Chevaux de Mad

CSO avec Chuck
les points concours sont pour Claw (ceux de compétence pour Chuck)

Cette fois c'est avec Chuck que je vais participer à un CSO. Vu qu'il s'est bien comporté lors du concours de dressage, je me suis dit que ça vaut peut-être le coup de tenter un CSO? Je me suis donc inscrite à une petite épreuve de 95 cm - 1 m 5 car je pense le trakehner capable de sauter ces hauteurs-là. Je le prépare donc soigneusement, et avec un peu de mal car l'entier n'arrête pas de gigoter! Je parviens malgré tout à le faire tout beau. Je me prépare ensuite à mon tour et pars vers la carrière d'échauffement.

Je monte sur le dos du beau Chuck et entre dans la carrière. Je le laisse d'abord marcher quelques minutes car j'ai beaucoup d'avance. Le cheval semble assez stressé, mais moins que la dernière fois. J'espère juste qu'il ne se mettra pas à faire n'importe quoi durant le parcours! Au bout de quelques minutes je raccourcis mes rênes et commence à le travailler au trot. Je travaille sur l'impulsion et la direction, je l'incurve aussi et lui fais faire diverses figures pour le mettre à l'écoute. Plusieurs fois Chuck fait le pitre ou tente de botter d'autres chevaux, il a l'air assez énervé par leur présence. Aussi, à chaque fois je le remets fermement à sa place. Les cavalières me regardent d'un mauvais œil, et prennent leurs distances quand elles se trouvent derrière moi. Je finis par un tour de galop à chaque main pour ne pas trop le fatiguer puis je le laisse marcher deux minutes pour qu'il récupère. J'en profite pour resserrer ma sangle. Je détends ensuite ma monture sur des obstacles. Chuck a l'air très chaud et je suis obligée de le forcer à m'attendre sur les sauts pour qu'il ne saute pas n'importe comment. Mais il vaut mieux avoir une monture trop dynamique que pas assez, n'est ce pas? Je fais repasser ma monture au pas une fois que j'ai fini et me place devant la carrière du parcours. Je me sers du tour de la cavalière précédente pour réviser le parcours. Puis, quand c'est à moi, j'entre dans la carrière.

Il s'agit d'une épreuve assez reconnue, je n'ai donc pas besoin de me présenter au jury. J'installe mon cheval au trot proche de la ligne de départ pour le canaliser. Je le sens déjà qui chauffe! Quand j'entends la cloche, j'installe ma monture au galop sur un cercle à gauche et le force à garder un petit galop pour faire un cercle de 20 mètres bien rond. J'y arrive tant bien que mal mais on voit que le cheval est serré comme un ressort, prêt à exploser. Une fois le cercle fini, je relâche un peu la pression sur les rênes et me mets en suspension. Chuck part au galop très soutenu. Je le force à ralentir un peu et à se tenir en restant en suspension proche de la selle. C'est comme ça qu'on fait des fautes: en commençant trop vite. J'arrive néanmoins en face du premier vertical rouge de 90 cm à une allure acceptable. Chuck fait un gros bond et passe le premier sans soucis. A la réception il tente de m'embarquer mais je ne me laisse pas faire en remontant mes mains et jouant discontinument dans mes doigts. Ainsi, au bout de la ligne droite j'arrive bien en face de l'oxer de 90 cm et en ayant relevé la tête de Chuck, en plus! Je prépare ma réception à droite, tandis que ma monture s'élance et saute l'obstacle puissamment.

A la réception: rebelote: Chuck tente de m'embarquer, mais au moins il est sur le bon pied! Je lui relève la tête en restant en suspension et en dessinant ma courbe à droite sans trop perdre d'impulsion. Je rééquilibre mon cheval devant la seconde ligne qui est courbe, cette fois, pour venir passer sans problèmes le vertical d'un mètre. Chuck, à la réception, ne tente pas de m'embarquer pour une fois. Je reste cependant en suspension quelques foulées pour le faire avancer et tourner à gauche avant de me rapprocher de la selle pour passer le mur surmonté d'une barre, le tout mesurant 95 cm. Le trakehner saute en faisant une belle marge et réceptionne à gauche, étant finalement attentif à mes aides. C'est là que ça devient compliqué. Je ralentis l'allure du mieux que je peux pour effectuer un tournant serré à gauche et arriver en face de la troisième ligne, droite cette fois. J'arrive un peu de travers sur le premier obstacle mais parviens quand même à faire un beau saut sur le vertical bleu d'un mètre. A la réception je relance légèrement le galop et rattrape ma trajectoire du mieux que je peux. Je parviens à aborder correctement le vertical vert d'un mètre 5, préparant déjà la réception à droite. Chuck fait un joli saut tout en puissance et réceptionne sur le bon pied. Il est pas idiot, le Chuck! Il semble aussi bien s'être calmé depuis le début du parcours et il est maintenant bien à l'écoute.

J'effectue une belle courbe à droite, relançant le galop, pour arriver en face du double suivi d'un oxer en ligne courbe à droite. Il s'agit de deux verticaux noirs et blancs de 95 cm écartés de deux foulées puis d'un oxer noir d'un mètre 5 écarté du double par 6 foulées. Je rééquilibre ma monture devant le premier vertical, passé sans encombres. Je garde la tête de Chuck haute à la réception, et reste en suspension proche de la selle. Le trakehner passe le vertical avec aisance, deux foulées plus tard, tandis que je prépare la réception à droite. A la réception je relance le galop et effectue ma courbe à droite. Je me redresse devant l'oxer et attends mon saut. Chuck le passe d'un beau bond tout en longueur. Il réceptionne de nouveau sur le pied voulu, à gauche, et je relance le galop sur une courbe à gauche. Le parcours touche à sa fin, il ne nous reste qu'une ligne. Je redresse le bai brulé devant l'oxer d'un mètre, qu'il passe aisément. Quatre foulées plus tard, il saute par-dessus le vertical jaune d'un mètre cinq. Je le relance et continue tout droit, pour que 5 foulées plus tard nous nous retrouvions devant le dernier obstacle: le SPA aux couleurs de la France, d'un mètre 10. Je redresse le cheval devant et attends mon saut. L'entier s'élance avec puissance et fait un magnifique bond par-dessus l'obstacle final. On sent bien qu'il s'applique. A la réception je le relance pour atteindre la ligne d'arrivée à quelques mètres de moi, puis je flatte chaleureusement mon cheval. Il s'est donné à fond, et malgré un début compliqué nous n'avons pas fait de fautes!

C'est la remise des prix, je ne sais vraiment pas à quelle place je vais me classer car il y a eu pas mal de sans-fautes et de bons temps. Les résultats tombent: je suis première! D'une seconde! Je n'y crois pas! Je récupère mon prix et accroche le ruban au filet de Chuck. Je demande à une amie de prendre des photos avec mon portable pour immortaliser le moment. Puis, une fois que toute l'agitation est dissipée, je rentre à l'écurie et prends bien soin de mon petit champion. Je suis extrêmement fière de lui, il s'est donné à fond. Encore une fois: quand il veut, il peut! Je lui donne un gros morceau de pain pour le féliciter, et accroche le flot à la porte de son box, en souvenir, à côté de celui du concours de dressage d'il y a quelques jours où je suis arrivée troisième.

Dressage basique - Wadanohara
Ceci ne fait pas partie de l'évènement 8

J'ai été assez convaincue par la performance de Laura, l'autre jour. C'est pourquoi je lui ai demandé de venir essayer un autre de mes chevaux, Wadanohara, ma jument fraîchement débourrée. Sachant qu'elle sort du débourrage, je ne vais pas lui demander de sauter, je vais juste lui demander des choses basiques en dressage.

Laura arrive dans la carrière, suivie de la belle jument. Je salue la cavalière et ferme la barrière derrière elle. Elle resserre la sangle et descend ses étriers avant de monter. Wadda reste bien sage et immobile. Je souris en voyant cela. Laura règle ses étriers et ajuste ses rênes, avant d'installer la jument au pas. La Tennessee Walking se met à l'allure demandée activement, un peu tendue. J'attends de voir ce que Laura va faire pour la calmer, le but étant de voir comment elle réagit avec les jeunes chevaux. Elle laisse Wadda marcher partout en la caressant pour la rassurer. Une fois qu'elle est à peu près détendue, Laura s'installe sur la piste. Elle demande des cercles, des doublés et des diagonales, rien de compliqué. Wadda a encore du mal à faire les choses car elle n'a été montée qu'une poignée de fois, mais elle fait de son mieux. De son côté, Laura la guide bien et ne la laisse jamais dans le vide. Elles font un beau couple! Elle inclut des arrêts au bout d'un certain temps, et essaye d'incurver un peu. Wadda progresse à vue d’œil! Au bout de 5 minutes je demande à Laura de détendre au trot.

La cavalière serre ses mollets et la jument part gentiment au trot. De nouveau Laura s'exerce sur des figures très simples comme des cercles, des doublés et des diagonales, en essayant à chaque fois d'obtenir la perfection; une jument bien droite sur les lignes droite, légèrement incurvée sur les cercles. Bon, pour l'incurvation, on repassera même si ça commence à venir, mais tout le reste est bien. Laura demande ensuite des transitions au pas et des arrêts. Elles sont globalement réussies. L'allure de la jument, en revanche, n'est pas très régulière. Laura fait cependant de son mieux pour la rendre plus régulière, si bien qu'à la fin de la détente au trot ça va déjà beaucoup mieux. Je lui demande de repasser la jument au pas et de la laisser souffler de minutes. Puis je lui demande de finir par un tour de galop à chaque main. Laura installe Wadda au trot et demande le galop dans un tournant. La jument ne répond que deux foulées après, ce qui est assez bien pour une jeune jument. Mais Laura repasse au trot et redemande un nouveau départ au galop, cette fois un peu plus réactif. Elle laisse Wadda galoper tranquillement un tour puis la fait repasser au trot. Elle change de main par un doublé dans la largeur puis elle redemande le galop à l'autre main. Wadda répond activement et de nouveau, Laura la laisse galoper un tour. Puis elle repasse au trot et au pas. Elle laisse marcher Wadda en la flattant.

Je suis assez satisfaite de Laura, elle va même un peu plus loin que ce que j'attends, ce qui sera parfait pour éduquer mes jeunes chevaux. Elle met pied à terre et je l'accompagne jusqu'au domaine, où nos chemins se séparent: je prends soin de Wadda tandis qu'elle retourne au clubhouse.

