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PsychoShinigami - CHEMINS DE BALADE [2021]

∞ Haras de Pado. :: Général :: anciennes installations
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Mar 20 Avr - 14:23



Chaptre 2.2


Anubis VII & Harley



domaine du valhalla - chemins de balade


20.04.21

→ objectif : réaliser un trotting en extérieur pour travailler l'endurance. (10 pts de compétences en saut pour Anubis VII )



En théorie, le mardi était particulièrement chargé pour Harley. Elle enchaînait les cours à la fac et n'avait qu'une petite demi-heure pour manger. Du reste, de huit heures à dix-neuf heures, elle était constamment dans une salle de classe ou un amphithéâtre. Mais aujourd'hui, un peu comme par miracle, un de ses cours d'amphithéâtre de trois heures s'était annulé, le maître de conférences vraisemblablement malade. En généralité, lorsqu'un de ses cours sautait, elle en profitait pour rentrer chez elle, à deux pas, et dormir autant qu'elle le pouvait. Elle n'était pas sûre de pourquoi, mais la fac l'épuisait toujours. Mais ayant tout de même quatre heures devant elle, ses plans avaient subitement changé. En ce moment elle ne pouvait pas accorder autant de temps qu'elle le désirait à Anubis, elle avait donc décidé d'en profiter afin d'aller lui rendre visite. Elle avait prit soin de le panser, démêler ses crins et curer ses sabots, puis elle l'avait sellé. Une fois prêt, le couple avait pris la direction de la forêt pour un trotting qui allierait plaisir d'être dehors et travail de l'endurance. Ce n'était pas Anubis VII qui s'en plaindrait, ses oreilles pointaient inlassablement vers l'avant tandis que son pas était gai. Sa foulée rapide, son encolure se balançait au rythme de ses pas. Rênes longues, sa cavalière lui laissait tout le temps nécessaire pour mettre ses muscles en marche tranquillement. Malgré le peu de prises de l'humaine, l'étalon restait particulièrement sage, n'osant jamais prendre l'allure supérieure sans consentement. Obtenant quelques caresses pour sa bonne volonté, Harley fouillait son téléphone pour pouvoir prévoir les temps. Pour le grand garçon il s'agirait de réaliser trois fois cinq minutes de pas et huit minutes de trot, rien qui ne devrait poser problème au bel alezan.

Pianotant sur son téléphone un instant, Harley lançait un peu de musique pour se mettre dans la bonne humeur. Après tout, le trotting allait véritablement commencer et il fallait se motiver. La chanson "What a Wonderful World" se lança, une reprise un peu rock du groupe The Clarks. Le dos et la croupe chauffé par le soleil, l'alezan prenait un trot énergique dès qu'il sentit les talons de sa cavalière contre ses flancs. Enjoué, il levait haut ses membres, fouaillait par moments de la queue. Un vent très léger chantait entre les branches, quelques oiseaux dansaient dans le ciel, rappelant que le printemps était la saison de l'amour. Anubis était comme émerveillé par les regains de vie de la forêt après la saison froide. Tout semblait reprendre vie, s'éveiller de nouveau. L'herbe avait repris son vert éclatant, les arbres étaient feuillus, les fleurs commençaient leurs éclosions. Tout était beau, et son humaine ne pouvait le contredire en ce point. Elle était fascinée par la manière dont la vie reprenait, repartait de presque zéro. Un lapin traversa le chemin bordé d'arbres. Craignant de l'écraser, Anubis reprenait le pas. Il s'arrêta un instant, suivant le rongeur du regard, puis reprenait le trot de travail durant les deux minutes restantes avant le retour au pas. Elle n'eut pas de peine à ramener sa monture à l'allure inférieure, tout docile qu'il était. Caressant chaleureusement son encolure, elle le laissait marcher pendant cinq minutes, veillant tout de même à ce qu'il engage bien ses postérieurs sous lui en conservant une allure de travail. Filant entre les arbres, le couple effectuait deux nouvelles sessions, la première se passant plutôt sans encombre, la seconde achevant l'alezan qui commençait à montrer des signes de fatigue.

Rallongeant délicatement ses rênes, Harley offrait toute la liberté possible à l'étalon quant à sa posture et son allure. Un peu éreinté, il abaissa légèrement la tête en faiblissant un peu dans sa foulée. Prenant le sentier qui retournait vers l'écurie, la jeune femme était tout bonnement heureuse. Elle ne se sentait pas aussi souvent libre et, si pleine de joie, mais lorsqu'elle était avec Anubis tout était tellement plus beau. Il était son phare dans la nuit, l'épaule bienveillante sur laquelle pleurer, son remontant en cas de mélancolie. Comment pouvait-elle se passer de lui? Lorsqu'elle y réfléchissait, elle l'avait depuis sa naissance si ce n'était presque. Cette année ils entamaient ensemble leur douzième année de vie de commune. Ce n'était pas rien, douze ans, et c'était peut-être aussi la raison pour laquelle il comptait tant pour elle. Elle avait onze ans quand il était rentré dans sa vie et ils ne s'étaient jamais quittés depuis. Alors que le haras approchait, elle se pencha en avant pour déposer un baiser sur son encolure, l'alezan tournant une oreille vers elle sans broncher. Il embellissait sa vie, ça c'était sûr.

[768 mots]


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Mer 21 Avr - 14:14
Je trouve ça chouette que tu ai de nouveau l'inspiration d'écrire avec l'alezan!

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Mer 21 Avr - 14:28



Chapitre 1.5


Goliath & Calista



domaine du valhalla - chemins de balade


21.04.21

Battant des paupières, la jeune femme fut tirée de son sommeil par un bruit sourd, répétitif, constant. Regardant devant elle quelques instants, elle se hissa sur les coudes pour regarder dans la direction du son. Elle ne fut pas vraiment étonnée de voir Scotty, l'airedale terrier qu'elle possédait depuis bientôt deux ans, labourer le bas de la porte. Ses griffes harcelaient le bois et il trépignait, sans doute une envie pressante d'uriner. Un coup d'oeil à son réveille-matin lui assura qu'il était six heures et quelques, une heure bien trop matinale. De toute façon, elle ne pouvait pas vraiment le blâmer. À l'hôpital, l'heure de ses gardes était assez variable, elle pouvait autant s'absenter de jour que de nuit, et par conséquent il était difficile de l'éduquer à ne pas la réveiller. Après tout, il avait sans doute besoin de faire ses besoins. Lentement elle s'assit au bord du lit, s'étira puis enfila ses chaussons pour ouvrir la porte, d'abord de la chambre puis du jardinet arrière. Se précipitant dehors, Scotty s'empressa d'aller faire ses besoins tandis que sa propriétaire se faisait un café pour se réveiller. Elle prépara aussi quelques biscuits avant de changer l'eau et d'accorder quelques croquettes au canidé le temps que sa boisson refroidisse. Faisant défiler les publications sur son téléphone, elle décida de se rendre tôt ce matin aux écuries. À cette heure-ci elle ne croiserait personne, elle pourrait profiter de son cheval en toute quiétude, et rien de mieux qu'une petite sortie pour bien démarrer la journée. Elle prit donc soin de se préparer, enfila son collier à son toutou puis monta dans sa voiture pour prendre le chemin qui la mènerait jusqu'à Goliath.

Comme elle s'y était attendue, un peu avant sept heures du matin, il n'y avait personne au domaine. Chevaux, chiens et humains dormaient à poing fermés, ou presque. De ce qu'elle avait compris en discutant avec la groom du propriétaire des lieux, la journée ne commençait véritablement qu'à huit heures pour la groom, neuf heures pour le restant des professionnels présents. Elle allait donc véritablement savourer sa solitude. Assez bien éduqué, elle retira la laisse du chien et lui intima de rester au pied alors qu'elle prenait les affaires de Goliath. Elle le retrouva dans son box où il semblait assoupi. Calista s'appliqua alors à le réveiller en douceur sous les caresses et les mots doux. Elle le pansa ensuite, directement dans son box, avant de lui enfiler son licol et de lui indiquer de la suivre à l'extérieur. Quittant l'écurie, talonnée par son airedale terrier, Calista s'en allait pour une promenade à pied avec son grand garçon. Elle n'avait pas vraiment envie de se mettre en selle ce matin-là, et elle était persuadée que se promener sans cavalier sur le dos ferait tout aussi plaisir à son cheval, et ce même s'ils n'iraient sans doute pas très loin. C'est donc en bonne compagnie, entourée de ses deux animaux, qu'elle empruntait le chemin en sable. Et qu'elle ne fut pas la joie de ses messieurs! Goliath était enthousiaste, marchant d'un pas allant tandis que ses oreilles  s'activaient pour capter tous les bruits qui lui parvenaient. Quant à Scotty, il galopait en tête, s'arrêtait pour les attendre et repartait. C'est avec un bâton qu'il s'approcha de nouveau de l'humaine et du quadrupède, implorant qu'on le lui lance. Et c'est ce que la jeune femme fit. D'un côté elle marquait des temps de pauses pour permettre à Goliath de brouter, de l'autre elle jouait à vas chercher avec le canidé, bien trop heureux de sortir. Tout en se promettant de l'emmener plus souvent avec elle aux écuries, elle regardait sa montre. Elle n'était pas de garde aujourd'hui, c'était son jour de repos, ce qui signifiait qu'elle avait beaucoup de choses à faire, chez elle notamment.

Profitant amplement de ce moment sans prétentieux, Calista pouvait se vider l'esprit. Elle ne pensait à rien d'autre qu'à elle, son cheval et son chien. Mais rien n'était éternel, et bientôt le trio revenait sur leur pas pour retourner à l'écurie. Bientôt les rations allaient être distribuées et Goliath ne voulait sans doute pas manquer son petit déjeuner. Elle reprit donc le chemin du domaine qu'elle ne tarda pas à rallier. Ramenant l'akhal-téké dans son box, elle lui offrait un dernier coup de brosse avant de lui accorder une friandise et de refermer la porte derrière elle. Il était temps de rentrer maintenant. Elle ferait sans doute une petite sieste avant d'attaquer son grand ménage. Son appartement en avait bien besoin.

