainsi que ses camarades, pour découvrir un des poneys se roulant allègrement dans cette eau nauséabonde. Dépitée, sa cavalière attrapait ses rênes pour le contraindre à se relever. Elle était dégoûtée, et Jesse ne pouvait que compatir. Attendant qu'elle se remette en selle, Sandra reprenait la marche, suivi par le groupe. Il ne leur restait plus que deux ou trois heures de randonnée avant de rentrer au centre équestre, et il fallut bien une bonne heure et demie pour quitter les marécages encerclant le lac, toujours visible au loin. Traversant plusieurs villages et étendues d'herbe, il était seize heures lorsque les chevaux s'immobilisaient finalement dans la cour, fatigué de cette longue sortie. Leurs cavalières n'étaient pas en meilleure forme, exténuées. Le temps de s'assurer que personne n'avait disparu, puis Sandra les renvoyer s'occuper des chevaux, indiquant qu'ils partaient tous au paddock. Alors Jesse prenait  le temps de desseller Chips et de le panser avant de l'escorter jusqu'à un enclos vide. Cette sortie à son côté avait été super, elle était bien contente d'avoir vécu cette expérience avec lui, et sans doute, l'année prochaine, elle s’inscrirait de nouveau en sa compagnie.

résumé #07

Passant la jambe par-dessus le quartier de selle, l'allemand vérifiait sa sangle, tenant plus ou moins l'étalon bai à sa place. Pas forcément du genre à tenir en place, Rêveur prenait finalement le pas avec enthousiasme. Il avait eu une séance de marche en main, de longe, de monte et il était toujours aussi énergique pour la balade au pas qu'avait prévue Tedrick. Au moins, il ne s'ennuierait pas. Néanmoins, ce n'était pas le sous-bois qu'ils arpenteraient cet après-midi mais les champs, tout aussi agréable en soi plus exposés au soleil. Peu judicieux en plein été? Certes, mais l'allemand avait envie de passer par là, et c'est donc ce qu'ils feraient. Passant par l'avant du domaine, ils longeaient la route sur une petite centaine de mètres, ne croisant presque aucun véhicule sur ce départ. Et puis finalement, ils purent bifurquer sur un couloir d'herbe encerclant des prés appartenant à un propriétaire particulier, marquant le véritable commencement de cette balade. Ne s'en plaignant pas, le bai avançait rapidement, et pourtant il ne chauffait pas encore. Au contraire, il était relativement serein par apport à d'habitude où il pétait en l'air dès lors qu'il avait un peu de liberté. Lui flattant l'épaule, il longeait le sentier à peine visible au milieu de l'herbe verte, tracé par d’innombrables passages de cavalier. Comme déboulant de nulle part, un homme sortait de l'autre côté du champ, faisant visiblement un footing. Les oreilles en avant, le KWPN le suivait du regard sans pour autant s'en émouvoir. Répondant d'un signe de tête à la salutation de l'inconnu, Tedrick ajustait finalement ses rênes pour longer le champ et le quitter pour déboucher sur une autre clairière herbeuse.