Concours de Horse-ball - Aaron
les points concours sont pour Claw (ceux de discipline pour Aaron)

Un petit concours de horse-ball a lieu cet après-midi, 4 équipes de 3 cavaliers s'affronteront. Cette discipline n'est pas très pratiquée dans le haras, tous les niveaux seront donc admis pour avoir assez de participants. J'ai choisi Aaron comme monture, car il est très sociable malgré sa peur du bruit. Je me suis inscrite, et je me suis retrouvée dans l'équipe B (nous n'avons pas la possibilité de choisir les équipes). Je joue donc contre l'équipe A pour le premier match. Chaque match durera 10 minutes, et l'objectif est de marquer des buts dans une cage définie par deux barres. Cependant, nous sommes obligés de faire au minimum 3 passes avant de marquer un but. Je prépare donc le rouquin soigneusement et en rajoutant un collier de chasse, on ne sait jamais. Puis je me dirige vers le paddock de détente pour détendre le cheval aux trois allures et faire connaissance avec mon équipe.

J'arrive dans la carrière et je me mets en selle. Deux cavaliers sont déjà présents, l'un sur une grande jument grise et l'autre sur un petit cheval bai. Malheureusement, ils sont tous les deux dans l'équipe A. Je fais marcher mon cheval avec les rênes longues en attendant les membres de mon équipe, qui ne tardent pas à arriver. Apparemment les deux cavalières dans mon équipe se connaissent, l'une sur un poney isabelle de taille moyenne et tout en puissance, l'autre sur une jument un peu plus petite qu'Aaron et de robe noire. Je leur demande leur nom et celui de leur monture: Elodie monte le poney isabelle nommé Lalik et Zoé monte la jument nommée Utopia. Nos montures s'entendent toutes très bien, nous avons de la chance. Nous détendons nos chevaux au trot ensemble, pendant ce temps une autre cavalière entre dans le paddock avec son cheval alezan brûlé un peu plus grand qu'Aaron: c'est le troisième membre de l'équipe A. Elodie saisit la balle de horse-ball mise à notre disposition, puis nous nous mettons à nous faire des passes. Aaron sursaute de temps en temps quand il entend des cris, mais cela devient de moins en moins fréquent. Nous continuons de nous faire des passes au galop et en profitons pour faire des exercices de maniabilité et des transitions, aux trois allures. Puis, pour ne pas trop fatiguer nos chevaux, nous les faisons repasser au pas 5 minutes avant le début du match et nous nous entrainons à ramasser la balle sur un plot, puis à descendre et remonter le plus vite possible. Une minute avant le début du match nous remettons nos chevaux en route au trot, puis nous dirigeons ensemble vers la carrière du concours. J'en profite pour refaire mon nœud aux rênes qui s'était un peu défait avec la détente.

L'autre équipe ne semble pas aussi chanceuse que nous: le petit cheval bai n'a pas l'air d'apprécier les autres et la cavalière qui monte la jument grise ne semble pas bien s'intégrer parmi les autres. Nous nous plaçons par équipe à chaque extrémité de la carrière, séparés par un plot avec la balle posée dessus. L'arbitre effectue un compte à rebours, et au top je serre les mollets pour partir au galop vers le plot. Aaron part rapidement alors je joue dans mes doigts et il ralentit un peu son allure.  Le cheval bai est parti en trombe, les autres chevaux derrière, il semble être le typique cheval chaud-dominant. Je le surveille à l'aide de petits coups d’œil furtifs afin d'éviter tout accident. Zoé accélère le galop et fait barrière entre le plot et le cheval bai, me permettant ainsi de prendre la balle en première grâce à mon avance sur l'équipe adverse. Cependant l'équipe adverse avance vite et, de peur qu'ils ne m'arrachent la balle, je fais une passe à Elodie. Montant un poney maniable, elle attrape habilement la passe et se faufile à travers l'équipe adverse pendant que je lui sers de barrière. Elle fait ensuite la passe à Zoé, qui s'est détachée du cheval bai. Je prends rapidement sa place en faisant cependant attention aux coups de pieds pendant que Zoé repasse rapidement la balle à Elodie. Celle-ci, d'un tir puissant, envoie la balle dans la cage. 1 - 0 pour la team B!

Nous nous tapons dans la main puis nous replaçons de notre côté du terrain. La team A commence avec la balle, vu que nous avons marqué un but. L'arbitre donne le top, Elodie part devant car elle a la possibilité de facilement faire demi-tour, Zoé part au milieu et je reste à l'arrière pour assurer la défense. Le cavalier sur le cheval bai a la balle et part en trombe. Il fait une passe en arrière vers la cavalière sur le cheval alezan brûlé. Elodie vient se placer à côté du cheval bai tandis que Zoé vient bloquer la jument grise. Je m'avance déjà, en cas d'interception de passe. La cavalière avec la balle fait une passe désespérée vers le cheval bai, mais Elodie intercepte et part rapidement vers l'autre côté après un demi-tour brusque. Je serre alors mes mollets et me retrouve près d'Elodie, qui me fait la passe. Je lui refais la passe et bloque le petit cheval bai. Elodie fait la passe à Zoé, mais la cavalière sur la jument grise tente de l'arracher. Je me place alors de l'autre côté de la jument grise et arrive à lui faire lâcher la balle. Mais entretemps, le cheval bai s'est placé en défense, tandis qu'Elodie bloque la cavalière au cheval alezan brûlé. Je serre mes mollets et fais barrage du mieux que je peux. Zoé tire, mais malheureusement elle n'a pas été assez précise et la balle n'est pas rentrée dans la cage. Alors Elodie, rapide comme l'éclair descend et me fait la passe. Menacée par le cheval bai, je pars au galop pour mettre de la distance et fais une passe haute à Zoé, maintenant libre car la jument grise bloque Elodie et l'alezan brûlé est parti à notre poursuite. Je fais alors demi-tour et bloque du mieux possible tandis qu'Elodie réceptionne une passe basse (trop basse pour la grande jument grise!) de la part de Zoé, et, habilement, lui refais rapidement la passe. Zoé, cette fois, ne rate pas son tir et marque! 2 - 0 pour la team B!

C'est encore à la team A de commencer avec la balle. L'arbitre fait son décompte, et nous adoptons la même stratégie que tout à l'heure. Cette fois c'est la jument grise qui a la balle. Elle fait la passe au cheval bai, sans qu'Elodie ne puisse intercepter. Je me mets alors à bloquer le cheval alezan brûlé et Zoé bloque la jument grise. Le cheval bai fait une passe haute à la jument grise, Zoé et l'autre cavalière rattrapent la balle mais Zoé perd à "l'arrachage". Je fais alors de mon mieux pour bloquer le cheval alezan brûlé mais c'est vers le cheval bai que la prochaine passe est portée. Malheureusement c'est une passe assez haute, et le poney d'Elodie n'est pas assez grand pour la rattraper. Le cheval bai accélère violemment et sa cavalière marque un but. 2 - 1 pour la team B!

Cette fois, c'est à nous de commencer avec la balle. Notre stratégie est: je commence avec la balle et je trace vers la cage, Elodie un peu derrière. Je lui fais la passe et bloque les chevaux venus vers moi tandis que Zoé bloque et soutient de l'autre côté. L'arbitre fait son décompte, et comme prévu, je pars devant. Le cheval bai et celui alezan brûlé avancent vers moi. Une fois à quelques mètres de ceux-ci je fais une passe basse à Elodie pour empêcher tout risque d'interception. De mon côté, je bloque les deux chevaux du mieux que je peux. Zoé ne se trouve pas du bon côté par rapport à la jument grise, alors Elodie se fait la plus basse possible sur son poney pour empêcher l'arrachage puis passe la balle à Zoé. Le cheval bai arrive à se dégager de ma barrière, je préviens donc les autres et Elodie vient le bloquer à ma place. De mon côté, j'accélère et me fais grande sur mes étriers pour réceptionner une passe haute de la part de Zoé. Le cheval alezan brûlé n'est pas loin derrière moi alors j'accélère un peu et me mets en équilibre. Puis je tire, mais ne marque pas: j'étais trop loin de la cage pour bien viser. Elodie met pied à terre et me fait la passe, puis je fais une rapide passe à Zoé. La cavalière de la jument grise tente d'arracher la balle, mais l'arbitre siffle: le match est terminé. Nous avons gagné 2 - 1!

Nous sortons de la carrière et je desserre la sangle d'un trou. Je flatte mon cheval ruisselant de sueur: il a été exemplaire! Nous marchons sur l'étendue d'herbe à côté de la carrière, regardant le match de l'équipe C contre la D. Le match est très serré, mais l'équipe C finit par gagner. Dix secondes de plus et l'équipe D aurait égalisé! Pendant ce temps, nos chevaux ont bien récupéré au pas et nous les avons aussi fait brouter. Nous avons étudié nos adversaires: l'équipe est composée d'un petit cheval alezan, d'un poney pie bai et d'un grand cheval bai: plus grand que la jument grise de tout à l'heure.
Nous remettons nos chevaux en route au trot pendant une minute avant le début du match, je resserre la sangle d'un trou, et nous nous plaçons par équipe de chaque côté de la carrière.

8 minutes sont passées depuis le début du match, il est extrêmement serré et intense. L'équipe C vient d'égaliser, le score est de 1 - 1. Nous commençons donc avec la balle, et au top, Zoé s'élance devant pour bloquer, Elodie est un peu en arrière avec la balle et je suis à son niveau. Zoé bloque le petit cheval alezan particulièrement chaud et Elodie me fait la passe juste à temps: une seconde plus tard et le poney pie l'aurait intercepté. Le grand cheval s'avance vers moi, je me baisse sur mon cheval et tient la balle basse, en gardant le poney à l’œil. Elodie le bloque, je fais donc la passe à Zoé qui s'est libérée du cheval alezan par un arrêt brusque. Elle repart doucement, car le cheval alezan n'étant pas maniable, il lui faut du temps pour s'arrêter ou faire demi-tour. Elodie avance et je tente de bloquer le poney. J'arrive à le retarder assez pour qu'Elodie prenne de l'avance et que Zoé lui fasse la passe. Il ne nous reste plus qu'à marquer! Mais le cheval alezan lui arrache vivement la balle et repart dans l'autre sens. Je le vois se diriger vers le grand cheval bai, alors je me tiens prête à intercepter. Mais le cavalier du cheval alezan ne me prête aucune attention et fait une passe haute. Je me mets sur la pointe des pieds sur mes étriers pour me faire la plus grande possible et parviens finalement, à la surprise de tous, à intercepter. Je commence un demi-tour et me tiens prête à passer. Mon but est d'éloigner le grand cheval et le cheval alezan de mes coéquipières. Le poney, cependant, colle Elodie. Alors je fais une passe haute à Zoé. Elodie part en trombe et arrive à se libérer du poney, permettant ainsi à Zoé de lui faire la passe. De mon côté, le gros gabari d'Aaron me permet de bloquer efficacement le grand cheval bai pendant que le cavalier du cheval alezan galère à le faire tourner ou ralentir. Plus vive que l'éclair, Zoé bloque le poney pie et Elodie lui fait une passe haute. Zoé tire alors de toutes ses forces, et marque! Quelques secondes plus tard, l'arbitre siffle, signalant la fin de la partie. C'était serré, mais nous avons fini par gagner!