[754 mots]


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Jeu 22 Avr - 8:04
Balade matinale, ils ont du avoir froid tout de même! Brrr

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Sam 24 Avr - 15:44



Chapitre 1.1


Grump It & Tedrick



domaine du valhalla - chemins de balade


24.04.21

Sous un soleil de plomb et des températures en nette hausse, l'étalon bai semblait content comme tout d'être un peu en extérieur. Très expressif, sa foulée rapide, son port de tête haut et ses oreilles pointées vers l'avant indiquaient sa joie. Un énième hennissant résonna entre les arbres, annonçant son arrivée. Trottinant presque tant il était excité à l'idée d'être dehors, Tedrick ne cessait de pianoter sur les rênes pour l'inviter à se détendre et se poser un peu. Rien n'y faisait, Grump It était tout bonnement le plus heureux des garçons et n'essayait pas d'échapper à son cavalier d'une quelconque manière. Résolu, l'allemand ne pourrait rien y faire. Et puis, il n'allait pas non plus le gronder uniquement parce qu'il était content de sortir. Juste derrière eux, l'attitude d'Aphrodite était bien loin de celle du bai. Elle était sereine, l'encolure basse et les oreilles mobiles. Sur son dos Adrian se sentait bien et en sécurité. Jamais elle ne sauterait en l'air comme l'autre farfelu. Grump It n'était pas méchant, mais aux yeux du jeune homme, s'il pouvait éviter de se retrouver dessus, encore plus en balade, alors ça l'arrangeait. Malheureusement, il savait que l'alezane ne serait pas éternelle, et avec toutes ses années de club, elle se retirerait sûrement avant l'âge habituel de départ en pré-retraite. C'était un sujet longtemps discuté avec Tedrick, et en fin de compte, Adrian était de son avis. Aphordite avait bien assez donné de sa personne, qu'il s'agisse d'autres cavaliers ou d'Adrian. Elle aussi avait le droit à ce qu'on la laisse tranquille et profiter de sa vie de cheval, au paddock avec d'autres juments. Il lui faudrait sans doute une autre monture, et Tedrick avait beaucoup de chevaux à sa charge. Et puis, il prenait du galon. Elle était sa jument depuis déjà cinq mois, et il avait beaucoup progressé grâce aux différents professeurs, une jument patiente et des longues heures par semaine, dans la carrière et parfois en balade. Il avait même réussi à valider officiellement ses trois premiers galops. Il était prêt à chevaucher d'autres montures parfois moins dociles.

Tedrick ne tarda pas à proposer de prendre le trot. Enthousiaste, son compagnon accepta et les deux chevaux s'élancèrent à l'allure supérieure. En réalité, il avait suffi à laisser du mou à Grump It pour qu'il ne s'élance, et par automatisme, la jolie jument avait suivi. Les deux montures suivaient le sentier en terre sèche qui serpentait entre les arbres. Grump It filait droit devant lui, laissant échapper quelques hennissements à l'occasion auxquels sa camarade ne répondait jamais. Il n'était pas pour autant frustré et de toute façon, rien n'aurait pu entraver son plaisir. Derrière eux, Aphrodite suivait le rythme du selle français avec quelques difficultés. Il arrivait en effet que le bai se mette à tracer droit devant lui, séchant sans s'en rendre compte l'alezane. Régulièrement son cavalier devait le remettre à l'ordre, lui rappelant qu'ils n'étaient pas tout seul. En temps normal bien sûr, l'allemand n'aurait pas prêté attention à l'allure excessive de son cheval, mais ayant un partenaire de sortie, il fallait qu'il se comporte en cheval bien élevé et qu'il attende sa camarade. Même si ce n'était pas pour plaire au bai, il s'y pliait en fouaillant de la queue pour montrer sa frustration. Il recula les oreilles au moment de revenir au pas, comme si cela ne lui convenait pas, malgré tout il s'exécuta. Ni lui ni son cavalier n'avaient envie de se battre lors d'une sortie après tout. Profitant de l'allure plus lente, les deux hommes en profitaient pour discuter un peu. Jusqu'à ce que devant eux s'étende la piste sur laquelle ils avaient l'habitude de galoper. Adrian donna tout de suite son accord, mais le plus impatient de tous restait Grump It. Chauffant et soufflant pour exprimer son impatience. Il gratta le sol de son antérieur, leva ses postérieurs et fit quelques foulées sur place avant d'obtenir enfin satisfaction.

Dès que son cavalier le laissa partir, Grump It fila à toute allure, frappant la terre sèche des sabots, faisant voler des bouts de terre derrière lui. Aphrodite s'était lancé derrière lui, sans la moindre intention de le rattraper. Elle n'accéléra l'allure que sous l'autorisation de son cavalier qui désirait qu'elle puisse également se défouler. Prenant un galop un peu plus effréné, Adrian apercevait enfin la croupe de l'étalon face à lui. Le couple filait entre les arbres à toute vitesse. Aucun des deux équidés ne bronchait pour autant. Aphrodite était bien trop prévenante, quant à Grump It, il ne pensait qu'à galoper et rien d'autre. Il lança tout de même un petit coup de dos, ravi de pouvoir se défouler enfin. Aphrodite elle se contentait de pointer ses oreilles en avant et d'allonger l'amplitude de ses foulées. Ils galopèrent un moment, jusqu'à atteindre le bout du sentier après une courte large qui permettait de tourner sans risquer de perdre l'équilibre malgré la vitesse. Soufflant comme un buffle, Grump It reprenait le trot puis le pas. Obtenant plusieurs caresses sur l'encolure, il sembla s’apaiser un peu. Caressant également sa monture, Aphrodite elle se montrait bien plus discrète. Son encolure descendait doucement vers le bas pour l'étirer mais n'essaya pas pour autant d'arracher des brins d'herbe du sol. Après plusieurs mètres ils firent un dernier trot avant de rejoindre finalement le domaine qui se présentait déjà entre les arbres. Les deux chevaux avaient bien mérité une douche à présent, et ensuite ils auraient droit d'aller au paddock. Ils pourraient profiter du beau temps et s'y détendre.

[919 mots]


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Dim 25 Avr - 0:15
Pour Grump It et Aphrodite

+ 3 en balade chacun

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Jeu 13 Mai - 21:43



Chapitre 1.10


Chuck & Ivy



domaine du valhalla - chemins de balade


13.05.21

Un instant, tout semblait aller parfaitement bien avec son impétueux étalon bai. Si ses oreilles étaient quasiment toujours tournées vers l'arrière, elle avait progressé grâce au soutien de Tedrick. Aujourd'hui, elle n'avait plus peur de lui. Elle savait que le gérer n'était pas évident, et pourtant, c'était dans le sous-bois qu'ils étaient en cette après-midi ensoleillée. Ils n'étaient pas seuls c'était vrai, car Aya chevauchée derrière elle sa belle Ibis. Elle n'avait finalement pas gardé Essix, car leurs objectifs étaient trop éloignés, et son unique cheval était retraité depuis longtemps maintenant. Âgé de vingt sept ans, elle ne le montait plus et se contentait de passer du temps à pied à ses côtés. Ivy lui avait donc prêté sa ponette camarguaise afin de pouvoir profiter de l'extérieur avec l'une de ses amies cavalières les plus poches. La russe était impulsive, têtue et pas toujours très rationnelle. La turc, elle, était d'un tempérament beaucoup plus posé. Elle prenait le temps de réfléchir, de se questionner, jamais dans la précipitation, et ainsi elles formaient ainsi un bon duo. Pourtant, Aya savait qu'être amie avec Ivy n'était pas de tout repos, mais elle était actuellement la seule à pouvoir la remettre à sa place quand il le fallait, et avec diplomatie! Elle était d'ailleurs la première à monter sur la ponette grise, du moins de toutes ses amies et connaissances. C'était un honneur! Honneur dont se serait bien passé Chuck qui, en tête, n'appréciait pas autant la compagnie de sa congénère que les deux humaines.

Après une dizaine de minutes de marche, le sentier se faisait moins étroit deux chevaux pouvaient s'y avancer aisément de front. La ponette camarguaise s'installa donc aux côtés de son congénère, la dépassant bien de vingt centimètres. Elle ne prêtait pas vraiment d'attention au trakehner d'ailleurs, quant à lui, les rares fois où il tourna la tête dans sa direction étaient pour tenter de la pincer à la volée, laissant parfois échapper un couinement. Si sa cavalière ne laissait pas passer ses tentatives d'agression sur sa ponette, elle ne manquait néanmoins pas de l'en détourner aussitôt et de prendre une voix ferme pour dire sévèrement "non!". Quand ce cheval cesserait-il d'être asocial? Aucune idée. En tout cas, aucun des deux chevaux ne se posa de questions quand il fallut prendre le trot. Ibis filait devant elle avec entrain, Chuck se montrait bien moins enthousiasme. Il prenait le trot mais tirait sur le mors pour tracter sa cavalière. Si elle se serait normalement fâchée, elle décida de se contenter de lui poser un ultimatum en relâchant et reprenant ses rênes, de sorte qu'il soit obligé de se porter tout seul et non pas de tirer sur le mors comme un truffé. Un peu contrarié, il donna un coup de cul mais finit par comprendre que  sa cavalière ne changerait pas d'avis. Lui aussi d'ailleurs avait un peu changé, il restait ce capricieux, sensible et susceptible, mais depuis que les attentes avaient changé, il semblait tout de même plus conciliant. Et puis, elle ne cherchait plus à le soumettre par la force, un grand pas dans leurs relations. Et finalement, elle se sentit même de galoper, voyant la grande ligne droite apparaître entre les arbres.