Flattant son épaule, Tedrick rendait un peu de rênes à l'étalon qui se montrait parfait, jusqu'à ce qu'il déicide de tourner à droite en plein milieu du champ, obligeant son cavalier à le récupérer pour le remettre sur sa trajectoire initiale, non sans s'en amuser. Tout droit, ils ne faisaient qu'un petit tour qui devrait durer une trentaine de minutes, bien suffisant sous cette chaleur de toute façon. Le sentier un peu plus visible, ils contournaient de gros buissons fruitiers auxquels Rêveur ne prêtait aucune attention. Ce n'était pas forcément un cheval des plus gourmands de toute façon et la nourriture l'intéressait que très peu, du moins quand il avait quelqu'un sur le dos. Tedrick se contentait donc de veiller à ce qu'il suive le sentier qu'il connaissait très bien. Si bien qu'il pouvait lâcher les rênes et le laisser rentrer tout seul. Du moins, s'il acceptait de prendre le bon chemin et non pas de partir à l'aventure. Flattant son épaule, ils faisaient bientôt un tour complet de cet amas de végétation sans quitter le chemin. Continuant un peu tout droit, ils tournaient finalement sur leur droit pour traverser le petit pont en bois sur lequel l'étalon s'engageait sans se poser de questions, ayant l'habitude de passer par ici lors de leurs innombrables balades. Ils se retrouvaient alors sur un sentier bien plus étroit que précédemment où un cheval et un humain ne pouvaient clairement pas avancer de front. Flattant l'épaule de Rêveur, il posait finalement ses mains sur ses hanches. Le sentier encadrait un pré vide clôturé et un champ lui aussi clôturé et bordé d'arbres, de sorte  à ce que Rêveur ne pouvait ni faire demi-tour ni changer de direction, comme obligé d'aller droit devant lui.

Tournant à droite, l'étalon enjambait finalement une racine pour continuer leur petit bout de chemin qui tournait en angle droit. Sur le côté il y avait deux bosses à destination des motocross et Tedrick décidait de les emprunter pour s'amuser. D'un pas actif, le bai grimpait la première bosse, redescendait et grimpait aussitôt la seconde, obligeant son cavalier à esquiver une branche qui arrivait à sa hauteur à cause de la taille de sa monture. Une fois redescendu, il le félicitait néanmoins, c'était toujours sympathique de franchir des petites difficultés de la sorte en extérieur. Ils contournèrent l'ensemble de sapins et reprirent le sentier, longeant également des prés de propriétaires où cette fois-ci, trois chevaux les regardaient de loin sans se questionner plus que ça. Leur accordant à peine un regard, Rêveur traçait sa route sans demander son reste, longeant les prés. Une voiture l'obligeant à se ranger sur le côté du sentier, mais celle-ci ayant eu la décence de s'arrêter le temps que le cavalier et sa monture ne la dépassent, c'est sans encombre qu'ils quittèrent le sentier pour rester à découvert quelques instants et finalement tourner à gauche pour passer sur un chemin à l’abri des arbres en ligne droite. Habituellement les chevaux galopaient ici, et c'est donc tout naturel que Rêveur se mettait à piétiner, malheureusement pour lui c'était bien du pas aujourd'hui et il ne lui permit pas de s'élancer comme il l'aurait voulu. Le chemin commençait par longer deux petits paddocks appartenant à un centre équestre, occupé par les chevaux des moniteurs, puis par un grand enclos boisé de shetland. C'est ces derniers qui attirèrent l'attention de Rêveur, comme fasciné par ces petits êtres qui venaient à sa rencontre en bombant le poitrail. Ne voulant pas rester ici trop longtemps, il quittait rapidement le chemin qui débouchait sur un champ leur permettant de tourner à droite pour longer la route, et de pivoter à gauche pour rejoindre le second champ, ces derniers étant séparés d'un faussé trop profond pour être franchi à cheval.

Sur le chemin, il croisait une cavalière perchée sur un grand cheval bai, visiblement occupée à téléphoner durant sa promenade. Ne connaissant ni l'humaine ni le cheval, Tedrick préférait avancer tout droit à bonne distance, et si Rêveur marchait un peu en crabe, obnubilé par ce cheval, l'allemand attendait qu'ils se soient bien éloignés pour rejoindre le sentier qui les ramenait à la route du domaine. Il n'avait aucune envie que son cheval ne se mette à charger un équidé inconnu après tout. Et finalement c'est bien quarante minutes plus tard qu'il immobilisait son cheval devant l'écurie. La balade avait été très appréciable en tout cas. Il descendait donc de selle afin de l'emmener jusqu'à son box pour le desseller, passer un coup de brosse douce et de cure-pied et finalement lui accorder quelques caresses et friandises. La journée de Rêveur était donc terminée, quant aux autres, ils ne tarderaient plus à rentrer du paddock. Il était temps pour le jeune homme de se reposer un peu à présent, il avait bien bossé lui aussi.