Je flatte mon cheval et le laisse galoper avec les rênes longues pendant le tour d'honneur. Puis je desserre la sangle d'un trou et enlève la muserolle d'Aaron pour le faire marcher le long de l'allée d'herbe, le faisant brouter à l'occasion pendant le match équipe D contre équipe A. Elodie et Zoé se sont jointes à moi, et nous avons discuté longuement. Nous nous sommes échangé nos numéros, il faudra qu'on se remette ça une prochaine fois! L'équipe D a gagné contre l'équipe A, de justesse. Vient ensuite la remise des prix, je reçois un flot, que j'accroche au filet d'Aaron ainsi qu'un tapis spécial. Des mentions spéciales sont remises à certains chevaux ou cavaliers s'étant démarqués: je reçois la mention "meilleur blocage" avec un cavalier de l'équipe D, Elodie la mention "Habilité" avec le poney pie de l'équipe C, le petit cheval bai de l'équipe A et celui alezan de l'équipe C reçoivent la mention "Rapidité". Pour ma mention, je reçois une paire de rênes spécialement conçues pour le horse-ball. Quelques photos plus tard (qui seront affichées au clubhouse!), je rentre au domaine aux côtés d'Aaron. Je le chouchoute longuement, et garde un merveilleux souvenir de ce concours.

Concours de pony-games - Aaron
La moitié des points est pour Aaron, l'autre moitié pour Wadanohara

Après cette brillante victoire en horse-ball avec Aaron, j'ai décidé de continuer sur ma lancée avec le concours de pony-games! Comme pour le horse-ball, ce sera un tournoi où 4 équipes s'affronteront, mais ce seront des équipes de 5 couples cavalier-cheval. Une autre des particularités de ce concours est... que l'on devra monter à cru! Je prépare donc le cheval en omettant la selle, et me dirige vers le paddock d'échauffement.

Pour ce concours-ci, nous avons le droit de choisir nos coéquipiers. Je n'ai pas encore choisi, je verrais bien dans le paddock d'échauffement. J'arrête mon cheval à côté d'un plot et le rassure de la voix. Il a l'air un peu déconcerté par l'absence de selle sur son dos, mais je pense qu'il s'y fera vite. Je place mes mains sur son dos, appliquant progressivement de la pression. Puis je passe ma jambe par-dessus sa croupe et me retrouve sur son dos. Je m'avance de sorte à être juste derrière le garrot, et félicite le cheval d'une caresse. Le rouquin est très tendu et se demande ce qui se passe. Je serre les mollets et le fais marcher avec les rênes longues tout en le rassurant. Au bout de quelques minutes l'alezan semble s'être habitué. Le paddock se peuple peu à peu, et je décide de détendre au trot. Je laisse le rouquin trotter quelques minutes avec les rênes longues. Je me mets au trot assis et suis le croisé de mon mieux. Je reprends ensuite les rênes et finis ma détente au trot par des transitions et des figures plus ou moins complexes. Je fais ensuite galoper Aaron deux tours à chaque main et lui demande aussi un allongement. Puis je le laisse marcher une minute. Je lui fais ensuite sauter deux petits cavalettis car il y aura probablement un peu de saut dans les relais.

Le concours sera composé de deux manches: un relais des quatre coins (une course de trot et une course de galop); un relais (composé de 3 manches lui aussi, avec des obstacles, des slaloms etc) soit un total de 5 points. L'équipe qui aura le plus de points gagnera. Le premier match doit commencer; mais il manque un membre à l'équipe A. Je me dévoue donc. Cette équipe est composée de 3 poneys de robes variées et d'un tout petit cheval gris à l'air paresseux. J'ai donc la plus grande monture parmi les membres de mon équipe. Parmi les montures de l'équipe adverse aussi, d'ailleurs! Une grande majorité des cavaliers ont choisi des poneys ou des petits chevaux pour participer à ce concours. Je fais connaissance rapidement avec les membres de l'équipe, puis nous nous plaçons dans la carrière en attendant le départ de la course de trot.

Nous nous plaçons dans un coin, et l'arbitre déclenche le compte à rebours. Je vais passer en dernier pour rattraper le retard des autres grâce aux grandes foulées d'Aaron. La course de trot commence: nous prenons un peu de retard, que nous rattrapons, puis que nous reprenons. C'est à mon tour, l'équipe adverse a quelques mètres d'avance sur nous. J'installe mon cheval au trot et garde de la tension dans mes rênes pour ne pas partir au galop. Je pousse Aaron avec mon bassin, l'encourageant à allonger ses foulées. Il finit d'ailleurs par le faire, je le sens chercher loin devant avec ses antérieurs. A la fin de mon tour je tape dans la main de la première: nous avons fini la course de trot en premier! 1 - 0 pour nous sur cette manche.
Nous changeons de main et nous préparons pour la course de galop. Nous gardons le même ordre que la dernière fois, vu qu'il a bien marché. Au top, la première de mon équipe s'élance et pousse son poney à aller vite. Douée et visiblement habituée à ce genre de jeux, elle rase les plots et vient taper dans la main de la suivante, qui s'avère être le petit cheval gris. Un peu mou mais avec de grandes foulées, il nous fait conserver le peu d'avance que la première a gagné. Les deux poneys suivants sont très rapides mais ne suffisent pas face aux deux petits chevaux adverses. Nous avons donc à nouveau quelques mètres de retard, que je vais devoir rattraper. Dès que l'avant-dernière me tape dans la main, je demande un départ au galop. Aaron part directement à fond et je me mets en équilibre du mieux que je le peux pour le suivre. Grâce à ses grandes foulées allongées et bondissantes, je parviens à rattraper le retard puis à taper dans la main de la première. 2 - 0 pour nous pour cette première manche!

Il nous reste encore le relais: c'est là où nous risquons de perdre des points à cause de la taille d'Aaron. Le premier relais est relativement simple: il faut prendre une balle de tennis dans le seau posé sur le plot, mettre la balle dans le deuxième seau au bout de la carrière, faire demi-tour, sauter le directionnel et revenir dans son camps. Je passe en première, comme ça les autres pourront rattraper mon retard. Je me place à la ligne de départ, et au top de l'arbitre je m'élance vers le seau, au trot. Je repasse au pas à côté du seau et me penche un peu pour attraper une balle de tennis. Je repars ensuite au galop, balle en main, pour traverser la carrière et repasse au trot. Malheureusement, effrayé par les cris des supporters, Aaron fait une cabriole suivie d'une ruade. Je parviens à rester en selle, m'accrochant à l'encolure du rouquin. Je le rassure de ma voix et le caresse, et il finit par se calmer. L'équipe adverse a déjà pris de l'avance, alors je décide de prendre un risque: lancer la balle dans le seau. Je passe à côté du seau au trot et parviens à lancer la balle à l'intérieur. Alors je repars au galop et encadre bien ma monture devant le directionnel qui me parait minuscule. Aaron le saute d'un bond en largeur, sans se poser de questions, et accélère vers mon équipe avec de grandes foulées. Je tape dans la main de la seconde, qui part vivement pendant que mes coéquipières me demandent si ça va. Je leur répond positivement et regarde les deux équipes tout en rassurant l'alezan par rapport aux cris. Cependant, mes coéquipières n'arrivent pas à rattraper mon retard, nous perdons donc cette première manche. Le score est de 2 - 1.

La deuxième manche consiste à faire le slalom avant de sauter le directionnel, puis de faire demi-tour, sauter le soubassement, s'arrêter avant une barre au sol pour descendre (arrêt obligatoire!) puis revenir à pied. Cette fois je suis en dernière place, comme ça les autres prennent de l'avance que je pourrais utiliser au cas où (et aussi pour faire stresser nos adversaires par rapport à l'avance!). Le match reste serré, nous n'avons que quelques secondes d'avance quand vient mon tour. Je serre mes mollets et pars au trot pour effectuer le slalom sans renverser de plots. Une fois sortie du slalom je pars rapidement au galop et saute le directionnel sans soucis, non sans avoir préparé ma réception sur le bon pied pour faire demi-tour. Je regarde déjà mon prochain obstacle et le demi-tour s'effectue sans embrouilles. Aaron regarde un peu le soubassement, je l'encadre donc bien, quitte à perdre de la vitesse, et le rouquin saute par-dessus, me faisant confiance. A la réception je le repasse au trot puis au pas pour finalement l'arrêter devant la barre. Je descends souplement et, une fois à terre, je passe les rênes par-dessus la tête d'Aaron. Je lui demande d'une voix calme mais ferme "trotté!" et me mets à courir vers mon équipe. La cavalière adverse n'a pas pu faire trotter son poney, donc c'est moi qui suis arrivée la première. 3 - 1 pour notre équipe!

Le dernier slalom mélange des éléments du premier et du deuxième slalom. Nous devons prendre une balle de tennis dans le seau, sauter le soubassement, puis mettre la balle dans l'autre seau, faire demi-tour, sauter le directionnel puis faire le slalom et taper dans la main du prochain. Je reste en dernière position. Les 4 premières cavalières passent et rencontrent plus ou moins de difficultés. Puis c'est à mon tour. Je m'élance au trot puis repasse au pas pour attraper une balle de tennis. Je repars ensuite au galop pour sauter le soubassement. J'encadre quand même le cheval mais il regarde déjà moins l'obstacle inhabituel. Vite, après le saut je repasse au trot et dépose rapidement la balle dans le seau. Je repars alors au galop et saute le directionnel. Après le directionnel, est la difficulté la plus importante: le slalom. Je me redresse et mets beaucoup de pression dans les rênes et les jambes pour guider ma monture. Elle fait quasiment du galop sur place, et quand je relâche les rênes elle allonge ses foulées pour se diriger vers notre équipe. Habilement je tape dans la main de ma coéquipière. Nous avons donc gagné cette manche! Nous gagnons contre l'équipe B avec un score 4 - 1.

Je profite du match team C contre D pour me mettre à l'écart et rassurer ma monture tout en gardant un œil sur le match. L'équipe D gagne, 3 - 2. C'est alors à nous d'affronter l'équipe D.
Nous gagnons la course de galop, mais perdons celle au trot. Les relais ont été modifiés: les hauteurs de obstacle a été augmenté, le slalom est plus serré. Je n'ai eu aucun problème avec les obstacles: à la fin Aaron se dirigeait de lui-même vers le soubassement et le directionnel, et sautait avec de beaux bonds en longueur, nous faisant gagner du temps. J'ai cependant eu du mal avec le slalom et j'ai dû le recommencer une fois car j'ai renversé un plot à la sortie du directionnel. Nous n'avons cependant gagné qu'un seul des trois relais. Nous avons perdu le match 2 - 3. Je reste cependant satisfaite car nous sommes arrivés en finale et Aaron s'est montré assez calme malgré l'agitation.