Préférant galoper en ligne pour éviter de donner des idées aux chevaux, Ivy prenait la tête du groupe. Chuck était plus grand, avait une foulée plus ample et plus rapide, la ponette camarguaise le gênerait sans doute si elle passait devant. Lorsque les deux cavalières furent prêtes, elles lancèrent donc leurs montures au galop. Le trakehner partait droit devant lui, ignorant tout à fait la jument grise qui suivait le rythme avait une peine non dissimulée. Elle était près du sang par apport à une ponette de sa race, et elle était rapide, mais pas autant que le trakehner qui n'avait aucun mal à garder le cap. Gardant un contact moelleux avec la bouche, la russe faisait de son mieux pour ne pas s'agripper et de lui donner de raison de résister. Si ce cheval lui avait bien appris quelque chose, c'était à prendre sur elle et à changer du tout au tout son comportement. Elle voulait que les choses se passent mieux avec lui, notamment parce qu'elle s'y était attachée. Elle allait faire ce qu'elle pouvait pour rendre le travail moins pénible. Et finalement, la galopade se termina au bout du sentier. Non content de décélérer, Chuck galopait sur place un moment avant de finalement accepter de prendre le trot, frappant le sol de ses sabots. Si la camarguaise profitait finalement du retour au pas qu'on leur imposait après quelques foulées, Chuck lui restait aussi réactif et sur le qui-vive. Une erreur de main suffirait, alors elle se contentait de garder les rênes tendues sans lui arracher la bouche. Et c'est soulagée qu'elle rentra finalement à l'écurie. Chuck pouvait ne pas être si terrible après tout.

[812 mots]


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Lun 17 Mai - 10:41
De mieux en mieux entre ces deux caractériels Twisted Evil

+ 4 en balade

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Mar 18 Mai - 22:04



Chapitre 1.7


Lennox & Aspen



domaine du valhalla - chemins de balade


18.05.21

Engageant Lennox sur le sentier en sable qui faisait le tour du domaine, Aspen prenait le temps d'ajuster ses rênes. Il n'avait pas fait très beau ces derniers temps, limitant par la même occasion leurs sorties en dehors des installations classiques du domaine. Cela leur avait permis de bien avancer sur le plat et à l'obstacle, néanmoins l'extérieur lui manquait cruellement. C'était la raison pour laquelle, une fois les derniers chevaux sortis, elle avait préparé l'étalon gris pour l'emmener en trotting en extérieur. Lui semblait bien heureux de se retrouver dehors. Ses oreilles étaient mobiles, son port de tête haut, laissant parfois échapper un hennissement qui se perdait au loin. Pianotant continuellement sur ses rênes, la cavalière s'évertuait à entretenir la relaxation de son cheval. Malgré tout, Lennox continuait de chauffer, et après tout on ne pouvait pas vraiment le blâmer d'être heureux de voir l'extérieur. Pour le moment, il ne s'agissait que de mettre ses muscles en marche de toute façon. Flattant son épaule, elle le sentait finalement se figer, plantant ses sabots dans le sable. Cherchant à faire demi-tour, l'étalon avait repéré quelque chose de luisant au loin, posé sur la clôture d'un des paddocks du domaine bordant le sentier avant de s'enfoncer dans la verdure. À y regarder de près il ne s'agissait que du soleil se reflétant dans la boucle en métal d'un licol, pourtant cela suffisait à le déstabiliser. Sachant que le braquer ne la mènerait nulle part, elle se fit pédagogue, quitte à descendre et emmener voir le gris l'objet de son cauchemar. Finalement, il comprit bien vite que ce n'était rien, et en un instant, la voilà de nouveau en selle. Regardant sa montre, elle décidait finalement que l'heure était venue de passer au trotting.

Regardant sa montre, Aspen gardait l'heure exacte dans un coin de sa tête avant d'autoriser enfin le cheval gris à prendre le trot. Ils partaient sur un programme de trois fois cinq minutes de trot et de pas, assez adapté à son niveau actuel. S'asseyant et se levant au rythme du diagonale, elle gardait ses jambes au contact pour l'encourager à bien engager sous lui tout en conservant une allure de travail, importante pour que le travail soit efficace entre autres. Flattant son épaule de temps à autre, elle regardait sa montre par intermittence, histoire de garder un coup d'oeil sur son programme. Ce n'est qu'une fois les cinq premières minutes écoulées qu'elle reprenait finalement le pas, récompensant d'une parole encourageante. Malgré l'allure inférieure, il ne fallait pas pour autant traîner des pieds, ainsi s'assurait-elle que sa monture conservait un rythme suffisant sans pour autant s'épuiser inutilement. Plutôt bon élève en règle général, Lennox était le meilleur pour répondre aux attentes de ses cavaliers sans jamais faire sa tête de mule. Il aimait travailler avec son cavalier et non pas contre lui, un tempérament qu'appréciait tout particulièrement Aspen. Après tout, quel cavalier appréciait de se battre avec son cheval pour en tirer quelque chose? Il était bien plus agréable de travailler main dans la main, si l'on pouvait dire les choses comme ça. Lorsque le temps de pas fut écoulé, le couple reprenait donc le trot sur le sentier sablonneux, laissant les paddocks loin derrière eux, désormais seuls en tête à tête. Lennox était tout aussi discipliné que motivé, et la seconde session de trot puis de pas se passa merveilleusement bien. Ce n'est qu'à la dernière qu'il éprouva un peu plus d'effort pour maintenir le rythme. Ils n'étaient pas sortis en trotting depuis deux semaines et il fallait donc le remettre en route, mais pas de quoi le faire trop peiner pour autant.

Reprenant le pas pour de bon, Aspen décidait de rendre les rênes à sa monture. Lennox était parfois un peu sur l'oeil, mais pas vicieux pour un sou. Elle se permettait sans problème de lui laisser les rênes libres, lui offrant la possibilité de positionner son encolure à sa guise sans embêter sa bouche plus que nécessaire. Caressant son épaule, elle s'offrait le loisir de regarder son téléphone et de prendre quelques photos depuis  le dos du cheval gris. C'est un aboiement qui la ramena à la réalité. Ils approchaient du domaine  et Grizzly, le berger australien du propriétaire des lieux, venait déjà leur rencontre. Le prenant très vite en compte, l'hanovrien prenait soin de ne pas marcher sur le canidé qui leur tournait autour alors qu'ils retrouvaient la cour du domaine. Descendant, Aspen dessanglait d'un trou avant de le ramener jusqu'à l'aire de préparation où elle le dessellait et le panser. Un morceau de fruit pour récompenser sa bonne coopération et c'est vers les paddocks qu'elle l'emmenait. Même s'il faisait gris, il ne risquait pas de pleuvoir et les températures n'étaient pas si basses. Il pourrait profiter du restant de sa journée en liberté.

[801 mots]


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Jeu 20 Mai - 14:45
Pouille mouillée hihi

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Mer 26 Mai - 16:29



Chapitre 2.3


Anubis VII & Harley



domaine du valhalla - chemins de balade


26.05.21

Les rênes longues, Harley profitait amplement du paysage. A cru sur le dos de l'étalon, ses jambes pendaient de part et d'autres de ses flancs. Tout était si beau, si calme ici. Juché sur son meilleur ami, elle se sentait libre de tout. Les soucis? Envolés. Elle ne pensait pour le moment à rien, rien d'autre que son cheval. Anubis marchait avec entrain, comme toujours. Il adorait sortir en promenade et de toute façon, on pouvait dire qu'il se levait toujours du bon pied. Jamais elle n'avait vu son plus si petit cheval outrepasser les limites, s'opposer au cavalier. Il était brave et docile, compatissant et bon maître d'école. Elle connaissait trop de personnes qui lui enviaient le caractère facile de l'alezan, mais pour rien au monde elle ne l'aurait vendu. Se séparer de lui aurait été un fardeau bien trop douloureux. Elle se rappelait pourtant comme les débuts avaient pu être difficile. Elle ne s'était jamais sentie vraiment prête à passer à cheval. À l'époque, qu'on lui impose un autre cheval que Roméo, elle n'arrivait pas à le concevoir. Elle adorait son petit hongre gris, et elle n'avait jamais, au grand jamais, eu l'intention de le remplacer. Ce n'était que lorsque le poney français de selle avait commencé à réellement prendre de l'âge qu'elle s'était mis en quête d'une nouvelle monture. Anubis était le plus adorable des poulains, elle n'avait pas pu s'empêcher de craquer pour lui. Aujourd'hui encore plus elle ne regrettait rien, car il resterait sans doute le cheval de sa vie. Dur d'admettre qu'il allait dangereusement vers ses vingt ans, qu'il n'était plus un jeune cheval tout fringant, enfin, sauf dans sa tête.

Serrant les mollets contre les flancs du KWPN, elle l'encourageait à prendre le trot. Dans une allure maîtrisée, Anubis soulevait de la poussière tandis qu'il poursuivait son petit bonhomme de chemin dans ce sous-bois qu'il commençait désormais à plutôt bien connaître. Le dos de l'étalon était un tantinet glissant et il fallait parfois à sa cavalière de se réinstaller plus stablement, mais prévenant, il faiblissait toujours l'allure le temps qu'elle prenne plus d'assurance. Le remerciant d'un mot gentil et d'une caresse, Harley profitait de ce moment en tête à tête. Encaissant le trot assis sans trop de peine, elle remerciait mille fois le seigneur que son cheval soit aussi confortable à cru. Néanmoins, ne pouvant pas assumer éternellement cette allure, elle le ramenait finalement au trot. D'une légère pression sur les rênes, elle obtenait une décélération de l'alezan qu'elle récompensait en le caressant. Laissant ses pensées divaguer, elle se demandait comment serait le futur. Anubis n'était pas éternel, mais, comment allait-être surmonté sa perte? Il avait été là pour la soutenir lorsque Roméo avait poussé son dernier soupir, mais ce deuil-là, elle devrait le faire seule. Parce qu'elle n'arrivait pas à se projeter dans un avenir avec un autre cheval. Elle n'était pas prête à devenir propriétaire encore, du moins pas pour le moment. Enfin, Anubis avait encore quelques années devant lui, forte heureusement. Il ne fallait pas penser à ça, et pour se vider l'esprit, elle lui demanda de galoper.