résumé #08

Cet après-midi, le temps était déjà plus doux. On sentait qu'on rentrait dans le mois de septembre et même si le soleil était toujours présent, la chaleur avait baissé. Ce n'était pas négligeable, car les chevaux souffraient moins de la chaleur et leurs cavaliers aussi! Voulant encore profiter du beau temps, Tedrick avait décidé d'emmener Cherubin en balade. Cela ne ferait pas de mal au moral, et puis, du haut de ses quatre ans, il commençait à se montrer bien plus sûr en extérieur, bien que plus pointilleux sur la manière dont il fallait le monter. Ainsi, les rênes tendues, l'allemand prenait soin de ne pas émettre de pression trop forte sur les rênes, le laissant marcher sans l'enquiquiner. Mastiquant son mors, Cherubin suivait le chemin d'un pas rapide. Ses oreilles en avant et son attitude trahissaient sa joie d'être dehors, et en même temps, Tedrick le comprenait bien. C'était toujours agréable pour eux d'être en extérieur, dehors, sans clôture pour les retenir. Et puis, c'était un moment privilégié entre un cheval et son cavalier. Il chérissait ces moments. Voyant néanmoins que le gris restait plutôt sage, il décidait de l'autoriser à se dégazer un petit peu, pressant ses flancs pour l'encourager à prendre le trot, ce que le gris fit aussitôt sans plus se poser de questions.

Flattant son épaule du plat de la main, Tedrick adoptait rapidement une position académique, laissant ses rênes tendues tout en tâchant de laisser un maximum de liberté à son jeune cheval. Cherubin était tatillon après tout, et il n'avait pas très envie d'entrer en conflit avec lui. De son côté, il fallait dire que le gris ne réfléchissait pas plus que ça. Il trottinait sur le sentier tracé par des centaines de passages avant le sien, entouré d'herbes bien vertes et d'arbres lointains. La vue était dégagée et le soleil réchauffait sa croupe, que demander de plus? Et bien d'aller un peu plus vite. Filant sur le chemin, Cherubin adoptait un trot plus précipité, les oreilles pointées en avant. Passant près d'un buisson de fruits, le gris ne cherchait même pas à les sentir, fonçant droit devant lui avec énergie. Néanmoins, le gris repassa au pas dès lors qu'on lui en fit la demande, vite récompensé par des mots doux et des caresses pour appuyer son bon comportement. Étant un peu plus confiant, Tedrick lui donnait du mou alors qu'ils entraient sur un chemin en ligne droite bordé de clôture. Sur la droite, des paddocks, sur la gauche, rien du tout. La présence de congénères n'impressionna pas plus que ça le selle français qui ne pouvait néanmoins s’empêcher de pavaner alors que des juments accouraient à la clôture.

Ne restant pas là bien longtemps pour éviter de faire surchauffer les neurones de son cheval, Tedrick ne tardait pas à rejoindre un chemin qui ramenait au domaine. Puisque le gris était encore en forme, après tout ils avaient principalement fait du pas, il décidait de terminer cette promenade par un bon galop. Plaçant ses aides, il envoyait donc le selle français à l'allure supérieure, suivant le mouvement de balancier avec son bassin. Se comportant plutôt bien, on pouvait qualifier l'étalon d'irréprochable, jusqu'à ce qu'il faille repasser au trot puis au pas. Une action de main trop prononcée au goût du gris et il pila en jetant la tête en arrière. Comprenant que l'erreur provenait de lui, Tedrick s'excusa d'une caresse avant de le relancer au pas. De toute façon le domaine n'était qu'à quelques minutes à présent. Et effectivement, le couple arriva rapidement dans la cour qu'ils avaient quittée une petite heure plus tôt. Mettant donc pied à terre, il le dessanglait d'un trou, remontait les étriers et le guidait vers l'aire de préparation où il se chargerait personnellement de ses soins.