A la remise des prix, nous ne recevons pas de flots car nous n'avons pas gagné, mais je reçois quand même une mention spéciale pour m'être démarqué, ainsi que le cadeau qui va avec (une paire de guêtres). Je garde un bon souvenir de ce concours malgré tout, et je passe bien une heure à m'occuper d'Aaron qui s'est montré courageux.

Saut - Aaron

Je n'ai pas beaucoup travaillé Aaron, mon petit cheval rouquin, en saut récemment. C'est pourquoi cet après-midi je vais le travailler sur une ligne d'obstacles! Je prépare soigneusement ma monture en ajoutant un collier de chasse, puis me mets en selle en me servant du montoir et pars au pas vers la carrière, où Laura m'attend.

J'entre dans la carrière, et mon amie referme la barrière. Elle a déjà installé deux barres au sol espacées de 5 foulées, comme je le lui avais demandé. Je finis de détendre ma monture au pas avant de la laisser trotter deux tours à chaque main au trot. J'ajuste mes rênes et effectue des figures mélangées à des transitions, pour vérifier à la fois l'impulsion et la direction. Une fois ma détente au trot terminée je détends au galop en effectuant deux tours à chaque main ainsi que deux passages au-dessus des barres au sol, pour voir un peu mes 5 foulées. Je ne veux pas le fatiguer dès le début.

Une fois ma détente finie je repasse le rouquin au pas et le flatte. Je le laisse marcher tandis que je resserre la sangle d'un trou. Puis je demande à Laura d'installer deux croisillons à la place des barres. Je remets Aaron en route au trot, et une fois l'installation finie je me dirige vers les cavalettis au trot actif mais pas rapide. Par cet exercice je veux à la fois m'assurer du contrôle de l'allure à l'abord et à la réception et de la direction. Devant l'obstacle je sens que le cheval veut partir au galop alors je l'en empêche avec ma voix et en jouant avec mes doigts. Ma monture finit par sauter au trot. Pour qu'il ne réceptionne pas au galop je le bloque avec mes doigts. Il reste alors au trot, mais je le sens chauffer: il veut partir au galop. Je joue de nouveau dans mes doigts pour le calmer, ce qui a plutôt l'air de marcher. A la réception Aaron reste au trot. Je le flatte et le laisse continuer au trot sur la piste. Je demande à Laura d'installer un petit vertical à la place de la deuxième barre. Pendant ce temps je prends un trot actif et une fois que mon amie a fini d'installer, je me dirige vers la ligne. Je retiens Aaron devant le croisillon mais relâche ensuite légèrement la pression et serre mes mollets, lui indiquant de partir au galop. Le rouquin ne se fait pas prier et part dans un galop actif. Je le laisse galoper ses 5 foulées avant de passer sans efforts le vertical. Je flatte mon cheval à la réception et le fais repasser au pas.

Je demande alors à Laura de monter le vertical afin qu'il mesure 70 cm de hauteur. J'installe Aaron au trot actif et me dirige bien au milieu du croisillon. Une fois celui-ci passé, le rouquin réceptionne au galop et fait le bon nombre de foulées avant de bondir aisément par-dessus le vertical. Malgré son jeune âge, il a déjà un bon coup de saut et une bonne technique! Je flatte mon cheval et demande à Laura de monter le vertical de 10 cm. De nouveau j'engage la ligne au trot actif. Le croisillon est passé sans problèmes et Aaron part au galop soutenu derrière. Je le redresse un peu devant le vertical, passé lui aussi sans soucis. Je flatte alors mon cheval et le laisse souffler au pas. Je demande à Laura d'installer un vertical à la place du croisillon et de monter de 10 cm le vertical déjà installé. Une fois que c'est fait j'aborde cette fois la ligne au galop, pour passer d'abord le petit vertical, puis le grand vertical. Je flatte Aaron mais je sens que je peux encore le pousser plus loin. Je demande alors à Laura de monter le premier vertical pour qu'il fasse 80 cm et d'installer un oxer d'un mètre ensuite. Pendant qu'elle le fait je laisse Aaron trotter pour le garder chaud. Je l'installe ensuite au galop et le fais bien avancer dans la courbe avant de le rééquilibrer devant le vertical, qu'il passe comme si ce n'était qu'une formalité. Je le relance à la réception, le but est de me rapprocher le plus possible de l'oxer, et me redresse en équilibre proche de la selle devant l'oxer. Le rouquin s'élance dans un bond tout en puissance et parvient à sauter par-dessus l'oxer. Je le flatte à la réception, et constate qu'il a bien transpiré. La séance n'a pas été longue, mais intense!

Je laisse ma monture trotter puis marcher les rênes longues le temps qu'elle récupère et que Laura range le matériel. Puis je sors de la carrière et rentre au domaine. Je mets pied à terre, range le matériel du cheval et le brosse longuement. Puis je le laisse au box avec un bout de pain mérité.

Ima Bonus - 07.01.2017

Ima Bonus se tient étrangement sage depuis que nous avons quitté l'écurie. Elle n'a pas tenté de me mordre, ni de me dépasser. Nous arrivons vite devant la carrière, où Marie m'attend. Elle m'indique de me mettre en selle au montoir placé juste devant la carrière puis d'entrer. J'arrête donc la grise à côté du montoir, vérifie ma sangle et l'emplacement du matériel, puis me mets rapidement en selle.
Dès que je me suis assise sur la selle, Ima s'est mise à marcher vers la carrière, habituée. Je la flatte, satisfaite, et chausse les étriers que j'avais déjà réglés à pied. Je laisse les rênes longues à Ima pour l'instant car elle me parait docile. Marie ferme la barrière derrière moi et me demande mes premières impressions.


C'est vrai: ses foulées sont longues et stables. Marie me propose de la détendre d'abord au pas, puis au trot et enfin au galop. J'accepte et commence par la laisser marcher un tour de carrière avec les rênes longues. Je reste tout de même aux aguets car je ne connais pas la jument, mais à ma grande surprise, elle ne tente rien et en profite pour baisser la tête. Je remonte ensuite progressivement sur mes rênes et commence quelques figures simples au pas, comme des doublés ou des cercles. Active et à l'écoute, Ima s'exécute parfaitement. Je n'ai pas de mal à obtenir un tracé précis, ce qui est plutôt inhabituel de la part d'un cheval aussi jeune. Je la flatte et tente de l'incurver. A ma grande surprise, la grise cède tout de suite à ma jambe intérieure et vient s'enrouler autour d'elle. Je la flatte à nouveau puis demande quelques arrêts. Dynamique, elle s'arrête bien proprement dès que je ferme mes doigts sur mes rênes. Je la flatte de nouveau et demande alors quelque chose de plus poussé: un déplacement de hanches sur un cercle. Cette fois, Ima ne semble pas aussi assurée qu'avant et ne s'exécute d'abord pas. Je suppose qu'on ne lui a pas encore appris. J'accentue alors mes aides en reculant plus ma jambe, et j'obtiens un timide déplacement de hanches. Je flatte Ima et la félicite avec ma voix, puis recommence une fois à l'autre main. Je continue sur des figures un peu plus complexes telles que des demi-voltes et des contre-changements de main. J'en profite pour incurver et contre-incurver. Là encore, pour la contre-incurvation j'obtiens quelque chose d'assez timide, mais je vais en rester là car ce n'est pas l'objet de cette séance.
Je suis agréablement surprise par la jument: malgré son jeune âge elle est réactive sans trop l'être, elle maîtrise parfaitement l'incurvation et surtout, elle est très attentive et à l'écoute. Elle met beaucoup de bonne volonté dans ce qu'elle fait et fait de son mieux, même les choses qu'elle ne connait pas bien. Quel contraste avec son caractère à pied!

Je serre alors les mollets pour faire partir ma monture au trot. Ima part énergiquement dans un trot de travail stable mais rapide. Je décide de la laisser faire, ça doit être dû à son débourrage qui l'a formée à la course. De nouveau, je fais plusieurs figures simples telles que des cercles et des doublés. Là non plus, pas de problème de direction. Ima est sûre d'elle et file droit sur les doublés, incurvée sur les courbes. J'imagine tout le travail que ça a dû demander pour qu'une jument aussi jeune que ma monture ait autant de précision. Au même âge qu'elle, Aaron était beaucoup plus flottant, et Wadanohara aussi d'ailleurs... Je continue sur des voltes un peu plus serrées, demandant beaucoup d'incurvation. Ima a un peu de mal avec les cercles de moins de 10 mètres mais elle se débrouille quand même. Je la flatte et lui demande d'agrandir le cercle, pour ensuite demander une contre-incurvation. Là encore, c'est très timide, mais je n'ose pas non plus demander plus car je suis sûre que je vais déborder du cercle et ce n'est pas l'objet de la séance, de toute manière. Je demande ensuite quelques transitions bien réussies grâce à la concentration de la grise, puis un allongement au trot lui aussi bien réussi. J'ai un peu plus de mal sur le rassemblement mais j'y arrive quand même. Je flatte Ima et demande ensuite des figures un peu plus complexes, les mêmes que tout à l'heure. Elles sont bien réussies, alors je laisse ma monture là-dessus. Je la laisse marcher quelques minutes pour qu'elle reprenne son souffle avant de galoper.
J'ai déjà passé beaucoup de temps au trot et au pas, alors je pense que je vais juste galoper un tour à chaque main avant de mettre pied à terre. Je m'installe à main gauche au trot et demande le galop. Ima part immédiatement dans un galop soutenu. Encore quelque chose qu'elle a appris durant sa formation pour les courses. Je reste assise dans ma selle et demande un galop plus lent en me redressant et en fermant doucement mes doigts sur mes rênes. Ima ralentit tout de suite l'allure, bien dressée. Je ne peux que ressentir sa puissance, fruit d'un entrainement intensif. Malgré une allure lente, je ressens une certaine force dans le galop de la jument, qui est pourtant loin d'être lourd. Au bout d'un tour je change de main et effectue un nouveau tour. Je ne vais pas pousser la jument à sa vitesse maximale, du moins pas aujourd'hui, et ce malgré ma curiosité. Je repasse au pas et laisse la jument souffler. Je reviens vers Marie, qui me demande une nouvelle fois ce que j'en pense.


Je mets ensuite pied à terre et flatte une nouvelle fois Ima Bonus. Marie et moi rentrons à l'écurie, discutant de la jument que je viens juste de monter.

Wadanohara - Dressage

Le soleil brille et il fait relativement chaud, j'ai donc décidé d'aller à la carrière pour travailler Wadda en dressage. Je prépare rapidement la petite jument et me dirige avec elle vers le lieu de travail.