S'accommodant rapidement à l'allure de son cheval, elle se laissait bercer par le mouvement de balancier que produisait son galop. L'encourageant même à accélérer un peu l'allure, elle espérait que ce coup d'adrénaline l'aiderait à penser à autre chose. Et un temps cela marcha, sentant les muscles du cheval rouler sous sa peau lorsqu'il avalait la distance, elle se sentait plus proche de lui que jamais. N'ayant pas encore retiré le tronc qui barrait le chemin, Harley se décidait à sauter. Une pression des mollets insuffla la volonté à Anubis, et celui-ci se propulsa de l'autre côté dans un bond proprement dosé. Dès que ses antérieurs touchaient le sol, il reprenait sa galopade, un peu moins vif que précédemment tout de même. Inutile de l'épuise, Harley le ramenait doucement au trot puis au pas, n'oubliant pas de lui flatter l'épaule avant de déposer un baiser sur la base de l'encolure. Quel super cheval celui-là. Enfin, elle n'aurait pu espérer mieux. Et c'est un peu plus détendu qu'elle retrouvait le haras. Une chose était sûre, elle comptait continuer de profiter de son adorable Anubis, et ce tant qu'elle le pourrait.

[707 mots]


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Sam 29 Mai - 21:43
Les balades en tête à tête comme ça amour

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Mar 15 Juin - 14:37



Chapitre 1.1


Play Date & Tedrick



domaine du valhalla - chemins de balade


15.06.21

Maintenant un peu comme il pouvait la jolie jument grise à l'arrêt, Tedrick passait sa jambe par-dessus le quartier de selle afin de ressangler de quelques trous. Ils sortaient en extérieur cet après-midi, ce n'était donc pas le moment idéal pour que sa selle ne tourne. Impatiente d'avancer, la jeune jument se montrait agitée. Peut-être était-ce lié au beau temps dehors? Un grand soleil, pas de vent, il faisait chaud mais Tedrick avait l'impression que l'été était déjà bien présent. Et il n'était pas le seul d'ailleurs, les chevaux commençaient aussi à s'enthousiasmer de la venue du beau temps, ou à flemmarder à cause de la chaleur. Pressant les flancs de la grise, Tedrick invitait enfin sa monture à prendre le pas. Lorsqu'il s'agissait d'avancer, Play Date répondait toujours présente. Ainsi, la jolie grise se mettait en marche, empruntant le chemin en sable qui mènerait bientôt à la forêt où ils seraient un peu plus à l'ombre, ce qui n'était en soi pas plus mal. Heureuse de prendre l'air, elle dansait d'un membre à l'autre avec élégance, ses oreilles se promenant d'une direction à l'autre, attentive aux bruits environnants. Pianotant sur ses rênes, Tedrick cherchait tout de même à éviter qu'elle ne monte en pression, connaissant la gazelle comme une jument parfois un peu trop réactive.

Contrairement à d'habitude, Tedrick tournait à gauche à l'intersection. Plus curieuse que déstabilisée, Play Date tractait un peu son cavalier vers l'avant, décidée à aller explorer les environs. Décidant de la laisser un peu vider son jus, il l'autorisait à prendre le trot, ce qu'elle fit dès que la pression se fut relâchée. Filant droit devant elle, elle suivait le sentier comme si elle avait déjà parcouru ce chemin. Aucune hésitation, elle était intrépide. Pourtant elle ne pouvait pas trotter ainsi éternellement, et c'est contrainte qu'elle reprit le pas. Elle ne manqua pas d'exprimer sa déception en fouillant de la queue, seulement elle s'en contenta. Caressant son épaule en guise de réconfort, Tedrick entendait un bruit d'eau au loin. C'était précisément le but de cette sortie. Se perdant lorsqu'il promenait Bubblegum et Aphrodite avec son compagnon, ils étaient tombés sur une petite rivière débouchant sur une cuve. Suffisamment profond pour que les chevaux puisse y nager en s'éloignant du bord, de quoi se rafraîchir par cette chaleur. Néanmoins, ça serait bien la première fois que Play Date se baignerait, et il était bien curieux de voir comment elle se comporterait face à l'eau. Peut-être une première étape avant la plage. Après tout, Play Date était encore une jument jeune et manquant d'expérience, il fallait un début à tout.

S'aventurant en direction du bruit, les oreilles de la jument se pointaient vers l'avant tandis qu'elle quittait le chemin sablonneux pour s'enfoncer entre les arbres. Ceux-ci étaient suffisamment espacés pour permettre un passage sans embûche, mais les cinq sens de la grise étaient titillées. L'odeur de la végétation, le bruit du courant de la rivière et des oiseaux, le sol moins sec sous ses fers. Une branche crissa sous son sabot, elle releva une oreille en s’immobilisant, puis reprenait sa progression. En quelques mètres ils se retrouvaient droit sur le ruisseau et suivaient le courant pendant quelques minutes. Jusqu'à atteindre la cuve tant recherchée. Caressant son épaule, Tedrick pressait ses flancs, l'incitant à avancer vers la pente douce pour tremper ses pieds. Seulement, pour une première expérience, Play Date n'était pas très rassurée à l'idée de se mouiller. Fébrile et hésitante, elle dansait d'un pied à l'autre, reculait et s'avançait de nouveau en direction de l'eau. Fermant les mollets autour de ses flancs, son cavalier l'encourageait à se glisser à l'intérieur de l'eau, ne serait-ce qu'un sabot. Persuasif et insistant, il parvenait finalement à la pousser dans l'eau. Et ce fut une révélation pour la KWPN, qui, comme métamorphosée, pénétra petit à petit dans la cuve de la rivière.

En premier lieu, la jument restait à proximité du bord, n'ayant de l'eau que jusqu'à mi-jarret. Baissant le nez, elle buvait, elle se mouilla le bout du nez et releva la tête. Les oreilles en avant, elle fixait un point au loin, sans doute un animal sauvage qu'elle avait repéré. Pendant quelques secondes, elle resta parfaitement immobile avant de faire un pas de plus dans l'eau. Laissant les rênes plutôt libres, l'allemand lui permettait de se déplacer à sa guise. Et finalement, elle frappa dans l'eau. S'éclaboussant, elle et les jambes de son cavalier, elle effectua un pas en arrière, surprise. Sans doute ne s'attendait-elle pas à s'asperger. Mais cela sembla bien l'amuser puisqu'elle reprit son grattage. Chaque fois que son sabot s'écrasait dans l'eau, des gerbes d'eaux jaillissaient, ce qui semblait beaucoup lui plaire. Petit à petit, elle s'avançait dans l'eau, jusqu'à se retrouver mouillée jusqu'au bas du ventre. Elle se permit de boire un peu d'eau avant de faire demi-tour pour rejoindre le bord, visiblement lassée de la baignade. Néanmoins elle avait fait de beaux progrès, puisqu'une bonne dizaine de minutes avant, elle refusait catégoriquement de se mouiller. Peut-être avait-elle finalement compris que la baignade était rafraîchissante et appréciable par cette chaleur. En tout cas, Tedrick était plutôt content de son attitude, et cela laissait présager de bonnes choses s'il décidait de l'emmener à la plage durant l'été.

Arrivée sur la terre ferme, la jeune jument grise prit soin de s'ébrouer, envoyant valser les goûtes d'eaux et déstabilisant son cavalier par la même occasion. Une fois ses secousses terminées, son cavalier l'invitait à reprendre le pas en direction du domaine. Plutôt accablée par la chaleur, elle était partagée entre l'envie de trotter et celle de rester à l'ombre sans bouger. Elle opta plutôt pour un pas rapide, bonne jointure entre les deux. Le haras n'étant pas si loin, elle regagna bien vite l'écurie dans laquelle tournait la climatisation. Il faisait bien plus frais à l'intérieur. L'unique inconvénient était qu'aux heures les plus chaudes de la journée, il était nécessaire de fermer les portes des paddocks terrasses et de l'écurie, sans quoi  la chaleur s'y engouffrait. Justement, bientôt il serait midi et la température allait continuer de grimper. Tedrick prenait donc soin de rapidement desseller la KWPN avant de lui accorder un pansage et une douche rapide. Retirant le surplus d'eau grâce à son couteau de chaleur, il la laissait finalement dans son box où l'attendait une ration fraîchement distribuée. Au final, la sortie c'était mieux passé que ce qu'il aurait pu penser.

[1067 mots]


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Sam 19 Juin - 21:01
J'ai fortement apprécié cette sortie amour

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Lun 28 Juin - 10:44



Chapitre 1.3


Watch Me & Tedrick



domaine du valhalla - chemins de balade


28.06.21

Il était déjà tard quand Tedrick avait rejoint son lit la veille. Le voyage en avion, la voiture puis les soins de Guerlain avaient fini par l'achever. Alors, il s'était octroyé une grasse matinée jusqu'à neuf heures. Les chevaux en avaient tous profité pour sortir du paddock, et après le petit déjeuner, l'allemand se décida enfin à émerger. Le temps de prendre une douche et de s'habiller, il était ensuite descendu pour dévorer les crêpes qu'avait préparés Adrian à son intention. Le serrant dans ses bras, il l'embrassa avec de rejoindre l'écurie à deux pas. Pour bien commencer la journée, il avait décidé de sortir en trotting sur la selle de Watch Me. La jolie selle français serait sans doute d'attaque à l'idée de travailler en extérieur, et au moins, ils seraient à l'abri du soleil. Enfin pour le moment, car le temps était plus menaçant que d'habitude et il risquait de pleuvoir à tout moment. Il prit donc soin de la panser avant de l'équiper, d'attacher sa bombe et de l'emmener dans la cour.