Une fois arrivée, j'entre dans la carrière et ferme la barrière derrière moi. Je ne suis pas la seule, une autre cavalière utilise le carré de dressage, mais il va falloir faire avec et espérer que l'autre cheval ne soit pas trop associable. Je vérifie le matériel puis me mets facilement en selle. C'est bien, les grands chevaux, mais c'est bien aussi de pouvoir se mettre en selle sans montoir! Wadda est restée stoïque, je la flatte donc. Je règle mes étriers puis serre doucement mes mollets pour marcher en dehors du carré de dressage. Je vais commencer à détendre hors du carré, avec un peu de chance la cavalière aura fini sa séance d'ici-là. Je commence par laisser la baie marcher où bon lui semble, en gardant tout de même les rênes courtes au cas où, puis je commence à travailler sur des lignes droites et des tournants. J'essaie d'établir un bon contact avec la bouche de ma monture, mais avec sa sensibilité incroyable c'est juste impossible... Mais ne perdons pas espoir. Je travaille essentiellement sur l'incurvation sur des courbes larges puis de plus en plus serrées. Wadda sait faire maintenant. Parfois j'emploie une aide un peu trop forte, ce qui provoque une réaction brutale de la part de la jument, mais globalement ça a l'air d'aller.

Je serre donc mes mollets pour faire partir ma monture au trot. Mon objectif principal est d'obtenir une allure de travail régulière sur des figures de base. L'incurvation, c'est en bonus si j'y arrive bien. Je commence par essayer de stabiliser le trot précipité de la jument le long de la piste. Je joue délicatement dans mes doigts, me redresse et ralentis un peu mon trot en levée pour obtenir une allure moins rapide. J'utilise aussi ma voix afin de la calmer et la rassurer. A la fin du grand côté j'arrive à obtenir un bon trot de travail. Je félicite la jument avec ma voix et remarque du coin de l’œil que l'autre cavalière a quitté le carré de dressage pour galoper en suspension un peu partout dans la carrière. Je m'éloigne donc de la piste, peut-être un peu brutalement car ma monture lève brusquement la tête en signe de défense, et préviens la cavalière de ne pas trop s'approcher de ma jument. Elle me lance un petit Ok! et continue sa galopade. De mon côté, le tournant de tout à l'heure a chamboulé le bon trot que j'avais réussi à obtenir, alors je stabilise de nouveau le trot de la jument avec les aides les plus douces possibles et ma voix.

Maintenant que l'autre cavalière n'occupe plus le carré, j'entre dans celui-ci et décide de travailler sur des serpentines au trot. Wadda précipite son trot dans les lignes droites, elle a envie de bien faire en finissant le plus rapidement possible. J'utilise donc, comme auparavant, ma voix, mon poids du corps et mes doigts pour la calmer. Je recommence la figure trois fois avant d'arriver à un résultat correct. Je repasse au pas et flatte la baie. Ça fait plaisir à voir, une jument qui fait de son mieux! Entre-temps, un cavalier est entré dans la carrière. Il marche hors du carré de dressage pour l'instant, donc je vais me contenter de le surveiller du coin de l’œil. Une fois la pause au pas finie, je reprends mes serpentines au trot, en essayant d'incurver légèrement. L'allure de Wadda varie un peu à cause de ma jambe intérieure, mais au moins elle s'incurve et elle reste tout de même au trot. Cependant, il faut que j'arrive à garder un trot régulier tout en l'incurvant. Je recommence donc au moins 5 fois avant d'arriver à un résultat satisfaisant. Je décide de ne pas trop insister aujourd'hui et d'en rester là. Je finis donc la séance par un peu de galop dans le carré de dressage, en surveillant le cavalier en dehors du carré. Je m'efforce de garder le galop le plus régulier possible, même si ça n'est pas facile. Après quelques tours aux deux mains, je repasse au trot puis au pas. Je laisse marcher ma monture quelques minutes en évitant de trop m'approcher du couple qui trotte maintenant, puis je mets pied à terre et rentre à l'écurie.

Une fois à l'écurie, je brosse intégralement la jument et examine attentivement ses tendons. Je sais qu'ils sont fragiles, alors il ne faudrait pas la blesser. Ne remarquant rien d'anormal, j'applique quand même un soin à l'argile: j'essaye d'en appliquer le plus souvent possible pour limiter les risques. Puis je laisse la jument dans son box avec une carotte en guise de récompense.

Blue Boy - Dressage

J'ai récemment appris que des propriétaires avaient déménagé et n'avaient pas pu emmener leurs chevaux, Pompon et Blue Boy, avec eux. Ils les ont confiés à une de leurs amies, qui leur cherche de nouveaux propriétaires. J'ai donc décidé d'essayer Blue Boy, le pur sang arabe. S'il me plaît, je l'achèterai et dans tous les cas ça lui fera une sortie. J'arrive donc à l'écurie où se situe le box du bai et salue la jeune femme, qui me laisse avec l'entier en me disant qu'elle m'attendra à la carrière. L'équidé n'a pas l'air trop effrayé par moi et nous faisons rapidement connaissance au cours d'un pansage. A première vue il a l'air assez enjoué et dynamique. Je le prépare rapidement et l'emmène au montoir.

Après une rapide vérification du matériel, je me mets en selle. Le bai part dynamiquement au pas. Il tient sa tête haute, excité. Je raccourcis mes rênes au cas où et me dirige vers la carrière, où la jeune femme de tout à l'heure me salue de nouveau. J'ai prévu une séance très simple pour le découvrir, c'est-à-dire une simple détente un peu prolongée. Je commence par faire marcher le cheval dans toute la carrière. Celui-ci est excité et sautille presque sur place. Je m'efforce d'avoir la main la plus souple et la plus légère possible pour le décontracter. Après quelques minutes de marche où je dessine des courbes larges et des lignes droites, je serre mes mollets pour le faire partir au trot. Le bai part brutalement au grand trot, à la limite du galop. Je ne suis pas vraiment surprise par sa réaction, étant donné de son tempérament. J'aurais dû être plus légère avec ma jambe. Je joue souplement dans mes doigts et lui parle doucement pour le calmer. Il finit par ralentir au trot de travail. De nouveau je dessine des courbes larges en incurvant un peu ainsi que des lignes droites. Au bout de quelques minutes je complexifie mes figures, resserrant les tournants et ajoutant des transitions. Pour l'instant Boy est très chaud et j'ai un peu de mal à le décontracter en bouche: il nécessite une main extrêmement souple et légère, ce qui me manque un peu.

Je décide de le faire galoper pour qu'il se défoule un peu avant de continuer le travail. Je place mes aides et Boy part directement au galop soutenu avant même que je lui ai donné le signal! Je le fais ralentir au petit trot avant de lui redemander. Cette fois, il attend bien le signal mais part à une allure toujours plus soutenue. Je me mets en suspension et le laisse galoper à ce rythme deux tours à chaque main. Je reprends ensuite un galop de travail et lui demande quelques cercles de différents diamètres au galop, aux deux mains. J'ai du mal avec les petits diamètres car le cheval semble tout le temps vouloir accélérer, mais j'arrive à un résultat correct au bout de quelques essais. Une fois mon travail au galop fini, je repasse Boy au pas et le laisse marcher quelques minutes pour qu'il reprenne son souffle. Puis je l'installe au pas sur un cercle et travaille sur l'incurvation et la jambe intérieur: je m'entraîne à lui faire agrandir et rétrécir le cercle, d'abord au pas puis au trot. Boy a un peu tendance à accélérer au contact de ma jambe intérieur mais je parviens à le canaliser à l'aide de mes mains et de mon poids du corps. Je joue aussi dans mes doigts, si je peux lui faire adopter une attitude plus basse, c'est toujours ça de pris. En effet, au bout de quelques tours il baisse sa tête. Il n'est pas encore sur la main mais au moins il a une attitude assez basse. Je rallonge progressivement mes rênes et le laisse trotter en extension d'encolure pendant une minute, avant de le repasser au pas.

Finalement, il me plaît bien, ce Blue Boy. Après l'avoir fait marcher quelques minutes je mets pied à terre et rentre aux écuries avec la jeune femme chargée de le vendre. Je range son matériel et le panse de fond en comble, avant de partir au clubhouse pour discuter des formalités de l'achat.

Ima Bonus - Dressage

Après la frayeur qu'elle m'a faite hier à l'hippodrome, Ima Bonus n'est pas prête de travailler là-bas de sitôt. La séance a été assez rude pour la jument, enchaîner ruade sur ruade c'est épuisant. C'est pourquoi je vais juste la sortir en carrière pour une courte séance de dressage, au pas et au trot. La Quarter Horse a l'air de meilleure humeur qu'hier, ce qui est déjà un bon signe. Elle tente de me mordre trois fois, mais sinon elle se tient tranquille pendant que je la prépare.

Je détache ma monture et pars vers la carrière de dressage. Comme avant la séance de dressage de l'autre fois au manège, je décide de la faire marcher un peu à pied avant de lui monter dessus. Je me sers d'abord du trajet entre les écuries et la carrière, puis j'entre dans la carrière une fois arrivée. Bonus me suit d'un pas actif mais calme. Il n'y a qu'un couple en train de travailler dans ce lieu de travail, mais je reste tout de même vigilante pour ne pas le déranger. Je fais donc marcher ma jument hors du carré de dressage puisque la cavalière travaille à l'intérieur de celui-ci. Je fais marcher Bonus à pied pendant cinq minutes, et en profite pour observer le travail de la cavalière. Je finis par arrêter Ima à côté d'un plot et m'en sers de montoir pour me mettre en selle. La grise part au pas dès que mes fesses touchent la selle et marche tranquillement, l'encolure basse, pendant que je règle mes étriers un trou plus long. C'est impressionnant de constater à quel point la jument change de comportement selon son humeur. Hier c'était une bombe prête à exploser à n'importe quel moment, et aujourd'hui on dirait une bonne petite jument de club. Je laisse Bonus marcher encore cinq minutes librement en lui laissant des rênes longues, puis j'ajuste mes rênes et commence à travailler au pas.

L’autre couple est encore dans le carré de dressage alors je décide de rester en dehors, pour ne pas le gêner. J’effectue diverses figures de dressage comme des cercles, des doublés, des voltes, en m’appliquant dans mes aides pour que la grise soit incurvée dans les tournants et rectiligne dans les lignes droites. Je suis agréablement surprise par Bonus, elle se montre tout aussi appliquée que moi et maîtrise maintenant parfaitement l’incurvation et la rectitude au pas. Je commence doucement à jouer dans mes doigts pour la décontracter et lui faire adopter une attitude plus ronde. Je demande alors quelques arrêts au carré. La jument n’a probablement jamais travaillé ce type d’arrêt, mais je fais de mon mieux pour sentir à quel moment précis elle doit s’arrêter. Il me manque souvent un postérieur, en particulier le droit. Au fur et à mesure des essais, les arrêts sont de plus en plus réussis, et il faut dire que je suis aidée par la vivacité et la concentration de la grise, qui répond à mes aides à la seconde. Je la flatte et continue mon travail sur les figures de dressage, en demandant un arrêt de temps en temps.

Alors seulement j’inclus dans mon travail de la contre-incurvation. Je sens une belle amélioration par rapport à la dernière fois, la grise n’a plus tellement de mal avec ce mouvement. Je décide d’approfondir mon travail en demandant des contre-incurvations dès que j’en ai l’occasion dans certaines figures, et commence à chasser les hanches. De nouveau, je constate que c’est trop timide. Je décide alors de faire un exercice assez simple pour lui apprendre à chasser les hanches : je m’arrête au carré le long de la barrière à main droite, pour que ça soit plus facile, puis je pousse les hanches de la grise avec ma jambe gauche reculée tout en bloquant les épaules avec mon couloir de rênes et en les redirigeant vers la barrière. Ma monture est très hésitante, alors j’insiste avec ma jambe isolée. Finalement Bonus déplace ses hanches et se met à pivoter autour de ses épaules. Je la félicite avec ma voix et l’encourage à continuer. Bonus prend de l’assurance et finit son demi-tour assez rapidement. Je la flatte et l’installe de nouveau au pas. Puis je l’arrête et recommence la même chose dans l’autre sens. J’effectue l’exercice quatre fois à chaque main avant d’essayer de chasser les hanches sur un cercle. C’est déjà bien moins timide, Bonus semble avoir mieux compris le principe. Je reprends donc les figures en intégrant tous les mouvements que j’ai travaillés au pas. Au bout de cinq minutes je serre mes mollets pour installer Ima au trot, me mets en suspension et la laisse trotter en extension d’encolure. Visiblement la grise s’est bien décontractée car elle plonge son nez dans le sable sur quelques foulées avant de remonter un peu son attitude, la gardant tout de même très basse. Je la laisse trotter ainsi pendant deux tours à chaque main et remonte progressivement sur mes rênes, m’installant au trot en levée. Je retravaille chaque figure que l’on a travaillé au pas précédemment. Je n’ai du mal que pour chasser les hanches, car c’est plus timide qu’au pas, mais je constate une amélioration par rapport à la fois précédente.

Au bout de dix minutes de travail au trot je laisse Bonus trotter encore un tour en extension d’encolure, me mettant en suspension, puis je la repasse au pas et la laisse marcher tranquillement quelques minutes pour conclure cette séance. Je mets pied à terre et rentre au domaine, très satisfaite de ma monture. Je la brosse scrupuleusement et la sors au paddock pour l'après-midi.

Ce matin je prépare rapidement Ima Bonus pour une séance de dressage/saut. Je ne sais pas si elle a déjà sauté avant, alors je compte tout reprendre depuis les barres au sol et peut-être sauter quelques cavalettis.

J'entre dans la carrière, où j'ai déjà installé des barres au sol à passer au trot, d'autres à passer au galop ainsi que deux cavalettis. Je ferme la barrière derrière moi et me mets en selle à l'aide d'un plot. Mes étriers sont déjà réglés alors je commence déjà à détendre ma monture au pas, les rênes ajustées. Bonus est encore jeune, et elle est très énergique, je préfère donc me méfier pour l'instant. Je la laisse d'abord marcher un peu à chaque main, puis j'enchaîne de larges cercles, des doublés, je m'amuse aussi à slalomer entre les obstacles en changeant à chaque fois l'incurvation. Je demande quelques arrêts et des cercles de plus petit diamètre. Je sens la grise chauffer et commencer à s'énerver, je ne fais donc pas plus durer ma détente au pas et l'installe au trot. Je demande au trot plus ou moins la même chose qu'au pas: des cercles, des incurvations, des transitions. Je lui demande toujours quelque chose pour l'occuper, afin qu'elle ne s'ennuie pas. Son allure est un peu instable, tantôt la grise trotte un peu vite, tantôt à un trot de travail. Au fur et à mesure de la détente cela s'améliore. Je ne cherche pas à la décontracter et préfère me concentrer sur la régularité de son allure et sur son incurvation.

Je décide enfin de passer une ligne de barres au trot que j'ai installées avant la séance. Je m'applique à bien dessiner mon tournant pour arriver droit et au milieu. J'arrive aussi d'assez loin pour ne pas surprendre la jument. Celle-ci regarde les barres au sol et ralentit un peu, mais je lui tiens la tête haute et l'encourage en serrant mes mollets. Bonus passe les barres en levant les genoux, peu habituée. Je continue en ligne droite pour passer l'autre ensemble de barres réglées pour le trot. Bonus se montre de nouveau regardante mais ralentit moins. Je la flatte et repasse la ligne une fois de plus. La grise se montre cette fois un peu moins regardante et lève moins les genoux. Je décide d'inclure une transition au pas avant de passer le deuxième ensemble de barres. Je ne rencontre aucun problème, ma monture repasse souplement au pas et repart activement au trot au bon moment. Une fois le deuxième ensemble de barres passé, je retravaille un peu sur un cercle, avant de traverser la ligne une fois de plus. Cette fois je décide de m'arrêter avant le premier ensemble, puis de repasser au pas après le deuxième. Je reprends le trot et travaille encore sur les barres en incluant des arrêts et transitions au pas avant, après et au milieu de la ligne afin de mettre ma monture bien à l'écoute. J'arrête au bout de trois ou quatre fois, sachant que les barres ne lui posent plus de problème. Je la laisse reprendre son souffle au pas et vérifie ma sangle.

Une fois que la jument a bien repris son souffle, je l'installe au trot et passe une fois de plus la ligne de barres au sol au trot. Après avoir passé le deuxième ensemble de barres je demande un départ au galop à gauche. Bonus part un peu vite, je régule donc son allure en me grandissant, en jouant dans mes doigts et en demandant des cercles. Une fois que son allure est devenue régulière, je me dirige vers la ligne de deux ensembles de barres au sol configurés pour le galop. Bonus ne se pose pas de question cette fois-ci, mais accélère après le premier ensemble. Je me redresse et nous passons le deuxième après quatre foulées et demie. J'effectue un cercle, puis repars vers cette ligne pour la passer à nouveau. Cette fois je parviens à empêcher l'accélération de la jument et nous faisons cinq bonnes foulées plutôt régulières. Je félicite ma monture et prends une diagonale. Quelques foulées avant la fin de celle-ci je repasse au trot et oblige Bonus à prendre un trot de travail, et pas un trot précipité. Une fois que j'ai obtenu l'allure voulue, je repars au galop, mais à droite cette fois. Je passe deux fois la ligne de barres, comme à l'autre main, en essayant de canaliser la vitesse de la grise. Au premier passage nous faisons cinq foulées serrées mais au second nous en faisons cinq régulières. Garder une allure de travail et régulière semble encore compliqué pour Bonus, il faudra donc le retravailler.

Comme la séance s'est plutôt bien passée, je décide de finir par un cavaletti. J'ai installé une ligne droite de deux cavalettis, mais une fois qu'on a passé le premier on peut aussi partir en ligne courbe à gauche pour passer un ensemble de barres au galop. Je m'installe donc au galop à gauche et dessine mon tournant le mieux possible pour arriver au milieu et droit. Je me redresse devant le petit cavaletti et encadre la grise afin qu'elle ne passe pas à côté. La grise hésite un peu et finit par le sauter d'un grand bond, un peu surprise, je me reprends à la réception et tourne à droite afin de ne pas avoir de barres ni d'obstacle à passer. Ma monture est repartie dans un galop rapide et il me faut un peu de temps pour le réguler. Je flatte Ima car elle a tout de même passé le cavaletti, puis décide d'enchaîner sur la ligne cavaletti - barres. Bonus regarde l'obstacle, mais le saute quand même avec un bond assez long. Elle repart très vite derrière, alors je me redresse pour la rediriger vers les barres après un tournant à gauche. Nous faisons une foulée de moins que nécessaire, et nous n'avons pas passé le deuxième ensemble au milieu, alors je décide de recommencer. Cette fois je parviens mieux à contrôler la direction, mais moins l'allure, et nous faisons cinq foulées et demi. Je recommence une dernière fois pour arriver à un résultat satisfaisant. Je flatte Bonus, qui progresse à vue d’œil, et finis sur la ligne de cavalettis. La grise saute le premier avec moins d'hésitation qu'avant, mais repart toujours aussi vite derrière. Je continue en ligne droite et me redresse, mais comprends que je ne pourrai pas faire cinq foulées, comme prévu. Je donne donc une petite impulsion avec mes mollets pour faire quatre belles foulées. Le deuxième cavaletti est donc passé sans problème. Sur cette note positive, je repasse la jument au pas et la flatte.
Je la laisse marcher dix minutes pour lui laisser le temps de bien récupérer, puis mets pied à terre et me dirige vers les écuries.

Cette fois c'est du saut que je vais faire avec ma jument grise, Ima Bonus. Elle n'en a que très peu fait, donc je ne vais rien faire de bien compliqué ni de très haut. Pour cela j'ai demandé à une amie de m'aider à installer les barres. Je prépare rapidement mais soigneusement Bonus puis je me dirige vers la carrière pour me mettre en selle.
Une fois dans la carrière je m'aide d'un plot pour monter et commence à faire marcher Bonus. J'indique à mon amie de m'installer une ligne droite de deux barres au sol, espacées de cinq foulées de galop, et de descendre la hauteur de certains obstacles. Pendant qu'elle fait ça je détends ma monture aux trois allures. J'effectue des tournants plus ou moins serrés, mais aussi et surtout beaucoup de transitions pour être sûre de bien contrôler son allure. Dès que j’ai fini ma rapide détente, mon amie a elle aussi fini d’installer les obstacles. Je laisse Bonus marcher pour récupérer avant d’entrer dans le vif du sujet.

J’installe Bonus au galop et lui fais passer les barres. La grise les regarde un peu au premier passage mais ne se méfie plus après. Je parviens à faire cinq foulées en avançant normalement, les six foulées s’avèrent beaucoup plus compliquées. Il me faut deux échecs avant de réussir de justesse ! Je flatte Bonus et la laisse marcher. Pendant que je marche, je demande à mon amie d’installer un petit croisillon à la place de la deuxième barre. J’installe la grise au galop et me dirige vers la ligne, en soignant particulièrement ma trajectoire. Les croisillons sont de bons obstacles car il faut les passer au milieu, ce qui nous pousse à améliorer nos courbes. Je suis légèrement décalée à droite sur la première barre mais je parviens à me rattraper pour l’obstacle, que nous passons bien au milieu après cinq foulées. Je flatte Bonus et mon amie monte la hauteur de l’obstacle. De nouveau nous faisons un bon passage, et mon amie installe cette fois un croisillon à la place de la première barre, puis un vertical à la place de la deuxième. J’installe ma jument au galop et m’applique pour passer cette ligne. Le croisillon permet d’aborder la ligne bien au milieu pour mieux arriver sur le vertical. La grise s’applique bien et nous ne rencontrons pas vraiment de difficulté. Mon amie monte encore un peu les hauteurs, pour arriver à un croisillon de quarante centimètres et à un vertical de soixante centimètres. Cela ne change pas grand-chose et nous effectuons un bon passage. Je flatte Bonus et la laisse marcher deux minutes.