Ressanglant de quelques trous, Tedrick se mettait finalement en selle, prêt à affronter une séance basée sur le cardio. Dès qu'elle en eut l'autorisation, Watch Me s'élançait dans un pas enthousiaste sur le chemin sablonneux qu'elle connaissait bien désormais. Passant à proximité du terrain de cross et du coin emmenant au paddock, la belle se montrait attentive et curieuse. Mais pas de ça pour elle cet après-midi, seulement un trotting. Avant de s'élancer, il était important de bien s'échauffer. Rênes mi longues, il la laissait donc mettre ses muscles au pas. Il laissait toujours ses chevaux marcher au moins dix minutes pour laisser le temps au cheval de s'échauffer, évitant ainsi des risques de courbatures ou blessures. C'était très important pour Tedrick de veiller à la parfaite condition physique de ses chevaux, d'autant qu'ils étaient de grande valeur quant à leurs origines et palmarès. La prochaine étape pour le cavalier serait d'ailleurs Sopot, en Pologne, auquel il participerait aux côtés de Beetle Juice, ce qui provoquerait sans doute des étincelles. Pour Watch Me, le tour viendrait bientôt.

Les dix minutes de pas s'achevant, Tedrick réglait son minuteur avant de presser les flancs de la baie. Celle-ci s'élança dans un trot rapide que son cavalier fut contraint de réfréner. Le trotting était une épreuve d'endurance et non pas de vitesse, si elle souhaitait tenir la distance, elle devait s'économiser. Ce n'est que lorsqu'elle adopta une allure de travail qu'il fut satisfait, caressant son épaule pour la féliciter. Le programme d'aujourd'hui se composait de sept minutes de trot et de trois minutes de pas à trois reprises. Et visiblement, la première série ne posa pas de soucis à la jolie jument. Reprendre le pas l'agaçait, sans plus que ça. Elle fut tout de même bien contente de reprendre le trot une fois le laps de temps écoulé, filant avec enthousiasme droit devant elle. Seulement elle avait encore un peu de mal à se contenir, et la dernière session s'avéra plus laborieuse. On pouvait même dire qu'en reprenant le pas, elle était crevée.

Pendant trois minutes, Tedrick lui imposait le pas de travail avant de finalement lui rendre les rênes en flattant son épaule. Quoi qu'il en soit, Watch Me avait bien travaillé, de quoi le mettre de bonne humeur pour le restant de l'après-midi à venir. Caressant son épaule, il prenait le chemin qui retournait au domaine afin de l'arrêter devant l'écurie. Glissant à terre, il l'emmenait sans attendre jusqu'à l'aire de préparation pour la desseller et lui accorder un pansage rapide. Profitant de l'occasion pour s'assurer que les membres de la baie n'étaient pas chaud et qu'elle n'était pas blessé, il s'apprêtait à l'escorter hors de l'écurie lorsqu'il entendit un "boom" fracassant. Le ciel avait viré au gris sombre, la pluie tombait violemment et l'orage grondé. En si peu de temps! Tant pis, il se résolu à ne pas l'emmener au paddock. Alors il la ramena jusqu'à son box où il la cajola, offrant caresses et friandise. Il fallait maintenant se dépêcher le beau monde à l'extérieur. Question de sécurité avant tout!

[686 mots]


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Lun 28 Juin - 11:10
Ils ont échappé de peu à la pluie slip

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Jeu 1 Juil - 22:24



1.6 - club med


Fleur du Mal & Tedrick



haras de pado - chemins de balade


01.07.21

→ objectif : participer/encadrez une balade à la plage en groupe, baignade à la clef! - 5 pts à miser

Dans la grande cour, Tedrick ressanglait en silence sa belle jument noire. Bien que calme, elle observait avec beaucoup de curiosité la foule. Il y avait de nombreux chevaux sur place ce jour-là et elle n'était pas bien habituée à ce genre de rendez-vous équestre. Cavalier de grand prix, l'allemand se demandait qu'est-ce qu'il faisait dans ce petit haras à proximité de chez lui. Il fallait dire qu'il c'était un peu fait avoir. Avant d'avoir ses propres installations, il était cavalier propriétaire dans ce centre équestre. Il en avait donc côtoyé les professeurs et le directeur, un homme nommé Willson. Cette année, ils avaient organisé un camp d'été équestre. Des gamins de six à dix-huit ans y passaient un mois et il fallait bien des personnes pour les encadrer. On lui avait fait une demande qui ne pouvait se refuser. Presque à l'implorer, le directeur des lieux lui avait bien fait comprendre qu'ils avaient besoin de personne pour les disciplines olympiques et pour accompagner les élèves en extérieur. Alors certes il ne crachait jamais sur une balade à la plage, mais là, un groupe de sept élèves d'environ onze à quatorze ans se tenait autour de lui et il se sentait pas mal impuissant. De toute façon, vu la quantité d'activité prévue et auquel il n'était pas tenu de participer, il aurait tout le temps nécessaire de préparer sa compétition aux côtés de Beetle Juice. L'avantage de la proximité des lieux, c'était qu'il avait suffi de quinze minutes de voiture pour s'y rendre, lui permettant donc de prendre sa propre monture avec lui, et non pas un vulgaire bourrin de club. Enfin. L'agitation prenait les élèves, signifiant que l'on était sur le départ. Et effectivement, les animateurs aidaient le petit groupe à se mettre en selle, ressangler et ajuster les étriers aux besoins. Ce n'est qu'une fois les derniers réglages réalisés que les animateurs entreprenaient de se mettre en selle, sonnant le départ de ce troupeau difforme.

Pour ce nombre de cavaliers ils étaient quatre animateurs, notamment car ils étaient tous galop deux. En effet, les groupes avaient été formés en fonction de leur niveau essentiellement et non de leur âge. Après tout, le but de ce camp était de partir avec le galop supérieur en poche et il était normal de s'adapter. Il y avait donc une animatrice en tête pour guider le groupe, un animateur pour fermer la marche et un de chaque côté. Tedrick était sur le flanc gauche de la file et vadrouillait, avançant, s'arrêtant, faisant attention à ce qu'aucun ne change de direction ou ne s'égare. Silencieux, Tedrick n'avait pas grand-chose à dire. Il était payé pour faire ça et se contentait donc d'appliquer les règles. Les enfants de toute façon étaient trop occupés à blablater les uns avec les autres. C'était le premier jour, une balade de bienvenue en quelque sorte. Les cavaliers ne se connaissaient pas et se préoccupaient bien peu des encadrants. C'était le temps des amitiés minutées, des amours d'été. Au moins, de ce côté-là, il y avait peu de chances qu'on lui casse les pieds. Et puis de son côté, Fleur du Mal se comportait à merveille. Elle se contentait d'avancer, partait au trot sur demande ou s'immobilisait, laissant la file la dépasser pour jeter un oeil à la fin du peloton. Le groupe trotta un peu. Au moins vu le niveau du groupe, chacun avait une position assez acceptable. Ils ne galoperaient sans doute pas avant d'avoir vu ce que pouvaient ou non faire les enfants, cela risquait de prendre du temps.  Mais finalement, après une trentaine de minutes de pas, le sous-bois laissé place à une grande plage.

Content de voir la plage, la plupart des chevaux se tenaient pourtant tranquilles. On avait promis aux enfants une baignade, on les convia donc à tous descendre. Tedrick fit de même et, comme les enfants, détachait la sangle pour retirer sa selle qu'il posa à même le sable. Il avait pris une selle déjà assez usée par le temps exprès. Il n'allait pas jeter une celle CWD ou forestier dans le sable non plus! L'étape la plus récalcitrante était d'aider les enfants à remonter sur leur monture. Pas peu de quatre, il leur fallut du temps pour mettre la petite dizaine d'enfants à cheval. Pas bête, l'allemand avait néanmoins prévu le coup. S'il avait choisi d'emmener Fleur du Mal, ce n'était pas pour rien. Immobile à côté de sa selle, elle ne cherchait nullement à s'enfuir, allant tout de même vadrouiller à droite et à gauche pour l'occasion. Le haras de Pado n'était pas si loin du domaine du Valhalla et les chemins de balades se ressemblaient pour venir. Tedrick était à peine plus près à vrai dire. L'environnement était donc familier pour la noiraude. Elle se laissa rapidement récupérer, restant immobile alors que son cavalier bondissait sur son dos. Ajustant ses rênes, il pressait ses flancs pour l'inciter à avancer. Première fois qu'il parlait depuis le départ, il incita fortement les enfants à faire rentrer leur monture perpendiculaire dans l'eau et non pas de travers. Deux des animateurs étaient déjà à l'eau tandis que les enfants s'engouffraient un à un. Quelques poneys moins téméraires hésitèrent beaucoup à pénétrer dans la mer mais finalement, tous étaient bien contents de barboter. Fleur du Mal fut la dernière à  se mouiller, et finalement, le groupe commença par faire faire quelques longueurs. Deux animateurs bloquaient la sortie vers la rive, les deux autres délimitaient la zone de nage. S'ils s'éloignaient trop du bord, les chevaux risquaient bien de n'avoir plus pied et de peiner à nager avec un poids sur le dos.

Après un moment dans l'eau à faire des allés retours, il fallait bien retrouver la terre ferme. Petit à petit les chevaux sortirent de l'eau, et nombreux furent ceux qui s'ébrouèrent dès qu'ils furent sur le sable. Fleur du Mal n'échappa pas à la règle et si Tedrick avait manqué d'assiette, il aurait sans doute fini les fesses dans le sable tant elle manquait de délicatesse dans son action. Il tapota tout de même son épaule avant de l'éloigner du groupe. À cet instant, un petit cheval peu commode tourna la tête brusquement pour pincer la jument au niveau de l'épaule. Prise de court la noiraude fit un grand bon à l'opposé de cet hongre mal luné, jetant un postérieur en guise de défense. Par chance elle ne toucha personne, ni dans sa fuite ni dans sa riposte, mais elle n'était plus si détendu que ça. Se laissant glisser sur le sol, il prenait soin de lui mettre son tapis une fois le maximum de sable retiré avant de la seller. Lorsque tout le groupe fut de nouveau à cheval, ils purent quitter les lieux, prenant le sentier par lequel ils étaient arrivés pour reproduire le chemin en sens inverse. Un regard à son téléphone indiqua à Tedrick qu'ils étaient partis une heure et demie. À présent dans la cour du haras, il était temps pour lui de quitter les lieux. Sa mission du jour était achevée.