Je décide ensuite de passer à une deuxième ligne, une ligne courbe cette fois, constituée d’un vertical, d’un tournant à gauche puis d’un oxer, les hauteurs ne dépassant pas les soixante centimètres. Je lance Bonus au galop à gauche aborder le vertical. Je ne suis cette fois pas très au milieu malgré le soin que j’ai apporté à la courbe. La grise est encore jeune et il est compliqué de bien la cadrer. Elle passe le vertical sans problème et je regarde déjà l’oxer en préparant la courbe. Je relance un peu Bonus à la réception et la guide vers l’oxer le mieux possible. Nous coupons un peu le tournant, mais parvenons tout de même à le passer sans encombre. Je flatte la jument et effectue encore un passage, à main droite cette fois. Nous faisons un bon passage malgré une réception à faux et un tournant un peu trop large, mais c’est déjà bien pour une jeune jument.
Je laisse la grise marcher pour récupérer, avant de passer au parcours. Celui-ci n’est pas très long ni compliqué, mais ça suffira pour un premier parcours. Il s’agit de la ligne droite de la détente, suivie d’un tournant à droite et de la ligne courbe à gauche que nous venons de passer, puis après un tournant à gauche une ligne courbe à droite composée de deux verticaux de soixante centimètres.

J’installe donc ma jument au galop à droite et aborde la première ligne. Le croisillon m’aide à cadrer la jument et nous arrivons au milieu. La jument part un peu vite à la réception alors je la reprends pour aborder le vertical, regardant déjà à droite en préparation du tournant. Bonus réceptionne à juste alors je la laisse accélérer dans le tournant, puis je la reprends devant le vertical de la deuxième ligne. Je prépare une réception à gauche, mais malheureusement Bonus réceptionne à faux. Je décide de continuer tout de même au galop. Tourner à faux est très compliqué, surtout pour un jeune cheval, ce qui fait que la grise ralentit son allure et nous coupons finalement le tournant. Je décide de ne pas tenter le diable et d’attendre patiemment mon saut au casant une foulée en plus. Bonus saute par-dessus l’oxer, puis se réceptionne à faux une fois de plus. Je la repasse au trot dans le tournant et l’installe au galop à juste, avant de la faire accélérer pour reprendre un peu d’élan. J’aborde la dernière ligne, et prépare une réception à droite. Bonus saute sans difficulté par-dessus le premier vertical et réceptionne à juste. Je me mets en équilibre pour la relancer le temps du tournant puis la reprends quelques foulées avant le deuxième vertical, que nous passons sans souci. Je flatte Bonus, pour un premier parcours ce n’était pas si mal ! Je décide cependant de reprendre la ligne courbe à gauche, celle où elle a réceptionné à faux, pour la laisser sur quelque chose de positif. Je l’installe au galop et aborde une nouvelle fois le vertical, en préparant ma réception à gauche. Je soigne bien mes aides, et à la réception Bonus repart à juste. J’arrive ensuite à dessiner un tournant correct et à arriver assez droit sur l’oxer, que la grise saute assez aisément.

Je la flatte, et la laisse récupérer une minute au trot, puis cinq minutes au pas. Je finis par mettre pied à terre pour rentrer à l’écurie.

Accompagnée d’une bonne amie, je prépare Bonus pour une séance de saut. Cette bonne amie avait envie d’essayer la belle grise, et comme elle est douée en saut, c’est dans cette discipline qu’elle la travaillera. Bonus est un peu énervée ce matin mais rien d’insurmontable, nous finissons donc rapidement de la préparer. Puis nous nous dirigeons vers la carrière.

Mon amie voulait travailler sur une ligne, je lui demande donc la configuration de celle-ci une fois arrivées à la carrière. Elle me l’indique, puis je l’aide à monter en tenant Bonus et en lui faisant la jambe. La cavalière règle ses étriers et commence à détendre au pas. De mon côté je commence déjà les préparatifs de la séance. Je repère une ligne déjà existante ressemblant plus ou moins à la configuration que mon amie m’a donnée, puis descends les barres afin d’enlever les obstacles. Je règle un peu les distances, et installe une barre au sol à la place de chaque obstacle. Je regroupe les barres inutiles sur le côté. Cela me donne une ligne droite avec une barre au sol, trois foulées, une barre au sol, trois foulées et une barre au sol. La cavalière a maintenant déjà bien avancé sa détente au trot, et s’avance pour passer la ligne une fois au trot afin de la montrer à la jument et de travailler la rectitude. Bonus a encore du mal à passer au milieu et droit, mais guidée par sa cavalière, elle produit un résultat satisfaisant. La cavalière, ayant terminé sa détente au trot, repasse au pas et vérifie sa sangle. Puis elle installe Bonus au galop. Sa détente au galop est rapide, pour ne pas épuiser la grise trop vite. Elle lui fait passer la ligne une fois à chaque main en essayant de garder une allure régulière. La première fois c’est un peu compliqué, les trois foulées du début étaient bien mais les trois foulées de la fin un peu justes. Bonus a tendance à accélérer en voyant les barres. Le deuxième passage est nettement mieux, et la cavalière flatte sa monture avant de la laisser récupérer au pas.

A la demande de la cavalière j’installe un petit croisillon à la place de la barre du milieu. La cavalière revient aborder la ligne au galop, et parvient à garder une allure plus ou moins régulière, même si Ima veut accélérer à la vue de l’obstacle. Le croisillon l’aide aussi à encadrer la jument. Je transforme le croisillon en vertical de 50 centimètres et voilà la cavalière repartie à l’autre main, pour effectuer de nouveau un bon passage. J’installe alors deux verticaux de 50 centimètres à la place des deux barres aux extrémités, et monte celui du milieu à 60 centimètres. Je me tiens sur le côté pour voir la quarter horse sauter la ligne. Elle s’applique, et on le voit bien. Elle a également arrêté de vouloir tout le temps accélérer, ayant passé la ligne plusieurs fois. Je transforme le dernier vertical en oxer de 65 centimètres et regarde le passage d’Ima. Aucun souci une fois de plus. La cavalière flatte la jument et la laisse récupérer au pas tandis que j’installe la prochaine ligne. Je pose les barres du deuxième obstacle au sol et déplace les deux chandeliers vers le dernier obstacle. J’installe ensuite un vertical de 70 centimètres sur ces chandeliers. La cavalière s’élance au galop à droite pour passer la ligne. Elle saute le premier obstacle aisément, puis relance légèrement Bonus à la réception avant de la reprendre devant le vertical, qu’elle saute quatre foulées plus tard. A la réception la cavalière se redresse pour rééquilibrer Bonus devant l’oxer final. La grise le franchit d’un saut souple. Mon amie flatte sa monture et la laisse marcher tandis que je modifie à nouveau la ligne.

Je transforme le premier vertical en oxer de 65 centimètres, je laisse le deuxième vertical tel quel et je monte le dernier oxer à 75 centimètres. Ima part au galop à gauche cette fois, et aborde la ligne. Elle est malheureusement un peu loin du premier obstacle, mais la grise ne se laisse pas démonter et franchit l’oxer d’un énorme bond tout en puissance. Cependant la quarter horse a mal calculé son saut et frôle la barre, ce qui la fait tomber. Cet obstacle en particulier a la manie de tomber au moindre courant d’air… A la réception la cavalière relance Ima puis la reprend devant le vertical, passé correctement. Deux foulées plus tard la jument bondit au-dessus de l’oxer. Celle-ci n’a pas un coup de saut superbe, mais elle se débrouille bien. La cavalière la flatte et la laisse marcher pendant que je remets la barre du premier oxer en place. Mon amie revient sur la ligne à l’autre main. Cette fois elle aborde la ligne correctement et saute l’oxer convenablement, mais se retrouve ensuite un peu trop proche du vertical. Bonus parvient à rattraper le coup : elle touche légèrement la barre mais celle-ci ne tombe pas. A la réception la cavalière la relance, mais Ima se trouve tout de même un peu loin de l’oxer. Ceci dit le saut est largement faisable, et la grise l’effectue sans rien faire tomber. La cavalière flatte la jument puis revient une dernière fois sur la ligne, en changeant de main. Ce dernier passage est bien meilleur que les deux précédents, la cavalière parvient à obtenir à chaque fois un bon nombre de foulées et une bonne distance à l’obstacle. Le tout est donc passé dans la fluidité et l’harmonie. Nous décidons de laisser la quarter horse sur ce bon résultat, et pendant que la cavalière la fait récupérer au trot puis au pas, j’installe des obstacles pour un cavalier qui vient de rentrer dans la carrière. Je modifie la ligne sur laquelle nous avons travaillé selon sa demande et modifie la hauteur de quelques autres obstacles.

Dès que j’ai fini nous rentrons à l’écurie. La grise s’est bien dépensée, elle est couverte de sueur ! Mon amie met pied à terre dès que nous arrivons au domaine, puis elle s’occupe de ranger le matériel de la jument tandis que je remplis un seau d’eau et la fais boire. Nous lui prodiguons un bon pansage, et ce malgré la mauvaise humeur de la jument. Elle est quand même plus facile à gérer à deux ! Nous lui mettons finalement sa couverture pour la laisser au paddock, avec un bout de pain comme récompense.

Bien qu'il soit débourré, Spartacus n'est pas prêt à participer à des cours. Il est encore bien trop imprévisible et beaucoup de travail sera nécessaire pour changer ça. Je prépare le jeune équidé rapidement et avec énormément de mal car comme d'habitude, le palomino ne veut pas coopérer. Après m'être fâchée une bonne dizaine de fois au total, me voici dans la carrière avec ma monture caractérielle.

Je descends mes deux étriers en tenant fermement les rênes pour garder l'étalon arrêté, puis je me mets en selle rapidement en gardant mes rênes fermement entre mes doigts. Sparta part au trot et j'ai à peine le temps de chausser mon deuxième étrier et d'ajuster mes rênes que le voilà déjà parti dans une ruade. Clara ne m'avait pas menti: il est réellement très confortable. Cependant je ne peux pas le laisser faire n'importe quoi, même s'il serait difficile de tomber, tant ses allures sont comparables à un fauteuil. Je lui relève la tête en appliquant des pressions discontinues et en levant légèrement mes mains, tout en me redressant et en me tenant prête à toute éventualité. Finalement Sparta repasse au trot, mais dès que je lui demande de repasser au pas celui-ci se cabre puis repart dans une ruade. Re-belote. Je lui redemande de ralentir en employant cette fois des aides plus subtiles. Ma monture n'en fait qu'à sa tête au début, mais à force de répéter ma demande il finit par ralentir au trot puis au pas. Je le flatte et le laisse marcher, ruer c'est épuisant, surtout pour un jeune cheval qui vient d'être débourré. Avec mes rênes ajustées, je lui demande pendant qu'il souffle des lignes droites et des lignes courbes, en me déplaçant entre les obstacles qui me servent de points de repère. Avant d'aborder quoi que ce soit, ça serait déjà bien de m'assurer qu'il tourne là où je veux. Étonnamment l'équidé ne se rebelle pas trop. Il faut au début que j'insiste énormément avec mes deux rênes pour tourner là où je veux mais au bout de quelques essais, ma monture commence à comprendre le truc.

Je flatte Sparta dès qu'il obéit à mes demandes, puis au bout de dix minutes à enchaîner lignes droites et tournants, je décide de l'installer au trot. Mais de nouveau le palomino me fait son caprice et part dans un galop décousu, avant d'effectuer quelques sauts de mouton. Je le reprends d'une main ferme et le gronde. Tant bien que mal je parviens à obtenir le trot et je demande alors des tournants. Sauf que Sparta ne veut pas tourner là où je veux. Parfois il accélère et fait mine de ne pas comprendre ma demande, et le reste du temps il tourne dans l'autre sens. Je me fâche et finis par lui mettre la tête dans la barrière en l'arrêtant. Je reprends ensuite les tournants au pas, en insistant avec mon couloir de rênes. A force de persister, le croisé se rend et tourne là où je veux. Je le flatte et reprends mes exercices au trot. Spartacus m'obéit cette fois docilement. Je le flatte encore puis commence à travailler sur des cercles. D'abord j'installe le palomino sur un cercle de 20 mètres en essayant de le garder bien rond et régulier. Il me faut quelques tours pour y arriver. Dès que j'ai réussi je flatte ma monture et change de main par un diamètre. Je demande la même chose à l'autre main, et j'arrive à un bon résultat plus rapidement. Je félicite Sparta puis rétrécis le cercle à 15 mètres et essaye dans un premier temps de le garder régulier. Dès que j'ai réussi je commence à incurver le croisé. Celui-ci met un temps à comprendre ma demande, puis s'exécute comme un bon cheval docile. Ce n'est pas parfait mais c'est déjà un très bon résultat. Ce que ce cheval peut être bipolaire! Je change de nouveau de main par un diamètre et travaille l'incurvation à l'autre main. Sparta s'améliore assez rapidement, même s'il reste assez raide pour l'instant. Je flatte ma monture et la repasse au pas.

Je m'en tiendrai là pour cette séance, le palomino transpire énormément et doit être très fatigué. De plus je suis déjà bien contente d'avoir pu l'avoir concentré en fin de séance, même si c'était sûrement dû à de la fatigue de la part du croisé. Je mets pied à terre et pars vers les écuries, où je lui enlève son matériel. Si le cheval s'était montré docile quand j'étais sur son dos il y a quelques minutes, son tempérament caractériel reprend le dessus et il tente à plusieurs reprises de me mordre. Je soupire et après l'avoir brossé avec difficulté, je le laisse au box.

J'ai récemment appris qu'Harley, une propriétaire, vendait plusieurs de ses chevaux. J'ai entendu dire qu'elle avait acheté Aaron, raison pour laquelle je ne pouvais plus lui rendre visite au club. Alors quand j'ai appris qu'Aaron faisait partie des chevaux proposés à la vente, j'ai sauté de joie. Mon domaine étant actuellement en travaux, Harley m'a proposée de prendre l'équidé en demi-pension en attendant que de nouveaux box soient ajoutés à mon écurie.
Je me dirige donc vers le domaine du Valhalla, Harley m'a autorisée à utiliser ses affaires pour ne pas avoir à déplacer tout mon arsenal. Je salue l'alezan d'une voix douce et celui-ci se tourne vers moi. Je ne sais pas s'il me reconnait, mais je suis en tout cas très heureuse de le revoir. Je le sors de son box et le brosse soigneusement de fond en comble, lui offrant même un massage à la base des cervicales. Le croisé semble apprécier et ronfle avec ses naseaux. Je le selle, puis me prépare aussi et pars avec lui vers la carrière.

J'entre dans la carrière, accompagnée du grand cheval, et ferme la porte derrière moi. Je fais marcher le cheval deux minutes à pied, avant de l'arrêter à côté d'un plot pour me mettre en selle. L'alezan ne bouge pas d'un poil. Je le flatte et le laisse marcher tranquillement avec les rênes longues. Je fais tout de même attention aux éventuels bruits qui pourraient l'effrayer, mais à mon grand soulagement la phobie d'Aaron semble s'être atténuée, même si elle est toujours présente. Je reprends doucement mes rênes et commence à demander quelques cercles au pas, avec de l'incurvation. Je garde mes mains basses et fixes en gardant mes coudes et mes doigts souples pour l'inciter à se poser sur ma main. L'équidé marche activement et exécute à merveille mes demandes. Je le flatte puis l'installe au trot. Je le laisse trotter tranquillement pendant trois tours le temps qu'il chauffe, puis je commence mon travail au trot par des cercles de diamètre variable, en demandant de l'incurvation. Je demande aussi quelques lignes droites, puis au fur et à mesure j'inclus des transitions. Aaron se montre très réactif et à l'écoute de mes aides. Je le flatte puis lui demande quelques contre-incurvations et chassés de hanches. Le cheval semble avoir été bien travaillé, ces exercices ne lui posent pas de souci, et il est maintenant bien posé sur ma main. Je le repasse alors au pas et le laisse souffler pendant que je vérifie la sangle.

Une fois que ma monture a soufflé, je reprends mes rênes et demande un départ au galop du pas. L'alezan part énergiquement dans un galop stable. Je le flatte puis entre dans le carré de dressage. Je lui demande plusieurs cercles de 20 mètres de diamètre, avant de demander des cercles de 15 mètres de diamètre. Le grand cheval s'en sort assez bien, son galop n'est pas encore bien équilibré mais j'aurai encore l'occasion de retravailler ça. Je prends une diagonale et demande une transition au trot avant X. L'équidé réagit plutôt vite, même s'il faut que je demande la transition relativement en avance. Aaron prend un trot encore un peu précipité mais je parviens rapidement à lui refaire prendre un bon trot. Je demande un départ au galop vers la fin de la diagonale, et l'alezan répond presque aussitôt à ma demande avec un galop de travail. Je le flatte et lui demande de nouveau des cercles de 20 mètres et de 15 mètres. Une fois ma détente au galop finie je repasse Aaron au pas et le flatte.

J'ai prévu de travailler un peu le galop à faux pour améliorer l'équilibre du croisé. J'installe ma monture au galop à gauche et prend un contre-changement de main. Je garde mes aides en place et contre-incurve le cheval dans le tournant, avant de le remettre droit sur la deuxième portion de diagonale. C'est un peu fastidieux, mais l'équidé parvient à réaliser cet exercice sans changer de pied. Je le flatte et effectue le même exercice à main droite. Le galop à droite semble poser un peu plus de problèmes, et Aaron tente de repasser au trot pour échapper à cet exercice. Il y parvient, mais je le ré-installe au galop dès que j'ai rejoint la piste, et lui fais allonger l'allure sur le prochain grand côté avant de le reprendre pour effectuer le contre-changement de main. Je garde mes jambes au contact et finalement parviens à obtenir un bon résultat à cette main aussi. Je flatte ma monture et décide de passer à un exercice plus compliqué: la demi-volte renversée à faux. J'installe le cheval à gauche, puisque c'est plus facile pour lui à cette main-là. A la sortie du coin, je demande au cheval de commencer une diagonale, en restant au galop à gauche. Jusque là, rien de compliqué. Un peu avant X je prépare mon tournant à droite, et fais progressivement tourner le cheval. Celui-ci prend un petit galop cadencé, et semble avoir trouvé un bon rythme.

Sauf qu'à ce moment-là, un énorme bruit survient. Je n'ai pas le temps d'identifier ce bruit, d'une part car j'étais concentrée sur mon exercice, et d'autre part car Aaron bondit violemment de surprise en faisant un énorme écart à gauche et en partant au galop soutenu vers cette direction. Je n'ai pas le temps de réagir, je me retrouve propulsée au-dessus de ma selle et je retombe à droite d'Aaron, mon genou frottant contre la selle et ma main essayant vainement d'agripper une poignée de crins. J'atterris sur les deux genoux, et c'est seulement là que je me rends compte du bruit: il s'agissait d'un klaxon de voiture qui passait dans le parking, qui se situe à côté de la carrière. L'alezan continue sa course folle pendant quelques secondes, tandis que je tente de me relever. Mes genoux ont encaissé toute la chute et il me faut un peu de temps pour finalement réussir à m'accroupir pour me redresser progressivement. Je n'ai rien de cassé ni rien de tordu, heureusement, mais mes genoux me font tout de même mal. Aaron, qui s'est calmé, revient vers moi au petit trot. Il s'arrête devant moi et me regarde d'un air désolé. Je le flatte pour le rassurer puis l'emmène vers un plot assez proche, où je m'assois pour laisser à mes genoux le temps de se remettre du choc. Pendant ce temps je caresse l'alezan pour le calmer et lui offre des gratouilles sur l'encolure. Au bout de quelques minutes mes genoux me font moins mal et je me remets en selle. Je reste au pas pendant deux minutes avant de m'installer au trot assis, le trot en levée forçant sur mes genoux. Puis je fais galoper le cheval pendant un tour, afin de le laisser sur quelque chose de positif. Après avoir fait cela je le repasse au trot puis au pas et le laisse marcher encore cinq bonnes minutes en le flattant.

L'alezan m'a fait une belle frayeur, mais j'imagine que je n'aurais pas dû baisser ma garde. En dehors de ça, il a été bien pendant toute la séance. Je mets pied à terre le plus doucement possible et rentre au domaine du Valhalla. Je range l'équipement du croisé et le brosse en évitant les mouvements trop brusques ou trop contraignants. Heureusement, Aaron est adorable et me facilite la tâche en me donnant sa tête ou ses pieds. Il fait également très attention à ne pas me bousculer dès que je le remets au box. Je le flatte gentiment et lui donne deux morceaux de pain sec pour le féliciter de son attitude exemplaire, malgré sa petite frayeur de tout à l'heure.