[1176 mots]


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Qui a osé mordre Fleur Twisted Evil

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Mar 13 Juil - 17:40



Chapitre 1.3


Gardevoir & Aspen



haras de pado - chemins de balade


13.07.21

→ objectif : participez/encadrez une randonnée d'une journée à cheval - 2 pts concours pour Marble Jean, 3 pts concours pour Chanel

Laissant filer les rênes de Gardevoir, Aspen permettait à sa jument de se positionner comme elle le désirait, s'assurant simplement qu'elle suivait la bonne direction. Tedrick avait donné quelques coups de main au haras de Pado pour encadrer quelques sorties, mais on ne pouvait pas dire que c'était sa tasse de thé. Il avait finalement fui la responsabilité et avait proposé à Aspen de le remplacer pour le reste du stage. Elle n'avait rien contre les enfants, ni contre aider un petit peu, alors elle avait accepté d'encadrer les élèves sur une randonnée d'une journée. Si son patron préférait travailler sérieusement avec ses chevaux plutôt que jouer les babys sitters, ce n'était pas le cas d'Aspen. Les randonnées étaient quelque chose de toujours agréables, et l'âge moyen du groupe d'aujourd'hui était de quinze à dix-huit ans, autant dire qu'ils n'étaient pas des bébés. Cela ne semblait pas non plus déranger la rouquine. Le petit groupe avait quitté la  cour du haras vers huit heures du matin et suivait le chemin prévu depuis. Pour économiser les chevaux, la plupart de la sortie se ferait au pas, mais tout le monde semblait content lorsque le cavalier de tête lançait le trot, autant chez les cavaliers que chez les chevaux. Il y avait un peu de tous les profils, mais principalement des chevaux. Après tout, il était rare qu'à l'âge de ces gamines, on puisse encore monter à poney, à moins d'être petite de taille, et ici ce n'était pas forcément le cas.

Il était midi quand le groupe quittait le couvert du boisé pour se retrouver en pleine clairière. Totalement dégagé, le terrain n'était pas très égal mais couvert d'herbe bien verte. Quelques arbres orphelins apparaissaient dans leur champ de vision, mais les fruitiers étaient souvent bien isolés les uns des autres. Le petit groupe commençait à avoir faim, il allait donc falloir trouver un endroit pour poser le camp. Le moniteur en tête lança le trot, puis finalement le galop. Si les chevaux partaient les uns après les autres, Gardevoir attendait sagement un ordre. Du haut de ses neuf ans, elle commençait à se faire plus mâture et n'était plus obsédée par suivre le troupeau. Plaçant ses aides, la cavalière lançait sa monture à la suite du groupe, restant sur le côté pour s'assurer qu'aucun cheval ne déviait de la trajectoire prévue. Ils descendirent et remontèrent une pente douce avant de repérer un grand pommier au loin, idéal pour se reposer à l'ombre. Reprenant le trot, le petit groupe commençait à s'agiter, ils avaient faim. S'arrêtant sous l'arbre, les couples mettaient un par un pied à terre avant de se mettre en quête d'un endroit pour attacher les chevaux. Certaines branches étaient assez basses pour permettre d'y attacher les chevaux, alors par petit groupe on installa les animaux. Licol sous le filet et longe autour de l'encolure, les filles n'avaient qu'à attacher la longe à la branche correctement pour être tranquille. Le pique-nique pouvait commencer.

De nature sociable, Aspen croquait dans son sandwich tout en discutant avec les cavalières et le petit groupe de moniteur présent. L'ambiance était plutôt agréable, elle sentait bien qu'en quelques jours, des amitiés s'étaient forgées entre elles mais aussi entre les encadrants. Jérôme et Maria se partageaient la tâche pour les divertir et leur apprendre des choses. C'était une expérience qu'elle appréciait particulièrement. Si Tedrick avait été à sa place, il aurait sans doute été muet comme une carpette. Mais de ce qu'il lui avait dit, les deux fois où il s'y était rendu, on lui avait confié les plus jeunes, encore moins sa tasse de thé en somme. Pauvre Ted. Lorsqu'elle parlait de son métier de cavalière maison dans une écurie de chevaux de sports, les yeux des gamines pétillaient. Elle leur racontait alors leur quotidien, des anecdotes, mais aussi de Gardevoir ici présente et de Lennox. Une bonne heure de repas et de bavardage, le groupe détachait déjà les chevaux pour reprendre la route, mais toujours dans la bonne humeur! Après tout c'était bien plus convivial ainsi. Tout le monde à cheval, le groupe reprenait son petit bonhomme de chemin, traversant la grande clairière.

Les heures suivantes, Gardevoir avait été la merveilleuse jument que connaissait Aspen. Enthousiaste mais disponible. Quitter le groupe ne la dérangeait pas plus que coller la file. Quant aux élèves, aucune ne cherchait à faire de vagues. Aspen avait déjà eu affaire à des adolescentes moins réfléchies, qui cherchaient à galoper à la moindre occasion ou qui cherchaient à bafouer les règles de sécurité. Longeant des champs et passant dans un village, le groupe reprenait finalement la direction du haras. Le chemin étant large et long, ils laissèrent galoper un peu les chevaux. Au bout de la file, Gardevoir galopait avec entrain, mais à aucun moment elle n'avait cherché à prendre la main d'Aspen. Motivée mais sage, comme toujours, une perle rare. Certes elle parût un peu frustrée à reprendre le trot, mais le groupe avait presque dix heures de randonnée dans les pâtes et il était inutile d'épuiser les chevaux à la fin du parcours. En tout cas, en retrouvant le domaine, tout le monde était bien fatigué. Si les chevaux vivaient tous sur place, ce n'était pas le cas de l'alezane. Saluant une dernière fois le groupe, Aspen embarquait sa jument dans le van. À son tour d'être dorloté.

[891 mots]


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Mar 13 Juil - 17:51
Les pique-niques au milieu des randonnées comme ça, c'est tellement agréable Koeur

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Mer 28 Juil - 22:00

résumé #06
chips x jesse
1005 mots
→ objectif : participer/encadrez une course dans la nature. [1 saillie gratuite]

Le téléphone s'était mis à vibrer, posé sur la cuvette des toilettes à portée de main. Il fallut un peu de temps à Jesse pour se rendre compte qu'elle recevait un appel. En précipitation elle coupa l'eau de la douche et s'enroula dans une serviette afin de décrocher. Un peu bouche bée, elle n'arrivait pas vraiment à répondre à son interlocuteur, se contentant de bégayer un fébrile "merci" hébété. Margot avait réussi à convaincre le directeur des écuries d'envoyer Chips au haras de Pado, le temps de deux jours, c'est-à-dire ce qu'il lui restait à accomplir de son stage. La note d'hébergement était à la charge de l'adolescente, qui avait travaillé dur pour mettre cette somme de côté, mais Johnson Pikes prenait en charge le transport. L'étalon KWPN venait d'arriver sur place afin d'être en forme pour la journée qui l'attendait le lendemain. Raccrochant, Jesse n'avait pu contenir sa joie, bondissant en l'air en donnant un coup de poing victorieux dans le vide. Elle était si heureuse! Toute la soirée elle en avait parlée avec ses parents et sa soeur, jusqu'à rendre l'information indigeste, mais comment lui en vouloir? Elle était simplement motivée, plus que jamais en fait.  Le sommeil avait donc été rude à trouver, mais le lendemain matin, s'était frais et disponible qu'elle avait bondi hors de son lit. Si une séance de saut à cru avait été avancée, elle avait été remplacée par une balade dans les champs accompagnée d'une petite course amicale, de quoi enthousiasmer les six adolescentes déjà bien motivées.

Tandis qu'elles préparaient leur monture du jour, Jesse ne cessait d'être interpelée pour répondre à des questions quant au beau Chips, rapatrié un peu à la dernière minute. C'était le torse bombé qu'elle expliquait qu'il était sa demi-pension, qu'il appartenait au centre équestre où elle devait monter et qu'elle allait donc pouvoir poursuivre le stage sur son dos. Quant à Chips, on ne pouvait pas le dire très dépaysé. Il semblait connaître l'endroit et les nouvelles têtes ne l'empêchaient pas de se pavaner comme il le faisait. Tête haute, queue en panache, il faisait le beau devant les adolescentes et cherchait à flatter toutes les juments qui passaient à sa portée. Bien plus amusée qu'autre chose, Jesse ne pouvait pas lui en vouloir, c'était son tempérament et il l'amusait bien après tout. La petite troupe prête, le groupe s'était finalement mis à cheval, encadré par Jérôme et Maria qui veillaient à l'avant et l'arrière de la petite file qui c'était formé. Juste derrière le cheval de tête, Chips rongeait son frein évidemment. On lui volait la vedette, la première place! Alors il marchait en crabe, ronflait et croquait son mors avec toute la haine qu'il accumulait. Jesse le surprit même à tenter de croquer la croupe de l'hongre devant lui, retenu à temps et fermement brimé pour son comportement. Même au trot il ne se ménageait pas, levant haut les membres, queue relevée et oreilles en avant, figées vers l'horizon. Quelquefois il se permettait de jeter un postérieur, comme pour imposer sa présence, mais jusqu'ici, il n'en restait pas moins gérable pour la jeune fille. Ce n'est qu'arrivée au champ où la course aurait lieu que les choses allaient se corser pour Jesse.

Les groupes se formèrent de sorte à être aussi équitable que possible. Ainsi, Jesse se retrouvait à affronter l'une des cavalières juchée sur Avista, une belle jument baie qu'elle avait déjà eu l'occasion de monter par le passé. Elles passeraient en dernier, et chaque couple aurait droit un passage sans autre but que de défouler les chevaux et se faire plaisir. Le champ était bondé d'herbe bien verte, encerclé de sapin, il faudrait aller tout droit et faire demi-tour pour revenir vers le groupe entre autres. Les premiers participants s'élançaient dans la joie et dans la bonne humeur, acclamés et applaudis par leurs comparses et les deux encadrants qui veillaient au bon déroulement de ce petit jeu. Fut finalement le tour de Jesse et de sa rivale. Loin d'être un cheval bête, Chips avait bien observé le petit manège de ses congénères et avait bien compris ce qu'on allait lui demander de réaliser, une course. Lorsqu'on lui lançait un défi du genre, l'alezan était du genre à ne pas se donner qu'à moitié. Naseaux dilatés, il piétinait sur ses membres, arquant l'encolure, prêt à en découdre.  Le top départ fut donné, il n'en fallait pas plus au KWPN pour se lancer tête baissée, au sens propre. Calant sa tête entre ses membres, il bondissait vers l'avant, rasait le sol et n'hésitait pas à secouer sa cavalière en bondissant en l'air à la manière d'un bronco. Tenant bon, Jesse n'avait ni direction ni freins, se contenant de chercher à tenir en selle comme elle pouvait. Arrivant le premier à la bordure de la clairière, Chips virevoltait pour éviter l'arbre et prenait le chemin retour, galopant à toutes jambes, laissant la jument baie bien derrière lui. Si elle avait tenu jusque-là, Jesse ne sut rester en selle lorsque sa monture pila des quatre fers au niveau de ses camarades, l'envoyant bouler dans l'herbe.

Il ne fallut pas longtemps à Jesse pour reprendre ses esprits et se remettre finalement en selle, plus amusée qu'autre chose par l'enthousiasme soudain de Chips, elle ne l'avait pas souvent vu aussi compétitif depuis qu'elle l'avait en demi-pension après tout! Au moins, la course s'était bien fini, elle avait gagnée, mais à terre, ce n'était pas bien grave. Pour faire redescendre la pression, autant des adolescentes que des chevaux, le petit groupe avait prolongé sa balade au pas avant de faire demi-tour vers l'écurie à l'allure la plus calme. Rênes plus ou moins longues, l'adolescente cherchait à laisser du lest à sa monture, n'oubliant pas qu'il pouvait recommencer son rodéo à tout moment pour autant. C'est néanmoins saine et sauve qu'elle retrouvait le haras de Pado où elle mettait pied à terre. Le temps de s'occuper de Chips et de le lâcher au paddock, elle pourrait alors aller déjeuner et se remettre de ses émotions!
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Sam 31 Juil - 15:47
quelle course hihi

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Lun 2 Aoû - 13:59



1.8 - sous l'ombre des arbres


Fleur du Mal & Tedrick



domaine du valhalla - chemins de balade


02.08.21

→ objectif : participez/encadrez une randonnée d'une journée à cheval - 5 pts concours pour Watch Me

Désormais rentré de Pologne, la prochaine compétition n'était pas pour tout de suite. À cette heure, Tedrick n'avait qu'une seule envie : profiter un peu de son compagnon. En effet, il avait été pas mal occupé ces derniers temps. À défaut de vivre ensemble, ils ne s'étaient pas beaucoup retrouvés seuls depuis quelques semaines. Bien que l'allemand était de nature solitaire, il aimait profondément Adrian et avait besoin de sa présence à ses côtés. Maintenant qu'il n'avait plus de contrainte, il avait décidé de l'emmener en randonnée d'une journée juste tous les deux. Un moment en tête à tête, sans rien ni personne pour s'imposer entre eux. Tedrick avait donc fait la proposition à Adrian, et aussitôt le jeune homme avait accepté. La veille au soir, le couple avait donc préparé le repas qu'ils mangeraient le lendemain avant de rejoindre leur lit pour une bonne nuit de sommeil. C'est au petit matin qu'ils s'étaient finalement levés pour déjeuner et entreprendre de préparer leurs chevaux, en l'occurrence Marble Jean et Fleur du Mal. Adrian monterait l'ainée des deux, Tedrick héritant donc de la jument noire. Prenant soin de bien panser les chevaux, ils les équipaient ensuite, prêts à quitter le domaine pour une journée en amoureux. Personne pour les déranger, juste eux et les chevaux, une belle journée en perspective donc.

Ayant de la route à faire, après tout ils n'étaient pas rentrés avant ce soir, il était important de préserver les chevaux. Pour cette raison, le couple se contentait du pas pour le moment, blablatant avec entrain sur le chemin. En fait, il s'agissait surtout d'Adrian. En ce moment, son passe-temps consistait à faire les yeux doux pour quémander un chiot. Il s'était enfin remis du décès de son dogue allemand et souhaitait de nouveau avoir un chien à ses côtés. Alors pour Tedrick la question n'était pas là, ils en avaient quand même plusieurs à la maison, mais il pouvait comprendre le besoin de son petit ami d'avoir "son" animal à lui. Alors Adrian énonçait les races qu'il apprécierait et qui conviendraient à son mode de vie. L'allemand souriait à cette idée, les yeux d'Adrian pétillaient et il aimait le voir comme ça, tout heureux de partager ses projets, même aussi "futiles". Soudain, il se rappelait d'une connaissance qui élevait des chiens, il pourrait sans doute lui en parler, voir si elle n'avait pas une race ou une portée qui conviendrait au désir de son compagnon. Enfin, il souhaitait parler à son ami en premier pour savoir si un chien correspondait avant de lui faire de faux espoirs. En attendant, il décidait de lui changer les idées en lui proposant de prendre le trot. Les juments étaient demandeuses d'accélérer, il ne leur en fallut pas plus pour coopérer et s'élancer sur le sentier.

Évoluant au pas et au trot, le couple quittait bientôt la forêt pour rejoindre de grandes étendues d'herbe bien verte. Les juments étaient ravies et la superficie leur permis de prendre le galop, ne serait-ce qu'un petit peu. En tête, Marble Jean et Adrian ouvraient la marche. Comme toujours, la jument baie ne se faisait pas remarquer pour sa vitesse mais pour sa docilité. Véritable perle rare, elle restait sage comme une image. Quant à Fleur du Mal, elle se défoulait un petit peu sans outrepasser les limites. Elle n'était pas réfractaire aux ordres, et quand on lui demandait de décélérer, elle s'y pliait sans broncher. Une bonne bête, et talentueuse en plus. Même si elles n'étaient pas rôdées pour la randonnée, elles se montraient bonne patte et ne se plaignaient pas d'être en extérieur. Et puis Tedrick était sûr que ce genre d'activité de temps en temps leur faisait du bien. Cela les changeait de la carrière, du dressage, du saut d'obstacles ou même plus occasionnellement du cross. Et rien n'était mieux qu'une sortie en pleine nature pour entretenir le moral des troupes. Il ne regrettait donc absolument pas de les avoir choisi toutes les deux. Trop épuisant pour les chiens, ils étaient donc pour une fois seuls avec les chevaux, ça devait les changer. Fleur du Mal était tellement habituée à avoir un canidé dans les pattes qu'elle ne le remarquait même plus de toute façon.

C'est vers treize heures que le couple arrivait enfin au coin qu'ils avaient choisi pour déposer leur baluchon et se restaurer. Attachant les chevaux à des branches basses pour éviter qu'ils ne se tirent sans eux, ils installaient alors une nappe au sol pour y déposer les différents plats préparés. Ce n'était pas grand-chose, des sandwiches, des crêpes, des avocats. De quoi se remplir la panse quoi! Confortablement installés au sol, ils commencèrent à se servir en discutant. Oh de tout et de rien. Adrian était un grand bavard, il trouvait toujours un sujet de discussion ou des questions à poser. Il était particulièrement curieux car un nouveau cheval devait arriver le lendemain, une nouvelle acquisition d'une des propriétaires. Tout le monde était impatient de voir l'animal, mais vu sa propriétaire, il s'agirait d'un cheval de compétition sans aucun doute. Après tout, l'écurie était sportive. Aucun poney, aucun non racé, il n'y avait que des perles rares et des chevaux précieux. Cela convenait bien à Tedrick, après tout il était de ce genre-là aussi. Cela ne l'empêchait pas d'assurer une retraite paisible à son protégé, mais il compétitionnait pour gagner sa vie, il lui fallait donc automatiquement des chevaux de cette gamme-là. Leur repas terminé, ils jetaient les détritus dans un sac plastique, hors de question de laisser ça dans la nature. Pliant la nappe, ils restaient néanmoins dans l'herbe quelques instants, allongés sur le dos à contempler les nuages en se tenant la main. Et même si c'était cucu, Tedrick appréciait sincèrement ce moment.

Ils restèrent ici un bout de temps avant de se décider à rentrer. Il leur avait fallu quatre heures pour arriver ici, et sans doute la même chose au retour. Ils seraient rentrés pour dix-huit heures, plus ou moins. Décidant donc de reprendre la route, ils s'assuraient que tout était dans les sacs à dos avant de détacher les deux juments pour se remettre en selle. Un périple les attendait. À l'aise sur la baie, Adrian n'avait aucun mal à prendre la tête lorsque Tedrick le lui proposait. Fleur du Mal elle ne se plaignait pas, devant ou derrière, elle suivait le rythme et se montrait courageuse. Même si elle n'était pas très âgée du haut de ses cinq ans, elle restait irréprochable tout du long. Autant au pas, au trot qu'au galop, elle était réactive et volontaire de bien faire. De toute façon, elle n'était pas du genre à se rebeller pour peu. Elle préférait agir en coopération et cela convenait parfaitement à son propriétaire. Bien différente de sa mère donc. En tout cas, le chemin retour se passa bien plus calmement que l'année. Tout le monde était fatigué et n'avait qu'une hâte : rentrer au bercail. Les jours étaient plus longs l'été, il faisait donc encore jour lorsqu'ils atteignirent le domaine, leur permettant de prendre le temps de déseller et de panser les chevaux. À peine arrivé que les chiens les assaillirent, spécifiquement Grizzly et Yankee qui n'étaient décidément pas du genre à camoufler leur état d'âme. En tout cas cette sortie avait fait du bien au couple, pourquoi ne pas retenter l'expérience un jour.

[1224 mots]


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Mar 3 Aoû - 19:02
ça fait du bien de changer d'air de temps en temps amour

+5 en balade pour les deux juments
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Marble Jean prend 11 ans
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Chapitre 1.1


Spring Drop & Amel



domaine voisin - chemins de balade


05.08.21

→ objectif : participez/encadrez une randonnée d'une journée - 5 pts concours pour French Chick

Ouvrant la porte du van, il ne fallait pas longtemps à Amel pour pénétrer à l'intérieur et inciter le jeune pur-sang arabe noir à sortir. Pas à pas, il s'extrayait hors du van avant de découvrir avec curiosité les installations et chevaux qu'il ne connaissait pas. Il y avait un peu moins de dix chevaux, la moitié appartenant au domaine et prêté, l'autre moitié appartenant à leurs propriétaires respectifs. De son stage, elle ne retrouvait que deux cavalières qu'elle saluait poliment. En retirant la professeur, elle ne connaissait presque personne ici. C'était un peu stressant pour elle, car la randonnée devait durer toute une journée et elle ne voulait pas regretter d'être venu avant même d'avoir mis le pied à l'étriller. Tâchant de ne pas y penser, elle attachait le noiraud à l'anneau du van pour l'y attacher afin de lui offrir un pansage complet. Fidèle à lui-même, Spring Drop en profitait pour faire le spectacle. Il piaffait et faisait le beau, après tout il y avait un sacré public sur le  parking et il n'aurait sans doute pas loupé une occasion pareille. Cela n'empêchait en rien sa propriétaire de le dépoussiérer, démêler ses crins et curer ses pieds. Pour une fois, Amel ne serait pas en retard, ayant achevé son pansage à temps. Puisqu'il s'agissait d'une randonnée, elle avait pensé qu'un équipement d'endurance serait plus confortable et approprié, elle l'avait donc équipé de sa selle en cuir noir ainsi que de son filet, tapis d'endurance, collier de chasse et guêtres bleu foncé. Le bleu allait si bien à Spring Drop, pourquoi s'en priver? En tout cas l'animal était prêt, c'était donc à sa propriétaire de se préparer. Rien de plus simple, elle attrapait son sac à dos avec quelques provisions pour le repas, sa bombe avant d'enfiler ses boots par-dessus ses chaussettes montantes qui joueraient le rôle des chaps. Retrouvant le pur-sang arabe, elle se mettait à jouer avec ses crins et le caressait, attendant le départ de pied ferme.

Le départ avait finalement été lancé, permettant au groupe de vérifier une dernière fois les sangles pour se mettre à cheval sans risquer de se retrouver à l'envers à cause d'une selle qui tournait. Se plaçant plutôt à l'avant du groupe, Amel tâchait d'éviter de trop froisser le petit noir. Il aimait être devant et commander, le mettre derrière aurait été une mission suicide pour elle. Déjà impatient de pouvoir galoper et se défouler un coup, le pur-sang arabe avançait d'un pas pressé. Soufflant des naseaux, ses oreilles étaient en avant et sa tête haute, signe qu'il n'était pas si détendu que ça. Malgré tout, la présence des autres chevaux ne semblait pas le perturber. Par sécurité, sa cavalière avait néanmoins attaché un nœud blanc à sa queue, signifiant aux cavaliers derrière elle qu'il était entier et qu'il préférable de ne pas passer devant lui. Même si Spring Drop n'était pas forcément un mauvais bougre et qu'il connaissait les juments, elle ne voulait pas provoquer un accident, préférant prévenir plutôt que guérir. Ses camarades y avaient visiblement porté attention puisque seuls deux hongres la séparaient de leur professeur, désormais devenue guide pour la journée. Le noiraud aurait bien sûr préféré être tout devant, mais ce n'était pas possible pour le moment. Progressant majoritairement au pas, le petit groupe fut bien surpris d’apercevoir un renard au loin. Le problème, c'était plutôt que les chevaux l'avaient vu aussi. Si certains semblaient indifférents, Blue Boy était bouleversé. Il marchait en crabe et se montrait peureux comme tout. Il avait fallu bien plusieurs minutes pour le raisonner et reprendre l'ascension, ne cessant de caresser pour faire redescendre la pression, et ce jusqu'à ce qu'il ne sursaute plus pour rien.

Poursuivant leur ascension, le groupe quittait bientôt le plat en herbe pour grimper dans la montagne. Ce n'était pas raide mais le terrain était caillouteux et pas forcément très évident pour les chevaux qui faisaient attention où ils posaient leurs sabots. Seul Spring Drop et un cheval sans papiers jouaient à qui mieux mieux. Avec des pieds plus sûrs, ces deux-là grimpaient sans problème et se montraient bien plus à l'aise que leurs camarades. Futur cheval d'endurance et de complet, le noiraud était habitué à l'extérieur et ce genre de terrain n'était pas un frein pour lui. Essentiellement au pas pour ne pas les fatiguer plus que de raison, ils mettaient plusieurs heures pour finalement retrouver un terrain plutôt plat. Caressant l'épaule de son petit cheval, Amel prenait son téléphone pour prendre une story snapshat de l'encolure de son cheval et du paysage. C'était beau ici, et même si elle devait conserver les rênes légèrement tendues pour qu'il ne parte pas tout seul vers l'avant, elle profitait pleinement du paysage montagneux à couper le souffle. Longeant une plaine pleine d'herbe, la troupe pouvait enfin reprendre le trot, pour le plus grand bonheur des chevaux. Spring Drop filait avec plaisir au milieu des herbes hautes, les oreilles mobiles pour capter tous les sens autour de lui. Et finalement, le groupe se lança au galop. Tout heureux de galoper, la queue du pur-sang arabe se dressait en drapeau tandis qu'il tentait désespérément de doubler, fermement retenu par sa cavalière qui faisait de son mieux pour le garder à sa place tout du long. Infatigable, il n'était pas évident de tenir le noiraud à sa place, et le retour au trot puis au pas fut un soulagement. Amel avait de nouveau un peu de répit, et elle ne croyait pas si bien dire, ils étaient arrivés sur la zone du pique-nique.

Mettant pied à terre, Amel et ses camarades de randonnée plantaient un piquet et des fils pour pouvoir attacher les chevaux. Seul entier, Spring Drop avait été attaché un peu à l'écart, ce qui n'était pas pour lui convenir. Grattant le sol avec son sabot, il ne cessait pas de gratter et gesticuler tandis que les humains dressaient la nappe et commencer à exposer la nourriture qui avait été amenée. Biscuits, viennoiseries, crêpes et autres friandises avaient été ramené un peu par tout le monde pour participer. Assise, Amel croquait dans un pain au chocolat. Accordant un nouveau regard à son petit cheval noir, elle était soulagée de voir qu'il avait commencé à se calmer gentiment. Reportant son attention sur les autres cavalières du groupe, elle se joignait à la conversation. Elle fut plusieurs fois complimentée pour son cheval, pas très grand mais avec une bonne tête et une vraie allure de pur-sang arabe. Son ego était toujours flatté dans ces moments-là, elle en profitait donc un bon coup. Chacun faisait plus ample connaissance, expliquant ce qu'il faisait dans la vie mais aussi en matière d'équitation. C'était agréable pour la Turque de rencontrer de nouvelles personnes, il y avait toujours de belles rencontres à faire. Plutôt bavarde, elle n'avait aucun mal à répondre aux questions qu'on pouvait lui poser ni à s'intégrer aux discussions. En tout cas, c'était un pique-nique des plus plaisants pour elle. Et après deux heures de restauration et de bavardage, l'estomac bien rempli, le groupe décidait de reprendre le chemin. Il fallait rentrer avant la nuit et mieux valait se mettre en route maintenant.

Un cavalier récupérait les poteaux et la corde tandis que les autres ressanglaient leurs montures, prêts à se mettre à cheval. C'est là que le noiraud décidait de se venger. On l'avait mis tout seul à l'écart? Elle allait subir sa colère. Alors il se mit à tourner autour d'elle au pas tandis qu'elle tâchait de se mettre en selle. Pirouettant, elle en aurait presque eu le tournis. Insistant tout de même, il fallait bien qu'elle remonte sur son arabe pour pouvoir rentrer au domaine. Calant son pied dans l'étrier, elle sautillait sur une jambe pour finalement se mettre en selle, s'asseyant aussi délicatement que possible. Vexé, Spring Drop prenait le trot en ligne droite, reculant les oreilles. Il boudait! Amusé plus que contrarié, sa propriétaire lui caressait l'épaule gentiment, le ramenant très vite au pas pour rejoindre le reste du groupe qui s'apprêtait à entamer le chemin retour. Placé juste derrière le cheval de tête cette fois-ci, le pur-sang arabe jouait les fier. Il était adorable, ce petit cheval jouant les dominants du haut de son mètre cinquante quatre. Alternant les temps de pas et de trot pour économiser les chevaux, ce n'est qu'à dix-neuf heures que le groupe regagnait le domaine qui les avait accueillis. Descendant de selle, Amel ne tardait pas à desseller son noiraud avant de ranger l'équipement et de le faire grimper dans le van. Une fois les chevaux embarqués, le petit groupe faisait ses adieux avant de prendre la route. Au final, il s'était comporté bien mieux qu'elle ne l'aurait espérée, du haut de ses quatre ans.

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